tag:blogger.com,1999:blog-26140862206540158292024-03-18T03:00:07.943+00:00LINIERES ET SAINT-ANDRE-GOULE-D'OIELivres : Les Châtelains de Linières à Saint André Goule d'Oie (Vendée)
et
Découverte d'un poète vendéen : Marcel de Brayer
http://lulu.com/spotlight/efrancoisFRANCOIShttp://www.blogger.com/profile/09210350988092793386noreply@blogger.comBlogger170125tag:blogger.com,1999:blog-2614086220654015829.post-60375236067982269692023-01-22T09:25:00.005+00:002023-11-05T10:14:42.714+00:00Les seigneurs de Linières aux 15e et 16e siècles<p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: red; font-family: courier;"><b>Pour aller au sommaire cliquer sur</b></span><span color="windowtext" style="font-family: "Times New Roman", serif;"> </span></span><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2021/" style="text-align: left;">POUR REVENIR AU SOMMAIRE</a></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span color="windowtext" style="font-family: "Times New Roman", serif;">Les archives de la seigneurie de Linières ont été sauvegardées
par la marquise de Lespinay au moment de la démolition du château en 1912.
Elles ont été entreposées dans son château de la Mouhée (Chantonnay).
L’historien Guy de Raignac les a consultées et il a publié une généalogie de
ses possesseurs depuis son origine documentée. Malheureusement, ces archives
ont été détruites </span><span color="windowtext" style="font-family: "Times New Roman", serif;">avec le donjon du château qui les abritait lors d’une tornade en 1972. À
partir de la liste de ses possesseurs, on peut cependant se documenter sur
chacun d’eux dans les travaux des généalogistes et des historiens. On y accède
désormais par internet, et les moteurs de recherche nous les font découvrir. De
plus, les travaux des deux chercheurs locaux à la fin du 20<sup>e</sup>
siècle : Amblard de Guerry (Chavagnes-en-Paillers) et Paul Boisson
(Rabatelière), et ce qui reste du chartrier de la Rabatelière, enrichissent nos
connaissances. En final, et malgré l’absence des archives de Linières, un récit
sur ses possesseurs est devenu possible, même partiel. Il reste que des
habitants, métayers, journaliers, domestiques, artisans, voire officiers et
régisseurs, nous ne savons rien dans toute la période de l’Ancien Régime. Dans
l’histoire du bourg de Saint-André, et dans celle du fief de la Boutarlière, on
découvre les seigneurs de Linières au 14<sup>e</sup> siècle. Pour cela on peut
voir les deux articles publiés sur ces sujets, le premier en octobre
2018 : <a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2018/10/">Sept siècles d’Histoire du bourg de Saint-André-Goule-d’Oie</a></span><span>, </span><span color="windowtext" style="font-family: "Times New Roman", serif;">et le deuxième en décembre
2018 : <a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2018/12/les-seigneurs-de-la-boutarliere-et.html">Les seigneurs de la Boutarlière et leurs descendants</a></span><span>. </span><span color="windowtext" style="font-family: "Times New Roman", serif;">Nous proposons la suite : </span><span color="windowtext" style="font-family: "Times New Roman", serif;">Les seigneurs de Linières aux 15<sup>e</sup> et 16<sup>e</sup>
siècles.</span></span></p><p style="text-align: justify;"></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinY8gPMWzZgAQ4MLV-TZyNMoHzcd0EOVCZJglTHz-RGk0bG5dz5UDnFkNDOWqQCf0M0N6AfALTAo71wSErBEL1UmGMFbrJobOvnE-VlmgKr_PvtlHyPYPkc7OiQBlbn2AF4x5z6IwP_KXm9kXVV5llDwEL-HthAVEFclxTSZNjOfqQRyNsZfIQFRuY4w/s520/lini%C3%A8res%20ch%C3%A2teau%201.png" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="520" data-original-width="494" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinY8gPMWzZgAQ4MLV-TZyNMoHzcd0EOVCZJglTHz-RGk0bG5dz5UDnFkNDOWqQCf0M0N6AfALTAo71wSErBEL1UmGMFbrJobOvnE-VlmgKr_PvtlHyPYPkc7OiQBlbn2AF4x5z6IwP_KXm9kXVV5llDwEL-HthAVEFclxTSZNjOfqQRyNsZfIQFRuY4w/s320/lini%C3%A8res%20ch%C3%A2teau%201.png" width="304" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">Château de Linières (1890)</span></td></tr></tbody></table><span color="windowtext" style="font-family: "Times New Roman", serif;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span color="windowtext" style="font-family: "Times New Roman", serif;">Q</span>uand Marguerite Baritaud épouse en 1381 Guillaume Foucher (1363-v1413), elle lui apporte</span> <span style="font-size: medium;">notamment les seigneuries de Thenies (Saint-Germain-de-Prinçay) et de la Drollinnière (Saint-André-Goule-d’Oie). La Drollinière était un héritage de sa mère, Marie Droulin. On sait que la Drollinière, écrit aussi Drollinière ou Drouelinière, ou Drolinière, deviendra Linières vers 1630, aussi adopterons-nous ce dernier nom pour toute la période évoquée ici. Guillaume Foucher appartient à une ancienne famille du Poitou remontant au moins jusqu’au 12e siècle par ses titres, établie aux Herbiers, venant de Gençay (Vienne) (1), et plus précisément à la branche de Thénies. Il existe 7 autres branches dont celles de l’Emenstruère et du Brandois, de Circé et du Gué-Sainte-Flaive (2). De son mariage avec Marguerite Baritaud sont issus (3) :</span></div></span><p></p><span style="font-size: medium;">- Antoine Ier qui suit.<br />- Jeanne, qui épouse vers 1405 Georges de la Forêt, seigneur de Beaurepaire.<br />- Marguerite, qui épouse Simon de Baro, seigneur de Tournehon (Pas de Calais).<br />- Jacquette, qui épouse vers 1420 Pierre Fradin, écuyer seigneur de Bessé et du Fraisne. Il fut échevin en 1430 et maire de Saint-Jean-d’Angély de 1434 à 1453 (4).
</span><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">Antoine Ier
Foucher (v1390-v1471)</span><span style="font-size: medium;"><o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il
est chevalier, seigneur de Thenies et de Linières, de Saint-Mars, de la
Chevalerie et de Saint-Porchaire en 1413. Vers 1405 son père lui a donné
Linières et le fief de Saint-André-Goule-d’Oie en dépendant, ce dernier
comprenant le bourg de la paroisse et des terres autour. À cette date il en
rend un aveu au seigneur du Coin Foucaud, Jean de Sainte-Flaive (5), lequel
deviendra seigneur de Languiller en 1414. Cet aveu marque la fin des bouleversements
qui se sont opérés à Saint-André dans la 2<sup>e</sup> partie du 14<sup>e</sup>
siècle dans l’organisation féodale. Le refroidissement climatique brutal
au début du 14<sup>e</sup> siècle, le déclenchement de la guerre de Cent ans en
1337 et de la guerre de succession au duché de Bretagne en 1341, l’épidémie de
la peste noire en 1348, provoquèrent ensemble une forte mortalité et un
appauvrissement général. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Le
roi de France, ayant confisqué la baronnie de Montaigu, remercia le baron des
Essarts pour sa fidélité et ses services en lui cédant la mouvance qu’elle
avait sur Saint-André, Chauché et d’autres paroisses des environs. Par
ailleurs, le seigneur de Linières qui n’avait qu’une partie du fief de
Saint-André, en devint le seigneur en totalité sous la dépendance de la
seigneurie du Coin. Cette dernière récupéra aussi les domaines de la seigneurie
de la Dibaudelière (située près de la Machicolière) après la disparition de ses
seigneurs, et les transforma en terres roturières. Les seigneurs du Coin
disparurent aussi à leur tour, leur château tombant en ruines. Leur seigneurie
devint une annexe de celle de Languiller. Et pour peupler à nouveau le bourg
presque abandonné, le seigneur de Linières attira des habitants en les
exonérant du droit de terrage, ne gardant que de faibles redevances
seigneuriales, et concéda le tout à des roturiers. Il créa une métairie dans le
fief du bourg, par rassemblement des tenures existantes, comprise dans la
concession de fief. Lui-même tenait ce fief du Coin par <span style="background: white;">foi et hommage </span>plain, avec
un abonnement de quarante sols par an pour tout droit de rachat. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Antoine
Foucher participa aux combats de la guerre de Cent Ans. Il eut la chance
d’échapper au massacre des nombreux chevaliers français à Azincourt. Par un
acte du 27 septembre 1420, on voit qu'il avait été fait prisonnier, et que le
prix de sa rançon fut fixé à 600 écus d'or, une somme très importante (6). <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il
épousa en 1417 Marguerite de Chateaubriand, fille de Briant de Chateaubriand et
de Marguerite de Partenay. Elle avait pour frère Jean de Chateaubriand,
seigneur des Roches-Baritaud, et pour sœur Isabeau de Chateaubriand, femme de
Guy du Puy-du-Fou. Ils eurent :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="font-size: medium;">-<span style="font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;">
</span><!--[endif]-->François
Foucher seigneur de Thenies. Il est aussi qualifié de seigneur de Linières en
1480 à l’Assise de Languiller et du Coin Foucaud (7). Il mourut célibataire,
peut-être l’année d’après.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="font-size: medium;">-<span style="font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;">
</span><!--[endif]-->Jeanne
Foucher, mariée vers 1420 à Jamet de la Ville qui combattit les Anglais sous
les ordres du connétable de Richemont. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="font-size: medium;">-<span style="font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;">
</span><!--[endif]-->Guillemette
Foucher, mariée à Maurice d’Escoubleau, seigneur de Sourdis (Gaubretière). <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Antoine
Foucher se remaria vers 1443 avec Gillette Rouault, de la
famille de l'illustre maréchal de France, Rouault de Gamaches, fille de Miles
de Rouault et d'Isabeau de Beaumont-Bressuire. De ce mariage naquit : <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="font-size: medium;">-<span style="font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;">
</span><!--[endif]-->Louis
Foucher qui suit.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="font-size: medium;">-<span style="font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;">
</span><!--[endif]-->Françoise
Foucher, mariée à Guillaume de Chergé.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="font-size: medium;">-<span style="font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;">
</span><!--[endif]-->Marie
Foucher, mariée à Pierre Tignon, seigneur de Marchais-Renaud (Maine-et-Loire),
chevalier de l’ordre du roi.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;"> </span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">Louis
Foucher (v1445-?)</span><span style="font-size: medium;"><o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il
épousa Gilette de la Porte de Vezins en 1465, fille de Hardi de la Porte, baron de Vezins
(Maine-et-Loire), et de Marguerite de la Jaille (8). Louis Foucher fut présent à l’arrière-ban du Poitou en 1465
convoqué par lettre du roi Louis XI pour aller se battre en Bretagne contre le
duc (9). Les ducs de Bourgogne et de Bretagne, avec le soutien du frère du roi,
s’impliquèrent dans une révolte de la haute noblesse contre l’autorité du roi
qu’ils jugeaient trop envahissante, « pour le bien public »,
disaient-ils. On l’appela d’ailleurs la ligue du bien public. Louis Foucher
servit aussi comme archer au ban du Poitou du 12 décembre 1485 sous le roi
Charles VIII. L’archer désignait à cette époque un cavalier légèrement armé. Ces
combats sporadiques ne touchèrent pas les habitants du Poitou. Ils
connaissaient la paix depuis la fin de la guerre de Cent Ans, officiellement en
1453. Et au temps de Louis Foucher, le Bas-Poitou commença à se repeupler,
entraînant plus tard des défrichements de terre. On peut supposer que le bourg
de Saint-André avait retrouvé à son époque son animation et effacé la plupart
de ses ruines.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Dans le domaine de sa vie privée on
relève qu’il passa une transaction, en 1476, avec Jacques de Beaumont, son
oncle maternel, chambellan du roi et grand sénéchal du Poitou (10). En 1489 il
passa une autre transaction avec le curé de Saint-Germain-de-Prinçay,
reconnaissant que les seigneurs de Thenies lui devaient 47 sols de rente annuelle
pour une messe chantée tous les lundis (11). <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjO0J1EBSEWQAqXCKsbQgcRrq9qkDTQWx9-b6tGPJhoZT3k80utv4mDeqqe9b0d87ec9yzV19ARUHGH69oi-_mvBFfe2kWR5L_r2y4GTLha_DpqPxwJmJYmUVY9fwel9Jz_H7dryqklWEHm9tzWm65tvIHCc-FFJ5diFVeoMO6gEDhP5yTcn4dvSETlTw/s490/exposition_histoire-justice_002.jpg__490x520_q85_subsampling-2_upscale.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="335" data-original-width="490" height="274" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjO0J1EBSEWQAqXCKsbQgcRrq9qkDTQWx9-b6tGPJhoZT3k80utv4mDeqqe9b0d87ec9yzV19ARUHGH69oi-_mvBFfe2kWR5L_r2y4GTLha_DpqPxwJmJYmUVY9fwel9Jz_H7dryqklWEHm9tzWm65tvIHCc-FFJ5diFVeoMO6gEDhP5yTcn4dvSETlTw/w400-h274/exposition_histoire-justice_002.jpg__490x520_q85_subsampling-2_upscale.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">Vieux coutumier du Poitou<br />Médiathèque Pierre-Moinot (Niort)</span></td></tr></tbody></table><span style="font-size: medium;"><div style="text-align: justify;">En 1473, les Assises de Languiller et
ses fiefs annexes poursuivirent Louis Foucher pour répondre aux reproches faits
à son père, Antoine Foucher, concernant un aveu blâmé (12). Il s’agit de celui
du fief de Saint-André mouvant du Coin. La poursuite est répétée en 1475 et
1476. En 1477, elle s’élargit à une procédure de saisie, continuée dans les
deux années suivantes 1478 et 1479. En 1480 Louis Foucher est condamné à 5 sols
d’amende pour défaut de réponse sur l’aveu blâmé (13). À l’assise du 6 mai 1480,
tenue en la maison d’André Brisseau, sergent, dans le bourg de Saint-André, il
est question d’une pièce de terre et d’un chaintre situé dans le bourg. Le fief
de Saint-André est alors possédé par un nommé Bonnet qui le tenait du seigneur
de Linières (13). Et Louis Foucher est encore poursuivi en 1481 et les années
suivantes 1482 et 1485. On ne peut pas en dire plus car les décisions du
sénéchal ne sont pas motivées, et le fond des affaires n’est pas détaillé.</div></span><p></p><br /><span style="font-size: medium;">Les enfants de Louis Foucher furent :<br />- Antoine Foucher qui suit.<br />- Germain Foucher seigneur de Thénies, la Baritaudière et Saint-Porchaire. Il vivait en 1515 et mourut célibataire.<br />- Jacquette Foucher, mariée à Louis de Vernon, seigneur de Montreuil-Bonnin (à l’ouest de Poitiers) et Chausseraie (Deux-Sèvres).</span>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">Antoine II
Foucher (v1470-1515)</span><span style="font-size: medium;"><o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il
fut seigneur de Thénies, de Saint-Porchaire et la Péraudière.
Par transaction
passée le 25 juillet 1503 entre Antoine Foucher, faisant pour Marie de la Porte
de Vezins, sa mère, et François de la Porte, Jean de la Porte céda à Antoine
Foucher la terre et dépendances de Saint-Porchaire (Charente-Maritime) (14). La
Péraudière était un fief mouvant du comté de Civray, situé dans la commune de
Montjean (Charente).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Antoine II Foucher servit pour son père au ban du Bas-Poitou
en 1488 comme homme d’armes du seigneur de Bressuire (15). Ce fut le prélude à
la « Guerre folle », provoquée par le duc de Bretagne, profitant de
la faiblesse supposée du jeune roi Charles VIII (13 ans) et de la régente, sa
sœur, Anne de Beaujeu. Louis II de la Tremoïlle, vicomte de Thouars et baron de
Montaigu (entre autres), commandait l’armée royale et écrasa en juillet 1488
l’armée des princes à Saint-Aubin-des-Cormiers (Ille-et-Vilaine). Au traité de
Sablé qui suivit, le vieux duc François II de Bretagne accepta de rendre
hommage de ses États au roi de France. Sa fille, Anne de Bretagne, finit par
accepter en 1491 de se marier avec le roi de France, après la défaite de ses
troupes à Nantes et à Rennes. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Après la condamnation par le parlement
de Toulouse en 1506 du gouverneur d’Amboise, Pierre de Rohan, accusé de crime
de lèse-majesté, le roi Louis XII nomma Antoine Foucher pour le remplacer. Ce
poste de confiance marque sa proximité avec la cour. Il fut aussi reçu
chevalier de l’ordre du roi (15). C’était une distinction de l’ordre de
Saint-Michel, ancêtre de la légion d’honneur. Elle reconnaissait une carrière
militaire brillante pour laquelle nous manquons de documentation. Dans le
principe, cet ordre ne se donnait que pour de grands services, et le nombre des
chevaliers ne devait pas excéder trente-six.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Son beau mariage en 1509 avec Françoise
de Marconnay, demoiselle d’honneur de Louise de Savoie, marqua lui aussi la
reconnaissance que lui portait la famille royale. Louise de Savoie était
cousine du roi Louis XII, et mère de son successeur, François Ier. Françoise de
Marconnay était la fille de Pierre
de Marconnay, écuyer et seigneur de Marconnay (Sanxay dans la Vienne), maître
d’hôtel du roi, et de Prégente du Bois de Fienne, dame de la
Barbelinière (Thuré dans la Vienne). Le couple eut deux filles : Françoise
et Claude, qui devinrent orphelines jeunes. Antoine Foucher est mort le 14 août
1515 et sa femme le suivit dans la tombe le 16 Juillet 1519. Le roi François
Ier prit leurs enfants en charge et ils furent élevées à la cour. Il avait eu
une relation amoureuse avec une demoiselle de Polignac, demoiselle d’honneur de
sa mère, au temps de sa jeunesse à Amboise, mais il ne semble pas que Françoise
de Marconnay eut à subir son comportement de conquête. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Françoise et Claude devinrent filles
d’honneur d’Éléonore de Hasbourg, veuve du roi du Portugal et sœur de Charles
Quint, qui avait épousé en 1530 François Ier, lui-même veuf de Claude de
France. À partir de 1528, ce dernier avait installé sa cour au Louvre à Paris
où vivaient les demoiselles Foucher. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">René
de Pierres</span><u style="font-size: large;"><o:p></o:p></u></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il
épousa en 1530 Claude Foucher. Il était
chevalier seigneur du Plessis-Baudoin (Chemillé en Anjou) et de la Plaisse
(Anjou), gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, et fut nommé gouverneur
des villes et château d’Angers. Dans le contrat de mariage la reine voulut être
nommée tutrice honoraire de Claude Foucher (15). La dot de la mariée comprenait
les deux petites seigneuries de Thenies et de Linières. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">René de Pierres
offrit aux Assises de Languiller en 1533 sa foi et hommage, par Richard Jeulin
son procureur, « pour raison de son hôtel de la Drouelinière », ce
fief ayant été saisi pour hommage non fait (16). Or ce fief était mouvant des
Essarts. C’est donc une erreur dans l’écriture du texte du jugement, alors
qu’il s’agit bien du fief de Saint-André comme on le verra dans les poursuites
en 1537 de manière explicite. Il faut dire que le chef d’hommage du fief de
Saint-André, situé sur son territoire, était constitué par la possession d’une
moitié d’étang et deux moulins faisant partie du domaine de Linières. La
situation était donc ambiguë. Le nouveau seigneur de Languiller à qui il
fallait offrir l’hommage, était Claude de Belleville. Il avait succédé à
son père Jean IV de Belleville. Le suzerain et le vassal ne vivaient pas sur
place. Leurs droits étaient gérés par leurs officiers, apparemment dans l’à peu
près de l’écriture ici.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Devenu veuf, René
de Pierres entra dans les ordres et devint aumônier de la reine. Il mourut en
1591. Il avait eu un enfant : René ou Guy de Pierres, né vers 1540.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">Joachim de La Châtre (v1496-1546)</span></b><b style="font-size: large;"><u><o:p></o:p></u></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVJ4Iv2WSTY1JGWf9wKzRD8xzm237hqbxxvLaHdRm0Ys2sN3kvTHaoyfqDhMdyOtQc7vrHOgGnBAvVM2ax9SWWjqN1QKm_z4WmHZ6ltnFnWidI7-l6OfDkxRX1FNXpnVBQ36UuKX433znFvUWhR1Jt-aStCMIYQyFVpVH-AoLDt9gNok8km3ZvpsxeEQ/s280/280px-La_Ch%C3%A2tre_H%C3%B4tel_de_ville.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="210" data-original-width="280" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVJ4Iv2WSTY1JGWf9wKzRD8xzm237hqbxxvLaHdRm0Ys2sN3kvTHaoyfqDhMdyOtQc7vrHOgGnBAvVM2ax9SWWjqN1QKm_z4WmHZ6ltnFnWidI7-l6OfDkxRX1FNXpnVBQ36UuKX433znFvUWhR1Jt-aStCMIYQyFVpVH-AoLDt9gNok8km3ZvpsxeEQ/w400-h300/280px-La_Ch%C3%A2tre_H%C3%B4tel_de_ville.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">Hôtel de ville de La Châtre (Indre)</span></td></tr></tbody></table><span style="font-size: large;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;">I</span><span style="font-size: medium;">l épousa en 1535 Françoise
Foucher, et peu après il y eut un nouveau partage de leurs héritages entre les
deux sœurs. Linières passa à Françoise Foucher, comme on le voit en 1536 aux
assises de Languiller, où son mari, Joachim de La Châtre est poursuivi pour rachat
non payé (17). C’était un droit sur le changement de propriétaire. En 1536, le
tribunal poursuit séparément les deux beaux-frères. À René de Pierres, il lui
reproche son défaut d’aveu et lui réclame la restitution de revenus saisis. On sait que sur le fief de Saint-André,
ceux-ci étaient très faibles. Joachim de La Châtre est qualifié de chevalier
seigneur de Linières, mais on ne lui réclame pas les dettes de son beau-frère.</span></div></span><p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Le nouveau
seigneur de Linières est poursuivi en 1537 pour un motif supplémentaire :
foi et hommage non fait, « qu’il doit à cause des moulins et autres choses
de la Drouelinnière » (18). Cette fois-ci le chef d’hommage est désigné
sans erreur. Le
fief de Saint-André étant saisi, le nouveau seigneur continuant d’en toucher
les fruits comme son beau-frère avant lui, la cour lui réclame de les
restituer. Avant la fin des Assises, Joachim de La Châtre fut reçu sous réserve
en son offre de foi et hommage plain faite par Jacques Messianne, en vertu
d’une procuration spéciale à son profit, signée le 14 octobre 1537 et passée
sous la cour de Bourges, « pour raison des moulins et de la moitié d’étang
dudit lieu de la Drouelinière », et à cause du Coin Foucaud.<span style="color: red;"> </span>Il est alors qualifié de <a name="_Hlk124927708">« chevalier
seigneur de la Nancay, la Bantandière et de la Drouelinière, capitaine de la
garde du corps du roi ».<o:p></o:p></a></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Joachim de La Châtre recommencera
son offre de foi et hommage en 1539, probablement à la demande du procureur
fiscal de Languiller. Et le chef d’hommage est plus précis : « pour
raison des deux moulins, l’un à vent et l’autre à eau et moitié de l’étang
dudit lieu de la Drouelinière ».<span style="color: red;"> </span>Il avait
délégué un nouveau procureur, Jean de Pochon, seigneur de l’Ansonnière
(Essarts) dans une procuration passée sous la cour de la châtellenie de Nancay
(Cher). À la suite, et en vertu de la même procuration, Jean Pochon rendit
l’aveu par écrit (19).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Les Assises de Languiller citèrent
à nouveau Joachim de La Châtre à venir faire sa foi et hommage en 1541 « à
cause des moulins » (20). C’était obligatoire après que Charles de Coucys,
mari de Suzanne de Belleville, soit devenu seigneur, au moins en partie, de
Languiller. Faute de l’avoir fait, la cour saisit l’année d’après en 1542 les
moulins à eau et à vent (21). En 1546 le procureur du seigneur de Linières
signa une attestation d’avoir fait la foi et hommage à Languiller pour le fief
de Saint-André, où il reproduit le texte de sa procuration datée vers 1544
(22). Pendant ce temps, Renée de Pierres continuait d’être poursuivi pour non-respect
de ses devoirs au temps de sa possession de Linières : faire son aveu et
restituer les revenus du fief.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Pour exécuter la saisie du fief
de Saint-André, la cour nomma un commissaire aux saisies, André Rochereau, qui
afferma les revenus du fief aux enchères. Pour cela il fit citer le seigneur de
Linières et celui de la Boutarlière. Ce dernier, François de la Muce, avait
épousé Louise Bonnevin, veuve de Léon Gazeau. Elle était propriétaire du fief
de Saint-André depuis peu. En février 1542, des affiches annonçant l’enchère du
fermage furent apposées à la porte du logis de Linières en même temps que sur
celle du logis de la Boutarlière (23). Cette saisie a été confirmée en 1544 et
1545. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Les registres des Assises ont disparu
des archives accessibles ensuite de 1546 à 1571, nous privant des suites des
procédures. Et ceux qui suivent à partir de 1571 n’évoquent pas le seigneur de Linières
avant l’année 1648. <o:p></o:p></span></p>
<br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">J<span>oachim de La Châtre appartenait à une famille du Berry. Il était seigneur de Nancay (canton de Vierzon, Cher), de Toury (bailliage de Sens dont il hérita en 1541) (24), seigneur de Besigny (Souppes-sur-Loing en Seine-et-Marne), Sigonneau (près de La Châtre dans l’Indre), Linières, Saint-Porchaire. Il fut confirmé dès 1526 conseiller, chambellan et maître d’hôtel du roi, puis maître des cérémonies et prévôt de l’ordre de Saint-Michel (25). Les chevaliers de l’ordre du roi avaient encore à cette époque un prestige reconnu, qui se perdit ensuite avec l’inflation des nominations (26). Il fut capitaine de la grosse tour de Bourges et rendit des services considérables, disent les généalogistes, à François Ier, qui le pourvut :</span></span></div><span style="font-size: medium;"><div style="text-align: justify;">- 12 décembre 1532 : gouverneur de la ville et château de Gien avec 1200 livres de pension.</div><div style="text-align: justify;">- 15 janvier 1533 : capitaine de l’ancienne garde française du corps du roi.</div><div style="text-align: justify;">- 15 octobre 1537 : grand-maître enquêteur et général réformateur des Eaux et Forêts de France au département d’Orléans.</div><div style="text-align: justify;">- 8 février 1538 : gouverneur de la ville et duché d’Orléans.</div><br />Joachim de La Châtre et Françoise Foucher eurent 5 enfants :<br />- Gaspard qui suit.<br />- Balthasar, seigneur de Besigny.<br />- Jeanne, mariée avec Guy d'Auxy, seigneur de Houdan.<br />- Marie Jeanne, mariée avec François de Villeprouvée.<br />- Melchiote, mariée avec Pierre du Pé, seigneur de Tannere.</span>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Joachim de la
Châtre donna procuration à Jean de Pochon pour faire sa foi et hommage à la
baronnie des Essarts, le 10 juin 1540, pour les terres de la Pinetière (27).
Situées au lieu actuel du hameau du Doué à la sortie du bourg de
Saint-André-Goule-d’Oie sur la route des Essarts, elles contenaient quatre septerées
(environ huit hectares) de terres et deux journaux de pré (environ un hectare).
Voir à ce sujet notre article publié sur ce site en janvier 2015 : <a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2015/01/">Les fiefs de Saint-André-Goule-d’Oie et de la Pinetière en 1550 et 1540</a>.<i><o:p></o:p></i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="font-size: medium;">Joachim de La Châtre est mort en
1546. Françoise Foucher, dame de Saint-Porchaire en Charente-Maritime, reçut en
1550 un hommage de Jacques Barro pour la Guionnière (paroisse de Saint-Porchaire),
et en 1566 un aveu et dénombrement (28).
<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">Gaspard de La Châtre (v1539-1576)</span><u style="font-size: large;"><o:p></o:p></u></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Il avait 7 ans à la mort de son
père et le roi Henri II en fit, avec son frère Balthazar, un enfant d’honneur
auprès du dauphin (futur François II) pour être élevé à la cour. En 1523 on
comptait une vingtaine d’enfants d’honneurs (29), et sans doute un nombre
proche vingt ans plus tard. L’emploi de <a name="_Hlk125018161">capitaine des
gardes du corps du roi</a>, lui fut réservé pendant ce temps, confié
provisoirement au seigneur de la Ferté-Ufeau. Adolescent, il entra dans une
compagnie de chevau-légers pour apprendre les armes, et dès l’âge de 17 ans il
s’engagea dans une première campagne militaire en Italie sous la direction du
duc de Guise. Puis il s’illustra surtout dans les guerres de religions, commencées
en 1562.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDjmyKHHnIA5WOPWAxl9G_ncra5bHO61DNGzhcOhqswm5ZJvZwN5ICVbnIExq8GhNQ3Kknpat96yNoitUVuzEH0tJU72dISyIMPKFYI9v6hRATLBgOewKiFZNHei8GG4kIiMRvCgHtuDVTq00pNo4eoYvmw7aT6uYyO3mKGtXiiAzEfVUtPyclr56hVg/s405/jarnac.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="301" data-original-width="405" height="297" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDjmyKHHnIA5WOPWAxl9G_ncra5bHO61DNGzhcOhqswm5ZJvZwN5ICVbnIExq8GhNQ3Kknpat96yNoitUVuzEH0tJU72dISyIMPKFYI9v6hRATLBgOewKiFZNHei8GG4kIiMRvCgHtuDVTq00pNo4eoYvmw7aT6uYyO3mKGtXiiAzEfVUtPyclr56hVg/w400-h297/jarnac.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">Frans Hogenbegr :<br />L'ordonnance de la bataille de Jarnac<br />(Musée du château de Pau)</span></td></tr></tbody></table><span style="font-size: medium;"><div style="text-align: justify;">Gaspard de La Châtre, seigneur de
Nançay, Sigonneau, Linières, etc., participa à de nombreux combats où il montra
un courage remarqué : à Rouen, à Dreux, à Saint-Denis. Il devint
lieutenant à la compagnie des gens d’armes provenant du Berry (30). Dans les
armées du roi il combattit aussi les protestants à Jarnac, Châtellerault, et
Poitiers. De même on le vit à Moncontour et à La Rochelle, où dans les rangs
des combattants protestants se trouvait son suzerain de Languiller, Jules de
Belleville, pour le fief de Saint-André. Son suzerain des Essarts pour
Linières, Sébastien de Luxembourg, se trouvait, lui, dans le camp catholique
aux combats de Saint-Jean-d’Angély, où il fut blessé et en mourut quelques
jours plus tard.</div></span><p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Henri II donna à Joachim de La Châtre, par
brevet du 26 décembre 1552, le titre de gentilhomme ordinaire de la chambre du
roi. En 1567, Charles IX le distingua de l’ordre de Saint-Michel et plus tard
de chevalier des Ordres. Il épousa Gabrielle de Bastarnay du Bouchage le 15
janvier 1570. Elle était la fille de comte René du Bouchage et d’Isabeau de
Savoie. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Les livres d’histoire évoquent la
participation du seigneur de Linières aux massacres ordonné par le roi, du
dimanche 24 août 1572, jour de la saint Barthélémy. Il y participa comme capitaine des gardes du corps du
roi (depuis 1568) au palais du Louvre à Paris, qu’il parcourut avec les gardes Suisses.
Ils massacrèrent tous les gentilshommes protestants qu’ils trouvaient dans les
galeries et dans les chambres.
Dans ses mémoires, Marguerite de Valois, qu’on venait juste de marier à Henri
de Navarre, raconte l’épisode tragique qu’elle vécut ce jour-là. Elle était la
sœur du roi, du camp catholique (la reine Margot du film de Patrice Chereau),
et Henri de Navarre était un des chefs du camp protestant (le futur Henri IV). Étant
étendue sur son lit dans la chambre, elle en fit ouvrir les portes pour
répondre aux coups répétés entendus. C’était un gentilhomme protestant blessé
qui cherchait à échapper à 4 archers. Il se jeta sur le lit de la reine pour
lui demander secours et protection. Celle-ci écrit : « <span style="background: white; color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Nous crions tous deux, et étions aussi effrayés
l’un que l’autre. Enfin Dieu voulut que monsieur de Nançay, capitaine des
gardes y vint, qui me trouvant en cet état-là, encore qu’il y eu de la
compassion, ne se put tenir de rire ; et se courrouçant fort aux archers
de cette indiscrétion, il les fit sortir, et me donna la vie de ce pauvre homme
qui me tenait » (30). </span><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Pendant la maladie de Charles IX
(tuberculose pulmonaire), la reine mère Catherine de Médicis lui confia la
garde du duc d’Alençon et du roi de Navarre, deux chefs protestants retenus
prisonniers. Ce dernier lui rendit rendu grâce après, ce qui laisse à penser
qu’il s’acquitta de sa mission avec doigté.
<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Le roi Henri III (roi de 1574 à 1589),
accorda une pension de 2 000 livres le 28 novembre 1574 à Gaspard de <a name="_Hlk125019779">La Châtre</a>. Néanmoins ce dernier mit des bâtons dans
les roues à l’application
de la trêve de Champigny-sur-Veude du 21 novembre 1575 entre protestants et
catholiques. Gouverneur alors de Bourges, il devait confier la ville au duc d’Alençon.
Il ne voulut pas abandonner son poste sans compensation honorable (31). Avant
de partir, il livra même la citadelle aux bourgeois qui ne voulaient pas
entendre parler du duc d’Alençon, frère du roi. Gaspard de La Châtre est mort
l’année d’après en 1576<span face="Arial, sans-serif" style="color: darkslategrey;">, </span>des suites d’une blessure reçue à la bataille de Dreux (32). Le célèbre jurisconsulte de
l’université de Bourges, Jacques Cujas, fit son oraison funèbre dans la
paroisse de Nançay le 17 janvier 1577. Déclamé en présence de tous les gentilshommes
de la contrée, le texte fut ensuite imprimé (33). <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Françoise Foucher, sa mère,
avait rendu ses devoirs à Languiller à cause du Coin après le décès de son
mari, pour le fief de Saint-André. Dans l’aveu du Coin aux Essarts en 1550, il
est rappelé que pour ce fief, Linières devait la foi et hommage plain et le
rachat abonné chaque année de quarante sols tournois (2 livres). Françoise
Foucher avait droit de vagrelliers
(verolie) et destroit
(justice) pour ses moulins. Sous son hommage elle tenait aussi à foi et à
hommage plain et à rachat Louise Bonnevin dame de la Boutarlière (34). Celle-ci
avait en effet acheté le fief avec sa métairie depuis peu (35). <o:p></o:p></span></p>
<br /><span style="font-size: medium;">Gabrielle de Bastarnay, sa veuve, est mentionnée en 1582 pour la seigneurie de Saint-Porchaire (36). Avec son mari ils ont eu :<br />- Madeleine, mariée avec Henri de Bourdeilles, baron de Bourdeilles, marquis d’Archiac.<br />- Henry, marié avec Marie de La Guesle, seigneur de La Châtre.<br />- Marguerite, mariée avec Charles de Châtillon.<br />- Louise, mariée avec Martin du Bellay, seigneur du Bellay.<br />- Gasparde, née en 1577, mariée avec Jacques Auguste de Thou, baron de Meslay. Leur fils, François Auguste, fut décapité en 1642 sur ordre de Richelieu pour avoir gardé le secret dans la conspiration de Cinq-Mars avec les Espagnols.</span><div><br /><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="font-size: large;">Pierre Garreau</span></b><b style="font-size: large;"><o:p></o:p></b></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Les héritiers de Gaspard de La Châtre et Gabrielle de Bastarnay vendirent Linières à Charles Bruneau,
seigneur de la Rabatelière, à la fin des années 1570 (37). Ce dernier, est <a name="_Hlk94945926">l’un des
cent gentilshommes de la maison du roi, alors que sa femme, Renée de la Motte,
est qualifiée en 1598, «<i> </i>l’une des dames de la reine ».
Celle-ci était la bien connue « reine Margot », première épouse
d’Henri IV. Le seigneur de la Rabatelière reconstruisit un nouveau château à la
place du château féodal et voulu agrandir ses domaines. C’est ainsi qu’il
acheta le fief-métairie de la Roche Mauvin à Saint-André-Goule-d’Oie en 1591 (38).
Il garda Linières peu de temps, car apparaît sur les lieux Pierre Garreau dès
1581 (39).</a><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 106%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="line-height: 106%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;">On
sait peu de choses sur le nouveau seigneur de Linières, écuyer et seigneur
aussi de la Laurentie et la Parentière à Saint-Gervais-les-Trois-Clochers dans
la Vienne. Il épousa Gillette du Chaffault, fille de Jean du Chaffault,
seigneur de la Sénardière (Boufféré) et de Suzanne Girard.<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: 106%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="line-height: 106%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: Calibri;"></span></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvQ4S6Qb-nZX8f00TveVGbweczl2UoE20xp364ZL49kpAz92w3VOOdRQy_Azer2V0gkuH69M0U02DdjzM3CegL6-2oL2X9som3uiBswGJHjTsVwToJKjigbIiPHASMVEimz-Rgh4yD4hFoKjg2dMzoepBSRBqHkwpveQ0Hjfj4Pti5WtnJ0bya2aT6Ew/s3251/16439.JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="3251" data-original-width="2413" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvQ4S6Qb-nZX8f00TveVGbweczl2UoE20xp364ZL49kpAz92w3VOOdRQy_Azer2V0gkuH69M0U02DdjzM3CegL6-2oL2X9som3uiBswGJHjTsVwToJKjigbIiPHASMVEimz-Rgh4yD4hFoKjg2dMzoepBSRBqHkwpveQ0Hjfj4Pti5WtnJ0bya2aT6Ew/s320/16439.JPG" width="238" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">Journal de raison de Julien de Vaugiraud<br />Archives de Vendée</span></td></tr></tbody></table><p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">En
janvier 1593 Pierre Garreau, sieur de Linières, est mort. C’est ce que nous
apprend le journal de raison de Julien de Vaugiraud. À la date du 20 janvier
1793, il note avoir reçu la copie d’un exploit d’huissier qu’il avait demandé à
l’encontre de la veuve et des
héritiers de défunt Pierre Garreau. Il ne donne pas de détails sur l’objet de
l’acte. On comprend plus tard qu’il est en procès contre eux. À la date du 2
septembre de la même année il enregistre la dépense de la caution qu’il a dû
donner pour continuer la procédure, en exécution d’une ordonnance du siège présidial
de Niort (40).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">La veuve de Pierre Garreau reçut en 1605
un aveu d’Isabeau de Plouer, dame de la Boutarlière, pour le fief de
Saint-André (41).<span style="color: #212529;"><o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: 106%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="line-height: 106%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: Calibri;"><span style="font-size: medium;">La
fille de Pierre Garreau, Marie Olympe Garreau, dame de Linières, épousa en 1611 Élie de Goulaine, seigneur de l’Audonnière (Vieillevigne) et veuf de Marguerite
de La Lande de Machecoul (42).<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm; text-align: justify;"><o:p><span style="font-size: medium;"> </span></o:p></p><span style="font-size: medium;"><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">(1) Guy de Raignac, Histoire des châteaux de Vendée de l’époque féodale au 19e siècle, Ed. Bonnefonds, 2000, histoire des Herbiers, page 73.</div><div style="text-align: justify;">(2) Léon de Givodan, Livre d'or de la noblesse européenne, deuxième série, registre premier, Le collège héraldique et archéologique de France (1852), page 229 à 234.</div><div style="text-align: justify;">(3) Jean Vincent, Les Foucher, seigneurs des Herbiers et de l’Esmentruère et leur descendance, 1995, Archives de Vendée : 134 J 9.</div><div style="text-align: justify;">(4) pagesperso-orange.fr : généalogie des Fradin</div><div style="text-align: justify;">(5) Notes no 5 et 17 sur le bourg à Saint-André-Goule-d’Oie, Archives d’Amblard de Guerry : S-A 3.</div><div style="text-align: justify;">(6) Recueil général des généalogies historiques et véridiques des maisons nobles d’Europe volume 1, Elibron classics, Paris, 1864.</div><div style="text-align: justify;">(7) Assises de Languiller et fiefs annexes en 1480, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/M 36, pages 3, 6 et 11.</div><div style="text-align: justify;">(8) Cf. note 2.</div><div style="text-align: justify;">(9) Louis Brochet, Histoire de la Vendée et du Bas Poitou en France, 1902, chapitre 18, section 6<u> <a href="https://www.histoiredevendee.com/ch18.htm#LOUIS%20XI%20ET%20LE%20BAS-POITOU">:</a></u></div><div style="text-align: justify;"><a href="https://www.histoiredevendee.com/ch18.htm#LOUIS%20XI%20ET%20LE%20BAS-POITOU">https://www.histoiredevendee.com/ch18.htm#LOUIS%20XI%20ET%20LE%20BAS-POITOU</a></div><div style="text-align: justify;">(10) Auguste Charles Henri Menche de Loisne, Histoire généalogique de la maison de Foucher, Imprimerie Fourdrinier et cie. 1898, 228 pages.</div><div style="text-align: justify;">(11) Transaction de l’an 1489 ... dans l’annuaire départemental de la Société d'émulation de la Vendée, 1887, Archives de Vendée, vue 126.</div><div style="text-align: justify;">(12) Assises de Languiller en 1473, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/M 36, page 2.</div><div style="text-align: justify;">(13) Cf. note 7.</div><div style="text-align: justify;">(14) Guy de Raignac, Dépouillement concernant les familles vendéennes, <span style="text-align: left;">Archives de Vendée : 8 J 100,</span> extraits des archives de la Rabatelière, page 206.</div><div style="text-align: justify;">(15) Cf. note no 2. La date rectifiée par l’historien Louis de la Boutetière est 1488 et non pas 1491.</div><div style="text-align: justify;">(16) Assises de Languiller et fiefs annexes en 1533, ibidem : 150 J/M 22, pages 326, 327 et 330.</div><div style="text-align: justify;">(17) Assises de Languiller et fiefs annexes en 1536, ibidem : 150 J/M 22, pages 449, 482 et 483.</div><div style="text-align: justify;">(18) Assises de Languiller et fiefs annexes en 1537, ibidem : 150 J/M 22, pages 553, 569, 609, 610 636 et 643.</div><div style="text-align: justify;">(19) Assises de Languiller et fiefs annexes en 1539, ibidem : 150 J/M 22, pages 676 et 677.</div><div style="text-align: justify;">(20) Assises de Languiller et fiefs annexes en 1541, ibidem : 150 J/M 22, page 689.</div><div style="text-align: justify;">(21) Assises de Languiller et fiefs annexes en 1542, ibidem : 150 J/M 22, pages 774 et 842.</div><div style="text-align: justify;">(22) Procuration vers 1544 du seigneur de Linière pour sa foi et hommage à Languiller, Archives de la Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 17.</div><div style="text-align: justify;">(23) Assises de Languiller et fiefs annexes en 1543, ibidem : 150 J/M 22, pages 891 à 893 et 896 à 897.</div><div style="text-align: justify;">(24) M. Roy, Ban et arrière ban du bailliage de Sens, édition 1885, Bibliothèque Durzy : L 2828.</div><div style="text-align: justify;">(25) Anselme de Sainte-Marie, Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France ..., généalogie de la maison La Châtre, 3e édition, tome 7, Paris, 1733, page 367.</div><div style="text-align: justify;">(26) G. Zeller, <i>Les Institutions de la France au 16e siècl</i>e, PUF, 1948, page 93.</div><div style="text-align: justify;">(27) Foi et hommage du seigneur de Linières pour la Pinetière du 10-6-1540, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 17.</div><div style="text-align: justify;">(28) Cf. note 14, page 209.</div><div style="text-align: justify;">(29) Cf. note no 26, page 108.</div><div style="text-align: justify;">(30) Mémoires et Lettres de Marguerite de Valois, texte établi et publié en 1847.</div><div style="text-align: justify;"><a href="https://fr.wikisource.org/wiki/M%C3%A9moires_et_Lettres_de_Marguerite_de_Valois/Les_M%C3%A9moires_de_Marguerite_de_Valois">https://fr.wikisource.org/wiki/M%C3%A9moires_et_Lettres_de_Marguerite_de_Valois/Les_M%C3%A9moires_de_Marguerite_de_Valois</a></div><div style="text-align: justify;">(31) Michel Pernot, Henri III le roi décrié, Le livre de poche et de Fallois, 2013, page 328.</div><div style="text-align: justify;">(32) Cf. note 30, et note no 8</div><div style="text-align: justify;">(33) Berriat-Saint-Prix, <i>Histoire du droit romain suivie de l’histoire de Cuja</i>s, Paris, 1821, page 473 ; accessible par Gallica.fr</div><div style="text-align: justify;">(34) Aveu du Coin Foucaud et du Vignault du 2-7-1605 par Languiller aux Essarts – deuxième copie, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/G 61.</div><div style="text-align: justify;">(35) Cf. note 23.</div><div style="text-align: justify;">(36) Cf. note 14, pages 209 et s.</div><div style="text-align: justify;">(37) G. de Raignac, De châteaux en logis, Itinéraires des familles de la Vendée, Bonnefonds éditions, 1990-1995, Linières.</div><div style="text-align: justify;">(38) 150 J/G 35, échange de terrains du 17-2-1591 au Rochais.</div><div style="text-align: justify;">(39) Archives de Vendée, fonds Mignen : 36 J 101 de Chauché – Linières</div><div style="text-align: justify;">(40) Livre de raison de Julien de Vaugiraud (06-1584-08-1597), Archives de Vendée, chartrier de Roche-Guillaume, famille de Vaugiraud : 22 J 9, pages 111 et 124.</div><div style="text-align: justify;">(41) Positions contradictoires sur la dépendance de Saint-André-Goule-d’Oie à Linières et factum de M. du Plessis Clain contre M. de La Brandasnière dans un mémoire de 1646, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 17, page 3.</div><div style="text-align: justify;">(42) Cf. note 37.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Emmanuel François, tous droits réservés</div><div style="text-align: justify;">Janvier 2023</div></span><br /><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2021/">POUR REVENIR AU SOMMAIRE</a><br /></p></div>FRANCOIShttp://www.blogger.com/profile/09210350988092793386noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2614086220654015829.post-34945569593639676252021-04-01T08:00:00.003+01:002023-01-23T11:32:49.893+00:00SOMMAIRE<p> <span style="color: purple; text-align: justify;">Une adresse du sommaire peut comprendre plusieurs articles</span></p><div style="text-align: justify;"><b><span style="color: blue;"><br /></span></b><b><span style="color: blue;"> LIVRES PUBLIES</span></b></div><div style="text-align: justify;"><b><span style="color: blue;"><br /></span></b></div><div style="text-align: justify;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/search?q=TABLE+DES+MATIERES+DU+LIVRE">T<b>able des matières du livre : "Les châtelains de Linières à St André Goule d'Oie"</b></a><br /><b><br /></b><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2013/06/"><b>Autre Livre : Découverte d’un poète vendéen, Marcel de Brayer</b></a><br /><br /><br /><b><span style="color: blue;"> ARTICLES SUR LINIERES</span></b><br /><b><span style="color: red;">Ancien Régime</span></b><br /><span style="color: red;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2010/04/">Précisions sur les premiers seigneurs de Linières, les Drouelin (13e siècle)</a></span><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2015/01/">Les fiefs de Saint-André-Goule-d’Oie et de la Pinetière en 1550 et 1540</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2011/06/">Le faux baron de Linières (17e siècle)</a></div><div style="text-align: justify;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2023/">Les seigneurs de Linières aux 15e et 16e siècles</a><br /><br /><b><span style="color: red;">Période de la Révolution</span></b><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2011/05/">Charles Auguste de Lespinay : contrat de mariage (1788)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2011/02/">Acte de décès de Simon Charles Guyet en mars 1793</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2010/03/">Mme de Lespinay échappe à la mort par deux fois (1793-1794)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2010/05/">Les témoins de l’enterrement du régisseur de Linière en 1794</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2010/08/">La naissance cachée de Guyet-Desfontaines en 1797</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2010/01/">Le divorce de Lespinay/du Vigier en 1800</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2013/04/">Simon Charles Guyet à Saint-Fulgent (1733-1793)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2010/12/">Le mystère Joseph Guyet (1774-1830)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2011/04/">Etienne Benjamin Martineau (1765-1828)</a><br /><b><br /></b><span style="color: red;"><b>Période de 1801 à 1830 (au temps de Joseph Guyet)</b></span><br /><span style="color: red;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2011/07/">Félicité Guyet et le milliard des émigrés</a></span><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2011/07/">Louis XVIII s’intéresse à la Morelière</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2012/10/">La rente foncière du tènement de Villeneuve à Chauché</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2012/08/">Les régisseurs de Linières de 1800 à 1830</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2012/09/">L’évolution des baux dans le domaine de Linières de 1800 à 1830</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2012/10/">Les activités agricoles et les techniques utilisées à Linières de 1800 à 1830 (Première partie)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2012/11/">Les activités agricoles et les techniques utilisées à Linières de 1800 à 1830 (deuxième partie)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2012/12/">Le statut des métayers de Linières de 1800 à 1830</a><br /><br /><b style="color: red;">Période de 1831 à 1868 (Guyet-Desfontaines)</b><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2011/12/">Emma Duval veuve Chasseriau</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2011/09/">La rencontre de Marcellin Guyet-Desfontaines et d’Emma Chassériau</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2011/03/">Palluau, juin 1832 : Le juge de paix a peur</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2010/11/">Le candidat Guyet-Desfontaines aux élections législatives en Vendée (1834-1849)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2010/01/">Pierre Maindron, un combattant vendéen honoré (1766-1850)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2011/10/">La vie privée de Guyet-Desfontaines (1797-1857)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2011/11/">Isaure Chassériau (1820-1854)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2012/01/">Emma Guyet-Desfontaines dans son intimité familiale</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2012/02/">Emma Guyet-Desfontaines, une femme moderne de son temps</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2012/03/">Emma Guyet-Desfontaines musicienne</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2012/04/"><span style="color: #b45f06;">Mme Guyet-Desfontaines femme de théâtre</span></a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2012/05/">Mme Guyet-Desfontaines mondaine et artiste</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2012/06/"><span style="color: #b45f06;">Mme Guyet-Desfontaines romancière</span></a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2012/07/">La disparition d’Emma Guyet-Desfontaines</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2013/07/">Les cousins de Grandcourt de Saint-Fulgent</a><br /><br /><b style="color: red;">Période de 1869 à 1912 (de Brayer, Amaury-Duval et fin du château de Linières)</b><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2017/06/">De Saint-André-Goule-d’Oie à la Haute-Egypte en 1869</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2011/01/">Journal du maire de Saint-André-Goule-d’Oie en janvier 1871</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2011/02/">Journal du maire de Saint-André-Goule-d’Oie en février 1871 (suite)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2012/03/">La construction du nouveau château de Linières (1871)</a><br /><span id="goog_1193831061"></span><a href="https://www.blogger.com/"></a><span id="goog_1193831062"></span><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2012/01/">De Brayer et la nouvelle église de Saint-André-Goule-d’Oie en 1875</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2011/03/">Marcel de Brayer, maire et poète de Saint-André-Goule-d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2010/11/">De l'art et de l'oeuvre d'Amaury-Duval (Véronique Noël-Bouton-Rollet)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2010/07/">Du nouveau sur le mystère des peintures du café Trotin</a><br /><span id="goog_1193831076"></span><a href="https://www.blogger.com/"></a><span id="goog_1193831077"></span><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2011/04/">Achille Dien, peintre de Linières</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2012/09/">La symphonie no 4 d’Henri Reber</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2015/07/">Amaury-Duval témoin d’un scandale mondain en 1847</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2010/02/">Les liens familiaux entre Amaury-Duval et Gaston de Marcilly</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2014/07/">La fortune foncière des châtelains de Linières au 19e siècle</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2018/05/">La fin du domaine et la démolition du château de Linières</a><br /><br /><br /><b><span style="color: blue;"> ARTICLES SUR SAINT-ANDRE-GOULE-D'OIE</span></b><br /><b><span style="color: red;">Paroisse sous l'Ancien Régime</span></b><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2012/02/">L'origine de Saint-André-Goule-d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2012/05/">La naissance de la taille à Saint-André-Goule-d’Oie en 1479</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2013/05/">Saint-André-Goule-d'Oie en 1550 (Aveu de Languiller)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2015/03/">Les unités de mesure en usage à Saint-André-Goule-d'Oie sous l'Ancien Régime</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2015/11/"><span style="color: #b45f06;">Les seigneurs de Saint-Fulgent contre les seigneurs de Languiller (1595-1649)</span></a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2015/12/">Les seigneurs de Saint-Fulgent contre les seigneurs de Languiller (1650-1719)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2016/02/">Les seigneurs de Saint-Fulgent contre les seigneurs de Languiller (1720-1770)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2012/09/">Les communautés familiales d’autrefois dans le canton de Saint-Fulgent</a><br /><span style="color: #b45f06;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2014/06/">Les Moreau de Saint-André</a><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2014/06/">-Goule-d’Oie du 16e au 18e siècles</a></span><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2014/05/">La chapelle des Moreau dans l'église de Saint-André-Goule-d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2014/08/">La famille de Vaugiraud à Saint-André-Goule-d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2013/08/">La famille Proust de Saint-Fulgent et Saint-André-Goule-d’Oie aux 17e et 18e siècles</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2013/01/">La fabrique de Saint-André-Goule-d'Oie au 18e siècle</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2013/09/">Les assemblées d'habitants à Saint-André-Goule-d’Oie au 18e siècle</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2013/03/">La bibliothèque d’un bourgeois de Saint-André-Goule-d’Oie en 1762</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2014/10/">Le standing au 18e siècle d'un bourgeois de Saint-André-Goule d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2017/07/">Les Fluzeau de la Brossière aux 18e et 19e siècles</a><br /><span style="color: #b45f06;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2018/08/">La famille de Tinguy à Saint-André-Goule-d’Oie</a></span><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2019/07/">Du prieuré cure au presbytère à Saint-André-Goule-d’Oie (1306-1988)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2019/10/">Les moulins à Saint-André-Goule-d’Oie</a></div><div style="text-align: justify;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2020/11/">Le testament d’André Boudaud en 1765</a><br /><br /><b><span style="color: red;">Période de la Révolution (1789-1800)</span></b><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2010/06/">Le premier maire de Saint-André-Goule-d’Oie, Jean Bordron (1790)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2012/07/">Décembre 1790 : le curé de Saint-André-Goule-d'Oie sous surveillance</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2017/03/">La vente des biens du clergé à Saint-André-Goule-d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2012/08/">Le curé intrus de Saint-André-Goule-d'Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2010/01/">Les frères Cougnon de Saint-André-Goule-d'Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2010/06/">Le maire, Guesdon (1793), assassiné par les conscrits</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2011/04/">Pierre François Mandin, adjoint au maire de 1826 à 1830</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2012/04/"><span style="color: #b45f06;">M. de Vaugiraud à Saint-André-Goule-d’Oie (1753-1814)</span></a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2013/02/">Les pensionnés de la guerre de Vendée nés à Saint-André-Goule-d'Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2010/07/">Les agents communaux Fluzeau (1796-1797) et Bordron (1797-1799)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2016/12/">Les nouveaux impôts à Saint-André-Goule-d’Oie en 1796</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2017/01/">Les persécutions religieuses dans le canton de Saint-Fulgent (1796-1799)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2017/05/">La vente des biens des émigrés à Saint-André-Goule-d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2015/02/">Conflit sur la rente foncière du Coudray en 1798</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2017/02/">La révolte gronde : deux morts près de Linières (1799)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2018/01/">Justice indigne en 1805 contre les habitants de la Bergeonnière</a><br /><span style="font-family: times, "times new roman", serif;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2018/07/">Les registres paroissiaux clandestins de Saint-André-Goule-d’Oie en 1793 et 1794</a></span><br /><br /><b><span style="color: red;"> Période du 19e siècle et 20e siècle</span></b><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2011/05/">Les débuts de l’école de Saint-André-Goule-d’Oie vers 1820</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2010/08/">Simon Pierre Herbreteau maire de 1800 à 1825</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2010/09/">Deux maires de 1826 à 1830 : François Cougnon et Léon de Tinguy</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2010/10/"><span style="color: #b45f06;">Maires suite : Bordron (1830-1834) et Rochereau (1835-1848)</span></a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2012/06/"><span style="color: #b45f06;">Maires de Saint-André : Augustin Charpentier (1848-1869), et Jean François Chaigneau (1869)</span></a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2010/03/">On a retrouvé Vincent Mandin</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2018/11/">La fabrique de Saint-André Goule-d’Oie au 19e siècle</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2019/03/">La construction de la nouvelle église à Saint-André-Goule-d’Oie (1875)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2019/04/">Les fondations religieuses à Saint-André-Goule-d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2019/05/">L’inventaire des biens d’Eglise en 1906 à Saint-André-Goule-d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2019/06/">Les école libres de Saint-André-Goule-d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2019/08/">La vie religieuse à Saint-André-Goule-d’Oie (1820-1900)</a></div><div style="text-align: justify;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2021/02/">La municipalité s’oppose au curé en 1847 pour un coin de cimetière</a></div><div style="text-align: justify;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2021/02/">Conflit sur des terrains communaux à Saint-André-Goule-d’Oie (1836-1844)</a><br /></div><div style="text-align: justify;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2021/03/">L’action municipale à Saint-André-Goule-d’Oie de 1860 à 1930</a><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /><b><span style="color: red;">Les lieux-dits de Saint-André-Goule-d'Oie</span></b><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2018/06/">La Baritaudière à Saint-André-Goule-d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2017/12/">La Bergeonnière à Saint-André-Goule-d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2018/10/"><span style="color: #b45f06;">Sept siècles d’Histoire du bourg de Saint-André-Goule-d’Oie</span></a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2018/05/">La Boninière à Saint-André-Goule-d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2017/08/">La Brossière à Saint-André-Goule-d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2017/09/">Les fiefs de la Brossière à Saint-André-Goule-d’Oie (Ière partie)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2017/10/">Les fiefs de la Brossière à Saint-André-Goule-d’Oie (IIe partie)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2018/03/">La Bourolière à Saint-André-Goule-d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2015/09/"><span style="color: #b45f06;">La Boutinière à Saint-André-Goule-d’Oie</span></a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2015/10/"><span style="color: #b45f06;">La Chevaleraye et la Javelière</span></a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2018/09/">Le Clouin à Saint-André-Goule-d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2011/11/">Histoire du Coin et du Peux à Saint-André-Goule-d’Oie sous l'Ancien Régime</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2011/08/">Le Coudray à Saint-André-Goule-d’Oie (1250-1789)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2014/09/"><span style="color: #b45f06;">L'ancien logis du Coudray au 18e siècle à Saint-André-Goule d’Oie</span></a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2014/11/">La chapelle et la métairie de Fondion à Saint-André-Goule d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2018/02/">Au village de la Forêt à Saint-André-Goule-d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2019/09/">La Gandouinière de Chauché et Saint-André-Goule-d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2017/11/">Le village des Gâts à Saint-André-Goule-d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2018/04/">La Jaumarière à Saint-André-Goule-d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2015/08/">La Machicolière et la Ridolière dont le seigneur fut un prince</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2016/05/">La Maigrière de Saint-André-Goule-d’Oie aux 17e et 18e siècles</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2015/04/">Le manoir de la Mancellière à Saint-André-Goule-d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2015/05/">La seigneurie de la Mancellière et le Plessis-le-Tiers</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2015/06/">La saisie féodale de la Mancellière à Saint-André-Goule d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2016/04/">La Milonnière de Saint-André-Goule-d’Oie sous l'Ancien Régime</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2019/01/">Les Noues à Saint-André-Goule-d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2016/10/">Les divers terroirs du Pin à Saint-André-Goule-d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2016/11/">Du rififi chez les seigneurs du Pin</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2016/07/">Les droits seigneuriaux de la Porcelière à Saint-André-Goule-d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2016/08/">Les borderies et la métairie de la Porcelière aux 17e et 18e siècles</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2016/09/">Plus de 60 ans de procès à la Porcelière de Saint-André-Goule-d’Oie</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2016/03/">La Racinauzière</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2016/06/">La Roche Mauvin à Saint-André-Goule-d’Oie sous l’Ancien régime</a><br /><br /><br /><b><span style="color: blue;"> ARTICLES SUR LES ALENTOURS DE SAINT-ANDRE</span></b><br /><span style="color: red;"><b>Chauché</b></span><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2010/01/">Un précieux patrimoine, le vin de Chauché</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2011/10/">Le catéchisme des trois Henri : le curé de Chauché attaque son évêque</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2017/04/">La confrérie de la Charité de Chauché (1685-1788)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2011/12/">Retour sur la paroisse de la Chapelle de Chauché</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2013/10/">Les seigneurs de la Chapelle à Chauché</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2013/11/">La géographie de la seigneurie de la Chapelle Begouin à Chauché et aux Essarts</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2013/12/">Les domaines de la seigneurie de la Chapelle Begouin à Chauché</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2014/01/">Les droits seigneuriaux des nobles dans le fief de la Chapelle Begouin à Chauché</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2014/02/">Les droits seigneuriaux sur les roturiers de la Chapelle Begouin à Chauché</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2018/12/les-seigneurs-de-la-boutarliere-et.html">Les seigneurs de la Boutarlière et leurs descendants</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2019/02/">La Morelière (Chauché)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2020/05/">Les seigneurs de Languiller (1300-1604)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2020/06/">Les seigneurs de Languiller (1604-1797)</a></div><div style="text-align: justify;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2020/09/">Les seigneurs de la Roche de Chauché (1343-1797)</a></div><div style="text-align: justify;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2020/10/">Les seigneurs et habitants de la Parnière des Brouzils (1350-1871)</a><br /><br /><span style="color: red;"><b>Saint-Fulgent, Vendrennes et Bazoges-en-Paillers</b></span><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2016/10/">Le refus de prestation de serment du clergé de Saint-Fulgent en 1791</a><br /><span style="background-color: white; color: #b45f06;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2016/01/">Les seigneurs de Saint-Fulgent au 18e siècle</a></span><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2019/11/">Le bourg et le seigneur de Saint-Fulgent en 1774</a><br /><span id="goog_468090712"></span><a href="https://www.blogger.com/"></a><span id="goog_468090713"></span><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2019/">Les seigneurs de Puy Greffier à Saint-Fulgent</a></div><div style="text-align: justify;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2020/08/">Les abus des peleurs d’écorces en 1783 dans la région de Vendrennes</a><br /></div><div style="text-align: justify;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2020/12/">Le livre de raison de Julien de Vaugiraud (1584/1597)</a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: red;"><b>Essarts</b></span><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2014/04/">La seigneurie des Bouchauds aux Essarts</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2014/03/">La ferme de la baronnie des Essarts (1570-1577)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2013/06/">Le prévôt des Essarts</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2020/01/">Les premiers seigneurs des Essarts en Vendée (1100-1453)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2020/02/">Les seigneurs des Essarts en Vendée (1453-1716)</a><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2020/03/">Les seigneurs des Essarts en Vendée (1716-1789)</a><br /><br /><b><span style="color: red;">Chavagnes-en-Paillers</span></b><br /><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2020/04/">La métairie de la Télachère à Chavagnes en 1760-1768</a><br /><br /><span style="color: red;"><b>Rabatelière</b></span><br /><u><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2020/07/">La vie au château de la Rabatelière en 1760</a></u><br /><br /><br /></div>FRANCOIShttp://www.blogger.com/profile/09210350988092793386noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2614086220654015829.post-14264398347911664952021-03-01T14:02:00.005+00:002023-11-03T10:43:11.769+00:00L’action municipale à Saint-André-Goule-d’Oie de 1860 à 1930<h3 style="text-align: justify;"><o:p style="text-align: left;">L</o:p><b style="text-align: left;">’essor de la 2<sup>e</sup> moitié du 19<sup>e</sup>
siècle</b></h3><div><b style="text-align: left;"><br /></b></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; text-align: justify;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZGA1egQjzJHoeugqVeV2tQAmhFFh-QKsMsFsZ-l2C-JaG_OSnvqf1s85qBoUNR4-hIGj73jPZvjrwbZbVqENUnEwKGGB-l4q6LWPGu4_WU9Q5hLOt7VMHP2WRJHUIGF836x0RI84EiCt8/s2048/16839.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1839" data-original-width="2048" height="359" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZGA1egQjzJHoeugqVeV2tQAmhFFh-QKsMsFsZ-l2C-JaG_OSnvqf1s85qBoUNR4-hIGj73jPZvjrwbZbVqENUnEwKGGB-l4q6LWPGu4_WU9Q5hLOt7VMHP2WRJHUIGF836x0RI84EiCt8/w400-h359/16839.JPG" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br /><span style="font-family: verdana;">Archives départementales de Vendée</span></td></tr></tbody></table><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le percepteur de Saint-Fulgent,
qui gérait la comptabilité de la commune de Saint-André-Goule-d’Oie au 19<sup>e</sup>
siècle et y recouvrait les impôts, fournit dans les archives de la préfecture de
la Vendée concernant la commune, des attestations sur le montant des quatre
contributions directes. Celles-ci, créées par la Révolution,<span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> pesaient
sur les biens plutôt que sur les personnes et alimentaient le budget de l’État, </span><span style="color: black; text-align: left;">alors que l’impôt sur le revenu n’existait
pas</span><span style="color: #202122;">.
Les révolutionnaires ont voulu faire oublier par-là l’ancienne taille royale,
et les nombreux possédants parmi-eux éviter de déclarer leurs revenus
personnels. Les « quatre vieilles », suivant le vocable d’autrefois,
étaient :</span></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="text-align: justify; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La contribution foncière portant
sur tous les terrains</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: Calibri;">,<b> </b>distinguée à partir de
1881 entre non-bâtis et bâtis. Elle fut transférée <a name="_Hlk67388319">aux
communes et départements</a>, entièrement en 1948.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="text-align: justify; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La contribution personnelle et
mobilière portant sur tous les revenus qui ne sont pas tirés du commerce ou de
la terre, transférée en 1917 </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: Calibri;">aux
communes et départements. Plus tard elle fut calculée sur les valeurs locatives
des logements et devint la taxe d’habitation. Elle a commencé de disparapitre
depuis 2018. </span><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="text-align: justify; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La contribution de la patente, qui
taxait les professions selon des signes extérieurs, transférée en 1917 </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: Calibri;">aux communes et départements. Elle fut transformée en taxe
professionnelle en 1975.</span><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpLast" style="text-align: justify; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span><!--[endif]--><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La contribution sur les portes et
fenêtres, supprimée en 1926.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Rappelons que l’impôt sur les revenus est une création
postérieure (1914) et que s’ajoutaient des taxes diverses, qui allèrent en augmentant
pour répondre aux besoins croissants de l’État. À l’époque la TVA n’existait
pas. À </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: Calibri;">Saint-André-Goule-d’Oie les
quatre contributions ont évolué de la manière suivante (1) :</span><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<table border="1" cellpadding="0" cellspacing="0" class="MsoTableGrid" style="border-collapse: collapse; border: none; text-align: justify;">
<tbody><tr style="mso-yfti-firstrow: yes; mso-yfti-irow: 0;">
<td style="border: 1pt solid windowtext; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 120.25pt;" valign="top" width="160">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p> </o:p></span></p>
</td>
<td style="border-left: none; border: 1pt solid windowtext; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 49.6pt;" valign="top" width="66">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">1862<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-left: none; border: 1pt solid windowtext; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 56.65pt;" valign="top" width="76">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">1874<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-left: none; border: 1pt solid windowtext; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 49.7pt;" valign="top" width="66">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">1880<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-left: none; border: 1pt solid windowtext; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 49.6pt;" valign="top" width="66">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">1886<o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 1;">
<td style="border-top: none; border: 1pt solid windowtext; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 120.25pt;" valign="top" width="160">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Foncière<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 49.6pt;" valign="top" width="66">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">3154<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 56.65pt;" valign="top" width="76">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">3200<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 49.7pt;" valign="top" width="66">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">3231<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 49.6pt;" valign="top" width="66">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">3246<o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 2;">
<td style="border-top: none; border: 1pt solid windowtext; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 120.25pt;" valign="top" width="160">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Personnelle mobilière<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 49.6pt;" valign="top" width="66">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">780<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 56.65pt;" valign="top" width="76">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">893<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 49.7pt;" valign="top" width="66">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">996<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 49.6pt;" valign="top" width="66">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">1046<o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 3;">
<td style="border-top: none; border: 1pt solid windowtext; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 120.25pt;" valign="top" width="160">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Portes et fenêtres<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 49.6pt;" valign="top" width="66">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">331<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 56.65pt;" valign="top" width="76">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">404<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 49.7pt;" valign="top" width="66">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">458<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 49.6pt;" valign="top" width="66">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">487<o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 4;">
<td style="border-top: none; border: 1pt solid windowtext; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 120.25pt;" valign="top" width="160">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Patente <o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 49.6pt;" valign="top" width="66">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">329<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 56.65pt;" valign="top" width="76">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">482<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 49.7pt;" valign="top" width="66">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">478<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 49.6pt;" valign="top" width="66">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">451<o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 5;">
<td style="border-top: none; border: 1pt solid windowtext; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 120.25pt;" valign="top" width="160">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Total<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 49.6pt;" valign="top" width="66">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">4594<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 56.65pt;" valign="top" width="76">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">4979<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 49.7pt;" valign="top" width="66">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">5164<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 49.6pt;" valign="top" width="66">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">5230<o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
<tr style="mso-yfti-irow: 6; mso-yfti-lastrow: yes;">
<td style="border-top: none; border: 1pt solid windowtext; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 120.25pt;" valign="top" width="160">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Augmentations<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 49.6pt;" valign="top" width="66">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p> </o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 56.65pt;" valign="top" width="76">
<p class="MsoNormal"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">8,3 %</span><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 49.7pt;" valign="top" width="66">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">3,8 %<o:p></o:p></span></p>
</td>
<td style="border-bottom: 1pt solid windowtext; border-left: none; border-right: 1pt solid windowtext; border-top: none; mso-border-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-left-alt: solid windowtext .5pt; mso-border-top-alt: solid windowtext .5pt; padding: 0cm 5.4pt; width: 49.6pt;" valign="top" width="66">
<p class="MsoNormal"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">1,3 %<o:p></o:p></span></p>
</td>
</tr>
</tbody></table>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">On voit qu’en 15 années, de 1862 à 1886, les impôts
ont augmenté de 13,8 %, près de 1 % par an. L’INSEE n’existait pas à l’époque,
mais on sait que la période est marquée par la stabilité des prix et
l’enrichissement des habitants du Bocage vendéen. La taxe foncière représentait
la part la plus importante : 68 % du total en 1862, ramenée à 62 % en
1886. Elle n’a augmenté que de 3 % en effet, alors que les autres contributions
ont augmenté de 34 % pour la mobilière à 47 % pour les portes et fenêtres. Ces
augmentations traduisent l’augmentation de la population par les naissances, de
1443 à 1690 habitants, soit une hausse de 17 %, et aussi une élévation du
pouvoir d’achat des propriétaires fonciers, des agriculteurs et des artisans. On
n’a pas de données sur les ouvriers, travaillant de manière dispersée alors
surtout dans l’agriculture et un peu chez les artisans. L’industrie
métallurgique avait révolutionné les techniques agricoles à partir du milieu du
siècle. Les nouveaux fours ont produit la chaux nécessaire aux terres acides du
bocage à un prix devenu abordable. Elle fut l’engrais du miracle économique
dans la région, suivi rapidement d’engrais plus élaborés. Les outils métalliques
de travail de la terre ont permis de mieux labourer et enfouir les "mauvaises" herbes et de mécaniser des tâches. La suppression des jachères longues dans
l’assolement des terres, qui en a été la conséquence, a pu augmenter d’un tiers
environ à elle seule les rendements des exploitations. Elle a favorisé aussi la culture
des prairies artificielles et augmenter en conséquence la part de l’élevage
dans les exploitations. Bref, on s’est enrichi, et plus qu’on le voit dans l’augmentation
ci-dessus des quatre contributions directes. Sur les exploitations agricoles
modernisées, voir l’article publié sur ce site en juillet 2014 : </span><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2014/07/">La fortune foncière des châtelains de Linières au 19e siècle</a>.
</span>Dans les 8 métairies du domaine de Linières en 1897, les prés, pâtures
et guérets occupaient 20 % des surfaces, et les plantes fourragères destinées à
l’élevage occupaient 40 %.<span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> </span>Les champs emblavés en céréales représentaient
30 % du total, dont 60 % en froment, 37 % en avoine et 3 % en seigle (2).<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLOwfbQQFCGd1xeHhalxHJGh2LiuLWSuwEh4GzEjvkzV8KYbzC8a6TZE0koSVPgt4ls6nvM4-Hmq6ra-0VLpUrpMFwJAic-BVRYbmNFnUJDPhjBcbzW-JsY63cy5ipMW65wBX4ND4bi2Fq/s2048/Droillard.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1682" data-original-width="2048" height="329" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLOwfbQQFCGd1xeHhalxHJGh2LiuLWSuwEh4GzEjvkzV8KYbzC8a6TZE0koSVPgt4ls6nvM4-Hmq6ra-0VLpUrpMFwJAic-BVRYbmNFnUJDPhjBcbzW-JsY63cy5ipMW65wBX4ND4bi2Fq/w400-h329/Droillard.JPG" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">Jean Droillard : Intérieur vendéen (coll. part.)</span></td></tr></tbody></table><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: center;"></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Cet enrichissement général dans la 2<sup>e</sup>
moitié du 19<sup>e</sup> siècle se traduit dans les frais de fonctionnement de la
commune. Les frais administratifs et d’entretien passent de 287 F par an en
1861 à 686 F en 1886. Les salaires annuels du secrétaire de mairie et du garde
champêtre montent de 120 F à 340 F dans la même période. Les dépenses
d’entretien des nouveaux chemins vicinaux récemment construits augmentent de 2
547 F par an à 2 777 F par an. Surtout les dépenses totales annuelles pour
les écoles augmentent de 990 F à 5 075 F, à cause du nombre d’instituteurs
(trices) rétribués par la commune. Mais la subvention reçue de l’État pour
faire face à cette dépense passe </span><span style="color: #202122;">dans le même temps de 727 F à 4 528 F (3).</span></p></blockquote><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: #202122; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les recettes de la commune consistaient d’abord en
centimes additionnels aux quatre contributions. Ainsi en 1886 le centime de la
commune valait 51,75 F, et la loi prévoyait pour Saint-André le prélèvement
automatique de 4 centimes additionnels ordinaires, représentant 210 F. Elle
prévoyait aussi 11 centimes additionnels spéciaux </span><a name="_Hlk67401209">au
titre des dépenses de garde-champêtre, de l’entretien des chemins vicinaux et
routes et des écoles</a>, représentant 570 F. Pour rembourser des emprunts
nécessaires au financement de la construction des routes il y avait aussi 7,5
centimes additionnels extraordinaires pour un montant de 388 F. Comme autre recette on avait la taxe sur les chiens qui rapportait 120 F. Des attributions
sur des taxes et des impôts perçus par l’État complétaient les ressources de la
commune à hauteur de 149 F. Les rentes d’État et autres placements de la
commune rapportèrent cette année-là 247 F. Enfin il y avait la prestation pour
l’entretien des chemins vicinaux qui se montait à 2 517 F. Chaque
contribuable devait 3 journées de travail à la commune pour cet entretien, et
on pouvait se soustraire à cette prestation en nature en payant son équivalent.
Puis la partie en nature fut remplacée par la seule contribution financière. La
subvention d’État pour les écoles, d’un montant de 4 528 F, représentait à
elle seule 52 % du budget (3).</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">La construction des routes, surtout à partir des années 1860
à Saint-André, a été la grande affaire de la commune. On empierra les chemins
séculaires pour faciliter la circulation, notamment des engrais venus de
l’extérieur, et du bétail vers les foires plus lointaines. Les investissements
nécessaires, aidés dans une grande proportion par l’État et le département, ont
été financés par des emprunts. Pour les rembourser le conseil municipal vota
des impositions de centimes additionnels extraordinaires aux quatre
contributions directes. <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">L’autre grande affaire a été la construction en 1874 d’une
école des garçons de deux classes, et d’un bâtiment servant de logement à
l’instituteur et de mairie, aussi aidée par l’État, puis son agrandissement d’une
classe supplémentaire en 1882. Il faut ajouter la construction de l’école des
filles en 1848 et de l’église en 1875, sous la conduite et le financement de la
fabrique de la paroisse. L’argent venait des mêmes personnes, cette fois-ci sur
un registre bénévole et avec une aide de l’État assez mince. <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Toutes ces initiatives ont permis de tirer profit de la
révolution technique dans l’agriculture, qui en avait donné les moyens
financiers. L’apogée de cette époque de prospérité peut être située par le chiffre
du nombre d’habitants en 1891 : 1735. Il ne fera que baisser ensuite à
cause d’une main d’œuvre en surnombre qui émigra vers des régions du sud de la
France, conséquence de la hausse de la productivité dans une économie presque
uniquement centrée sur l’agriculture.</p><div style="text-align: justify;">En 1896 la commune disposait des principales recettes propres suivantes (3) :</div><div style="text-align: justify;">- 42 centimes additionnels ordinaires et spéciaux rapportant 2 016 F. On y trouve 2 centimes pour une dépense nouvelle : l’assistance médicale gratuite. Surtout on y trouve une rubrique révélatrice d’un esprit nouveau : 22 centimes additionnels pour « insuffisance de revenus ». Les libellés étaient imposés par l’administration et celui-ci correspondait à une commodité « fourre-tout », étant fixé chaque année par la commune. Mais il faisait désormais partie des ressources nécessaires à son train de vie.</div><div style="text-align: justify;">- 12, 9 centimes additionnels extraordinaires pour remboursement des emprunts affectés à la construction des routes, rapportant 620 F par an. Les échéances des 5 emprunts en cours se terminent de 1909 à 1916 pour 4 d’entre eux et en 1924 pour le 5e.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div>
<h3 style="text-align: justify;"><b>Les débuts du 20<sup>e</sup> siècle à l’ère du progrès</b></h3><div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Avec une valeur de 53 F l’unité, la commune de Saint-André
prélevait 55 centimes en 1909. Les centimes additionnels ordinaires et spéciaux
étaient au nombre de 36,2, dont 19 pour insuffisance de revenu. En revanche le
nombre de centimes additionnels extraordinaires pour remboursement d’emprunts
était de 18,8 (4). </p></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: Calibri;">Ce début du siècle a connu des évènements importants dans la
vie de Saint-André-Goule-d’Oie : la séparation de l’Église et de l’État et
l’expansion des écoles libres. Ce sont des sujets que nous avons abordés dans
deux articles déjà publiés sur ce site. Le premier en mai 2019 : <a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2019/05/">L’inventaire des biens d’Église en 1906 à Saint-André-Goule-d’Oie</a>. Le
deuxième en juin 2019 : <a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2019/06/">Les écoles libres de Saint-André-Goule-d’Oie</a>.
Présentement nous restons sur une vision principalement économique de la vie de
la commune. </span>Après la révolution technique agricole du milieu du milieu
du 19e siècle en Vendée, les progrès techniques du 20<sup>e</sup> siècle ont
concerné le département comme partout ailleurs. Ainsi en consultant les
archives de la préfecture pour la commune de Saint-André-Goule-d’Oie, les
arrêtés du maire et les délibérations du conseil municipal, quelques dates
retiennent l’attention.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyblEkdUD8rzYZTWxl6TazhrDtvMo-ALcgtEZZ3OwKT32yU7LZ1GRVSEBJl9GkdPYEYwYSCv7XiRkXXGGWAQmI01haDvA-A7eke2DqZlwZhYYc3lmnVB20CZvUFR3IBkYG1Z_icqlLLsAr/s512/unnamed.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: justify;"><img border="0" data-original-height="512" data-original-width="341" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyblEkdUD8rzYZTWxl6TazhrDtvMo-ALcgtEZZ3OwKT32yU7LZ1GRVSEBJl9GkdPYEYwYSCv7XiRkXXGGWAQmI01haDvA-A7eke2DqZlwZhYYc3lmnVB20CZvUFR3IBkYG1Z_icqlLLsAr/s320/unnamed.jpg" /></a></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">En 1905 la commune de Saint-André profite de la création
d’un réseau téléphonique cantonal à l’initiative du département, établissant
une ligne reliant les Essarts à Saint-Fulgent. Mais, « très économe de ses
deniers », le conseil municipal veut faire « le moins de sacrifices
possibles » pour son usage (5). L’enthousiasme n’est pas au rendez-vous
apparemment. Un service téléphonique a donc été mis en place pour la
commune entière par demi-journée seulement. Il était assuré par Jean Chatry,
préposé au téléphone dans l’administration des PTT (<span style="text-align: left;">Postes, Télégraphes et Téléphones)</span>. En 1929 il demanda une
augmentation de 600 F pour doubler son salaire. Son traitement fut fixé par la
commune à 1000 F au lieu de 600 F. On était en période d’inflation des prix et
le pouvoir d’achat des salariés était devenu un problème après la première
guerre mondiale. En 1936 son salaire était toujours de 1 000 F. Cette
année-là la direction des PTT augmenta son tarif pour le port des dépêches et
messages téléphoniques en dehors du bourg. Pour que ce service reste assuré
gratuitement dans toute la commune, le conseil décida d’augmenter à compter du
1<sup>e</sup> août 1836 de 200 F le salaire de Jean Chatry. L’administration
des PTT avait proposé au mois de février précédent de prolonger le service
téléphonique de 12 h à 14 h. Le conseil municipal refusa le 23 février 1936 de
le faire. En 1938 il vota un crédit de 85 F pour l’ajustement du traitement du
préposé au téléphone (6).</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: Calibri;">Nous n’avons pas de données locales pour apprécier la
politique salariale pratiquée dans ce cas. Mais il nous parait intéressant de
s’attarder sur l’attitude du conseil municipal au moment de se lancer dans le
service téléphonique en 1905. Non pas tant sur son manque d’audace dans un
domaine dont nous connaissons l’avenir qu’il a eu depuis. C’est le sens de
l’économie animant les conseillers municipaux qu’il faut relever. Ils ne jetaient
pas l’argent par les fenêtres comme on le voit, et c’est plutôt une vertu au
premier abord. Évidemment sur ce point la vertu et le vice se côtoient séparés
par une certaine subjectivité. Ce qu’il importe de noter ici c’est la
propension à l’économie dans la dépense chez les habitants du Bocage. Ils ont
vécu si longtemps dans une économie de subsistance qu’on peut aisément les
comprendre et éviter d’en sourire par simple ignorance. Ce détail ne peut pas être
oublié quand on verra à la fin du 20<sup>e</sup> siècle des artisans devenir
industriels avec leurs patrimoines, et avec des salariés issus des mêmes
territoires.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: Calibri;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">En 1907 le maire décide que les <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">couvertures des toits en paille sont interdites dans
les constructions neuve, ainsi que l’utilisation du plomb dans les
canalisations, et les sols en terre battue dans les maisons d’habitation (7). On
a relevé des tuiles sur quelques toitures dans les villages dès le 17e siècle,
et probablement y en avait-il avant. Mais dans les années 1870 des toitures en
chaume font encore partie des paysages décrits autour de Linières par son
propriétaire et poète, Marcel de Brayer. La décision de 1907 sur ce point
indique une volonté, mais aussi que les habitants avaient désormais la capacité
financière de l’exécuter.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></p><div style="text-align: justify;">En 1916 le conseil municipal fixe des emplacements pour la distillation des alcools par les bouilleurs de cru, quatre ; on est dans la proximité :</div><div style="text-align: justify;">- Au bourg chez M. Audureau, loueur ambulant</div><div style="text-align: justify;">- Au Guinefort, intersection des routes de Chavagnes et de la Rabatelière.</div><div style="text-align: justify;">- Près le bourg à l’intersection des routes de Vendrennes et de Sainte-Florence.</div><div style="text-align: justify;">- À la Brossière sur le bord du chemin de servitude vis-à-vis de la route de Saint-André à Vendrennes.</div><div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOF3lw5zsZXjbgIylAvvbObpleE_UZDeT4Rh9OlE6xyZKRYLyOGjTfUBRX05Gc9VtqfpGRmlF-YeSYhREVu7x0EQaFP7j8ieG08v_BpiWvDdibjt57tMwVq-sPdruIVcWLyHtc2to575P4/s446/le+bouilleur+de+cru.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><img border="0" data-original-height="244" data-original-width="446" height="219" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOF3lw5zsZXjbgIylAvvbObpleE_UZDeT4Rh9OlE6xyZKRYLyOGjTfUBRX05Gc9VtqfpGRmlF-YeSYhREVu7x0EQaFP7j8ieG08v_BpiWvDdibjt57tMwVq-sPdruIVcWLyHtc2to575P4/w400-h219/le+bouilleur+de+cru.jpg" width="400" /></a></div><div style="text-align: justify;">Une nouvelle loi avait prévu cette obligation, ainsi que celle de fixer les horaires d’ouverture. Le conseil municipal de Saint-André fut précis : de 7 h du matin à 6 h du soir en hiver, de 6 h du matin et 7 h du soir au printemps et automne, et de 5 h du matin à 8 h du soir en été (8). Auparavant la distillation d’alcool était libre, mais taxée lourdement au moment de sa vente. De là une tendance à la fraude dénoncée par les ligues antialcooliques. Vus par le législateur comme « fléaux des campagnes », la loi de 1916 obligea les bouilleurs de cru à limiter leur consommation personnelle à l’usage de l’équivalent de 10 litres d’eau par an. Le reste devait obligatoirement être soumis à déclaration, tout en étant frappé de droits. D’où les obligations des conseils municipaux évoquées ci-dessus dans le cadre de cette législation. Les bouilleurs de cru ont constitué longtemps un groupe de pression considéré comme sympathique dans les campagnes, défendant leur moyen de subsistance d’appoint, nécessaire pour ne pas tomber dans la pauvreté. Ils défendaient aussi leur liberté individuelle et la propriété privée bridée par les contrôles de l’administration. Les droits de l’homme avaient été proclamés pour eux aussi en 1789, avec la devise comprenant les mots sacrés de liberté et de fraternité. Or contrairement à ce qu’on pense trop souvent, ces droits avaient été chers aux habitants de la commune pendant la première année de la Révolution. On s’amuse à penser que paradoxalement les bouilleurs de cru ont fait plus dans la région que les instituteurs laïques, en butte au rejet de la population, pour la promotion de ce qu’on appelle aujourd’hui communément les valeurs de la République, la démagogie étant chose très partagée.</div>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: #202124; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: Calibri;">En 1920 le département a voté 60 000 F pour l’érection
des monuments aux morts en Vendée. La commune demanda de s'associer à
l’opération moyennant une participation de 1 300 F auxquels s’ajoutèrent
2 250 F de souscription par des particuliers (8). En 1938 il est décidé de
remettre à neuf le <a name="_Hlk59433734">monument aux morts </a>de la guerre
1914-1918<b> </b>: 300 F « pour redorer les noms des morts et peindre
l’entourage comme il convient » (9). <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: #202124; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: Calibri;">En 1923 la société centrale de distribution d’énergie
électrique dont le siège était à Paris, proposa l’électrification de la commune
de Saint-André. Le conseil municipal donna son accord de principe aussitôt (10).
On voit ensuite qu’en 1930 la commission administrative du bureau de
bienfaisance de la commune décide l’installation de l’électricité chez M.
Brochard, ferblantier, locataire dans le bourg du bureau de bienfaisance, à la
condition que le loyer annuel soit augmenté de 50 F (11). </span>Le « Syndicat
intercommunal d’électrification de la région de Montaigu » fut créé en février
1937. En faisait partie Saint-André-Goule-d’Oie. <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: Calibri;">Le conseil municipal vota en
1938 une somme de 100 F pour payer les honoraires de M. Jeanot qui avait
préparé le dossier de demande de participation de la commune au <a name="_Hlk59433723">fonds d’amortissement des dépenses d’électrification (11). Cette
décision en 1938 révèle aussi, après celle concernant le téléphone, l’entrée
des habitants dans la coopération avec d’autres. À l’époque ce fut l’affaire
des élus, mais plus tard tout le monde s’y mit sous diverses appellations
(syndicat, coopérative, mutuelle, etc.), et dans bien des domaines. On sait
l’influence de l’Église catholique sur ce phénomène en Vendée, emmenée notamment
par l’abbé Constant Charpentier</a></span><span style="mso-bookmark: _Hlk59433723;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"> (1872-1957), fils d’Alexis
Charpentier et Jeanne Guilmineau</span></span><span style="mso-bookmark: _Hlk59433723;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: Calibri;">
du Clouin. Il fut </span></span><span style="mso-bookmark: _Hlk59433723;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">secrétaire des Œuvres Diocésaines
en 1908, et directeur du secrétariat social de la Vendée en 1922. La modernité
et l’importance de son action apostolique en font un des acteurs qui a compté
dans le développement de la Vendée au cours du 20<sup>e</sup> siècle (12). </span></span><span style="mso-bookmark: _Hlk59433723;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: Calibri;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: Calibri;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: Calibri;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">La construction des routes n’était pas terminée dans la 1<sup>e</sup>
moitié du 20<sup>e</sup> siècle. On a l’exemple de la<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"> construction d’un chemin reliant Fondion à la
route de la Brossière à Saint-André. La commune vota 10 000 F de crédit en
1923 pour financer la dépense estimée approximativement à 20 000 F, les
propriétaires concernés devant combler le déficit (13). </span>Il fallut aussi
poursuivre la construction du chemin du Pin. Pour cela la commune emprunta
15 000 F en 1934, remboursable en 15 ans au taux de 4 %. Le financement
sera assuré au moyen des ressources ordinaires de la commune, plus une
imposition extraordinaire de 23 centimes additionnels au principal des
contributions directes pendant 15 ans à partir de 1935. Mais ces centimes ne
seront mis en recouvrement qu’en cas d’insuffisance des ressources ordinaires,
dit la décision du conseil (14).<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: #202124; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><a name="_Hlk59354595"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: Calibri;">Il n’y avait pas que le préposé
des PTT qui réclamait une augmentation de salaire, le secrétaire de mairie
aussi en 1926. Il s’appelait Henri Seiller, et a demandé une « indemnité
de cherté de vie » de 50 F/mois. Le conseil municipal, considérant la
demande légitime, vota l’indemnité à effet du 1<sup>e</sup> septembre 1926. Il
maintint l’indemnité aussi l’année d’après, « considérant que la vie est
toujours aussi chère » (14). On n’était pas habitué à ce que cela dure, </span></a><span style="text-align: left;">et on attendait que les prix baissent.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p><div style="text-align: justify;">En 1928 le conseil municipal approuva le marché conclu pour installer une « bascule communale convenable » dans le bourg, avec M. Allaire, constructeur d’instruments de pesage à Fontenay, au prix de 10 295 F (14). Ce n’est pas un détail, car pendant des siècles la précision de certaines unités de mesure de poids et volumes avait fait défaut aux habitants de Saint-André. L’arithmétique était entrée dans les esprits avec l’école pour tous à la fin du 19e siècle.</div><br /><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhoU5JNPLssuJM0QphPLq5FNc9yPPA7sYrAwlAIaNU44-eG6Kq7EYlDZXrXiQYFr80KAxnPwG30NRIurehkyp7RqgbIkPXCFB_rOtLOuN1z3VGKJmmNpVUBOa0obYwnUMeDij70Yz1HY-KR/s240/Photo_min_Citroen_Ac-4_1930_6282_1.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="180" data-original-width="240" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhoU5JNPLssuJM0QphPLq5FNc9yPPA7sYrAwlAIaNU44-eG6Kq7EYlDZXrXiQYFr80KAxnPwG30NRIurehkyp7RqgbIkPXCFB_rOtLOuN1z3VGKJmmNpVUBOa0obYwnUMeDij70Yz1HY-KR/w400-h300/Photo_min_Citroen_Ac-4_1930_6282_1.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">Citroën AC4 ou torpédo en 1930</span></td></tr></tbody></table><br /><div style="text-align: justify;">L’arrêté du 21 août 1930 du maire de Saint-André révèle bien son époque concernant la circulation automobile. « Vu la loi du 5 avril 1884, et considérant l’urgence de prévenir les accidents pouvant provenir de la vitesse exagérée de certains véhicules », il fixe la limite de 12 km/h pour les véhicules à traction mécanique dans le bourg et les villages de la commune (14).</div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: Calibri;">Sans doute certaines voitures automobiles traversaient le
bourg de Saint-André à « vive » allure à cette époque. Peut-être déplora-t-on
un accident. La Citroën C4 par exemple pouvait atteindre 90 km/h maximum. On
imagine de plus le choc provoqué par l’irruption de cette innovation dans le
silence des campagnes régnant depuis les débuts de l’humanité.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="background: white; color: #202124;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: Calibri;">La pose et fourniture en 1931 d’une horloge dans le clocher
de l’église est décidée pour le prix de 9 850 F. Le fournisseur est </span>Lussault
fabricant d’horloges publiques à Tiffauges (15).<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: Calibri;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> </o:p></p>
<h3 style="text-align: justify;"><b>Et après ?</b></h3><div><b><br /></b></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Notre démarche commence par les documents d’archives,
continuent par les accès internet, et nos récits en proviennent. En
s’approchant plus près de nous, les règles d’accès à certains documents
restreignent à juste titre la connaissance des données personnelles qu’elles
peuvent contenir. De plus, s’approcher de notre propre vie comporte le risque
accru de garder avec soi les « lunettes » dont notre cerveau se sert
d’habitude. La maladie de l’anachronisme guette alors encore plus l’observateur
du passé proche. Pourtant ce regard est très intéressant. Il nous touche et
fournit l’occasion d’approfondir notre expérience. Mais par goût, je préfère l’aventure
des voyages dans l’Histoire lointaine. Le passé proche abonde pourtant en
données, et leur étude est à cet égard une lourde tâche. En revanche elle
réclame elle aussi, au-delà de cette abondance, des témoignages humains
personnels. Beaucoup d’anciens qui meurent emportent avec eux une part de
matière historique. L’urgence serait d’abord de la recueillir. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Une remarque pour Saint-André-Goule-d’Oie : 1968 constitue
un point bas dans son histoire, 1087 habitants. L’exode rural a dépeuplé la
commune pendant presque un siècle jusqu'au niveau atteint jadis en 1826, après
les exterminations de la guerre de Vendée. En 2018 elle compte 1844 habitants
avec un nombre infime d’étrangers, dépassant le pic de la fin du 19<sup>e</sup>
siècle et résultant d’un besoin accru de main-d’œuvre. À son activité agricole
elle a ajouté, avec son environnement, l’industrie et les services. Sans
ressources naturelles, à l’écart des grands axes de communication et de
l’implantation de grandes entreprises publiques, ses habitants ont participé de
leur propre initiative à un mouvement puissant de créations d’activités dans la
région. Quel historien pourra comprendre les particularités de ces hommes et de
ces femmes ? Et quelle part celles-ci doivent à leur Histoire ?<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> </o:p></p><div style="text-align: justify;">(1) Construction d’une école des garçons et d’une mairie en 1873/1874, Édifices et services publics, Les écoles (1852-1907), mairie de Saint-André-Goule-d’Oie, Archives de Vendée : 1 Ǿ 632. Et revenus et charges, Emprunts et impositions 1862-1897, mairie de Saint-André-Goule-d’Oie, Archives de Vendée : 1 Ǿ 633.</div><div style="text-align: justify;">(2) Vente par adjudication de Linières le 6 avril 1897, Archives de Vendée, cahier des charges des adjudications (1897-1039) : U 1-354.</div><div style="text-align: justify;">(3) Revenus et Charges, Emprunts et impositions 1862-1897, mairie de Saint-André-Goule-d’Oie, Archives de Vendée : 1 Ǿ 633.</div><div style="text-align: justify;">(4) Dépenses et recettes particulières (1909-1940), mairie de Saint-André-Goule-d’Oie, Archives de Vendée : 1 Ǿ 1032.</div><div style="text-align: justify;">(5) Délibérations de 1903 à 1912 du conseil municipal de Saint-André-Goule-d’Oie de juin 1905 aux Archives de Vendée, vue 23.</div><div style="text-align: justify;">(6) Édifices et services publics, horloge, école des filles et bouilleurs de cru, mairie de Saint-André-Goule-d’Oie, Archives de Vendée : 1 Ǿ 633.</div><div style="text-align: justify;">(7) Arrêté du maire de Saint-André-Goule-d’Oie du 15-12-1907, registre (1873-1909) de la commune aux Archives de Vendée, vue 43.</div><div style="text-align: justify;">(8) Idem (4).</div><div style="text-align: justify;">(9) Délibérations de 1916 à 1921 du conseil municipal de Saint-André-Goule-d’Oie de juin 1905 aux Archives de Vendée, vue 39.</div><div style="text-align: justify;">(10) Délibérations de 1921 à 1925, du conseil municipal de Saint-André-Goule-d’Oie de juin 1905 aux Archives de Vendée, vue 25.</div><div style="text-align: justify;">(11) Idem (4).</div><div style="text-align: justify;">(12) A. Gérard, <i>L’Église des mouvements</i>, dans la Revue du Centre vendéen de Recherches Historiques no 6, 1999, « La Vendée, histoire d’un siècle », page 147.</div><div style="text-align: justify;">(13) Idem (10), vue 24.</div><div style="text-align: justify;">(14) Idem (4).</div><div style="text-align: justify;">(15) Idem (6).</div><div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Emmanuel François</div><div style="text-align: justify;">Mars 2021</div></div></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/">POUR REVENIR AU SOMMAIRE</a><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br />FRANCOIShttp://www.blogger.com/profile/09210350988092793386noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2614086220654015829.post-32096240993496482082021-02-02T09:21:00.008+00:002023-11-03T10:52:39.740+00:00Conflit sur des terrains communaux à Saint-André-Goule-d’Oie (1836-1844)<h3 style="text-align: left;"><span style="font-size: medium;"> <a name="_Hlk66789071"><b>Usage contesté de certains biens
communaux du bourg</b></a></span></h3><div><span style="font-size: medium;"><a name="_Hlk66789071"><b><br /></b></a></span></div><div><span style="font-size: medium;"><a name="_Hlk66789071"><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; text-align: justify;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPQbQBsNGS3CwFlEsL4-tLBAbVwiwD2rNaUzf5b2nIItrYySCr285fiP07JvImplxgQaXOLS2cO7zYFW1Sne3ISEnGZuwJdDZwhfCGduvAoennjuoNxT7TvyrX2hphd4Lc7uTUa78BwyW1/s1200/2num90_2_196_3p2251_0001.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="951" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPQbQBsNGS3CwFlEsL4-tLBAbVwiwD2rNaUzf5b2nIItrYySCr285fiP07JvImplxgQaXOLS2cO7zYFW1Sne3ISEnGZuwJdDZwhfCGduvAoennjuoNxT7TvyrX2hphd4Lc7uTUa78BwyW1/w318-h400/2num90_2_196_3p2251_0001.jpg" width="318" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">Archives dépatementales de la Vendée</span></td></tr></tbody></table></a></span><span style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;">Lors de la
publication du premier cadastre de la commune de Saint-André-Goule-d’Oie en
1838, sa surface est de 2 037 ha, soit celle d’aujourd’hui à peu près. Il y eut
très peu de terrains vagues alors, et ils furent déclarés comme appartenant à
la commune, ou aux habitants des villages. Dans ce dernier cas, la commune s’en
considéra aussi comme propriétaire, puisque les villages n’avaient pas
d’existence juridique. On les appela des terrains communaux, comme par
exemple au village de la Machicolière où les habitants possédaient ensemble <i>Le
Lagot</i>, une parcelle de 1 ha 40 centiares (section D 6, parcelle no 398 au
cadastre de 1838). Les mares appartenaient toujours aux habitants des villages, entretenues par la commune.</div></span></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">À la fin du Moyen Âge pourtant, les terrains non concédés
par le seigneur ont occupé une surface importante dans les tènements de
Saint-André. On le sait en additionnant dès le 16<sup>e</sup> siècle dans les
déclarations roturières les surfaces des parcelles concédées et possédées par
les teneurs. Ce total se trouve inférieur à la surface totale estimée dans les
limites du tènement lui-même, et la différence mesure les terrains non concédés
et non possédés par des particuliers, appelées généralement landes communes ou
terrains vagues. Et souvent on vérifie que les surfaces possédées augmentent
dans un même tènement au fil des 17<sup>e</sup> et 18 siècles, au détriment des
surfaces non possédées, non concédées et non mises en valeur. On comprend que
l’augmentation des surfaces possédées est liée au recul des landes communes
dans un même tènement ou entre plusieurs tènements voisins et à leur
défrichement, comme on a rencontré le cas à la Maigrière, au Pin et au Coin. Encore faut-il
distinguer les landes en jachère longue, mais limitée à une dizaine d’années,
découlant des règles d’assolement, et les jachères permanentes. Ce sont ces
dernières qui ont pu se trouver sans propriétaires particuliers après la
suppression du régime féodal. La propriété comme la nature ayant horreur du
vide, la commune de Saint-André devint propriétaire des terrains vagues non reconnus
appartenir à des particuliers nommément désignés, les seigneurs ayant disparu.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="text-align: left;">On ne sait pas ce qui s’est passé à Saint-André pendant la Révolution sur
les terrains communaux. C’est pourtant un sujet qui passionna dans
beaucoup de campagnes. D’un côté, le droit ancien et abolit permettait aux
pauvres l’usage des terres communautaires pour faire paître des bêtes (vaine pâture). De l’autre
les propriétaires voulaient acheter ces biens aux enchères. D’autres en
voulaient un partage égalitaire, ce que décidèrent les députés le 10 juin 1793,
mais sans que ce soit toujours suivi d’effet. La vaine pâture ne semble pas
avoir existé à Saint-André, et il est probable qu’on conserva les usages
anciens réservant les friches aux propriétaires du tènement où elles se situaient.</span></p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p><div style="text-align: justify;">On a repéré une contestation en 1838 par le juge de paix du canton de Saint-Fulgent, en tant que fondé de pouvoir de Marcellin Guyet-Desfontaines, propriétaire de Linières, sur un terrain de la métairie de la Morelière, classé terrain communal dans le projet de cadastre. Apparemment on transigea et la parcelle resta comprise dans la métairie. Mais sur d’autres terrains un conflit surgit sur leur usage entre des propriétaires du bourg et ceux des villages voisins de la Machicolière, Ridolière, Milonnière et du Coudray. Les premiers revendiquaient l’usage exclusif de 5 biens communaux, et les seconds affirmaient y avoir des droits partagés. Ces 5 biens étaient la Noue du Filleteau dans le bourg (1 boisselée 38 gaulées), la Croix du Pin dans le bourg (13 boisselées), les Bergaudières dans les Landes du Pin au bord du chemin de Sainte-Florence et des terres du Pin (30 boisselées), à côté la pièce des Bergaudières en la versaine sur l’étang (18 boisselées) joignant d’un bout le même chemin, et la Petite Landette (6 boisselées) au bord du chemin du bourg vers la Brossière, avant le virage vers les Noues. Vers la fin de février 1836 les habitants du bourg voulurent couper les bois et arbustes ayant atteint l’âge requis dans ces terrains, lesquels étaient à usage de pacage des animaux et de litière (engrais naturels par pourrissement de végétaux). Ils firent des lots pour se partager la litière de manière égale entre eux. Mais en avril 1836 les habitants des villages voisins vinrent couper et enlever une grande partie de la litière dans la parcelle de la Croix du Pin, en privant les habitants du bourg (1). On remarque qu’en cette année 1836, les nouvelles unités de mesure du système métrique, créées en 1795 par la Révolution, abandonnées par Napoléon en 1812, continuaient d’être ignorées. C’est en 1837 qu’elles redevinrent obligatoires à effet au 1e janvier 1840.</div><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtc0iM9hwN0XZlsOnpR7_8hhjO4lsoKQOy0BosaWxtUpqCrHkfFcDD4ztFCBXBkLoCJYZJJ-mMIbYo9xLWm2nyT-bQm0CqWu7VRn4AhiaBsSJCopkN2bIR_ukkm1VI0cmFmVZvwvY_eG4S/s600/St+Andr%25C3%25A9+en+1900+%25281%2529.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="377" data-original-width="600" height="402" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtc0iM9hwN0XZlsOnpR7_8hhjO4lsoKQOy0BosaWxtUpqCrHkfFcDD4ztFCBXBkLoCJYZJJ-mMIbYo9xLWm2nyT-bQm0CqWu7VRn4AhiaBsSJCopkN2bIR_ukkm1VI0cmFmVZvwvY_eG4S/w640-h402/St+Andr%25C3%25A9+en+1900+%25281%2529.jpg" width="640" /></a><div><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">Bourg de
Saint-André-Goule-d’Oie en 1900</span><o:p></o:p></p></div><div><div style="text-align: left;"><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><a name="_Hlk66789138">Les habitants du bourg, emmenés par
Jean Bordron, l’ancien maire nommé par la monarchie de Juillet en 1830 puis
remplacé 3 ans plus tard, signèrent une pétition à l’adresse du préfet le 20
décembre 1836</a>. Ils y expliquent que depuis « la guerre de 1793 qui
désorganisa tout pendant de longues années, la jouissance de ces communs avait
été négligée. L’abus fut porté à un point que le premier venu ayant droit y
coupait la litière et y pacageait les bestiaux, sous prétexte qu’il possédait
des terres en l’étendue du tènement du bourg. » Les habitants des villages
voisins auraient été dirigés dans leur forfait d’avril 1836 par François
Cougnon fils, propriétaire demeurant au village du Coudray, l’ancien maire
nommé à la fin de la monarchie légitimiste de 1826 à 1829. C’était le fils du
capitaine de paroisse en 1793. On est tenté de voir dans la querelle des
relents politiques, mais restons prudents. Jean Bordron n’y va pas de main
morte, expliquant « que par une négligence inexplicable, cette voie de
fait plus qu’illégale, et qu’on peut qualifier de criminelle puisqu’elle a été
la suite d’un rassemblement, où la force et les menaces ont été les seuls juges,
est restée impunie jusqu’à ce jour. Les soussignés et tous les teneurs du bourg
au nombre de 24 ne peuvent supporter plus longtemps l’impunition. Contraints
d’élever leur voix, vu le silence trop prolongé de ceux qui sont appelés à
défendre les intérêts des communautés, ils osent s’adresser à vous monsieur le
préfet dans l’intérêt des habitants de la section de la commune et de l’ancien
fief du bourg de Saint-André, et tels qu’ils ont toujours joui avant la guerre
de 1793 ». Ils demandent au préfet de les autoriser à se rassembler sous
la présidence du juge de paix ou du maire ou de tout autre qu’il lui plaira de
désigner, afin qu’ils aient à nommer un ou plusieurs syndics (représentant
spécial), chargé de faire valoir les droits de cette section de commune devant
qui de droit. Ils demandent aussi d’ordonner au maire de faire exécuter les
arrêtés de 1830 et 1833 de l’ancien maire Jean Bordron, interdisant aux
particuliers l’usage des communs sans autorisation, et qu’il poursuive
criminellement les contrevenants. L’ancien maire en veut visiblement au nouveau,
lequel (Pierre Rochereau) avait accepté de participer au scrutin municipal
après 1830, ce qui ne le désigne pas comme un légitimiste pur et dur comme
François Cougnon.</p></div></div><div><div style="text-align: left;"><br /></div>
<h3 style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">Préfet à la manœuvre</span></b></h3><div><b><span style="font-size: medium;"><br /></span></b></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><a name="_Hlk65848687">Le préfet, Jacques-Christian Paulze
d’Ivoy, commença par consulter le procureur du roi</a> de la Roche-sur-Yon. Ce
dernier répondit en regrettant que le maire n’ait pris aucune mesure pour
empêcher les désordres signalés dans la plainte. Il aurait dû au moins dresser
procès-verbal des voies de fait d’avril 1836. Il conclut son analyse en
constatant l’absence de faits suffisants pour enclencher une action judiciaire
d’ordre pénal. Les plaignants peuvent toujours saisir un tribunal civil pour
réclamer réparation des dommages subis (2). <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le préfet demanda le 16 janvier 1837 au maire de convoquer
le conseil municipal pour que ce dernier prenne position dans l’affaire. <a name="_Hlk66789187">La délibération du 29 janvier du conseil prend parti pour
les habitants des villages voisins. François Cougnon fils en fait partie, et à
l’unanimité on décide qu’il « n’y a pas lieu d’accorder aux pétitionnaires
du bourg l’autorisation de désigner des syndics pour représenter leurs
intérêts. </a>Le procès qui pourrait s’en suivre, loin de leur être
satisfaisant dans ses résultats, ne pourrait avoir pour eux qu’une termination
onéreuse avec rejet de leur pétition ». Ils affirment que depuis un temps
immémorial avant la Révolution, les habitants des villages voisins,
propriétaires dans le fief du bourg de Saint-André, payaient au seigneur de ce
dernier les redevances accoutumées, car ils avaient eux aussi le droit de
pacager et de couper dans les parcelles foncières en question. Apprenant
l’espèce de partage illégal exclusif proposé par les seuls habitants du bourg,
ils coupèrent et enlevèrent la litière en avril 1836 par continuation de leur
usage et d’après leur droit (3). <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">À la suite de quoi, et constatant les intérêts opposés, le
préfet demanda au conseil municipal d’organiser la proposition de nomination
des syndics par les habitants du bourg. Le juge de paix du canton de Saint-Fulgent,
d’abord nommé, se désista en août 1837. Le même mois Pierre Bordron des Essarts
fit de même. Pour les remplacer le préfet nomma, après nouvelle désignation par
la section du bourg de la commune, André Bordron de Mouchamps et René Micheleau
de Saint-André. <a name="_Hlk66789225">Le camp adverse obtint aussi la
désignation de 3 syndics pour défendre ses intérêts dans le commun des
Bégaudières. Ce furent François Fluzeau adjoint au maire, propriétaire à la
Brossière, François Cougnon fils, </a><a name="_Hlk65055414"><span style="mso-bookmark: _Hlk66789225;">conseiller municipal</span></a><span style="mso-bookmark: _Hlk66789225;">, propriétaire au Coudray, et Mathurin
Loizeau conseiller municipal, propriétaire à la Ridolière (4). À noter que le
maire lui-même possédait des parcelles dans le bourg. Mais il ne prit parti
qu’en accord avec le conseil municipal. <o:p></o:p></span></p>
<span style="mso-bookmark: _Hlk66789225;"></span>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">En 1838 les syndics du bourg temporisèrent à cause du
« cadastrement de la commune et l’attribution de propriété qui en sera la
suite ». Le premier cadastre de la commune, dit napoléonien, sera
affectivement publié cette année-là, et on voit qu’il fut l’occasion de mettre
de l’ordre entre les propriétaires dans les limites de certaines parcelles
foncières. C’est une loi de 1807 qui l’avait institué, demandant un lourd
travail qui prit des années comme on le voit, commencé dans les années 1830 à
Saint-André-Goule-d’Oie. Le clan Bordron eut « l’espoir d’obtenir une
transaction à l’amiable ». Pour la faciliter ses membres demandent au
préfet de « commettre quelqu’un, soit un membre du conseil de préfecture,
soit tout autre qui vint sur les lieux recevoir les dires des parties et voir
les pièces, voulant éviter les longueurs et coûts d’un procès ». Ils se
disent près « à accepter la décision de cet arbitre ou du préfet rendu en
conseil de préfecture ou autrement » (5). <a name="_Hlk65851191">Demander
l’intervention du préfet pour remplacer un tribunal qui coûte trop cher, parait
osé vu d’aujourd’hui. Mais Bordron se savait du même bord politique que le
pouvoir en place et peut-être que cette perspective lui a donné des illusions. Dans
une lettre du 9 mars 1839 le préfet répondit à Bordron </a>que « cette
affaire ne peut pas se traiter par voie d’arbitrage judiciaire. Les personnes
doivent chercher à s’entendre entre elles et proposer une transaction, ou
porter leurs prétentions devant les tribunaux ».<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></p>
<h3 style="text-align: justify;"><b>Projet de vente des biens par la commune</b></h3><div><b><br /></b></div><div style="text-align: justify;"><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQxIivazTJ915JhMtOQce4BctHR-OIvJlz1A357a1kdbpTQoIqp820o4oAYs8HC71VVkITLhB8SEjfUbXD9mu136EMnRE_mIN0YnE23-XoIAzowCagt6JNCKDF99L6EpyaGRJuIE0_NNqt/s2048/Daudeteau.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1687" data-original-width="2048" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQxIivazTJ915JhMtOQce4BctHR-OIvJlz1A357a1kdbpTQoIqp820o4oAYs8HC71VVkITLhB8SEjfUbXD9mu136EMnRE_mIN0YnE23-XoIAzowCagt6JNCKDF99L6EpyaGRJuIE0_NNqt/s320/Daudeteau.JPG" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption"><div style="text-align: center;"><span style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;">L. Daudeteau : Place Napoléon</span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;"><span style="text-align: justify;">à la Roche-sur-Yon </span><span style="text-align: justify;">(coll. part.)</span></span></div></td></tr></tbody></table><a name="_Hlk66789256">En 1841 les positions des deux camps
n’ont pas bougé, mais la commune tente de changer la donne et décide de vendre
les communaux. Peut-être que la querelle avait plus d’importance que l’objet
même de la querelle. Le maire Pierre Rochereau en informe le préfet par lettre
du 23 mai 1841 (6). Les conseillers veulent utiliser le produit des ventes pour
bâtir une maison d’école, tout en évitant pour cela une imposition
extraordinaire. </a>Le maire demande l’autorisation de le faire, comme il en
était obligé, et demande en même temps au préfet de lui indiquer la marche à
suivre. « Ce faisant vous obligerez tous les propriétaires. Vous arrêterez
un grand procès qui est sur le point de s’élever ». Cette dernière phrase
est une allusion à la querelle toujours en cours sur l’usage de certains biens
communaux. Voilà comment les propriétaires des villages voisins en butte avec
les habitants du bourg comptaient se sortir de cette dispute. Le 27 mai le
préfet répondit que pour aliéner des terrains, la commune devait d’abord faire
dresser par un expert leur état descriptif et estimatif, puis officialiser sa
décision d’aliéner en conseil municipal, et lui envoyer le dossier. Ensuite il
ferait procéder à une enquête de commodo et incommodo. « S’il n’y a pas
d’opposition je vous autoriserai à vendre au nom de la commune. » Néanmoins
la volonté de construire une école des garçons était bien réelle, tout autant
que de vouloir échapper à la création des centimes additionnels extraordinaires
(aux 4 impôts directs des collectivités territoriales). On finit d’ailleurs par
aménager une salle enclavée à usage de classe dans les bâtiments du vieux
presbytère, qui fut bénite par l’évêque de Luçon le 10 septembre 1852 (7).</div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le maire demanda à François Cougnon du Coudray, par ailleurs
conseiller municipal, de procéder à l’arpentage et estimation des terrains
communaux de la commune. C’est qu’il exerçait à l’occasion les fonctions
d’« expert », comme on le voit dans la confection du gaulaiement en
1834 du tènement de la Javelière (8). C’est à lui que s’adressa vers 1830 Marie
de Vaugiraud des Sables-d’Olonne relativement aux parcelles foncières qu’elle possédait
encore après la vente en 1822 du logis du bourg dont elle avait hérité. Dans
ses lettres elle évoque la cabale des Guyet, propriétaires de Linières (9). François Cougnon rendit son
procès-verbal le 9 juin 1841 (10). Il a relevé 10 terrains communaux désignés
comme appartenant à la commune, totalisant 8 ha 43 ares 40 centiares et estimés
au total 5 490 F. Il y manque selon nous un terrain en pâture dans le
bourg (Quaireux de Chaintre) et la mare du Vivier (Machicolière) désignés ainsi
dans le cadastre de 1838. Il y ajoute les autres biens communaux désignés au
nom des habitants dans certains villages concernés, totalisant 7 ha 86 ares, 70
centiares, et estimés valoir 3 170 F. Dans sa liste on repère mal les
biens objets du contentieux entre les habitants du bourg et ceux des villages
voisins et le préfet n’aura de cesse de demander des éclaircissements sur cette
liste. Dans une lettre du 1<sup>e</sup> juillet 1841 au préfet, le maire Pierre
Rochereau précise : « nous avons deux espèces de communs, les uns
sont<span style="color: #0070c0;"> </span>portés au nom de la commune, et les
autres au nom de certains villages. Aucun titre ne peut être produits de cette
propriété, par conséquent tous ces terrains sans distinction paraissent très
bien appartenir à la commune ». Et il ajoute une justification
supplémentaire à la vente : faire agrandir l’église car elle est beaucoup
trop petite pour la population qui s’accroît de jour en jour (11). C’était
vrai, et il faudra attendre encore une trentaine d’années pour en construire
une autre. Pierre Rochereau insiste : « C’est là le désir des trois
quarts au moins des propriétaires de la commune ». <o:p></o:p><span style="text-align: left;">On voit là encore que la légitimité des décisions politiques
repose sur les propriétaires et non sur les habitants dans l’esprit du maire. Il
était peut-être orléaniste, mais pas républicain. Le suffrage universel des
hommes sera instauré 7 ans plus tard.</span></p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><a name="_Hlk66789344">Pour procéder à l’enquête de commodo
et incommodo à faire sur le projet de vente, après l’enquête sur les terrains,
le préfet s’adressa au juge de paix du canton de Saint-Fulgent. Ce dernier, Joseph
Alexandre Gourraud (1791-1853), </a><span style="mso-bookmark: _Hlk66789344;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">avait épousé à Saint-Fulgent le 17 octobre 1825, Rose Adélaïde Félicité
Martineau, fille du médecin Étienne Benjamin Martineau et de Catherine Marie
Sophie Guyet. Cette dernière était la sœur aînée de Joseph Guyet, le père du
propriétaire de Linières en 1841, </span>Marcellin Guyet-Desfontaines. Le juge
Gourraud habitait Chavagnes-en-Paillers où il avait constitué avec son frère
Constant Gourraud, notaire et maire de la commune, un parti libéral en 1830 (12).
Chargé des intérêts de son cousin, qui possédait la métairie du bourg de
Saint-André, il informa le préfet qu’il s’opposera à la vente des terrains du
bourg en litige, en attendant la position du propriétaire de Linières sur le
sujet. </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Il ne pouvait pas en
conséquence réaliser l’enquête avec la neutralité nécessaire. </span>Le juge de paix avait dû voter pour son cousin Guyet-Desfontaines,
devenu en 1834 député de la circonscription des Herbiers, un royaliste
orléaniste lui-aussi comme Jean Bordron, qui se revendiquait de
« l’opinion libérale et modérée » de la Vendée (13). Sur l’échiquier
politique d'aujourd'hui, l’étiquette de ce parti le situait au centre gauche, quoiqu’aux
Herbiers le candidat ajoutait l’épithète de modéré pour s’adapter au contexte
local. Le parti bonapartiste eu été aussi au centre gauche et les royalistes légitimistes
à droite, tandis que le petit parti des républicains aurait été situé à gauche. Ce positionnement des partis politiques puisait sa source dans les divisions
nées de la Révolution française. Ce serait exagéré d’imputer à la politique la
définition des deux camps qui s’opposaient dans l’affaire de l’usage, puis de
la vente des biens communaux de Saint-André-Goule-d’Oie. Le droit de propriété,
érigé en droit de l’homme en 1789, était sacré pour tout le monde et méritait
bien de ne pas transiger sur son principe. Simplement, les divisions politiques
n’ont pas dû arranger les choses.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfQl8fmn2pVCbArJK3YfeJTny-4Xf7h06S3jjUSzfba0XavPVBaC7Sv_7SvgFVaPUmPlQ-Q054B2pMeJv6Xk2y7RDMnhjSt6gWLmjJePkKfhg130e7EFctnyRWdJShbxzUX8Yj-ceX63ES/s800/Le-code-foncier.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="530" data-original-width="800" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfQl8fmn2pVCbArJK3YfeJTny-4Xf7h06S3jjUSzfba0XavPVBaC7Sv_7SvgFVaPUmPlQ-Q054B2pMeJv6Xk2y7RDMnhjSt6gWLmjJePkKfhg130e7EFctnyRWdJShbxzUX8Yj-ceX63ES/s320/Le-code-foncier.jpg" width="320" /></a></div><div style="text-align: justify;">Le nouveau préfet de
la Vendée depuis le 1<sup>e</sup> août 1841 s’appelait <span style="color: #202122;">Jean-Raymond-Prosper Gauja. </span>Après le désistement du juge de paix, il s’adressa en août
1841 à Victor Pertuzé, notaire et maire de Saint-Fulgent, pour le charger de
l’enquête de commodo et incommodo. Celui-ci lui remit son procès-verbal
d’enquête le 20 septembre suivant. L’enquête consistait à recevoir les
réclamations des habitants de Saint-André sur le projet formé par le conseil
municipal dans sa délibération du 27 juin dernier, d’aliéner plusieurs terrains
communaux. La première réclamation fut celle de Joseph Gourraud, agissant pour
Guyet-Desfontaines, propriétaire demeurant à Paris, lequel a déclaré quant aux
communaux désignés au procès-verbal d’expertise de Cougnon sous les nos 1, 2,
3, 4, 5 et 6, qu’il ne peut être procédé à leur vente par voie administrative
avant que l’instance judiciaire par devant le tribunal de la Roche-sur-Yon
n’ait été vidée. Si la commune les vendait, alors que les parcelles ne relèveraient
pas de sa propriété dans le jugement à venir, elle s’exposerait à des
poursuites coûteuses en frais de garantie pour éviction illégale de propriété.
La seule chose que la commune pouvait faire, c’était d’intervenir en l’audience
et de faire valoir ses droits à cette propriété. Suivent ensuite 8 autres
réclamations par différents propriétaires portant sur la propriété revendiquée
d’autres parcelles dont la vente est projetée (14). </div><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Par délibération du 1<sup>e</sup> novembre suivant le
conseil municipal prétendit que les oppositions mises à la vente de terrains
étaient sans aucuns fondements, et demanda au préfet l’autorisation de
poursuivre les opposants. Pour cela il fallait une demande officielle du
conseil, où les membres du conseil intéressés à la jouissance des droits
revendiqués ne devraient pas participer aux délibérations relatives au litige,
suivant la loi municipale du 18 juillet 1837. Ils devraient être remplacés sous
le contrôle de la préfecture par des électeurs non concernés (15). Cela nous
vaut de connaître les 12 membres du conseil municipal : André Robin,
François Chaigneau, Joseph Auneau, Auguste Charpentier, Jean Fonteneau, Pierre
Guiberteau et Henri Jousseaume : non <a name="_Hlk65666959">intéressés à
la jouissance ou propriété des biens communs. S’ajoutent </a>Alexis Herbreteau,
Mathurin Loizeau, François Cougnon, François Fluzeau adjoint, Pierre Rochereau
maire : tous les cinq intéressés à la jouissance ou propriété des biens en
litige mais d’accord pour leur aliénation.<a name="_Hlk65849386"> Dans la
séance du conseil municipal de Saint-André du 15 janvier 1842 </a>tous les
présents unanimes sont d’avis de faire vendre les 10 parcelles de la 1<sup>e</sup>
série du procès-verbal d’expertise de François Cougnon, au profit de la
commune. Les membres du conseil intéressés aux biens en litige ont été
remplacés dans ce vote par Joseph Boisson, Jacques Grolleau, Marie Alain, Louis
Charpentier et Jean Robin, choisis parmi les électeurs les plus imposés. De
plus étaient présents Charles Chatry, Jacques Seiller et François Seiller,
électeurs municipaux les plus imposés, convoqués au nombre de 12 pour égaler en
nombre le conseil municipal, les 9 autres plus imposés étant absents (16). <a name="_Hlk66789373">Le préfet répond à cette délibération : « Il
convient alors d’attendre pour donner suite à la proposition d’aliénation, que
la contestation pendante au tribunal de Bourbon-Vendée ait été décidée »
(17).<o:p></o:p></a></p>
<span style="mso-bookmark: _Hlk66789373;"></span>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">En l’absence d’archives de la commune on constate que celles
de la préfecture sont pauvres sur le procès au tribunal civil de la
Roche-sur-Yon. On ne sait pas comment il s’est terminé. En 1844 la procédure
durait encore. En témoigne deux mémoires d’avoués pour chacune des deux parties
qu’on peut lire dans leur intégralité. La section du bourg, demandeur au
procès, était représentée par Jean Bordron, propriétaire demeurant au chef-lieu
de Saint-André, François Chapeleau, propriétaire et maçon, demeurant au même
lieu et André Bordron, propriétaire demeurant au chef-lieu de Mouchamps. Les
sections du Coudray, Ridolière, Milonnière et Machicolière, défendeurs au
procès, étaient représentées par François Cougnon fils, propriétaire demeurant
au Coudray, François Fluzeau propriétaire demeurant à la Brossière et Mathurin
Loizeau propriétaire demeurant à la Ridolière. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p>
<h3 style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">La propriété : du droit féodal au code civil </span></b></h3>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Pour la section du bourg, les communs en question faisaient
partie avant la Révolution du fief du bourg de Saint-André. Ils ne pouvaient
n’être destinés qu’à l’usage de ses habitants et non pas aux habitants des
tènements étrangers. Une déclaration roturière du 18 octobre 1774 de Jean
Bordron, serrurier au bourg de Saint-André au seigneur de la Boutarlière,
suzerain du fief du bourg, et une autre déclaration analogue du 12 octobre 1774
de Jean Charpentier, bordier au bourg de Saint-André, montrent d’une manière
formelle, non seulement que les habitants du bourg jouissaient et avaient
l’usage des communs en litige, mais encore et d’une manière précise que ces
communs dépendaient du fief du bourg. Les demandeurs à l’instance affirment
dans la foulée que ces communs étaient destinés à leur usage exclusif, que la
conséquence forcée à en tirer, c’est qu’ils en sont encore propriétaires.
D’autant que tous les villages contestants ont sur leurs tènements respectifs
des communs plus ou moins importants dont ils ont joui et disposés d’une
manière toute privative et à l’exclusion<span style="color: #0070c0;"> </span>des
habitants du bourg. Ils ajoutent que pendant « les guerres de la Vendée de
1793 », il a pu y avoir, à la faveur du désordre, des usurpations commises
à leur préjudice, mais que ces usurpations, si elles se sont renouvelées
depuis, ne l’ont jamais été que clandestinement (18).<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Pour les sections des villages voisins, défendeurs, leur
avoué affirme comme une évidence que puisque leurs habitants ont la possession
des communs en litige, celle-ci est signe de la propriété. Cette possession est
avérée depuis le « temps de la guerre civile de l’année 1793 ». Le
conseil municipal fut consulté et repoussa les prétentions des demandeurs par
une délibération du mois de janvier 1836. De plus il existe de semblables
déclarations que celles citées par les demandeurs en octobre 1774, rendues par
les habitants des villages, ce qui prouve qu’avant l’abolition de la féodalité
ils étaient dans la même position quant au pacage exercé dans ces terrains en
litige, ce qui du reste est étranger à la contestation actuelle, où il s’agit
de la propriété de ces mêmes terrains. Avant l’abolition de la féodalité les
habitants des villages payaient comme ceux du bourg les rentes et devoirs
pesant sur ces biens, ce qui prouve encore l’antiquité de leurs droits sur ces
terrains (19).</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9NViCP2V8sazJWB2WivnauiqBvevULBEMgcrjIYxUR1d0wERPWmGhVjZoRf7ADXQhpp7mrbkLiPUjbpvrMKmVSeqQGwAGRNBDKPI5Bq51BjzQuSNYrSU_uW1SqfqU0yhGOOTtCa6-5BIh/s501/459813_1-tt-width-299-height-501-crop-1-bgcolor-ffffff-lazyload-0.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="501" data-original-width="299" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9NViCP2V8sazJWB2WivnauiqBvevULBEMgcrjIYxUR1d0wERPWmGhVjZoRf7ADXQhpp7mrbkLiPUjbpvrMKmVSeqQGwAGRNBDKPI5Bq51BjzQuSNYrSU_uW1SqfqU0yhGOOTtCa6-5BIh/w239-h400/459813_1-tt-width-299-height-501-crop-1-bgcolor-ffffff-lazyload-0.jpg" width="239" /></a></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Voilà pour l’essentiel des motifs invoqués par les deux
parties. Si on se réfère au droit acquis par la coutume en tant qu’usage de
temps immémorial, les habitants des villages devaient continuer à jouir des
communaux de la commune. Mais la notion de propriété a connu un changement fixé
dans le nouveau code civil de 1804 : « la propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la manière
la plus absolue, pourvu qu’on n’en fasse pas un usage prohibé par les lois ou
par les règlements<i> </i>».
Elle est toujours la même, plus de deux siècles après, et portant toujours le
même numéro 544. En son article 17 on lit dans la Déclaration de l’homme :
« <span style="background: white;">La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut
en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée,
l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité</span>. ». Fini la distinction entre la
propriété éminente du seigneur et la propriété utile du possédant. Elle n’a
plus d’équivalent en droit moderne. Alors Jean Bordron, féru de Révolution, et
ses adversaires attentifs à leurs droits, ont bien compris que la jouissance
d’un bien est liée à la propriété exclusive, sous réserve d’exceptions comme
l’usufruit. Mais Jean Bordron va un peu plus loin, en affirmant que les communs
deviennent d’usage exclusif pour les habitants du bourg, c’est à dire de
l’ancien fief qui est devenu une notion obsolète. Curieux argument pour un ami
de la Révolution. On ne connaît pas la décision des juges. Et on observe que
les démarches sérieuses pour construire une nouvelle église plus grande datent
de 1873, année où fut aussi entrepris la construction d’une maison d’école des
garçons.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">Il
reste à faire une recherche dans le cadastre sur le sort réservé par la commune
à ses terrains communaux. À titre d’exemple on relève qu’en 1928 le conseil
municipal de Saint-André demanda au préfet de la Vendée l’autorisation de
vendre de gré à gré le quaireux de la Gandouinière </span>aux habitants du
village (20). On a aussi le cas de la Maigrière. <span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Ses </span>habitants partageaient des landes communes avec ceux des
tènements voisins, encore en 1751. C’est probablement un reste de ces landes
qui était devenu la propriété de la commune de Saint-André, telle qu’elle
apparaît dans le cadastre de 1838 (section F 6, parcelle no 92) sous le nom de
Coteau Bouquet, d’une surface de 6 ares 80 centiares, situé le long du ruisseau
du Vendrenneau. En 1929 le conseil municipal décida de vendre par adjudication
les arbres situés sur le terrain de la Maigrière touchant le village de la
Chaunière. Il avait été question d’abord de vendre le terrain, mais les
conseillers, en bons propriétaires, décidèrent plutôt de le garder et de vendre
les arbres (21). <a name="_Hlk66863813">En 1932 la mairie de Saint-André vendit
deux chemins inutiles pour la commune situés à la Morelière à la veuve Onillon.
Ils totalisaient 4 ares 58 centiares et furent estimés 274, 80 F (22).<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><a name="_Hlk66863813"><span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></a></p><div style="text-align: justify;">(1) Pétition et syndics pour les communaux du 20-12-1836, Édifices et services publics, mairie de Saint-André-Goule-d’Oie, Archives de Vendée : 1 Ǿ 633.</div><div style="text-align: justify;">(2) Ibidem : lettre du 9-1-1837 du préfet de la Vendée au procureur du roi de Bourbon, et la réponse de ce dernier du 14-1-1807.</div><div style="text-align: justify;">(3) Ibidem : délibération du conseil municipal de Saint-André-Goule-d’Oie du 29-1-1837.</div><div style="text-align: justify;">(4) Ibidem : lettres de nomination des syndics du bourg en août, septembre et novembre 1837.</div><div style="text-align: justify;">(5) Ibidem : pétition au préfet en 1837.</div><div style="text-align: justify;">(6) Ibidem : lettre du 23-5-1841 du maire au préfet, et réponse du préfet du 27-5-1841.</div><div style="text-align: justify;">(7) Procès-verbal de la bénédiction de l’école des garçons le 9-10-1852, Archives de la paroisse de Saint-Jean-les-Paillers, relais de Saint-André-Goule-d’Oie, carton no 29, chemise VIII.</div><div style="text-align: justify;">(8) Gaulaiement du 12-3-1834 de la Javelière, Archives de la Vendée, don de l’abbé Boisson : 84 J 16.</div><div style="text-align: justify;">(9) Archives de Mme Potier vues en 1974, Archives historiques du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé boisson : 7 Z 76-1.</div><div style="text-align: justify;">(10) Arpentage et estimation du 9-6-1841 par F. Cougnon des communs de Saint-André, édifices et services publics, mairie de Saint-André-Goule-d’Oie, Archives de Vendée : 1 Ǿ 633.</div><div style="text-align: justify;">(11) Ibidem : lettre du 1e juillet 1841 du maire Pierre Rochereau au préfet de la Vendée.</div><div style="text-align: justify;">(12) Amblard de Guerry, Chavagnes, communauté vendéenne, Privat, 1988, page 230.</div><div style="text-align: justify;">(13) À MM. Les électeurs de l’arrondissement des Herbiers (Vendée) en mai 1849, par Marcellin Guyet-Desfontaines. Bibliothèque Nationale de France : volumes élections.</div><div style="text-align: justify;">(14) Procès-verbal de Pertuzé du 20-9-1841 des réclamations sur le projet de vente des communaux à Saint-André, Édifices et services publics, mairie de Saint-André-Goule-d’Oie, Archives de Vendée : 1 Ǿ 633.</div><div style="text-align: justify;">(15) Ibidem : lettre du 16 novembre 1841 du préfet au maire.</div><div style="text-align: justify;">(16) Ibidem : séance du conseil municipal de Saint-André du 15 janvier 1842.</div><div style="text-align: justify;">(17) Ibidem : lettre du 1e février 1842 du préfet au maire</div><div style="text-align: justify;">(18) Ibidem : conclusions motivées vers 1844 au tribunal de la section du bourg.</div><div style="text-align: justify;">(19) Ibidem : conclusions motivées du 4 août 1844 pour les habitants des villages voisins du bourg.</div><div style="text-align: justify;">(20) Dépenses et recettes particulières (1909-1940), mairie de Saint-André-Goule-d’Oie, Archives de Vendée : 1 Ǿ 1032.</div><div style="text-align: justify;">(21) Ibidem. Et délibérations du conseil municipal de Saint-André sur le site des Archives de Vendée à la date de novembre 1929 : vue 44.</div><div style="text-align: justify;">(22) Idem (20).</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Emmanuel François</div><div style="text-align: justify;">Février 2021</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/">POUR REVENIR AU SOMMAIRE</a><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><br /></div>FRANCOIShttp://www.blogger.com/profile/09210350988092793386noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2614086220654015829.post-55856050424438942412021-01-03T10:20:00.002+00:002023-11-03T10:58:15.880+00:00La municipalité s’oppose au curé en 1847 pour un coin de cimetière<p style="text-align: justify;">Dans une lettre du 7
janvier 1847 du conseil municipal de Saint-André-Goule-d’Oie au préfet de la
Vendée, signée de tous les conseillers avec le maire, Auguste Rochereau, et
l’adjoint, François Fluzeau (1), est examinée la demande du conseil de fabrique
de la paroisse de lui céder un terrain afin d’y construire une maison de
charité. Il reconnaît qu’une souscription pour financer la construction a déjà
recueilli 1 800 F, et la commune pourrait céder gratuitement ce terrain, estimé
valoir 150 F. C’est une portion de 400 m<sup>2</sup> du cimetière, qui n’a
jamais servi à l’inhumation et n’y servira pas (dit-on en 1847), lequel est situé à l’entrée du
chemin de la Machicolière (2). Le conseil ne souhaite pas décider lui-même de
la concession du terrain. Il est réticent mais ne s’y
oppose pas, sans plus d'explications. Il précise en effet : « S’il plaisait à monsieur le
préfet de faire la concession, un chantier serait ouvert de suite aux ouvriers
de la commune ». Certes le préfet possédait un droit de contrôle à
posteriori des décisions des communes. Les conseillers ont cru alors pouvoir se
dire que si le préfet pouvait refuser le projet, autant lui laisser la
responsabilité de la décision. Il y a visiblement un manque d’intérêt de leur
part pour ce projet, porté par le curé de la paroisse, l’abbé Chauvin, qui
dirige de fait le conseil de fabrique.</p>
<span style="mso-bookmark: _Hlk66869369;"></span>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><a name="_Hlk66869755">Le préfet fait semblant de ne pas
comprendre le rôle que les conseillers municipaux veulent lui faire jouer. Il prend
acte que ces derniers sont d’accord sur le projet, et indique au maire le 28
janvier les formalités à remplir pour qu’il puisse statuer officiellement sur
la demande du conseil municipal de concéder gratuitement un terrain à la
fabrique </a>: 1° explication du projet par la fabrique, 2° plan de la
maison à construire, 3° descriptif du terrain, 4° procès-verbal d’enquête de commodo et incommodo par le juge de paix du canton, après s’être assuré avec
lui de son intervention et avoir informé les habitants de leur droit à le rencontrer
pour lui donner leurs avis. On remarque dans les formalités écrites que les
surfaces doivent être indiquées dans les unités du système métrique, redevenues
obligatoires depuis le 1<sup>e</sup> janvier 1840.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Après ces échanges au mois de janvier 1847, les archives
sont muettes jusqu’au 4 juillet, jour où le conseil de fabrique écrit au
préfet pour lui demander de nommer le juge de paix pour faire son enquête. Ce
dernier attendait que le préfet le saisisse officiellement, et 5 mois après il
attendait toujours, lequel préfet avait dit au maire de le faire. Ce dernier ne
bougeait volontairement pas, étant dans l’embarras comme on va le voir. Le
préfet écrivit au juge de paix le 17 juillet, l’informant qu’il attendait du
maire les pièces du projet, parmi lesquelles l’enquête <a name="_Hlk66870069">de
commodo et incommodo</a>. Il paraît que l’enquête n’a pas eu
lieu, indique le préfet. Bon prince il prie donc le juge de se charger de cette
mission et lui demande d’en informer le maire, lequel devra convoquer les
habitants à cet effet. Voilà le projet relancé.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><a name="_Hlk66870121">Pas pour longtemps, car le 25 juillet
suivant le conseil municipal, avec les signatures de 46 citoyens de la commune,
envoie une lettre au préfet pour s’opposer catégoriquement au projet. </a>Les conseillers
expliquent qu’en janvier ils n’ont donné un avis favorable au projet
« qu’avec répugnance par les supplications réitérées et par l’insistance
de monsieur le curé, qui est venu s’introduire dans l’assemblée du
conseil. Mais aujourd’hui, dégagés de toute influence nous ne craignons
pas de vous avouer que si la concession de ce terrain avait lieu, ce serait
contre l’avis de la grande majorité des habitants, qui trouvent mauvais de
construire une maison dans un endroit où reposent les cendres des humains, et
dans un lieu qu’ils ont toujours regardé comme saint. » On est là sur un
sujet de croyance où la raison a du mal parfois à trouver sa place, facilement
porteur de crispations. On devine aussi que le curé a brusqué par sa manière, porté
par son ardeur au service de sa vision du bien à faire. Déjà en 1843 il avait
écrit maladroitement au roi directement pour lui demander un don afin de
financer des réparations dans l’église (3). Les élus du conseil ont, eux, des
comptes à rendre et ont commencé par tergiverser. Puis obligés de faire un
choix, ils ont cherché à éviter un conflit. Ils ont été sensibles au climat
dans la commune, dénonçant maintenant un « projet qui ne manquerait pas de
mettre le trouble et la division dans notre commune, laquelle depuis des années
jouit de la paix la plus profonde et de l’union la plus parfaite. » On
sait qu’il s’agit là d’une présentation exagérée à cause des querelles entre
habitants en 1836-1844 à propos de terrains vagues dans la commune. Et les divisions
nées pendant la Révolution étaient revenues au-devant de la scène après 1830
dans la commune avec des actes de « chouannerie ». Sans doute
s’étaient-elles estompées depuis, ce qui explique les mots employés par le
vieux maire Pierre Rochereau (69 ans) dans sa lettre en forme de pétition. Il nous
apparaît chercher à conjurer des divisions dans une volonté d’oublier celles du passé.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglkHQ_XKfrWiE4_MTi79fF0b8M40dftGxEi2Z-7iKgkWvPrxhg6MpKqKrFtp7Q5dtkYyN4ZhoLLaLuN8WMitWLSnuF3-lsamXIPOYGNCfiaKUn8W5Uc76tgGQLn5VwOB9sQQ0WoBPhfNqs/s472/unnamed.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="472" data-original-width="378" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglkHQ_XKfrWiE4_MTi79fF0b8M40dftGxEi2Z-7iKgkWvPrxhg6MpKqKrFtp7Q5dtkYyN4ZhoLLaLuN8WMitWLSnuF3-lsamXIPOYGNCfiaKUn8W5Uc76tgGQLn5VwOB9sQQ0WoBPhfNqs/w512-h640/unnamed.jpg" width="512" /></a></div><div style="text-align: justify;">D’avance les élus mettent en garde le préfet sur une
consultation des habitants « les trois quarts, quoique opposés, ne viendraient
pas à la convocation, les uns de peur de déplaire à monsieur le curé, d’autres
par ignorance et la plupart par indifférence. » Que des élus osent dire
qu’il faut se méfier d’une consultation populaire en dit long sur les mœurs
politiques en 1847 à Saint-André-Goule-d’Oie, un an avant la révolution de 1848
qui va introduire le suffrage universel masculin en France. Les propriétaires
élus se voient comme les mieux à même de connaître du bien public, face à
l’ignorance et à l’indifférence de la masse. Le rôle du curé, reconnu comme
légitime et important, y compris pour les opposants au projet, constitue un
problème en cas d’erreur de jugement dans les affaires profanes. Mais était-ce
une affaire seulement profane ? Le respect dû aux morts était en concurrence
avec le projet de secours dus aux pauvres. On sait que la lutte contre la
pauvreté a coloré d’une manière particulière les débuts de la IIe république
née de la révolution de 1848. L’électorat vendéen a rejeté les républicains à
cette époque, mais connaissait dans certains milieux ruraux la même misère que
les ouvriers parisiens. Quand il plaide pour sa maison de charité, le curé
précise qu’on y « recevrait, conserverait, distribuerait aux pauvres de la
paroisse une fois par semaine la quantité de pain qui, avec le produit du
travail, serait jugé nécessaire pour que chaque famille pauvre pu s’interdire
la mendicité. » On mendiait donc à Saint-André à l’époque. Le curé était
légitime dans les normes sociales de l’époque à se mêler de ce qui le regardait :
l’aide aux pauvres. Les normes politiques dans la lutte contre la pauvreté
étaient précisément en voie d’évolution vers la laïcité,
et l’année 1848 en constitua une étape importante. Cette évolution se fit d'abord dans les grandes villes et mis du temps à pénétrer dans les campagnes.</div><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Il n’empêche que les élus municipaux ont reproché au curé
une manœuvre dans cette affaire. Son but principal n’était pas l’établissement
d’un bureau de charité, mais plutôt de faire ouvrir une école des filles tenue
par une religieuse. Ici la norme politique est facile à cerner : la
laïcité de l’enseignement constituait une revendication républicaine très
minoritaire en 1847 et inconnue à Saint-André-Goule-d’Oie. Le curé ne se
cachait pas en effet de vouloir placer dans la maison à construire une
institutrice qui « eut été chargée de la distribution du pain une fois par
semaine. » Les élus n’avaient rien contre l’ouverture d’une école des
filles, disaient-ils, mais c’est à la construction d’une école communale des
garçons qu’il faudrait s’atteler en priorité selon eux si la commune en avait la
capacité financière. Cette divergence de vue ne montre pas une concurrence sur
le terrain de l’école à l’époque entre la fabrique de la paroisse et le conseil
municipal de la commune. Elle montre simplement, selon nous, une différence
d’appréciation des éléments pratiques du problème à traiter : les garçons
avant les filles. On en a confirmation avec la construction de cette école des
filles l’année d’après, inaugurée par l’évêque le 24 septembre (4). La fabrique
avait mis 3 000 F dans la construction, récoltés par des dons de
particuliers. Mais celle-ci se fit ailleurs que dans l’aire du cimetière. L’école
des garçons fut bénite par le même évêque le 10 septembre 1852, aménagée par la
commune à l’étroit dans une salle enclavée dans les bâtiments du vieux presbytère
(5). <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Cette concurrence d’influences dans la commune a été arbitré
par la loi et le pouvoir donné au préfet de la faire respecter. Et à cet égard
le curé n’avait pas la main face au maire. Ce qui est intéressant à relever
dans cette affaire c’est le manque de sens politique de l’abbé Chauvin, lequel
consiste pour commencer à bien évaluer les forces en présence. Il a cru s’en
tirer avec des ronds de jambes.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>On le
voit dans sa lettre au préfet du 28 juillet 1847 pour contrer la pétition des
élus municipaux. Il commence par écrire : « J’ai rendu des services
assez importants à la commune depuis que je suis desservant. Je viens à nouveau
demander votre puissant concours pour rendre à nouveau un double service. Je ne
sais point avoir de secret avec vous, monsieur le préfet. La confiance que vous
m’avez sans cesse accordée dans les rapports que j’ai eu l’honneur d’avoir avec
votre munificence demande de moi cette loyauté. » Puis il expose son
projet de maison servant le double intérêt de bureau de charité et de logement
à une religieuse institutrice. Les fonds recueillis pour la construction sont
passés à cette date de 1 800 F à 2 000 F. Une famille riche « qui a des
propriétés dans la paroisse promet, et sa parole est digne de foi, de consentir
avec les paroissiens à cette bonne œuvre par une rente de 400 F sitôt que cette
maison nécessaire pour cet établissement serait construite. »<span style="mso-spacerun: yes;"> On manque d'indices pour savoir qui est visé ainsi. </span>De plus, « la pétition qui va vous être
adressée n’exprime nullement le sentiment des habitants », affirme le
curé. À propos des consultations populaires il pense comme les propriétaires du
conseil municipal, c’est-à-dire avec du recul. Il compte utiliser l’enquête à
venir du juge de paix, M. Gourraud, où de nombreux paroissiens viendront lui
dire leurs soutiens au projet. Il le dit au préfet : « Dans l’instant
de cette importante affaire pour la paroisse, je vous prie donc, monsieur le
préfet, de n’accorder de considération qu’aux renseignements que M. Gourraud
est chargé de vous donner à ce sujet. » Il termine sa lettre dans une
attitude apprêtée qui suscite l’interrogation plutôt que la confiance, tout en
disant le contraire : « Si ma supplique pleine de la franchise
qui vous est due, que j’ai mieux aimé vous adresser en particulier que de la
faire couvrir de signatures, et cela dans l’amour de la paix, ne méritait pas
toute votre confiance, veuillez avertir M. le juge de paix de recueillir sur
cette pétition quelques renseignements qu’il vous transmettra avec les pièces
qu’il sera chargé de vous expédier après s’être transporté sur les lieux ».
<o:p></o:p></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtDn7hgn7od1iQrsJhlbczK-nhvRO_ke0GxpSApVryLbKx2Ws3JRBzNKGhifsyT44KMZkpL3Oq8a0nAItIPDbKJVdWViSkJnxaqpncGHRcDg6aUaj0E1b0Zxmg0ldY-YMkggtI9VN9q4An/s947/zoom_sans_titre1297.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="542" data-original-width="947" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtDn7hgn7od1iQrsJhlbczK-nhvRO_ke0GxpSApVryLbKx2Ws3JRBzNKGhifsyT44KMZkpL3Oq8a0nAItIPDbKJVdWViSkJnxaqpncGHRcDg6aUaj0E1b0Zxmg0ldY-YMkggtI9VN9q4An/s320/zoom_sans_titre1297.jpg" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">Jardin public et préfecture de <br />la Roche-sur-Yon</span></td></tr></tbody></table><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">La force du préfet consistait simplement dans l’application
de la loi. Il reçoit le 30 juillet le maire de la commune venu lui expliquer ce
qui se passe à Saint-André au sujet du projet de cession d’une partie du
terrain du cimetière pour construire une maison de charité. Il lui explique que
le conseil municipal doit d’abord décider lui-même s’il accepte ou refuse la
demande du conseil de fabrique. Il a dû le rassurer sur sa future position,
acceptant verbalement d’avance la décision du conseil. Et il confirme par écrit
dans une lettre au maire du même jour 30 juillet : « D’après vos
explications verbales d’aujourd’hui le conseil municipal n’a point pris de
délibération au sujet de la demande de concession d’un terrain de la commune à
la fabrique. Je vous autorise donc à examiner cette demande à la session d’août
à venir ». Le même jour il répond par courrier au curé de Saint-André :
« En réponse à votre lettre du 28 dernier au sujet de la construction
d’une maison de charité, je ne puis que vous encourager à faire votre demande
de concession de terrain au conseil municipal, dont je viens d’autoriser la
réunion, car on m’a assuré qu’il n’avait pas encore pris une délibération
favorable au sujet de cette demande. » La délibération du conseil en
janvier n’était pas en effet une décision formelle. Et le même jour le préfet
écrit aussi au juge de paix de Saint-Fulgent que sa demande d’une enquête
devient nulle au vu du refus de la commune d’accepter le projet.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Revenu chez lui le maire demeure embarrassé sans trop qu’on comprenne
pourquoi. Il écrit le 3 août au préfet qu’il est prêt à réunir le conseil
municipal, mais ne sais comment faire, puisqu’il n’a jamais eu, dit-il, de
demande du conseil de fabrique, « sinon la demande du curé à moi faite,
seul et verbalement. » Après le cours de droit qu’a dû lui faire le
préfet, le maire devient naturellement très légaliste et veut éviter l’erreur, ou alors il a peur d'affronter clairement le curé.
Le préfet lui répond le 5 août avec bon sens qu’il n’a qu’à simplement se
référer à la délibération de janvier dernier du conseil municipal qui parle
formellement de la demande faite par la fabrique au conseil municipal. Cet
embarras du maire marque probablement son trouble face à une population
divisée, et peut-être son manque d’habitude pour la gérer. Il était certainement plus à son aise dans les foires à bestiaux.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Par délibération du 8 août 1847, « considérant que la
concession serait contre le souhait de tous les habitants, le conseil à
l’unanimité rejette toute construction dans le cimetière. ». La motivation
est factuellement excessive, mais la décision est inattaquable. Le préfet clôt
le dossier en écrivant au curé Chauvin de Saint-André-Goule-d’Oie :
« Il résulte de sa délibération du 8 août (conseil municipal) suivant ce
qui vient de me parvenir que la demande de la fabrique a été rejetée. Je ne
puis donner aucune autre suite à cette affaire. »<o:p></o:p></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto;"><o:p> </o:p></p>(1) Projet d’une maison de charité et concession de terrain à la fabrique, Revenus et Charges, mairie de Saint-André-Goule-d’Oie, Archives de Vendée : 1 Ǿ 633. François Fluzeau (1783-1854) est cousin au 5e degré de l’ancien adjoint François Fluzeau décédé en 1824. <br />(2) Dans le cadastre de 1838 le cimetière est situé à l’entrée du chemin de la Machicolière déjà. <br />(3) Réparation de l’église en 1843, Église (1831-1876), mairie de Saint-André-Goule-d’Oie, Archives de Vendée : 1 Ǿ 632. <br />(4) Inauguration de l’école des filles le 25-9-1848, Archives de la paroisse de Saint-Jean-les-Paillers, relais de Saint-André-Goule-d’Oie, carton no 29, chemise VIII. <br />(5) Ibidem : procès-verbal de la bénédiction de l’école des garçons le 9-10-1852. <br /><br /><br />Emmanuel François<br />Mars 2021<div><br /></div><div><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/">POUR REVENIR AU SOMMAIRE</a><br /></div><div><br /></div><div><br /></div>FRANCOIShttp://www.blogger.com/profile/09210350988092793386noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2614086220654015829.post-22075511503501538822020-12-01T07:47:00.022+00:002024-03-04T09:49:34.851+00:00Le livre de raison de Julien de Vaugiraud (1584/1597)<div class="separator"><span style="text-align: justify;"> </span>Julien de Vaugiraud, seigneur de Logerie (Bazoges-en-Paillers),
est le père de Pierre de Vaugiraud qui épousa Renée Masson à
Saint-André-Goule-d’Oie le 8 février 1625, la fille du seigneur de la Jaumarière
(1). Par la suite les de Vaugiraud seront seigneurs de la Jaumarière, possesseurs
de borderies à la Maigrière, la Porcelière, le Coudray et le bourg de Saint-André,
possesseurs aussi de droits seigneuriaux principalement à la Boninière et à la
Bourolière. Nous avons raconté leur histoire dans un article publié sur ce site
en août 2014 : <a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2014/08/">La famille de Vaugiraud à Saint-André-Goule-d'Oie </a>Nous avons aussi publié un autre article en avril 2012 sur le dernier d’entre
eux à Saint-André, qui fut un officier méconnu dans l’armée du Centre des
révoltés vendéens : <a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2012/04/">M. de Vaugiraud à Saint-André-Goule-d'Oie</a>.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVxlI4viikGHG3rZLOYEtw26HXklsMLUMLxaeOvO5q7Q45Hpwtrkpg4-YWck6mOluNlOLfqqtB317mNmzonkMm5fjYmV2BVOc5QEg3X_NPEKqzaoLFA_ZCaqqP28P6MqUgZdRKd7gAEa0r/s2048/16439.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1379" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVxlI4viikGHG3rZLOYEtw26HXklsMLUMLxaeOvO5q7Q45Hpwtrkpg4-YWck6mOluNlOLfqqtB317mNmzonkMm5fjYmV2BVOc5QEg3X_NPEKqzaoLFA_ZCaqqP28P6MqUgZdRKd7gAEa0r/w269-h400/16439.JPG" width="269" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption"><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">Livre de Julien de Vaugiraud </span></div><span style="font-family: verdana;"><div style="text-align: center;">page 1 </div><div style="text-align: center;">(Archives de la Vendée)</div></span></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;">Julien de Vaugiraud a tenu son « livre de raison » entre juin 1584 et août 1597. C’était un livre de comptes, écrit au jour le jour, qui restait cantonné aux aspects matériels de l’existence. Son expression est spontanée et parfois élémentaire. On croit reconnaître les constructions de phrases de Montaigne, son contemporain, mais en dégradé nous semble-t-il. Bien des mots employés ont disparu, que le dictionnaire « de l'ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle » de Godefroy nous aide à traduire, sauf quelques mots anciens de patois bas-poitevin. Ses écritures se répartissent chronologiquement entre les journées et les mois. Une telle forme juxtapose les sujets les plus différents entre eux. Les plus prosaïques côtoient des faits majeurs comme les naissances et les enterrements, sans narration ni effusion de l’auteur (2). Si le livre de Julien de Vaugiraud était orienté comptabilité, tous les auteurs n’ont pas fait comme lui. Par exemple Paul de Vendée, dans son journal de 1611 à 1623, évoque surtout ses rencontres, ses déplacements, ses loisirs, et on le suit même dans sa pratique religieuse de protestant et sa participation à des campagnes militaires (3).</div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Les 189 pages du
livre de raison de Julien de Vaugiraud couvrent une période de 13 ans et 4 mois
avec beaucoup d’interruptions représentant 45 % du temps dans cette période de
1584 à 1597, en pleine guerres de religion (4). </span>Mais l’abondance des
détails restitue la vie de la famille, même si elle ne répond pas à des
questions importantes que nous nous posons. Avec ce livre nous allons faire
connaissance avec les frères et sœurs et les enfants de l’auteur. Nous verrons
comment ils vivaient : habillements, activités, logis, alimentation,
santé, messagerie. On aura aussi un aperçu de leurs domaines, des artisans et des
domestiques à leur service, et de l’environnement économique à leur époque et dans
leur contrée. Julien de Vaugiraud était venu s’installer au logis de Logerie (devenu
l’Orgerie) à Bazoges-en-Paillers, après un partage de biens avec son frère Charles en 1581 (5). Une dizaine de kilomètres le séparait du bourg de Saint-André dans un
même pays de bocage, une même économie et une même société exclusivement agricole
et rurale, et une même société politique seigneuriale et catholique. Ce livre
nous parle donc à sa façon aussi de Saint-André-Goule-d’Oie à la même période. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p>
<h3 style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Une famille dans le rythme effréné des naissances et des morts</b></h3><div><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Au début des écritures du mois de juin 1584, le frère aîné
(Jean) et un autre frère, sieur de Villeneuve (Charles) sont cités, étant vivants.
Leurs prénoms ne sont jamais indiqués, mais nous sont connus par le dossier des
titres de famille dans les mêmes archives. Plus loin on voit apparaître une
sœur, appelée mademoiselle de la Grange. On voit un monsieur de la Grange venir
à Logerie le 7 août 1590, probablement son mari, qui n’est jamais cité ensuite.
On suppose qu’il est mort dans les périodes d’interruption du livre. Cette sœur
est toujours en correspondance avec Julien de Vaugiraud en août 1597 à la fin
du journal, mais seule. <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Une autre sœur, Marguerite, épouse de Jean Richelet,
seigneur de la Vachonnière (Verrie), était décédée au 26 juin 1584, ayant eu un
fils, Léonard Richelet. Julien a été curateur de ce fils et le prit en charge
comme on le voit le 22 janvier 1592, où il lui paya la confection d’un habit.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Jean de Vaugiraud, le frère aîné, était célibataire. Il est
mort en avril 1590 à l’âge de 41 ans. Ne s’épanchant pas dans son live de comptes,
Julien termine son écriture indiquant brièvement sa mort par cette phrase de
résignation : « Dieu par sa miséricorde veuille avoir son âme ». Elle
donne aussi à voir sa foi religieuse, que nous retrouverons plus loin. Le
défunt laissa derrière lui des dettes que ses frères durent payer, contractées
pour payer sa rançon au capitaine Hazard qui l’avait fait prisonnier. Nous
sommes en pleine guerres de religion et ce capitaine était du camp des
huguenots (6). <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">L’autre frère cadet de Julien, Charles de Vaugiraud, seigneur
de Villeneuve (Boissière-de-Montaigu) demeurant à la Grange (Saint-Christophe-du-Bois
en Anjou), devint veuf en janvier 1593 de sa première femme, Jeanne Meriault.
Avec elle il eut Jean, Claude, Pierre, Antoine et Gabrielle. Après le décès de
sa femme il envoya les deux derniers à Logerie chez son frère Julien, et se remaria
quelques mois après. Et en janvier 1595, sa seconde femme donna naissance à un
fils, Charles. Mais le père mourut 5 mois plus tard vers le 10 mai 1595 d’une grave
maladie. Il avait reçu la visite de son fils Antoine le 20 avril précédent.
Quelques jours après, tous ceux de Logerie étaient allés assister le mourant à la
Gange. Le décès n’est pas inscrit dans le livre, et dans cette période autour
du 15 avril 1595 il comporte 4 écritures non datées. Faut-il y voir un signe de
pudeur, confiant les naissances au journal, comme les rentrées d’argent, mais
pas son chagrin ? Le curé de Saint-Christophe-du-Bois fut payé par Julien
de l’enterrement et des messes pour le défunt le 20 mai suivant. Il paya <span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">aussi la nourrice de Charles jusqu’au 2 janvier 1597 avec
l’argent de ses neveux dont il était devenu le curateur en juillet 1595. </span><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le 29 mai 1595 Julien de Vaugiraud vint à la Grange pour
assister à l’inventaire des titres de famille de son frère défunt par le
sénéchal de Mortagne, le procureur et le greffier de cette cour seigneuriale.
Le sénéchal décida que le bahut où ils se trouvaient serait transporté à
Mortagne à cause de la grande quantité de parchemins et papiers qui s’y
trouvaient, et où on y ferait l’inventaire plus commodément. Le 5 juin 1595 une
partie de la vaisselle de la succession fut achetée par son frère et l’autre
conservée par la veuve. On remarque que les assiettes s’ajoutaient alors aux écuelles,
d’usage plus ancien. Il faut dire que ces écuelles, qui vont disparaître bientôt
chez les gens aisés, portaient les armes de la Grange et des Rondeau, la famille
de son épouse. Le métal dont elles étaient faites n’est pas indiqué (souvent en
étain).<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><a name="_Hlk56875537"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La veuve de
Charles vint demeurer à Logerie avec son bébé. Et </span>on voit Julien le 2 juillet
1597 payer la pension de son neveu Jean à Angers qui avait débuté le 3 juin
précédent : 37 sols 6 deniers pour un quartier (3 mois), plus 3 £ pour le
régent. </a>Le 15 mars 1597 son neveu avait été malade et il envoya un homme
pour l’aller voir, et lui porter 15 £ pour se soigner. Le 17 avril 1797 il envoya
à nouveau un homme à Angers payer le quartier de la pension, il ajouta 4 £ 6 deniers
à son neveu « pour lui avoir des livres ».<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> </span>Enfin
le 13 juin 1597, Julien partage avec sa sœur, mademoiselle de la Grange, les
gages donnés par cette dernière à une chambrière (femme de chambre) du Plessis
des Landes (Saint-Fulgent), venue assister leur frère défunt. <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><a name="_Hlk56910257"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Julien mit en
pension à ses frais aux Essarts auprès d’un précepteur deux de ses neveux, Claude
et Pierre, fils de Charles sieur de Villeneuve. S’agissant des Essarts on est
enclin à penser qu’il s’agissait d’apprendre à lire, écrire, compter et prier.</span></a></p><div style="text-align: justify;">L’oncle paternel de Julien de Vaugiraud, François de Vaugiraud, était prieur de Saint-André. <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Dans le journal de Julien il est </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">indiqué comme "messier", </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">titre
particulier donné semble-t-il alors au receveur de redevances, notamment dans certaines
abbayes.</span> Il eut une fille bâtarde, Perrine, à laquelle Julien versait une pension en 1594 et 1595. On a aussi trace d’un « René le bâtard » en 1594, mais dont on ne connaît pas les parents. L’époque de la fin du Moyen Âge est connue pour la dépravation des mœurs dans l’Église, à Rome et dans le clergé. L’existence de la fille bâtarde d’un curé n’est donc pas étonnante à cette date, malgré que le célibat fût imposé aux prêtes depuis 4 à 5 siècles. C’est ce qui explique, comme l’on sait, en réaction la naissance du protestantisme au début du 16e siècle dans une partie de l'Europe (Luther avait été excommunié en 1521), et la réforme de l’Église par le concile de Trente qui s’est tenu à Rome de 1545 à 1563, <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">et l’émergence d’une nouvelle spiritualité catholique
comme celle d’Ignace de Loyola</span>. Après la réforme protestante, la contre-réforme catholique ne produisit ses effets de remise en ordre dans l’Eglise que progressivement. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWNRhrzzu5Uj6CdKhyphenhyphen673346CzpB4hq2HIjwKVGtOOvY-UbnEhWMzMnyfB6gs3aW08dzrMBe4OwzylNLEljmTdKBOGU6S1opwUbhmi3_YIXPVGkJFLrhDCq7tmTMx26Qj2HWOn5bLotrb1/s1920/enfants-habert-montmort-philippe-champaigne-xviie-siecle.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1920" height="250" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWNRhrzzu5Uj6CdKhyphenhyphen673346CzpB4hq2HIjwKVGtOOvY-UbnEhWMzMnyfB6gs3aW08dzrMBe4OwzylNLEljmTdKBOGU6S1opwUbhmi3_YIXPVGkJFLrhDCq7tmTMx26Qj2HWOn5bLotrb1/w400-h250/enfants-habert-montmort-philippe-champaigne-xviie-siecle.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption"><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">P. de Champaigne : </span></div><span style="font-family: verdana;"><div style="text-align: center;">Les enfants de Habert de Montmor (1649) </div><div style="text-align: center;">(Musée des Beaux-Arts de Reims)</div></span></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;">Julien de Vaugiraud s’est marié avec Jeanne Rondeau vers 1568. Dans la période de son livre on relève la naissance de 6 de ses enfants et le décès de 2 d’entre eux. À la naissance de Pierre en 1596, le père indique que c’est la 14e naissance, en moyenne une tous les deux ans donc. Et dans un acte de 1612, on voit qu’il faut ajouter encore au moins 3 autres naissances. C’est une assemblée de parents du 14 janvier 1612, où Jeanne Rondeau, nouvellement veuve de Julien de Vaugiraud, est nommée tutrice curatrice de ses enfants mineurs (7). Ils ne sont plus alors qu’au nombre de 6, dont Charles, l’aîné des garçons qui mourra en 1622 à la guerre. <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">À l’enterrement de « la petite Marie » le
9 mars 1597, il note que c’est « le 10</span><sup style="font-family: "Times New Roman", serif; text-align: left;">e</sup><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;"> enfant qu’avons enterré ». </span>Pierre restera le seul garçon survivant, et viendra se marier à Saint-André-Goule-d’Oie. Julien comme à son habitude ne s’épanche pas dans son livre de raison. Le 9 mars 1597 il écrit « nous avons enterré la petite Marie qui est morte d’une defluxion (écoulement) de rhume … qui lui engendra une gangrène sur les dents. C’est le 10e enfant qu’avons enterré. La maladie et l’enterrage nous coûte environ de 2 écus ». Il est difficile, avec ce style froid de comptable, d’associer, sans plus d’indice, l’hécatombe de mortalité des jeunes enfants et le fatalisme du ton employé. Un mot de tendresse se trouve quand même dans la « petite » Marie. Il est renouvelé pour la « petite Isabeau » qui a été enterrée le 20 janvier 1595, « et a coûté l’enterrement environ 1 écu ». Nous sommes dans un livre de comptes, ce qui limite considérablement sa portée pour apprécier les attitudes de l’auteur. Et puis n’oublions pas sa consolation : après la mort, l’âme des petits enfants baptisés allait au paradis. Cette mortalité n’est pas sans lien probablement avec ce que l’historien Le Roy Ladurie a appelé l’hyper Petit Âge Glaciaire de la dernière décennie du 16e siècle (8). Si la famine épargnait les riches, le froid et les épidémies pénétraient chez tous. Nous ne disposons du registre paroissial de Bazoges-en-Paillers qu’à partir de 1627 pour les décès, ce qui nous empêche d’observer la mortalité dans la paroisse à l’époque de notre livre de raison.</div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les bébés étaient placés en nourrice
dans les jours suivant les naissances, et on a pu calculer dans 3 cas qu’ils y
restaient 19 mois, 20 mois et 39 mois. Le prix de 5 £ par trimestre payait la
nourriture et la peine de la nourrice, les frais d’habillement et linges
restant à la charge des parents. Cela veut dire que la mère gardait un lien avec
son bébé. Les nourrices étaient des femmes habitant dans des villages des
alentours. Ensuite la sage-femme, qui venait « gouverner » (garder et
prendre soin) la mère, restait plusieurs jours au logis, sauf une exception où la
sage-femme tomba malade et dû s’en aller aussitôt. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></p>
<h3 style="text-align: justify;"><b>Les de Vaugiraud de Logerie dans les guerres de religion</b></h3><div><b><br /></b></div>
<p class="MsoNormal" style="background: rgb(250, 249, 248); text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span style="color: black; mso-color-alt: windowtext;">Nous avons la preuve de l’engagement
dans ces guerres pour Jean, le frère aîné, dans le camp des catholiques. Pour
Julien et son frère Charles, c’est notre conviction seulement, basée sur des
indices concordants. Julien de Vaugiraud avait la foi et une formation
religieuse de bon niveau. Son livre de raison commence comme le prêtre commençait
son prône, par une citation en latin : </span><span style="color: #323130; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">« Initium sapientiae,
timor Domini. </span><span style="color: #323130; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Ne reminiscaris, Domine,
delicta nostra vel parentum</span><span style="color: black; mso-color-alt: windowtext;">
</span><span style="color: #323130; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">nostrorum neque vindictam sumas de
peccatis nostras</span><span style="color: black; mso-color-alt: windowtext;">. </span><span style="color: #323130; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Sed parce, Domine, parce populo tuo quem
redemisti</span><span style="color: black; mso-color-alt: windowtext;"> </span><span style="color: #323130; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">precioso sanguine tuo ne in eternum
irrascaris nobis ».</span><span style="color: black; mso-color-alt: windowtext;">
La traduction en français donne le texte suivant de 3 phrases : « </span><span style="color: black; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le début de la
sagesse, c’est la crainte de Dieu (9). <span style="border: 1pt none windowtext; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;">Ne vous rappelez pas mes
fautes, Seigneur, ou celles de mes parents, et ne tirez pas vengeance de mes péchés
(10). Épargnez, Seigneur, épargnez votre peuple que vous avez racheté, Christ,
par votre sang (11) ». La première phrase est le début du </span>psaume
110, verset 10 du manuscrit de Saint-Gall. La deuxième phrase est un antiphonaire
grégorien, d’après Tobie, 3, 3.</span><i><span face=""Calibri",sans-serif" style="color: black; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"> </span></i><span style="color: black; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">La troisième phrase est un
</span><span style="border: 1pt none windowtext; color: black; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-border-alt: none windowtext 0cm; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; padding: 0cm;">antiphonaire grégorien d’après Apocalypse
5,9 ; Joël 2, 17 et Isaïe, 64, 9.</span><span style="color: black; mso-color-alt: windowtext;"> </span><span style="color: black; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le choix de ces chants religieux est personnel. Ces
antiphonaires étaient la marque des catholiques, comme la pratique de la messe
bien sûr. </span><span style="color: black; mso-color-alt: windowtext;">Ainsi le 12
mai 1597 la veuve de Charles et la femme de Julien de Vaugiraud, étant à la Grange, firent
le « cosme » (service religieux) de son frère défunt « qui avait
demeuré toujours à cause de l’incommodité du temps » (froids et pluies).
Elles y dépensèrent pour les prêtres, clercs, sacristain, pauvres et
ornements : 11 £. Le don aux pauvres était alors une obligation religieuse
précisée dans les testaments.</span><span style="color: black; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> En 1597 on lit : « Nous avons fait faire
service (religieux) à Bazoges ce 1<sup>er</sup> jour d’an et donné un boisseau
froment pour le pain bénit, les prêtres en ont demi écu ». Les de Vaugiraud
étaient donc restés catholiques, à la différence de beaucoup de nobles de la
contrée, passés au protestantisme.</span></p><div style="text-align: justify;">Alors pendant les guerres de religion (1562-1598) on n’imagine pas l’auteur du livre de raison ne pas prendre parti. Mais, éparpillés au milieu de ses écritures de dépenses et recettes, on n’a que des indices de son engagement. Si l’achat de 2 livres de poudre chacun, par les deux frères en 1585 (26 sols la livre) ne dit pas l’usage qu’ils en firent, en revanche l’information est plus explicite quand Julien achète en 1592 une livre de poudre à canon au prix de 22 sols 6 deniers, quoique la quantité soit faible. En avril 1585 Julien écrit qu’il a déménagé des meubles à Villeneuve « où nous sommes délibérés nous retirer ensemble durant les bruits de guerre qui court ». Après la mort le 10 juin 1584 du duc d’Anjou, Henri de Navarre, prince protestant, devient le successeur légitime au trône de France. Dans un traité du 12 janvier 1584 avec les Espagnols, les Guise (ligue catholique) formèrent une armée pour placer leur oncle Charles de Lorraine sur le trône à sa place. Au printemps 1585 la ligue prit des villes, et la 8e et dernière guerre de religion commença, s’achevant 13 ans plus tard par le succès du futur Henri IV sur Charles de Lorraine. Cette attitude de retrait des frères de Vaugiraud est peut-être temporaire et ne préjuge pas de qu’ils ont fait avant et après cette date. D’autant qu’en 1592, on les voit appartenir au parti catholique, dans une écriture rendant compte d’un prêt que Julien consentit au seigneur de la Florencière pour le délivrer de la prison. Et on a repéré un capitaine de la Florencière (Mothe-Achard) dans le camp de la ligue, qui s’empara de Beaufort en 1590. Il s’agit très probablement de lui. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSoPIxUq39qvQihYAnL4jrGeAn1BObhqzSO7gFN0mTdALafwE0dmzSuTLScUYutwzuXl96p5TeoT1NYaMgO0JsMaiIQ2MDbZeev8xj8yOK3Axf_NxmaDCbGvQNJVkqKZv83l3f8Qf0t8Ll/s207/arquebuse.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="207" data-original-width="152" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSoPIxUq39qvQihYAnL4jrGeAn1BObhqzSO7gFN0mTdALafwE0dmzSuTLScUYutwzuXl96p5TeoT1NYaMgO0JsMaiIQ2MDbZeev8xj8yOK3Axf_NxmaDCbGvQNJVkqKZv83l3f8Qf0t8Ll/w294-h400/arquebuse.jpg" width="294" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption"><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">J. de Gheyn (1607) : </span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">dessin du maniement d’arquebuse</span></div></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;">Regardons de près maintenant les dépenses de Julien de Vaugiraud pour ses armes. Ce sont celles d’un chasseur, mais aussi d’un guerrier. Il a acheté une épée en juin 1584 et a fait faire son fourreau en octobre, lequel lui coûta 10 sols. En 1597 il fit faire à nouveau un fourreau à Mortagne pour son « épée longue ». En juillet 1584 il acheta un pistolet chez un arquebusier de Maulévrier. Ce dernier lui a aussi rapporté sa grande arquebuse après qu’il l’ait remontée en changeant un grand ressort et un dessus de chien pour le prix de 4 £ 9 sols. Maulévrier était une paroisse touchant Cholet et non loin de la seigneurie de la Grange, berceau de la famille. L’arquebuse fut « rhabillée » (faire une révision) ensuite par Jacques Grilleau arquebusier de Montaigu. À la même époque son beau-frère est allé quérir une arquebuse dans la paroisse voisine de Chavagnes-en-Paillers auprès d’un arquebusier de Saint-Anne, qui était de passage. En mai 1585 il fit mettre un grand ressort et réviser un petrinal (mousquet) par Loys Goiffard arquebusier de Mortagne. En 1597 c’est à Georget de Beaurepaire qu’il confia ses armes pour les nettoyer (7 sols 6 deniers pour la journée). Cet artisan lui mit un chien à une arquebuse et un ressort à une hallebarde. Dommage que le livre de raison ne dise rien sur son engagement pendant les guerres de religion. La période qu’il couvre est comprise dans celle de la 8e et dernière guerre de religion de 1585 à 1598. Il ne dit rien non plus sur ses parties de chasse, alors que Paul de Vendée les note à chaque fois dans son journal, comme ses pêches dans les rivières, précisant même ses trophées de chasse (loup, sanglier, biche, lapin).</div><div style="text-align: justify;"><br /></div>
<h3 style="text-align: justify;"><b>Les activités à la maison noble de Logerie</b></h3><div><b><br /></b></div><div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">À Logerie Julien de Vaugiraud affermait
sa métairie à partage à moitié fruits (récoltes). En octobre 1590 il a fourni
33 boisseaux de semence de blés à la mesure de Mortagne, dont les métayers lui
en devront la moitié. Après les battages des moissons en août 1593 (année moyenne)
la récolte totale s’élève à 34 boisseaux de seigle, 80 boisseaux de froment à
la mesure de Montaigu, 75 boisseaux d’avoine, 80 boisseaux de méteil (mélange
de céréales) et 6,5 boisseaux d’orge. Cette quantité correspond à une métairie d’environ
une quarantaine d’hectares. Il est à noter l’importance du méteil, dont la
culture disparaîtra progressivement dans les métairies de la Rabatelière voisine.
On ne connaît pas le « cheptel » (bail du bétail) des « aumailles »
(gros animaux) existants entre le propriétaire et les métayers, mais leur commerce
était fait en accord entre eux. Ainsi les métayers allèrent à la foire d’Ardelay
le 6 août 1584 pour « harder » (échanger) ou vendre des bêtes. Au
final ils échangèrent 2 vieux bœufs pour 2 jeunes âgés de 3 ans. L’opération
rapporta 4 £ pour la part de Julien de Vaugiraud. <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">En 1590 on comptait
aussi un troupeau de 40 moutons.</span></p></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Celui-ci note la quantité de suif recueilli
lors de l’abattage de ses bœufs : 39 livres, 56 livres ou 60 livres pour
un seul bœuf, de 1584 à 1586. Avec le suif on faisait fabriquer les chandelles
pour s’éclairer. </span>Une livre de suif valait de 3 sols 6 deniers à 4 sols
en 1584/1585, puis 5 sols à partir de 1593. Son voisin, M. de la Rairie, lui en
a pris. <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">L’usage des chandelles
de suif, dégageant une odeur forte et émettant une fumée noire, révèle un
niveau de revenus inférieur à ceux qui utilisaient des bougies à la cire d’abeilles,
voire à l’huile d’olive importées du midi. Les titres de noblesse ne
suffisaient pas, on le voit dans nos campagnes bas-poitevines en ce 16</span><sup style="font-family: "Times New Roman", serif; text-align: left;">e</sup><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">
siècle, à procurer des revenus suffisants pour s’éclairer à la cire d’abeille. </span>Mme de Vaugiraud, elle, s’occupait de la graisse des
porcs. Un jeune porc produisait 12 à 21 livres de graisse lors de son abatage, qu’elle
vendait aux Herbiers à 4 sols la livre en 1592. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">L’abatage des animaux donnait lieu
aussi au commerce des peaux, vendues à part de la viande et du suif. Ainsi Julien
a-t-il vendu en janvier 1586 une peau de bœuf à un nommé Lorion, tanneur à la Brossière
de Saint-Symphorien (la Bruffière) pour 6 £ 3 sols (7 £ 10 sols en 1596 pour
une autre). Il a vendu une peau de vache pour 6 £ 6 deniers en 1593. Parfois il
récupérait la peau pour avoir du cuir, et il demandait de la </span>corroyer pour
lui donner plus de fermeté, de poli et de souplesse.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le foin constituait une exploitation particulière d’un pré
réservé au propriétaire du logis, les prairies, uniquement naturelles à l’époque
et dans la contrée, étaient limitées en surface. En 1590 il récolte « <span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">5 grandes charrettes », en 1594 « 10 bonnes
charrettes », et en 1597 « il y en a eu 11 bonnes charrettes ». </span>Une
charrette de foin a été négociée à 3 £ en 1585.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">La vigne était aussi une réserve du propriétaire. À l’hiver
1585 il fait débroussailler une haie proche de l’entrée de son jardin pour y faire
planter des ceps de vigne à la place. En 1590 il fait faire à nouveau une plantation
d’un tiers de sa vigne, on suppose qu’il s’agit d’une replantation. On ne sait
pas comment Julien de Vaugiraud<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> </span>exploitait
sa vigne, par bail « à complant » ou « à pic » (régie
directe) aux soins de ses métayers. En 1597 il <span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">fit
un marché d’une année avec Pierre Billaud,</span> <span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">métayer
en la Grande Villeneuve, pour « accoustrer » (arranger) la vigne de ses
neveux de ses 3 façons, écrit-il, pour le prix de 15 £. Les façons étaient
définies par la coutume du Poitou, consacrant un usage ancestral (tailler,
bêcher et biner). Pour sa vigne de Logerie il a « donné à Mathurin Gaucher
sur ce que lui dois de l’année passée pour avoir gardé ma vigne : 3 écus (9
£) », le 16 septembre 1595, c’est-à-dire au jour des vendanges. </span>De sa
vigne il a récolté 3 pipes de vin en 1590, mais il a dû en acheter (pour 6 £)
pour l’ouillage consistant à ajouter du vin afin de maintenir son niveau
maximal dans le fût lors de son vieillissement. En 1593 il a récolté 6,5 pipes
de vin et en 1594 6 pipes. <span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">On sait qu’il avait un moulin, affermé à un meunier, et dont
les comptes sont muets à son sujet. Et la première « somme » (unité
de mesure) de blé nouveau a été boulangé dès le 20 juillet en 1590 à Logerie. <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Comme souvent à cette époque la culture du lin constituait
un appoint dans les métairies. C’était aussi le cas à Logerie. Parfois on le vendait
sur pied au prix de 6 £ la boisselée, mais c’était à une cousine. Il était aussi
récolté et vendu en graines au prix de 18 sols le boisseau. Mais le plus
souvent il était vendu en fils aux Herbiers ou à des particuliers pour être filés,
après l’avoir fait rouir et brayer ou pesseler sur place pour dégager le fil de
sa gangue ligneuse. Les brins plus courts restant après le brayage s’appelaient
de l’étoupe, vendus pour être eux aussi filés (21 livres en 1585). Le fil de
lin à filer était vendu 5 sols, 7 sols 5 deniers et 8 sols le paquet en
1585, ou 10 deniers la livre en 1586. La laine des moutons était vendue 12 sols
la livre en 1592. <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">La femme du seigneur de Logerie vendait des volailles aux
Herbiers : 4 chapons en février 1585, et 9 chapons en décembre 1592 <span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(3 sols 4 deniers le chapon). Et elle s’occupait d’en élever
comme on le voit dans son achat en 1585 de 12 petits poulets à la borderie voisine
de la Rancunelière. Elle en a donné un boisseau de seigle. On la voit aussi,
sans doute en appoint de son mari, vendre une charrette de foin et participer à
l’estimation d’animaux, en outre d’acheter des étoffes et autres travaux habituellement
dévolus aux femmes. Elle n’est pas absente ou cantonnée dans les activités de Logerie,
malgré le temps prit par les nombreuses grossesses. Une collaboration croit se
deviner avec son mari, chacun dans son rôle, l’un de chef et l’autre devant
obéissance, mais une fois de plus la portée limitée de ces écritures pose plus
de questions qu’elle n’apporte de réponses étayées. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></p>
<h3 style="text-align: justify;"><b><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les travaux d’entretien du logis</span></b></h3><br /><div style="text-align: justify;">Des travaux sur le logis et les alentours, parfois importants, jalonnent la période du livre de 1584 à 1597. Suivons-les dans l’ordre chronologique pour entr’apercevoir de quoi avait l’air ce logis à Bazoges. Le Poitou n’a pas eu comme en Flandre des peintres laissant des tableaux de paysages à la postérité, et le dessinateur-graveur Albrecht Dürer n’a pas voyagé jusqu’à Bazoges-en-Paillers. De plus, les guerres ont beaucoup détruit le patrimoine architectural bas-poitevin. <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Alors il ne nous reste plus que des parchemins pour
se faire une idée des constructions de l’époque. </span>À l’été 1584 Julien de Vaugiraud fait des travaux d’entretien dans la pièce principale de son logis, la salle, appelée ainsi traditionnellement dans les châteaux et les logis des nobles. Il regarnit le foyer de la cheminée et fait mettre de nouvelles croisées aux fenêtres. Il fait aussi « rapetasser » (raccommoder) son logis, sans donner plus de détails, sinon qu’il fait tirer des pierres à la « pierrière » (carrière) par Hyppolais et ses neveux. Ce sont des entrepreneurs en bâtiments qui extrayaient de la pierre à l’occasion comme faisant partie de leur travail. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoeobdS0E9xL9I4S-Wj9iPTQI6ztvd13KhENbme350bl3WV__4nD9OOhDMJgbsAC2NxvVdzJQNR9pRHN4lsaEVmuw_rciGsBRR72I93eacqg2NvjY4Hlha5xXbgEUbGTKKI7zbLZmHo2xU/s1990/bazoges+vers+1903.png" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1164" data-original-width="1990" height="234" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoeobdS0E9xL9I4S-Wj9iPTQI6ztvd13KhENbme350bl3WV__4nD9OOhDMJgbsAC2NxvVdzJQNR9pRHN4lsaEVmuw_rciGsBRR72I93eacqg2NvjY4Hlha5xXbgEUbGTKKI7zbLZmHo2xU/w400-h234/bazoges+vers+1903.png" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><p align="center" class="MsoNormal"><span style="font-family: verdana;">Bazoges-en-Paillers
vers 1903</span><o:p></o:p></p></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;">Il entreprend la construction d’un appentis pour y loger ses métayers. On est là dans des travaux neufs consistant à doubler un appentis existant. C’était un bâtiment d’un seul niveau généralement, adossé par l’un de ses côtés à une autre bâtisse, avec une toiture en une seule pente. Ses murs étaient en bousillage (torchis) dont il fait « bareller » (fortifier) aussi la partie ancienne. On appelait bousillage un mélange de terre détrempée et de chaume garnissant les espaces entre les poutres d’un mur. Ces maisons à pans de bois ont disparu dans la contrée, mais survivent en bien des régions françaises. L’abondance des pierres et la diminution des bois dans la contrée sont probablement à l’origine de cette évolution. Des genevelles et des coins pour la penne (ferrures), neuves, ont été posées sur les portes, fabriquées par un maréchal de Saint-Fulgent nommé Thomasseau. Il vendait ses produits au poids comme c’était alors l’usage, à 2 sols 6 deniers la livre, et pour 24 livres il fut payé de 3 £ au total.</div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En octobre il fit mettre (ou
remettre) une porte dans la « muraille » de sa cour. Suivant l’architecture
habituelle des logis, les bâtiments entouraient une cour fermée, et au besoin un
mur complétait cet entourage sur quatre côtés. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En juillet 1585</span></u><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> la porte de devant de la salle du logis fut renforcée,
notamment par de nouvelles genevelles. Puis en septembre/octobre c’est la charpente
et la toiture du logis qui furent remplacées. Dès novembre 1584 il avait fait
choisir à cet effet 8 chênes et avait conclu un marché pour leur abatage et
sciage par un nommé Lanieau des Herbiers. Un charpentier de la Brossière (Landes-Genusson)
prit le marché de la dépose de l’ancienne charpente et de la pose de la nouvelle
pour le prix de 60 livres, 3 boisseaux seigle et 3 boisseaux de froment. On
payait encore parfois en nature à cette époque, ici en partie. On a l’achat
ensuite des tuiles pour recouvrir la toiture, y compris pour la tour du logis. Cette
tour et le nom de salle donnent au logis de Logerie une allure de gentilhommière
et une identité aristocratique. Dommage qu’on n’en sache pas assez pour le
comparer au </span>manoir de Puy Greffier construit vers 1550 par Charles du
Bouchet, à l’architecture inspirée du château Renaissance du Puy du Fou (12). Puy
Greffier étaient distants de 6 kms et le Puy du Fou de 15 kms. On recevait
beaucoup à cette époque dans les logis, des amis, des connaissances, parfois des
nobles de passage, suivant une traditionnelle pratique de l’hospitalité (13).<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Parmi les travaux payés et notés dans
le livre de raison, on relève que le 28 novembre 1585 on fit « faire cette
année de la barre, de laquelle j’ai fait faire un marteau pour moi et l’autre pour
mon frère ». Faire de la barre, c’était produire du fer, la matière
première des maréchaux. On en déduit que devait exister une activité métallurgique
artisanale dans la contrée. Pour l’énergie on savait faire du charbon de bois. Pour
le minerai on devait exploiter quelques mines ignorées par la postérité, mais
possibles, malgré leur faible teneur, dans les sols du Bocage. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En avril de l’année 1586 </span></u><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Julien de Vaugiraud passa un marché pour la « maçonne »
du logis, c’est-à-dire des travaux de maçonnerie non précisés. À cet effet on
acheta une charge de chaux à Vendrennes. Les chauniers de ce lieu pouvaient s’approvisionner
en pierres de calcaire de Sainte-Cécile voisine, pour la calciner dans leurs
fours et produire la chaux. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En 1590</span></u><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> il fit refaire la cheminée de la « chambre haute »
du corps de logis. On sait que le mot chambre avait un sens générique ne précisant
pas l’usage de la pièce. Mais l’adjectif est important. Il signifie que le
logis possédait un étage. Les briques pour refaire le foyer furent achetées à
Vendrennes. Les fours y produisaient aussi des carreaux, des briques et des
tuiles en terre cuite d’argile. Le manteau de la cheminée aussi fut refait, on
posa une nouvelle porte à la pièce et des carreaux au sol provenant de Villeneuve
(Boissière-de-Montaigu). <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En même temps il fit construire ou
reconstruire une pièce appelée « cul de lampe ». Dans les dictionnaires
l’expression désigne un support, de colonne ou statue par exemple, ce qui n’est
pas le cas ici. Il s’agit d’une pièce d’habitation, car on acheta des genevelles
pour la porte d’entrée, celle-ci fabriquée par Louis Trotin, menuisier à Saint-Fulgent.
On acheta aussi de la tuile à la Guierche de Vendrennes.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En mai 1592</span></u><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> on commença la construction d’une boulangerie, peut-être
en remplacement d’une ancienne en ruine. De la pierrière de Belon (située au
nord de Bazoges-en-Paillers) fut tirée les pierres des murs. La pièce mesurait
16 pieds de large (5,2 m), 18 pieds de long (5,9 m) et 12 pieds de haut (3,9 m).
Le grand four était dimensionné pour cuire la pâte obtenue avec 16 boisseaux
seigle à la mesure de Montaigu. Un petit four à côté pouvait cuire la pâte de 2
boisseaux froment.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Dans l’hiver 1594/1595</span></u><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">, la « chambre de l’escalier » bénéficia de
travaux d’entretien : réfection de la fenêtre près l’arcade de la chambre et
de la petite fenêtre carrée qui est à côté de la cheminée, avec fournitures de ferrures
pour mettre aux fenêtres et aux portes. Le menuisier refit aussi 2 placards à neuf.
Et on acheta pour 12 sols de chaux.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Qu’était-il arrivé à la charpente du
logis ? Refaite à neuf en 1585, on dû recommencer en<b> </b><u>1595</u>,
10 ans plus tard. Un accident est survenu à n’en pas douter, mais de quelle nature ?
Le livre de raison n’en dit rien, et on pense à un incendie involontaire ou à une
destruction en rapport avec la guerre civile en cours. Les écritures détaillent
les paiements : chênes abattus, pierre à tailler, pipe de chaux de
Vendrennes. Et on a un total : « Le susdit bâtiment me revient en tout à
environ de 235 £ ou 240 £ ».<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En août 1595 on cura le « gardoir »
ou « gardre » (vivier) situé en dessous le jardin des métayers. Julien
de Vaugiraud l’entretenait pour y élever des poissons. En 1585 il avait fait
fossoyer le contour du jardin qui le touchait. En 1590 il fit construire un talus
en pierres pour le protéger. En janvier 1596 il y mit 500 carpeaux. Il prévoyait
de les transférer dans l’étang de la Grandinière (Boissière-de-Montaigu) où il
avait fait faire des réparations. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En 1596</span></u><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> les maçons des Landes-Genusson ont mis 23 journées à
tailler des pierres et 8 journées à « bousiller » l’appentis. Lui
aussi avait été renforcé et doublé en 1584. Il paraît avoir connu le même sort funeste
que le logis. On retourna encore à Vendrennes se fournir en chaux. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En 1597</span></u><b><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> </span></b><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Julien de
Vaugiraud<b> </b>étendit la surface d’un pré, et paya pour cela un journalier
sans indiquer les travaux réalisés. Il entreprit aussi de rénover les « faux »
(talus) entourant sa garenne, « fendus » (troués) par endroits. Des « bessons »
(terrassiers) de la Bruffière sont venus avec leurs outils en tracer de tout
neufs, de 13 pieds de large (15,6 m) et 4,5 pieds de haut (5,4 m) sur des goulots
(orifices d’écoulement des eaux). Il fit aussi construire une petite trappe. Il
élevait des lapins à l’air libre dans sa garenne, activité réservée aux possesseurs
de fiefs en tant que privilège, comme on le voit dans leurs aveux. Paul de Vendée,
lui, fit creuser des clapiers dans sa garenne en 1618. <b><o:p></o:p></b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></p>
<h3 style="text-align: justify;"><b><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les habits de noble</span></b> <b>de
Julien de Vaugiraud</b></h3><div><br /></div><div style="text-align: justify;">En juillet 1584 il récupère à Mortagne du tissu apporté pour lui d’Angers pour faire un pourpoint. Le pourpoint était un vêtement du haut porté <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">par les hommes, court, ajusté et matelassée, qui
couvrait le corps du cou à la ceinture. Il apparut à la cour dans la seconde moitié
du 14</span><sup style="font-family: "Times New Roman", serif; text-align: left;">e</sup><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;"> siècle, et remplaça la longue robe longue que les hommes portaient
depuis le 11</span><sup style="font-family: "Times New Roman", serif; text-align: left;">e</sup><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;"> siècle (14). </span>En mars 1585 Julien de Vaugiraud acheta au Grand Jacquet, « contreporteur » (colporteur) de Beaurepaire, trois douzaines de boutons de soie rouge pour mettre à son habit de peau de chamois. Il ne nous dit pas la teinte de l’habit de peau, mais cet achat nous invite à imaginer un habit de cuir élégant. Le même mois il prit à Bonin de Tiffauges, aussi contreporteur, un chapeau double de taffetas (soie) et 20 aunes (1,2 m l’une) de passement noir. Il tenait à ce type de chapeau qu’on le voit acheter aussi en 1586 et 1592. En 1593 il le fait apporter de Nantes par le beau-frère du vicaire de Bazoges. Sa femme lui en achète un à la foire de Bazoges en 1594. Son prix tourne autour de 6 livres à chaque fois. Au mois de septembre 1585 suivant il acheta une</div><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh55EbbxB8Q9eLzDVJiTHsvVU98O9WCwqsQqdCQNqMetWoSddWqoMNHMgkUgBWtj_jgcfEZ64ksMGHA2jj-CLOyAAa2coUjvt5SCprTrctyKcXP4cIKuvsKoT8mLgIMo21qAMXJwApkll3R/s600/salle2_INV1707_03-001424_2.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="395" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh55EbbxB8Q9eLzDVJiTHsvVU98O9WCwqsQqdCQNqMetWoSddWqoMNHMgkUgBWtj_jgcfEZ64ksMGHA2jj-CLOyAAa2coUjvt5SCprTrctyKcXP4cIKuvsKoT8mLgIMo21qAMXJwApkll3R/w264-h400/salle2_INV1707_03-001424_2.jpg" width="264" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption"><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">Pourbus le jeune : </span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">Henri IV en armure (vers 1610)</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">(Musée du Louvre)</span></div></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;">paire de souliers pour lui au cordonnier des Landes-Genusson qui était passé par la Logerie en venant de la foire de Bazoges. En 1586 le tailleur de la Grandinière (Boissière-de-Montaigu) nommé Boudaud, lui confectionna un habit avec des étoffes qu’il avait ramenées de Nantes : 3 aunes (3,6 m) de « carise » (sorte d’étoffe en laine) à couleur de pourpre qui coûtent 3 livres 5 sols l’aune, plus du velours noir qui coûte 3 £ 3 sols 4 deniers, plus pour 15 sols de boutons. Il n’indique pas quel est cet habit en rouge et noir, mais là encore on l’imagine distingué et remarqué dans la campagne de Bazoges. Enfin un dernier relevé d’écriture confirme qu’il s’habillait comme un noble. Le 20 juin 1595, étant à Mortagne, il dit avoir « acheté 2 bas d’Angleterre qui me coûtèrent 11 £ les deux, je pensais donner un à mon fils de la Ferronnière, mais il n’en a voulu. ». Les dictionnaires sont passés à côté du bas d’Angleterre, mais soyons sûrs qu’un nom pareil n’était pas en usage chez les paysans. Et pendant ce temps on voit son domestique Mathurin Gauchier qu’il « accueille » (embauche) en 1592, et qu’il habille à ses frais suivant l’usage : « un chapeau, un haut de chausse, des chaussettes de toile mélisse (grosse étoffe de laine), des guêtres, une paire de souliers, 3 aunes (3,6 m) de toile pour ses chemises. » Les hauts de chausse couvraient le corps de la ceinture aux genoux chez les nobles et les roturiers, car on ignorait le pantalon. Des aiguillettes les fixaient au pourpoint ou autre habit du haut. Les nobles pouvaient porter en plus des culottes qui s’arrêtaient aux genoux (voir les portraits d’Henri IV), mais qu’on n’a pas vu dans les comptes du livre de raison de Julien de Vaugiraud, à la différence de ses bas. Les chausses ou chaussettes, couvraient le bas des membres inférieurs à partir du genou. Deux siècles plus tard les révolutionnaires parisiens lanceront la mode des pantalons et se proclameront « sans-culottes ».</div><div style="text-align: justify;"><br /></div>
<h3 style="text-align: justify;"><b><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Madame de Vaugiraud habillée à la mode de la
Renaissance</span></b></h3><div style="text-align: justify;"><b><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></b></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Comme son mari, Jeanne de Vaugiraud
faisait confectionner ses habits par les tailleurs de la contrée. En 1585, Guillaume,
tailleur demeurant à la Grandinière, reçu 30 sols pour la façon d’une robe et 20
sols pour ses journées. Il fournit en même temps un vertugadin. C’était une armature
passée sous la robe pour la faire bouffer. En 1593 elle acheta deux porte-fraises,
l’un pour elle, l’autre pour sa fille Gabrielle (aînée), du fils du Grand Jacquet (colporteur
de Beaurepaire). La fraise était un col de lingerie formé de plis et placé
autour du cou pour le cacher et mettre en valeur le visage de celui qui le (la)
porte. On la désigne également sous le terme de collerette. Les portraits des dames
de cette époque sont nombreux sur les tableaux de peintures, les montrant avec leur
robe bouffante et leur fraise. Qu’on pense à celui de la reine Marie de Médicis.
Jeanne de Vaugiraud aussi fit venir, comme son mari, des étoffes de Nantes en 1586
pour la confection d’habits : une aune de camelot noir (laine avec des poils
de chèvre), et passement noir (bordure ou dentelle). En 1590 elle s’adressa à
un tailleur de Tiffauges, Jean Magnon, pour « sa façon d’une robe ». <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Jeanne de Vaugiraud portait un
collier de grains d’ambre assorti avec une bague portant de petits grains d’ambre
aussi (18 deniers le grain en 1584 note le mari dans son livre). En 1592 celui-ci
lui acheta une boucle d’or pour mettre à un pendant (21 sols). Pour sa mercerie
elle faisait ses achats chez le barbier de Bazoges ou aux colporteurs de passage.
On sait que sous l’Ancien Régime le terme de barbier désignait différents métiers,
coiffeur, chirurgien, et à Bazoges-en-Paillers à la fin du 16<sup>e</sup> siècle :
mercier. Au 14 novembre 1585 on lit : « ma femme a acheté de Barraud contreporteur
des Landes-Genusson pour 30 sols de mercerie, un miroir, des épingles, une
bourse de galée, des ciseaux, une paire de petites chausses de broche pour Jean
(son fils âgé de 17 mois), une once d’épice (31,25 gr), une paire de gants pour
elle ». <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Cette femme, qui mit au monde 17 enfants,
montait à cheval pour se déplacer à la foire de Bazoges ou à la métairie de la Grange
près de Mortagne, par exemple. Son mari lui fit fabriquer une selle par le sellier
de Montaigu en 1584. En 1595 elle fit réparer à neuf le harnais de son cheval à
un sellier de Mouchamps nommé Boniface. C’est que le cheval était le seul moyen
de déplacement. Signe de son importance, on relève en 1590 un voyage d’un de
ses valets avec le fils du charpentier de la Roulière (Bazoges) pour mener ses
chevaux à la mer à Saint-Michel-en-l’Herm (80 kms). On devine une sorte de
thérapie recommandée pour une raison qu’on ignore. Le chariot médiéval existait
toujours, le coche et le carrosse étaient des inventions récentes dans le
royaume, mais apparemment encore inconnus à Bazoges-en-Paillers, car jamais dans
les écritures l’existence d’un attelage est mentionnée. <o:p></o:p></span><span style="text-align: left;">En revanche à la même époque la
baronne des Essarts, Marie de Beaucaire, venant de Nantes, utilisait une coche pour ses déplacements
dans le pays du Bas-Poitou (15). </span><span style="text-align: left;">Il est vrai qu’elle était riche de tous
ses titres et seigneuries, le roi, reconnaissant envers son mari, avait érigé le
comté de Penthièvre en duché et la vicomté de Martigues en principauté,
comptant parmi ses principales possessions.</span></p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">À l’occasion d’un voyage à Angers du
valet de Logerie, pour porter des papiers en 1596, on lui demanda de rapporter au retour
des cordes de luth. Voilà qui lève le voile sur le type de divertissement pratiqué
dans le logis de Logerie : on savait jouer de la musique.</span></p><div style="text-align: justify;">On ne vivait pas cependant comme à la cour du roi. Les moyens étaient comptés et on était situé loin des grands centres urbains d’échanges et d’artisanats. Si nous avons relevé des achats d’étoffes à Nantes, il semble que la plupart du temps on fabriquait les tissus sur place comme tout le monde dans la contrée. Mme de Vaugiraud donnait d’abord de la laine provenant des moutons des métairies, à filer à 3 sols 6 deniers la livre en 1586. Puis les fils filés étaient confiés à un « texier » (tisserand) pour tisser des toiles. Il y avait aussi les « sergiers » ou sergetiers qui tissaient de la serge, une étoffe croisée de soie et de laine, semble-t-il. Ensuite on faisait teindre la serge, comme en 1595 à Mauléon (au sud de Cholet). On achetait la soie qui était plus rare évidemment. Ainsi le colporteur de Beaurepaire vendit une aune de soie pour faire des bas de chausses au prix de 3 £ (écriture du 7 avril 1592). Mais aussi on achetait des tissus plus ordinaires prêts à l’emploi. Par exemple à la foire de Bazoges en 1590 « ma femme acheta une aune ¼ de carise pour nous faire des bas de chausses à elle et à moi : 68 sols 6 deniers ». Non seulement on se faisait confectionner ses habits, mais on raccommodait ses souliers : « j’ai fait recoller 2 paires de souliers au cordonnier, il me les a que cousues, j’ai donné le cuir, je lui ai lui donné 5 sols » (31 janvier 1586). On appréciera cet important raccommodage, pas forcément signe de moyens insuffisants, mais plutôt révélateur d’une société qui plaçait la notion d’honneur à un niveau élevé et indépendant de la richesse. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeLkTLUNHvRm7udedHEJ5eqMH_ikKTxj1IisXGDoupD148I2sLupQeR478Xwm3_uuWfmo0IGC474hxjfgk2KbzbB-8tRmggVZks-0Omgnk7VyI3OiqPq42L8jjop4eMO-h02OUT5YhCKNQ/s600/78543e79e9eaeb494b0ec162a414e529.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="501" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeLkTLUNHvRm7udedHEJ5eqMH_ikKTxj1IisXGDoupD148I2sLupQeR478Xwm3_uuWfmo0IGC474hxjfgk2KbzbB-8tRmggVZks-0Omgnk7VyI3OiqPq42L8jjop4eMO-h02OUT5YhCKNQ/w334-h400/78543e79e9eaeb494b0ec162a414e529.jpg" width="334" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">P. L. Mestrallet : </span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">Fileuse en Haute Maurienne</span></div><p align="center" class="MsoNormal"><o:p></o:p></p></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;">Comme pour la laine et le lin, le seigneur de Logerie s’occupait du travail des peaux d’animaux pour obtenir du cuir à son usage. Le capitalisme est une forme d’organisation économique née en Angleterre au 18e siècle, qui a accentué fortement dans le fonctionnement des sociétés la division du travail dans les tâches physiques. Autant dire qu’au temps de Julien de Vaugiraud on ignorait sa possibilité. Il faisait tanner des peaux de bœufs et de vaches dans une tannerie au village de la Brossière à Saint-Symphorien, paroisse depuis absorbée par celle de la Bruffière. Il les faisait teindre ensuite pour obtenir un cuir qu’il donnait au sellier ou au cordonnier pour lui fabriquer harnais, selles, chaussures, etc. Pour les peaux de moutons il s’est adressé à un pelletier (travaille les fourrures) de la Guyonnière, qui a consacré 3 journées à confectionner une grande et une petite couverte avec 18 peaux de moutons. Sa femme a fait confectionner un « pelisson » (vêtement de peau fourré) par un pelletier des Landes-Genusson pour sa fille Madeleine, un bébé de 7 mois. Les hivers étaient très froids à cette époque de l’hyper Petit Âge Glaciaire.</div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Dans ces écritures de dépenses d’habillements
on a pu suivre le prix d’une paire de souliers pour hommes, comme un indice de
l’évolution du prix d’un bien de consommation. De 15 à 18 sols en 1584, son
prix a monté à 20 sols en 1590, 25 sols en 1592 et 30 sols en 1597. C’est un
doublement du prix en 13 années. La paire à double semelles coûtait 35 sols, au
lieu de 20 sols à semelle unique en 1592. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></p>
<h3 style="text-align: justify;"><b><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La nourriture d’un seigneur
campagnard </span></b></h3><div style="text-align: justify;"><b><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></b></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: black; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">À Logerie on se faisait
livrer de la viande régulièrement par le boucher du bourg de Bazoges. La
fréquence, 2 à 3 fois par mois, hors les saisons du poisson liées aux jeûnes religieux,
s’explique au moins par les conditions précaires de conservation de la viande.
On se servait du sel pour cela et des petits abris en terres (charniers) montés
dans les celliers la protégeait un peu de la chaleur ambiante. Le relevé des
livraisons de l’année 1585 montre que la viande de mouton représentait la
moitié d’entre elles et le veau un tiers. Le reste se rapportait à la viande de
vache et de chevreau. La viande de bœuf était donc absente de la table du seigneur
de Logerie. Et pourtant il vendait des bœufs engraissés pour la boucherie, peut-être
destinés à l’approvisionnement des centres urbains en plus du débouché local. Les
historiens nous apprennent qu’au Moyen Âge les nobles se nourrissaient de
volailles et gibiers principalement. Les viandes de boucherie n’étaient guère
utilisées que pour les bouillons (en particulier avec le bœuf) ou les hachis, longuement cuits. La viande de boucherie a ensuite été, à partir du 15<sup>e</sup>
siècle, de plus en plus utilisée souvent pour les rôtis braisés notamment </span><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(16).<span style="color: red;"> </span>Il faut croire
que dans la contrée cette évolution fut plus tardive et (ou) plus lente.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: black; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">On achetait du poisson et
des crustacés surtout pendant le carême, mais pas seulement. Ainsi voit-on des
achats d’huîtres en septembre et décembre. Et lors d’un repas en mai 1585 avec
son frère Charles, les huîtres figuraient au menu. À l’occasion de voyages dans
les gros bourgs des environs on revenait avec du poisson frais, ou bien on
allait exprès en chercher à Tiffauges, Mortagne, Saint-Symphorien (La Bruffière),
Bazoges, les Essarts, les Herbiers. Le boucher de Bazoges en vendait, mais il
était peu sollicité pour le poisson à Logerie. Saint-Fulgent n’est pas cité
dans cette liste, et il ne serait pas étonnant que le commerce de son bourg souffrît
alors des guerres de religion, car la population y était divisée entre catholiques
et protestants. On remarque une certaine diversité des achats de poisson :</span>
hareng, morue fraîche ou « parée » (en filet), sardine, lamproie, « alouze »
(alose). La consommation de poissons était une obligation religieuse et ne marque
pas à l’époque un train de vie pour gens aisés. C’est la diversité des achats
dans les bourgs des environs qui informe du niveau de vie élevé à Logerie par
rapport aux paysans des alentours. Les poissons d’eau douce ne manquaient pas,
mais échappent aux comptes du livre de raison, car Julien de Vaugiraud exploitait
l’étang de la Grandinière (Boissière-de-Montaigu) et avait un vivier d’élevage
à la Logerie. <span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Il a ainsi vendu le 24 février 1592 à
Louis de la Folliette 4 carpes (3 sols l’une), et le mois suivant </span>il a <span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">vendu une douzaine de quarterons de carpes provenant
de l’étang de la Grandinière.<span style="color: black;"><o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Pour faire des confitures
on achetait de la cassonnade, un produit peu courant à Bazoges. Il fallut envoyer
un valet chez le colporteur de Beaurepaire en acheter 2 livres (12 sols/livre)
en 1590. En 1595 un voisin en rapporta de Luçon 3 livres au même prix. On se faisait
livrer les « épices » du bourg de Bazoges, mais le mot a un sens générique
désignant les ingrédients utilisés en cuisine (nos plantes aromatiques, et pas
forcément que des plantes exotiques). Le litre d’huile coûtait 7 sols 6 deniers
en 1592. Le sel était acheté en boisseau, 10 sols l’un en 1595. Son prix n’était
pas grevé du fameux impôt de la gabelle à Bazoges. Malgré la métairie des lieux
à partage de fruits et l’apport des menus suffrages des autres métairies, on achetait
du beurre de temps à autre, preuve de l’importance des tablées de domestiques
et de journaliers nourris sur place. Une livre de beurre coûtait de 3
à 4 sols dans les années 1594/1597, ayant subi une hausse d’environ 33 % à
partir de 1592. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Puisqu’on parle de
cuisine, indiquons la fabrication d’un garde-manger en 1590 par </span>Louis Trotin,
menuisier à Saint-Fulgent pour 30 £. En 1594 Julien de Vaugiraud fit mettre une
barre de fer à sa « <span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">huge » (huche) « pannetière ».
<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></p>
<h3 style="text-align: justify;"><b><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La médecine de la fin du 16<sup>e</sup>
siècle</span></b></h3><div style="text-align: justify;"><b><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></b></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En mai 1593 Julien de Vaugiraud eut
un apostume (</span>gonflement ou abcès) à l’épaule gauche pour lequel il fit
venir un chirurgien des Herbiers. Il en fut malade pendant un mois et donna une
pistole (6 £) au chirurgien, et aussi 20 sols (1 £) à un rebouteux de village. On
sait que le chirurgien pratiquait toutes sortes d’interventions sur le corps, à
la différence des médecins qui diagnostiquaient des maladies et prescrivaient des
médecines, en récitant des formules en latin des auteurs anciens si l’on en
croit Molière près d’un siècle plus tard (comédie du Malade imaginaire). Le chirurgien
de cette époque faisait son apprentissage sur le tas auprès d’un maître chirurgien,
à l’instar d’un charpentier, tandis que le médecin était diplômé de la faculté.
Dans les 6 £ au chirurgien était comprise la pose de ventouses sur le corps de
la maîtresse de maison. Le remède traitait aussi bien<span style="background: white; color: #202124; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> les douleurs musculaires, articulaires que
rhumatismales, et nous ne connaissons pas son mal. Le frère de Julien, Charles,
qui habitait à la Grange près de Mortagne, préféra aller se </span><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">faire arracher une dent aux Landes-Genusson en 1585,
signe probable que la réputation des arracheurs de dents devait compter. Le
livre de raison reste muet le plus souvent sur le nom des maladies, pourtant si
présentes dans la vie des gens de toutes conditions. On sait que le manque d’hygiène
a beaucoup contribué aux épidémies, aussi l’état arriéré de la médecine de l’époque.
<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></p>
<h3 style="text-align: justify;"><b>La vie avant la poste</b></h3> <table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgolh4KFAb21H956jPPCs19jcwQwtk1rNmqmKW7arN6w51dqJkEFT_Q6tkOe-W_wLD6YAw6kJ4eEEQP4ECmVfGD9LaH_jQ6ctoR6Xg6dhTWVUTY-HnD3qrA5fIZUvupxatHICQKnPDAgAVf/s1200/163.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="941" data-original-width="1200" height="502" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgolh4KFAb21H956jPPCs19jcwQwtk1rNmqmKW7arN6w51dqJkEFT_Q6tkOe-W_wLD6YAw6kJ4eEEQP4ECmVfGD9LaH_jQ6ctoR6Xg6dhTWVUTY-HnD3qrA5fIZUvupxatHICQKnPDAgAVf/w640-h502/163.jpg" width="640" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><p align="center" class="MsoNormal"><span style="font-family: verdana;">F. Flameng : Le
messager</span><b><o:p></o:p></b></p></td></tr></tbody></table> <div style="text-align: justify;">La poste n’existait pas encore à cette époque dans la région. Celle-ci se trouvait à l’écart des 9 lignes de la poste royale mises en place depuis un siècle. D’ailleurs Henri IV, roi de 1589 à 1610, fit beaucoup pour augmenter le nombre de territoires desservis par la poste (17). Des particuliers pratiquaient alors ce service qu’on appelait des messagers, mais le plus souvent on envoyait un valet faire des voyages, jusqu’à Angers par exemple. On le voit le 2 juillet 1597 payer la pension du neveu Jean à Angers, et pour cela il a envoyé un homme exprès, qui mit 5 jours aller et retour à faire le parcours, dépensant 15 sols par jour. C’est beaucoup de temps pour une centaine de kilomètres, mais les gendarmes l’ont empêché de passer à Cholet, ce qui coûta une journée supplémentaire. On ne sait pas ce qui s’est passé mais on se rappelle qu’on était toujours en guerre civile. Pour faire une course aux Essarts, distant d’une vingtaine de kilomètres, le valet mettait une journée aller et retour. Dans le journal de Paul de Vendée on peut calculer qu’une journée de voyage à cheval permettait de parcourir en moyenne environ 60 kms en 1618 et dans les longues journées d’été. On se rendait aussi service entre amis, voisins et parents, le voyageur prenait le courrier de chacun. Si le pays manquait de relais de postes, il ne manquait pas d’auberges dans les gros bourgs et les villes. Étant à Tiffauges, Julien de Vaugiraud note : « j’ai donné à l’hôtesse où nous avons mis nos chevaux 1 sol, au vacher d’écurie 3 deniers ». Le 20 janvier 1597 Julien de Vaugiraud fit un marché avec le messager des Herbiers pour aller à Poitiers lui porter ses lettres et argent qu’il prévoyait d’envoyer dans l’année à cause d’un procès en cours au présidial de la sénéchaussée (de création récente). Et pour recevoir des lettres envoyées par son procureur à Paris, il envoya les chercher chez le messager de Montaigu en mai 1597. Ce dernier avait dû les récupérer à un relais de poste ayant une liaison avec Paris (Blois peut-être, il n’y en avait pas à Nantes à cette époque).</div><div style="text-align: justify;"><br /></div>
<h3 style="text-align: justify;"><b>Le troc et la monnaie dans les échanges</b></h3><div style="text-align: justify;"><b><br /></b></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Comme il était d’usage sous l’Ancien Régime l’unité de compte utilisé pour fixer le prix des choses n’était pas liée
aux monnaies utilisées. Pour payer la valeur d’un produit de 10 £ par exemple,
on utilisait les monnaies ayant cours, émanées du roi de France comme la livre,
l’écu et le franc, ou de princes étrangers. On voit ainsi, même si c’est rare,
Julien de Vaugiraud utiliser des réaux (monnaie espagnole) valant une livre ou
deux livres. Son frère Charles, sieur de Villeneuve, reçut à la Grange où il demeurait,
un real valant 2 £ d’un gentilhomme normand. Ce dernier « lors étant à la Grange
passant par ce pays et courant la fortune » (26 juin 1584). Une fois on
voit l’usage en 1590 d’un franc, et plusieurs fois d’une pistole qui valait 2 écus,
et d’un ducat qui valait 65 sols. Le franc était une pièce d’or valant 1 livre,
que les révolutionnaires choisirent en 1795 comme monnaie officielle pour
remplacer les louis, symboles de la monarchie. Cette monnaie devint ensuite
l’unité de compte officielle en adoptant le système décimal aussi nouvellement créé.
La pistole était une monnaie espagnole et le ducat une monnaie italienne, mais
l’Espagne émettait aussi des pièces appelées ducats. Elles avaient leurs cours
fixés pour leur poids en métal précieux.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Malgré les diverses monnaies en circulation,
il semble qu’on en manquait en cette fin du 16<sup>e</sup> siècle à Bazoges-en-Paillers,
mais aussi certaines personnes pratiquaient le troc, au moins par habitude à cette
époque, et peut-être par manque de confiance suivant les impressions suggérées par
les cas rencontrés. Certaines transactions se réglaient en effet toujours en nature,
même si c’était rare. Ainsi le 23 décembre 1585, Julien de Vaugiraud « harda »
(échangea) un tonneau de vin, une pipe de vin vieux, une de vin nouveau avec un paysan, Mathurin de la Foliette, « pour du « blé » (céréale), il
n’en a voulu prendre de l’argent, je lui dois donner 45 boisseaux seigle ».
Pour régler le marché fait pour un an avec un messager des Herbiers (transport
du courrier) au début de l’année 1597, il s’engagea à le régler par 3 boisseaux
de seigle comptant en janvier et 3 autres en décembre. Il fit porter ces 3 boisseaux
au meunier de la Templerie à Bazoges, lequel devait livrer la farine au messager.
Et d’autres exemples de troc ne manquent pas.</span></p><div style="text-align: justify;">Un autre phénomène était la pratique du prêt de courte durée. Les banques n’existaient pas dans la campagne et la monnaie numéraire manquait parfois. On rencontre ainsi des prêts de dépannages sans intérêts. Le 12 mai 1597 Julien de Vaugiraud prête 43 £ 5 sols à son cousin monsieur de Rochebonne. Ce dernier lui en rend 15 £ le 15 mai et le reste le 22. En 1584 il prêta 8 écus en pièces à un paysan voisin et autant à un autre du même village, remboursé pour le premier 6 mois après. Une autre fois, la femme du seigneur de Vaugiraud étant à la foire à Bazoges, a emprunté au boucher du bourg 15 sols, remboursé ensuite. Pour payer un maçon en janvier 1597 il emprunta à son voisin le seigneur de la Rairie à Bazoges, 4 £, rendues peu après. Le 12 mai suivant c’est à l’inverse monsieur de la Rairie qui lui emprunta 4 écus « qu’il m’a envoyé demander par Collas (valet), rendus du 27e de ce mois ». </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJ3UUKB3ibMLeu2Mwdt91YtQ4r33vJecrySPlv5CuUi_thVgt2d8O96Q5tOiIv6ysuLYQhyphenhyphenzpgQbnd_QqW3Inptm9e8aN2pQd6M3aa5AyzWFmpH0UAZ49qPXv__HIj8iZvEzhnFb6TYpqX/s553/le+pr%25C3%25AAteur+et+sa+femme.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="553" data-original-width="549" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJ3UUKB3ibMLeu2Mwdt91YtQ4r33vJecrySPlv5CuUi_thVgt2d8O96Q5tOiIv6ysuLYQhyphenhyphenzpgQbnd_QqW3Inptm9e8aN2pQd6M3aa5AyzWFmpH0UAZ49qPXv__HIj8iZvEzhnFb6TYpqX/w398-h400/le+pr%25C3%25AAteur+et+sa+femme.jpg" width="398" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption"><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">Q. Metsys : Le prêteur et sa femme (1514)</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">(Musée du Louvre)</span></div></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;">Si ces prêts de courte durée révèlent un manque de monnaie numéraire en circulation, les prêts de longue durée avec intérêts sont d’un autre ordre. Pour payer ses frais de fiançailles d’un parent, Julien de Vaugiraud emprunte à son notaire des Landes-Genusson 20 écus (60 £). Ce dernier tient un rôle de banquier pour des prêts de plus longue durée avec un intérêt, ici à 20 deniers par livre, soit 8,3 % par an. L’inflation des prix à cette époque dans la région était réelle, mais difficile à appréhender avec précision, et on ne saurait apprécier en conséquence le taux d’intérêt de ce prêt. On remarquera dans cet exemple, qui n’est pas le seul dans le livre de raison, que le notaire passe outre aux réserves de l’Eglise sur le prêt rémunéré d’argent, et on n’a pas rencontré de constitutions de rentes à la place, comme l’usage en était presque systématique à Saint-André-Goule-d’Oie au 18e siècle. L’absence d’activité financière dans les campagnes empêchait à cette époque l’émergence de la monnaie scripturale et accentuait l’insuffisance des monnaies en numéraires. Cette insuffisance constatée dans notre cas n’est pas cohérente avec les travaux des historiens, qui expliquent la forte inflation des prix en France dans tout le 16e siècle par l’abondance générale de la monnaie en circulation. C’est là où l’histoire locale trouve ses limites quand on la confronte avec l’histoire générale. Cette abondance de monnaie avait sa source connue : sa création par les monarchies portugaises et surtout espagnoles, suite à la découverte des trésors de métaux précieux en Amérique du sud (Christophe Colomb découvre celle-ci en 1492). <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Les historiens modernes avancent d’autres causes
diverses à l'inflation des prix, et surtout celle de</span> la poussée démographique (18). </div><div style="text-align: justify;"><br /></div>
<h3 style="text-align: justify;"><b><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les domaines et les redevances de
Julien de Vaugiraud</span></b></h3><div style="text-align: justify;"><b><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></b></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Sa richesse reposait sur ses domaines
et ses droits seigneuriaux. Ces derniers n’étaient pas importants pour une
raison essentielle : ils étaient pour la majorité d’entre eux en valeurs
fixes depuis des siècles, et l’inflation des prix les avait réduits à peu de chose.
Par exemple, en 1342 le boisseau de seigle valait 7,5 deniers à la Boutarlière (Chauché)
(19),<b> </b>et au même endroit il valait 7 sols 6 deniers en 1571, soit 12
fois plus. En 1584 il valait 8 sols 14 deniers à Bazoges-en-Paillers, mais dans
une unité de mesure différente. Certes il y avait le droit de terrage, fixé au
1/6 des récoltes dans la région de Saint-André-Goule-d’Oie, qui pesait sur les
paysans. Nous ne le connaissons pas à Bazoges, mais en tout état de causes il peinait
à maintenir le train de vie d’un noble à l’époque du livre de raison. Dans ce
dernier on a rencontré des droits seigneuriaux prélevés dans la région de
Mortagne, berceau de la famille. Ce fut le cas en Anjou sur l’abbaye de La Haye
(<span style="color: black;">Saint-Christophe-du Bois), au tènement de la
Proutière dans la même paroisse, et aux Noyers près de Mortagne, </span></span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">à la Crépelière (Séguinière), aux Roussières (Nueil-les-Aubiers
en Deux-Sèvres)</span><span style="color: black;">. En Bas-Poitou
on note des prélèvements </span>à Saint-Aubin-des-Ormeaux sur les teneurs de la
Jaubretière et à<span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;"> Evrunes sur la Brangerie</span>. Les montants, quand ils sont
indiqués, sont faibles car ils ne représentent qu’une part d’indivision.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les métairies, qui furent souvent à
l’origine des fiefs réservés par le seigneur pour lui-même, et affermées à des
métayers, rapportaient davantage. Elles étaient devenues la vraie source de richesse
des gentilshommes campagnards. Le seigneur recevait tous les fruits de l’exploitation
agricole après paiement des métayers. Dans cette famille de Vaugiraud leurs possessions
trouvent comme souvent leurs origines dans les alliances matrimoniales. Mais
leurs exploitations étaient contraintes par les naissances nombreuses et les aléas
de la mortalité. Alors on les gérait le plus souvent en indivision, soit en
attente du partage d’une succession, soit en exécution de celle-ci. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Commençons là aussi par les domaines
en Anjou et par la seigneurie dont sont issus depuis deux siècles les membres
de cette famille de Vaugiraud : <u>la Grange</u> (Saint-Christophe-du-Bois).
<a name="_Hlk56865682"><span style="color: #333333;">Au-dessus de la porte
d'entrée figurait en 1876 encore un aigle à deux têtes, le vol abaissé, inscrit
dans un ovale, écusson des Vaugirault, dont une tombe existait dans le cimetière
de Mortagne. Dans le mur à gauche de la principale porte, était sculptée
une tête grossière et d'apparence très antique. La principale tour, grosse et
ronde portait trois étages à fenêtres en plein cintre, et dominait encore
le logis moderne dans lequel elle était engagée. La chapelle n'était pas non
plus entièrement détruite ; sur la porte se lisait la date 1737, et sur la
façade : 1764 (20).</span> </a></span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Le fief relevait de la
seigneurie du Langeron (Maine-et-Loire) pour une moitié soumise à la coutume du
Poitou (aveu de 1597), l’autre moitié relevait de la coutume de l’Anjou. </span><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><a name="_Hlk56865682"><span style="color: black;">Dépendait de la Grange la
métairie du Chêne (ferme indivis au moins entre Julien et son frère Charles).
En 1595 Julien a récolté sa part de céréales : </span>85 boisseaux seigle et
7 boisseaux froment. </a></span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Une partie fournissait en 1595
le meunier des Brognes (</span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Saint-Pierre-des-Echaubrogne en Deux-Sèvres)</span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">. </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;"></span><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><a name="_Hlk56865682">Au 6 mai 1597 le bétail de la ferme fut estimé à 309 £ au
total</a>. C’est une somme importante, si on la compare à la valeur de 100
livres de valeur du bétail estimée </span><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">à
la métairie de la Menantonnière (Rabatelière) en 1568 (21). </span><span style="text-align: left;">Les propriétaires s’en
partageaient aussi le profit, et disposaient d’un étang pour l’élevage de
poissons. Ils y avaient leur propre vigne.</span></p><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p>
<span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"></span><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: black; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Julien possédait seul la
métairie</span> de la <u>Papotière</u>
(peut-être Papaudière au nord de Longeron), qu'il affermait à 100 £ par an en 1593.</span><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> C’était aussi un fief dépendant de la seigneurie de
Cholet. En 1584 Julien fut poursuivi par son procureur pour hommage non fait de
ce fief. Il avait la particularité que ses droits de rachat relevaient de la coutume
du Poitou et ses droits de lods et ventes de la coutume d’Anjou. En 1597 Julien
eut encore des ennuis avec son suzerain, qui fit saisir les fruits du domaine,
pour un cens de la valeur d’une poule, réclamé contrairement à l’habitude selon
lui. Pour arrêter la saisie, l’homme de loi envoyé à Cholet lui coûta 3 £ 10
sols de frais de voyage. Le cens portait d’autres droits comme les redevances
lors des mutations de biens, mais on n’est pas sûr ici qu’il ne valait qu’une
poule.</span></p><div style="text-align: justify;">La métairie de la <u>Marche </u>(Saint-Christophe-du-Bois) avait été achetée en 1586 en indivision (un tiers pour Julien), valant au total 3 537 £. C’était une seigneurie dépendant de la Séguinière (proche de Cholet), dont son frère fit l’hommage en 1594 pour lui et ses co-indivisaires. La métairie fut affermée 1593 pour 5 ans à 100 £ par an. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKgCozrjZiK-h5K_2bd9fTgmSbdN__ZuKZup5_ooyrMT7dg9iqRjrTgSQWF7vu0_txQPUhLnBItULxpaRhOhik25wiM4fSwcmd8OHhTtyLkDew9Araolbeoj8isvC9OXkiKUzxgn1AC4HC/s299/sr+christophe.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="168" data-original-width="299" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKgCozrjZiK-h5K_2bd9fTgmSbdN__ZuKZup5_ooyrMT7dg9iqRjrTgSQWF7vu0_txQPUhLnBItULxpaRhOhik25wiM4fSwcmd8OHhTtyLkDew9Araolbeoj8isvC9OXkiKUzxgn1AC4HC/w400-h225/sr+christophe.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br /></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;">Le <u>Courtison</u> (Saint-Christophe-du-Bois) était un fief dont la demeure est appelée « château » en 1595. Là aussi Julien est indivis dans la propriété du domaine avec sa métairie, probablement avec des proches de la famille. <span style="text-align: left;">Les métairies de la Pommeraie, de la
Bedasserie, des Noues, de la Chaignaie et de la Haye en relevaient féodalement</span><span style="text-align: left;">.</span></div><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><a name="_Hlk56865877">En 1577 un frère de Julien avait
vendu le quart du village et métairie de la <u>Pommeraie</u> </a><span style="mso-bookmark: _Hlk56865877;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(Saint-Christophe-du-Bois)</span>
à un particulier étranger à la famille pour le prix de 300 livres. </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">En
avril 1595 Julien et son frère Charles rachetèrent cette part. Elle avait fait
l’objet d’une clause de réméré (appelée « rétentions de grâce ») permettant
à la famille de reprendre le bien vendu en dédommageant l’acheteur. </span><span style="mso-bookmark: _Hlk56865877;">Julien possédait
une part dans la ferme de la métairie en 1597, année où il dut trouver un autre
laboureur pour remplacer le métayer pendant les 3 années à finir du bail initial
de 5 ans. La ferme fut fixée en nature : par an la valeur de 96 boisseaux de
seigle. Les menus suffrages furent : </span><span style="mso-bookmark: _Hlk56865877;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">un pourceau d’un an, 10 livres de
beurre, 4 chapons, 6 poules, 6 oisons. Deux clauses sont rappelées dans le livre
de Julien : l’une habituelle, les bians (corvées) à la « semonce »
(demande), l’autre moins courante, la promesse d’un pleige (caution). </span></span><span style="text-align: left;">À cette ferme s’ajoutait
un bail à cheptel où on voit le métayer et les propriétaires acheter et vendre
à moitié entre eux le bétail, étant possesseurs à moitié de sa valeur</span><span face=""Calibri Light", sans-serif" style="text-align: left;">.</span></p>
<span style="mso-bookmark: _Hlk56865877;"></span><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><a name="_Hlk56865921"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">En Bas-Poitou on trouve,
outre la Logerie, l</span>a métairie du <u>Carteron</u> située à Evrunes, proche de Mortagne. Une écriture de 1584
concerne l’entrée d’un métayer sur la métairie dans des conditions particulières.
Les propriétaires (Julien est en indivision avec son frère) ont perdu les fruits
de la présente année et une partie de la précédente. L’écriture ne dit rien sur
la raison malheureusement. On est en période climatique glaciaire, mais on ne
peut pas sans indice imputer cette calamité au climat. Pour finir l’année en
cours (avril 1584-avril 1585), le métayer sera fourni de semences et pourvu de
2 bœufs pour ensemencer les terres, étant payé à cet effet. Et le bail commencera
à la Saint-Georges 1585 (23 avril).</a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="text-align: left;">En 1594 la part de Julien dans la
ferme de </span><u style="text-align: left;">Saint-Aubin</u><span style="text-align: left;"> aux Epesses se monte à 64 boisseaux de seigle, et autant
de froment, et 100 boisseaux d’avoine. Il fit y fit des réparations aux bâtiments
en 1584 et 1594. Cette terre devait une rente en blé à la chapelle de Pinsonneau,
dite chapelle de Saint-Aubin, aux Epesses. </span></p>
<span style="mso-bookmark: _Hlk56865956;"></span>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La métairie de la <u>Grandinière </u>à
la Boissière-de-Montaigu est bien documentée dans le livre de raison. <a name="_Hlk56866005">La part des récoltes de la métairie revenant à Julien en août
1590 est le tiers du propriétaire (il était en indivision avec ses deux frères),
soit le sixième du total dont les métayers gardaient la moitié (« ma partie
et tierce partie en la moitié du maître »). Sa part se monte à 146 boisseaux
de seigle, 30 boisseaux d’avoine, le tout à la mesure de Montaigu. En pois il
eut 2 boisseaux, et en fèves 1 boisseau, reçus au mois de septembre suivant. En
conséquence le total produit dans l’année sur la métairie est en seigle de 876
boisseaux, et en avoine 180 boisseaux. On produisait du lin à la Grandinière dans
le jardin. En 1590 Julien en a reçu sa part en argent, se montant à 3 £. <o:p></o:p></a></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bookmark: _Hlk56866005;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En 1593 la part de Julien est de 144 boisseaux de
seigle, 30 boisseaux de froment, 13 boisseaux d’avoine et 2 boisseaux de pois. L’écriture
ne dit pas ce que représente cette part dans le total récolté, peut-être un quart.<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bookmark: _Hlk56866005;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En 1594 la part de Julien est de 52 boisseaux de seigle,
en froment 3 boisseaux à la mesure de Montaigu, 1 boisseau mesure de Mortagne
de froment blanc, 16 boisseaux mesure de Montaigu de froment Saint-Michel, en
avoine 10 boisseaux mesure de Mortagne et 1,5 boisseau mesure de Montaigu, et
du lin mesuré en 57 douzaines de « fray » (charge). C’est une mauvaise année. Les
deux qualités mentionnées de froments, en utilisant les deux mesures de Montaigu
et Mortagne constitue un défi pour le chercheur, et une défaite en ce qui nous concerne.
Au mois de juin de cette année-là, julien a touché 20 livres de laine provenant
des moutons. Le fief de Logerie relevait de la seigneurie de Boulerot (Boissière-de-Montaigu),
ce qui explique sans doute l’usage de la mesure de Montaigu. Celle de Mortagne
ne nous étonne pas puisque la seigneurie de Saint-Fulgent voisine relevait de
Tiffauges. Les champs d’application des mesures s’interpénétraient sur certains
territoires comme à Bazoges-en-Paillers. <o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bookmark: _Hlk56866005;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En août 1595 on lit dans le journal : « Je n’ai
eu cette année à la Grandinière à cause de la grêle qui a tout gâté, que 25
boisseaux de seigle, 8 boisseaux de froment de Saint-Michel, 4 boisseaux de
froment blanc et 4 boisseaux d’avoine ».<o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bookmark: _Hlk56866005;"><a name="_Hlk56616995"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En 1596 les propriétaires ne sont
plus que deux et ils possèdent chacun le quart du total</span></a></span><span style="mso-bookmark: _Hlk56866005;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> comme il
est écrit, dont les métayers gardaient la moitié. <a name="_Hlk56617076">La part
de Julien est de </a>250 boisseaux de seigle, 26 boisseaux de froment, 84 boisseaux
d’avoine, et 3 boisseaux de fèves et pois. En conséquence le total produit dans
l’année sur la métairie est de 1000 boisseaux de seigle, 104 boisseaux de froment,
336 boisseaux d’avoine et 12 boisseaux de fèves et pois. Cette année semble
meilleure que 1590 avec une récolte plus diversifiée. Les écritures évoquent surtout les céréales et moins le bétail, </span></span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">dont ils se partageaient le profit dans les mêmes
proportions.</span> Un siècle et demi plus tard (1743) il y
avait 12 bœufs à la Grandinière, pour 2 bœufs seulement sur la métairie de la
Jaumarière (Saint-André) (22). C’était une grande métairie à 6 bœufs de trait correspondant
à environ 60 hectares de surface au 18<sup>e</sup> siècle.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bookmark: _Hlk56866005;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Au mois de janvier 1596 Julien est seul pour exploiter
la Grandinère, après la mort de son deuxième frère, Charles, en mai 1595, même si
les revenus continuent à être partagés entre lui et les enfants de son frère dont
il est le curateur. Il a achevé de faire réparer l’étang des lieux, le renfort
d’un talus lui a coûté 18 £ et le « bardeau » 6 £ (construction en
bois, ici probablement servant d’écluse). Il a mis 800 carpeaux pris en son « gardoir »
(vivier) de Logerie, 180 carpes « assez grands », et encore 140 brèmes. </span></span></p><div style="text-align: justify;">Le 31 janvier 1597 il a donné la Grandinière à ferme à Jean Le Roy et ses enfants, demeurant à la ferme voisine de Logerie à Bazoges, la Rancunelière. Il les juge « gens de biens et paisibles ». Les fermiers actuels avaient décidé de partir prendre en avril prochain la métairie de la Bernerie, paroisse des Landes-Genusson. Le bail doit commencer à la Saint-Georges prochaine pour une durée de 7 ans. Il est à partage de fruits à moitié, sauf le bois de branchage réservé aux propriétaires. Le jardin de la cour n’est donné qu’à moitié aux métayers, ce qui est inhabituel, peut-être parce que la surface totale des jardins était importante. Les menus suffrages sont par an : 2 pourceaux d’un an, l’un à la Saint-Georges, l’autre à la mi-août, 60 livres de beurre net à la pentecôte, 6 poules et 6 oisons à noël, 4 chapons et 2 oies. La clause des bians (corvées) d’hommes et de bœufs à la demande est rappelée. S’y ajoute l’obligation de faucher et faner le pré du Quart, dont une moitié sera donnée au propriétaire et l’autre moitié demeurera sur le lieu pour nourrir « notre bétail ». <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Celui-ci est possédé aussi par
moitié entre le propriétaire et les métayers, qui se partagent aussi par moitié
les pertes et le croît, gérant les ventes et les achats d’un commun accord.</span> Le bois taillis situé sur la métairie est uniquement réservé au propriétaire comme il est d’usage, mais les métayers devront le tenir bien fermé (à cause des animaux). En rappelant ici les principales clauses du bail, Julien de Vaugiraud comble un vide documentaire sur les baux à ferme dans la région. Il faudra attendre en effet le 18e siècle pour en lire dans les archives des notaires et le chartrier de la Rabatelière. Cette écriture de 1597 nous informe que l’économie des baux dans la région sous l’Ancien Régime était déjà en place à cette date. Et elle remontait probablement plus avant, dépendant avant tout des techniques utilisées, qui resteront stables jusqu’au 19e siècle. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj23G-jsFsEIRkK0MxOy1LyLMQtN0j1XJfTTI_DDGXVSy6mijQ4FJBqOFPpVEsFyCiWGHoDI-lY53n2g88szKQZn8kfJdDDt-QAGLa5R8NVfs5Xv8nwLRy2o7Xwpd-U4T4HTS3uCLaaoywH/s300/Bazoges+petit+mus%25C3%25A9e.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="168" data-original-width="300" height="224" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj23G-jsFsEIRkK0MxOy1LyLMQtN0j1XJfTTI_DDGXVSy6mijQ4FJBqOFPpVEsFyCiWGHoDI-lY53n2g88szKQZn8kfJdDDt-QAGLa5R8NVfs5Xv8nwLRy2o7Xwpd-U4T4HTS3uCLaaoywH/w400-h224/Bazoges+petit+mus%25C3%25A9e.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><p align="center" class="MsoNormal"><span style="font-family: verdana;">Bazoges-en-Paillers :
le petit musée</span><o:p></o:p></p></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;">Le 26 août 1593 il écrit : « j’ai reçu la ferme de la <u>Gaultrie</u>, à savoir 162 boisseaux seigle, et 240 boisseaux » amenés en farine sans indication de la nature des blés. Elle était située aux Herbiers dans le nord de la paroisse<span style="text-align: left;">. Julien de Vaugiraud avait le tiers
en indivision de la ferme de la Gautrie louée à partage de récoltes avec les
métayers. Il percevait des métayers une redevance fixe pour le croît du bétail,
en argent pour le gros bétail et en nature pour les moutons. </span></div><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le bail de la métairie de la <u>Fontaine</u>
(Landes-Genusson), en indivision dans la famille (Julien en a les deux tiers), est à partage de fruits avec
les métayers, avec en plus un bail à cheptel où le croît du bétail était partagé,
mais comportant une redevance minimale de 6 £. Certains menus suffrages comme
les chapons étaient perçus en nature et en argent. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u>À Villeneuve<b> </b></u>(Boissière-de-Montaigu) il y avait deux borderies
possédées par Julien, sa sœur mademoiselle de la Grange, et son frère Charles,
ce dernier en ayant pris le nom : la Petite Villeneuve et la Grande
Villeneuve. Après la mort de son frère Charles, Julien gère seul les borderies
pour le compte de sa sœur et de ses neveux. La vigne était exploitée « à
pic » (régie directe), car on le voit en 1597 faire un marché d’un an avec Pierre
Billaud, métayer en la Grande Villeneuve, pour la cultiver au prix de 15 £.<span face=""Calibri Light",sans-serif" style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> </span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">À la <u>Bedasserie</u>, à partir de
1590, les revenus de la métairie étaient pour l’entretien d’un neveu, Léonard
Richelot, devenu orphelin. La métairie des <u>Noirs</u> (Verrie) était en
indivision entre Julien et son frère Charles en 1595. Elle devait une rente à
Courtison et à la Haye (les deux à Saint-Christophe-du-Bois). La métairie du <u>Verger</u><span style="font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> </span>(Bruffière)
était en indivision entre Julien et au moins un de ses frères. De la même façon on le voit une fois
recevoir des fermes de faibles montants (soit parce qu’il est en indivision,
soit que le domaine est petit, soit que la récolte est mauvaise) sur des lieux
non situés : la <u>Veronnière</u> en 1585, et la <u>Bardonnerie </u>en 1590,
et la <u>Rivière</u> en 1594.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p>
<h3 style="text-align: justify;"><b><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Quelques prix agricoles à la fin du
16<sup>e</sup> siècle</span></b></h3><div style="text-align: justify;"><b><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></b></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Dans la période 1584/1597 que couvre le livre de raison, les
prix sont à la hausse. C’est net pour le bétail et le vin, moins pour les blés (céréales).
Mais ce constat est insuffisant à cause des données parcellaires notées dans le
livre, et sa portée en est limitée sur ce point. Voyons cela de plus près. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u>Le prix d’un bœuf</u> sur pieds s’appréhende difficilement.
Son prix varie suivant son âge, lequel est rarement indiqué dans les écritures. <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">On en
trouve de 25 £ à 33 £ dans les années 1584 à 1592. Les prix montent ensuite
d’environ 80 % de 1593 à 1596. En 1596 1 bœuf gras est vendu 53 £. En 1597 deux
jeunes bœufs apprêtés sont vendus ensemble 66 £, un bœuf de 3 ans est vendu 20
£, de 4 ans 30 £ et un bœuf de 7 ans 42 £ et 50 £.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u style="text-align: left;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Le prix des vaches</span></u><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;"> parait connaître une légère hausse sur la période 1584/1592, avec des
variations pouvant dépendre, tant de la qualité de l’animal dont le prix est
négocié, que de l’influence du marché. On a un prix de 15 £ en 1590 et de 19 £ 15
sols en 1592, avec une moyenne de 17 £ 6 sols entre ces deux dates. En 1593 les
prix montent de 25 % à 25 £. Puis de 1594 à 1597 ils retrouvent le niveau de la
période 1584/1592</span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">. </span><u>Une torre</u> (jeune vache qui n’a pas vêlé) est
vendue 12 £ en 1597, et une autre de 2 ans est vendue 21 £ en 1594.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u>Les noges</u> (veaux d’un an) se vendent de 3 £ 6 deniers
à 10 £, voire 13 £, en 1584 et 1585. Les veaux de 2 ans se vendent de 15 £ 15
sols à 18 £ dans la période 1584/1594. On trouve un prix de 22 £ en 1595. En
1596 un <u>jeune taureau</u> est vendu 20 £. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">En 1593 une <u>jument</u> haquenée est achetée 36 £. En 1590
un cheval est vendu 84 £ <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le prix des <u>moutons</u> augmente dans la période
1584/1597. En 1584 un agneau d’un an vaut 12 sols, une agnelle de 2 ans 16 sols,
et un mouton de 3 ans de 16 sols à 19 sols. Le mouton monte à 2 £ en 1590, 2 £
15 sols et 3 £ en 1593. En 1597 on trouve un prix plus bas à 2 £ 3 sols. <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">On ne détecte pas d’évolution du <u>prix des chapons</u> dans
la période 1584/1597, allant de 6 sols pièce à 10 sols, avec une moyenne de 7
sols 6 deniers. <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u>La pipe de vin</u> parait sujette à une variation plus forte
des prix. <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">En
1584 et 1585 on trouve les prix de 5 £. Ceux-ci subissent ensuite des
variations erratiques de 1586 à 1593. Ensuite on a 15 £ et 27 £ en 1594, puis 28
£ et 36 £ en 1595, et 27 £ en 1597</span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">. </span>On sait que les vins d’Anjou ont connu une baisse de la production de
1586 à 1599 à cause des guerres de la ligue qui ont pu jouer à l’occasion. Mais
surtout le climat a sévi, diminuant l’offre de vins et enchérissant les prix
(hivers rudes, printemps gelés, étés pourris) (23).</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal">Le prix du boisseau de <u>seigle</u> monte de 8 sols en juin à 30 sols en septembre 1584, pour redescendre à 14 sols
en décembre, révélateur d’une pression spéculative. En 1585 il se fixe autour
de 14 sols, sauf une exception à 8 sols 9 deniers, peut-être un cas particulier.
On le trouve à 15 sols en février 1786. Puis de 1590 à 1592 il varie de 9 sols
à 16 sols. En octobre 1594 il est à 15 sols 9 deniers. Enfin à partir de mai
1595 le prix s’envole à 1 £ 10 sols jusqu’en septembre. En juin 1597 il est encore
à 1 £ 5 sols. On sait qu’à cette dernière date il y a une hausse du prix en France
à cause du climat (24). <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
</p><p class="MsoNormal">Le prix du boisseau de <u>froment</u> est trois fois moins renseigné que celui du seigle, et parait
plus stable de 17 à 18 sols en 1985 et 1986, descendant à 12 sols 5 deniers en 1592
et 13 sols en 1593. Il remonte ensuite en 1594 à 1 £ 11 sols, et en 1597 à 1 £
16 sols. Il est plus élevé que le seigle, mais de peu, et on retient une
fourchette de 12 sols 5 deniers à 1 £ 16 sols dans la période 1584/1597. <s style="color: red;"><o:p></o:p></s></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le prix du boisseau d’<u>avoine</u>, la moitié environ de celui du
froment, est stable autour de 5 à 6 sols dans la période 1584/1592, puis monte
à 8 sols en 1594 et 15 sols en 1597. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p>
<h3 style="text-align: justify;"><b><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les salaires et les gages à Logerie en
1584/1597</span></b></h3><div style="text-align: justify;"><b><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></b></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Julien de Vaugiraud n’avait pas de
régisseur, il dirigeait toute l’activité de Logerie et de ses domaines lui-même.
À la différence du duc de Thouars à la même époque, on ne trouve pas dans sa
maison d’officier, secrétaire, aumônier, médecin, fauconnier, etc. (25). Julien
confiait lui-même les travaux à faire à des artisans et à des domestiques (valets
et chambrières). Il les appelait par leurs noms et sous sa plume les surnoms
sont très rares : le Grand Jacquet, ou « Vincent Grolleau autrement appelé
Santa Maria ».<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les journaliers paraissent assimilables
aux artisans dans leur statut, faisant des travaux agricoles divers. Les artisans
étaient embauchés soit par marché (pose d’une charpente), ou, ce qui est la
même chose, à la façon (confection d’une robe), soit à la journée. Leur salaire
à la journée était net de nourriture ou au contraire tenait compte du fait qu’on
les nourrissait. Cette précision est rarement mentionnée et laisse une marge dans
l’appréciation du prix payé d’une journée de travail (1sol de différence
environ). <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">On voit dans le livre le salaire des tailleurs d’habits et
des journaliers augmenter d’environ 1/3 entre 1585/1586 et 1590/1597. Pour les
autres métiers, l’insuffisance des données nous prive de tout constat sur ce point.
Chez les bessons (terrassiers), charpentiers et journaliers, les prix sont différents
dans une même année. Cette individualisation des salaires est difficile à
analyser. Peut-être une concurrence entre artisans, car on les voit demeurer
dans les paroisses environnantes, sans monopole de l’un d’entre eux. Peut-être
aussi que la prise en compte de la qualité personnelle et des conditions du travail
réalisé y a contribué. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></p><div style="text-align: justify;">Si on prend le salaire du journalier faisant divers travaux agricoles comme pivot, on voit que les artisans sont mieux payés, sauf le tailleur d’habit payé au même prix. Mais certains d’entre eux recevaient un salaire par jour plus un forfait pour la façon d’un habit. Dès lors la comparaison avec d’autres artisans devient impossible. Dans la hiérarchie des salaires en 1597 les mieux payés sont les maçons à 7 sols, les charpentiers et les bessons le sont aussi probablement à un niveau approchant (les chiffres les concernant à cette époque sont peu nombreux). Les tailleurs d’habits sont en dessous à 4 sols nourris et 5 sols non nourris (mais sans la façon qui pouvait s’ajouter parfois). Les femmes sont comparativement mal payées même si on manque de chiffres, environ de moitié pour une journalière. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZsYYTDXDM4snQg9N-_cXVgc8GBf9pi0-w2SwsgcyqVPtqCViIUNJqdPyL4qNoo_rYZzeen4gUXHjQbmxTq0hABoCa2aaHEtiN4GSnZJqDS1fOcYz5TSjBiImqTA5F0xM_bkq_Am2AaWnw/s2048/Gateau.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1713" data-original-width="2048" height="335" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZsYYTDXDM4snQg9N-_cXVgc8GBf9pi0-w2SwsgcyqVPtqCViIUNJqdPyL4qNoo_rYZzeen4gUXHjQbmxTq0hABoCa2aaHEtiN4GSnZJqDS1fOcYz5TSjBiImqTA5F0xM_bkq_Am2AaWnw/w400-h335/Gateau.JPG" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">M. Gateau : Les
foins (coll. part.)</span><p align="center" class="MsoNormal"><o:p></o:p></p></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;">Le statut d’alors des domestiques était de ne pas en avoir comme nous l’entendons aujourd’hui. Ils étaient embauchés dans des conditions fixées par la volonté du maître, qui mettait fin à leurs engagements aussi à sa volonté. On n’imaginait pas alors une légalité politique au-dessus du pouvoir du maître. Les écritures du livre sont trop succinctes pour comporter même des notions de contrat de droit civil. Les embauches avaient lieu d’ordinaire autour de la Saint-Jean en juin. En 1590 la hiérarchie des gages des domestiques à Logerie va de 10 £ par an à 21 £. On n’a pas assez de données pour constater leur évolution dans la période 1584/1597. On voit que ces gages étaient payés à l’année échue, voire un peu plus, ce qui veut dire que les domestiques étaient nourris et couchés. Dans cette époque où l’économie restait marquée par le troc, les gages ne représentaient qu’une partie des revenus des domestiques. Nourris et couchés ils étaient aussi habillés. En même temps que le maître fixait les gages annuels, il habillait en effet ses domestiques, notant pour chacun d’eux ce dont ils étaient pourvus. On a vu plus haut l’exemple de Mathurin Gauchier. On peut ajouter celui du fils de Jean Moné qui eut « un habillement de toile, deux chemises, une aune (1,2 m) de grosse toile, une petite mandille (manteau) de grosse toile mélisse, et entretenu de chaussures. » Enfin nous avons rencontré un cas d’épingles données à des chambrières (femmes de chambre) de 7 sols en mars 1585. Les épingles pour les femmes correspondaient aux pots de vin pour les hommes : des libéralités. Si on veut avoir une vision plus complète sur les domestiques, on a trouvé plus d’informations dans les comptes du château de la Rabatelière 1,5 siècle plus tard, où la situation n’avait guère évolué. Voir l’article publié sur ce site en juillet 2020 : <a href="https://www.blogger.com/#">La vie au château de la Rabatelière en 1760</a>. On y trouvera en plus un développement sur le temps de travail dont la situation était proche de celle de la fin du 16e siècle, sauf sur un point. Le nombre de jours de fêtes chômées fixés par l’Eglise avait diminué au fil du temps et le temps de travail annuel s’en trouva augmenté.</div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Enfin on ne peut pas
passer sous silence la question du pouvoir d’achat de ces salaires en cette fin
du 16<sup>e</sup> siècle. Les salaires et les gages ont augmenté certes, mais
sans doute moins que les prix, d’où une détérioration du niveau de vie. F.
Braudel cite sur ce point dans ses travaux un autre livre de raison de 1560,
connu des historiens car son auteur, le sieur de Gouberville, est plus disert que
Julien de Vaugiraud. Voici un extrait significatif : « Du temps de
mon père, on avait tous les jours de la viande, les mets étaient abondants, on
engouffrait le vin comme si c’eût été de l’eau. Mais aujourd’hui tout a bien changé :
tout est coûteux ... la nourriture des paysans les plus à leur aise est bien
inférieure à celle des serviteurs d’autrefois » (26).</span><span style="border: 1pt none windowtext; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-border-alt: none windowtext 0cm; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; padding: 0cm;"> On comprend après cela la formule mythique du roi
Henri IV vers 1600 : </span><span style="background: white; color: #202122; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">« Si Dieu me donne encore de la vie, je
ferai qu'il n'y a pas de laboureur en mon royaume qui n'ait moyen d'avoir une
poule dans son pot. » </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: #202122; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></p><div style="text-align: justify;">(1) Archives de Vendée, chartrier de Roche-Guillaume, famille de Vaugiraud : 22 J 1, état des titres concernant la maison de Vaugiraud. </div><div style="text-align: justify;">(2) Notes de lecture : M. Foisil, L’écriture du for privé, dans « Histoire de la vie privée », Tome 3, Seuil, 1986, page 331 et s. </div><div style="text-align: justify;">(3) Journal d’un capitaine huguenot (1611-1623), Paul de Vendée, Archives de Vendée : BIB 865 et BIB 6471. Éditions Ampelos 2013 reprenant l’édition originale de 1880. </div><div style="text-align: justify;">(4) Livre de raison de Julien de Vaugiraud (06-1584-08-1597), Archives de Vendée, chartrier de Roche-Guillaume, famille de Vaugiraud : 22 J 9. </div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: times;"><span style="mso-spacerun: yes;">(5) Partage du </span><span style="font-size: 11pt; text-align: left;">28 août 1581 entre Charles et Julien de Vaugiraud, Archives de Vendée, </span><span style="font-size: 14.6667px; text-align: left;">chartrier de Roche-Guillaume, </span><span style="font-size: 11pt; text-align: left;">inventaire d'actes du 16e siècle : 22 J 1. [Transcrit par T. Heckmann].</span></span></div><div style="text-align: justify;">(6) Louis Raimbault, Le chemin de fer d’Angers à Niort, « dans la Revue des races latines », Paris, 24e volume, 55e livraison de janvier 1861, page 231. </div><div style="text-align: justify;">(7) Idem (1). </div><div style="text-align: justify;">(8) E. Le Roy Ladurie, Histoire humaine et comparée du climat, Fayard 2004, tome I, page 241 et s. </div><div style="text-align: justify;">(9) Transcription et traduction de T. Heckmann qui a trouvé l’origine <a href="https://gregorien.info/chant/id/4398/0/fr">de ce chant grégorien</a> qu'on trouve aussi dans le <a href="http://www.e-codices.unifr.ch/fr/csg/0391/205/0/">manuscrit de Saint-Gall</a></div><div style="text-align: justify;">(10) Transcription et traduction de T. Heckmann qui a trouvé l’origine <a href="https://gregorien.info/chant/id/5455/0/fr">de ce chant grégorien</a>, avec sa </div><div style="text-align: justify;"><a href="http://gregorianik.uni-regensburg.de/an/erg/1924%20Xerg.png">partition de solfège</a> et <a href="https://www.youtube.com/watch?v=G3YeIx6bGKY">une version chantée</a></div><div style="text-align: justify;">(11) Transcription et traduction de T. Heckmann qui a trouvé l’origine <a href="https://gregorien.info/chant/id/6107/9/fr">de ce chant grégorien</a> avec sa </div><div style="text-align: justify;"><a href="http://gregorianik.uni-regensburg.de/cdb/4219">partition de solfège</a> et <a href="https://www.argedour.bzh/hymne-de-penitence-oublie-domine/">une version en breton</a></div><div style="text-align: justify;">(12) Guy de Raignac, Histoire des châteaux de Vendée de l’époque féodale au 19e siècle, Ed. Bonnefonds, 2000, page 107. </div><div style="text-align: justify;">(13) Idem (3). </div><div style="text-align: justify;">(14) Boris Bove, <i>Le temps de la
guerre de Cent Ans 1328-1453</i>, Gallimard, Folio histoire, 2020, page 243.</div><div style="text-align: justify;"><a name="_Hlk73004109">(15) Archives de Vendée, baronnie des Essarts-Brosse et
Luxembourg (1435-1642), 19 J 1, ferme de la baronnie des Essarts à Masseau et
Menanteau le 17-12-1571.</a></div><div style="text-align: justify;">(16) J. L. Flandrin, <i>La distinction par le goût</i>, dans « Histoire de la vie privée », T. 3, Seuil, 1986, page 275. </div><div style="text-align: justify;">(17) Camille Allaz, Histoire de la poste dans le Monde, Flammarion, 2013. </div><div style="text-align: justify;">(18) Jean Delumeau, <i>Renaissances
et discordes religieuses 1515-1589</i>, dans "Histoire de la France des origines
à nos jours", dirigée par G. Duby, Larousse, 1995, page 389.</div><div style="text-align: justify;">(19) Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 29-2, lieux-dits de Chauché, la Boutarlière. </div><div style="text-align: justify;">(20) Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, T. 2, 1876, page 294. </div><div style="text-align: justify;">(21) Prix des bestiaux à la Benastonnière en 1568, Archives d’Amblard de Guerry, classeur Prix et mesures. </div><div style="text-align: justify;">(22) Archives de Vendée, chartrier de Roche-Guillaume, famille de Vaugiraud : 22 J 31, inventaire des bestiaux du seigneur de Logerie en 1743. </div><div style="text-align: justify;">(23) E. Le Roy Ladurie, Histoire humaine et comparée du climat, Fayard 2004, tome I, page 279 et s. </div><div style="text-align: justify;">(24) Ibidem, page 254. </div><div style="text-align: justify;">(25) Laurent Vissière, Louis II de la Tremoïlle (1460-1525), Paris, Honoré Champion Éditeur, 2008, Archives de Vendée : BIB B 3860, page 405. </div><div style="text-align: justify;">(26) Fernand Braudel, <i>Écrits sur l’Histoire</i>, tome II, Arthaud,1990, page 97. </div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Emmanuel François </div><div style="text-align: justify;">Décembre 2020, complété en mars 2024</div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/">POUR REVENIR AU SOMMAIRE</a><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div>FRANCOIShttp://www.blogger.com/profile/09210350988092793386noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2614086220654015829.post-47822049397224712292020-11-01T10:10:00.008+00:002023-11-02T11:10:45.887+00:00Le testament d’André Boudaud en 1765<div style="text-align: justify;">Le testament d’André Boudaud, un habitant de la Boninière, signé chez le notaire de Saint-Fulgent le 7 juin 1765, se trouve dans les archives du notaire conservées aux Archives départementales de la Vendée (1). Les testaments existaient déjà sous l’empire romain, comme ils perdurent de nos jours. Mais ces actes ont revêtu des caractéristiques particulières entre le 12e siècle et le 19e siècle dans l’Occident chrétien. L’historien Philippe Ariès (1914-1984) nous les dévoile, notamment dans son livre paru en 1977 : <i>L’homme devant la mort </i>(2). Avec son aide regardons de près le testament d’André Boudaud.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiT8v0Jo46Z0hE3F-UjZzUp4yJ5TlzXPJsnzAIdpYtXpW-O2R5ToaWWSMWMTSg0EIxvGBf93YqufOOkqfbyEplRkXKcWhub-w0t-UEbOsjI4NCiEB3JFJ8jrawAy0PVbbqcqaXRexdQkeTm/s2048/Bonini%25C3%25A8re+3.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1152" data-original-width="2048" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiT8v0Jo46Z0hE3F-UjZzUp4yJ5TlzXPJsnzAIdpYtXpW-O2R5ToaWWSMWMTSg0EIxvGBf93YqufOOkqfbyEplRkXKcWhub-w0t-UEbOsjI4NCiEB3JFJ8jrawAy0PVbbqcqaXRexdQkeTm/w400-h225/Bonini%25C3%25A8re+3.JPG" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">La Boninière</span></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;">Au jour de son écriture, ce dernier est un bordier demeurant au village de la Boninière dans la paroisse de Saint-André-Goule-d’Oie. Le bordier était un agriculteur, propriétaire ou non, exploitant une borderie, c’est-à-dire une petite surface de terres inférieure à une métairie. Parfois il exerçait un métier complémentaire d’artisan ou de commerçant. D’ailleurs notre homme avait été marchand de veaux autrefois. L’accès à une situation matérielle plus aisée passait souvent pour les paysans par une activité additionnelle. Et le commerce offrait des opportunités d’enrichissement. Peut-être est-ce lui qui est évoqué dans une écriture au mois d’août 1761 des comptes du château de la Rabatelière : « remboursé à Boudaud, marchand demeurant à la Boninière (Saint-André), en août 1761 d’un montant de 4 £ 1 sol pour l’acquit de Remouillé (péage) concernant le transport de 40 boîtes de carton à la Rabatelière » (3). Son prénom n’est pas mentionné, nous laissant un doute. Son petit-fils René Boudaud fut fabriqueur (marguillier) de la paroisse en 1787, ce qui le désigne comme un notable parmi les siens, sachant bien sûr lire et compter (4). Cela veut dire que son père avait eu les moyens de ne pas le faire travailler enfant pendant le temps d’acquisition de ces savoirs. En 1750 André Boudaud avait vendu une borderie pour le prix de 754 £ à René Chaigneau. Dans cette affaire il avait été forcé à la vente par un retrait lignager expliquée dans notre article publié sur ce site en mai 2018 : <a href="https://www.blogger.com/#">La Boninière à Saint-André-Goule-d’Oie</a>. Sans être aisé, il nous apparaît cependant apparemment sorti de l’ambiance générale de pauvreté qui imprégnait alors les paysans de la paroisse. Il était né en 1698 de René Boudaud et Marie Rochereau, et décédera en 1771 (vue 15 sur le registre de la paroisse accessible sur le site des Archives de Vendée) à la Boninière. Le 20 août 1721 (vue 55) il s’était marié à Saint-André avec Marguerite Girardin. Ils eurent 4 enfants : Marie, René, André et Renée.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div>
<h3 style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">L’introduction du testament</b></h3>
<br /><div style="text-align: justify;">C’est donc 6 années avant de mourir qu’André Boudaud fit son testament, peut-être à cause d’un état de santé inquiétant, et certainement au vu son grand âge à son époque : « environ 68 ans » dit le testament. Il ne fallait pas attendre trop longtemps pour que l’acte soit valide, devant se déclarer comme il est écrit au début du texte «<span style="font-family: courier;"> sain par la grâce de dieu de corps et d’esprit, mémoire, jugement et entendement</span> ». La dévolution de ses biens était à cette époque un acte personnel et un devoir de conscience. Le malade qui voyait la mort arriver devait envoyer quérir un confesseur et un notaire, est-il écrit en 1736 dans une<i> Méthode chrétienne pour finir saintement sa vie.</i> Il devait avant de mourir se confesser, communier et mettre le meilleur ordre dans ses affaires temporelles, ce dernier point étant considéré comme un acte religieux, comme les deux premiers, quoique non sacramentel. Le testament comprend donc systématiquement jusqu’à la fin du 18e siècle une partie religieuse d’abord, précédant la partie civile de dévolution d’héritage. Ses premiers mots sont ceux d’une prière : « <span style="font-family: courier;">Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit ainsi soit-il, Je André Boudaud …</span> ». Suit une méditation comme sortie des exercices de saint Ignace de Loyola sur la mort, celle-ci désignée par une métaphore : « sortir de ce monde », est-il écrit, puisqu’un autre monde existe après. La mort apparaît ici comme une vieille compagne familière et incontournable, dont l’heure seule est inconnue. C’était l’ordre du monde voulu par Dieu, mais aussi il faut se souvenir que les décès étaient nombreux à tous les âges, faute d’hygiène et d’une médecine efficace, et avec des pics lors des épidémies de toutes sortes. On lit dans le testament d’André Boudaud : « <span style="font-family: courier;">Considérant que rien n’est plus certain que la mort ordonnée du ciel à toutes les créatures humaines, ni de plus incertain que l’heure d’icelle (celle-ci) qui nous surprend en tout, de manière que très souvent nous n’avons pas le temps de mettre ordre à nos affaires avant de sortir de ce monde, et nous prive de laisser à ceux qui nous survivent la connaissance de nos dernières volontés et enfin quelles sont nos intentions, et que désirant prévenir, j’ai résolu de faire mon testament et ordonnance de dernières volontés </span>». </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh40OVYNFduiXCa3hi1dMs-l5lF6Y5sWY-1QwQZqwcuv0GEAkueLgahBAGpE5ewD4jMm8Iw_QqE2RPFnI77jDHeJbjd-WH4pHWJ0TyBA76KGjikbjKgBwCWfV_Smc0L9O9ka3DRfD6qIdND/s300/images.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="168" data-original-width="300" height="224" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh40OVYNFduiXCa3hi1dMs-l5lF6Y5sWY-1QwQZqwcuv0GEAkueLgahBAGpE5ewD4jMm8Iw_QqE2RPFnI77jDHeJbjd-WH4pHWJ0TyBA76KGjikbjKgBwCWfV_Smc0L9O9ka3DRfD6qIdND/w400-h224/images.jpg" width="400" /></a></div><div style="text-align: justify;">Voilà un style littéraire de bon niveau et une réflexion élaborée, tels qu’on pourrait être étonné de les voir sortis de la plume d’un marchand laboureur de la Boninière en 1765, qui en plus ne savait pas écrire ! Mais André Boudaud a fait appel à un notaire bien sûr. Au Moyen Âge le même rôle a pu être tenu par des prêtres. Pour être valable l’acte devait être dicté par le testateur lui-même en présence de deux témoins choisis par lui. Sur ces deux points le texte est d’autant plus clair et affirmatif que ce n’est pas vrai. C’est le miracle du droit en plein siècle des lumières, et la Révolution fera de la loi une religion. On se convaincra assez vite, à la précision des mots juridiques employés, que ce sont des formules toutes faites, les mêmes écrites dans tous les testaments par le même notaire. Et les témoins sont aussi souvent les mêmes, quels que soient les actes, voisins du notaire dans le bourg de Saint-Fulgent, choisis par lui, et moyennant probablement récompense. L’un était aubergiste du Lion d’Or et l’autre menuisier, et ils devaient passer en fin de journée de temps en temps signer les actes notariés : « <span style="font-family: courier;">Pour cet effet d’icelui (le testament) rédiger et mettre par écrit en meilleure forme que faire se pourra, je me suis exprès transporté de ma demeure au bourg de Saint-Fulgent, en l’étude de maître Claude Joseph Frappier, notaire royal de la sénéchaussée de Poitiers, à la résidence de Montaigu, demeurant ordinairement audit bourg dudit Saint-Fulgent, auquel je l’ai dicté, nommé de mot à mot sans suggestion, induction, ni persuasion de personne, en présence de maître Louis Savaton, aubergiste, et Louis Mandin, menuisier, demeurant les deux séparément audit bourg de Saint-Fulgent, témoins par moi requis, mandés et fait venir en l’étude dudit sieur Frappier pour être témoins et présents à la réception de mon dit testament dont la teneur s’en suit.</span> » Dans d’autres testaments on voit le notaire se déplacer au domicile du testateur, quand ce dernier, malade, ne peut pas se déplacer. C’est alors à ce dernier de réunir les deux témoins. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div>
<h3><b>La première disposition </b><b><span style="font-family: "Times New Roman", serif;"><span style="font-size: medium;">:
déclaration de foi </span></span></b></h3><div><b><br /></b></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Après cette introduction, la première disposition du
testament est une déclaration de foi qui s’inspire du <i>Confiteor</i> des catholiques,
avec la demande d’intercession de la mère de Dieu et des saints, ceux-ci ayant
un rôle très important depuis toujours, avec le saint patron personnel du
testateur en particulier : « <span style="font-family: courier;">Premièrement
je recommande mon âme à Dieu le père tout puissant, créateur du ciel et de la
terre, le priant que par les mérites infinis de son très cher fils Jésus Christ,
mon sauveur et rédempteur, mon âme étant séparée de mon corps, il lui plaît la
recevoir en son paradis et la colloquer (placer) au rang des bienheureux, suppliant très humblement
la très sainte vierge Marie et tous les saints et saintes du paradis, et en<span style="color: #0070c0;"> </span>particulier saint André mon bon patron, de prier
et intercéder pour moi auprès de mon divin sauveur, offrir qu’il lui plaise me
pardonner toutes les offenses que j’ai commises contre sa divine grandeur. </span><span face=""Calibri Light",sans-serif">»
</span>La réparation des torts et la demande de pardon est ici incluse dans la prière, sans l’insistance qu’on trouvait dans les anciennes
formules. Le testament permettait ainsi à l’Eglise de contrôler la
réconciliation du pécheur avec Dieu avant la mort. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p>
<h3 style="text-align: justify;"><b>La deuxième disposition </b><b style="text-align: left;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif;"><span style="font-size: medium;">: l’inhumation</span></span></b></h3><div><b><br /></b></div><div><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGlU0OshE1q5Fi6-OhjIigAX6orvppo80Kc0XHOVfRMXzLGwcMLDaeezSO1e0oKtesNlgXeuND-yuUVmyqSnLc0Wi28Mx7kw0JrDaL4etWqIv5wmCdoCqQYvp4O9fayC5NFkxPNz2q5UZI/s534/199bac242dd4a4e31d423a99f66589c5.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="534" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGlU0OshE1q5Fi6-OhjIigAX6orvppo80Kc0XHOVfRMXzLGwcMLDaeezSO1e0oKtesNlgXeuND-yuUVmyqSnLc0Wi28Mx7kw0JrDaL4etWqIv5wmCdoCqQYvp4O9fayC5NFkxPNz2q5UZI/w400-h300/199bac242dd4a4e31d423a99f66589c5.jpg" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">Chasse de Charlemagne<span style="background: white; color: #222222;"> </span><span style="background: white; color: #222222;">dans la <br />cathédrale d'Aix-la-Chapelle
(1215)</span></span><p align="center" class="MsoNormal"><b><span face=""Calibri Light",sans-serif"><o:p></o:p></span></b></p></td></tr></tbody></table><span style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;">Elle concerne la future inhumation. André Boudaud ne pouvait
pas prétendre à une inhumation dans l’église comme le prieur de la paroisse,
mais dans le cimetière la place de sa famille existait déjà, ce qui n’avait pas
toujours été le cas pour tout le monde autrefois, où avaient existé des fosses
communes. Quant au service funéraire il était codifié et tarifé par la fabrique
de la paroisse, du plus simple au plus solennel, en fonction du prix qu’on y
mettait. Sur ce point le testament se fait discret, signe que les notaires retenaient
alors des formules passe-partout et un peu vagues : «<span style="font-family: courier;"> Item (aussi), je veux qu’après mon décès, mon
corps soit inhumé dans le cimetière dudit Saint-André avec les ancêtres mes
prédécesseurs, et que le jour de mon enterrement il soit dit et fait prières telles
que ma qualité appartient.</span> » Un siècle avant, en 1676, un riche
bourgeois demeurant au Coudray, Louis Moreau, avait demandé d’être enterré dans
l’église paroissiale de Saint-André-Goule-d’Oie, « en les lieux où sont inhumés mes prédécesseurs et ladite Masson ma femme,
et que mon enterrement soit fait selon ma condition, et y soit appelé autant de
prêtres que faire se pourra pour y célébrer tous leurs saintes messes pour le
repos de ma pauvre âme ». En 1676 dans la contrée peu de de prêtres
vivotaient sans ministères dans les paroisses, qui ne demandaient pas mieux que
de dire des messes. Mais cette situation avait existé auparavant, et le testament de Louis Moreau nous paraît s'accrocher à un usage en train de disparaître. Et derrière l’inhumation dans l’église devaient se trouver quelques
legs importants envers l’institution, mais c’était déjà une pratique exceptionnelle
pour un laïc. Sa condition de riche bourgeois se traduit dans ses instructions
pour le drap mortuaire recouvrant son cercueil. Il sera « d’une grosse serge
de limestre (tenture), seulement avec une croix et treize rainures qui seront
autour de mon corps avec treize cierges auxquels il sera donné à chacun huit
sols et autant au service » (5). </div></span></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></p>
<h3 style="text-align: justify;"><b>La troisième disposition </b><b style="text-align: left;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif;"><span style="font-size: medium;">: les
messes</span></span></b></h3><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><br /></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Elle concerne les messes pour le repos de son âme. « <span style="font-family: courier;">Item, après mon dit décès je
veux et ordonne qu’il soit pris et levé sur le plus clair et le plus net de mes
meubles et effets mobiliers la somme de cent livres, nette et quitte de toutes
charges et dettes, qui sera mise entre les mains d’un prêtre approuvé du diocèse,
pour être employée en messes qui seront dites en basses notes (6) pour le repos
de mon âme et de celles de mes feus père et mère.</span> » Rappelons que le
bétail faisait partie des meubles, représentant souvent la part la plus importante
des biens meubles chez les paysans. Pour juger du montant de 100 livres à cette
époque, indiquons qu’un artisan bien payé comme un sabotier gagnait 14 sols par
jour à la Rabatelière, et la valeur de 100 livres équivalait pour lui à 143
jours de travail, soit environ 6 mois de temps dans l’année (7). Pour 100 livres
on avait 200 messes au tarif appliqué par le curé de Saint-André (8). Et en
1765 les prêtres étaient moins nombreux en Bas-Poitou qu’un siècle auparavant,
d’où l’appel à un prêtre désigné au niveau de l’évêché pour assumer un tel nombre
de messes. L’attention pour le repos de l’âme de ses parents dans les messes n’était
pas seulement d’ordre affectif. Le devoir religieux intervenait en plus dans la
relation filiale. Mais l’absence de son épouse décédée dans l’intention des messes
est à relever, et tout le monde ne faisait pas comme André Boudaud sur ce point.
Sauf que nous ne connaissons pas les dispositions qu’il a prises au décès de sa
femme, et l’oubli n’est sans doute qu’apparent. Là aussi la richesse rapprochait
de Dieu, mais pas plus que pour les pauvres, la prière de ces derniers, comme
aussi celle des religieux ayant fait vœu de pauvreté, palliait au manque de
fortune. L’Église enseignait même une « discrimination positive » en
leur faveur, si l’on peut user de cette expression anachronique, déclarant dans
le règlement de la confrérie de Chauché par exemple que les pauvres <i style="mso-bidi-font-style: normal;">« </i>sont les membres infirmes de
Jésus Christ ». Plus riche, Louis Moreau en 1676 fait écrire dans son testament :
« <span style="font-family: courier;">je veux et ordonne qu’il soit fait un service avec les vigiles (9) qu’on
chantera, et qu’on en fixe incontinent prix avec M. le prieur de Saint-André,
sinon on ira en la première église ou couvent de religieux qui pourront le
faire, et on le fera faire avec toute diligence, tant pour le repos de mon âme
que de ma défunte femme et autres nos parents</span> ». De plus il demande de
faire dire dans l’église de Saint-André le service d’une messe chaque trimestre
à perpétuité, moyennant une rente de 10 livres donnée à la fabrique par ses
héritiers. La messe « <span style="font-family: courier;">pour mon âme et celles de mes parents » devra
être annoncée au prône le dimanche de la semaine qu’on fera les services, « afin
que mes parents et amis étant avertis du jour y assistent s’il leur plaît.</span> » <o:p></o:p><a name="_Hlk118034009" style="text-align: left;">Si les dispositions précédentes de l’introduction
et de la déclaration de foi sont des formules notariales imposées, relevant
probablement d’un catholicisme routinier et « identitaire », le
nombre de messes dépend d’un choix personnel et révèle un catholicisme d’intime
conviction qui touche au porte-monnaie. Et il en est de même de la disposition qui suit sur le don aux œuvres.</a></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><a name="_Hlk118034009" style="text-align: left;"><br /></a></p>
<h3 style="text-align: justify;"><b>La quatrième disposition </b><b style="text-align: left;">: don aux œuvres de l’Eglise</b></h3><p class="MsoNormal"><b><o:p></o:p></b></p><br /><div style="text-align: justify;">La quatrième disposition du testament de Jean Boudaud concerne ses dons à l’Église et à ses œuvres. Celle-ci prélevait ainsi sur l’héritage une sorte de « dîme de la mort » qui alimentait sa richesse matérielle et son trésor spirituel. Sa richesse matérielle était constituée des établissements de soins (hôpitaux, etc.), d’aide aux pauvres et des établissements d’enseignement, dont elle avait alors le monopole. On n’a pas trouvé dans nos recherches de Confrérie de la charité à Saint-André, comme il en existait une à Chauché au 18e siècle, spécialement chargée de l’aide aux pauvres, dirigée et animée par des femmes laïques (10). Ce rôle était assumé à Saint-André directement par le curé et son vicaire. Son financement relevait de la générosité des paroissiens, et on retrouve à nouveau l’importance de la richesse et la place que lui donne l’Eglise. André Boudaud s’est montré généreux à sa manière : <span style="font-family: courier;">« Item, je veux et ordonne qu’aussitôt mon dit décès arrivé, tous mes habits, vestes, culottes, chemises et généralement toutes les hardes (vêtements) servant à mon habillement, soient distribuées aux pauvres les plus nécessiteux de ladite paroisse de Saint-André-de-Gouledois, pour les vêtir et habiller, laissant le soin du présent article et des ci-dessus à André Boudaud mon fils, persuadé que je suis qu’il les exécutera ponctuellement.</span> » Ce dernier, désigné exécuteur testamentaire des dispositions religieuses, apporta les vêtements au curé pour être distribués. Le geste peut paraître « pingre » vu d’aujourd’hui, mais dans une économie agricole de subsistance, il mérite un regard moins sévère. Il montre aussi un profond respect de la valeur des choses, considéré comme une vertu dans ce monde rural qui devait fixer le seuil du gaspillage à un niveau très bas vu d’aujourd’hui. Cette habitude de donner aux pauvres se perpétua longtemps dans ce monde chrétien, comme en témoigne dans son testament en 1910 un autre habitant de la Boninière, Ferdinand Rochereau. Il légua 800 F. au curé de Saint-André pour des « bonnes œuvres à la volonté du curé. » (11) Amaury-Duval, châtelain de Linières, légua en 1885 600 F chacun jusqu’à la fin de leur vie, sous forme de rente annuelle, au curé de Saint-André-Goule-d’Oie et à celui de Saint-Hilaire-de-Mortagne (auparavant vicaire à Saint-André). Les rentes étaient données pour les secours aux pauvres de leur paroisse (12). </div> <a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYquJw_OGS0mFu8p1tUX5V0VoxCHjtxQGGRsAzexJuDzpV1ggMv8WoHqIwA6mU_4IuzmguQULKv9XwCP2U24xwgAAmst27lpP5uY_lIt2ZUMjpnNuXA7vYUx648RWifdiBXzwDY_TiYUy4/s1700/SGL+Choeur+jugement+dernier.BMP" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1312" data-original-width="1700" height="309" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYquJw_OGS0mFu8p1tUX5V0VoxCHjtxQGGRsAzexJuDzpV1ggMv8WoHqIwA6mU_4IuzmguQULKv9XwCP2U24xwgAAmst27lpP5uY_lIt2ZUMjpnNuXA7vYUx648RWifdiBXzwDY_TiYUy4/w400-h309/SGL+Choeur+jugement+dernier.BMP" width="400" /></a><div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">Amaury-Duval : le jugement dernier </span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">(Chœur de l’église de Saint-Germain-en-Laye)</span></div><div style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal">L’historien Philippe Ariès explique que, déchiré entre son
attachement aux richesses temporelles et sa crainte d’en perdre son âme, le
chrétien associait ses biens à son salut, comme un contrat d’assurance conclu
entre lui et Dieu par l’intermédiaire de l’Église. Les primes du contrat
étaient payées en monnaie temporelle grâce aux legs pieux, et par là légitimait
la jouissance des biens d’ici-bas. D’autant que les biens étaient par certains
considérés comme envoyés et prêtés par Dieu. Cette pratique dans les testaments
explique l’ampleur des biens transférés à l’Église et aux fondations pieuses
pendant longtemps. Et cette obsession du salut et de la peur de l’enfer était plus
fréquente chez les riches comme il est naturel. L’énormité des donations n’a pas
préparé les esprits à la naissance du capitalisme à partir du 19<sup>e</sup>
siècle en France, que les donateurs soient de la noblesse ou de la bourgeoisie.
Cette nouvelle forme d’économie exigeait l’accumulation des richesses pour les créer,
et s’accommodait moins bien des donations. On a assez dit que l’Église catholique
n’aimait pas l’argent et voyait en conséquence le prêt d’argent comme une
pratique à prohiber ou à contrôler de très près. À partir de ce constat, il ne
faut pas simplifier sa position, comme le montre son attitude à l’égard de la richesse dans les testaments . </p></div><div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Après la Révolution, les testaments du notaire de
Saint-Fulgent conservaient encore une référence religieuse, comme un modeste souvenir
des temps anciens et révolus. En 1826 on relève seulement la phrase suivante sous
la plume du notaire, Jacques Guesdon, il est vrai ancien séminariste : « <span style="font-family: courier;">Au
nom du père, du fils et du saint Esprit, ainsi soit-il. Je recommande mon âme
et mon corps à Dieu et soit sa divine bonté de me faire miséricorde</span> » (13).
Et pourtant les personnes concernées dans notre exemple, profondément marquées
par la guerre de Vendée, étaient de bons catholiques. Mais on était entré dans
une nouvelle époque où les volontés religieuses des mourants n’étaient plus
données dans les testaments, mais oralement ou écrites dans une lettre ou une
note en dehors de la présence du notaire. Ce qui concernait l’âme, le corps, le
salut, la religion, était retiré du domaine du droit pour devenir une affaire
de famille. Et pour une fois la Révolution ne parait pas être dans le coup dans
ce changement. <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">À moins de considérer qu’en ayant mis fin au
monopole du catholicisme dans la société civile, les notaires furent obligés d’en
tenir compte. </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">À moins aussi de considérer que la Révolution n’ait approfondi chez les habitants du bocage leurs conviction religieuses mises
à l’épreuve. Celles-ci ont continué de se manifester dans les messes des morts
et les dons aux pauvres, mais en se dépouillant désormais sans difficultés de la façade d’un
certain catholicisme notarial.</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;"><br /></span></p>
<h3 style="text-align: justify;"><b>La dévolution des biens</b></h3><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p><div style="text-align: justify;">Après ces dispositions religieuses, venaient les dispositions de dévolution des biens du testateur. En 1765 à Saint-André-Goule-d’Oie le régime des héritages prévu par la coutume du Poitou instaurait chez les roturiers l’égalité entre les héritiers, quel que que soit leur rang de naissance et leur sexe. Cette coutume se présentait comme une loi propre à la région, conception ancienne de la législation que balaya la Révolution en instaurant une république « une et indivisible » sur tout le pays. Néanmoins le testateur pouvait modifier cette égalité dans les limites fixées par la coutume. André Boudaud donna la moitié de ses biens meubles à son fils André chez qui il vivait, une façon apparemment de régler un « salaire différé » comme on dirait de nos jours. Il lui donna aussi la moitié de ses biens immeubles provenant de la communauté d’avec sa femme, ce qui veut dire que ses biens immeubles propres restaient partagés à égalité entre ses 4 enfants. Au cas où André viendrait à mourir avant lui, ou décéderait après lui sans enfants « nés de lui en légitime mariage », cette moitié irait aux enfants de son autre fils, René, marié à Marie Chaigneau et déjà décédé. Ils étaient 3 dont René, qui sera fabriqueur de la paroisse à l’âge de 29 ans. Et l’autre moitié de ses biens meubles et immeubles de la communauté d’avec sa femme est léguée directement à ces mêmes petits enfants, partageables entre eux à égalité. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;"><img border="0" height="383" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgRy61m-lPo_BF05-L_s5ko16LgfVGxKZTKNqjNQB1XotyiVomBiYGVNofhyKflQDt4-r_ml61KeT4H1aQuXnPN1eEMGxbWrEbDFnPnOEBKPBRnMRZkZ49RqDlEYUOowtzSRxRsNhRM668j/w546-h383/poussin+restament+d%2527Eudamidas.jpg" width="546" /></div></div><div><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">Poussin : Testament
d’Eudamidas (1653)</span><o:p></o:p></p></div><div><span style="text-align: justify;">En voici le texte : « <span style="font-family: courier;">Item, pour la reconnaissance de l’amitié que m’a toujours témoigné ledit André Boudaud mon fils, et les bons et agréables services qu’il m’a rendus jusqu’ici, et que j’espère qu’il va continuer jusqu’à ma mort, et pour autres justes causes et raisons à moi connues, de la preuve de quoi je l’ai dispensé et dispense, je lui donne et lègue à lui et aux siens, en tous droits de propriété par mon présent testament, la moitié au total de tous et chacun mes biens meubles et effets mobiliers tant morts que vifs et choses censées et réputées meubles qui m’appartiendront au moment de mon décès en quelques lieux et endroits qu’ils se trouvent situés, voulant et entendant qu’aussitôt icelui arrivé, il en entre en pleine possession et jouissance. </span></span></div><div><span style="font-family: courier;"><br /></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: courier;">« Item, je donne et lègue pareillement audit André Boudaud mon fils, à lui et aux siens en tous droits de propriété, la moitié au total de tous et chacun mes acquêts et conquêts (14) immeubles qui m’appartiendront au moment de mon décès, aussi en quelques lieux et endroits qu’ils se trouveront assis et situés lors d’icelui, voulant et entendant qu’il en entre également en propriété et possession à l’instant de mon dit décès, et en jouisse comme chose lui appartenant.</span></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: courier;">Et ou
le dit André Boudaud mon fils viendrait à décéder sans avoir d’enfants vivants,
procréés de sa chair en légitime mariage, ou qu’il décéderait avant moi, aussi
sans laisser d’enfants, dans ces cas seulement, la disposition par moi
ci-dessus à lui faite, de la moitié au total de mes dits meubles et effets mobiliers
et de mes acquêts et conquêts d’immeubles, sera pour et au profit des enfants
de défunt René Boudaud et de Marie Chaigneau, mes petits-enfants, partageables
entre eux ainsi qu’il sera dit ci-après, leur en faisant audit cas donation à eux et en plus en tous droits de
propriété, lesquels ne pourront demander ni exiger dudit André Boudaud mon fils,
au cas qu’il recueillerait la susdite donation et qu’il jouirait de l’effet
d’icelle sans qu’il eut d’enfants vivants comme dit est, inventaire, caution
ni visite, l’en déchargeant par les présentes, parce que mes dits petits
enfants prendront les choses par moi léguées audit André Boudaud au moment de
son décès dans l’état qu’elles se trouveront, soit qu’il en ait aliéné partie
ou non<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: courier;">Item
pour la considération et amitié que j’ai pour Marie, René et Jeanne Boudaud, mes
dits petits-enfants, fils et filles du dit défunt René Boudaud et Marie Chaigneau
et pour autres justes causes et raisons à moi connues, de la preuve de quoi je
les ai dispensés et dispense, je leur donne et lègue à eux et aux leurs en tous
droits de propriété, l’autre moitié au total de tous et chacun mes dits meubles
et effets mobiliers tant morts que vifs et choses censées et réputées meubles,
ensemble (en plus) la
moitié aussi de tous mes dits acquêts et conquêts immeubles qui m’appartiendront
au moment de mon décès en quelques lieux et endroits qu’ils se trouvent situés,
partageable la dite moitié par portions égales entre eux, et au cas où un ou
deux d’entre eux fussent décédés lors de mon décès, icelle dite moitié sera et
appartiendra en total à celui qui sera vivant, voulant et entendant que ceux ou
celui d’eux qui existeront au moment d’icelui mon dit décès, en entrent en propriété
et possession et en jouissent comme de leur propre bien, après avoir fait le
partage du total de mes dits meubles, acquêts et conquêts immeubles avec ledit André
Boudaud mon fils ou ses enfants, à qui il en appartiendra ainsi qu’il est dit,
la moitié, et ou comme dit est icelui André Boudaud mon fils décéderait sans
enfant, ou avant moi sans en laisser, la susdite moitié de mes dits meubles et
effets, acquêts et conquêts immeubles à lui léguée, sera pour et au profit des
dits René, Marie et Jeanne Boudaud mes petits-enfants comme j’ai ci-devant dit,
et partageables aussi entre eux par portions égales, et en cas que le décès
dudit André Boudaud mon fils arriverait avant le mien, dans ce cas, ceux, celui
ou celle des dits René, Marie et Jeanne Boudaud qui seront vivants lors de mon
décès, entreront de plein droits en possession et jouissance de tous mes dits
meubles et effets mobiliers, acquêts et conquêts immeubles, sans réserve, à l’exception
de cent livres et hardes par ci-devant léguées, en quoi ils ne prendront rien</span>. »<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Dans cette dévolution les deux filles d’André Boudaud, Marie
et Renée, ne sont pas citées. Elles étaient mariées et mère l’une de 7 enfants
déjà, et l’autre de 8 enfants jusqu’en 1775. Leur absence dans la dévolution s’explique
par la dot dont elles bénéficièrent au moment de leurs mariages, faite en
avance d’héritage. Renée Boudaud était mariée à Jean Chaigneau et avait donné
sa dot à sa belle-sœur, Marie Chaigneau, laquelle avait épousé son frère René Boudaud.
Marie Chaigneau lui avait en réciprocité donné sa propre dot d’un montant égal.
En mariant ainsi les deux frères et sœurs, les parents n’avaient pas diminué
leurs patrimoines, car les couples de jeunes mariés vivaient alors en communauté
de biens meubles avec leurs parents. Pour les rois comme pour les paysans, le mariage
servait alors des intérêts considérés comme supérieurs, et ne pouvait être laissé entièrement au
jeu de l’amour et du hasard. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p>
<h3 style="text-align: justify;"><b>Les sûretés juridiques</b></h3><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><br /></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Pour terminer, le testament comprend des clauses de sûreté
juridique. On y trouve la formulation d’un jugement (appelée condamnation), le
notaire étant alors assimilé à un magistrat en sa cour (tribunal), conception
née au Moyen-Âge, qui là encore sera supprimée comme telle par la Révolution, laquelle
conservera néanmoins le caractère d’officier public de l’emploi : «<span style="font-family: courier;"> Telles sont mes intentions et
ordonnances de dernières volontés, ainsi qu’il a plu à Dieu me les inspirer, que
je veux que soit d’icelles exécuter, renonçant à cet effet à tous autres
testaments ou codicilles (15) que je pourrais avoir fait jusqu’à ce jour, pour
quoi j’ai prié et requis ledit sieur Frappier, notaire royal susdit, à qui j’ai
dicté et nommé de mot à mot sans suggestion, induction ni persuasion de
personne, mais bien de mon propre mouvement, franche et libre volonté, le dit
présent mon testament, en présence des dits Savaton et Mandin ses témoins, de me
juger et condamner du contenu et icelui par le jugement et condamnation de
ladite cour royale de la sénéchaussée de Poitiers. En conséquence, j’ai,
notaire royal susdit soussigné, mes dits témoins présents, jugé et condamné
ledit testateur du contenu en le présent son testament du jugement et condamnation
de notre dite cour, au pouvoir et juridiction de laquelle il s’est soumis et ses
biens y obligés.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: courier;">Fait et
passé audit bourg de Saint-Fulgent, étude de moi Frappier notaire royal susdit,
où le dit testateur et mes dits témoins se sont transportés cejourd’hui,
septième juin mil sept cent soixante-cinq avant midi. Lecture faite audit
testateur de son présent testament, et icelui à lui lu et relu de mot à mot,
mes dits témoins présents, il y a persisté et persiste, déclare ne vouloir
rien y ajouter ni diminuer. Du tout dûment enquis et interpellé et ne savoir
signer, aussi de ce enquis et interpellé, et se sont mes dits témoins avec moi
soussignés</span> ». Il ne savait donc pas signer, mais il avait laissé à
ses descendants les moyens d’apprendre à lire et à écrire, signe d’une évidente
ascension sociale à l’époque. <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p>
<h3 style="text-align: justify;"><b>Un testament en poème</b></h3><div><b><br /></b></div><div style="text-align: justify;">Les formules stéréotypées des notaires, on l’a vu, font l’ossature des testaments, mais ces libellés n’étaient pas les mêmes partout et de tout temps. Elles ne constituent pas pour autant un genre littéraire reconnu habituellement par les spécialistes de littérature. Il est vrai que les juristes affectaient déjà un style lourd et des mots obscurs, abscons si l’on ose dire. Pour se consoler on se rappellera un beau testament d’un poète de la fin du Moyen-Âge, François Villon (1431-ap1463). Extraits en vieux français :</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWFiq7zTDqwGHM9BmlAumI8tJBDlxQSGIkdO0sBNrMx8mCP9GdNT-_aHRBf16tbINEPwWeR5_hxGe-mEC9QT5_Ma-HDD4AMh86zGJACzbFFMSHnhzsVy3vZLeWvMYXIgx6xiIVSZKKlCfi/s400/villon1.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="237" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWFiq7zTDqwGHM9BmlAumI8tJBDlxQSGIkdO0sBNrMx8mCP9GdNT-_aHRBf16tbINEPwWeR5_hxGe-mEC9QT5_Ma-HDD4AMh86zGJACzbFFMSHnhzsVy3vZLeWvMYXIgx6xiIVSZKKlCfi/s320/villon1.jpg" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: center;">…………………… </div><div style="text-align: center;">Item j’ordonne à Sainte Avoye </div><div style="text-align: center;">Et non ailleurs ma sépulture </div><div style="text-align: center;">……………….. </div><div style="text-align: center;">Il me suffira d’une messe </div><div style="text-align: center;">De Requiem haute chantée </div><div style="text-align: center;">……………….. </div><div style="text-align: center;">Et encore trop bien je vouldraye </div><div style="text-align: center;">Qu’à tous chantres qui chanteront </div><div style="text-align: center;">Qu’on leur donnast or ou monnaye </div><div style="text-align: center;">De quoi bonne chière feront </div><div style="text-align: center;">………</div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></p><div style="text-align: justify;">(1) Testament d’André Boudaud du 7-6-1765, Archives de Vendée, notaires de Saint-Fulgent, Frappier : 3 E 30/4.</div><div style="text-align: justify;">(2) Philippe Ariès, L’homme devant la mort, Seuil, 1977, pages 188 et suivantes.</div><div style="text-align: justify;">(3) Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/K 6, page 119. </div><div style="text-align: justify;">(4) Inventaire du 30-10-1787 des titres et papiers du prieuré et de la fabrique de Saint-André-Goule-d’Oie, Archives de Vendée : 139 G 3 et 4. </div><div style="text-align: justify;">(5) Copie du testament de Louis Moreau, sieur de Villeneuve, du 7-5-1676, Archives de Vendée, chartrier de Roche-Guillaume, famille Moreau : 22 J 29. </div><div style="text-align: justify;">(6) Une messe en basses notes était célébrée sans chant, alors qu’une messe en haute notes était célébrée avec une certaine pompe et avec un appareil musical [Joseph-Louis d'Ortigue, Dictionnaire liturgique, historique et théorique de plain-chant et de musique religieuse, publié par l’abbé Migne (1860), page 163]. </div><div style="text-align: justify;">(7) Les jours ouvrables étaient ouvrés, on a : (52 semaines/12 mois) x 6 jours = 26 jours ouvrés par mois. 143 jours travaillés et payés / 26 jours en moyenne par mois = 5,5 mois de travail. Auxquels mois il faut ajouter environ de 30 à 40 jours de fêtes religieuses majeures (chômées) en plus du repos dominical dans une année, variable dans le temps et chaque diocèse. En retenant dans notre cas 30 jours, on calcule : 30 jours/12 mois x 5,5 mois = 14 jours. Et (143 + 14) / 26 = 6 mois. Au total les 143 jours travaillés occupent donc 6 mois d’une année. Le nombre de fêtes chômées dans la contrée n’est pas connu, et nous nous sommes référés à la documentation dans le diocèse d’Angers [François Lebrun, Être chrétien en France sous l’Ancien Régime (1516-1790), Seuil, 1996, p. 147]. </div><div style="text-align: justify;">(8) Testament du 15-6-1750 de Mathurin Marchand, Archives de Vendée, notaires de Saint-Fulgent, Thoumazeau : 3 E 30/113. </div><div style="text-align: justify;">(9) L’office des Vigiles est célébré vers 5 heures du matin. Il comprend la récitation de psaumes et des lectures tirés de la Bible ou des ouvrages des Pères de l'Eglise. </div><div style="text-align: justify;">(10) Confrérie de la charité de Chauché, Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 28-1 </div><div style="text-align: justify;">(11) Testament du 5-8-1910 de Ferdinand Rochereau, Archives de la paroisse de Saint-Jean-les-Paillers, relais de Saint-André-Goule-d’Oie : carton no 29, chemise VI. </div><div style="text-align: justify;">(12) Écrits testamentaires de M. Amaury Duval, Archives nationales, études notariales de Paris, Me Pitaux : MC/ET/XIV/1032. </div><div style="text-align: justify;">(13) Famille Guesdon, Archives du diocèse de Luçon, Fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 69. Et Archives de Vendée, notaires de Saint-Fulgent, étude Guesdon : 3 E 30/21, testament de Jeanne Guilmineau du 9-9-1826. </div><div style="text-align: justify;">(14) L’acquêt désigne généralement la chose acquise, et les jurisconsultes ont appliqué le mot au bien acquis durant le mariage par l'un ou l'autre des époux, faisant partie du bien commun. Le conquêt est tout bien immeuble qui appartient à la communauté des époux, par opposition aux biens propres de chaque époux, exclus de la communauté. Il se définissait par deux critères : acquisition pendant le mariage et ne provenant pas de succession. [Jean Baptiste Denisart, Collection de décisions nouvelles et de notions relatives à la jurisprudence, (1786) Tome V, page 200 et s.]. Dans le langage juridique moderne le mot conquêt a disparu, et seul celui d’acquêt est resté pour désigner les biens de la communauté des époux. </div><div style="text-align: justify;">(15) Testament postérieur qui complète, modifie ou révoque un testament antérieur. </div><div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Emmanuel François </div><div style="text-align: justify;">Novembre 2020, complété en octobre 2022</div></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/">POUR REVENIR AU SOMMAIRE</a><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br /></div></div><br /></div>FRANCOIShttp://www.blogger.com/profile/09210350988092793386noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2614086220654015829.post-71922535646966200352020-10-01T06:34:00.007+01:002023-11-02T10:05:27.814+00:00Les seigneurs et habitants de la Parnière des Brouzils (1350-1871)<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJ8n99wQWq4fCR-VzjH_t3_V_ICVmfuBBFmYo0Tu6EEAEDIP8QHk50a1Mp9cvF0xS9PNmAxYBBNg58k5-mkpAHLeEVyuuiumOSlcLvErtvq6Ae0MLqrZbw3KvTh0kKjLedIH0PpZwOgkkO/s2048/Parni%25C3%25A8re+1.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1152" data-original-width="2048" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJ8n99wQWq4fCR-VzjH_t3_V_ICVmfuBBFmYo0Tu6EEAEDIP8QHk50a1Mp9cvF0xS9PNmAxYBBNg58k5-mkpAHLeEVyuuiumOSlcLvErtvq6Ae0MLqrZbw3KvTh0kKjLedIH0PpZwOgkkO/w400-h225/Parni%25C3%25A8re+1.JPG" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">La Parnière</span><br /></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;">Sur la route départementale no 7 qui va de Chauché aux Brouzils, à 3 kms du bourg de Chauché se trouve la maison de la Parnière, faisant partie de la commune des Brouzils à l’orée de la forêt de Gralas. Ses habitants fréquentaient plus souvent le bourg de Chauché que celui des Brouzils. C’était un petit fief noble avant la Révolution. Le lieu était connu aussi en ces temps anciens pour l’expression : « l’été d’la Parnière », entendue à la Copechagnière, les Brouzils et Chauché. S’il ne faisait pas beau début septembre, on disait : « n’y aura l’été d’la Parnière ». S’il faisait beau en fin septembre, on constatait : « c’est l’été d’la Parnière » (1). On ne sait pas pourquoi la Parnière a ainsi été une référence météorologique dans ses environs. L’historien Amblard de Guerry avance une hypothèse : le seigneur de la Parnière levait à la Saint-Michel (fin septembre) les avoines dues par les usagers des landes au seigneur de Montaigu (2). Autrement dit il était vu comme faisant la pluie ou le beau temps !</div><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Le même historien a transcrit un aveu en 1343 au roi de France, ce
dernier en tant que seigneur de Montaigu, de Guillaume Normandeau pour la
Normandelière (Copechagnière). Il y cite Maurice de la Parnière qui tenait de
lui des domaines, en un lieu que la dégradation du document n’a pas permis de
lire, occupant une surface de 12 septerées de terres, bois et landes, et pré en
journaux à 7 hommes (3). À la même époque le seigneur de la Parnière était un
parent de Maurice, <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Guillaume de la Parnière, marié à Létice Buor (fille
du seigneur de La Lande, Guillaume Buor). </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Le même Guillaume, ou son fils, est cité comme
témoin dans un aveu de 1402 de Jean Begaud, seigneur de la Chapelle de Chauché.
Le père de Jean, Sauvestre Begaud était marié à Isabeau Buor (4). </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Ce sont les premiers seigneurs de la
Parnière connus, portant le nom de leur terre. Leurs blasons étaient « </span><span style="mso-fareast-language: FR;">de gueules, à cinq annelets d'argent, posés
deux, deux et un ; au franc quartier d'azur » (5).</span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p> </o:p></p>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">La Parnière et la
famille d’Aubigné (v1443-v1540)</b></h3><p align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Le deuxième seigneur connu de la Parnière est Charles de la Parnière,
marié à Marguerite Charuelle à la fin du 14<sup>e</sup> siècle. Il était le
fils de Guillaume cité ci-dessus. On le connaît par son gendre, qui épousa en
1443 Jeanne de la Parnière, Thibault d’Aubigné. Thibault était aussi seigneur
de la Jousselinière et de la Touche d’Aubigné (Maine-et-Loire), <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">fils de
Jean d'Aubigné et de Marguerite Gasselin. Il promit en 1445 à </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Jean de Mauges 400 écus d'or neufs, en faveur de son
mariage accordé avec Marguerite de la Parnière, sœur de Jeanne sa femme (6). </span><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Thibault d’Aubigné </b><span style="mso-bidi-font-weight: bold;">(1402-av1482)</span> fut reçu écuyer en
l’écurie du roi Charles VII par lettres données le 12 juillet 1450 aux Montils-les-Tours,
en considération de sa noblesse. <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Il fit son
testament le 12 juillet 1480, par lequel il ordonna sa sépulture dans le chœur
de l'église paroissiale de Pin-en-Mauges avec ses prédécesseurs, et fonda une
chapelle dans la maison de la Jousseliniere, dont il se réserva la présentation
à lui et à ses successeurs. Il était mort avant le 14 décembre 1482 (6). Les
d’Aubigné avaient pris le nom de la terre dont ils étaient seigneurs en Anjou (Aubigné-sur-Layon
dans le canton de Vihiers, Maine-et-Loire), et formaient une famille d’ancienne
noblesse dont l’ancêtre, 9 générations plus tôt, avait possédé un fief en Syrie
lors des croisades. À une lieue (4 kms) d’Aubigné se trouvait la Touche dans la
paroisse de Faveraye-Machelles, que possédait aussi Thibault, le seigneur de la
Parnière, avec la Jousselinière (près du Pin-en-Mauges, Maine-et-Loire). On
connaît 6 enfants à Thibaut d’Aubigné et Jeanne de la Parnière, dont François
l’aîné et Antoine. Ce dernier épousa Charlotte de Brie, dont descend, 4
générations plus tard, le célèbre Agrippa d’Aubigné (1552-1630), poète,
historien et un des chefs protestants pendant les guerres de religion (7).
L’épouse de Louis XIV, marquise de Maintenon née Françoise d’Aubigné, serait sa
petite-fille, ce qui fut contesté parfois.<span style="mso-spacerun: yes;">
</span><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">On connait </span>un Aubin d’Aubigné
vendant en 1436 la seigneurie des Bouchauds (Essarts), suzeraine des fiefs de
la Mancellière et de la Roche Mauvin à Saint-André-Goule-d’Oie. On ne sait pas
faire de lien, pourtant probable, entre lui et Thibaut d’Aubigné, seigneur de
la Parnière. L’année d’après, la seigneurie des Bouchauds, à nouveau en vente,
était acquise par le seigneur de Languiller, Jean de Sainte-Flaive (8). Son
père avait acquis la seigneurie du Coin à Saint-André quelques dizaines
d’années auparavant.<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<br /><div style="text-align: justify;">François d’Aubigné, seigneur de la Touche, la Jousselinière et la Parnière, le fils aîné de Thibaut et de Jeanne de la Parnière, épousa Marie Paumart, fille de Jean Paumart et de Catherine de Launay, et veuve de Thibaut d’Aubigné, son père, que ce dernier avait épousée en 2e noces après le décès de Jeanne de la Parnière. François d’Aubigné eut au moins 8 enfants, dont l’aîné, Hervé d’Aubigné. Dans le cartulaire de la Jaunière on trouve l’indication que François d’Aubigné, seigneur de la Parnière, tenait à foi et hommage plain de la seigneurie de la Jarnigandière mouvante de Montaigu, la métairie de la Caillère et la moitié du droit de terrage de la Boutaire (toutes aux Brouzils) (9). L’extrait du cartulaire peut se dater vers 1470. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div><div style="text-align: justify;"><b>Hervé d’Aubigné</b>, fils du précédent, seigneur de la Touche, la Jousselinière et la Parnière, fit son aveu pour la Parnière le 10 juin 1499 au baron de Montaigu, Gilles de Belleville, tenue à foi et hommage lige (10). <span>Il devait sa ligence de 40 jours en sa maison de ligence située à l’Herbergement-Entier (sud-ouest de</span><span> Montaigu), appelée communément la ligence de la Parnière. L’hôtel noble de la Parnière est décrit ainsi : « avec ses issues, entrées, vergers, courtils (jardins), treilles, étangs, vignes, bois, garennes, prés, terres gastes (landes), gaigneries (terres labourables), cens et rentes en blés, deniers, chapons, gelines (poules), bians (corvées) de bras et de bœufs, terrages, terrageries (terres soumises au terrage), dîmes de bêtes, complant (vigne), usages de bois gros et menus, justice, juridiction basse et autres droits de noblesses ». À cette date les domaines occupaient 8 septrées de terre labourable (15 ha environ), en pré journaux à 30 hommes (15 ha), en vigne journaux à 30 hommes ou environ (12 ha) et 10 septrées de bois (20 ha), le bois situé entre la forêt de Gralas et la Parnière. Cette énumération manque de précisions géographiques, mais on sait que d’autres terres de la métairie de la Parnière, les tènements de la Dublière, l’Oiselière et Briaudière relevaient de la seigneurie de la Roche de Chauché (11).</span></div><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></p><span style="font-family: verdana;"></span><div style="text-align: justify;"><img border="0" height="438" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9srH1efLUNCNzBAk2GAmVK6_z4m-LrLA3H3tD1LgRQSvSHpLibsBfnFJLxVWjVQeV5pwER5JRZ1Pe6_own0J99F3kuA4_Dxi2OoAlt_WDMpWItNT-FWcK0_q93XlRD6GKumfWT-JNnyb7/w640-h438/chateau+de+Montaigu+O.+de+Rochebrune.JPG" width="640" /> </div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana;"> Gravure d’O. de Rochebrune :</span><span style="font-family: verdana;"> château de Montaigu</span></div><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">De plus, le seigneur de la Parnière possédait des droits dans la forêt
de Gralas, celle-ci appartenant au baron de Montaigu. D’abord celui de prendre
tout bois sec, vert et mort pour son chauffage et autres nécessités, excepté chênes, fainiers (hêtres) et châtaigniers, à condition d’avoir perdu le
feuillage après la floraison. Ensuite il pouvait « prendre des abeilles
crues (errantes) ou qui fussent venues d’épaves, … et les cueillir de l’arbre
où elles seraient assises, et dudit arbre pourrait prendre auprès des dites
abeilles jusqu’à 9,5 pieds et en faire ce qui lui plairait ». Pour ce
« droit de noblesse des abeilles » il était tenu de payer chaque
année un gallon de miel (5 kg) à la « vigile » (veille) « Pâques
fleuries » (dimanche des Rameaux), estimé à 5 sols en argent par an. En
plus il pouvait se fournir en rortes (liens, d’osier de préférence)<b> </b>nécessaires
pour faire le labourage de ses terres (attaches des bœufs) dans la partie de la
forêt appelée le Pastureau, et prendre les restes des arbres coupés et non
marqués par le verdier de la forêt (garde-forestier). Enfin il avait le droit
de faire pâturer ses « bêtes aumailles (gros bétail), bœufs, vaches,
veaux, génisses, chevaux, poulains, porcs et autres bêtes ». <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Le seigneur de la Parnière tenait aussi sous son hommage sa sergentise (fief
chargé d’un service) sur les paroisses des Brouzils, de Boufféré, de Saint-Denis-la-Chevasse,
Mormaison, Saint-Sulpice-le-Verdon, Bevereau (près de Montaigu), pour ce qui
était du ressort de Montaigu. Il pouvait déléguer son office à un alloué (titulaire
d’une charge judiciaire), préalablement agréé par le sénéchal ou châtelain de
Montaigu. La sergentise de la Parnière constituait un office de justice de la
baronnie de Montaigu chargé de fonctions financières locales : amendes,
inventaires, prélèvements de certaines rentes, gardant une partie des
prélèvements pour se rémunérer. L’aveu de 1499 énumère dans le détail les
redevances concernées : amendes de justice, inventaires, demande de
corvées de bœufs, abattage des bestiaux. Pour cela le seigneur de la Parnière
devait chaque année un devoir appelé quinzaine de mai, valant 17 sous 6
deniers. Les valeurs des péages sont précisées pour chacune des denrées
transitant aux limites de la châtellenie de Montaigu (au pont Sainte-Mesme), dans
les villes de l’Herbergement-Entier et autres paroisses, en certaines fêtes ou
occasions (foires et marchés), et comprenant des exceptions bien sûr.
S’ajoutent aussi des redevances en argent, et volailles dues par les teneurs de
nombreux tènements des paroisses aux alentours du ressort de Montaigu, mais ne
comprenant pas Chauché. <o:p></o:p></p>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">L’aveu décrit dans le détail les 4 droits de corvées à sa demande, fournies par les teneurs des tènement Cailleau des Mortiers et Chemairière des Brouzils : </div><div style="text-align: justify;">- pour aller aux marais quérir du sel une fois l’an, </div><div style="text-align: justify;">- aux alentours de la terre de la Parnière en temps d’hiver </div><div style="text-align: justify;">- à couvrir les blés au temps de la Saint-Michel, </div><div style="text-align: justify;">- pour faner tous les prés de la Parnière, jusqu’à ce que le foin soit sec et mis en meulons (meules ou tas), et le conduire en la grange de la Parnière. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Tous ces droits sont estimés valoir chaque année environ 100 livres. Et s’y ajoutent des fiefs vassaux et tènements roturiers tenus de la Parnière. C’est le cas du fief du Marchais près la Mothe Girard aux Brouzils, tenu à foi et hommage, ainsi que les villages du Chêne, des Girairières (Brouzils). Sont tenues aussi sous l’hommage de la Parnière une rente de 3 mines (24 boisseaux) de seigle, prélevée à la Chemairière et due aux héritiers de Philippe de la Garde (Rocheservière), une autre rente d’une mine de seigle due à Jean Grignon sieur de la Robretière (Chavagnes). </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; text-align: justify;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUMh3sArXhpZO4WEVtzg8TkUpN_wjfGcmO7pGZrLq8dErS1eSIqYjjCFwPiWIcPf4tOnAGWjK35oZaz5njrYQFImhuhwjPUnEfL34AQ6KgB-Nq3esb-2c8SMkGP3mmYbT-hnv7Gb-Jt0mS/s2048/Sigournais+porte+du+chateau+O.+de+Rochebrune.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1357" data-original-width="2048" height="265" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUMh3sArXhpZO4WEVtzg8TkUpN_wjfGcmO7pGZrLq8dErS1eSIqYjjCFwPiWIcPf4tOnAGWjK35oZaz5njrYQFImhuhwjPUnEfL34AQ6KgB-Nq3esb-2c8SMkGP3mmYbT-hnv7Gb-Jt0mS/w400-h265/Sigournais+porte+du+chateau+O.+de+Rochebrune.JPG" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;"><span style="line-height: 115%;">Gravure
d’O. de Rochebrune :<br /> </span>porte
du château de Sigournais</span></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;">Hervé d’Aubigné épousa en 1509 Catherine de Sainte-Flaive, déjà veuve de Louis de Villeneuve en Anjou. Elle était la fille de Guy de Sainte-Flaive (v1432-v1486) seigneur de Sigournais, Languiller, Sainte-Flaive et fief Goyau, et de sa deuxième épouse, Roberte de Coningham. Catherine de Sainte-Flaive et Hervé d’Aubigné transigèrent en 1517 avec la fille de Jacob de Sainte-Flaive (demi-frère de Catherine), Jacquette, et son mari Jean de Belleville, seigneur de Languiller. Elle avait aussi comme demi-sœurs Jacquette, qui épousa Guyon de Rezay, seigneur de la Jarrie et de la Roche de Chauché, et Françoise, qui épousa René de la Tremoïlle seigneur de l’Herbergement-Ydreau (devenu l’Oie).</div><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Hervé d’Aubigné vendit le fief de la Maisonneuve (alors situé à
Saint-André-Goule-d’Oie et depuis 1640 à la Rabatelière) au seigneur de la
Mancellière, Jean Prevost, avant 1499, année où ce dernier y fit construire les
bâtiments d’une métairie (12).<span style="mso-bidi-font-weight: bold;"> </span>Hervé
d’Aubigné possédait la Roche Mauvin, comme on le voit dans une offre de foi et
hommage plain de son fils en 1546. <o:p></o:p></p>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Avec Catherine de Sainte-Flaive il eut : </div><div style="text-align: justify;">- René d’Aubigné, qui suit, et qui épousa en 1531 Renée d’Escoubleau de Sourdis, </div><div style="text-align: justify;">- Antoinette, qui épousa en 1535 Jean III de Rorthais, seigneur de la Durbelière, </div><div style="text-align: justify;">- Hardy, seigneur de la Touche, </div><div style="text-align: justify;">- Renée, morte jeune. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">René d’Aubigné, seigneur de la Touche, Jousselinière et Roche-Barathon, la Peronnière et les Nouhes, possédait plusieurs domaines dans la contrée en 1550, outre la Parnière : </div><div style="text-align: justify;">- Le fief-métairie de la Roche Mauvin à Saint-André-Goule-d’Oie. Il a donné une procuration au fermier des lieux, Guillaume Moreau, pour en faire le 22 juillet 1546 la foi et hommage plain avec droit de rachat à un cheval de service, qui fut reçue par le sénéchal de Languiller et des Bouchauds, établi aux Essarts (13). Plus tard la Roche Mauvin passa à sa sœur Antoinette </div><div style="text-align: justify;">- « Des choses » au village de la Châtaigneraie (Essarts) avec Jean de Ligny, seigneur du Boisreau à Chauché, tenues sous l’hommage de Languiller de la baronnie des Essarts (14). </div><div style="text-align: justify;">- La moitié des terrages de la Limouzinière (Chauché) avec Jarnigand seigneur de la Benetière (Chauché), tenu sous l’hommage de Languiller, et l’autre moitié sous l’hommage de la Barotière (Chauché), alors possession du seigneur de la Chapelle (15).</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h3 style="text-align: justify;">Rorthais (v1540-1610)</h3><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Antoinette d’Aubigné, sœur de René d’Aubigné, apporta à son mari Jean de Rorthais, notamment la <span style="text-align: justify;">Parnière, la Roche Mauvin et la moitié des
terrages de la Limouzinière. Pour cela il dut y avoir un partage entre les
enfants d’Hervé d’Aubigné aux alentours de 1550. Les Rorthais sont une famille noble
d’origine chevaleresque qui a donné les branches de Montbail, la Durbelière et
la Poupelinière. La Durbelière était située proche de Mauléon (Deux-Sèvres) et
le célèbre général vendéen, Henri de La Rochejaquelein y naquit en 1772. Dans
un aveu de la Chapelle Begouin à Languiller du 29 mai 1579, est décrite la
possession par </span><span style="text-align: justify;">Antoinette
d’Aubigné, dame de la Durbelière et de la Parnière, de la moitié par indivis
sur la Limouzinière (Chauché). Sa surface exploitée était de 25 septrées (163
boisselées ou 50 ha). Les redevances qu’elle perçoit sont (15) :</span></div><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 36.0pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-add-space: auto; mso-list: l10 level1 lfo9; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->La moitié des dîmes des bêtes, laines, lins,
chanvres et potagers (produits du jardin) qui peuvent bien valoir par an 5 sols
de rente ou environ. <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 36.0pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-add-space: auto; mso-list: l10 level1 lfo9; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->De plus elle prend comme ses prédécesseurs la
moitié du droit de terrage, ce dernier étant de 1/6<sup>e</sup> des récoltes,
valant par an 3,5 setiers de blé ou environ à la mesure des Essarts (56
boisseaux, soit 860 kgs de seigle environ au total, dont elle prenait la
moitié).<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 36.0pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-add-space: auto; mso-list: l10 level1 lfo9; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->La rente qu’elle touche se monte à 10 sols, 4
chapons et 2 gelines (poules) à noël, et 15 sols à la fête de Saint-Jean-Baptiste.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 36.0pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-add-space: auto; mso-list: l10 level1 lfo9; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->S’y ajoute une autre rente en blés : 7 boisseaux
de seigle et 7 boisseaux d’avoine à la mesure des Essarts au terme de mi-août.</p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 36.0pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-add-space: auto; mso-list: l10 level1 lfo9; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;"> </span></span></span>Enfin elle peut requérir une corvée de 4 bœufs avec une charrette et 2 hommes pour les conduire, un jour toutes les quinzaines. Ces corvées féodales évolueront au 18e siècle vers une corvée de laboureurs à bras par semaine. C’est une rareté à signaler, quand on la compare avec la situation des corvées féodales à Saint-André-Goule-d’Oie, où dès le 17e siècle leurs valeurs avaient toutes été incorporées dans le cens ou les rentes existantes. </p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 36.0pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-add-space: auto; mso-list: l10 level1 lfo9; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 36.0pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-add-space: auto; mso-list: l10 level1 lfo9; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><span style="text-indent: 0px;">Le fief-métairie de la Roche Mauvin a été vendu ensuite par échange au seigneur de la Rabatelière à</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 36.0pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-add-space: auto; mso-list: l10 level1 lfo9; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><span style="text-indent: 0px;">la fin du 16e siècle, par Jean de Rorthais, seigneur de la Durbelière (16). Il a conservé la Parnière</span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-left: 36.0pt; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-add-space: auto; mso-list: l10 level1 lfo9; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><span style="text-indent: 0px;">car en 1581, lors de l’attestation du paiement du fermier de la Parnière, on voit que celle-ci est tenue</span></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: justify;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjycJtkcxRPTX2sWniQTYx1LUzhV_QrTxQ-nQs0KqOw3r9PIUWw3SgMKPy2YdAB6cj46z2xAlU0ECufj_N8ImhGMin5LYlqVCQdI8hlYAt-hax4B_bXByfRr7DyMGaLPbSSPXOgnxDDbpY8/s2048/Roche+Mauvin+1.JPG" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1152" data-original-width="2048" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjycJtkcxRPTX2sWniQTYx1LUzhV_QrTxQ-nQs0KqOw3r9PIUWw3SgMKPy2YdAB6cj46z2xAlU0ECufj_N8ImhGMin5LYlqVCQdI8hlYAt-hax4B_bXByfRr7DyMGaLPbSSPXOgnxDDbpY8/w400-h225/Roche+Mauvin+1.JPG" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">La
Roche Mauvin </span>(Saint-André-Goule-d’Oie)</span></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">de la Roche de Chauché par Antoinette d’Aubigné, dame de la Durbelière et de la Parnière (17). </div><div style="text-align: justify;"><br /></div></div><div><div style="text-align: justify;">Jean de Rorthais et Antoinette d’Aubigné eurent 3 enfants connus : </div><div style="text-align: justify;">- François de Rorthais, seigneur de la Durbelière, de la Trappe et de la Parnière, qui épousa d’abord Antoinette Tourteau, puis en 1585 Jacqueline de la Châtaigneraie. </div><div style="text-align: justify;">- Urbain de Rorthais, abbé commendataire de Beaulieu, prieur de Courson et du Puits Notre-Dame, conseiller aumônier ordinaire (titre honorifique) de la reine douairière de France, Catherine de Médicis. Henri IV le choisit pour l’évêché de Tours en 1592. </div><div style="text-align: justify;">- Catherine, qui épousa en 1561 Charles Petit de Salvert.</div></div><div>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">François de Rorthais</b><span style="mso-bidi-font-weight: bold;">. Il nous est connu presque uniquement dans
une affaire judiciaire. Il</span> fut en effet condamné par sentence de la cour
seigneuriale des Essarts du 6 juin 1585<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"> à faire la foi et hommage lige sans ligence,
devoir de rachat et 5 sols annuels de garde, au seigneur de la Chapelle (René
Begaud), à cause de la Chapelle et pour raison de la moitié par indivis de la
Limouzinière. Le seigneur de la Chapelle avait abonné son devoir de rachat</span>
à Languiller par amortissement, ce qui n’avait aucune conséquence sur le droit
de sous-rachat de la Chapelle sur la Limouzinière, contrairement à ce qu’avait
espéré François de Rorthais (18). <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">François de Rortais et Jacqueline de la Châtaigneraie eurent une fille,
Renée de Rorthais. Elle était mineure et orpheline en 1598, et c’est son oncle,
Urbain de Rorthais qui fit l’offre de foi et hommage cette année-là à la
Chapelle Begouin, pour la moitié du fief de la Limouzinière de Chauché, au nom
de sa nièce (19). <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Pierre de Meules</b>, seigneur
de Fresne, <span style="mso-fareast-language: FR;">chevalier de l’ordre de Saint-Michel
et maître de camp (colonel) d’un régiment d’infanterie, épousa </span>Renée de
Rorthais en 1602 (20)<span style="mso-fareast-language: FR;">. De leur mariage est
issu Louis de Meulles, chevalier seigneur du Fresne et de la Durbelière, époux
en premières noces de Madeleine Girard de Charnacé, et en deuxièmes de Marie-Anne
Duvergier de la Rochejaquelin (21). <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"></p><div style="text-align: justify;">Dans un aveu à la Roche de Chauché du 14 juillet 1610, est cité René (Pierre)
de Meules tenant le tènement de la Debuterie à foi et hommage plain à cause de
sa femme Renée de Rorthais. Il est qualifié de seigneur du Fresne et de la
Parnière, et tenait sous le même hommage le tènement de l’Oiselière voisin, et celui de la Briandière, le tout constituant la ferme de la Parnière (22). </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><h3 style="text-align: justify;">Gourdineau (1614-1723)</h3> <div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">On ne sait pas comment le fief de la Parnière passa après 1610 de Pierre de Meules à la famille Gourdineau, de manière avérée dès 1615, par achat ou par mariage probablement. Les Gourdineau étaient implantés en Bas-Poitou comme le suggère le mariage de Pierre Gourdineau, sieur de la Haustière, à Chavagnes-en-Paillers le 6 février 1622 (vue 9 du registre paroissial accessible sur le site des Archives de Vendée) avec Renée Laheu, dame de la Coussière.</div><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><a name="_Hlk41209192"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Michel
Gourdineau</b></a><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">,</b> seigneur de la
Haustière (ou Hauttettière) et de la Parnière, rendit un <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">aveu vers 1615 pour la Parnière
à Montaigu. La copie du texte est imparfaite à cause de la détérioration de
l’original. On note des droits supplémentaires par rapport à l’aveu de 1499
ci-dessus, sur des villages et tènements à Saint-Georges-de-Montaigu :
Pitière (27 boisselées) et autres pièces des Begaudières et Corbinières. Aux
Brouzils : les Baudrières, la Serazinière (proche la Brelaizière), la
Bonninière, et le tènement du censif Cobergeau (près le village de la
Sauvetrière). À Saint-Denis-la-Chevasse le tènement de l’Ouvrardière (23).</span><b><o:p></o:p></b></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"></span></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Michel Gourdineau rendit
un nouvel aveu en 1646 pour la Parnière, dont nous avons une copie incomplète
(24). On y trouve la description sommaire des lieux. Le logis du maître avec
ses dépendances où demeurait il à cette date, aujourd’hui disparu, occupait une
surface de 7 300 m<sup>2</sup>. Il comprenait 3 pièces au rez-de-chaussée
et 3 autres à l’étage, plus un grenier au-dessus du cellier. Sa charpente était
couverte de tuiles. Autour il y avait un jardin, un étang, un bois, deux gîtes,
quatre petits prés, une vigne d’environ un ha, et une pièce en garenne et
refuges à conils (lapins). Du côté est du logis, et le long de la route de
Chauché aux Brouzils, était construite la maison de la métairie. On n’en
connaît pas le nombre de pièces au rez-de-chaussée, mais à l’étage il y avait
un plancher (grenier). En dépendait directement un jardin, des prés et des
pièces de terre contenant environ 10 ha, plus une vigne. En dépendait aussi une
grande gaignerie (domaine de cultures), qui pouvait être une exploitation à part, contenant environ 9
ha.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Michel Gourdineau rendit un
aveu le 18 août 1650 à Languiller pour raison de droits à la Vrignonnière de
Chauché, parfois appelée la Vrignonnière Girardeau (25). Il y est indiqué comme
demeurant à la Parnière. Sur la Vrignonnière il avait droit de juridiction
basse, lods et ventes (droits de mutations) et tous </span>émoluments de fiefs.
Il avait aussi des droits d’usage dans la forêt de Gralas faisant 600 hectares,
celle-ci appartenant en 1668 aux héritières de Gabriel de Machecoul, marquis de
Vieillevigne, Montaigu et autres lieux, et de Renée d’Avaugour. Un conflit surgit
en 1662 entre ces héritières et plusieurs usagers de la forêt, dont Michel
Gourdineau. Ce dernier fit valoir qu’il avait acquis le 12 mai 1614 avec Élizabeth Rabot (sa femme très probablement), la métairie de la Chemairière
(Brouzils) de François Limousin, seigneur de la Michelière. Cette terre,
relevant de Montaigu, avait un droit d’usage dans la forêt de Gralas. Puis dans
un aveu de la Parnière du 30 juin 1646, il est indiqué que celle-ci avait <a name="_Hlk41200048">dans la forêt le droit de bois mort pour son chauffage, et
celui de prendre des abeilles errantes avec redevance d’un galon de miel (26),
comme on l’a vu plus haut dans un aveu de 1499.<span style="mso-spacerun: yes;">
</span></a>Avec les autres usagers de la forêt de Gralas le seigneur de la
Parnière revendiquait de garder ses droits d’usage. Il eut gain de cause par jugement
de la Chambre des réformations des Eaux et Forêts au siège général de la Table
des Marbres du Palais à Paris le 23 juillet 1668, jugeant en dernier ressort (27).<o:p></o:p></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">En 1677 Michel Gourdineau avec Gabriel
de Plouer, seigneur de la Chopinière (Sainte-Cécile) et mari de Marie
Gourdineau, firent une transaction avec Barthélemy Soulard pour transformer une
créance qu’ils avaient sur lui en rente sur la Vrignonnière de Chauché (28). <span style="text-align: left;">Au passage on remarque avec cet exemple comment
sont nées les nombreuses rentes dues sur des tènements ou des
teneurs, venant s’ajouter aux redevances seigneuriales, et très
fréquentes dans la contrée au sol peu fertile.</span></p><p class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><span style="text-align: left;"><br /></span></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; text-align: justify;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1jPUPcXJJJ87faA28mdsDcQRcH7S6VCyOxeM_PNI0gckZ8C_awnoRHg8C_40zPNd9Hzx1s6lUNtPscCf0EkXdCCjvT5le5DcC3zD8pH1S5wLaZ6pDY4UeyHlmvCYHhnytpFmabIsqf9v1/s2048/Vrignonni%25C3%25A8re+%2528Chauch%25C3%25A9%2529+2.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1152" data-original-width="2048" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1jPUPcXJJJ87faA28mdsDcQRcH7S6VCyOxeM_PNI0gckZ8C_awnoRHg8C_40zPNd9Hzx1s6lUNtPscCf0EkXdCCjvT5le5DcC3zD8pH1S5wLaZ6pDY4UeyHlmvCYHhnytpFmabIsqf9v1/w400-h225/Vrignonni%25C3%25A8re+%2528Chauch%25C3%25A9%2529+2.JPG" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">La Vrignonnière (Chauché)</span></td></tr></tbody></table><p class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><span style="text-indent: 35.4pt;">Michel Gourdineau,
seigneur de la Parnière, fit offre de foi et hommage le 30 juillet 1681 à
Philippe Chitton, seigneur de Languiller à cause de Languiller, pour raison des
tènements de la Robinerie et de la Vrignonnière (Chauché). Mais les deux hommes
s’opposaient sur la nature de certaines redevances, nobles ou roturières,
prélevées dans ces deux fiefs. La querelle avait donné lieu à une première
sentence en 1675 de la cour des Essarts condamnant Michel Gourdineau à payer à
Philippe Chitton les bians (corvées) dus sur la Robinerie et la Vrignonnière.
La sentence avait été confirmée en appel en 1678 par le </span><span style="text-indent: 35.4pt;">sénéchal de Thouars (suzerain des Essarts), puis
infirmée en recours devant le présidial de Poitiers en 1679. Le </span><span style="text-indent: 35.4pt;">19 mai
1681, le parlement de Paris avait accepté le recours en dernier ressort fait
devant lui par le seigneur de Languiller. Les actes de procédure s’y succédèrent
avec ardeur ensuite des deux côtés (29). C’est alors que Gournideau crut habile
de faire son offre de foi et hommage devant notaires au palais de justice de Paris,
où il avait donné rendez-vous à Philippe Chitton. Moyennant quoi on a le texte
suivant : « Aujourd’hui 31</span><sup style="text-indent: 35.4pt;">e</sup><span style="text-indent: 35.4pt;"> et dernier jour de juillet l’an
1681 sur les onze heures, en la compagnie des conseillers du roi notaires au
Châtelet de Paris soussignés, Michel Gourdineau, écuyer sieur de la Parnière,
demeurant ordinairement à Marigny-en-Brie (baillage de Château-Thierry), étant
de présent à Paris logé rue Jean de l’Epine, s’est transporté en la grande
salle du Palais à Paris, où étant, il aurait rencontré Philippe Chitton, écuyer
... ». Les notaires poursuivent en écrivant que Gourdineau, s’adressant à
Chitton, « s’étant à cet effet mis en devoir de vassal, sans épée ni
éperon, après avoir mis le genou en terre, lui a dit à voix intelligible qu’il
lui portait la foi et hommage qu’il soutient faire à cause des dits fiefs
susdits ... ». Chitton en retour a blâmé le seigneur de la Parnière
« pour ce qu’il n’est ni en état ni en lieu où il se doit faire
(l’hommage), attendu que c’est à son hôtel de Languiller où il doit faire ledit
hommage, en présence des officiers qui le recevront quand il se mettra dans son
devoir, puisque c’est au lieu seigneurial que l’on doit faire rendre les fois
et hommages, et prêter le serment de fidélité à son seigneur, la main sur le
saint évangile, ainsi qu’un vassal est tenu faire, suivant et au désir de la
coutume du Poitou où les lieux sont situés, et non en la salle du Palais où ces
sortes d’actes ne se peuvent faire valablement ... » (30). On a là un des
exemples du comportement chicaneur et inflexible de Philippe Chitton. Jugé
comme défectueux, Gourdineau fut condamné à faire de nouveau ses devoirs et
obéissances par arrêt du 2 septembre 1682 (30). Ce texte nous transporte dans l’univers
du droit féodal et nous donne une information précieuse : le seigneur de
la Parnière vivait à cette date dans la petite commune aujourd’hui appelée
Marigny-en-Orxois près de Château-Thierry (Aisne). Sa fille Michelle se mariera
et vivra dans la province de Brie. Il ne faudra pas s’étonner en découvrant
plus tard que la Parnière était laissée à l’abandon. Quant au procès, il se
termina en 1684 par la condamnation de Gourdineau par le parlement de Paris à
payer à Chitton deux rentes nobles annuelles : 3 boisseaux de seigle et 3
sols et 1 chapon (31). </span><a name="_Hlk79230302" style="text-align: left;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">Une petite somme pour de grands frais de procédure.</span></a></p><p class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><span style="text-indent: 35.4pt;"><br /></span></p><p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><o:p></o:p></p>
<h3 style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><b>Robert et
Majou (1723-v1750)</b></h3><p align="center" class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"></p><div style="text-align: justify;">Alexis Robert lui succède à la Parnière, étant l’héritier de Michel Gourdineau ci-dessus (32). Très probablement était-il son petit-fils et fils de Renée Gourdineau (1630-1688), qui avait épousé Jean Robert, seigneur de la Générie (Clouzeaux) et des Pacaudières (La Couture). Renée Gourdineau est décédée le 21 janvier 1688 à La Couture (vue 25). Ils eurent Renée et Suzanne, jumelles nées le 30-9-1673 à La Couture (vue 4). L’historien Maurice Maupilier leur a trouvé d’autres enfants (33) : </div><div style="text-align: justify;">- René Robert (1660-1694) seigneur de Générie et d’Aubigny, marié à Claude de Beynac (1674-1751). </div><div style="text-align: justify;">- Paul Robert, mort en 1691. </div><div style="text-align: justify;">- Suzanne Robert, mariée le 18 mai 1693 avec Eusèbe Girard (Session du conseil général de la Vendée, rapport des chefs de service, 1894, 4 Num 220/150, page 402, vue 159). Elle était veuve en 1720.</div><div style="text-align: justify;">- Alexis Robert, seigneur des Pacaudières et possesseur de la Parnière, marié à Agathe Boucquet et mort en 1706. Son fils Alexis mourut jeune, assassiné en 1724.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">En 1701 Alexis Robert était en procès à la cour présidiale de Poitiers contre Gabriel Antoine de Creux, marquis de
Montaigu, sur le paiement du droit de ligence de la Parnière. On constate que
le devoir de ligence de la sergenterie n’était plus rempli personnellement par
le seigneur de la Parnière, et qu’en conséquence ce dernier se refusait à
verser les devoirs financiers qui y étaient liés. Le suzerain de Montaigu
prétendait au contraire convertir cette obligation personnelle en une
obligation réelle en argent (34). L’information est intéressante en ce qu’elle
révèle l’obsolescence à cette époque des droits seigneuriaux de la sergenterie issus
du Moyen Âge, dont la valeur en argent s’était considérablement dévaluée avec
l’inflation. Deux exemples de l’aveu de 1499 pour s’en rendre compte : le
droit d’herbeaux consistant à prélever à la Saint-Michel sur les débiteurs de
rente en avoine, 1 denier pour chaque setier dû (soit 16 boisseaux), et le
péage d’1 denier perçu sur chaque marchand d’oignons, moutarde ou autres
graines entrant en la châtellenie de Montaigu chaque Saint-Georges et
Sainte-Radegonde (le denier était en plus partagé par moitié avec le prévôt de
Saint-Georges-de-Montaigu). En pratique « le jeu n’en valait plus la
chandelle ».<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></div><p></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; text-align: justify;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrFlTsA7HhzEoGwW3v6JXysW1mFljxnoYftKGUOAbyizE4SySozUPCVMBLEbqr4bfoQ2bU5BhGLd_Xcywj55ukrPpDbNnyKJOhmSBWRkmTi8fc3OJIcRrLJLoKwxOPC0frWaAj-RN5QBJW/s2048/Parni%25C3%25A8re+3.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1152" data-original-width="2048" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgrFlTsA7HhzEoGwW3v6JXysW1mFljxnoYftKGUOAbyizE4SySozUPCVMBLEbqr4bfoQ2bU5BhGLd_Xcywj55ukrPpDbNnyKJOhmSBWRkmTi8fc3OJIcRrLJLoKwxOPC0frWaAj-RN5QBJW/w400-h225/Parni%25C3%25A8re+3.JPG" width="400" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">La Parnière</span></td></tr></tbody></table><p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">En 1703 Alexis Robert demeurait à la
Parnière, ayant une dette de 49 livres 9 sols envers Jeanne Jeullin, veuve de
Joachim Merland sieur des Charprais, la mère de Jacques Merland sieur de
Champeau et futur fermier de la baronnie des Essarts (35). Ce ne devait pas
être la seule dette, car la maison noble de la Parnière et ses dépendances fit
l’objet d’une saisie réelle sur Alexis Robert à une date non repérée, comme on
l’appendra plus tard dans un acte de 1723, à la requête de deux
créanciers : André Chevallier et Pierre Grondel, marchands (36).</p><p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><o:p></o:p></p><p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><br /></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Et
puis on a un aveu pour la Bironnière et la Vrignonnière en 1720 d’Anne Joseph
de Lespinay, pour sa femme <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Marie
Michelle Gourdineau</b> (1670-1754), fille de Michel Gourdineau. Dans cet aveu Anne
Joseph de Lespinay est dit seigneur d’Artonges (Brie) et de la Parnière (37).
Renée et Marie Michelle Gourdineau étaient-elles sœurs ? C’est probable et
en tout cas la Parnière passa du fils de Renée à Marie Michelle. Celle-ci
épousa en 2<sup>e</sup> noces Antoine François de Chavigny. Elle est morte en
son château d’Artonges en Brie (Aisne) le 24 mars 1754 à l’âge de 84 ans, loin
de la Parnière qui avait été entre les mains d’un </span>adjudicataire du bail
judiciaire, Nicolas Papin pour les années 1722, 1723 et 1724. Ce dernier
rendait compte de sa gestion à un<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">
</span>contrôleur des saisies réelles de la sénéchaussée et siège présidial de Poitiers
(Pierre Mathieu Babinet).<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Les bâtiments de la Parnière étaient en mauvais état, et Nicolas Papin
fit une requête le 23 février 1723 au lieutenant général du Poitou pour lancer
une procédure d’expertise des dégâts, lequel ordonna une commission spéciale à
cet effet. Le lendemain 24 février le contrôleur aux saisies nomma comme son
procureur pour la visite de la Parnière Louis Basty, procureur (avoué) en la
cour de justice de la Rabatelière (38). Par ordonnance du 3 avril 1723 Pierre
Gourraud, sénéchal et seul juge ordinaire civil et criminel des vicomtés et
châtellenies de la Rabatelière, Jarry et Raslière, nomma deux experts pour la
visite et l’estimation des réparations les plus urgentes et nécessaires à faire
à la Parnière. Les deux experts nommés d’office sont François Suire, maître
maçon demeurant au village de la Haye à la Rabatelière, et Mathurin Debien,
maître charpentier demeurant à la Parnière (39). Le même juge a donné acte, le
5 août 1723, à ces deux experts de leur acceptation et serment, et a fixé leurs
honoraires à 40 sols chacun pour leur journée (plus du double des gages d’une
journée dans le métier). Alexis Robert avait été assigné à comparaître en la
personne de son avocat, qui ne comparut pas. Le juge le déclara défaillant et
le texte de l’ordonnance ne fait pas allusion à son décès intervenu, son
assignation ayant apparemment été faite pour la forme. Malheureusement le contenu
du dossier accessible s’arrête là et on ne peut pas profiter de la visite des
lieux. <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">On trouve au début de l’année 1725 un nommé Jean Majou ayant acquis la
métairie de la Parnière (tènements de l’Oiselière, Dublière et Briaudières). Probablement
l’a-t-il achetée aux enchères devant un tribunal. Il avait payé le tout
9 000 £, y compris les droits de lods et ventes et rachats (droits
seigneuriaux de mutations) pour 2 100 £ (40). Nous le savons par un procès
intenté contre lui par le seigneur de Puytesson au tribunal seigneurial de la
Jarrie (Saligny) pour défaut de paiement des droits de mutations seigneuriaux.
Or l’acquéreur les avait tous payés au seigneur de la Rabatelière. Majou fut
condamné par le sénéchal de la Jarrie le 6 mars 1725. Il fit appel au présidial
de Poitiers, appelant en garantie le seigneur de la Rabatelière, et finit par
avoir gain de cause (41). C’est qu’alors la seigneurie de la Roche de Chauché,
vassale de la Jarrie et suzeraine de la Parnière, était partagée par moitié
entre les seigneurs de Puytesson et de la Rabatelière, et les droits
seigneuriaux se partageaient aussi par moitié. À cette époque le métayer de la
Parnière s’appelait Michel Caillaud (42). Jean Majou, sieur des Coudrais,
demeurait à la Loubinière-des-Champs en la paroisse de Sainte-Pazanne (43).<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Après cet épisode qui se termine en 1726, la documentation fait défaut
jusqu’en 1759, où apparaît le nom du futur propriétaire des lieux.</p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></p>
<h3 style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Les Forestier (v1785-v1830)</span></b></h3><p align="center" class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></b></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">« <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Dame Renée Gralepois, de la Parnière</b> »,
âgée de 36 ans, épousa le 26 juin 1759 aux Brouzils (vue 113 du registre paroissial
1753-1760 AD2E038) Joseph Forestier, âgé de 38 ans, demeurant à Chauché et veuf
de Marie Madeleine Jagueneau. Sans archives sur la propriété à cette époque il
nous faut se contenter de suivre les propriétaires par leur état-civil,
désormais des roturiers. Au jour de ce mariage la mariée est orpheline de ses
parents, René Gralepois et Marie Canteteau, mariés aux Brouzils le 25 septembre
1718 (vue 73). Or le 19 juin 1725 un René Gralepois avait été adjudicataire des
revenus de la métairie de l’Oiselière (Parnière), saisis féodalement à la
requête et au profit du seigneur de Puytesson, sur son propriétaire Jean Majou comme
on vient de l’évoquer. C’est donc<b> </b>probablement le même René Gralepois
qui acquit la maison de la Parnière à une date inconnue vers 1785, vendue probablement
par le sieur Majou de Sainte-Pazanne. René Gralepois est qualifié de
« maître » au mariage de son autre fils René Gralepois le 20 février
1759 aux Brouzils avec Marie Bouron (vue 110). Le mot désignait alors un
artisan ayant des ouvriers ou quelqu’un exerçant une profession libérale au
sens actuel du mot.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En 1788 le
seigneur de la Rabatelière fit abattre des arbres au bord du chemin traversant
sa forêt de Gralas à partir de la Parnière. Il note dans son livre de
compte : « Payé à Lucas pour faire aligner l’avenue de ma forêt
d’aller de la Parnière à la Pierre Blanche : 9 livres » (44).</span></p><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">On connaît trois enfants à Joseph Forestier et Renée Gralepois, habitant à la Parnière, baptisés aux Brouzils : </div><div style="text-align: justify;">- Charles Joseph né le 13 décembre 1761 (vue 141) et décédé le 28 novembre 1796 (vue 36). </div><div style="text-align: justify;">- Marie Anne née le 19 décembre 1763 (vue 9). </div><div style="text-align: justify;">- René Pierre né le 2 avril 1766 (vue 127).</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">On a une anecdote intéressante sur le fils aîné, Charles Joseph. Il avait 22 ans quand le garde-chasse du château de la Rabatelière le surpris en train de chasser illégalement le 13 septembre 1783 aux environ de la maison de la Roche de Chauché. Dans son procès-verbal le garde-chasse, Pierre You, écrit : « j’ai aperçu le sieur Forestier le jeune, praticien, demeurant à la Parnière, dans une pièce de terre qui était en blé nouvellement coupé située près de la Roche, étant des fiefs et seigneuries, lequel avec un fusil et 2 chiens, l’un courant et l’autre couchant, chassait, et d’autant qu’il n’est de qualité requise et n’a ni droit ni permission ». Il était praticien, c’est-à-dire qu’il connaissait la pratique des lois, notamment l’ordonnance sur les Eaux et Forêts de 1669 interdisant la chasse aux non possédants de fiefs sur les domaines des fiefs, comme celui de la Roche de Chauché alors possédé par le châtelain de la Rabatelière. « Comme j’avançais vers lui pour lui faire commandement de me remettre le fusil qu’il portait, il s’est mis à fuir sans qu’il m’ait été possible de le joindre malgré que je lui aie crié que je lui faisais commandement de me remettre son fusil, ce que j’ai pris pour un formel refus de sa part de satisfaire à mon commandement. » Le garde alla déposer son procès-verbal à la maîtrise des Eaux et Forêts de Fontenay-le-Comte le 3e jour suivant, où il jura de sa vérité la main levée (45). </div><div style="text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7qzrtzYO2CcMN-XtpWKKbCT7wqGshHJ7O8zhLmdkRnF7wt2FfjLWZNS2qJkyUK_xjhs3oMm9hlo5fdJ_Oo-a-hN7au7WBsP_6nsMEDMGRnt9IuCWHansIvLhGwjN5j4zkfmMIZbwNMVcX/s1782/Braconnier-Engelhard_227.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: justify;"><img border="0" data-original-height="1708" data-original-width="1782" height="384" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7qzrtzYO2CcMN-XtpWKKbCT7wqGshHJ7O8zhLmdkRnF7wt2FfjLWZNS2qJkyUK_xjhs3oMm9hlo5fdJ_Oo-a-hN7au7WBsP_6nsMEDMGRnt9IuCWHansIvLhGwjN5j4zkfmMIZbwNMVcX/w400-h384/Braconnier-Engelhard_227.jpg" width="400" /></a></div><div style="text-align: justify;">La suite judiciaire, que nous ne connaissons pas, était de la responsabilité de cette administration. Forestier le jeune dut bien avouer à ses parents sa mésaventure, et sans doute fut-il heureux 6 années plus tard de découvrir les décrets publiés après la nuit du 4 août 1789 pour « détruire entièrement le régime féodal ». Le privilège exclusif de chasse dans les fiefs nobles fut aboli. Mais le décret du 30 avril 1790 interdit ensuite de chasser sur le terrain d’autrui sans l’accord du propriétaire, ce qui dut le décevoir avec tous les braconniers de la contrée, toutes opinions confondues.</div><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">René Pierre Forestier </span></b><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-weight: bold;">(1766-1840)</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"> était marchand, demeurant à la
Parnière lors de son mariage le 4 juillet 1785 à Chauché (vue 79) avec Marie Anne
Jeanne Cailleteau (1759-1803) (46). Celle-ci, baptisée à Chauché le 31 août
1759 (vue 126), était la fille du fermier de Languiller, Pierre Cailleteau
(1736-1784) et d’Anne Roy (1739-1816). Ils habitaient au logis (appelé alors château)
et géraient par sous-location la grande métairie des lieux (exploitant
eux-mêmes la borderie du logis) et trois autres métairies aux Essarts et à
Chauché. Anne Roy, fille d’un bordier de Maurepas (Chauché) et de Françoise
Cauneau, avait un frère, François, qui épousa Marie Forestier, sœur du curé de
la paroisse, Charles Louis Forestier. Un frère de Pierre Cailleteau, Jacques,
épousa une tante du maire de Saint-André-Goule-d’Oie, Marie Bordron.<o:p></o:p></span></p>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Pierre Cailleteau est mort en 1784. Outre sa fille Marie Anne, il eut : </div><div style="text-align: justify;">- Anne Louise (1769-1831), mariée à Augustin Beneteau d’abord (le 11-11-1795 vue 32 du 2e registre clandestin de Chauché), puis à Honoré Fumoleau. </div><div style="text-align: justify;">- Jean Marie (1773-1855), célibataire, qui fut maire de Chauché en 1799 et dans les débuts de Napoléon, d’obédience républicaine, puis en 1830 servant les orléanistes. Ses notes sur le registre d’état-civil de Chauché révèlent un esprit cultivé et des opinions politiques révolutionnaires, fermes mais d’un comportement pacifique. </div><div style="text-align: justify;">- Anne Adélaïde (1775-1853), mariée en 1802 à la Copechagnière avec Pierre Rezeau (1764-1813), marchand de bois, et surtout un chef vendéen nommé par le général Charette chef de la division de Montaigu en fin 1793. </div><div style="text-align: justify;">- Pierre Louis (1777-1852), 16 ans en 1793, combattit aux Cent Jours en tant que capitaine, et fut percepteur des communes de Chauché, la Rabatelière et la Copechagnière. En récompense de son engagement il reçut un fusil d’honneur sous le régime de la restauration monarchique (47).</div><p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l10 level1 lfo9; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Marie
Jeanne (1781-1837), mariée à Chauché avec Hélie Brisseteau<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">La
sœur de Pierre Cailleteau, Marie Anne, épousa René Bossard, devenu fermier de
la Chapelle après avoir travaillé à Languiller avec ses beaux-parents. </span>Son fils, François Bossard (1769-1801) fut capitaine de la garde nationale de Chauché à la fin de 1790, subissant l’animosité du camp royaliste de la commune dès 1791.Il fut
agent (maire) de Chauché sous le Directoire, d’obédience républicaine. En mars 1799 il fut élu président de la municipalité cantonale de
Saint-Fulgent, nécessairement républicain dans le contexte local de la période.</p><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Dans cette belle-famille, ouverte aux courants politiques opposés, René Pierre Forestier était du camp de la Révolution. Il n’est pas facile d’expliquer pourquoi dans cette famille les opinions politiques avérées collent difficilement aux déterminismes de toutes sortes, avancés habituellement pour décrire les engagements vendéens pendant la Révolution. C’étaient des paysans aisés et instruits assimilables à la bourgeoisie des gros bourgs, et leur capacité à faire des choix personnels est un fait à prendre en compte. Faut-il s’en étonner au moment où la liberté individuelle devenait une valeur sacrée dans les croyances et les discours des républicains ? René Pierre Forestier fut élu électeur du canton des Brouzils en 1792 avec 6 autres personnes. À l’époque le suffrage était à deux degrés, et ce sont ces électeurs qui furent admis à élire du 2 au 8 septembre 1792 à la Châtaigneraie les députés de la Vendée à la Convention Nationale. Parmi ces électeurs se trouvaient aussi son frère, Charles Joseph Forestier, également propriétaire à la Parnière, ainsi que Louis François Michel Dubucquois, curé constitutionnel de l’Herbergement (48). Ces électeurs étaient élus par peu de citoyens, ceux qui étaient favorables aux nouvelles autorités révolutionnaires, leurs adversaires rejetant massivement les élections. Être élu plus tard en 1799 dans le bocage vendéen emporte la présomption d’une opinion favorable à la Révolution, comme on le constate dans le canton de Saint-Fulgent. De la présomption on passe à la certitude pour les frères Forestier, car ils ont dû se réfugier à Montaigu dès le 28 octobre 1793, puis à la Chapelle-Thémer (49). Ce fut le lot de certains de ceux qui étaient favorables à la Révolution dans le Bocage. Cela dépendait apparemment de l’ambiance locale et des individus, et il semble qu’à Chauché l’atmosphère a pu être « électrique ». Les révoltés vendéens, formant la majorité de la population, appelaient avec mépris ces « bourgeois » républicains des « patauds » et leur faisaient la chasse. Ainsi au décès de son frère Charles Joseph Forestier à Montaigu le 8 frimaire an 5 (28-11-1796, vue 36/72), René Pierre Forestier, étant témoin, est indiqué comme agriculteur demeurant à Montaigu. Ce qu’on ne sait pas, c’est s’il a fui temporairement Chauché à son initiative pour se réfugier, ou s’il a fait l’objet de menaces. Les comités communaux royalistes mis en place après la révolte de mars 1793 ont eu pour consignes en effet de mettre en demeure leurs ennemis de combattre à leur côté ou de quitter la contrée (50). </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: justify;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5SVMMYAlhMu2tkopOfWATA6tbXpJoPjy2X8bjFPUv4QgWUmTdi5K9j1CzmkzH-RHvjxBq_R2z8oeUbxgu5vYFyN1RjSpNhSoxSVMxlbTHBT937hxzO_FruyHvWvCBQaCx73fx3Uwh-zrH/s1200/IMG_7037-la-chapelle-themer.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="1200" height="426" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5SVMMYAlhMu2tkopOfWATA6tbXpJoPjy2X8bjFPUv4QgWUmTdi5K9j1CzmkzH-RHvjxBq_R2z8oeUbxgu5vYFyN1RjSpNhSoxSVMxlbTHBT937hxzO_FruyHvWvCBQaCx73fx3Uwh-zrH/w640-h426/IMG_7037-la-chapelle-themer.jpg" width="640" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">La Chapelle-Themer</span></td></tr></tbody></table><div style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><br /></div><div style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;">Le repli à la Chapelle-Thémer (dans la plaine du sud Vendée sous la protection des armées républicaines) s’explique par la présence de Jean Gralepois, un parent qui avait acheté le domaine de la chapellenie de la Jarnie-Gandière aux Brouzils le 5 mai 1791, vendu comme bien national, ainsi que des terres de la cure des Brouzils le 28 avril 1792. À la Chapelle-Thémer Marie Anne Cailleteau mit au monde deux de ses enfants, en 1795 et 1796. Un autre parent, Pierre Joseph Graslepois demeurant aux Brouzils avait acheté des terres dépendant de la cure des Brouzils le 8 août 1791. Le district de Montaigu vendit tous les biens d’Église aux Brouzils (4 petits bénéfices ecclésiastiques et la cure), en beaucoup de lots, 24 au total dont 18 pour le seul presbytère et ses terres, à 16 acquéreurs différents en 1791 et 1792, presque tous demeurant dans la commune. Cette observation est à l’opposé de ce qu’on constate à Saint-André-Goule-d’Oie où l’on vendit les biens d’Église par blocs entiers à 4 propriétaires avant 1793 et le reste après, non sans difficulté avec certains habitants dans la paroisse. Et pourtant les deux paroisses se mobilisèrent pareillement dans la guerre de Vendée, ce qui confirme que ces ventes ont peu compté par elles-mêmes dans le déclenchement du soulèvement dans la contrée. René Forestier de la Parnière acheta le domaine du bénéfice du Chiron le 28 mars 1792. Son frère Joseph acheta à Chauché le bénéfice des Papions, et une maison à la métairie du Puytireau le 17 mars 1791 (51). On n’a pas l’inventaire des achats de biens nationaux par René Forestier, mais on relève qu’il revendit en 1808 à Thérèse de Martel, châtelaine de la Rabatelière, un petit pré situé le long du chemin de la Rabatelière à Chauché, provenant de l’adjudication au département de la Vendée du 1er floréal an 7 (20-4-1808) (52).</div><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Le 11 février 1804
</span>René Forestier racheta la terre de Languiller avec le logis, sa borderie
(25 ha), ses deux grandes métairies, le bois de Languiller (92 ha), le tout à
Chauché, et les métairies de la Justière et Foretière situées aux Essarts. Le
vendeur était René Fabre, docteur en médecine et chirurgie à Nantes. Ce dernier
l’avait acquise de la nation le 18 pluviôse an 6 (6-2-1798) en commun avec
Vincent Luminais et compagnie. Puis dans un partage du 9 prairial an 7 avec ce
dernier, il avait récupéré la pleine propriété de Languiller. René Forestier
était entré en jouissance des biens achetés le 23 avril 1803, qu’il paya
comptant 30 000 F (53), montant particulièrement faible comparé aux ventes
de 1796, mais la valeur du franc a considérablement varié dans la période. <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Sa femme est morte en couche à la Parnière le 30 thermidor an 12
(22-11-1803, vue 109 sur le registre des Brouzils). On imagine qu’elle a aimé
revenir sur les lieux de son enfance en propriétaire, quelques mois malheureusement
avant sa mort à l’âge de 44 ans. On remarque dans son acte de décès que son
frère Jean Marie Cailleteau était alors fermier de Languiller. Il devait y
vivre avec sa mère Anne Roy, et était toujours maire de Chauché. On ne sait pas
si René Forestier le garda longtemps comme fermier. Lui-même y mourut le 11
juillet 1840 (vue 246). Il conserva néanmoins longtemps ses attaches aux
Brouzils, y étant nommé maire par le préfet de janvier 1812 à juin 1814,
secondé par son adjoint nommé Gralepois, à la suite du décès du maire précédent.
Sept de ses enfants étaient nés à la Parnière entre 1789 et 1793, puis entre
1798 et 1803. <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">En limite du bois de Languiller vers la
Girardière se trouvait un petit bois dit « des Héritiers », que René
Forestier exploita, faisant abattre des arbres, car le considérant comme ayant
fait partie du lot de Languiller vendu comme bien national et ayant appartenu
auparavant au frère émigré de Thérèse de Martel, la châtelaine de la
Rabatelière. Elle possédait le château et des terres attenantes, dont le bois
des Héritiers, et elle contesta ce qu’elle considéra comme une appropriation
illégale. L’enjeu de leur conflit était de déterminer le contenu du lot vendu
par le département de la Vendée en 1798. Après une expertise, le Conseil de préfecture
de la Vendée donna raison à Mme de Martel par arrêt du 25 mai 1812. En
conséquence le <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">tribunal
de première instance de Napoléon-Vendée condamna le 15 juillet 1812 par défaut
René Forestier à restituer à Mme de Martel la propriété du Bois des Héritiers
et de la dédommager de la coupe de bois qu’il y avait effectuée (54). Devant le
refus de payer de ce dernier, un huissier vint à la Parnière à son domicile le 13
janvier 1813 faire une saisie de meubles. Le procès-verbal note soigneusement
les objets saisis dans chacune des pièces de la maison, René Forestier étant absent.
Et le texte indique : « Louis Miguel, présent, demeurant à la
Copechagnière, accepte d’être le gardien des meubles saisis. La vente est fixée
au 30 de l’Avent sur la place du marché de Montaigu » (55). On ne connaît
pas la suite immédiate donnée à la saisie, mais Forestier ne lâcha pas. Il fit
appel au Conseil d’État. Mais ce dernier rejeta son appel par ordonnance du 25
juin 1817 (56). Forestier dû payer les frais du procès perdu, la valeur des
arbres abattus (900 F), et restituer le bois des Héritiers. <o:p></o:p></span></p><p class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></p>
<h3 style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><b><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Querqui de la Pouzaire (v1830-v1842)</span></b></h3><p align="center" class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><b><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></b></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Après 1800, on n’a plus d’informations concernant
la Parnière. Dans le premier cadastre des Brouzils (1838) on voit que le logis
de la Parnière appartient avec ses terres à Sophie Querqui de la Pouzaire (57).
Elle appartenait à une famille de la Marchegaizière depuis qu’en 1790 </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Auguste-Aimé
Querqui de la Pouzaire avait épousé Henriette Marchegay. Un André Marchegay
avait construit en 1645 le logis de la Marchegaizière situé à
Saint-Denis-la-Chevasse (58). On comprend ainsi que les archives de la Parnière
sont conservées à la Pouzaire de Saint-Hilaire-le-Vouhis. </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><o:p></o:p></span></p><p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></p>
<h3 style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Les Fauchet (depuis 1842)</span></b></h3><p align="center" class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Quand <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">François Victor Fauchet </b><span style="mso-bidi-font-weight: bold;">(1817-1877)</span> se marie aux Brouzils le
10 janvier 1842 (vue 309), avec Victoire Piveteau, il était domestique au
Plessis-le-Tiers (Saint-André) et orphelin de ses parents. Ceux-ci, Joseph
Fauchet et Marie Anne Audureau, avaient vécu à la Sauvetrière (Brouzils) à la
naissance de leur premier enfant et on les suit à la naissance du troisième à
la Girairière (Brouzils) et du cinquième<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">
(François Victor Fauchet)</span> à la Bichonnière (Chauché)<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">. Cette itinérance était celle des métayers.
Les parents de Victoire Piveteau (1818-1883), François Piveteau et Louise
Begaud, ont vécu aux Brouzils. Sur leurs 6 enfants, deux moururent jeunes et
deux autres sont restés célibataires.</span></p><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">François Victor Fauchet est venu habiter à la Parnière après son mariage, où sa femme y vivait déjà avec sa mère Louise Begaud et avec ses frères. Le père François Piveteau y était décédé le 12 octobre 1831 (vue 181). Louise Begaud avait 3,5 ha de domaines fonciers propres dans sa succession au bureau de Montaigu en 1855. On pense que les beaux-parents étaient métayers à la Parnière et François Victor Fauchet est entré dans la communauté de biens meubles déjà formée avec sa belle-mère, sa fille et ses deux fils. Au jour de son mariage le 10 janvier 1842 se sont aussi mariés le frère de la mariée, Louis Piveteau, avec la sœur du marié, Hyacinthe Fauchet. Cette pratique de marier les frères et sœurs dans deux familles n’était pas exceptionnelle. Les mariées devaient emmener leurs dots chez leurs maris, souvent sous forme d’avance d’héritages, ce qui affaiblissait le patrimoine de leurs propres familles. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: justify;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWXfl8miCUG-BeKO_F52zeAdfF5WLfm8RQTR_JRzOaImt-ONn5-ofLsvRPizT9oiv3U2KezkvjR3jtuCAXcsC-fzzrCsKCo3UMPRqOoDp0X9aufrga4gVqfQQqO2X5A_5zUJV2XkynUOzE/s1299/xmDdLACVCrt60n6DLZJTuq7qEbM.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="1299" data-original-width="911" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWXfl8miCUG-BeKO_F52zeAdfF5WLfm8RQTR_JRzOaImt-ONn5-ofLsvRPizT9oiv3U2KezkvjR3jtuCAXcsC-fzzrCsKCo3UMPRqOoDp0X9aufrga4gVqfQQqO2X5A_5zUJV2XkynUOzE/w280-h400/xmDdLACVCrt60n6DLZJTuq7qEbM.jpg" width="280" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">Église paroissiale de Chauché</span></td></tr></tbody></table> <div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Dans le contrat de mariage rédigé pour les deux mariages en même temps, on actait que chaque future épouse vendait sa part à sa future belle-sœur, ce qui en final gardait le patrimoine dans chaque famille d’origine. Dit autrement cela revenait à échanger les filles pour garder les patrimoines intacts entre gens de même condition. Quelle part avaient les sentiments dans la formation des couples à cette époque ? Les rares observations montrent qu’ils existaient généralement, mais on ne connaît pas leur conception et leur importance dans ce milieu. Le beau-frère Louis Piveteau décédera à la Chemairière des Brouzils le 13 avril 1872 (vue 106). Sur l’acte on lui attribue la profession de rentier. Sa femme décédera à l’âge de 84 ans à la Parnière des Brouzils le 10 mars 1896 (vue 132). François Victor Fauchet mourra à la Parnière ainsi que sa femme. Il y avait acheté une maison en 1851 (59).</div></div><div><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Jean Charles Fauchet </b><span style="mso-bidi-font-weight: bold;">(1845- ?)</span> est leur fils qui leur
succédera sur les lieux. Il épousa Marie Augustine Cossais et leurs trois
enfants y sont nés, dont <span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Victor Jean
Joseph Fauchet, né le 8 juin 1871 (vue 111), qui continua la lignée des Fauchet
à la Parnière. </span>Marie Augustine Cossais était la fille <span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">de </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Jacques Louis Cossais,
cultivateur et tisserand à Benaston de Chavagnes-en-Paillers. Ce double métier
était tout naturel, quand on ne disposait que de peu de terres à cultiver. Parfois
on qualifiait l’intéressé de bordier. L’agriculture contribuait à l’autonomie
financière dans l’exercice d’un métier artisanal soumis aux aléas des
commandes. Mais aussi l’artisanat procurait une ressource complémentaire à une
activité agricole aléatoire au climat et peu rémunératrice. Cette situation
était très répandue dans la contrée depuis fort longtemps.<o:p></o:p></span></p>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><b><div style="text-align: justify;"><b>Victor Fauchet (1871-1941) </b></div></b><div style="text-align: justify;">Victor Fauchet épousa Célestine Cossais, dont la lignée est différente de celle de sa belle-mère malgré l’homonymie. Elle était fille d’Alexis Cossais et de Marie Charpentier. Les enfants de Victor Fauchet et Célestine Cossais naquirent à la Parnière. Parmi eux, ma mère.</div><div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">(1) Lieux-dits de Chauché, Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 29-2. </div><div style="text-align: justify;">(2) A. de Guerry, <i>Chavagnes, communauté vendéenne</i>, Privat, 1988, page 44. </div><div style="text-align: justify;">(3) Aveu de 1343 de la Normandelière à Montaigu, copie d’Amblard de Guerry dans son classeur d’aveux faite aux Archives Nationales, P. 47. </div><div style="text-align: justify;">(4) La Chapelle
de Chauché, Archives de Vendée, fonds Mignen : 36 J 101 pour Chauché.</div><div style="text-align: justify;">(5) Anselme de Sainte Marie, <i>Histoire de la maison royale de France et des grands officiers de la couronne</i>, 1730, page 452. Et Gaston de Carné, Revue historique de l'Ouest, Volume 14, Bureaux de la Revue, 1898 - France (Google eBook). </div><div style="text-align: justify;">(6) Ibidem. </div><div style="text-align: justify;">(7) http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Aubigne.pdf </div><div style="text-align: justify;">(8) Mémoire vers 1680 disant que Languiller est chemier des Bouchauds, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/A 12-5. </div><div style="text-align: justify;">(9) Guy de Raignac, <i>Dépouillement concernant les familles vendéennes</i>, analyse du cartulaire de la Jaunière, Archives de Vendée : 8 J 100, page 59, vue 61 accessible par internet. </div><div style="text-align: justify;">(10) Aveu du 10-6-1499 de la Parnière à Montaigu, copie d’Amblard de Guerry dans son classeur d’aveux, faite aux archives de la Pouzaire. Dossier famille d’Aubigné. </div><div style="text-align: justify;">(11) 150 J/C 11, attestation de paiement du 6 juillet 1581 de la ferme de la Parnière. Et aveu du 14-7-1610 de la Roche de Chauché rendu à la Merlatière, Archives de Vendée, G. de Raignac, <i>Dépouillements d'archives publiques et privées concernant les familles vendéennes,</i> vol. 12, 8 J 101, pages 69 et 70. </div><div style="text-align: justify;">(12) 150 J/G 38, copie de l’aveu du 26-8-1514 de la Mancellière aux Bouchauds. </div><div style="text-align: justify;">(13) 150 J/G 35, réception d’hommage de la Roche Amauvin du 22-7-1546. </div><div style="text-align: justify;">(14) Aveu de Languiller et autres fiefs aux Essarts le 2 juillet 1605 reprenant un aveu de 1550, Archives de Vendée, travaux de G. de Raignac : 8 J 101. </div><div style="text-align: justify;">(15) 150 J/C 74, aveu du 29-5-1579 de la Chapelle Begouin. </div><div style="text-align: justify;">(16) 150 J/G 35, ferme du 24-11-1591 de droits de rachat à la Roche Mauvin. </div><div style="text-align: justify;">(17) 150 J/C 11, attestation de paiement du 6 juillet 1581 de la ferme de la Parnière. </div><div style="text-align: justify;">(18) 150 J/C 21, sentence du 6-6-1585 pour la Chapelle à cause de la Limouzinière. </div><div style="text-align: justify;">(19) 150 J/C 21, aveu du 29 octobre 1598 de la Parnière à la Chapelle Begouin pour la moitié de la Limouzinière en Chauché. </div><div style="text-align: justify;">(20) E. de Monbail,<i> Notes et croquis sur la Vendée</i>, réimpression en 1978 par Laffitte Reprints de l’édition de 1843, page 166. </div><div style="text-align: justify;">(21) Gilles Ménage, Vie de Pierre Ayraut, 1675, remarques, p. 127. </div><div style="text-align: justify;">(22) Aveu du 14-7-1610 de la Roche de Chauché rendu à la Merlatière, Archives de Vendée, G. de Raignac, <i>Dépouillements d'archives publiques et privées concernant les familles vendéennes</i>, vol. 12, 8 J 101, pages 69 et 70. </div><div style="text-align: justify;">(23) Copie partielle d’un aveu vers 1615 de la Parnière à Montaigu, copie d’Amblard de Guerry dans son classeur d’aveux faite aux archives de la Pouzaire. </div><div style="text-align: justify;">(24) Aveu de la Parnière à Montaigu de 1646, dactylographie d’Amblard
de Guerry dans son classeur d’aveux.</div><div style="text-align: justify;">(25) 150 J/A 11, retrait lignager de Chitton sur Brunet et divers, pièce no 108. </div><div style="text-align: justify;">(26) Dans les comptes du régisseur de la Rabatelière du 3 mars 1757 on voit qu’un jalon de miel pesait environ 5 kg, valant de 2 livres en argent [Livre des comptes de la Rabatelière (1755-1767) et titres de propriété, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/K 6, page 31]. </div><div style="text-align: justify;">(27) M. de Gouttepagnon, <i>Procès devant la Chambre des réformations des Eaux et Forêts au siège général de la Table des Marbres du palais à Paris</i>, Revue du Bas-Poitou, 1897 2e livraison, pages 184 à 191 (vues 35 à 38 accessibles sur le site des Archives de Vendée). </div><div style="text-align: justify;">(28) 150 J/F 34, transaction du 10-3-1677 entre Barthélemy Soulard, Gabriel de Plouer seigneur de la Chopinière et Michel Gourdineau seigneur de la Parnière. </div><div style="text-align: justify;">(29) 150 J/C 42, arrêt du parlement de Paris du 6-6-1684 Chitton et Gourdineau. On y trouve l’historique des procédures. </div><div style="text-align: justify;">(30) 150 J/C 42, foi et hommage du 31-7-1681 pour la Robinerie et la Vrigonnière à Languiller. </div><div style="text-align: justify;">(31) Idem (29). </div><div style="text-align: justify;">(32) Mémoire vers 1701 sur le paiement d’un droit de ligence par la Parnière, Copie d’Amblard de Guerry dans un classeur d’aveux rendus au roi pour Montaigu en 1344. </div><div style="text-align: justify;">(33) Maurice Maupilier, <i>Trois aigles d’azur au cœur profond de la Vendée, histoire de Mareuil-sur-Lay et du pays mareuillais</i>, Le cercle d’or, 1980. </div><div style="text-align: justify;">(34) Ide0m (32). </div><div style="text-align: justify;">(35) Inventaire et partage du 1-4-1703 de la succession de Jeanne Jeullin, veuve Merland, Archives de Vendée, famille Babin et Cicoteau : 25 J/4, page 18. </div><div style="text-align: justify;">(36) 150 J/F 34, requête du 23-2-1723 de Nicolas Papin au lieutenant général de Poitiers demandant la visite de la Parnière. </div><div style="text-align: justify;">(37) 150 J/C 42, aveu du 23-9-1720 d’Anne Joseph de Lespinay à Languiller pour des droits seigneuriaux sur la Bironnière et la Vrignonnière (Chauché). </div><div style="text-align: justify;">(38) 150 J/F 34, pouvoir du 24-2-1723 du commissaire aux saisies à L. Baty pour le représenter à la visite de la Parnière. </div><div style="text-align: justify;">(39) 150 J/F 34, ordonnance du 3-4-1723 nommant 2 experts pour estimer les réparations à faire à la Parnière. </div><div style="text-align: justify;">(40) 150 J/C 18, appel en garantie du 26-11-1725 au présidial de Majou contre Bruneau. </div><div style="text-align: justify;">(41) 150 J/C 18 : ordonnance du 14-5-1726 du présidial de Poitiers d’un jugement de la Jarrie. </div><div style="text-align: justify;">(42) 150 J/C 18 : communication du 1-1-1726 de Chevalier à Bourot de 10 pièces du procès, page 4. </div><div style="text-align: justify;">(43) Ibidem : 150 J/C 18, page 2. </div><div style="text-align: justify;">(44) 150 J/I 55, livre des recettes et dépenses 1787-1789, page 28. </div><div style="text-align: justify;">(45) Procès-verbal du 13-9-1783 de chasse interdite à la Roche de Chauché, Archives de Vendée, maîtrise des Eaux et Forêts de Fontenay : B 1441. </div><div style="text-align: justify;">(46) Familles de Chauché, Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 29-3. </div><div style="text-align: justify;">(47) P. Gréau, <i>Les armes de récompense aux vétérans des armées de l’Ouest</i>, La Chouette de Vendée, 2019, page 113 et 175. </div><div style="text-align: justify;">(48) Avant l’insurrection (1789-1792), Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 46-1, d’après Chassin, Préparations de la Guerre de Vendée, tome 3, page 51. </div><div style="text-align: justify;">(49) Les réfugiés, les frères Forestier, Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé boisson : 7 Z 104-1. </div><div style="text-align: justify;">(50) Claude Petitfrère, <i>Conseils et capitaines de paroisse : des comportements démocratiques en Vendée ?</i> Actes du colloque La Vendée dans l’Histoire, Perrin, 1994, page 67 à 80. </div><div style="text-align: justify;">(51) Répertoire de ventes de biens nationaux antérieures à la loi du 28 ventôse an IV, district de Montaigu, Archives départementales de la Vendée sous-série 1 Q. </div><div style="text-align: justify;">(52) Vente du 20-4-1808 d’un pré par Forestier à Thérèse Montaudouin, Archives de Vendée, notaires de Chavagnes-en-Paillers, Bouron : 3 E 31/23. </div><div style="text-align: justify;">(53) Vente du 21 pluviôse an 12 de Fabre à Forestier de Languiller, la Justière et Foretière, Archives de Vendée, notaires de Montaigu étude F, J. M. Brethé : 3 E 27/59-2, vue 200. </div><div style="text-align: justify;">(54) 150 J/C 68, jugement du 15-7-1812 du tribunal civil de Napoléon contre Forestier. </div><div style="text-align: justify;">(55) 150 J/C 68, saisie du 13-1-1813 de mobiliers à René Forestier. </div><div style="text-align: justify;">(56) 150 J/C 68, ordonnance du 25-6-1817 du Conseil d’État rejetant l’appel de Forestier. </div><div style="text-align: justify;">(57) Archives de Vendée, cadastre napoléonien des Brouzils, tableau des sections : 3 P 422, vue 252 accessible par internet. </div><div style="text-align: justify;">(58) Guy de Raignac, <i>Histoire des châteaux de Vendée de l’époque féodale au 19e siècle</i>, Ed. Bonnefonds, 2000. </div><div style="text-align: justify;">(59) Archives de Vendée, cadastre napoléonien des Brouzils, matrice des propriétés foncières : 3 P 3496, vue 4 accessible par internet. </div><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></p><div style="text-align: justify;">Emmanuel François </div><div style="text-align: justify;">Octobre 2020, complété en septembre 2022</div></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com">POUR REVENIR AU SOMMAIRE</a><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div></div>FRANCOIShttp://www.blogger.com/profile/09210350988092793386noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2614086220654015829.post-4430725909125770012020-09-01T07:30:00.006+01:002023-11-02T05:10:55.490+00:00Les seigneurs de la Roche de Chauché (1343-1797)<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">La seigneurie de la Roche, en
limite de l’ancien bourg de Chauché, n’était pas de loin la plus importante des
seigneuries de la paroisse. Les conflits survenus à l’issue de la Révolution à
Saint-André-Goule-d’Oie et aux Essarts sur des rentes dues auparavant à cette
seigneurie ont attiré l’attention sur elle. Ces rentes avaient-elles été
supprimées par la Révolution, car féodales, ou ne l’avaient-elles pas été, car
purement foncières ? Nous avons fait le récit de deux procès concernant
ces rentes. Dans l’abondant chartrier de la Rabatelière on n’a pas réussi à
trouver leur origine, mais on a pu suivre l’évolution de la seigneurie. C’est
ce que nous nous proposons d’exposer ici.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p>
<h3 style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">L’origine connue avec</b> l<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">es
Rezay, seigneurs de la Merlatière et de la Roche de Chauché (1343-1598).</b></h3><div><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEic10kVxcFTFibm_soeMZV55xcTF0YniFl9mN4sXZIVRaqn1-inJy8TBEDuTFsQf43QDSo_yKXDOoh2Hl73ThQv_3xTRGhJh4hpQQTYY1SzOg-o54Z8hsL8rQWeQaUdD0G8-vusbnSHa8Fg/s609/0e198b8fd19344fafbd0cc2785bcd7d9.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="609" data-original-width="471" height="390" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEic10kVxcFTFibm_soeMZV55xcTF0YniFl9mN4sXZIVRaqn1-inJy8TBEDuTFsQf43QDSo_yKXDOoh2Hl73ThQv_3xTRGhJh4hpQQTYY1SzOg-o54Z8hsL8rQWeQaUdD0G8-vusbnSHa8Fg/w302-h390/0e198b8fd19344fafbd0cc2785bcd7d9.jpg" width="302" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">Philippe VI roi de France<br />et seigneur de Montaigu</span></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;">L’historien Amblard de Guerry<b>
</b>nous donne à lire dans ses archives
un aveu en 1343 de Jean Cathus, chevalier seigneur du Bois Cathus
(Beauvoir-sur-Mer), au roi de France en tant que seigneur de
Montaigu et de Belleville, pour des droits possédés sur Saligny et Chauché. Ce sont en
particulier 6 livres de droit de garde dues avec Jean de Puytesson<span style="color: red;"> </span>pour des domaines situés en la paroisse de Chauché à
cause de la seigneurie de Belleville, et pour la même cause 60 sous de droit de
garde sur la Roche, et autant sur la Vergne Ortie (ces deux fiefs à Chauché). Jean
Cathus tenait ces droits nobles à un gant blanc de franc devoir, c’est-à-dire
sans obligation de foi et hommage (1). <a name="_Hlk35942581">Le roi Philippe
VI (roi de 1328 à 1350) est suzerain dans cet aveu, car il venait de confisquer
tous les biens, dont Montaigu et Belleville, de Jeanne de Belleville, bannie du
royaume après l’exécution pour félonie en août 1343 de son mari, Olivier IV de
Clisson. Celui-ci avait pris parti pour le clan des Montfort à la succession du
duché de Bretagne (mort du duc en 1341), à l’instigation du roi d’Angleterre,
contre le clan des Blois-Châtillon soutenu par le roi de France. Et la guerre
de Cent Ans avait commencé en 1337.</a></div><p></p>
<span style="mso-bookmark: _Hlk35942581;"></span>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Dans cet aveu on remarque que l’influence
de Montaigu s’étendait jusqu’au territoire de Chauché. Elle s’étendait aussi de la même manière sur la moitié du fief de
Saint-André-Goule-d’Oie (bourg) tenu par son vassal Jean de Thouars à cause de
sa ligence de l’Herbergement Entier (au sud-ouest de Montaigu). L’autre moitié
appartenait au seigneur de la Drollinière appelée ensuite Linières (2). Sur ce
fief de Saint-André, on voit qu’en 1405 l’influence de Montaigu a cédé la place
à celle des Essarts, le seigneur du Coin en étant le suzerain direct sous son hommage
aux Essarts, et le seigneur de la Drollinière son possesseur en totalité (3). La
paroisse de Chauché et les fiefs de la Roche de Chauché et de la Vergne Ortie
(devenu la Vergne), sont eux aussi entrés dans la mouvance des Essarts vers le 15<sup>e</sup> siècle via leur suzerain direct, la Jarry. Ce reflux de
l’influence de Montaigu, dû probablement aux bouleversements engendrés par les
guerres, a entraîné de nouvelles relations féodales dans la mouvance des
Essarts à Chauché et à Saint-André-Goule-d’Oie.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Et pour commencer on constate une
relation bien compliquée à Chauché, au moment où Martin de Rezay possède à la
fois la Jarrie (Saligny) et la Roche de Chauché. Dans un aveu de 1410, le
seigneur<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </b>de la Vergne Ortie tient la
Roche de Chauché de la seigneurie de la Jarrie (4). Autrement dit son vassal de
la Roche de Chauché était la même personne que son suzerain de la Jarrie. On
sait qu’au-delà des hommes, la relation féodale concernait avant tout des patrimoines
désormais, et les anciennes relations de fidélité entre nobles et chevaliers
avaient laissé la première place à la hiérarchisation entre les fiefs. Nous
allons tenter d’y voir clair dans cette relation féodale de la Roche de Chauché
en remontant aux origines. <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le Jean Cathus que l’on a vu
ci-dessus rendre un aveu en 1343 au roi de France, eut pour héritier son fils,
aussi appelé Jean Cathus, lequel épousa en 1365 Jeanne Drouelin, l’une des deux
filles du seigneur de Saint-Fulgent et de la Drollinière. Une fille de Jean
Cathus, Catherine Cathus, dame de Saint-Fulgent, épousa vers 1380 Sylvestre de
Rezay, seigneur de la Jarrie et de la Merlatière. Elle était veuve sans enfant
de Guy de Vivonne, seigneur de Bougouin, fils aîné d’Hugues et de Jeanne de
Crux. C’est ainsi que Sylvestre de Rezay, seigneur de la Jarrie et de la Merlatière,
devint seigneur de Saint-Fulgent avec la dot de sa femme (5). Rezay était le
nom de cette famille qui avait pris le nom de sa terre d’origine : un fief
breton, dont l’orthographe a évolué en Rezé, proche de la ville de Nantes,
maintenant dans sa banlieue. En 1453 Martin II de Rezay vendit la terre de Rezay à
Guillaume de Saint Gilles, la Merlatière étant devenue la résidence principale
de la famille, possédant aussi deux seigneuries proches : la Raslière,
touchant le bourg de la Merlatière, et la Jarrie à Saligny. Comment les Rezay
sont venus à la possession de la Merlatière ? On ne sait pas répondre de
manière certaine, et l’historien Guy de Raignac avance la possibilité qu’elle
l’ait été aussi par les Drouelin, seigneurs de Saint-Fulgent et la Drollinière.<o:p></o:p></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgjCfnoee_Vh-Er7oJtrSW98Y1onqPENpvI3nrBeKidC-naXkDvGq_dhDNjmfbprWKamqwYs78uCHWMSz9IMjPV4t8dl6IId727pXKd74THa4NNWVMCPwawm88Ko98s55kQyHgk79AiDxf/s2048/Jarrie+3.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1152" data-original-width="2048" height="230" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjgjCfnoee_Vh-Er7oJtrSW98Y1onqPENpvI3nrBeKidC-naXkDvGq_dhDNjmfbprWKamqwYs78uCHWMSz9IMjPV4t8dl6IId727pXKd74THa4NNWVMCPwawm88Ko98s55kQyHgk79AiDxf/w410-h230/Jarrie+3.JPG" width="410" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><p align="center" class="MsoNormal"><span style="font-family: verdana;">La Jarrie à Saligny
en 2019</span><o:p></o:p></p></td></tr></tbody></table><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Sylvestre de Rezay et Catherine
Cathus eurent quatre enfants, dont Martin Ier de Rezay qui était en 1410 seigneur
de la Merlatière, fief relevant du baron des Essarts. C’est Martin de Rezay qui
reçut l’aveu de la Vergne Ortie cette année-là pour la seigneurie qu’il
possédait de la Roche de Chauché (5). Il aurait aussi rendu aveu du château de
Saint-Fulgent en 1412 à Tiffauges. On constate à ces dates le retrait de Montaigu<span style="color: red;"> </span>de la Roche de Chauché et la Vergne Ortie évoqué
précédemment, et probablement aussi de la paroisse de Chauché, le tout au
profit du baron des Essarts. Indiquons tout de suite qu’un conflit entre les
seigneurs de la Merlatière et des Essarts se termina par une décision du
parlement de Paris en 1503 conduisant au changement de suzerain. Désormais la
Merlatière dépendrait directement de leur suzerain supérieur : Thouars. Ce
dernier consentit à la même époque à l’union en une seule des seigneuries de la
Jarrie, Raslière et Merlatière, ne formant qu’un seul hommage (6). Le vicomte
de Thouars les a érigées en châtellenies en 1504, leur accordant ainsi <span style="background: white;">le droit de haute justice.</span> <span style="background: white;">Il a accordé aussi le droit de construire un
château à la Merlatière, et de fortifier le logis de la Jarrie. Le château n’a
jamais été construit, les propriétaires habitant à la Merlatière et à la Jarrie
(6).</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Martin Ier de Rezay épousa Jeanne
de Vernou dont il eut 3 enfants connus : Martin II de Rezay, Louis et
Isabeau. Louis succéda à son frère aîné Martin II dans la possession de la
Merlatière, Jarrie et Saint-Fulgent <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">comme on le voit en 1468 et 1469 (7).</span> Isabeau de Rezay épousa vers 1450 François
de Bessay, lui apportant en dot la majeure partie de la Roche de Chauché (8).</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Dans un aveu en 1469 de Jean
Vayronneau à Louis de Rezay, on voit que des domaines situés dans le fief de la
Roche étaient tenus <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">à foi
et hommage plain, à rachat et à divers devoirs (9). Cet aveu ne concerne pas
tout le fief, notamment pas sa métairie qui existait peut-être à cette époque. Et
en 1607 dans un acte de procédure judiciaire on voit le sénéchal de la Jarrie se
transporter</span> « au-devant le grand portail du lieu noble de la Roche
Boursault » (10). L’expression citée signifie qu’il n’y avait pas de
château à la Roche, tout au plus une maison importante par sa taille dans les
critères de l’époque.<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"> Ajoutons
que des terres de </span>la Parnière (Brouzils) étaient mouvantes de la Roche
de Chauché (11). Un hôtel de la Nourissière à Chauché dépendait féodalement de
la Roche et fut cédé en 1455 par Jean Geay aux Bertrand (12).<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le nom de la Roche Boursault employé
ci-dessus pour désigner, quoique rarement, le fief situé près du bourg de
Chauché ne doit pas être confondu avec un autre fief aussi appelé du même nom
de la Roche Boursaud ou Boussau près du bourg de Saint-Denis-la-Chevasse, qui
dépendait de la seigneurie voisine de Puytesson (13). Le seigneur de la Roche
Boursaud près du bourg de Saint-Denis fut à la fin du 15<sup>e</sup> siècle
René Bertrand, qui épousa une demoiselle de Rezay. Son fils, Roland Bertrand,
épousa en 1540 Robinette Maignen, et son petit-fils, Christophe Bertrand,
épousa Charlotte Châteigner en 1579. Le père de cette dernière, Gilles
Châtaigner avait eu Saint-Fulgent en partage, et son oncle, René Châteigner
avait eu la Merlatière, Raslière et Jarrie (14). Des Rezay, la châtellenie de
Saint-Fulgent était passée aux Châteigner, puis aux Bertrand à partir de
Christophe Bertrand ci-dessus.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le 19 mai 1486 Louis de Rezay avait
fait un accord avec un Bertrand seigneur de Rorthais, <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">au sujet de l’établissement d’une verrerie dans les bois
de Rortheau et de la Jarrie. Celle-ci avait besoin de bois pour alimenter ses
fours, importants à Dompierre-sur-Yon et les environs. Cette verrerie survécut
longtemps avec des hauts et des bas (15). On voit ainsi que les Bertrand
seigneurs de Saint-Fulgent avaient eu des ancêtres verriers comme on l’a
souvent écrit, mais sans que cette activité n’ait dérogé à leur appartenance à
la noblesse. Les verreries valorisaient un domaine noble, comme les forêts et
les étangs. Il y avait aussi des verriers nommés Bertrand à Mouchamps (selon B.
Fillon, auteur discuté), mais ce sont ceux originaires de Dompierre-sur-Yon qui devinrent
seigneurs de Saint-Fulgent. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Dans la mouvance de la Merlatière
se trouvait aussi le fief de Puytesson (alors à Chauché et depuis à Saint-Denis-la-Chevasse),
qui avait juridiction sur 22 tènements de la paroisse de Chauché, dont le bourg,
et avec droit de sépulture dans l’église paroissiale Saint-Christophe. Une
partie de ces tènements, dont la Cantinière et la Marchegaisière, sont devenus
après la Révolution des territoires de Saint-Denis-la-Chevasse. La mouvance de
Puytesson ne comprenait pas l’ancienne paroisse de la Chapelle-Begouin (celle-ci
dans la juridiction des Essarts), ni la seigneurie de la Roche de Chauché, qui
avait sa haute justice. Néanmoins l’évêché de Poitiers incorpora la paroisse de
la Chapelle Begouin dans la nouvelle paroisse de Chauché, n’en formant plus
qu’une seule officiellement, lors des délimitations des paroisses de la contrée
telles qu’elles existaient en 1306 lors de la parution du pouillé de l’évêché
de Poitiers.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhbr-CDbJn8RhIiitkDDMqwzXlvEHQuqrWyauy-E9mUE4q0BQobYD0hmxEduLXYcQ0asplWlb-mpgZVput9gO4OVlTdWJ5uOJArh0k4DtDspPhohF254RlmJzjImdUhcFgFLNpr_-6wVqpm/s2048/Roche+de+Chauch%25C3%25A9+2.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1152" data-original-width="2048" height="230" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhbr-CDbJn8RhIiitkDDMqwzXlvEHQuqrWyauy-E9mUE4q0BQobYD0hmxEduLXYcQ0asplWlb-mpgZVput9gO4OVlTdWJ5uOJArh0k4DtDspPhohF254RlmJzjImdUhcFgFLNpr_-6wVqpm/w410-h230/Roche+de+Chauch%25C3%25A9+2.JPG" width="410" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">La Roche de Chauché en 2019</span></td></tr></tbody></table><div style="text-align: justify;">Dans l’aveu à Thouars du seigneur de la Merlatière en 1598, François de Beaumont, à cause de sa femme Nicole Chasteigner, tient sous son hommage, « à parage et à rachat quand le cas y advient à muance de moi, l’hôtel de la Roche de Chauché, ses appartenances de jardin, prés, bois, garenne, terres labourables et gastes (jachère), landes, terrages, complant, cens, rentes, bians, commandices, blés, avoine, hommes, juridiction haute, basse et moyenne, m’appartiennent à cause de madite châtellenie tenue en parage comme dessus, et se tient ledit hôtel et appartenances d’une part à la rivière de la Maine et à la rivière de la Petitière, d’autre aux terres de Puytireau, d’autre au village de la Vrignais, et se monte en tout 12 septrées de terre ou environ et en pré 6 journaux ou environ (au total environ 27 ha), le tout plus amplement confronté par les anciens aveux, et peut me valoir quand ledit rachat advient la somme de 60 livres » (16). Les confrontations décrites occupaient une surface supérieure à celle déclarée, suivant une habitude systématique, ce qui veut dire que la différence couvrait des espaces non défrichés ni exploités. Dans le même aveu on voit que le bois des Vrignais (50 arpents touchant le bois de la Boutarlière), et le bois Thibaut (6 arpents touchant le Landreau où sont des éoliennes aujourd’hui), sont indivis avec le seigneur de la Drollinière, certainement depuis le mariage des sœurs Droulin, et le resteront jusqu’à la Révolution. Cet aveu, comme les suivants, ne mentionnent pas la Vergne Ortie, dont la mouvance sur la Roche de Chauché est ainsi niée, contrairement à l’aveu précité de 1410. s l’aveu à Thouars du seigneur
de la Merlatière en 1598, François de Beaumont, à cause de sa femme Nicole
Chasteigner, tient sous son hommage, « à
parage et à rachat quand le cas y advient à muance de moi, l’hôtel de la Roche
de Chauché, ses appartenances de jardin, prés, bois, garenne, terres labourables
et gastes (jachère), landes, terrages, complant, cens, rentes, bians,
commandices, blés, avoine, hommes, juridiction haute, basse et moyenne,
m’appartiennent à cause de madite châtellenie tenue en parage comme dessus, et
se tient ledit hôtel et appartenances d’une part à la rivière de la Maine et à
la rivière de la Petitière, d’autre aux terres de Puytireau, d’autre au village
de la Vrignais, et se monte en tout 12 septrées de terre ou environ et en pré 6
journaux ou environ (au total environ 27 ha), le tout plus amplement confronté
par les anciens aveux, et peut me valoir quand ledit rachat advient la somme de
60 livres » (17). Les confrontations décrites occupaient une surface
supérieure à celle déclarée, suivant une habitude systématique, ce qui veut
dire que la différence couvrait des espaces non défrichés ni exploités. Dans le
même aveu on voit que le bois des Vrignais (50 arpents touchant le bois de la
Boutarlière), et le bois Thibaut (6 arpents touchant le Landreau où sont des
éoliennes aujourd’hui), sont indivis avec le seigneur de la Drollinière,
certainement depuis le mariage des sœurs Droulin, et le resteront jusqu’à la
Révolution. Cet aveu, comme les suivants, ne mentionnent pas la Vergne Ortie,
dont la mouvance sur la Roche de Chauché est ainsi niée, contrairement à l’aveu
précité de 1410.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><p></p>
<h3 style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Partage par moitiés de la Roche
de Chauché (1470-1730)</span></b></h3>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Isabeau de Rezay, fille de Martin
Ier, épousa François de Bessay vers 1450, déjà veuf de Françoise Jourdain. Puis
la Roche de Chauché, terre et fief d’hommage, fut partagée entre leurs deux
filles : Isabeau, qui épousa vers 1470 Jean Bodin, seigneur de la
Rollandière (Pouzauges), et Marie qui épousa le 24 janvier 1473 Jean de
Saligné, seigneur de la Lardière et Badiole. <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Par un partage au sein de la
famille Bodin, leur moitié de la Roche de Chauché échut à une nièce de Jean
Bodin, Michelle Bodin, femme de Mathurin Gazeau, seigneur de la Brandasnière et
du fief Gazeau. Leur fils Antoine Gazeau <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">épousa le 6 octobre 1519 à la Roche-sur-Yon </span>Louise
Bonnevin, dame de la Boutarlière (fille d’une autre Catherine Droulin). Leur
fille, Louise Gazeau, épousa vers 1540 Alexis Royrand, seigneur de la
Patissière (Boufféré). Ils vendirent le 5 août 1565 la moitié de la seigneurie
de la Roche de Chauché, à Jacques Prévost écuyer seigneur du Bignon à Chauché
(17). <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Mais ce dernier revendit sa moitié de la Roche
de Chauché le 10 septembre 1581 à Léon Gazeau, et en 1595 une transaction avec
le suzerain, </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">François de Beaumont,
seigneur de la Jarrie, confirma l’acquisition (18). Ainsi</span> Jean du Gast et Renée Gazeau possèdent cette moitié dans un
procès en 1607/1608 de la Jarrie sur l’hommage <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">en parage de la Roche par la Merlatière</span>. Renée Gazeau était une
descendante de Louise Gazeau et d'Alexis Royrand.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Jeanne de Saligné, fille de Jean,
épousa en 1494 Louis Marchant, seigneur de la Métairie (Poiré-sur-Vie)<span style="color: #222222; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> et
de la Chesnelière, lui apportant</span> l’autre moitié de la Roche de Chauché<span style="color: #222222; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">.</span> <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Louis Marchant, écuyer, licencié ès lois, était
sénéchal de la petite seigneurie de Languiller du Luc (Les Lucs-sur-Boulogne) en 1517 (19). </span>Charles Bruneau, seigneur de la Rabatelière, s’en rendit acquéreur à la fin du
16<sup>e</sup> siècle. Les terres constituaient une métairie appelée la
« Petite Roche ». Mais dès 1602 la veuve de Charles Ier Bruneau, Renée
de la Motte, fit un <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">contrat
d’échange avec Renée de Puytesson, lui donnant cette moitié de la seigneurie de
la Roche (sauf deux hommages en dépendant), plus le bordage (borderie) de la
Berthelandière (Chauché), deux pièces de terre et la somme de 660 livres. En
contre-échange Renée de Puytesson donnait à la dame de la Rabatelière le droit
de préciput (réserve prioritaire d’héritage) d’aîné de la seigneurie de
Puytesson (20). Il faut savoir que si le château de la Rabatelière dépendait de
la commanderie de Launay (Sainte-Cécile), faisant partie de l’ordre de Malte,
des lieux autour du château dépendaient de la seigneurie de Puytesson. Renée de
la Motte convoitait visiblement d’acheter Puytesson. Mais l’héritier des
Puytesson, René Brandon, mari de Renée de Puytesson, sœur aînée et principale
héritière de défunt Gilles de Puytesson, voulut annuler l’échange et engagea un
procès au présidial de Poitiers. Les parties transigèrent par accord du 5
décembre 1603, enregistrant le désistement de Renée de la Motte dans cette
transaction et le paiement d’une somme d’argent. En contrepartie René Brandon
céda à celle-ci la moitié des honneurs, prérogatives, autorité et prééminence
en l’église paroissiale Saint-Christophe de Chauché du côté droit, plus tout
droit de fief et juridiction en la maison dite « Bouronne » dans le
bourg de Chauché, appartenant présentement à Nicolas Dorin, moyennant une rente
annuelle de 2 boisseaux de seigle, (mesure de Chauché dit le texte (21)). En
cas de rachat par l’ouverture du fief de la Rabatelière pour cette maison, un
tiers de son montant est abonné à une paire de gants blancs pour cette maison (22).</span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9wGtFgNPQfgvUoar0nBShry_F__l5106nSdAhmzbbz-spS-L5pKC2uwrYimOcGrB34MYfqH548DwANkuLr0AUPfwKa7frddjdwFHcKds8nx10tQP6xzNWfO3noDed470ImxBUuyRitIhl/s239/images.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: justify;"><img border="0" data-original-height="239" data-original-width="211" height="299" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg9wGtFgNPQfgvUoar0nBShry_F__l5106nSdAhmzbbz-spS-L5pKC2uwrYimOcGrB34MYfqH548DwANkuLr0AUPfwKa7frddjdwFHcKds8nx10tQP6xzNWfO3noDed470ImxBUuyRitIhl/w264-h299/images.jpg" width="264" /></a></div><div style="text-align: justify;">Le procès en 1607/1608 de la
Jarrie contre les possesseurs de la Roche de Chauché portait sur l’hommage en
parage à Thouars de la Roche par la Jarrie. Dans le parage, le chemier (premier
des possesseurs, ici la Jarrie) faisait l’hommage pour les autres possesseurs
du fief. La Jarrie déclara le parage fini et chacun des deux coseigneurs de la
Roche devaient lui en faire l’hommage séparément. Au contraire Jean du Gast et
Renée de la Motte refusaient de faire l’hommage au motif que le parage n’était
pas fini, leur évitant ainsi de payer chacun un droit de rachat (23). Le présidial
de Poitiers trancha en faveur de la Jarrie et dans le sens voulu aussi par le
suzerain, le duché de Thouars (24). L’article 128 de la coutume du Poitou
posait le principe que : « où le parage finit, l’hommage commence ».</div><p></p><div style="text-align: justify;">Sans attendre la sentence, Jean du Gast rendit un aveu le 14 juillet 1610 à la Merlatière et Jarrie (possession de Suzanne de Beaumont) pour la Roche de Chauché sous l’hommage de la Jarrie à Thouars. On y voit l’étendue de la Roche partagée avec le seigneur de la Rabatelière, Charles Bruneau : </div><div style="text-align: justify;">- Hôtel et hébergement de la Roche avec sa garenne à connils (lapins) plantée en bois taillis, prés et terres diverses.</div><div style="text-align: justify;">- Tènement des Begonnières et fief de la Roche au village de la Boule (Rabatelière). </div><div style="text-align: justify;">- Tènement des Brosses. </div><div style="text-align: justify;">- Tènement de la Debuterie (aussi appelé Dublière dans d’autres documents en 1725/1726, situé en limite de l’Oiselière), tenu par René de Meules seigneur du Fresne et de la Parnière à cause de sa femme Renée de Rorthais, sous l’hommage plain et à rachat fait à la Roche. Ce terroir, avec les deux suivants, composait une partie de la métairie de la Parnière. </div><div style="text-align: justify;">- Tènement de l’Oiselière (Brouzils) par le même sous un autre hommage. </div><div style="text-align: justify;">- Tènement de la Briaudière (touchant à la Parnière) par le même sous un autre hommage. </div><div style="text-align: justify;">- Fief Veronneau (près du bourg de Chauché) tenu par Bruneau de la Rabatelière sous l’hommage plain fait à la Roche. </div><div style="text-align: justify;">- Divers domaines vers la Vrignay (Chauché) tenu par les Chedanneau, à foi et hommage plain. </div><div style="text-align: justify;">- Fief Brosset tenu par Gilles Begaud (seigneur de la Chapelle) et Charles Bruneau, sous l’hommage plain fait à la Roche. Lesquels tiennent Jean Moreau et ses parageurs, Pierre Durcot, seigneur de l’Etang pour le tènement de la Créchère (Rabatelière) dit fief de l’Etang. </div><div><div style="text-align: justify;">- Sous l’hommage de Bruneau tiennent le curé de Chauché et une Chedanneau avec ses parsonniers (copropriétaires d’une indivision), la métairie de la Berthelandière (Chauché) et les droits du fief Thomazeau (Chauché) sous l’hommage plain fait à la Roche (24).</div><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">En 1618</span> la dame de la Rabatelière fit sa foi et
hommage à la dame de la Jarrie, à cause de la seigneurie de la Merlatière et
Jarrie, pour la moitié de la Roche de Chauché, acquise du seigneur du Gast (25).
L’achat avait concerné le droit d’hommage et non la métairie, toujours possédée
par Jean du Gast. Elle termine son aveu par l’affirmation suivante : « ladite
autre moitié sera tenue de moi sous mon dit hommage comme ayant le droit de
chemerage de toute ladite terre et seigneurie de la Roche de Chauché ». Ce
droit de chemerage évitait à son coindivisaire (Jean du Gast) de rendre hommage
directement à la Merlatière et Jarrie. C’était apparemment nouveau depuis l’aveu
de ce dernier en 1610 cité ci-dessus. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Cette position de la Rabatelière
posa problème en 1725 quand un acquéreur de la Parnière, Jean Majou, sieur du Coudrais, dû payer
les droits de lods et ventes et rachat au suzerain, c’est-à-dire à la Roche de
Chauché appartenant par moitié au seigneur de la Rabatelière. Les droits
s’élevaient à 2 100 £, venant s’ajouter au prix de l’acquisition de 6 900
£. Le seigneur de la Rabatelière empocha toute la somme se prétendant
« seul chemier de la seigneurie de la Roche de Chauché à l’exclusion de
tous autres » (26). En cette année 1725 l’autre moitié était possédée par
Gilles Durcot, seigneur de Puytesson, Chauché et autres lieux. Celui-ci réclama
sa moitié dans le paiement des lods et ventes, et poursuivi l’acquéreur Jean
Majou devant la cour de la Jarrie, dont dépendait judiciairement la Roche de
Chauché. Il obtint la saisie des revenus de la métairie formée des terres de
l’Oiselière, Dublière et Briaudière. Jean Majou fit appel de cette sentence
devant le présidial de Poitiers et appela en garantie le seigneur de la
Rabatelière (27). La cour de Poitiers confirma le 14 mai 1726 le jugement du
sénéchal de la Jarrie, mais condamna le seigneur de la Rabatelière à rembourser
Jean Majou des pertes qu’il avait subies au profit du seigneur de Puytesson (28). <o:p></o:p><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">La Rabatelière avait été vendue le 10 octobre
1725, auparavant sous administration judiciaire depuis 60 ans, c’est dire que l’administrateur
judiciaire avait cherché à faire rentrer de l’argent à tout prix. </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le 27 décembre 1625, Charles II
Bruneau, seigneur de la Rabatelière et fils de Renée de la Motte, avait acquis diverses
terres dans le fief de la Roche de<span style="color: red;"> </span>Jeanne de
Lespinay, dame de l’Etang et de la Parnière, agrandissant ainsi sa moitié de
métairie (29).<span style="color: red;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">À cette époque, une difficulté
surgit au sujet de la mouvance de la Roche de Chauché. Dès le 15<sup>e</sup>
siècle nous avons vu le seigneur de la Merlatière en rendre la foi et hommage
au même suzerain que celui de la Merlatière (les Essarts, puis Thouars). Il en
fut de même en 1598. Ce lien vassalique fut rappelé au procès de 1607/1608 déjà
cité. Or à l’assise en 1729 de la Jarrie et Merlatière, la dame de la Vergne
Ortie, rendant son aveu pour le fief de la Vergne Ortie, déclara que le fief de
la Roche en était un fief vassal. Elle reçut un blâme du sénéchal signifié le
20 mai 1729 (30). Il s’agissait de la dame de la Carte, Françoise Charlotte de
Saint-Nectaire (1679-1755), mariée en 1698 à <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-font-kerning: 18.0pt;">François
Gabriel Thibaut de la Carte, </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">marquis de La Ferté-Saint-Aubin (Loiret), capitaine
des gardes du duc d’Orléans, gouverneur de Joinville<span style="mso-bidi-font-weight: bold; mso-font-kerning: 18.0pt;">. </span></span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">C’était
une claveciniste et compositrice connue à Versailles (voir Wikipédia). </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-bidi-font-weight: bold; mso-font-kerning: 18.0pt;">Elle prétendait qu’en 1410</span></span> la
Roche était portée à titre de parage par son chemier de la Vergne à la
Merlatière, et ensuite le fief de la Roche était devenu un fief immédiat de la
Merlatière dans les aveux, ce qui ne fut pas contesté par son adversaire. Cette
omission n’avait pas opéré, selon elle, l’extinction de la directe (ou
mouvance) de la Vergne sur la Roche (31).<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-font-kerning: 18.0pt;"> </span>On
trouve d’ailleurs dans ce sens un aveu du 22 mai 1524 de Denis Macaire seigneur
de la Macairière (Boulogne) à la Vergne Ortie (Renée Ortie) pour l’Oiselière de
Chauché (32). Suivant les époques l’Oiselière était associée ou séparée de la
Parnière voisine dans les possessions des vassaux de la Roche de Chauché.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-font-kerning: 18.0pt;">La
dame de la Carte prétendait faire appliquer le principe certain en droit féodal
qu’il n’y a pas prescription</span> entre le seigneur et le vassal au sujet de
leurs relations seigneuriales respectives (article 372 de la coutume du Poitou).<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-font-kerning: 18.0pt;"> </span><span style="background: white; color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-color-alt: windowtext;">De son côté le sénéchal de la Jarrie et de la Merlatière</span>
plaida que depuis environ 3 siècles le seigneur de la Vergne Ortie n’avait pas été
servi du fief de la Roche de Chauché, ne l’avait pas reporté au seigneur de la
Jarrie, et ce dernier l’avait toujours reporté à Thouars par ses aveux, une
telle durée se situant hors de la notion de prescription (33). Dans la suite il
paraît que la dame de La Carte abandonna sa revendication.<span style="color: red; mso-bidi-font-weight: bold;"><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p>
<h3 style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">La borderie de la Vignolle en 1745 et le prélèvement de la grosse dîme</b></h3>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; text-align: justify;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBacVsVLf3JQO_WNqx_W5bVOTblGA2et-iQj3gAKUJBLHX_LFjAtnAzdKQqC0yQj70RUQb9ounLXo_qsuY2W1g0Dwhkx28FSJcZbI4TJCPGtUNXgxJtXmaPenq2VSl6rXu2rK29WHV-miY/s890/2732.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="592" data-original-width="890" height="218" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBacVsVLf3JQO_WNqx_W5bVOTblGA2et-iQj3gAKUJBLHX_LFjAtnAzdKQqC0yQj70RUQb9ounLXo_qsuY2W1g0Dwhkx28FSJcZbI4TJCPGtUNXgxJtXmaPenq2VSl6rXu2rK29WHV-miY/w328-h218/2732.jpg" width="328" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><p align="center" class="MsoNormal"><span style="font-family: verdana;">Foyer la Roseraie</span><o:p></o:p></p></td></tr></tbody></table><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Une déclaration roturière en 1745
de la borderie de la Vignolle, mouvante de la Roche de Chauché, nous donne des
informations intéressantes (34). La borderie ne comprenait que 33 boisselées de
terre (4 ha) et 1,5 journal de pré (0,7 ha), et occupait la partie sud-ouest
actuelle du bourg de Chauché, proche de la Roche. C’est typiquement la surface
d’une borderie de l’époque, touchant l’ancien bourg, et qui possédait en même
temps 6 boisselées au milieu des « Landes de Chauché ». Celles-ci
occupaient donc encore en 1745 une partie du bourg actuel, probablement là où
se trouve l’actuel foyer de la Roseraie. Le métayer était logé dans une maison
d’une seule pièce sans étage, comprenant un four, et à côté de laquelle il y
avait un toit à animaux et une grange. Une pièce de terre appelée le <i>Champ des Landes</i> (5,5 boisselées) était
chargée de deux redevances : le terrage au 1/6<sup>e</sup> des récoltes,
allant aux 2/3 au sieur de Puytireau et 1/3 au seigneur de Languiller, et la
dîme ecclésiastique ou grosse dîme sur les blés. </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Cette dernière redevance est très
rarement mentionnée dans les archives seigneuriales <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">de Languiller et de la Rabatelière.</span> Or elle était due sur
l’ensemble des terres de la borderie, se montant à la 1/13<sup>e</sup> partie
des récoltes. Cette dîme se partageait entre le prieur de Chauché pour les 2/3
et le curé de Chauché pour un 1/3. On sait que le prieur était un chanoine de
la cathédrale de Luçon, successeur des droits de l’abbaye de Luçon qui
avait fondé le prieuré de Chauché vers le 12<sup>e</sup> siècle. Et le prieur
déléguait un vicaire perpétuel pour assurer le service religieux sur place,
qu’on appelait le curé. On a confirmation ainsi que le quantum au 1/13<sup>e</sup>
de la dîme, rencontré ailleurs en Bas-Poitou, s’appliquait aussi à Chauché, et
probablement aussi dans les paroisses environnantes. On apprend aussi que, sauf
le cas particulier du champ des Landes, son prélèvement se substituait à celui
du droit de terrage. C’était la « grosse dîme » ainsi appelée à cause
de son prélèvement sur les récoltes de blés. À côté on avait les « dîmes de
charnage » prélevées sur les « menus » animaux élevés (agneaux,
cochons, veaux, etc.). Dans les documents seigneuriaux de Languiller on rencontre souvent ces
dîmes de charnage car elles allaient le plus souvent au seigneur, parfois
partagées avec le curé de la paroisse du lieu. De manière moins explicite on
relève aussi que dans les tènements et fiefs de la Bernardelière, la
Servantière et la Vergne Ortie à Chauché, la moitié de la « dîme des blés »,
ainsi appelée, était prélevée par indivis en 1700 par les seigneurs de Saint
Hilaire et Durcot. Cette moitié valait alors environ 32 boisseaux par an. C’est
ce qu’on apprend dans un aveu du seigneur de Puytesson à la Jarrie, et on note
l’absence de terrage (35).<o:p></o:p>). Par ailleurs le bénéfice de la
prévôté des Essarts possédait une dimerie, c’est à dire un territoire où on
prélevait la dîme, <span style="font-family: Cambria, serif;">tenue en 1606 par</span><span style="font-family: times;"> Guy de Pont, </span>écuyer
seigneur de la Sié et de Layraudie (36). Or cette prévôté était ancienne aux
Essarts, ayant gardé son droit de dîme. On ne connaît pas sa localisation
géographique, mais on peut la supposer sur les territoires des Essarts et de
Chauché comme les autres redevances de la prévôté.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">On sait que la réforme
grégorienne de l’Église au Moyen Âge a consisté entre autres à restituer au
clergé les dîmes, que les seigneurs avaient confisquées à leur profit. Dans la
contrée les seigneurs prélevaient le terrage au 1/6<sup>e</sup> des récoltes et
souvent les dîmes de charnage. À Saint-André-Goule-d’Oie, ils ont perçu la
moitié du terrage, l’autre moitié (équivalente à 1/13<sup>e</sup>) allant au
prieur de la paroisse, et sauf exceptions ils ont gardé aussi les dîmes de
charnage pour eux. Cette situation dura jusqu’à un aveu en 1550 du seigneur de
Languiller, et un demi-siècle après la totalité du terrage était prélevé à son
profit à Saint-André, sauf dans un tènement sur les 12 où on a pu faire un
relevé (37). On fait un rapprochement avec les guerres de religion et
l’engagement de Jules de Belleville, alors seigneur de Languiller, dans les
rangs protestants, pour expliquer ce changement. À partir du 17<sup>e</sup>
siècle à Saint-André-Goule-d’Oie, on constate que le seigneur de Languiller,
dont la mouvance couvrait toute la paroisse, prélève, sauf dans un cas à la
Bergeonnière, la totalité du droit de terrage au 1/6<sup>e</sup> des récoltes
et souvent les dîmes de charnage. Et dans le même temps le clergé prélève un
faible droit de boisselage. On ne le voit pas prélever cette grosse dîme au
1/13<sup>e</sup>. C’est normal car cela ne regardait pas le seigneur dont nous
lisons les archives. Sauf que certaines déclarations et aveux mentionnent aux
17<sup>e</sup> et 18<sup>e</sup> siècles, outre les prélèvements seigneuriaux,
aussi toutes les autres redevances d’un même tènement. Et dans ce cas la grosse
dîme n’est pas mentionnée non plus, sauf ici exceptionnellement pour la
borderie de la Vignolle dans le bourg de Chauché, car elle y était prélevée. <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Au cas par cas et pour certaines
terres seulement à Saint-André, on constate après coup comme à la Vignolle, que
la grosse dîme existe là où le terrage n’existe pas. Il faut aussi remarquer
que le terrage au 1/6<sup>e</sup> représente le double de la dîme au 1/13<sup>e</sup>,
et que l’addition des deux sur une même terre, par ailleurs pauvre, eut été
difficile. Il reste que nous n’avons pas la preuve documentée que cette
situation était générale sur les terres à grosse dîme dans les paroisses de la
contrée. À Chauché, comme à Saint-André, Saint-Fulgent et les Essarts, on
prélevait un droit de boisselage au bénéfice du clergé, s’ajoutant à la grosse
dîme, celle-ci limitée à certains terroirs seulement. Le boisselage était un
prélèvement en grains uniforme <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">sur tous les propriétaires. Il</span> <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">rapportait
à Chauché chaque année</span> <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">à la veille de la Révolution 360
livres, et la grosse dîme avec des rentes rapportaient 485 livres. Le
boisselage en Bas-Poitou a fait l’objet d’une étude publiée en 1953, qui n’est
pas parvenu malheureusement à éclaircir son origine, faute de documents
conservés (38). À cet égard, le cas de la borderie de la Vignolle, rapproché de
l’évolution à Saint-André du prélèvement du terrage à la fin du 16<sup>e</sup>
siècle, apporte un éclairage à prendre en compte sur l’origine du boisselage. </span><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></p>
<h3 style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Les seigneurs de la Rabatelière, seuls possesseurs de la Roche de
Chauché (1730-1797)</b></h3>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; text-align: justify;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4lnIUr6KOa3vz_g6YVx4gfJktkHoygNeC3amOeLVj8Hl1nodjIMGmkgJPf676OnDpeKklwvoKtj5nWSqC_itg_ZnRajcAiD95rwGnrJS_RPDrBBofvHYXZkUP6O0ESjlFk-keP5rLoFI-/s2048/Roche+de+Chauch%25C3%25A9+3.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1152" data-original-width="2048" height="230" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4lnIUr6KOa3vz_g6YVx4gfJktkHoygNeC3amOeLVj8Hl1nodjIMGmkgJPf676OnDpeKklwvoKtj5nWSqC_itg_ZnRajcAiD95rwGnrJS_RPDrBBofvHYXZkUP6O0ESjlFk-keP5rLoFI-/w410-h230/Roche+de+Chauch%25C3%25A9+3.JPG" width="410" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><p align="center" class="MsoNormal"><span style="font-family: verdana;">La Roche de Chauché
en 2019</span><o:p></o:p></p></td></tr></tbody></table><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">En 1730 le seigneur de la
Rabatelière acheta l’autre métairie de la Roche de Chauché (en même temps que la
métairie de la Bleure) à Gilles Durcot, seigneur de Puytesson et Marguerite Eveillard
son épouse.<b> </b>En février 1732, Marie
Bertrand, veuve de René II Montaudouin, les acquéreurs, eut la surprise d’être
assignée au présidial de Poitiers pour être condamnée à déguerpir de ses deux
métairies (39). Et par sentence du 24 juillet 1733 le présidial condamna la
dame Montaudouin au profit de Suzanne Grelier (épouse de Frédéric Reignon,
seigneur du Page), à déguerpir des métairies de la Roche de Chauché et de la
Bleure (40). Les vendeurs avaient des dettes envers Suzanne Grelier et les
biens étaient hypothéqués. Mais l’administration des Hypothèques d’alors
n’avait pas les mêmes sûretés qu’aujourd’hui, laissant la possibilité de ventes
mal garanties au détriment des acquéreurs. Moyennant dédommagements de la
châtelaine de la Rabatelière, celle-ci pu garder les métairies. </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le métayer de cette métairie,
appelée parfois la « Grande Roche », était en 1746 Nicolas Charrier,
payant une ferme annuelle de 140 livres (41). À partir de 1765 il a laissé la
place à son fils Jacques Charrier, qui épousera Perrine Fonteneau à Saint-André
le 10 novembre 1767 (vue 59). Le bail est renouvelé pour 5 ans en 1770,
moyennant 145 livres par an (42). La ferme ne comprenait pas les terrages et
émoluments de fief de la seigneurie de la Roche, perçus directement par le
château de la Rabatelière. En 1773 le bail est renouvelé pour 5 ans<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"> à Jacques Charrier et sa femme
Perrine Fonteneau pour 1/3, et pour 2/3 à Nicolas Charrier (frère de Jacques)
et sa femme Marie Bordron (mariés à Chauché le 2 juillet 1761, vue 13), et moyennant
le même prix de 145 livres (43).</span> Ils contribuent, dans cette proportion
dans le prix de la ferme, au coût des charrues, charrettes et ferrures
nécessaires, et au paiement des domestiques. L’autre métairie, dite de la
« Petite Roche », achetée par Charles Bruneau à la fin du 16<sup>e</sup>
siècle, était en 1758 affermée à un nommé Dugast pour 120 livres par an (44). De
1786 à 1788 ce dernier payait une ferme de 250 livres par an, l’augmentation
constatée de ce montant comprenant pour l’essentiel l’incorporation des
redevances féodales intervenue entre temps (45). <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le 25 août 1635 le seigneur de la
Rabatelière avait acquis par échange les châtellenies de la Merlatière,
Raslière et Jarrie de Louis de la Rochefoucault, marquis de Bayers, et consorts.
Il céda les métairies de Châteauneuf (Mouilleron-le-Captif) et du Plessis des
Landes (Saint-Fulgent), ainsi qu’une rente de 1312 livres et 10 sols par an, et
paya une somme de 12 000 livres (46).<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">
</b><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Aux assises de la Roche de
Chauché du 19 août 1632 on constate l’existence de rentes dues par les teneurs
de certains tènements et villages à Chauché, les Essarts et
Saint-André-Goule-d’Oie (7 villages à Saint-André), allant de 4 à 18 boisseaux
de seigle (47). Rien n’est dit sur leur origine ni sur leur nature. En revanche
elles ont été classées parmi les biens non nobles dans un partage de succession
en 1779 par la famille des propriétaires de la Rabatelière. D’autre part nous
savons par une déclaration du 28 avril 1753 que les teneurs de la Brosse
Veilleteau (Essarts) devaient à la Roche de Chauché une rente annuelle et
perpétuelle de 16 boisseaux d’avoine, qui était qualifiée de « noble
foncière » (48). Cette précision est rare et malheureusement les archives
de nous permettent pas toujours de connaître ni l’origine ni la nature des
rentes payées. Une autre déclaration du 22 novembre 1744 par 13 teneurs à la
Rabatelière, à cause de la Roche de Chauché, reconnaît <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">les rentes secondes foncières requérables
de 3 boisseaux seigle d’une part sur le tènement de Puyravault Dessus, et 4
boisseaux seigle d’autre part sur le tènement de Puyravault de Bas, aux Essarts
(49).<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Ce sont ces rentes que les
propriétaires au village du Coudray et de la Bergeonnière (Saint-André)
contestèrent sans succès après la Révolution. À leur sujet, voir les articles
publiés sur ce site : <a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2015/02/">Conflit sur la rente foncière du Coudray en 1798</a><span style="color: red;"> </span>en
février 2015, et <a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2018/01/">Justice indigne en 1805 contre les habitants de la Bergeonnière</a><span style="color: red;"> </span>en
janvier 2018. Les archives conservent aussi un dossier de contestation des
propriétaires de la Boisilière (Essarts), représentés par René Cossais, dont
nous ne connaissons pas l’issue. Certains de ses descendants habitèrent la
Parnière à partir de la fin du 19<sup>e</sup> siècle, alliés aux Fauchet.<o:p></o:p></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; text-align: justify;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiS8fD1A5zmH9cq38TAXErh9SeP8z-H_xJ0aKVQhP2_st7-9PDQOuysTumJFzQomjg49b8RB-WUlPPli8ghfRKOeFCpY6AEaV4zYDDAW0UWDyeJOPrGeVetixE_kB0kR3mTcbX5Lsz3G2Yd/s275/t%25C3%25A9l%25C3%25A9chargement.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="183" data-original-width="275" height="229" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiS8fD1A5zmH9cq38TAXErh9SeP8z-H_xJ0aKVQhP2_st7-9PDQOuysTumJFzQomjg49b8RB-WUlPPli8ghfRKOeFCpY6AEaV4zYDDAW0UWDyeJOPrGeVetixE_kB0kR3mTcbX5Lsz3G2Yd/w344-h229/t%25C3%25A9l%25C3%25A9chargement.jpg" width="344" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><p align="center" class="MsoNormal"><span style="font-family: verdana;">Château de la
Rabatelière</span><o:p></o:p></p></td></tr></tbody></table><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Les teneurs du village des Gâts (Saint-André)
se sont fait « tirer l’oreille » pour déclarer cette rente, ayant boudé
l’assise en 1732 de la Roche de Chauché tenue au château de la Rabatelière. Le
sénéchal des assises, Jean Bousseau, prononça un jugement de défaut à cause de
leur absence, contre Jean Robin, Jacques Chedanneau et Gaucher le 7 juin 1632. À
l’assise suivante du 19 août 1632, il enregistra la déclaration de Jean
Robin « tant pour lui que pour les autres teneurs » de la rente seconde,
foncière, annuelle et requérable de 8 boisseaux à la mesure des Essarts (le
boisseau pesait 15,4 kg). C’était une rente qui avait été créée après une rente
préexistante (elle était seconde), garantie sur un bien foncier comme un
tènement (de nature noble ou non). Il est intéressant de noter qu’aux Gâts, la
rente a été acquise plus tard et avant la Révolution par une famille prospère
de la Brossière, les Fluzeau (50). Nous aimerions savoir si elle aussi a causé
des difficultés après la Révolution.</p><div style="text-align: justify;">Le propriétaire des deux métairies de la Roche de Chauché, René Thomas Montaudouin, émigra pendant la Révolution et ses biens furent confisqués. On opéra un partage en 1797 entre la République, aux droits de l’émigré, et sa sœur, étant en indivision avec lui. Dans ce partage les deux métairies tombèrent dans le lot attribué à la République. Dans l’estimation préalable qui avait été faite on note (51) : </div><div style="text-align: justify;">- La métairie de la Petite Roche exploitée par Charles Dugast. Déjà en 1735 le métayer s’appelait Pierre Dugast (52). </div><div style="text-align: justify;">- La métairie de la Grande Roche exploitée par Étienne Giraud </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Les deux métairies ont été adjugées à un nommé Vexiau demeurant à Nantes le 25 floréal an 6 (53). On relève que ses bâtiments ne sont pas notés incendiés pendant la guerre de Vendée.</div></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">(1) Aveu en 1343 de Jean Cathus à Montaigu (roi), à cause de Belleville pour ses droits sur Saligny et Chauché, Archives d’Amblard de Guerry, classeur d’aveux copiés aux Archives Nationales, cote p. 47 </div><div style="text-align: justify;">(2) Aveu en 1343 de Jean de Thouars à Montaigu (roi de France) pour des domaines à Saint-André, no 389, Archives d’Amblard de Guerry : classeur d’aveux copiés au Archives Nationales. </div><div style="text-align: justify;">(3) Notes no 5 et 6 sur le bourg de Saint-André-Goule-d’Oie, Archives d’Amblard de Guerry : S-A 3. </div><div style="text-align: justify;">(4) Consultation du 29-7-1730 de Maillard sur la Roche de Chauché relevant de la Vergne, Archives de la Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 11. </div><div style="text-align: justify;">(5) Archives de Vendée, G. de Raignac, Quelques familles du Bas-Poitou, tome 5 : 8 J 5, famille de Rezay, page 132 et s. </div><div style="text-align: justify;">(6) Union de la Merlatière et de la Jarrie du 2-6-1503, réunion et élection de la Raslière et Merlatière en châtellenie du 2-1-1504, Archives nationales, chartrier de Thouars : 1 AP/1182. Et Louis de la Boutetière, Recherches sur le canton des Essarts, Annuaire de la société d’émulation, 1875, page 37 et s. (vues 61 à 69). </div><div style="text-align: justify;"><a name="_Hlk94945926">(7) Archives
de Vendée, fonds Mignen : 36 J 101 de Chauché – la Roche de Chauché.</a></div><div style="text-align: justify;">(8) G. de Raignac, De châteaux en logis, itinéraires de familles vendéennes, Bonnefonds, 1990, page 114. </div><div style="text-align: justify;">(9) Aveu du 8-5-1469 de Jean Vayronneau pour des domaines à la Roche de Chauché, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 11. </div><div style="text-align: justify;">(10) Procès à la Jarrie en 1607/1608 sur le parage de la Roche de Chauché, Archives nationales, chartrier de Thouars : 1 AP/1182. </div><div style="text-align: justify;">(11) Attestation de paiement du 6 juillet 1581 de la ferme de la Parnière, Archives de la Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 11. </div><div style="text-align: justify;">(12) Lieux-dits de Chauché, Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 29-2. </div><div style="text-align: justify;">(13) Reconnaissance du 13-4-1753 de la rente de 352 boisseaux d’avoine due par Puytesson à Languiller, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/E 40. </div><div style="text-align: justify;">(14) Idem (12). </div><div style="text-align: justify;">(15) Assignation du 7-7-1758 pour la continuation de la verrerie de Dompierre, Archives de Vendée, maîtrise des Eaux et Forêts de Fontenay : B 1448. </div><div style="text-align: justify;">(16) Aveu du 1-6-1598 de la Jarrie, Raslière et Merlatière, Archives nationales, chartrier de Thouars : 1 AP/1181. </div><div style="text-align: justify;">(17) G. de Raignac, Quelques familles du Bas-Poitou, tome 1 : 8 J 1, famille Royrand, page 130. </div><div style="text-align: justify;">(18) Idem (7). </div><div style="text-align: justify;"><a name="_Hlk40346884">(19) Assises de Languiller du Luc
(1498-1517), Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/M 21. </a></div><div style="text-align: justify;">(20) Échange du 30 août 1602 entre la Rabatelière et Puytesson, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/E 40. </div><div style="text-align: justify;">(21) Mesure rarement mentionnée dans le chartrier de la Rabatelière, et jamais dans les comptes du château de la Rabatelière au 18e siècle. On subodore une confusion de langage avec la mesure de la Jarrie. </div><div style="text-align: justify;">(22) Transaction du 5 décembre 1603 entre la Rabatelière et Puytesson, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/E 40. </div><div style="text-align: justify;">(23) Idem (10). </div><div style="text-align: justify;">(24) Aveu du 14-7-1610 de la Roche de Chauché rendu à la Merlatière, Archives de Vendée, G. de Raignac, Dépouillements d'archives publiques et privées concernant les familles vendéennes, vol. 12, 8 J 101, pages 69 et 70. </div><div style="text-align: justify;">(25) Transaction du 12-10-1584 sur la mouvance de la Roche de Chauché, et foi et hommage de la Rabatelière du 9-7-1618, Archives de la Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 11. </div><div style="text-align: justify;">(26) Appel en garantie du 26-11-1725 au présidial de Majou contre Bruneau, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 18. </div><div style="text-align: justify;">(27) 150 J/C 18 : communication du 1-1-1726 de Chevalier à Bourot de 10 pièces du procès, page 3, 4 et 13. </div><div style="text-align: justify;">(28) 150 J/C 18 : ordonnance du 14-5-1726 du présidial de Poitiers sur un jugement de la Jarrie. </div><div style="text-align: justify;">(29) Contrat du 27-12-1625 où la dame de la Rabatelière est chemier de la Roche de Chauché, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 157 J/C 11. </div><div style="text-align: justify;">(30) Blâme du 20-5-1729 de l’assise de la Jarrie sur l’aveu de la Vergne Ortie, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 11. </div><div style="text-align: justify;">(31) Idem (4). </div><div style="text-align: justify;">(32) 150 J/C 18, aveu du 22-5-1524 de Denis Macaire à la Vergne Ortie pour l’Oiselière (Chauché). </div><div style="text-align: justify;">(33) Mémoire de Guyot vers 1735 dans le procès portant sur le droit de rachat de la Roche de Chauché, Archives de la Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 11. </div><div style="text-align: justify;">(34) Déclaration roturière du 17-12-1745 de la borderie de la Vignolle (Chauché), Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/F 32. </div><div style="text-align: justify;">(35) Aveu incomplet du 6-7-1700 de Puytesson à la Jarrie, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/E 40. </div><div style="text-align: justify;">(36) Aveu du 5-7-1606 pour les
terrages de la Menardière, Birets et l’Ossière (Boulogne), Archives de Vendée,
chartrier de la Rabatelière : 150 J/E 51.</div><div style="text-align: justify;">(37) Notes sur les lieux de Saint-André-Goule-d’Oie, Archives d’Amblard de Guerry : S-A 1, S-A 2 et S-A 3. </div><div style="text-align: justify;">(38) Marcel Faucheux, Un ancien droit ecclésiastique perçu en Bas-Poitou : le boisselage, Potier, 1953, page 171 et s. Archives de Vendée : BIB 785. </div><div style="text-align: justify;">(39) Requête de 02-1733 de Bourot au présidial, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 1. Et lettre du 3-1-1732 de Bousseau sur diverses affaires en cours, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/F 1. </div><div style="text-align: justify;">(40) Sentence du 24-7-1733 du présidial de Poitiers condamnant M. Bertrand à déguerpir Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 1. </div><div style="text-align: justify;">(41) Livre des comptes de la Rabatelière (1755-1767) et titres de propriété, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/K 6, page 17. </div><div style="text-align: justify;">(42) Ferme de la Roche de Chauché du 4-4-1771, Archives de la Vendée, notaires de Saint-Fulgent, Frappier : 3 E 30/6. </div><div style="text-align: justify;">(43) Les Montaudouin, Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 64. </div><div style="text-align: justify;">(44) Livre des comptes de la Rabatelière (1755-1767) et titres de propriété, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/K 6, pages 64 et 100. </div><div style="text-align: justify;">(45) Livres des recettes et dépenses du château de la Rabatelière (1786-1789) pages 2, 9 et 18, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/I 55. </div><div style="text-align: justify;">(46) Acquisition du 25-8-1635 de Jarrie, Merlatière et Raslière par échange, Archives nationales, chartrier de Thouars : 1 AP/1182. Aussi dans le chartrier de la Rabatelière : 150 J/B 3. </div><div style="text-align: justify;">(47) Assises du 19-8-1632 de la Rabatelière et autres fiefs, Archives de la Vendée, chartrier de la Rabatelière 150 J/E 1. </div><div style="text-align: justify;">(48) Idem (43). </div><div style="text-align: justify;">(49) Déclaration roturière du 22-11-1744 des teneurs de Puyravault Haut et Bas (rente à la Roche), Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 6. </div><div style="text-align: justify;">(50) Déclaration roturière du 15-4-1779 de trois teneurs des Gâts à Linières, Archives de Vendée, notaires de Saint-Fulgent, Bellet 3 E 30/126. </div><div style="text-align: justify;">(51) Idem (43). </div><div style="text-align: justify;">(52) Commandement du 27-6-1735 pour le 10e à Chauché (1735), Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/F 35. </div><div style="text-align: justify;">(53) Archives de Vendée, vente des biens nationaux : 1 Q 263 no 1189. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div> <div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Emmanuel François </div><div style="text-align: justify;">Septembre 2020, complété en avril 2022</div></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/">POUR REVENIR AU SOMMAIRE</a><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div>FRANCOIShttp://www.blogger.com/profile/09210350988092793386noreply@blogger.com011100 Narbonne, France43.184277 3.00307814.874043163821156 -32.153172 71.494510836178847 38.159328tag:blogger.com,1999:blog-2614086220654015829.post-45698272555294437442020-08-02T08:04:00.017+01:002024-02-15T13:59:15.954+00:00Les abus des peleurs d’écorces en 1783 dans la région de Vendrennes<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">Un acte notarié en 1783</span><o:p></o:p></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Suivant l’usage dans la région de
Vendrennes et d’Ardelay à la fin du 18e siècle, les peleurs d’écorce avaient le
droit de se servir des bois ne leur appartenant pas pour pratiquer leur
activité : prélever au printemps l’écorce des chênes. Mais ils devaient en
laisser la moitié sur chaque tronc. Or les propriétaires des bois ont prétendu
à cette époque que les peleurs exagéraient, en prenant plus de la moitié. <o:p></o:p></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0wWwyHiHrNdaN3u2_gzx0GXpBpwEYrXo4M4I6JJNdce2oPKTShrWX6DYTWTnt2KocHXMFbXahmJXjEOKb4q-FWs7K95ac-YgUtiL6KSNs7SzdjFBbn-YvbqNg1jhLMkpnr7j2ZPXTfj-I/s1614/114791689_o.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="945" data-original-width="1614" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0wWwyHiHrNdaN3u2_gzx0GXpBpwEYrXo4M4I6JJNdce2oPKTShrWX6DYTWTnt2KocHXMFbXahmJXjEOKb4q-FWs7K95ac-YgUtiL6KSNs7SzdjFBbn-YvbqNg1jhLMkpnr7j2ZPXTfj-I/w410-h240/114791689_o.jpg" width="410" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><font face="verdana">Château d’Ardelay</font></td></tr></tbody></table><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Pour donner une base sérieuse à
la position des propriétaires, et probablement à leur instigation, le notaire de la baronnie d’Ardelay, maître <span class="contenuactusfiche1">Jean Chaigneau</span>, a rédigé un acte le mercredi
28 mai 1783, rappelant la limite à ne pas dépasser dans la pelure des écorces
des arbres. En voici le texte (1) :</p><i><div style="text-align: justify;"><i>"Aujourd’hui vingt-huit mai mil sept cent quatre-vingt-trois, </i></div><div style="text-align: justify;"><i>Par devant nous notaires de la baronnie d’Ardelay, et le notaire royal en Poitou, soussignés, ont volontairement comparus en personne établis en droit, dûment soumis, maître Louis Boisson, bourgeois demeurant au logis de la Noue, paroisse de Vendrennes et syndic de ladite paroisse, Jean Levain, laboureur demeurant à la Garlopière paroisse des Herbiers, Charles Merlet, marchand laboureur demeurant à la Frapperie dite paroisse des Herbiers, Mathurin Pineau, laboureur demeurant à la Laudière paroisse du dit Ardelay, Pierre Charrier, fermier de la maison noble de la Limouzinière dite paroisse d’Ardelay, Pierre Pasquerau, laboureur demeurant à la Pipardière dite paroisse d’Ardelay, maître Philippe Paquier, marchand demeurant au bourg et paroisse des Herbiers, René Blanchard, fermier demeurant à la Grange paroisse dudit Ardelay, François Blanchard, laboureur demeurant la Porcherie dite paroisse d’Ardelay, Pierre Pasquier, jardinier demeurant à ladite maison noble de la Limouzinière de la paroisse d’Ardelay, et Jacques Landreau, charpentier demeurant au village de Beauregard dite paroisse d’Ardelay, </i></div><div style="text-align: justify;"><i>Lesquels dits ci-dessus établis ont dit et déclaré à nous dits notaires, avoir parfaite connaissance et savoir que l’usage du pays ici et environ est que les peleurs d’écorce du bois propre à faire du tan pour le métier de tanneur, est que les dits peleurs le pèle à moitié, c'est-à-dire que les dits peleurs en ont la moitié pour leur salaire et travail, et que le propriétaire des bois a l’autre moitié, et que chacun dispose de sa moitié et la vend à qui il juge à propos. </i></div><div style="text-align: justify;"><i>Dont et de tout quoi nous dits notaires avons donné acte aux parties ci-dessus établies pour valoir et servir ce que de raison. </i></div><div style="text-align: justify;"><i>Fait et passé au château d’Ardelay notre juridiction, lesdits jour et an que dessus. Lecture faite aux dites parties qui ont déclaré ne savoir signer, fors les soussignés. Approuvé en interligne … </i></div><div style="text-align: justify;"><i>Philippe Paquier, René Blanchard, François Blanchard, Mathurin Pineau, Jean Levain, Boisson </i></div><div style="text-align: justify;"><i>Chaigneau notaire </i></div><div style="text-align: justify;"><i>Graffard notaire royal </i></div><div style="text-align: justify;"><i>Contrôlé aux Herbiers le 28 mai 1783. Reçu quinze sols. Graffard Deslandes"</i></div></i><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Ils sont donc onze hommes à
s’être déplacés chez le notaire pour témoigner des limites de l’usage en
question : sept d’Ardelay, trois des Herbiers et un de Vendrennes. Nous ne
les connaissons pas tous, mais ils semblent bien constituer un échantillon représentatif
de personnes compétentes sur le sujet évoqué. Un bourgeois, Boisson, en
l’occurrence un propriétaire foncier vivant de l’exploitation de plusieurs
métairies, qui plus est syndic de sa paroisse (ancêtre du maire), un jardinier
du château de la Limouzinière à Ardelay (2). La fonction de ce dernier lui
donnait autorité dans le travail se rapportant aux arbres, et probablement
représentait-il, avec le fermier de la seigneurie, le seigneur foncier, aussi
propriétaire des bois ainsi utilisés. Un artisan charpentier, un marchand et
sept agriculteurs, dont l’un pratiquait en plus le commerce des bestiaux
(marchand laboureur). <o:p></o:p></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgEKiGZvnzCMA8kLuBCzsWJMv9_POlmm_4wgFPtCKGKqzO-6qr4mR37GxpQ4qQ_jfs7SxHyv_RvTIdA1DpoFBV3nB1Xmku1e0pFN96b2Nfi60I8ZCcWfymhhK0haxNNf3dPOmsaAKP2PvDQ/s293/andr%25C3%25A9+daumas+foret+de+chenes-li%25C3%25A8ges.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="172" data-original-width="293" height="215" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgEKiGZvnzCMA8kLuBCzsWJMv9_POlmm_4wgFPtCKGKqzO-6qr4mR37GxpQ4qQ_jfs7SxHyv_RvTIdA1DpoFBV3nB1Xmku1e0pFN96b2Nfi60I8ZCcWfymhhK0haxNNf3dPOmsaAKP2PvDQ/w366-h215/andr%25C3%25A9+daumas+foret+de+chenes-li%25C3%25A8ges.jpg" width="366" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><font face="verdana">André Daumas : Forêt de chênes-lièges<br /><br /></font></td></tr></tbody></table><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Ces onze personnes ont donc
rappelé que l’usage de peler l’écorce des troncs d’arbre, ne devait pas
dépasser la moitié pour chacun d’eux. Il en est de même de nos jours sur les
arbres chêne-liège des Pyrénées-Orientales. Cette activité des peleurs
individuels n’était pas générale. Dans les alentours de Parthenay, ville où les
tanneries étaient nombreuses, les marchands tanneurs achetaient des coupes de
bois dans les propriétés rurales de la région alentour. Ils s’engageaient alors
à «<i> peller et escorcer les bois</i> …
<i>dans la mi-mars</i> » et à procéder
à leur abattage immédiatement après (3). Dans ce cas le pelage du tronc visait
les 100 %. La mi-mars évoquée ici était bien la période appropriée au moment où
la sève montait.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Il apparaît que l’acte notarié avait
pour but de fournir une base écrite sérieuse à la position des propriétaires en
vue d’un procès. Il s’agissait d’établir la réalité d’un usage, qui devait être
reconnu par un juge royal pour être utilisé devant les tribunaux. Depuis
l’ordonnance de 1667<span style="mso-ascii-font-family: "Times New Roman"; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN; mso-hansi-font-family: "Times New Roman"; mso-hansi-theme-font: major-latin;"> sur la procédure
civile, c’était le seul moyen légal en vigueur de preuve d’un usage reçu</span>
en justice. L’ordonnance avait en effet aboli l’enquête par turbe utilisée
depuis longtemps : <span style="mso-ascii-font-family: "Times New Roman"; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN; mso-hansi-font-family: "Times New Roman"; mso-hansi-theme-font: major-latin;">un groupe de
personnes qualifiées (tourbiers) affirmaient à l’unanimité qu’une coutume ou
usage allégué existe bien en tel lieu.</span> Cette procédure avait été réglementée
en 1270 par Louis IX (4). C’est que l’usage, comme source de droit, était plus
fréquent que de nos jours, encore faut-il prouver qu’il existe et comment il
existe, étant défini en terme général comme « une chose fréquente
d’ancienneté dont on a toujours usé ». <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Cet acte notarié a été passé au
château d’Ardelay, où officiait le notaire de la baronnie. C’était la demeure
de la famille des Herbiers à l’Etenduère, et ensuite de la famille d’Escoubleau.
Le notaire s’appelait Jean Chaigneau et sa compétence, à l’époque elle était
conçue comme une juridiction, se limitait en principe à sa baronnie. Mais en
cas de besoin il insérait dans ses actes une clause d’extension de juridiction (prorogation
selon le vocabulaire d’alors), acceptée par les parties, pour échapper à cette
restriction territoriale. C’est qu’en principe les parties à un acte notarié
devaient alors être domiciliées dans le ressort de compétence du notaire, sous
peine de nullité de certains actes comme les contrats (5). <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Par ailleurs on remarquera dans
la formule employée au début de l’acte son caractère judiciaire, les personnes
étant « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">dûment soumises</i> »,
à la cour ou tribunal du notaire. Il consacre le rôle central de la justice
dans la tradition française, pour donner de la sûreté aux actes privés, par le
magistère de l’authentification. Les notaires avaient pris la place des simples
officiers de justice et de police qu’étaient devenus les sénéchaux ou baillis
au cours du Moyen Âge dans cette fonction d’authentification. Certes les
notaires ne sont plus officiers de justice de nos jours, mais ils ont gardé
leur rôle d’authentification sous la tutelle du ministère de la justice. En
modernisant l’État, les républicains ont renforcé son rôle, déjà central au
temps des rois de France. À l’époque les actes étaient toujours passés devant
deux notaires en même temps, et aux côtés de maître Jean Chaigneau on trouve
maître Graffard, notaire royal. Sa juridiction personnelle, plus large,
comprenait la sénéchaussée du Poitou. L’acte du notaire a été contrôlé aux Herbiers
au bureau de l’enregistrement et des domaines par Graffard-Deslandes, moyennant
le paiement d’une taxe<span style="mso-ascii-font-family: "Times New Roman"; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-font-family: "Times New Roman"; mso-hansi-theme-font: major-latin;"> de quinze sols (6). C’était une formalité
obligatoire, servant essentiellement </span>à constater la date des actes.<span class="ft"><span style="mso-ascii-font-family: "Times New Roman"; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-font-family: "Times New Roman"; mso-hansi-theme-font: major-latin;"> Faut-il
ajouter qu’elle est née de la nécessité de renflouer le déficit des finances
publiques ?<o:p></o:p></span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span class="ft"><span style="mso-ascii-font-family: "Times New Roman"; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-font-family: "Times New Roman"; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><br /></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span class="ft"><b><span style="mso-ascii-font-family: "Times New Roman"; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-font-family: "Times New Roman"; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><span style="font-size: medium;">Les
tanneries avant la révolution industrielle en Vendée</span><o:p></o:p></span></b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span class="ft"><b><span style="mso-ascii-font-family: "Times New Roman"; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-font-family: "Times New Roman"; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><br /></span></b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span class="ft"><b></b></span></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNIIe7RsqoWhOY3K02QefOAEJhLi5ZTz_cJE9Hj0u1OnDTdUKWUALBnGkLT2dhPru4fL4dEyORO7tlGGiUf1AsA7HAypIWhQMhK7ALBRldL9W8-Ki8D0RFHa_4lXrXFW1W31zK8tYsIkPj/s1187/anc+tannerie+du+fleuriais+mortagne.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="748" data-original-width="1187" height="258" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNIIe7RsqoWhOY3K02QefOAEJhLi5ZTz_cJE9Hj0u1OnDTdUKWUALBnGkLT2dhPru4fL4dEyORO7tlGGiUf1AsA7HAypIWhQMhK7ALBRldL9W8-Ki8D0RFHa_4lXrXFW1W31zK8tYsIkPj/w410-h258/anc+tannerie+du+fleuriais+mortagne.jpg" width="410" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><font face="verdana">Ancienne tannerie du Fleuriais <br />à Mortagne-sur-Sèvre</font></td></tr></tbody></table><p></p><p align="center" class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: center;"><span class="ft" style="text-align: justify;"></span></p><p class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><span class="ft">Cet acte notarié est l’occasion de se rappeler
l’importance de l’utilisation du cuir en cette fin du 18e siècle. Il</span> était destiné à l'agriculture et se diversifiait aussi
selon les qualités dans la chaussure, la maroquinerie, la sellerie, l'armement
et autres usages. Depuis les temps préhistoriques, l’homme savait le préparer
suivant des méthodes naturelles, toujours utilisées en 1783. Elles ont été
abandonnées à l’âge industriel avec la naissance de nouveaux produits
chimiques. Parmi elles, le tannage végétal utilisait des écorces d’arbre
riches en tannin.</p><p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">La documentation consultée sur le Bas-Poitou indique bien
l’existence de tanneries à cette époque, notamment à Fontenay, Mervent, Luçon
et Coulonges, mais elles ne paraissent pas représenter une forte activité dans
cette région. Il lui fallait un approvisionnement en peaux, qui ne devaient pas
manquer. Des marchands parcouraient la campagne, de villages en villages, pour acheter
les peaux de lapin et de moutons surtout. Les peaux de bœufs et de vaches se
récupéraient sur les lieux d’abattage. De plus, les peleurs d’écorce, on le
constate ici, disposaient de bois abondants dans le bocage et d’un droit,
consacré par l’usage, favorable à leur activité. Mais les procédés utilisés
exigeaient beaucoup d’eau et les tanneries étaient surtout installées le long
des cours d’eau. Le débit du Petit Lay, de la Boulogne, voire de ruisseaux
moins importants semble avoir suffi. Vue d’aujourd’hui on peut être étonné, car
leur débit parait bien faible par endroit en été. <s><o:p></o:p></s></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">Une recherche dans le site des Archives de Vendée, avec son
moteur de recherche, sur le métier de tanneur fait ressortir son exercice avant
la Révolution de manière plus importante que la documentation sur les tanneries
ne le laisse apparaître. On trouve des tanneurs à la Copechagnière, les
Brouzils, Belleville/Vie, Apremont, Challans, Montaigu, Mortagne, la Verrie,
etc. Mais aussi on repère les tanneurs qui devaient se fournir auprès des
peleurs d’écorce visés dans l’acte cité plus haut : au Petit Bourg des
Herbiers, Saint-Mars-la-Réorthe, Mouchamps, Sainte-Cécile (7), aussi au village
du Plessis Cosson des Essarts au 18<sup>e</sup> siècle (8). Enfin on connaît un
marchand tanneur demeurant à la Guierche (Vendrennes), repéré lors de son
mariage en 1806 (9).<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><o:p></o:p></b></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">Dans les archives de la seigneurie de la Pouzaire on trouve
des aveux de la Normandelière (Copechagnière) à Montaigu, où il est fait
mention de plusieurs moulins à tan aux abords de la forêt de Gralas. Les
tanneurs à la Copechagnière et des Brouzils, étaient ainsi bien placés pour
utiliser l’écorce des chênes tout proches et en abondance (10). <o:p></o:p>Enfin dans le livre de raison de Julien de Vaugiraud, seigneur de
Logerie (Bazoges-en-Paillers), on le voit donner la peau d’une vache qu’il a
fait tuer, à un tanneur de la Brossière en la paroisse de Saint-André-Goule-d’Oie
(11). C’était le 30 octobre 1590, et depuis on n’a pas trouvé trace de tanneurs
à la Brossière. </p><p class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">Le bois des forêts alimentait aussi une autre activité, les
fours, pour fabriquer du verre, des tuiles, briques et carreaux et aussi de la
chaux. C’était le cas à Vendrennes comme on le voit dans une visite de la
métairie et tuilerie et four de Bonne Œuvre près de la forêt de Mouchamps. Elle
a été effectuée le 1<sup>er</sup> octobre 1761 entre le propriétaire des lieux,
Joseph de Sarode, et ses nouveaux fermiers, Henri Martineau et Charles Boisson.
Le procès-verbal fait état d’une « halle où était autrefois la verrerie en
partie ruinée » (12). En 1625 il y avait un charbonnier demeurant à la
Pidouzerie de Vendrennes (13). Il fabriquait du charbon de bois grâce aux
forêts de la contrée. Enfin il existait une autre activité dans les forêts, le
ramassage des glands pour l’alimentation des cochons. C’est ainsi qu’au château
de la Rabatelière on acheta 34 boisseaux de glands le 20 décembre 1786, à 10
sols le boisseau (14), soit le quart de la valeur d’un boisseau de seigle. <o:p></o:p></p><p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><br /></p>
<p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><b><span style="font-size: medium;">La tannerie du 18<sup>e</sup> siècle</span></b></p><p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><b><br /></b></p><p class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxtBuwJ8qVzLr4GnDmChoxuaIUnE8gElKRbMOqpJDBlOAZN0yMrMmlvbl9gl6C4JctNZ_AhxSb-EmnkEjK_6LwTxw4_Hn80F_2hkewbU82uURB3CjM0i-lCDyHCMmcRZhjyUO-draZLEZ-/s885/2020-02-15_06-09-43.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="885" data-original-width="667" height="410" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxtBuwJ8qVzLr4GnDmChoxuaIUnE8gElKRbMOqpJDBlOAZN0yMrMmlvbl9gl6C4JctNZ_AhxSb-EmnkEjK_6LwTxw4_Hn80F_2hkewbU82uURB3CjM0i-lCDyHCMmcRZhjyUO-draZLEZ-/w309-h410/2020-02-15_06-09-43.jpg" width="309" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><font face="verdana">Moulin à tan</font></td></tr></tbody></table><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le tanin est une substance organique
contenue dans de nombreux végétaux, notamment dans des écorces.
Celles-ci étaient hachées, broyées, puis moulues pour être livrées
aux tanneries. Pour les approvisionner on utilisait surtout l’écorce du jeune chêne
pédonculé dans les bois taillis et non pas dans les bois futaie réservés au
bois de charpente. De plus, ses glands nourrissaient les porcs en automne. Il
est d’ailleurs très utilisé de nos jours par les vignerons pour l’élevage du
vin en fût de chêne, en raison précisément de la richesse de ses tanins. Le
texte notarié emploi le mot tan. C’était la poudre d’écorce de chêne broyée
dans un moulin. On l’a aussi utilisée avec de la chaux pour obtenir un liant
plus résistant de maçonnerie dans les temps anciens. </p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-ascii-font-family: "Times New Roman"; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-style: italic; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-font-family: "Times New Roman"; mso-hansi-theme-font: major-latin;">Le maître tanneur
(patron) travaillait souvent avec plusieurs garçons tanneurs (ouvriers). Les nombreuses
opérations de traitement des peaux étaient physiquement exigeantes dans un air
ambiant de puanteur. Le tannage proprement dit </span><span style="mso-ascii-font-family: "Times New Roman"; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-style: italic; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN; mso-hansi-font-family: "Times New Roman"; mso-hansi-theme-font: major-latin;">consistait à empiler les
peaux dans de grandes cuves en bois ou en maçonnerie étanches, appelées fosses,
entre des couches de tan neuf. Ces cuves étaient en général enfouies aux trois
quarts de leur hauteur et contenaient de 800 à 1000 litres d’eau (15). II
fallait environ 300 kg de tan pour 100 kg de peau fraîche. L’eau était ajoutée
de manière à tremper toutes les peaux. Le tanin de l'écorce se dissolvait et
était absorbé par celles-ci. Cette dernière opération pouvait être renouvelée
plusieurs fois et, à la fin, les peaux devenaient souples et imputrescibles.</span><span style="mso-ascii-font-family: "Times New Roman"; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-font-family: "Times New Roman"; mso-hansi-theme-font: major-latin;"> <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Autour des fosses le terrain
était pavé de larges dalles et le tout reposait sous un hangar appelé halle.
Derrière lui et plus élevés, il y avait d’autres hangars clos de lamelles de
bois peu épaisses disposées en forme de persiennes. Ils servaient de séchoirs
aux peaux tannées<span style="mso-ascii-font-family: "Times New Roman"; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-font-family: "Times New Roman"; mso-hansi-theme-font: major-latin;">. </span>Le tout ne nécessitait pas un capital
coûteux, selon deux baux de 1595 et 1598 à Poitiers (15).<span style="mso-ascii-font-family: "Times New Roman"; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-font-family: "Times New Roman"; mso-hansi-theme-font: major-latin;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: white; color: black; mso-ascii-font-family: "Times New Roman"; mso-color-alt: windowtext; mso-hansi-font-family: "Times New Roman";">Après le tannage réalisé dans un
milieu acide, il fallait passer en milieu neutre grâce le plus souvent au
carbonate de calcium provenant des pierres de calcaire.</span><span style="mso-ascii-font-family: "Times New Roman"; mso-hansi-font-family: "Times New Roman";">
</span><span style="mso-ascii-font-family: "Times New Roman"; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-font-family: "Times New Roman"; mso-hansi-theme-font: major-latin;">Suivait
la phase du corroyage pour donner au cuir la fermeté, le poli et la souplesse
nécessaires. La gélatine, sous-produit de ces opérations, pouvait être vendue
aux moulins à papier, qui l’utilisaient pour encoller les feuilles de papier
destinées à l’écriture (16). </span>Les pièces en bois et en métal, servant à
assouplir les peaux dans le travail du tannage, s’appelaient des «<i style="mso-bidi-font-style: normal;"> palissons</i> » dans la région de
Saint-André-Goule-d’Oie. <span style="mso-ascii-font-family: "Times New Roman"; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-font-family: "Times New Roman"; mso-hansi-theme-font: major-latin;">Les outils des tanneurs étaient parfois
appelés les « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">os de saint Crépin</i> »,
allusion au saint patron des artisans du cuir et des cordonniers, qui vivait à
Soissons au début du IVe siècle (17). On sait l’importance qu’avait le culte
des saints dans la société occidentale issue du Moyen Âge. Le métier de tanneur
comportait des spécialités comme celui de blanconnier, qui blanchissait les
peaux de mouton. On en trouvait à Fontenay. Cette technique décrite ici a
comporté des variantes (ex. cuir de Cordoue) et s’est perpétrée jusqu’à
l’arrivée de nouveaux procédés à base de produits chimiques synthétiques. </span><span style="mso-ascii-font-family: "Times New Roman"; mso-hansi-font-family: "Times New Roman";"><o:p></o:p></span>La tannerie transformait en
cuir les peaux des bovins de manière générale, alors que la mégisserie traitait
les peaux de chèvre, chevreau, mouton et agneau.
Son tannage se faisait au sel marin, à l’alun et autres adjuvants. <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">C’est le mégissier qui traitait la peau de mouton servant de parchemin,
suivit du parcheminier qui l’apprêtait par ponçage et lustrage. </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;"> </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;"> </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-ascii-font-family: "Times New Roman"; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-font-family: "Times New Roman"; mso-hansi-theme-font: major-latin;">En 1793, la Convention Nationale eut besoin
dans l’urgence d’un approvisionnement très important d’équipements en cuirs
pour chausser les nouveaux soldats. On ne pouvait pas attendre les délais
habituels de plusieurs mois pour tanner des peaux. On avait besoin de </span>170
000 peaux de bœuf, 100 000 peaux de vache et 1 000 000 peaux de
veau. En 1794, le chimiste et industriel Armand Seguin développa un procédé de
tannage en trois semaines, jouant sur la concentration du jus tannant (18). Néanmoins,
la victoire remportée sur le délai se fit au détriment de la qualité.<o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-ascii-font-family: "Times New Roman"; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-font-family: "Times New Roman"; mso-hansi-theme-font: major-latin;">On ne saurait oublier l’importance de la
pollution des rivières générée par cette activité, d’autant que l’eau n’était
pas colorée par les rejets comme ceux des teinturiers. Or cette eau était
utilisée par les ménagères, surtout dans les villes. Bien des maladies des hommes
et du bétail ont trouvé leur origine dans ce type d’activité. C’est pourquoi l’activité
des tanneurs et des teinturiers a fait l’objet d’un règlement en 1315 dans la
ville de Narbonne, par exemple. Ils ne pouvaient déverser leurs rejets
nauséabonds et colorés dans la rivière qu’au début de la nuit, de façon à ce
que l’eau puisse servir de boisson aux habitants au petit matin (19) !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-ascii-font-family: "Times New Roman"; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-font-family: "Times New Roman"; mso-hansi-theme-font: major-latin;">Ce n’est pas le procédé qui est en cause bien
sûr, mais sa mise en œuvre sans les précautions nécessaires. Le problème est le
même avec les tannages à base de produits chimiques. Notre époque qui aime
parfois faire « retour à la nature », réutilise le procédé ancien de
tannage. Celui-ci n’est donc pas qu’un sujet pour l’Histoire, mais aussi il
peut faire partie des choix dans un projet d’entreprise. On parlera alors du
« tannage végétal », dans une approche marketing propre à séduire les
personnes sensibles à l’argument, parce qu’il diminue le recours aux produits
chimiques. Les spécialistes avancent en même temps un autre argument : le
procédé conserve un meilleur aspect au cuir, plus naturel et avec de plus
grandes possibilités pour les travaux de décoration. Dans cette évolution,
l’artisanat des tannerie vendéennes a disparu. En revanche la région des
Essarts-en-Bocage a accueilli récemment des ateliers de maroquinerie de luxe
des marques Louis Vuitton. <o:p></o:p></span>Depuis peu, des substituts au
cuir d’origine animale sont mis en œuvre, à base de cactus, fibres d’ananas, ou
peaux de pommes ou des champignons. Reste que ces
« cuirs » végétaux, utilisés dans les vêtements, ont encore à relever
le défi de la qualité.</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiE4Z-lQxcpkC51g2GfxjT8aT9ErG4HaZEv4UAONkM-AeSa8t-kP1ndh8ZTVke8MIE5s_Ys-vptMBvHdtT1fss5UJYbaxjEJwT9tmdUeFLngJ7lzVUt0PoWQXcbinTIQSLidX9BxzxMfk_N/s1260/MjAxOTAyMzA2ZTdmYmE1MDMwYWI1OTRiN2ViMzEzMzhhMzU3ODU.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="712" data-original-width="1260" height="290" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiE4Z-lQxcpkC51g2GfxjT8aT9ErG4HaZEv4UAONkM-AeSa8t-kP1ndh8ZTVke8MIE5s_Ys-vptMBvHdtT1fss5UJYbaxjEJwT9tmdUeFLngJ7lzVUt0PoWQXcbinTIQSLidX9BxzxMfk_N/w512-h290/MjAxOTAyMzA2ZTdmYmE1MDMwYWI1OTRiN2ViMzEzMzhhMzU3ODU.jpg" width="512" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><font face="verdana">Maroquinerie vendéenne (L. Vuitton)</font></td></tr></tbody></table><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-ascii-font-family: "Times New Roman"; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-font-family: "Times New Roman"; mso-hansi-theme-font: major-latin;">Les archives des notaires de Fontenay-le-Comte
nous apprennent aussi que la manie du commerce des emplois publics, dont
abusèrent les rois de France pour remplir leurs caisses souvent vides, avait
aussi touché le travail et le commerce du cuir au 17e siècle. La production de
cuir était contrôlée pour percevoir des « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">droits de marque</i> ». L’office de « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">contrôleur, visiteur et marqueur des cuirs</i> », propre à chaque
petite région comme celle de Mervent et des Clouzeaux, était souvent acheté par
des tanneurs, parfois donné à bail à d’autres tanneurs ou marchands tanneurs.
On se contrôlait donc entre gens de la profession ! Mais le début du 17e
siècle est connu pour la déliquescence de ses mœurs administratives. L’officier
appliquait sur les cuirs une marque avec un marteau, constituant une garantie,
ancêtre de nos labels. Ainsi nous avons l’exemple de Pierre de Couignac
affermant son office de contrôleur, visiteur et marqueur des cuirs de Mervent pour
trois ans, le 31 décembre 1622. Les preneurs sont deux frères, marchands
tanneurs, Jehan Maupetit de Pissotte, et Gabriel Maupetit de Mervent. Le bail
est conclu moyennant 70 livres par an et « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">ung mille de gros cuir à faire carrelure de soulier bon et bien apresté
à faire ouvrage</i> ». <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-ascii-font-family: "Times New Roman"; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-hansi-font-family: "Times New Roman"; mso-hansi-theme-font: major-latin;">Enfin, il faut indiquer que la nouvelle
législation issue de la Révolution mit fin à ce droit particulier des peleurs
d’écorce. La propriété était devenue un droit de l’homme dans une définition
excluant les charges pesant sur elle. La Révolution supprima les droits
seigneuriaux et ceux des peleurs d’écorce en même temps. </span><span style="mso-ascii-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN; mso-hansi-font-family: "Times New Roman";">La loi du
12 juin 1791 édicte en son article 14 «<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </b><i style="mso-bidi-font-style: normal;">Ceux qui détruiront les greffes des arbres
fruitiers ou autres, et ceux qui écorceront ou couperont en tout ou en partie
des arbres sur pied qui ne leur appartiendront pas, seront condamnés à une
amende double</i> ».</span></p><br />(1) Acte du 28-5-1783 portant que les peleurs d’écorce épèlent à moitié, Archives de Vendée, notaires des cantons des Herbiers à Ardelay, étude A, Jean Chaigneau : 3 E 65 10-1, vue 488/628. <br />(2) Son propriétaire était à cette date Charles Antoine Bernabé, seigneur de la Boulaie, la Limouzinière et autres lieux, demeurant à Fougère. <br />(3) Louis Merle, <i>La métairie et l’évolution agraire de la Gâtine poitevine de la fin du Moyen Âge à la Révolution</i>, Éditions Touzot, 1958, page 198. <br />(4) Marie Bassano, leçon 6, <i>la Coutume</i>, cour de l’université numérique juridique francophone. <br />(5) Sentence d’ordre du 9-9-1727 des syndics des créanciers de Moreau et Menard, copie du 9-3-1754 (page 42), Archives de Vendée, chartrier de Roche-Guillaume, famille Moreau : 22 J 29. <br />(6) Il fallait 20 sols ou sous pour faire une livre. <br />(7) Pour ces derniers, on connaît François Rouillon, beau-frère de Charles Guyet, maître de poste de Saint-Fulgent, lors de son mariage avec Marie Louise Guyet. Voir Archives de Vendée, registre des mariages de Sainte-Cécile le 26-6-1759 (vue 173/275). <br />Son frère Jean Guyet s’établit à Sainte-Cécile où il fut marchand tanneur. Le fils de ce dernier deviendra régisseur de Linières à partir de 1804. <br />(8) Revue du Centre vendéen de recherches historiques no 17 (année 2010), A. Gaillard,<i> Louis-Constant Trastour insurgé malgré lui,</i> page 54. <br />(9) Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé boisson : 7 Z 76-1, Saint-André-Goule-d’Oie, lieux-dits et famille Fluzeau. <br />(10) Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé boisson : 7 Z 61, Rabatelière, les moulins. <div><a name="_Hlk53913325" style="text-align: justify;">(11) Livre de raison de Julien de Vaugiraud
(06-1584-08-1597), Archives de Vendée, chartrier de Roche-Guillaume, famille de
Vaugiraud : 22 J 9, page 77.</a></div><div><span style="text-align: justify;">(12) Visite du 5-7-1762 de la métairie et tuilerie de Bonne Œuvre (Vendrennes), Archives de la Vendée, notaires de Saint-Fulgent, Frappier : 3 E 30/3. </span><span style="text-align: justify;">Les Sarode étaient une famille
noble de verriers originaires d’Italie (Montferrat), selon B. Fillon et O.
de Rochebrune : </span><i style="text-align: justify;">Les verriers du Poitou</i><span style="text-align: justify;">, page 9 dans « Poitou et
Vendée études historiques et artistiques », réimpression de Laffitte en
1981 de l’édition de 1887.</span><div><div>(13) Note no 2 sur la Baritaudière à Saint-André-Goule-d’Oie, Archives d’Amblard de Guerry : S-A 1. <br />(14) Achats du 20-12-1786 dans les comptes du château (1786-1787), Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/I 55, page 26. <br />(15) Paul Raveau,<i> Essai sur la situation économique et l’état social en Poitou au 16e siècle</i>, Librairie des sciences politiques et sociales, Paris, 1931, page 40. [Archives de Vendée : L 14] <br />(16) B. Raymond, <i>Le grand moulin à papier des Epesses</i>, Recherches Vendéennes, Édition du CVRH et de la société d’Émulation de la Vendée (2013), page 182. <br />(17) Régine Pernoud, <i>Les saints au Moyen Âge</i>, Plon (1984), page 21. <br />(18) Eva Halasz-Csiba, <i>Le Tan et le Temps,</i> <a href="http://tc.revues.org/1585">http://tc.revues.org/1585</a> - Techniques & Culture 2002. <br />(19) J. P. Leguay, La pollution au Moyen Âge, Éditions J. P. Gisseront (2007), page 58. <br /><br /> <br />Emmanuel François, tous droits réservés <br />Août 2020, complété en décembre 2020<div><br /></div><div><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/">POUR REVENIR AU SOMMAIRE</a></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div><div><br /></div></div></div></div>FRANCOIShttp://www.blogger.com/profile/09210350988092793386noreply@blogger.com011100 Narbonne, France43.184277 3.00307814.874043163821156 -32.153172 71.494510836178847 38.159328tag:blogger.com,1999:blog-2614086220654015829.post-28644595953298668012020-07-01T08:28:00.016+01:002023-12-17T11:00:53.271+00:00La vie au château de la Rabatelière en 1760<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhkL0j5OVYG92v1gQq0NXDh7bu320r_c8COsaT_EBTADdUmrvdqK_V6JGCDIXeUgWpunpD2FkQuWi1cVugrj7oI6X0_vJZ5VO_dMoPkvE8lay1TOamuOTJZVQCcc9R6l0yHC8yI6aTIYWo6/s1600/livre+de+comptes.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1510" data-original-width="1600" height="376" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhkL0j5OVYG92v1gQq0NXDh7bu320r_c8COsaT_EBTADdUmrvdqK_V6JGCDIXeUgWpunpD2FkQuWi1cVugrj7oI6X0_vJZ5VO_dMoPkvE8lay1TOamuOTJZVQCcc9R6l0yHC8yI6aTIYWo6/s400/livre+de+comptes.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Chartrier
de la Rabatelière (Archives de Vendée)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le
chartrier de la Rabatelière, conservé aux archives de la Vendée, comprend des
livres de comptes couvrant la période de 1730 à 1768 et 1785 à 1789. Les
dépenses et les recettes y sont plus ou moins détaillées suivant les personnes qui
tiennent les comptes, et donc suivant les périodes correspondantes, la plus
riche d’informations étant celle qui va de 1755 à 1768. René III Montaudouin
(1708-1755), venait de mourir en mai 1755, veuf depuis 1737 avec deux enfants
morts eux-mêmes en bas-âge. Il vécut à la Rabatelière dans les dernières années
de sa vie, tenant lui-même les comptes du château depuis mai 1740. Après lui ce
sont les régisseurs qui continuèrent la tenue des livres de comptes, avec plus
de détails, visiblement pour rendre compte de leurs gestions aux nouveaux
propriétaires. D’abord ce fut Edme Courtaud jusqu’en 1760, surnommé Joigny,
qu’on voit dès 1730 seconder René III Montaudouin à la Rabatelière. Puis ce fut
à partir de 1761 le procureur fiscal de la seigneurie qui prit la charge
de régisseur, Mathurin Thoumazeau, sieur de la Babinière
(Saint-Georges-de-Montaigu). Il tint les comptes jusqu’à sa mort en 1785, mais
ceux auxquels on peut accéder s’arrêtent en 1768. Après cette date on trouve 3
petits cahiers de compte pour les années 1786 à 1789, tenus par le
propriétaire, Thomas René Montaudoin. Il manque donc des registres dans le
chartrier, mais l’abbé Boisson a pu les consulter au château de la Rabatelière
dans les années 1970, et on trouve dans ses notes des relevés de gages des
domestiques après 1768 (1).</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La succession de Renée III Montaudouin concernant
la Rabatelière et les seigneuries associées en Bas-Poitou<span style="mso-fareast-language: FR;"> resta jusqu’en 1779 en indivision entre ses
héritiers (2). Ils étaient 6, ses 2 frères et ses 4 sœurs. </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Dans les actes notariés de cette période en indivision,
celle-ci fut représentée d’abord par son frère Nicolas (décédé en 1762), puis
son autre frère Thomas (décédé en 1768), ensuite Mathurin Thoumazeau (procureur
fiscal de la Rabatelière et régisseur au château), et enfin par Anne
Montaudouin, veuve de Nicolas. Aucun des héritiers ne vécut au château de la
Rabatelière, n’y faisant que de brefs séjours. Ils avaient un homme d’affaires
à Nantes, P. Bouin de Beaupré, qui servait parfois d’intermédiaire avec le
régisseur sur place.</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Les écritures comptables que nous avons choisies rendent
compte de la gestion des deux régisseurs avec beaucoup de prix et de valeurs,
et des détails intéressants nous permettant d’entrevoir comment on vivait au
château de la Rabatelière dans les années un peu avant et un peu après l’année
1760. Ces informations détaillées ne concernaient que la seigneurie de la
Rabatelière avec ses 18 métairies rattachées, situées à Chauché, la
Rabatelière, Saint-André-Goule-d’Oie et Chavagnes-en-Paillers. Les autres
seigneuries étaient affermées (Jarrie, Merlatière, Languiller, Jaunière,
Chaigneau, Montorgueil, etc.), et on n’enregistrait le plus souvent que le
produit de leurs fermes, lesquelles supportaient les charges ordinaires dans
leurs propres comptes. On ne connaît pas leurs gestions en conséquence, sauf
des dépenses exceptionnelles comme le droit de rachat ou les impôts
exceptionnels (10<sup>e</sup> et 20<sup>e</sup>) et les frais de gros entretien.<o:p></o:p></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhE86YBN43BblHNT334H4d0N8NTtl7Nzb2gVtf0rf2d-V4mFDagz9Zl64Ee-MCVKaUF1uL0QVN58e-xsZEST6bhnKcsHxv4myzHuQa4XcybNiAHluuei18ZTjFRViXnpAiYzATba6s5yCJ6/s1600/%25C3%25A9cus.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"> <img border="0" data-original-height="225" data-original-width="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhE86YBN43BblHNT334H4d0N8NTtl7Nzb2gVtf0rf2d-V4mFDagz9Zl64Ee-MCVKaUF1uL0QVN58e-xsZEST6bhnKcsHxv4myzHuQa4XcybNiAHluuei18ZTjFRViXnpAiYzATba6s5yCJ6/s1600/%25C3%25A9cus.jpg" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDM7BDQZ2NsT5j8i9o6am4M_NWkT1kmznzupCvFI3Lh3GWFIcPUrWHVyKNB1I8B-z6zVhtp72GgRilXJ40NTaVoSG6AQBqTT1T4XdQkbb3xi2XRWj1VeMTbJucTiGy2ZTKrq41No1xRORV/s1600/euro.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="225" data-original-width="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDM7BDQZ2NsT5j8i9o6am4M_NWkT1kmznzupCvFI3Lh3GWFIcPUrWHVyKNB1I8B-z6zVhtp72GgRilXJ40NTaVoSG6AQBqTT1T4XdQkbb3xi2XRWj1VeMTbJucTiGy2ZTKrq41No1xRORV/s1600/euro.jpg" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Ces écritures comptables nous ouvrent une porte sur
la vie au château, représentative de son époque dans la contrée. Nous n’avons
pas essayé de transposer en monnaie d’aujourd’hui les valeurs exprimées dans
l’unité de compte monétaire de l’époque, la livre. Des historiens s’y sont
essayé, mais la traduction d’une livre de l’époque en un euro d’aujourd’hui ne
donne pas une idée juste du pouvoir d’achat de la livre. Les monnaies
elles-mêmes sont des marchandises dont le prix peut varier. Et il faut tenir
compte de ce que les économistes appellent la structure de la consommation, avec
son « panier de la ménagère », pour apprécier le prix des marchandises.
Et celles-ci ont des coûts de fabrication peu en rapport d’une époque éloignée
à l’autre, en raison du progrès technique
et des modes de production. Au point que cette transposition de
l’ancienne monnaie en celle d’aujourd’hui risquerait l’anachronisme. Si on peut
par exemple grossièrement considérer qu’une livre de 1760 équivaudrait théoriquement
à 13 euros de 2020, cela ne nous permet pas de dire que, si une livre de 1760
permettait d’acheter 2,5 kgs de viande cette année-là, ceux-ci vaudraient 13
euros en 2020. Et il ne faudrait surtout pas en déduire que la viande ne
coûtait pas cher en 1760. C’est même le contraire qui est vrai, car le salaire
d’une journée de travail d’un journalier (non nourri) ne lui permettait de
n’acheter qu’1,5 kg de viande. Et pourtant sa maison ne lui coûtait pas cher,
ni ses vêtements, et il ignorait les dépenses vitales de notre époque
(téléphone, télévision, etc.). C’est donc dans l’époque étudiée qu’il faut
apprécier les prix entre eux sous l’angle de leur pouvoir d’achat. Leur
comparaison avec ceux d’aujourd’hui est un autre sujet. L’abondance des prix
indiqués dans le présent article permet au lecteur intéressé de connaître leur
pouvoir d’achat.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b>Les travaux de rénovation des châteaux et des
métairies</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b><u><br /></u></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
René II Montaudouin (1673-1731) et sa femme Marie
Bertrand avaient acheté la vicomté de la Rabatelière en 1725, avec les
seigneuries de Chavagnes, la Robretière et la Mancellière, et en 1726 les fiefs
de la Grassière, Martelière et Battay (Chavagnes). En 1729 ils achetèrent les
vicomtés de la Jarrie (Saligny), Merlatière et Raslière (Merlatière), et les
seigneuries de la Chapelle de Chauché, de la Jaunière (Roche-sur-Yon), du
Chaigneau (Bourg-sous-la-Roche), de Montorgueil (Champ-Saint-Père), deux
métairies à Champ-Saint-Père et Saint-André-d’Ornay, et les 2/3 de la forêt de
Gralas. En 1730 ils ajoutèrent la métairie et fief de la Roche de Chauché et la
métairie de la Bleure (Rabatelière).</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La plupart de ces domaines étaient en mauvais état,
notamment la Rabatelière, qui avait été sous administration judiciaire dans les
60 années avant son acquisition. En 1700 des experts en avaient estimé les
travaux urgents d’entretien, non seulement au château mais aussi dans les
métairies (3). Et les derniers ravages du Petit Âge Glaciaire des années
1692/1696 et de l’hiver 1709 avaient laissé des morts et des ruines. On en voit
la manifestation par exemple dans les 10 petits achats effectués en 1726/1728
pour un total de 508 £ à la Guibonnière (Chavagnes) par François Marchais,
licencié ès lois (4). Nul doute que les métayers et les biens de la seigneurie
de la Rabatelière ont eux aussi souffert.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqMVNspjA_fA9iiZ5DLoUrFEQ8RPUxBGd3JGSuWDr59SV886Ajhu1TIE_EugM9MUa4BZ_SJTTeo-DSVmOwperkna9fVPyhkh9jW7p2rH8qxVvwfuyU1SZbKzihXUyJ9nJipU38drl8Qa0w/s1600/chemin%25C3%25A9e.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="337" data-original-width="493" height="272" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqMVNspjA_fA9iiZ5DLoUrFEQ8RPUxBGd3JGSuWDr59SV886Ajhu1TIE_EugM9MUa4BZ_SJTTeo-DSVmOwperkna9fVPyhkh9jW7p2rH8qxVvwfuyU1SZbKzihXUyJ9nJipU38drl8Qa0w/s400/chemin%25C3%25A9e.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Les travaux de réparations et de reconstructions
s’étalèrent sur une longue période au château, lequel aurait été construit par
Charles Ier Bruneau à la fin du 16<sup>e</sup> siècle, en partie avec des
pierres provenant du château de Benaston à Chavagnes (5). En 1736 on avait payé
des tuiles et de la chaux pour les couvertures du château, granges et moulins
de la Jarrie, puis le comblement des fossés (6). Un paiement en 1738 concerne 500
tuiles venant de la Roussière de Saint-Fulgent et des carreaux de four, pour le
logis de la Mancellière (Saint-André). En mars de cette année 1736 l’architecte
du marché de la grille de l’avant-cour du château de la Rabatelière et de la
porte d’entrée de la première cour est payé d’un acompte de 45 £ sur son devis
de 140 £. On raccommode aussi la grille au cabinet du bas du pavillon neuf du
côté de la fuye. On comble le fossé vers le bois du côté de l’église. L’architecte
pour le marché de la métairie de la Roche Mauvin (Saint-André) est payé en mai
1736 d’un acompte de 72 £ plus 3 £ de denier de Dieu (gratification pour
obtenir le marché ou pot de vin), sur son devis total de 205 £. En 1739 on paye
le charroi de 2 cheminées de marbre blanc céruse, 4 milliers d’ardoises et 12 pierres
de tuffeau venant de Nantes pour le château de la Rabatelière. On paye aussi un
marchand de bois pour 2 poutres venant du bois de Linières d’un prix élevé de
160 £. Pour ce prix l’écriture est certainement incomplète. Un mémoire du 24
décembre 1744 détaille encore des fournitures de carreaux et de vitres, ces
dernières pour l’orangerie et autres pièces du château de la Rabatelière. Le
mois d’après ce sont les moulins de la Jarrie (raccommoder des meules, faire
des verges et les couvertures, etc.) qui bénéficient d’un gros entretien.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Ces travaux apparaissent dans les paiements de
matériaux : tuiles, briques et chaux. S’ajoutent ensuite les paiements des
artisans : tailleur de pierres, maçon, menuisier, serrurier, etc. <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Comme
les journaliers ils étaient généralement payés pour une tâche, sur la base
d’une quantité de journées et de la valeur d’une journée. Ils pouvaient aussi
être payés sur la base d’un forfait, qu’on appelait un marché, officialisé par
une commande. C’est à partir de 1755 que les écritures comptables nous donnent
la valeur d’une journée d’artisan (7). Et elle reste à peu près stable dans les
13 années qui suivent.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">● </span><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En 1763 Pierre Brochard, preneur de taupes habitant Bazoges,
a été payé 8 sols par jour, nourri, pour son travail dans le pré du château, au
jardin et dans le pré de la Pêcherie pendant 16 jours.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<a href="https://www.blogger.com/null" name="_Hlk20467842"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">●</span></a><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> À 10
sols par jour on relève le paiement d’un charron en 1759.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">● Le menuisier était payé 10 sols par jour en 1759, nourri.</span>
En 1624 on a trouvé à Bazoges-en-Paillers un prix de 8 sols/jour (8).<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">● À 12 sols par jour on paye le tonnelier en 1761 et 1762,
et 9 sols par jour pour son fils. Le brûleur de vin était aussi payé 12 sols
par jour en 1761 et 1762, pour produire de l’eau de vie. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<a href="https://www.blogger.com/null" name="_Hlk20307115"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">●</span></a><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> Le
maçon était payé 12 sols par jour en 1736, 13 sols par jour en 1755 et 14 sols
par jour à partir de 1757 jusqu’en 1763, toujours nourri. C’est le très rare
cas où nous pouvons suivre l’augmentation du salaire sur longue période, car au
début des comptes on n’enregistre que le total payé à un artisan. En 1786 et 1787
ses journées lui sont payées 20 sols par jour (9)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">● Le sabotier était payé 14 sols non nourri par jour en 1755
et 1756.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">● Le couvreur d’ardoises était payé 15 sols non nourri par
jour de 1756 à 1759, 25 sols par jour en 1760, mais peut-être est-ce là un fait
d’exception. Le château de la Rabatelière et celui de Languiller, ainsi que
l’église de la Rabatelière ont bénéficié de ses travaux. Ce tarif de 15 sols
par jour non nourri s’appliquait aussi au tailleur de pierres en 1760, au
charpentier de 1756 à 1760, le maître comme ses
« garçons » (ouvriers). Mais pour ce dernier le tarif a aussi été de
12 sols, nourri. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">● L’amoulangeur, qui était un charpentier des pièces en bois
des moulins à eau et à vent et des pressoirs (les moulanges), était mieux payé
à 20 sols par jour dans la même période. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">● Les serruriers et vitriers étaient payés au forfait à la
commande. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Bien sûr, quand le fils travaillait avec son père, il était
payé moitié moins. Autre remarque : ces tarifs ne paraissaient pas soumis
à concurrence entre les artisans. Ils étaient souvent plusieurs à intervenir
dans la même période à des prix identiques. On n’a pourtant pas rencontré
d’indice de corporations de métiers existant dans la contrée, comme il y en
avait dans les villes.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg25EET41gsjfP8dNEkT4EROGhsg7_u9jwyN79k6My-lDfiu_B0SkTZlEak_TdlOkKKD9qI527uMTnggaH_9ztFU5fU-Ihvh8izgnKOpan3BhOtiNu_RuY_ukcLj482qJAd-MfcCsT58r2C/s1600/tailleur-de-pierre1-300x170.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="170" data-original-width="300" height="226" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg25EET41gsjfP8dNEkT4EROGhsg7_u9jwyN79k6My-lDfiu_B0SkTZlEak_TdlOkKKD9qI527uMTnggaH_9ztFU5fU-Ihvh8izgnKOpan3BhOtiNu_RuY_ukcLj482qJAd-MfcCsT58r2C/s400/tailleur-de-pierre1-300x170.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Les pierres utilisées dans la construction des murs
provenaient de carrières. On ne les achetait pas (sauf les pierres de Tuffeau
pour le château), mais on payait des journaliers pour « tirer les
pierres » dans des "pièrrières", et parfois on payait un tailleur de pierres. Les briques, servant
dans les cheminées et les poêles, étaient achetées dans les tuileries des
environs de 10 £ à 12 £ le millier en 1756 et 1757, à 16 £ le millier en 1765
et 1766, et à 22 £ le millier en 1788. <span style="text-align: left;">Le millier était une mesure de masse pesant
environ 500 kgs.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le liant de maçonnerie était l’argile, qu’on
n’achetait pas non plus, se contentant de payer des journaliers pour
« tirer la terre ». <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Le ciment est une invention du 19<sup>e</sup>
siècle. </span>On employait aussi la chaux comme liant, produite dans les fours
des tuileries par des chauniers, exerçant aussi le métier de tuilier.<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> Ils calcinaient
les pierres de calcaire importées de la plaine. Le prix du tonneau de chaux
était de 11 ou 12 £ de 1756 à 1766, et de 16 £ en 1786 et 1788, livré par les
tuileries de Chauché le plus souvent</span> (Vrignonnière/Languiller, Guillerie,
Brossette), ou celles de la Merlatière et de la Parnière (Brouzils)<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">. Le
tonneau, mesure de volume, s’appelait aussi muid (même contenance), la moitié
s’appelait une pipe et le quart s’appelait une barrique (10). Les mêmes mots
s’appliquaient pour les contenances de vin, mais nous n’avons pas pu vérifier
s’ils avaient le même sens dans ce cas. On sait que les unités de mesure
étaient propres à la matière contenue ou à la nature de sol mesurées dans
chaque seigneurie ayant eu un droit de minage, et pour la chaux on n’a pas pu
non plus trouver leur correspondance avec les unités modernes de mesure de
poids et volume créées au temps de la Révolution Française. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Les tuiles étaient achetées aux tuiliers des
environs dans une fourchette de prix entre 1757 et 1766 de 9 £ à 12 £ le
millier. À voir ces prix pour 6
fournitures différentes dans la période, on a l’impression qu’une certaine
concurrence est intervenue pour les fixer, entre You de la Brossette et
Clarteau de la Guillerie à Chauché. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Les ardoises étaient achetées à Nantes, à 16 £ le
millier en 1757 et 15 £ le millier en 1760. Il fallait en plus payer les frais
de transport comprenant l’acquit. Ce dernier était un droit de péage prélevé à
l’octroi de Remoulins dans le sens Bretagne vers Poitou, et de Montaigu dans le
sens inverse. Par exemple on a remboursé Boudaud, marchand demeurant à la
Boninière (Saint-André), en août 1761 d’un montant de 4 £ 1 sol pour l’acquit
de Remouillé concernant le transport de 40 boîtes de carton à la Rabatelière.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Il est enfin intéressant de noter l’achat de
carreaux de four pour l’entretien des boulangeries dans les métairies à 1 sol 2
deniers en 1757 le carreau, 2 sols en 1761 et 2 sols 6 deniers en 1786.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b>Les séjours des seigneurs châtelains à la
Rabatelière et les chasses</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b><u><br /></u></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Les seigneurs châtelains habitaient à la Fosse de
Nantes, et on note plusieurs frais de déplacements dans cette ville. Par
exemple en août 1761 pour rembourser un domestique appelé<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> « Dieumegarde,
dit Saint Jean » qui était</span> <span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">allé conduire M. de Montaudoin à Nantes :
2 £ 10 sols. </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">En novembre 1762 le même</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> Saint Jean est allé à Nantes convoyer « une
bergère que M. de la Clartière avait ici ». La dépense est « avec
l’acquit à Montaigu : 4 £ 11 s, plus pour le louage d’un cheval de
Remouillé à Nantes, attendu que la jument du château n’a pu aller plus loin,
étant blessée : 3 £ 15 sols ». Le mois d’avant le même Saint Jean
avait dépensé 9 £ 18 sols pour 4 jours de voyage à Nantes et avait payé 4 £ 17
sols d’acquit « à Nantes et Remouillé » pour ramener des boîtes de
carton.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Les séjours des Montaudouin à la Rabatelière sont
repérés par certaines dépenses spéciales, comme en avril <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">1758 où
on a payé 30 £ en achat de </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">vins, poissons et autres à « l’auberge du Chêne
Vert » à Saint-Fulgent (Mme Guyet) pour M. et Mme de la Clartière. En août
de la même année, autre achat à l’auberge, de </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">poisson pendant le séjour de M.
Montaudouin (17 £ 4 sols). </span>Et en mai 1762 on a dépensé 12 £ en
achat de vin rouge pour le même motif.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
D’autres dépenses spéciales concernaient la chasse,
principalement dans les nombreux bois et forêts dépendants du domaine de
Languiller et la forêt de Gralas. L’armurier de Chauché, Auvinet, a réparé des
fusils et pistolets du château pour un montant de 9 £ 10 sols en mai 1759. Le
régisseur a payé en septembre 1761<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> 5 £ 8 sols pour plomb et poudre remboursés
aux personnes qui ont chassé avec MM. de la Clartière et de la Bonnetière. Même
chose en mai 1762 pour un montant de 7 £ 12 sols. Parmi ces personnes il y
avait les 2 gardes des bois probablement, et on cite aussi le jardinier du
château. Le raccommodage de son fusil par l’armurier de Chauché en mars
1762 a coûté 4 £ 15 sols payées par le régisseur.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhkMhZB3DYQDcL4Wv4bCZuik1VDJpFM8PH9UY_k5K9Dv-BYSi5If4pjCk8ERUxbefzP7C_uIivqaICcxN9jHEpHZwnrL2LV0a_i-2-QtgNylbpkzh1MI_ohcp4rRRJJjvQvWOFZGUJGZJZh/s1600/olivier+de+Penne+L%2527Hallali.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="386" data-original-width="512" height="301" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhkMhZB3DYQDcL4Wv4bCZuik1VDJpFM8PH9UY_k5K9Dv-BYSi5If4pjCk8ERUxbefzP7C_uIivqaICcxN9jHEpHZwnrL2LV0a_i-2-QtgNylbpkzh1MI_ohcp4rRRJJjvQvWOFZGUJGZJZh/s400/olivier+de+Penne+L%2527Hallali.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Olivier de Penne : L’hallali</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La chasse constituait un atout de la Rabatelière, les
domaines de Machecoul, que possédaient aussi les propriétaires habitant à
Nantes, n’offrant pas les mêmes gibiers. Mais c’était un loisir exigeant comme
en témoigne le paiement d’un homme, le fils Lucas, à chasser au printemps 1758
« sur ordre de M. Montaudouin ». Le garde de la forêt de Gralas,
aussi appelé Auvinet, a chassé pour M. de la Clartière dans cette forêt et a
été remboursé en août 1760 de la valeur de 18 sols de plomb à cet effet. Il
reçut en février 1769 40 £ pour avoir dressé une chienne à M. Montaudouin de la
Bonnetière qu’on lui envoya à Nantes. Et son activité de garde est révélée
parfois dans des écritures spéciales : en mai 1757, amende de 5 £ infligée
à un particulier pour 5 chevaux saisis dans le bois Thibaut. En février 1759 le
régisseur reçut 27 £ d’un particulier pour des dégâts commis par ce dernier dans
la forêt de Gralas, constatés par Auvinet, garde, « laissant 9 £ au garde
pour le récompenser de sa vigilance ». Derrière cette activité rappelons
brièvement que le droit de chasse était un privilège des seigneurs hauts
justiciers au Moyen Âge, et que les édits royaux avaient conservé
l’interdiction de ce droit aux roturiers non autorisés. En plus de conserver un
privilège, la législation royale craignait une diffusion des armes, dangereuse
pour l’ordre public. La grande ordonnance des Eaux et Forêts de 1669
consacra 41 articles au droit de chasse. Grand progrès, elle exclut la peine de
mort désormais pour les délits les plus graves en ce domaine, et elle interdit
à tous chasseurs d’aller sur les terres ensemencées « depuis que le blé
sera en tuyau » et dans « les vignes depuis le 1<sup>e</sup> mai
jusqu’à dépouille ». Cette dernière prescription fut très mal observée. Si
la chasse avait remplacé les tournois dans les plaisirs royaux, pour le
gentilhomme elle constituait toujours un privilège à la portée des moins
riches. </div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: Calibri;"><span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></span></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b><span style="color: black;">Les obligations particulières du châtelain
de la Rabatelière</span></b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b><u><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></u></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La pension du curé<o:p></o:p></span></u></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">On sait que la paroisse de la Rabatelière était une
création récente datant de 1640, obtenue de l’évêché de Luçon par Charles II
Bruneau, le même seigneur de la Rabatelière qui avait obtenu l’érection de sa
terre en baronnie en 1632, puis en vicomté en 1642 (11).</span> La nouvelle
paroisse prit ses territoires à ses voisines, <strong><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Chauché
surtout, ensuite </span></strong>Chavagnes,<b> </b><strong><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">et un peu Saint-André-Goule-d’Oie (Maisonneuve, Bel-Air et
Bordinière). Pour cela Charles Bruneau</span></strong><strong><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;"> </span></strong>dû
se charger de la construction de l’église (achevée en 1635) et du presbytère de
la nouvelle paroisse, et de constituer le bénéfice du curé pour le faire vivre,
en l’occurrence une rente dont le montant était censé être celui de la portion
congrue des curés. À la Rabatelière ce montant était de 250 £, versé en deux
termes par moitiés égales ou en une seule fois, suivant les périodes. Cette
rente fut maintenue par la famille jusqu’en 1827 avec le même montant. Et le
curé faisait l’hommage au seigneur de la Rabatelière du presbytère et du
cimetière, et lui versait un cens de 5 sols chaque année à la Pentecôte et un
chapelet de roses, suivant les normes du droit féodal en vigueur jusqu’à la
Révolution (12). <o:p></o:p>Ce chapelet de
roses est une gracieuse redevance féodale peu usuelle, aussi appelée chapeau ou
couronne de roses. On la trouve dans un hommage en novembre 1446 de la
veuve de Guichard d’Appelvoisin à Arthur de Bretagne, comte de Richemont et seigneur
de Parthenay et de Vouvant, à cause de la terre de Vouvent et pour raison du
fief de <a name="_Hlk57384204">Bois-Chappeleau </a>(Foussay-Payré). Le duc de
Longueville, possesseur de Vouvent au début du 17<sup>e</sup> siècle, décida
que le chapelet de roses, au lieu d'être porté au château, serait offert à
l'église de Vouvent (13). </div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u>Les dons aux pauvres <o:p></o:p></u></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Les dons et legs aux pauvres constituaient des
libéralités à cette époque, en usage notamment dans les testaments pour tous
ceux qui avaient un peu de biens. Le curé de Chauché exhortait à répandre dans
les testaments des clauses de donation à la confrérie de la Charité de sa
paroisse : « pour l’amour de Jésus Christ qui le leur rendra plus
qu’au centuple. Ah ! Qu’heureux sont ceux et celles qui dans leurs
testaments laissent quelque part de leurs biens à notre seigneur, puisque pour
récompense il leur fera part de son héritage céleste ! »<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">. </b>Dans les paroisses le clergé était
impliqué au premier chef pour les secours en cas de calamité, et dans la lutte
contre la pauvreté et les maladies, avec l’aide du roi et de son administration
parfois. Alors les vicaires et les curés organisaient la charité aux plus
nécessiteux en sollicitant les riches. Même en 1880, le châtelain de Linières,
Amaury-Duval, était toujours sollicité. Et pour l’époque bien sûr cela
paraissait plus naturel que ce ne le serait de nos jours. <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Ces dons comportaient moins
d’altruisme autrefois qu’ils n’en auraient aujourd’hui, car ils faisaient partie
d’une obligation morale forte dans la contrée, comme attachée à la condition
sociale des plus aisés. Cette obligation était religieuse, au même titre que
d’aller à la messe, faire ses oraisons et se confesser. Notre société moderne
distingue morale et religion, mais pas l’ancienne société religieuse. Et dans
cette pratique on remarque le rôle central d’intermédiaire de solidarité du
curé de la paroisse, comme faisant partie de celui de chef de la communauté
religieuse.</span><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </b><span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Depuis longtemps l’Église était chargée de
l’enseignement et de la charité.</span><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </b><span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Le regard sur ces pratiques passées de cette
aide aux pauvres nous montre le rôle central prit par l’État en France dans ce
domaine. Cette évolution a nécessité d’autres mots, et l’on a parlé alors de
« politique sociale », révélateurs d’une autre caractéristique :
la politisation de l’action. C’est donc une notion du bien public très
différente que nous révèle cette pratique de dons aux pauvres du temps jadis. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-weight: bold;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzcpvzZiPUIZAcZFW1NvztbXtjfc5VWlo960bH_rljIb0g0yigxVkbxSuNbMBstZoONAemYnrElT56Q544MDDOHK_3_3v8lHxIdoWM5TGegxZj1UIOd_zwZBjTQgCQmk4OlvH_umZmeb26/s1600/testament+d%2527eudamidas+poussin+1643.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="383" data-original-width="484" height="316" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzcpvzZiPUIZAcZFW1NvztbXtjfc5VWlo960bH_rljIb0g0yigxVkbxSuNbMBstZoONAemYnrElT56Q544MDDOHK_3_3v8lHxIdoWM5TGegxZj1UIOd_zwZBjTQgCQmk4OlvH_umZmeb26/s400/testament+d%2527eudamidas+poussin+1643.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Poussin :
Testament d’Eudamidas (1643)<o:p></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Copenhague
(musée SMK)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Dans
son testament en 1754 René II Montaudouin donna « 2 000 livres aux
pauvres honteux de la paroisse de Saint-Nicolas [sa paroisse à Nantes],
laquelle sera remise aux mains des dames de la Charité pour être par elles
distribuées ». <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">La
notion de pauvres « honteux » désignait ceux qui n’osait pas
quémander, </span><span style="color: black; text-align: left;">souvent des déclassés par différence aux
simples pauvres de naissance</span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">. </span>Pour les curés des 16 paroisses vendéennes où il possédait
des propriétés, il légua aussi 2 000 livres de dons aux pauvres, distribuées
ainsi à partir de mars 1756 par le régisseur : aux curés de la Rabatelière
(440 £), Chauché (408 £), Saint-André-Goule-d’Oie (230 £), Merlatière (36 £),
Dompierre-sur-Yon (20 £), Saligny (147 £), Saint-Denis-la-Chevasse (15 £), Saint-Fulgent
(15 £), Saint-Georges (30 £), Brouzils (20 £), Copechagnière (40 £), Boulogne
(40 £ 4 sols), Essarts (32 £). Il manque dans cette liste les paroisses
éloignées autour du Bourg-sous-la-Roche et Champ-Saint-Père. Ce qui étonne ici c’est
que le donateur préféra passer par le curé plutôt que par la Confrérie
de la charité de la Rabatelière. Nous n’avons la preuve de son existence qu’en
1764 il
est vrai, et puis ces confréries n’existaient pas dans toutes les paroisses des
environs (14). En 1786 Thomas René Montaudouin donna au curé de la Rabatelière
540 £ pour les pauvres, tandis que sa sœur donna 150 £. Dans les 3 années
suivantes il donna 300 £ par an pour les pauvres de la paroisse de la
Rabatelière (15).</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le four banal</span><o:p></o:p></u></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">On n’a pas repéré de four banal à la Rabatelière, mais
il y en avait un à la Raslière, petite seigneurie située en limite du bourg de
la Merlatière. Il était affermé 30 £ par an en ce milieu du 18<sup>e</sup>
siècle jusqu’en 1789, avec le droit du fermier de s’approvisionner en bois dans
la seigneurie. En novembre 1765, sa réfection à neuf a coûté 81 £ au seigneur
de la Rabatelière. On n’a pas pu vérifier si son usage coûtait plus cher à ses
usagers obligés par son monopole qu’aux autres usagers libre ailleurs d’utiliser
les services d’une boulangerie indépendante. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Frais d’hommage du château<o:p></o:p></span></u></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Une dépense intéressante à noter, ce sont les frais d’hommages
du </span>château de la Rabatelière à la<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> </span>commanderie de Launay
(Sainte-Cécile), dépendant de l’ordre de Saint Jean de Jérusalem (devenu ordre
de Malte). Le château était tenu à foi et hommage plain, baiser et serment de
fidélité à 15 sols de service annuel payable dans l’octave de la fête de la Toussaint, et 20 sols de rachat de plaict de mortemain (16). Pour rendre l’aveu
les frais ont été de 28 £ 18 sols payés en janvier 1761 : <span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">pour
le parchemin au nombre de 6 feuilles et papiers employés : 12 £ 8 s, pour
le contrôle : 7 £ 10 s, et pour la présentation aux officiers de
Launay : 9 £. </span>L’acte était rendu par Mathurin Thoumazeau au nom de
Nicolas Montaudouin à frère Jacques René Louis des Touches, chevalier magistrat
de l’ordre de Saint Jean de Jérusalem, et commandeur de 7 commanderies en
Poitou, dont Launay. <span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Le droit de rachat pour le château était particulièrement
faible exceptionnellement. Il en allait autrement pour les seigneuries
habituellement. On a l’exemple de Languiller et ses dépendances pour laquelle
il s’éleva à 4 600 £ payées à la baronnie des Essarts après</span><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> la mort de M. Montaudouin de la Clartière arrivée le 9 novembre 1762</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">. S’y
ajoutait l’impôt inventé par Louis XIV, le centième denier, qui fut de 1 900 £
en 1755 pour la totalité de la succession de Renée III Montaudouin. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Le repas au seigneur de Puytesson<o:p></o:p></span></u></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Dans les comptes du régisseur on trouve régulièrement la
dépense pour un repas au lendemain de la Saint-Michel, payé à M. de Puytesson à
l’occasion du paiement de la rente en avoine due par ce dernier à la seigneurie de
Languiller. Ce n’était pas un repas vairaut où le vassal paye un repas à son
suzerain, tel qu’on le rencontre au tènement de la Rabaudière des Essarts, où
les teneurs devaient « un </span>manger vairault » dans la liste des
devoirs féodaux (17). Au contraire ici c’est le suzerain qui payait un repas à
son vassal, fruit d’un arrangement entre eux probablement très ancien dont on a
la trace en 1617, et renouvelé dans un titre de 1753, pour une rente de 352
boisseaux d’avoine. Le seigneur de Puytesson devait faire rendre cette rente<i>
« </i>sous les halles du bourg de Chauché chaque Saint-Michel et la faire
mesurer suivant l’usage par le sergent (huissier), sous condition que le
seigneur de Languiller donnera à dîner au seigneur de Puytesson et à sergent et
domestique, et une poule pour son oizeau » (18). <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">En 1759 le régisseur dépensa le
repas pour deux personnes, le vin et la « repue » (nourriture) de son
cheval, soit 2 £ 2 sols. En 1764 il paya 38 sols pour les repas, le bois et le
vin pris à l’auberge de Chauché. </span><o:p></o:p>Pour Languiller ce n’est pas le fermier qui offrait le repas,
mais le régisseur du propriétaire, par égard sans doute envers le seigneur de
Puytesson. </div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Le coût du droit de haute justice<o:p></o:p></span></u></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwxgr948VdsqIPDXNTynq8rCuzuLNN0a6ovGykCIxTeyOObR1eHjYmq0nDF0xp5kbfmW_PVI1l04NCf_cJhKRcXeaMjEJ-eRYEu44W5qbVR1rpRWbADOjV-ZCycHLylbdcH5sOgkT-xHad/s1600/maison-de-justice.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="404" data-original-width="607" height="265" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwxgr948VdsqIPDXNTynq8rCuzuLNN0a6ovGykCIxTeyOObR1eHjYmq0nDF0xp5kbfmW_PVI1l04NCf_cJhKRcXeaMjEJ-eRYEu44W5qbVR1rpRWbADOjV-ZCycHLylbdcH5sOgkT-xHad/s400/maison-de-justice.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Maison de justice à la Rabatelière</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Une autre dépense concerne l’exercice de la justice. La
Jarrie (Saligny), possédée par le seigneur de la Rabatelière, avait droit de
haute justice emportant une compétence pour les crimes. En juin 1763, à cause des
frais occasionnés par la mort d’un nommé Olliveau tué le 4 octobre 1762 à la Lozangère
mouvant de la juridiction de la Jarrie (Saligny) par les nommés Bretaud,
Bossus, Boué et autres accusés, le régisseur dû dépenser 94 £ 6 sols 9 deniers,
pour papiers et contrôles (rapport du chirurgien, voyages d’huissier,
assignation à son de trompe et cris public et pour les taxes des témoins). On
lit que « les officiers n’ont rien pris de port et autres pour leurs
salaires. Il y aura encore à payer les frais des poursuites contre les accusés (assignations
des témoins, jugement de contumace, etc.) ». Habituellement les frais de
justice étaient supportés par les condamnés, sans doute avons-nous là une vue
partielle du coût de cette affaire pour le seigneur justicier. On trouve aussi
une dépense remboursée au procureur fiscal en 1787 de 120 £, pour les frais de
poursuite d’un voleur de vaches. L’année d’après il fallut payer la
maréchaussée (gendarmes) 39 £ à cause des poursuites contre des voleurs de
chevaux (19). Si les assises (tribunal des droits seigneuriaux) se tenaient au
château de la Rabatelière dans la première moitié du 17<sup>e</sup> siècle, le seigneur
entretenait aussi un auditoire, nom donné à une maison située dans le bourg de
la Rabatelière.<span style="background: white;">
Au-dessus de la porte était gravé le blason des Bruneau. Malgré sa compétence
criminelle de haute justice, le tribunal seigneurial ne paraît pas avoir eu une
grande activité à partir de la période documentée du 17<sup>e</sup> siècle, et
ne rapportait rien au seigneur. La justice royale lui avait enlevé l’essentiel
de son rôle, et les curés servaient de médiateurs moins coûteux (20).</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="background: white; color: black;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le change de monnaie<o:p></o:p></span></u></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Dans les années 1786 et 1787, on voit assez souvent dans les comptes du châtelain
des notas ainsi rédigés : « la Cailleteau m’a donné 13 vieux louis
dont je lui remettrai le profit ». Il s’agit d’Anne Roy, l’épouse du
fermier décédé de Languiller en 1784, qui mourra en 1816. Suivant l’habitude de
l’époque on féminisait les patronymes des femmes, y compris parfois en les
déformant (ex. : « la Hervouette »). M. Montaudouin changeait
les anciennes pièces de monnaie en nouvelles (les anciens écus louis valant
ordinairement 24 £) auprès d’un banquier nantais, évitant ainsi aux gens de son
entourage de se déplacer. Ses métayers, le curé, ses domestiques (jardinier),
un notaire de Saint-Fulgent, ont profité de son obligeance (21). La réforme de
la monnaie en 1785 du ministre Calonne avait allégé le poids des louis d’or
nouvellement frappés et aligné le rapport entre l’or et l’argent sur celui en
vigueur en Espagne. Parmi les buts visés, le gouvernement voulait déthésauriser
l’or et favoriser les emprunts d’État. L’opération la plus importante a
concerné un Allain pour 502 écus louis, mais sans précision sur la personne
ainsi désignée. En revanche on connaît bien le métayer <span style="color: black;">Herbreteau
de la Porcelière qui a donné 8 vieux louis à changer, et le jardinier qui a
donné 19 vieux louis. Le service était gratuit bien sûr et lève un voile sur
les relations entre le châtelain et son entourage local, intéressant à noter 2
ans avant la Révolution de 1789.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="color: black;"><br /></span></span></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b><span style="color: black;">La nourriture et les habitudes domestiques
au château </span></b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b><u><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></u></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Lors de la venue des propriétaires au château de la
Rabatelière, on faisait certaines dépenses spéciales de vins et de poissons fournis
par une auberge de Saint-Fulgent. Pour le reste on trouvait sur place du
gibier, de la viande de boucherie, du poisson des étangs et des légumes du
jardin, le pain cuit au four, etc. On achetait des cochons gras à saler, et la
charcuterie était préparée sur place par les domestiques. Ces denrées
nourrissaient le personnel du château, et parfois des journaliers et artisans
qui y travaillaient. Mais voyons cela de plus près dans les écritures de
dépenses.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le 20 février 1763 le boucher de Saint-Fulgent reçoit
25 £ 1 s pour 130 livres de viande qu’il a livrées depuis Pâques dernière
jusqu’au 15 de ce mois. Cela fait en moyenne 3 sols 10 deniers la livre de « toute
viande » (bœufs, moutons, veau) et 13 livres ou 6,5 kgs par mois. </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Il n’était
pas le seul fournisseur et on</span><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> devine
que pour cette quantité on ne nourrissait pas que les domestiques à l’année.
D’ailleurs l’année précédente on avait consommé 126 livres de viande pendant 12
mois (à 3 sols 10 deniers la livre aussi), « tant pour les fauches de la
prée, vendanges que pour la maison », était-il précisé. En 1761 on s’était
fourni chez Guibert, boucher au Chêne (Brouzils), pour 150 livres de
bœuf et 2 quartiers d’agneau.</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> En juillet 1767, la livre de viande (bœuf,
veau, mouton) était payée 4 sols la livre. En 1786 une livre de viande était
payée 5 sols.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Parfois la dépense marque l’intention de bien
nourrir : pour les vendanges 1762, un quarteron d’anguilles (18 sols) et un
cent de palourdes (16 sols). Et on note chaque année des achats particuliers
pendant la période du carême pour remplacer la consommation de viande, par
exemple : <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="margin-left: 53.4pt; mso-add-space: auto; mso-list: l0 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->En mars 1756 : <span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">2 poignées de morue
verte (salée), 7 livres de seiche, du fromage de Hollande « que Marie m’a
achetés pour notre carême » (6 £ 10 sols au total). <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="margin-left: 53.4pt; mso-add-space: auto; mso-list: l0 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En avril 1757 pour huîtres, moules et
poissons achetés à Menard (marchand dans le bourg de la Rabatelière) : 4 £.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="margin-left: 53.4pt; mso-add-space: auto; mso-list: l0 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En février 1759 pour morue, harengs,
fromage, de provisions de carême : 12 £. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="margin-left: 53.4pt; mso-add-space: auto; mso-list: l0 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En juin 1760 un paquet de morue fourni de
Nantes pour le château : 3 £ 14 sols.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="margin-left: 53.4pt; mso-add-space: auto; mso-list: l0 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En mai 1762 pendant le carême 1762 pour
sardines achetées pour les domestiques du château et gens de journées (3 £),
œufs (24 sols) et poissons (2 £ 6 s). <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Il y avait </span>166 jours de jeune, dont 40 jours de
carême, les vendredis et les samedis dans l’ancienne France. La pratique en
était rigoureuse, jusqu’au début du 18<sup>e</sup> siècle disent les
historiens, et probablement au-delà en Bas-Poitou (22).<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> </span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="color: black;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="color: black;">Pour se
faire une idée de tous ces prix, ajoutons qu’une livre de pain dans ces comptes
en juillet 1757 payée pour nourrir des charretiers valait 2 sols. Aux
mêmes, le vin ordinaire qu’on leur donnait coûtait 2 sols la bouteille en
janvier 1759, quand la livre de pain à la même date coûtait cette fois-ci 1 sol
6 deniers, la livre de lard 4 sols 6 deniers, la douzaine d’œufs 3 sols et la
livre de beurre 6 sols.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="color: black;"><br /></span></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3dYlGui9ucowBSx9uq7GrI8kOIaI460Ji9Z53rr-WeLSGIw9KgNALUVwxSG-t0ObWYJk2Vx3Tb41abW1G6COvikrAxxR6EAOZLUJ8zYaKTfSpG0H1Nl6vXczXrQBZQh0I4mdp8exoJBWn/s1600/paon.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="834" height="191" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3dYlGui9ucowBSx9uq7GrI8kOIaI460Ji9Z53rr-WeLSGIw9KgNALUVwxSG-t0ObWYJk2Vx3Tb41abW1G6COvikrAxxR6EAOZLUJ8zYaKTfSpG0H1Nl6vXczXrQBZQh0I4mdp8exoJBWn/s400/paon.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Dans
toutes ces écritures il n’est pas question de volailles. Elles étaient élevées
et consommées sur place probablement, sans donner lieu à recettes et dépenses spécifiques.
De même nous n’avons pas trace d’un colombier destiné à loger et élever des
pigeons. Leur viande était estimée par les seigneurs et ils fournissaient un
bon engrais, sans parler du rôle des pigeons voyageurs, mais ils devaient être
enfermés pour éviter le pillage des récoltes au moment des semailles. Pourtant
le seigneur de la Rabatelière avait droit de fuie c’est-à-dire d’avoir un
colombier ou volière à pigeons. C’était un privilège de la noblesse ayant haute
justice, que nous avons rencontré aussi dans un aveu du seigneur de
Saint-Fulgent, et dans un autre du baron des Essarts (23). Au logis du Coudray
(Saint-André) il y avait un pigeonnier en 1762, servant alors de remise (24).
La châtelaine de la Rabatelière avait des paons dans sa volière en 1594, comme
en témoigne cette phrase qui termine sa lettre à M. Rouhet, chef du
conseil de la maison de La Trémoïlle : « Je vous envoie un bouquet de mes
paons et vous en garde de petits, que j'espère vous donner bientôt » (25).</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le sel était acheté par boisseaux et
ramené par le meunier du château lors de ses déplacements. Le prix a régulièrement
augmenté : 7 sols le boisseau en 1759, 8 sols en 1761 et 1762, et varié
ensuite de 10 sols à 12 sols de 1764 à 1766, aussi 12 sols en 1788. Il ne
supportait pas dans la contrée la fameuse taxe dite de la gabelle si
impopulaire à la veille de la Révolution (26). Enfin on a des produits plus
rarement achetés : en 1762 une livre d’huile d’olive coûte 16 sols, le clou
de girofle (médicament et épice) coûte en 1761 24 sols l’once (environ 30
grammes), et le vinaigre en 1764 coûte 15 £ la barrique.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; tab-stops: 194.1pt; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Pour faire la lessive on
utilisait de la cendre, achetée en avril 1758 à 6 sols le boisseau. </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">On ajoutait des feuilles de
lierre ou de saponaire à la cendre pour obtenir un produit moussant. </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Celui-ci était enfermé dans de
petits sacs de toiles spéciaux disposés au fond de la cuve, sous le linge. </span>On trouve
aussi le savon, acheté en mars 1761 en pain d’une livre, qui coûtait 17 deniers
l’once. Les domestiques fabriquaient les essuie-mains avec de l’étoupe achetée
4 sols l’aune en janvier 1763. Dans les bonnes maisons, les draps et nappes sales bénéficiaient
d’une pré-lessive ou détrempage. Séchées, elles attendaient ensuite la lessive
annuelle de Pâques (la bujaille).</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; tab-stops: 194.1pt; text-align: justify;"><br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">L’éclairage des habitations se faisait à la chandelle
de suif. On achetait le suif au boucher de Chavagnes souvent, à 7 sols la livre
et jusqu’à 9 sols 6 deniers la livre dans les années 1761 et 1762. Puis les
domestiques fabriquaient des chandelles avec. En 1787 et 1788 la livre de
chandelle coûtait 16 sols.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Enfin le chauffage des pièces dans les cheminées et poêles
en briques était alimenté en fagots, achetés par cent ou fournis par les
journaliers payés à la tâche et travaillant dans les domaines du château, plus
rarement semble-t-il par les menus suffrages des métayers.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>En 1758 et 1759 le cent de fagots de bois
(rondins non fendus) était acheté 14 sols, et le cent de fagots de fournille
(branchage) était payé 12 ou 13 sols.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b><span style="color: black;">Le personnel du château</span></b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b><u><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></u></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 107%; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><span style="line-height: 107%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Le régisseur<o:p></o:p></span></u></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
Edme Courtaut dit
Joigny fut régisseur et tint les comptes du château de juin 1755 à mai 1760. Il
percevait 250 £ de gages par an. S’y ajoutaient <span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">150 £ par an de pension viagère, que feu
M. Montaudouin lui avait légué dans son testament du 29 novembre 1754. Celle-ci
continua de lui être versée jusqu’à son décès, après qu’il eut été remplacé par
Mathurin Thoumazeau à partir de juin 1760. Ce dernier était procureur fiscal de
la Rabatelière et de toutes les seigneuries attachées comme celle de
Languiller, et aussi des seigneuries de </span>Mouchamps, Vendrennes,
Saint-Fulgent, l’Herbergement-Ydreau (Oie)<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">. Il conserva son office de notaire royal
de Saint-Fulgent, et </span>fut en même temps contrôleur des actes, exploits et
droits du bureau de Saint-Fulgent.<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> Mathurin Thoumazeau resta régisseur au
château jusqu’à sa mort en 1785, alors âgé de 72 ans. Ses gages étaient de 360
£ par an au début, puis furent augmentés à 400 £ à partir de 1773 (27). On a
parfois dit dans les livres d’histoire que les régisseurs avaient par leur
comportements suscité l’hostilité des habitants dans certaines seigneuries au
18<sup>e</sup> siècle. Or Mathurin Thoumazeau </span>« <i style="mso-bidi-font-style: normal;">s’était distingué par la paix qu’il a tâché
de procurer dans toutes les familles qui l’ont consulté</i> …. », est-il
écrit sur le registre paroissial de Saint-Fulgent (vue 23 sur le site internet
des Archives de Vendée). Cette oraison funèbre est rare sur le registre de
Saint-Fulgent et apporte une vision positive du curé sur le personnage.<i style="mso-bidi-font-style: normal;"> </i><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Après lui le propriétaire repris la tenue
des comptes, venant à la Rabatelière tous les deux mois environ pour quelques
jours. Il remplaça Thoumazeau d’abord par un régisseur sur place, Lapierre, avec
moins d’autonomie que son prédécesseur. Ses gages en 1788, comprenant ceux de
sa femme Jeannette, dont on n’a pas repéré l’emploi, se montaient à 186 £ par
an (28). Et le nouveau procureur fiscal, Claude Joseph Frappier sieur de la
Rigournière et notaire à Saint-Fulgent, avait un rôle uniquement de fondé de
pouvoir dans les négociations d’affaires et les questions juridiques et
judiciaires</span><a href="https://www.blogger.com/null" name="_Hlk42671891">.</a><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><o:p></o:p></i></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<a href="https://www.blogger.com/null" name="_Hlk42671891"><br /></a></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<u><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les
domestiques gagés à l’année<o:p></o:p></span></u></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Ils
étaient peu nombreux, et on a du mal à en suivre le nombre, car des noms
apparaissent et disparaissent suivant le degré variable de précision des
écritures des comptes chaque année. Ils étaient payés à l’année à terme échu,
voire plus. On a le cas extrême de la « mère Moreau » qui reçut en
1759 ses gages pour 4 années (total 120 £), diminués de 54 £ d’avance !
Visiblement les gages des domestiques ne leur servaient pas à vivre au mois le
mois. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgEG0rLAbAmg6y55quJ_yVQtfXuz3DIH0E6Y89eNdJW3TeKLWGid2QQh33BiPioc2U-tgZcld4dZYJ2sy-sKx7qdkFuBO6jdAnr4KbSTU7gxE99ux18W8dN9eNdf4fK_idPOG2Z49QlCNwx/s1600/fileuse.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="292" data-original-width="236" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgEG0rLAbAmg6y55quJ_yVQtfXuz3DIH0E6Y89eNdJW3TeKLWGid2QQh33BiPioc2U-tgZcld4dZYJ2sy-sKx7qdkFuBO6jdAnr4KbSTU7gxE99ux18W8dN9eNdf4fK_idPOG2Z49QlCNwx/s400/fileuse.jpg" width="323" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormalCxSpFirst" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Maes :
La fileuse (1655)<o:p></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="background: white; color: #111111;"><span style="font-family: verdana; font-size: small;">(Amsterdam : Rijksmuseum)</span></span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
Ils couchaient au château comme le révèle cette
écriture en juin 1767 : « 8 aunes (unité de longueur
d’environ 1,20 m) de coutil (toile) achetées pour faire une couette au
lit de Garnier : 9 £ 12 s ». C’était le jardinier. Ce mois-là on en
avait acheté à 24 sols l’aune, pour faire des bernes (gros drap, ou
couverture épaisse) et des enveloppes de matelas.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les domestiques étaient aussi habillés, et on
rencontre cet usage aussi chez Jean de Vaugiraud à Mortagne au début du 17<sup>e</sup>
siècle. </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Pour
confectionner certains vêtements </span><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">on utilisait de l’étoupe</span><span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">. Celle-ci était constituée de brins de lin ou chanvre restant après le
brayage ou pesselage des fibres, mélangés avec d’autres fils (laine) pour être
tissés. Pour tailler des vêtements en laine, on achetait celle-ci filée à 12
sols la livre de laine grasse et 25 sols la livre de laine ordinaire, pour la
tisser. L’aune de laine tissée était achetée 6 à 7 sols.</span><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> D’autre
part on remboursait certains domestiques de leurs frais de sabots, et on
employait un sabotier à la tâche pour les autres : 11 jours payés en
octobre 1755 pour un sabotier « qui a fait les sabots des domestiques ».
Autre exemple en mars 1758 : « pour habiller la petite fille pour sa 1<sup>e</sup>
communion » (fille de la servante Moreau). En juin 1767 : « acheté
au marchand d’étoffe 4 aunes de baitainge et autant de doublure pour faire une
veste, une culotte et un gilet au petit Bonnin qui est sans gage au château
depuis 2 ans : 9 £ 12 sols y compris la façon ».</span><span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Couché,
nourri, habillé, le personnel domestique était aussi soigné. </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">En
juin 1755 on dépensa « 8 £ de médicament </span><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">et pansement du chirurgien sur le
domestique de Languiller ayant eu une grosse maladie au service de feu M.
Montaudouin ». En mai 1756, « payé à Thoumazeau apothicaire à
Chavagnes pour 2 saignées et 2 voyages pour Hardouin domestique : 1 £ 16 s ».
En juillet 1759, « pour l’apothicaire de Chavagnes (saignées et médecines)
pour le jardinier et autres domestiques de la maison : 4 £ 15 sols. En mai
1760, « au chirurgien de Chauché pour traitement au jardinier et au valet
de bras : 12 £ ».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les
gages des domestiques s’ajoutaient ainsi à cette prise en charge complète des
dépenses essentielles, ce qui dans une économie de survie comptait beaucoup. Avec
logique dans ce contexte, les absences au travail résultant de maladies diminuaient
le montant des gages payés. Autre caractéristique de ces relations de travail
des domestiques, la permanence de la présence de certains d’entre eux au
château. Elle ne signifiait pas une durée indéterminée de l’embauche comme cela
existe aujourd’hui. On verra ci-après un congédiement, dont on doute qu’il
s’accompagnât de conditions de mise en œuvre. Et on verra aussi des
réengagements annuels pour certaines personnes. Le contrat de notre code du
travail n’existait pas, et pourtant il y avait bien un contrat, purement civil
et difficile à définir. La pratique des épingles pour favoriser sa conclusion
(voir ci-après) témoigne de son existence. On voit des « conventions et
marchés » concernant les apprentis conclus devant notaires, mais pas des
embauches de domestiques (29). L’employeur avait la possibilité de mettre fin à
sa volonté à l’embauche de ses domestiques. Que les employés puissent partir à
leur volonté importe peu. Dans la pratique le contrat d’embauche comportait
bien des obligations réciproques entre le maître et le domestique, mais dont la
définition restait à la discrétion du maître et hors de règles juridiques. </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">On n’imaginait pas une légalité politique au-dessus du pouvoir du
maître. </span>Voyons
maintenant les cas rencontrés en épluchant les comptes de dépenses.</div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le
jardinier Félix Martin percevait 100 £ par an. Il fut congédié avant le terme
de l’année échue en avril 1760, et il reçut pour solde de tout compte seulement
ses gages au prorata de sa présence dans l’année. Il fut remplacé le mois
d’après en mai 1760 par Pierre Garnier, à qui fut donné pour commencer un
montant de 6 £ d’épingle, comme à son prédécesseur. Cette notion d’épingle,
équivalente à celle de « pot de vin » ou de « denier de dieu »,
accompagnait parfois la conclusion des contrats d’acquisition ou d’arrentement
(vente à crédit) chez les notaires pour les favoriser, aussi les embauches
comme on le voit ici. Le pot de vin n’avait rien à voir avec le sens en vigueur
aujourd’hui. Cela ne cachait pas un « dessous de table » qu’on aurait
voulu soustraire au fisc, et encore moins à l’imposition sociale, notion
inconnue à l’époque. Pierre Garnier toucha lui aussi 100 £ par an jusqu’en 1767
(au-delà les comptes manquent). Denis Garnier, second jardinier, touchait 54 £
par an en 1764, plus 3 £ d’épingle. En 1765 il fut augmenté à 57 £. En 1787 le
jardinier, dont le nom n’est pas noté, percevait 90 £ de gages par an. Chose
nouvelle, le propriétaire percevait en argent la moitié de la valeur des
légumes du jardin, soit 65 £ en 1786, 125 £ en 1787 et 101 £ en 1788. Le
jardinier du château vendait une bonne partie des légumes qu’il produisait, et dont
la moitié de l’argent gagné payait ses gages. En somme, son travail fournissait
le château en légumes tout en finançant sa rémunération.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUKx_el_F1panteRzRImG6yQBP-0c16UXY2pk4dtQOqBdxv9aYgNhIPXLNZ95QtcHiZiQbOAl5WX_G0gOtdTWkjYxFV78_447lhfCc3QDowKQLWChXGn8PBGeMgJ42fWNA60NvOnGqo-cq/s1600/gralas.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="522" data-original-width="540" height="309" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUKx_el_F1panteRzRImG6yQBP-0c16UXY2pk4dtQOqBdxv9aYgNhIPXLNZ95QtcHiZiQbOAl5WX_G0gOtdTWkjYxFV78_447lhfCc3QDowKQLWChXGn8PBGeMgJ42fWNA60NvOnGqo-cq/s320/gralas.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormalCxSpFirst" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Forêt
de Gralas</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
Le 28 mars 1737, pour l’année de ses appointements,
Charles Lainé, garde bois, gagnait 80 £. L’écriture ne précise pas les bois
ainsi gardés, à la différence des écritures des années 1755/1767. Ainsi Jacques
Auvinet, garde de la forêt de Gralas, percevait 54 £ par an en 1756, somme
toujours identique en 1767. De 1786 à 1788 le nouveau garde de la forêt de
Gralas, un nommé You, gagnait 150 £ par an de gages. Cette augmentation
correspond probablement à la transformation en argent d’avantages en nature. En
1761, un nommé Trotin gagnait 18 £ par an de gages de garde des bois de
Languiller, bois Thibaut et bois de la Vrignais, plus 10 £ pour le bois Pothé
(proche de la forêt de l’Herbergement-Ydreau). Ce montant de 18 £ de gages au
total par an fut maintenu jusqu’en 1767 au moins. On soupçonne, mais sans
documents, qu’à ces gages devaient s’ajouter d’autres avantages. La
responsabilité et l’autonomie des gardes étaient grandes, pour faire respecter
le droit de chasse et poursuivre les braconniers. Et leur éloignement du
château les excluait de certains avantages en nature (ex. nourriture,
logement).</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le
nommé Saint-Jean-Dieu, domestique, perçu 61 £ de gages annuels en juin 1761.
L’année d’après l’écriture est plus précise le concernant : 60 £ de gages,
plus 1 £ d’épingle, plus 1 £ 10 sols pour ses sabots. On ne connaît pas le
contenu de cet emploi ainsi nommé, mais à voir son niveau dans la hiérarchie
des salaires et ses déplacements à Nantes, on pense à un homme à tout faire et
de confiance.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Antoine Moreau et Suire, « valets de bras »,
touchaient 50 £ chacun par an en 1759. Cette notion de valet à bras se
distinguait habituellement de celle de valet à bœufs, lesquels se louaient avec
leur attelage dans les métairies. </span>En 1624, une année de gage d’un
valet de bras valait 20 £, sans compter quelques hardes (30). <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Amiaud,
domestique d’écuries (« pour avoir soin des chevaux et vaches »),
percevait 33 £ par an en 1765, augmenté à 36 £ l’année d’après. Mais en 1766 il
fut malade pendant 6 mois, et ne perçu que ses gages correspondant à sa
présence, soit 17 £ 8 sols. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La « mère Moreau », domestique femme était
payée 30 £ par an en 1759. La « petite Moreau », sa fille d’âge non
indiqué, percevait 12 £ par an. En 1760 les gages annuels « de la bonne
femme qui était au château avec sa fille : 45 £ » furent donc
augmentés globalement. Cette domestique parait le pendant de Saint-Jean-Dieu,
moitié moins payée puisque c’était une femme. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En
1762 on voit Françoise Fonteneau, servante au château, toucher pour 6 mois de
gages et pour lui payer ses sabots, le montant de 19 £ 4 sols. L’année d’après
elle perçoit 38 £ pour ses gages annuels, sans plus de détail.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En
1765 Perrine Birot, servante, est payée 47 £ et réengagée à 49 £ et 2 £ pour
ses sabots, et reçoit 5 £ d’épingles, montants reconduits en 1767. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<u><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les
journaliers<o:p></o:p></span></u></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Ils
étaient nombreux. Si on ne craignait pas l’anachronisme on pourrait dire que les
journaliers étaient les contrats à durée déterminée ou intérimaires ou
vacataires de l’époque. Ils étaient embauchés à la tâche et payés à la journée
habituellement, ou sur la base d’un marché préalable. Ainsi les vendangeurs
hommes étaient payés en 1763 6 sols par jour, nourris. Normal pour un travail
ponctuel. Néanmoins les travaux manuels divers au château relevaient d’une
qualification pouvant facilement justifier une ou plusieurs personnes à temps
plein. Mais l’usage était de n’engager qu’à la tâche, dans les métairies comme dans
les châteaux de la contrée. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Ainsi du travail dans les bois et les haies des domaines de
la Rabatelière, pour « tirer de la pierre et de la terre pour
bâtir », battre les blés provenant du droit de terrage,
« giter » et « complanter » (planter) dans la vigne de la
maison, faire du lin, la fenaison, jardiner, faire une haie et raccommoder une
chaussée d’étang. Pour tous ces travaux un journalier était généralement payé
10 sols par jour, non nourri en 1756 et les années suivantes. Pour les mêmes
travaux la journée était payée 8 sols, nourri. Mais on trouve d’autres tarifs :
6 sols ou fréquemment 7 sols, nourri. De 1785 à 1788 le salaire journalier de
10 sols ci-dessus était passé à 16 sols.<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>En 1620 on trouve un prix de 5 sols 4 deniers par jour donné à un
vigneron qui a planté de la vigne, et 3 sols pour la labourer, mais sans
préciser s’il était nourri ou non (30).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdss5uOl-RZg9F7cZpMTbiGuBffXBIevh-up9dgqIl2FK_9P8rETnbN7Yewqh6hVvZlmhjvgsTd47iB_QfxKQtu5SbKsaOUjSzFZQQT2-96E-2Z9U8UcFxYPTLtx5LfZ3wf3XCckql6RhY/s1600/vendange.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="931" data-original-width="1398" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdss5uOl-RZg9F7cZpMTbiGuBffXBIevh-up9dgqIl2FK_9P8rETnbN7Yewqh6hVvZlmhjvgsTd47iB_QfxKQtu5SbKsaOUjSzFZQQT2-96E-2Z9U8UcFxYPTLtx5LfZ3wf3XCckql6RhY/s400/vendange.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
À 12 sols par jour non nourris les travaux paraissent plus
qualifiés en 1756 : à Rotureau pour futailler et raccommoder des fûts de
barrique anciens et mettre le vin ramassé, mais à 10 sols par jour à son fils
pour le même travail. On voit là apparaître la notion de qualification
personnelle pour fixer les prix du travail. Et dans ce système de valeurs un
vendangeur homme était payé 6 à 7 sols par jour et un vendangeur femme l’était
à 3 sols par jour. De même que le petit garçon d’un homme payé à 7 sols par
jour, était payé à 3 sols par jour pour l’accompagner dans son travail, la
plupart des enfants travaillant. À partir de 1761 les journées à 12 sols par
jour sont plus fréquentes que celles à 10 sols par jour, non nourri, pour des
travaux semblables. Néanmoins on a du mal à distinguer alors clairement ce qui
ressemble à une hausse des tarifs, de la personnalisation de ceux-ci.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Dans la même période, le tarif de base des journalières
était de 3 sols par jour, nourries. À ce tarif on a les mêmes travaux que les
hommes (jardiner, vendanger, tailler la vigne, couper et faner le foin), et des
travaux réservés aux femmes (lessiver, maillocher, brayer et paisseler le lin,
sécher le froment, cuisiner, faire le ménage, raccommoder les poches à blés,
faire des essuie-mains). Ces chiffres disent sans ménagement le statut de la
femme dans cette époque. Néanmoins certaines femmes ont été employées dans des
métiers spécialisés : 6 sols et 4 deniers par jour pour paisseler, brayer
et peigner le lin, 6 sols par jour non nourries pour filer le lin, 3 sols par
jour à filer l’étoupe en 1762. Le plus souvent ces travaux sur les fils et
tissus étaient payés sur la base de prix pour une quantité donnée, par exemple
pour 9 aunes de toiles ouvrées en ¼ de largeur à 40 sols par aune.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Dans un passé lointain de la fin du 15<sup>e</sup> et début
du 16<sup>e</sup> siècle, on a des montants des gages du personnel de l’hôtel
de Louis II de La Trémoïlle (1460-1527) à Thouars, suzerain de la Jarry et la
Merlatière. </span>Le salaire de base tournait autour de 10/12 £ par an pour
les hommes (charretiers, valets), et 5/6 £ pour les femmes (domestiques,
nourrices). Le salaire moyen était de 15/20 £ (secrétaire, cuisinier, tailleur,
aumônier). Les salaires supérieurs allaient de 40 à 60 £ (officiers nobles,
médecins, fauconnier). Ces valeurs sont restées stables dans la période de
Louis II adulte, malgré la forte inflation du début du 16<sup>e</sup> siècle
(31). Comme à la Rabatelière 2,5 siècles plus tard, ces gages s’ajoutaient aux
avantages en nature, mais sans qu’on puisse le vérifier dans le détail. Ils
sont néanmoins comparables en gros, et montrent, s’agissant des bas salaires où
la comparaison est moins aléatoire, une multiplication des gages par quatre. Le
prix des grains dans le même temps parait avoir augmenté beaucoup plus. Mais
dans les revenus du personnel quelle part attribuer aux gages ? <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
Dans cette revue du personnel, on ne voit rien de comparable avec
« l’hôtel » (ou train de vie) d’un grand seigneur. Ce dernier aurait
eu son médecin et son apothicaire à son service exclusif, sans parler d’un
pâtissier ou d’un fauconnier<span style="mso-fareast-font-family: Calibri;">. On
aimerait pourvoir comparer avec le train de vie au quai de la Fosse à Nantes,
pour mieux apprécier la situation au château de la Rabatelière, peut-être plus
modeste que la réalité vécue par le propriétaire nantais. Que le premier serviteur
fût un régisseur-fondé de pouvoir, au lieu d’un maître d’hôtel, en dit long sur
la vocation essentiellement économique du château. <o:p></o:p></span></div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><u>Le temps de travail</u> </div><div style="text-align: justify;">Le domestique gagé « à durée indéterminée » bénéficiait des jours chômés prévus par l’Église. C’étaient les dimanches et les fêtes religieuse majeures. Seules ces dernières étaient chômées. Les fêtes dites mineures impliquaient seulement l’assistance à l’office. Le nombre de ces fêtes variait dans chaque diocèse et a diminué surtout après le concile de Trente. Ainsi dans le diocèse d’Angers par exemple, le nombre des fêtes d’obligation (messe et repos) est ramené de 63 à 39, en 1693, et à 35 en 1781 (32). <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Dans le diocèse de
Luçon, l’évêque avait fixé ces fêtes dans une ordonnance de 1526, confirmée en
1768. Elles étaient au nombre de 46, dont environ 5 tombaient statistiquement
un dimanche (33). Restaient une moyenne de 41 fêtes chômées par an, en plus des
dimanches. Il résulte que dans le Bas-Poitou,</span> le nombre de journées de travail dans une année pouvait être de 272 jours ouvrables pour un domestique en 1760 (365 jours - 52 dimanches – 41 fêtes chômées). On peut comparer ce chiffre avec celui de 223 jours travaillés d’un domestique du 21e siècle (365 jours - 104 jours hebdo chômés – 38 jours ouvrables de congés et fériés). La différence ne tient pas au nombre de jours fériés habituellement chômés et aux 5 semaines de congés payés (38 jours ouvrables au lieu de 41 dans notre cas), mais tient au 2e jour non travaillé hebdomadaire ordinairement, et souvent le samedi pour les salariés. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Les 49 jours travaillés en plus au 18e siècle dans une année ne suffisent évidemment pas à évaluer le temps de travail. Le calcul n’est pas pertinent dans un cadre hebdomadaire et l’horaire journalier était commandé par la lumière du jour principalement, 16 heures en été et 11 heures en hiver. Avec les pauses et les temps éventuels de déplacement, et en moyenne annuelle, on obtient une durée d’environ 10 heures par jour de travail, et 2720 heures de travail par an. Le régime de l’horaire légal de 35 heures hebdomadaire conduit à 1560 heures de travail annuel dans la même définition tenant compte des congés et jours chômés. </div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">L’artisan ou domestique journalier travaillait une durée à peu près équivalente dans l’année, à la différence qu’il n’avait pas de congé payé ni de jours fériés chômés et payés, alors que le gagé « à durée indéterminée » continuait d’être entretenu pendant les jours chômés et ses gages annuels couvraient aussi ces jours. Moyennant quoi, pour un même nombre de jours annuels travaillés de 272 par an, le journalier devait se payer les jours chômés obligatoires (une obligation religieuse) sur le salaire gagné. L’impact comparatif entre les deux situations est difficile à évaluer à cause de l’importance de l’avantage en nature de l’employé gagé. Exprimé en temps, les 41 jours de fêtes chômées au 18e siècle représentaient 12 % du temps annuel hors dimanche.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<b><span style="color: black;">Les
revenus </span></b></h3>
<div class="MsoNormalCxSpFirst" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<b><u><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></u></b></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="background: white; color: black;">Ils provenaient
principalement de l’activité agricole des métairies en complément des
redevances féodales. Les seigneuries étaient devenues des centres de profit
avec principalement leur activité exclusivement agricole en bocage vendéen. Les
recettes des métairies de la seule seigneurie de la Rabatelière se divisaient
entre les 14 d’entre elles affermées à prix d’argent, et les 4 affermées à
partage de fruits à moitié entre le bailleur et le preneur. Pour les premières
on n’enregistrait que les montants des fermes, leurs redevances seigneuriales étant
payées par le métayer, dont le prix du bail en tenait compte. Pour les secondes
on enregistrait les revenus des différentes productions : principalement
les céréales et les bestiaux. Nous avons publié sur ce site en avril 2020 le
cas de la métairie de la Télachère (Chavagnes-en-Paillers) : <a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2020/04/">La métairie de la Télachère à Chavagnes en 1760-1768</a></span><span style="background: white; color: black;">. On y
découvre les cultures récoltées, les bestiaux élevés et leurs revenus.</span><span style="background: white; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="background: white; color: black;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<u><span style="background: white; color: black;">Les céréales</span></u><u><span style="background: white; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><o:p></o:p></span></u></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">La production et l’emploi des blés (céréales) gérés par le
régisseur du château de la Rabatelière nous sont connus dans les détails en 1757, 1759 et 1760. Cependant la plupart des métairies
étant affermées à prix d’argent, leurs productions céréalières échappent aux
comptes du régisseur, de même que pour les seigneuries affermées (Languiller,
Jarrie, Montorgueil, etc.).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Le seigle est de loin le blé le plus important avec 1235
boisseaux de la récolte 1756 provenant des 4 métairies à partage de fruits,
plus au titre du droit de terrages 683 boisseaux, et au titre des rentes dues
552 boisseaux. Les rentrées de céréales provenant des terrages et des rentes ne
concernaient pas les métairies du domaine, mais les nombreux tènements aux
alentours sur lesquels la seigneurie avait des droits. Les 1235 boisseaux de
seigle ont été employés de la manière suivante en 1757 : plusieurs ventes
de 1108 boisseaux au total (90 %) au prix moyen de 1 £ 11 sols pour un revenu
de 1 707 £, et 127 boisseaux gardés pour la maison et les rentes dues par
le château.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">La quantité d’avoine de la récolte 1756 s’est montée à 585
boisseaux, dont 121 boisseaux provenant des métairies et des terrages et 464
boisseaux provenant des rentes. Le régisseur a vendu en 1757 549 boisseaux à 13
£ 14 sols la fourniture (valant 21 boisseaux) pour un total de 357 £ 2 sols. 29
boisseaux ont été consommés et 7 boisseaux ont servi pour « les
fausses mesures à déchet ». <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">La récolte 1756 de froment a été de 180 boisseaux dont 97
boisseaux provenant des métairies et des terrages et 83 boisseaux provenant des
rentes. 118 boisseaux ont été vendus en 1757 à différents prix : 225 £ 14
sols au total (prix moyen de vente : 1 £ 18 sols et 3 deniers), 39
boisseaux ont été consommés pour la maison, 4 boisseaux « de griblure
perdue au moulin »,</span> (résultat du griblage, ordure séparée du bon
grain),<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">
19 boisseaux en attente</span>.<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Sur les 67 boisseaux de baillarge récoltés en 1756 on en a
gardé 11 boisseaux pour la maison, et le reste a été vendu en différentes
ventes à un prix moyen de 1 £ 4 sols. Enfin les comptes indiquent la vente de 3
boisseaux de blé noir (ou sarrasin) vendus à un particulier sans indication de
prix.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Au total les ventes de blés ont rapporté 2 367 £ en
1757.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Une écriture en mai 1759 indique que les ventes du restant
des blés de 1757 et de la récolte de 1758 ont rapporté 2 725 £, réparties ainsi : seigle : 1852 £, froment : 132 £, baillarge : 88 £,
avoine : 556 £, blé noir et mil : 75 £, orge : 22 £.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLaYp3RHFOW2qEys_0R0jgJtOXSO-d-3l8XZ-uI2fFeWFn6LSQoBeCdJH3E3Y85hLyvfGK3O3oapGDKhxDaJUSkLUaYmplj9hB5qKnUazt4P6YfZRL5dDgUjUOqiExuZi5izJt1pmJnB_e/s1600/grenier+%25C3%25A0+grains.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="194" data-original-width="259" height="299" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLaYp3RHFOW2qEys_0R0jgJtOXSO-d-3l8XZ-uI2fFeWFn6LSQoBeCdJH3E3Y85hLyvfGK3O3oapGDKhxDaJUSkLUaYmplj9hB5qKnUazt4P6YfZRL5dDgUjUOqiExuZi5izJt1pmJnB_e/s400/grenier+%25C3%25A0+grains.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Grenier à grains</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
En mai 1760 on a une écriture plus précise sur la gestion
des blés de la récolte 1759. Le régisseur a vendu 1246 boisseaux de seigle au
prix moyen de 1 £ 15 sols, le reste a été soit « consommé à la
maison » (139 boisseaux), soit donné en rentes (22 boisseaux). Cette consommation
à la maison est celle des domestiques et autres personnels travaillant pour le
château, et des châtelains lors de leurs passages. D’ailleurs on a consommé 53
boisseaux de froment sur les 115 boisseaux au total, ce qui montre la
préférence dont bénéficiait le froment pour fabriquer le pain déjà à cette
époque. 14 boisseaux de froment sont allés en rentes et 46 boisseaux vendus à 2
£ 8 sols le boisseau.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">L’avoine était peu consommée sur place (15 boisseaux), mais
constituait toujours une fourniture de rentes à donner (32 boisseaux), le reste
(581 boisseaux) étant vendu autour de 16 sols le boisseau. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Et puis il y avait les petites productions, toujours en 1760 :
le baillarge ou orge du printemps pour 75 boisseaux vendus en moyenne à 1 £ 11
sols (entre autres nourriture des chiens), le gaboreau ou mélange de céréales
pour 34 boisseaux vendus à 1 £ 9 sols et 5 deniers en moyenne le boisseau, le
millet pour 12 boisseaux, consommés (9 boisseaux) ou donnés en nature (3
boisseaux), et 14 boisseaux de blé noir ou sarrasin dont 4 boisseaux consommés
et le reste vendu (valant 1 £ 5 sols 8 deniers en mars 1789).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les achats et ventes ponctuelles des céréales et
autres plantes donnent des fourchettes de prix intéressantes à noter, mais
délicate à analyser en raison des différentes mesures de volumes utilisées à la
Rabatelière en fonction de la provenance des lieux de production,
principalement celles des Essarts, de Montaigu et de la Jarrie. Et ces mesures
sont parfois indiquées mais pas toujours. Ainsi en septembre 1756 on vend du
seigle à 26 sols le boisseau (mesure non indiquée) et en novembre 1756 on en
vend à 37 sols et 6 deniers le boisseau (mesure des Essarts). En avril 1757 on
fait deux ventes de seigle à la mesure de Montaigu, l’une à 21 sols et l’autre à
25 sols le boisseau. En septembre 1785 on peut comparer de manière fiable que
le boisseau de seigle, mesure de Montaigu, valait 2 £ 12 s 6 deniers alors que
le boisseau de seigle, mesure des Essarts, valait 3 £ 6 sols 8 deniers. Le
rapport entre les deux valeurs en argent est le même que celui entre les deux
valeurs en poids. Et qui sait si les mesures utilisées dans ces ventes
n’étaient pas celles du lieu des ventes plutôt que des lieux de production. Sans
tenir compte des mesures de volume en boisseaux, les prix du seigle relevés de
juin 1755 à mai 1759 se situent dans une fourchette de 22 sols le boisseau à 26
sols 6 deniers, avec une exception à 37 sols 6 deniers. On voit quand même que
la valeur d’un boisseau de seigle a doublé entre 1760 et 1785, alors que les
salaires et les autres produits de base de la nourriture ont moins augmenté
dans la même période. Il est dommage qu’on ne sache pas, à cause de
l’insuffisance des archives, ce qui s’est passé entre ces deux dates. Les
historiens nous apprennent qu’au niveau du royaume, </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">après une
hausse des prix à partir de 1730, ceux-ci baissèrent après 1775 pour se
relever dans les dernières années avant la Révolution (34). <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La difficulté d’analyse des prix résultant de
l’imprécision sur les unités de mesure utilisées vaut pour les toutes les
céréales. Néanmoins on indique un prix du boisseau d’avoine, quelle que soit la
mesure, variant de 18 sols à 25 sols de septembre 1755 à novembre 1756. Le
froment vaut plus cher : 30 sols le boisseau de froment vieux en octobre
1756, et 29 sols à la mesure de Montaigu en avril 1757. Le baillarge se vend 20
sols le boisseau en 1756 et 1757. Ces valeurs se relèvent au gré des dépenses
et des ventes, sans mettre en exergue </span><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">les fortes variations de prix sur les périodes courtes, contrairement à
ce qu’on trouve sur les marchés des villes mieux connus. Peut-être que les prix
étaient plus sensibles sur les foires et marchés des villes qu’en campagne. Dans
une série de prix pratiqués au château de la Rabatelière sur le boisseau de
seigle à la mesure des Essarts on note que sa valeur de 66 sols 8 deniers en
janvier 1786 monte à 80 sols en septembre 1786, soit une hausse de 20 % en 8
mois. À la mesure de Montaigu, on note ensuite une baisse maximum de 26 %, de
57 sols en décembre 1786, à 42 sols en décembre 1787. On sait que ces deux
séries sont cohérentes en pourcentage, et on peut ainsi constater les variations
de + 20 % à – 26 % d’amplitude dans une période de 2 ans, où le prix a presque
doublé. Or la notion de marché était assez contrainte, faute d’une circulation
suffisante des denrées d’une région à l’autre. Les déséquilibres de l’offre et
de la demande n’étaient pas suffisamment régulés par les prix, la variation de
ceux-ci ne faisant qu’aggraver les effets de la crise. Dans les campagnes la
chaîne qui allait du producteur de blé au consommateur de pain était courte en
distance et en nombre d’intermédiaires. Le métayer de la Télachère allait faire
moudre son grain chez le meunier, puis sa femme fabriquait le pain et le
faisait cuire dans le four de la métairie. Mais dans les villes la spéculation
se faisait plus sentir.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5Qr_DnQfJ3j3ja3ajB6uh1lBGXg-pPFifr6u5FIEJliaJ0HjE-Toj8Q7ThlU_Vlnpz7lT1s1Cu3eC6Kj7GPcr2Sqe_AWa4yFAldbZT8LEJCjC6YZNv4n0CzKk1fMt1wpHO84-Mqkb5dYe/s1600/quesnay.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="186" data-original-width="148" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5Qr_DnQfJ3j3ja3ajB6uh1lBGXg-pPFifr6u5FIEJliaJ0HjE-Toj8Q7ThlU_Vlnpz7lT1s1Cu3eC6Kj7GPcr2Sqe_AWa4yFAldbZT8LEJCjC6YZNv4n0CzKk1fMt1wpHO84-Mqkb5dYe/s400/quesnay.jpg" width="318" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Quesnay apôtre
de la physiocratie</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Les
difficultés de communication, les droits seigneuriaux sur les blés dans les
marchés locaux, la diversité des poids et mesures, les péages entre provinces, les
accaparements des grands propriétaires et marchands, rendaient nécessaire
l’intervention du gouvernement dans une police des grains. Le but de cette
réglementation était de garantir les pauvres contre la disette, considérant
comme un crime la spéculation sur les prix des grains et faisant ressortit la
notion de « juste prix ». Les nouveaux économistes du 18<sup>e</sup>
siècle, défendirent au contraire la liberté du commerce comme garante que les
prix des grains s’équilibreraient naturellement pour<span face="helvetica, sans-serif" style="background: white; color: #373737; font-size: 11.5pt;"> </span><span style="background: white;">éviter
les disettes. En application de cette doctrine le roi avait libéralisé le
commerce et les prix des grains en 1763 et 1774. Le résultat fut l’organisation
de stocks par les marchands, spéculant à la hausse des prix, et la nouvelle
réglementation fut supprimée. La suppression de la police des grains ne
suffisait pas à créer un marché réellement libre, cette dernière notion s’avérant
théorique dans un royaume ayant trop peu de routes et pour un marché de
surplus. Les agriculteurs en effet consommaient d’abord leurs productions et
vendaient leurs surplus, venant s’ajouter aux stocks des propriétaires des
droits en grains. Dans la contrée on voit Charles Guyet de Saint-Fulgent, en
tant que fermier, et le château de la Rabatelière, en tant qu’amasseur de
rentes et propriétaire, s’observer dans le commerce des grains. Le premier a
été un intervenant important dans le commerce des blés de la contrée, à la
mesure de ses nombreuses fermes et propriétés. Sa mauvaise réputation de
spéculateur au moment de la disette de la faim en 1789, s’est poursuivie
ensuite sur un autre registre, politique à cause de son engagement républicain
(35). Le seigneur de la Rabatelière, on le voit, fut un intervenant de petite
taille dans le commerce des blés. Mais les ministres du roi, comme Turgot et
Necker, restaient imprégnés de la doctrine en vogue des physiocrates, et</span> <span style="background: white;">Louis XVI libéra à nouveau le commerce des grains en juin 1787. </span><span style="background: white;">Cette libéralisation
provoqua, une fois de plus, la hausse des prix du grain et du pain. Le
mécontentement populaire qui s’en suivit compte parmi les causes du
déclenchement de la Révolution française.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="background: white; color: black;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">D’autres achats au château de la Rabatelière sont
intéressants à connaître pour ce qu’ils révèlent des cultures fourragères pratiquées
: 45 sols pour des graines de jarosse en 1760, 18 sols la livre pour des
graines de luzerne en 1759, 15 sols la livre pour des graines de trèfles en
1759. La livre de lin d’hiver coûte 38 sols en 1759. Et puis en pays de bocage,
avec ses nombreuses haies qu’il faut planter et entretenir, on achète aussi des
plants d’aubépine et de charmille (petits charmes) 3 £ le millier en 1759
aussi. En 1786 on a vendu 34 boisseaux de glands à 10 sols le boisseau (36). <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La laine<o:p></o:p></span></u></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">En plus des ventes des blés représentant 2 500 £
environ par an en moyenne sur la période des 3 années 1757, 1759 et 1760, on
vendait aussi la </span><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">laine provenant de la tonsure des brebis des métairies
à partage de fruits. Ainsi a-t-on encaissé 46 £ 15 sols en mai 1759 pour des
ventes de laine à des particuliers effectuées depuis le début de l’année. En
octobre 1755 le régisseur a même vendu au chapelier de Chavagnes 10 livres de
vieille laine de matelas à 20 sols la livre. Il était de son milieu, ignorant
le gaspillage visiblement. Mais on note avec satisfaction pour le confort de
nos aïeux qu’à cette époque les matelas étaient garnis de laine et non de
paille.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les bestiaux<o:p></o:p></span></u></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Si les céréales faisaient l’objet d’un commerce
particulier à cause essentiellement des redevances seigneuriales, il n’en
allait pas de même pour les bestiaux. La plupart des métairies du domaine
étaient peuplées de souches de bestiaux appartenant au propriétaire. Cela constituait
un de ses investissement, régi par des baux à cheptel de fer conclus
généralement à côté du bail de la métairie proprement dit. Et ces baux se
pratiquaient tant pour les fermes à prix d’argent que pour les fermes à partage
de fruits. Mais dans les fermes à prix d’argent on trouvait, comme à la
Racinauzière (Saint-André), les bestiaux loués moyennant une redevance fixe
annuelle et la garantie au bailleur de la valeur de la souche, ou bien on
partageait les pertes et profits de la souche de bestiaux au terme des baux. En
revanche dans les baux à partage de fruits on achetait et vendait les bestiaux
d’un commun accord et on se partageait les pertes et profits chaque année. Dans
la période observée à la Télachère le propriétaire a toujours bénéficié de
gains, représentant 40 % en moyenne des revenus provenant de cette métairie. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les transactions liées aux partages des fruits à
moitié des 4 métairies, et aussi à la vie au château (nourriture et déplacement
du personnel, travail du jardinier), nous donnent des prix pratiqués sur les
animaux, intéressants à relever. Le bœuf était l’animal valant le plus cher.
Dans les années 1757/1760 un jeune bœuf acheté pour l’attelage valait 107 à 117
£. Mais en 1760 on a un prix de 78 £ 12 sols pour un bœuf de 3 ans aussi pour
atteler. Une paire de bœuf pour le labour pouvait coûter 310 £. En 1787 une
paire de bœufs gras vendus pour la boucherie valait de 460 £ à 560 £. Une vache
un peu vieille coûtait 44 £ en 1757 et le double 30 ans plus tard, sans que
celait ait une valeur statistique. En revanche une jument pouvait valoir 120 £,
pour les déplacements du régisseur ou pour les travaux de traits. Mais en 1787
on relève des prix de 210 £ à 310 £.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2VL9gVYAmHoeBNE7CjKrsfLep2zKJfnuyg-a1xrbQEMsHztE7U6qi6U0p_5pK0-d0-DXc9ICj41nrbnVhvFsyraYtzl-WAbN1Lui-fgK8MTQkdrDwtm4hjXCDolIojhBPUwpmLHUNcaQK/s1600/Haudeville.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1074" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2VL9gVYAmHoeBNE7CjKrsfLep2zKJfnuyg-a1xrbQEMsHztE7U6qi6U0p_5pK0-d0-DXc9ICj41nrbnVhvFsyraYtzl-WAbN1Lui-fgK8MTQkdrDwtm4hjXCDolIojhBPUwpmLHUNcaQK/s400/Haudeville.JPG" width="267" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Haudeville : </span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Marché aux cochons à
Challans<o:p></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">(coll. part.)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le jeune cochon à engraisser valait 18 £ 9 sols en
1760 et 24 £ en 1787. Mi gras il valait 25 £ 12 sols en 1756 ou 27 £ 5 sols en
1763. La principale difficulté pour apprécier le prix du cochon réside dans son
poids, jamais donné. On se contentait d’une indication peu précise :
« à engraisser », « mi gras », « gras, ou petit gras,
ou gras pour saler ». Ce détail est révélateur d’une attitude qu’on
retrouve ailleurs : les prix négociés n’avaient pas toujours besoin de mesure
précise pour être fixés. Dans la catégorie des cochons gras on trouve des prix
allant de 30 £ 12 sols à 40 £ 12 sols pour la période 1756/1763. En 1786/1788
on trouve des prix de 63 £ à 80 £. Les transactions étaient faites soit entre
particuliers, soit avec un marchand, soit dans les foires de l’Herbergement,
Vendrennes, Montaigu, Bazoges, etc.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Nous avons aussi des prix pour de jeunes animaux
vendus pour la consommation ou pour l’élevage. Un veau de lait a été vendu 11 £
en 1760, un autre 15 £ 10 sols le même mois et désigné comme « veau à
élever ». En juin 1755 une torre (</span>jeune vache qui n’a point encore
porté)<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> a
été vendue 33 £ 5 sols, et 93 £ en 1788. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">On a enfin relevé le prix des volailles dans les
années 1756/1762 : 10 sols pour l’oison et le chapon, 5 sols ou 10 sols 6
deniers pour le poulet. En 1789 un dindon a été vendu 3 £. <u><o:p></o:p></u></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les vins<o:p></o:p></span></u></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La vente des vins procurait un autre revenu au
château, certes modeste. Les 13 barriques de la récolte de 1754 ont été vendues
en mai 1756 à différents prix allant de 10 £ à 15 £ la barrique, soit une
moyenne de 11 £ 10 sols la barrique et un montant total de 143 £. La récolte de
1756 a été plus généreuse : 21 barriques sur lie dont 6 vendues en
décembre de la même année à 15 £ la barrique à 3 particuliers. Le volume de 2
barriques a servi au « sous-tirage et ouillage », 6 barriques sont
restées à la consommation de la maison, et il en restait 7 à cette date, dont 2
« presque gâtées ». En mai 1758 on enregistre dans les comptes l’emploi
de 47 barriques sans indiquer leurs années de récolte : 5 consommées, </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">4 en
« soutirage et lie », 24 « en nature » et 14 vendues de 8 £
à 12 £/barrique. </span><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">En mai 1759 l’écriture est laconique dans les comptes :
« vente de vins vieux (récolte 1757 et 1758) : 206 £ ». Cet âge
de « vin vieux » montre des techniques de conservation bien
rudimentaires à l’époque. Mais en mai 1760 l’écriture est plus détaillée :
9 barriques consommées, 7 barriques en nature, 14 barriques vendues de 13,5 £ à
15 £ la barrique, soit une moyenne de 14 £ 1 sol 3 deniers la barrique, et un
total des ventes de 197 £. Les prix pratiqués en 1786/1788 ne marquent pas d’évolution.
<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Ces barriques de vin provenaient de la vigne du château
entretenue par les métayers des environs au titre d’une obligation dans les
baux s’ajoutant au droit de corvée habituel. Elles provenaient aussi des vignes
à complant, dont le propriétaire prenait 1/5 de la vendange. En août 1760 on a
payé 1 millier de lie (20 sols) pour les barriques. Comme on sait, la lie est</span><span face="calibri, sans-serif" style="color: black; font-size: 11pt;"> </span><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">une
levure qui se met dans le fond de la barrique pour libérer des arômes. En 1788
on a acheté 3 bouteilles d’eau de vie pour soutirer le vin, méthode que les
spécialistes apprécieront (37).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Dans les années 1745/1755 on a enregistré dans les comptes
un petit commerce de bouteilles de vin au détail. Le régisseur a acheté en 1757
un tierçon (tiers de barrique) de vin d’Anjou à 18 £ et 4 bouteilles de vin de
Bordeaux à 1 £ la bouteille. En 1759 il a acheté 18 bouteilles de vin de
Bordeaux à 1 £ l’unité. Et il y eut d’autres achats à voir les ventes
effectuées par le même régisseur en 1745 pour 12 bouteilles de vin de Jurançon
à 25 sols l’unité. En 1755 le régisseur vendit du vin de Champagne (2
bouteilles à 25 sols l’unité), du vin de Jurançon (70 bouteilles à 25 sols
l’unité), du vin d’Espagne (13 demi-bouteilles à 12 sols 6 deniers l’unité), du
vin rouge (113 bouteilles à 10 sols, 3 sols, 15 sols).</span><span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> Rappelons que le vin ordinaire de consommation courante produit à la
Rabatelière valait 2 sols la bouteille en janvier 1759.</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Les étangs<o:p></o:p></span></u></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfbtKwyeSeK7UejqDWaaRsfQ7MmgP7A2vJpyNvUValU3qcMULx-oEhAYHjhkU-vRL7y7LfmC3oGgpGdmIVzw2Ua9Ev8A7gV53O-IkUDEg-w5EdKlghKxd6jyDEZ_Pzg_3wrYJwz-tDzlTz/s1600/Rousseli%25C3%25A8re+1.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfbtKwyeSeK7UejqDWaaRsfQ7MmgP7A2vJpyNvUValU3qcMULx-oEhAYHjhkU-vRL7y7LfmC3oGgpGdmIVzw2Ua9Ev8A7gV53O-IkUDEg-w5EdKlghKxd6jyDEZ_Pzg_3wrYJwz-tDzlTz/s320/Rousseli%25C3%25A8re+1.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="font-family: verdana; font-size: small;">Étang de la Rousselière (2019)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Enfin l’exploitation des étangs constituait une autre
activité lucrative. L’étang de la Rousselière (Chauché) était exploité par le
château de la Rabatelière directement, à côté de la métairie affermée à prix
d’argent. Ainsi en 1757 le régisseur vendit en janvier de cette année-là pour
444 £ de poisson en provenant. En mars il paya 40 £ de frais de pêche dans cet
étang, « non compris la nourriture des 4 hommes qui ont pêché ».
L’année d’avant il avait fallu payer un journalier pour tirer de la terre à la
chaussée au prix élevé de 2 £ par jour. Le même répéta ce travail à la chaussée
de l’étang de Languiller. La pêche de la Rousselière a rapporté 527 £ en 1787,
desquelles on a déduit le coût de 11 jours payés aux pêcheurs de 8 £ 5 sols (15
sols par jour). En février 1764 on paya un journalier pour conduire 200 carpes
dans l’étang de la Rousselière. Le mois suivant, du 8 au 13 mars, la pêche dans
cet étang coûta 12 jours d’hommes payés à raison de 10 sols la journée,
nourris. En février 1769 on paya 12 jours pour 3 personnes à la pêche de la
Rousselière à 10 sols par jour ayant été nourris, soit 18 £ ; plus 12
jours à boucher la chaussée de l’étang qui avait été coupée, et à maçonner à raison
de 14 sols par jour.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">L’étang de Languiller a bénéficié d’un apport de fraies de
carpes achetées à l’étang des Noues à Saint-André-Goule-d’Oie, appartenant au
seigneur de Linières, et à l’étang </span><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">de Laliere (non situé). Cet apport a coûté
68 £ payées en mars 1757 à raison de 7 sols la livre. En mai 1758 on vendit du
poisson au même prix provenant de l’étang de Languiller. Mais pour cet étang,
on dû spécialement payer un garde des pêches à raison de 10 £ à l’année en mai
1758. En mars 1764 </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">le régisseur</span><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> paya 1 £ 10 sols une journée d’homme avec
cheval pour porter des fraies à l’étang de Languiller.</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">L’étang de la Jarrie était aussi géré directement par
le château, pour lequel on paya les frais de pêche en février 1764, et le
peuplement en carpes nécessitant un transport sur 2 jours avec 3 chevaux et un
homme le mois d’après (coût : 8 £). Et le petit étang du château reçu 3
carpes pesant 6 livres en mai 1761. L’étang de la Jarrie n’était plus exploité
directement en 1787, mais affermé pour 60 £ par an. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Cette exploitation des étangs fut l’occasion d’un avantage
en nature pour les propriétaires de la Rabatelière. Ainsi en 1764 on expédia à
Nantes à Mme de la Clartière et ses deux enfants </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">12 carpes, 6 perches et 6 brochets, qui accompagnaient
aussi 3 livres de fromage. Pour la dépense du cheval et son conducteur, plus
l’acquit de Montaigu (droit de péage) le régisseur déboursa 3 £ 15 sols. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les bois<o:p></o:p></span></u></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">La vente
des arbres, coupés ou sur pieds, constituait un revenu à part. Par exemple en</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> 1758
et 1759 le propriétaire a vendu sur pied des vergnes (aulnes) des haies de la
Roche Mauvin (Saint-André), plantés au bord du ruisseau du Vendrenneau, pour un
montant total de 162 £. Ce montant représentait 62 % de la ferme annuelle de
cette grande métairie de près de 40 hectares. On a une valeur partielle où 14
vergnes ont été vendus 18 £ (38). Un vergne d’une quinzaine de mètres de
hauteur valait 4 £ en 1787. Suivant sa taille un chêne valait alors de 12 sols
à 8 livres, et même 15 £ pour un beau chêne en bois futaie. Un cerisier a été
vendu 4 £ en 1787. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHXdETcXs98zIo2rjb7ahPD5n4TuCA2PEzz-mQtc37JZ9YLxL19s1J9B1FZIbcCQZaD7LkAIEWWUo5u0eC5KOQIYUPUWIWJCnGLLLdY-z5Sr-bsizASoz-QU17ThwLiPgQlAKQ6VMcfkFO/s1600/marteau+forrestier.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="512" data-original-width="342" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHXdETcXs98zIo2rjb7ahPD5n4TuCA2PEzz-mQtc37JZ9YLxL19s1J9B1FZIbcCQZaD7LkAIEWWUo5u0eC5KOQIYUPUWIWJCnGLLLdY-z5Sr-bsizASoz-QU17ThwLiPgQlAKQ6VMcfkFO/s200/marteau+forrestier.jpg" width="133" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Marteau forestier</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le propriétaire devait d’abord faire une déclaration
d’abattage d’arbres auprès de la maîtrise particulière des Eaux et Forêts de
Fontenay-le-Comte. Saisie, l’administration du port de Rochefort, où on
construisait des navires, décidait de faire visiter les arbres à abattre par un
ingénieur officier de la marine. Celui-ci faisait marteler les arbres qu’il
choisissait pour la construction des vaisseaux de la marine du roi. Ce marquage
(portant pour emprunte une fleur de lys traversée d’une ancre) obligeait
le marchand qui obtenait le marché des bois à abattre, à livrer les arbres au
prix convenu avec la marine, et suivant un devis de transport fixé par
l’administration. On livrait les troncs d’arbres par charrettes généralement à
un dépôt situé à la Chaize-le-Vicomte, d’où ils étaient conduits à Luçon ou au
Port-la-Claye pour être chargés sur le canal de Luçon jusqu’à la mer. De là ils
étaient convoyés à Rochefort « par mer sur des gabarres, des barques
ou d’autres bâtiments » (39). </div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u>Les lods et ventes<o:p></o:p></u></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Ces droits seigneuriaux étaient dus par l’acquéreur
d’un bien roturier au seigneur dont le bien dépendait. Ces droits étaient de
1/6 de la valeur de la transaction, comme on le voit pour Jean Fonteneau de la
Porcelière à la date du 2 février 1787 (40). Ils apparaissent dans les comptes
tenus par le châtelain de septembre 1785 à mars 1789. En 1786 les montants ont
varié de 6 £ à 200 £, en fonction de la valeur du bien acquis. Au total pour
cette année-là le châtelain a perçu un montant de 292 £ 8 sols 6 deniers. En
1787 il a perçu 1 003 £ 2 sols 9 deniers, dont 69 % de ce montant résulte de 4
transactions et le reste de 10 transactions. Et en 1788, 6 transactions ont
rapporté 1175 £ 12 sols 6 deniers au total.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les profits de la seigneurie de la Rabatelière</span></b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="background: white; color: black;">Ils
résultaient des différences positives entre les recettes et les mises
(dépenses), sans tenir compte d’autres notions comptables comme les provisions,
les amortissements et les stocks. Au final que rapportait cette importante
possession des seigneuries de la Rabatelière et ses nombreuses métairies
associées ? Sauf exceptions le représentant des propriétaires en
indivision clôturait les comptes chaque année en mai/juin. Il rapprochait les
recettes et les dépenses enregistrées depuis l’arrêté précédent et le solde positif
constituait le profit de la seigneurie. Les valeurs obtenues chaque année ne
peuvent être comparées que grossièrement entre elles, faute d’année comptable
comme nous l’entendons aujourd’hui. Moyennant quoi les récoltes vendues entre
deux arrêtés de comptes ne comprenaient pas strictement une année déterminée de
récolte à chaque fois, sans parler des retards de paiement parfois des métayers,
ou des mémoires (factures) des artisans se rapportant à des périodes de
plusieurs mois à échéances parfois variables. Le choix du mois de mai pour
arrêter les comptes est lié au terme des baux et de leurs fermes,
systématiquement fixés à la Saint-Georges dans la contrée (23 avril). De plus
la route de la Rabatelière à Nantes était mieux praticable à la fin du
printemps, soit que le régisseur, soit que le représentant des propriétaires,
se déplaçait à cette occasion à Nantes ou à la Rabatelière.</span><span style="background: white; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="background: white; color: black;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold;">En additionnant ces arrêtés de
comptes de 1756 à 1767, on a une somme totale perçue par les propriétaires de
73 730 £ pour ces 12 années, sans les droits de lods et ventes mais avec des
droits de rachats. Cela fait une moyenne annuelle de 6 394 £ en bénéfice
net (après charges et impôts exceptionnels). Le retour sur investissement qu’il
représente nous est inconnu, mais apparemment faible, surtout pour l’époque. La
Rabatelière a été achetée 150 000 £ en 1725, mais il n’est pas sûr que ce montant
ait suffit à désintéresser tous ses créanciers inscrits au moment de la
transaction. Et il a fallu restaurer des bâtiments ensuite. En 1729 s’est
ajouté l’achat de </span><span style="mso-bidi-font-weight: bold;">la Jarrie et
la Raslière, de la Jaunière, du Chaigneau (Bourg-sous-la-Roche), de Montorgueil
(Champ-Saint-Père), et deux métairies à Champ-Saint-Père et
Saint-André-d’Ornay, pour 114 600 £. Il y eu d’autres achats, dont la
Chapelle de Chauché en 1729 pour 27 000 £. Pour Languiller et ses fiefs
annexes en 1745, l’acquéreur paya 27 000 £ au moment de son achat, plus
une rente foncière de 3 600 £ par an (41), qu’il payait toujours en 1788, et
dont il déduisait alors 396 £ pour les impôts royaux du 10e et 2 sols pour
livres (42). Ces chiffres sont à rapprocher de la ferme de Languiller qui ne rapportait
que 4 000 livres au seigneur de la Rabatelière à la veille de la
Révolution, avec 5 métairies représentant 55 % de la ferme et des redevances
féodales et seigneuriales en représentant 45 %. Peut-être est-ce ce faible
rendement qui poussa le châtelain à vendre le bois Pothé dans les appartenances
de Languiller, situé à Saint-André près du Clouin. La vente lui rapporta
7 300 £ en 1787 (43). <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-weight: bold;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhv6rbejlanVx5gC5tWAJh2AGoV6MwJ8q9jgnGOZ3mCXA-XnV-8cV4vPRr_yvtAy5zketJbeBF23aIEWz4_rCSfSKh1QtmF8m-waCRfP78yaRMzJL6gLvn738SRslK1Be_Ql82O63sf5ILc/s1600/port+de+nantes.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="523" data-original-width="844" height="247" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhv6rbejlanVx5gC5tWAJh2AGoV6MwJ8q9jgnGOZ3mCXA-XnV-8cV4vPRr_yvtAy5zketJbeBF23aIEWz4_rCSfSKh1QtmF8m-waCRfP78yaRMzJL6gLvn738SRslK1Be_Ql82O63sf5ILc/s400/port+de+nantes.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Parrot :
Quais de la Loire à Nantes (1864)<o:p></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Musée
Dobrée (Nantes)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Comparé aux énormes profits
réalisés par la famille au tournant des 17<sup>e</sup> et 18<sup>e</sup> siècles
dans le négoce maritime du port de Nantes, l’investissement foncier à la
Rabatelière et seigneuries annexes fut d’un rapport bien faible. On sait que l’ascension
sociale des Montaudouin avait commencé à Nantes avec René Ier Montaudouin
(1641-1691), qui, petit-fils d’un cordonnier venu de Paris, s’était lancé dans
le commerce et l’armement de bateaux, et épousé une femme riche et
entreprenante, Isabelle Bureau. René II Montaudouin avait dans la suite hissé
son armement à la tête des plus importants dans le port de Nantes (44). Sa
fortune dût beaucoup à la traite des êtres humains (capturés en Afrique et
vendus aux Antilles), et à l’armement corsaire. Après avoir été juge consulaire et échevin de Nantes (1709-1711), il acheta
une charge de conseiller secrétaire du roi maison couronne de France et
de ses finances près le parlement de
Bretagne, permettant d’être anobli. Mais pour accompagner son accession dans
l’ordre de la noblesse (écuyer) il lui fallait posséder des fiefs nobles. Contrairement
à d’autres de ses frères qui continuèrent dans le commerce et l’armement, il se
dégagea de ses activités de négociant pour vivre noblement, c’est à dire gérer
ses patrimoines fonciers avec des régisseurs. Ce fut désormais la vocation des
Montaudouin de la branche de la Clartière, à la Rabatelière. <span style="background: white;">Cette dernière seigneurie possédait une valeur d’un autre
ordre et éminente à cause de ses origines, remontant au temps des croisades où
son lointain prédécesseur, en guise de récompense, avait reçu le fief de la
Rabatelière des templiers de Jérusalem. Dans les valeurs dominantes et
officielles de l’époque, l’appartenance à la noblesse et au métier des armes dans
le service du roi était supérieure aux activités industrielles, commerciales et
financières lucratives. L’honneur passait avant l’argent, et cette hiérarchie
des valeurs, solidifiée dans l’enseignement de l’Église catholique, a marqué
une grande partie des élites de l’Ancien Régime. Elle a constitué ensuite un
terreau favorable aux idées socialistes nées au 19<sup>e</sup> siècle. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="background: white; color: black;"><span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></span></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b>Conclusion </b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b><u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></u></b></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">On
trouve d’autres valeurs et prix dans l’article publié sur ce site en avril
2017 : <a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2017/04/">La confrérie de la Charité de Chauché (1685-1788)</a></span><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">. Les
chiffres cités complètent ceux qu’on trouve dans le présent article. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Dans
la contrée, ce château de la Rabatelière comptait parmi les plus importants par
son poids économique en ce milieu du 18<sup>e</sup> siècle, plus que Linières à
Saint-André, que Saint-Fulgent et même que la baronnie des Essarts. Et pourtant
nous sommes loin de ces grandes seigneuries provinciales qui ont influencé
fortement leur milieu, au regard du nombre peu élevé d’officiers seigneuriaux à la Rabatelière. Son château a marqué son milieu et il s’est laissé marquer par
lui, nous semble-t-il. Mais les livres de comptes ne nous livrent que des
faits. Pour évoquer ce qu’ils révèlent on s’épargnera les notions de confort
dans la « famille » du château, ou de subordination au
« maître ». Ce sont des idées modernes nous permettant de mesurer la
distance parcourue en deux siècles dans les rapports sociaux, avec le parti pris de nos propres choix. Mais elles ne nous aident pas à comprendre les mœurs
de cette société d’alors. Et ce n’est pas des livres comptables qui vont nous
aider à le faire, les lettres du chartrier non plus. Celles-ci sont pour
l’essentiel écrites par des notaires, des avocats, des fondés de pouvoir et des
propriétaires. Les sujets abordés sont techniques avec une connotation
juridique et ne contiennent que très peu de confidences personnelles. Il nous
faudrait des contenus plus privés, ou mieux un journal personnel, pour
connaître les attitudes, les choix de valeur et cerner des comportements, nous
permettant de comprendre les mœurs de la société de l’époque dans la contrée.
Et encore son auteur ferait immanquablement partie du milieu favorisé de ceux
qui savaient écrire. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">On
connaît dans cette optique les analyses faites par l’historien Le Roy-Ladurie à
partir des récits de Rétif de la Bretonne pour le 18<sup>e</sup> siècle en
Bourgogne (45). La Révolution Française de la fin du 18<sup>e</sup> siècle nous
a assez montré la diversité régnant parmi « les peuples » du roi de
France, et la transposition de l’état d’esprit de la Bourgogne en Bas-Poitou exige
des précautions.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Plus près de nous,</span><span face="arial, sans-serif" style="background: white; color: #333333; font-size: 10pt;"> </span><span style="background: white; color: black;">le
journal inédit de Dangirard, « le pape des protestants de la Rochelle »,
1781</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">, <span style="color: black;">publié en 2015 par Alain Gérard, est intéressant à
consulter pour pénétrer dans la mentalité de l’époque en Bas-Poitou, plus
précisément dans les environs de Saint-Maurice-le-Girard (46). </span></span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">La
publication des mémoires d’un enfant de Mouilleron-Saint-Germain, une commune
voisine, portant sur la période des années 1940 à 1960, nous montre la
similitude des situations entre cette contrées du bocage vendéen et celle de la
Rabatelière, distante de 50 kms (47). </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Cette
similitude devait probablement être la même deux siècles plus tôt. </span>Dans cette approche il ne
faut pas confondre le statut social des personnes et les relations humaines
entre elles. Quand on se souvient de la longue résistance à admettre le droit
de vote aux domestiques au cours du 19<sup>e</sup> siècle dans les échelons éduqués
des milieux conservateurs, la générosité à leur égard de certains riches, ne se
situent pas sur le même plan.</div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormalCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(1) Domestiques du château de la Rabatelière, Archives du diocèse de
Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 58-7.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold;">(2) </span><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Partage de succession
Montaudouin arrêté le 29 octobre 1779, Archives du diocèse de Luçon, fonds de
l’abbé Boisson : 7</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> Z 64.</span><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-weight: bold;">(3) Visites en 08 et 09-1700
des réparations à faire dans les domaines de la Rabatelière, Archives de la
Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/A 13-1.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(4) Papier
d’insinuation des Robretières, Chavagnes et autres lieux (1727 à 1730), <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Archives de la Vendée, chartrier de la
Rabatelière</span> : 150 J/F L supp la Robretière.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(5) </span><span style="line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold;">Les Bruneau, </span><span style="line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold;">Archives du diocèse de
Luçon, fonds de l’abbé boisson : </span><span style="line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold;">7 Z 63.</span><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><span style="line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">
<o:p></o:p></span></u></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold;">(6) Livre des recettes et mises pour Mme la douairière (1736-1749),
Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/K 2. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(7) </span><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Livre des
comptes de la Rabatelière (1755-1767) et titres de propriété, </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">ibidem :
150 J/K 6. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(8) Journal de Vaugiraud du 24 juin 1624,</span><span style="line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> Archives d’</span><span style="line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Amblard
de Guerry, classeur des Prix et mesures.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(9) Livre des comptes de la Rabatelière de septembre 1785 à avril 1786,
page 11, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/I 55.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(10) </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Livre des comptes de la Rabatelière
(1755-1767) et autres, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière :
150 J/K 6, p<span style="background: white; color: black;">age
48, 97 et 120.</span><span style="background: white;"><o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(11)
Beauchet-Filleau et de Chergé, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Dictionnaire
historique et généalogique des familles du Poitou</i>, Poitiers 2<sup>e</sup>
édition, 1895, tome 2, page 47. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(12) Aveu du 6-3-1761 du château de la Rabatelière
à la commanderie de Launay, Archives de la Vendée, chartrier de la
Rabatelière : 150 J/E 38, page 7.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(13) Notice de l’abbé Drochon sur le Bois-Chappeleau en introduction du<span face="Arial, sans-serif" style="background: white; font-size: 9.5pt;"> </span><i><span style="background: white;">Journal de messire </span></i><span class="arcsurligne"><i>Paul de Vendée</i></span><span class="arcsurligne"><span style="border: 1pt none windowtext; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;">, 1880, Archives de
Vendée : BIB 6471.</span><span style="background: white;"> </span></span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(14)
Arrentement du 26-4-1764 de 400 £ au profit de la Charité de la Rabatelière,
Archives de Vendée, notaires de Saint-Fulgent, Frappier : 3 E 30/3.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(15) Livre des comptes de la Rabatelière de septembre 1785 à février 1789,
Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/I 55, pages 11,
25, 27, 29, 30 et 31.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(16) Idem
(12), page 2.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(17) Aveu du 19-12-1607 pour le Puytireau, Rabaudière et Clos Mallet,
Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 37. Sur les repas vairauts,
voir : Marcel Faucheux et Gilles de Meaupou, <i>Un ancien droit féodal
perçu en Bas-Poitou : le repas vairau, </i>Revue du Bas-Poitou, 1959, pages 90 à 101.</div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(18)
Reconnaissance du 13-4-1753 de la rente de 352 boisseaux d’avoine due par
Puytesson à Languiller, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière :
150 J/E 40.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(19) Livre des comptes de la Rabatelière de 1786 à 1787 page 31 et de 1787
à 1789 page 30, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/I
55.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="background: white; color: black;">(20)
J. Gallet, <i>Seigneurs et paysans en France 1600-1793</i>, Éditions
Ouest-France, 1999, page 135. </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(21) Idem (19), page 15.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(22)</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: Calibri;"> Guy Cabourdin et Georges Viard,
<i>Lexique historique de la France d’Ancien Régim</i>e, 3<sup>e</sup> édition, Armand
Colin, 1998, Archives de Vendée : BIB 1200 (J 8), article sur la pêche.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(23) Idem (12) page 2. Et Archives nationales,
chartrier de Thouars : 1 AP/1136, aveu des Essarts du 13-5-1677, page 2.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-weight: bold;">(24)
Inventaire après-décès de Louis Corbier de Beauvais du 8 au 13 février 1762,
Archives de Vendée, notaire de Saint-Fulgent, Frappier : 3 E 30/3.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-layout-grid-align: none; text-align: justify; text-autospace: none;">
<span style="mso-fareast-language: FR;">(25) Remontrance en forme de plainte que Mme de
La Rabastelière adresse à Monsieur Rouhet, chef du conseil de la maison de La
Trémoïlle, </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">P.
Marchegay : Les recherches historiques, canton de Saint-Fulgent, Annuaire
de la Société d'Émulation de la Vendée 1864 (vue 87 sur le site des Archives de
Vendée).</span><br />
(26) Léon Dubreuil, <i>L’industrie du sel dans l’Ouest de la
France</i>, Revue du Bas-Poitou, 1906, pages 168 à 178.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(27)
Rabatelière, administration et prix de produits de base, Archives du diocèse de
Luçon, fonds de l’abbé boisson : 7 Z 58-8.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(28) Livres des comptes de la Rabatelière de 177 à 1789 page 28, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/I 55;</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(29) Contrat d'appentissage de munuisier du 4-5-1732, Archives de Vendée, notaires de Montaigu, étude (A) Devau, vue 44 et s.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bookmark: _Hlk20467772;"><span style="line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(30)<b> </b></span></span><span style="mso-bookmark: _Hlk20467772;"><span style="line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Journal de Vaugiraud du 24 juin 1624 et
journal de Paul de Vendée, Archives d’</span></span><span style="mso-bookmark: _Hlk20467772;"><span style="line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Amblard
de Guerry, classeur des Prix et mesures.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(31) Laurent Vissière, <i>Louis II de la Trémoïlle (1460-1525), </i>Paris, Honoré Champion Éditeur, 2008, Archives de Vendée : BIB B 3860, page 405.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><a name="_Hlk53727567">(32) François Lebrun, <i>Être chrétien
en France sous l’Ancien Régime (1516-1790),</i> Seuil, 1996, p. 147.</a></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(33) Ordonnance de l’évêque de Luçon en 1526 sur
les fêtes chômées, Archives de Luçon, Chroniques paroissiales, 3<sup>e</sup>
série, Arch. dép. Vendée, mélanges 4 num 503 229, vue 1/7 et s.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(34) J. Gallet,
<i>Seigneurs et paysans en France, (1600-1793</i>), Éditions Ouest-France,
1999, page 225.</div>
<div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bookmark: _Hlk20467772;">(35) Archives du diocèse de
Luçon, fonds de l’abbé boisson : 7 Z 64, les Montaudouin, lettres de
Frappier à Thomas René Montaudouin des 21 février et 21 mars 1791.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bookmark: _Hlk20467772;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(36) Livre des
comptes de la Rabatelière de 1786 à 1787 page 26, Archives de Vendée, chartrier
de la Rabatelière : 150 J/I 55.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bookmark: _Hlk20467772;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(37) Idem (28).
<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bookmark: _Hlk20467772;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(38) </span></span><span style="mso-bookmark: _Hlk20467772;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Livre
des comptes de la Rabatelière (1755-1767) et titres de propriété, </span></span><span style="mso-bookmark: _Hlk20467772;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">ibidem : K 6, pages 76 et 94.</span></span><br />
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold;">(39) Martelage du 13-3-1788 d’arbres situés à Linières</span><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: SimSun;">, Archives de Vendée, maîtrise des Eaux et Forêts de Fontenay : B
1464.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(40) Livre des comptes de la Rabatelière de 1787 à 1789 page 5, Archives de
Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/I 55.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(41) Note
no 64 sur Languiller à Chauché,<span style="border: 1pt none; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;"> Archives d’Amblard de
Guerry : CH 3.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(42) Livre des comptes de la Rabatelière de 1787 à 1789 page 27, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/I 55.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(43) Livre des comptes de la Rabatelière de 1786 à 1787 page 17, Archives
de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/I 55.</span><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-language: FR;">(44) A. Perret, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">René Montaudouin, armateur et négrier
nantais (1673-1731)</i>, Nantes 1949, brochure aux Archives départementales de
Loire Atlantique.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-language: FR;">(45) E. Leroy-Ladurie,
<i style="mso-bidi-font-style: normal;">Du social au mental : l’ethnographie
à la Rétif</i> dans « Histoire des paysans français de la peste noire
à la Révolution française », P U F, 2002, page 551.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-font-kerning: 18.0pt;">(46) Alain Gérard, <i>La vie
quotidienne en Vendée avant la Révolution,</i></span><i><span style="background: white; color: black;"> Journal inédit de Dangirard,
le pape des protestants de la Rochelle</span></i><span style="background: white; color: black;">, 1781, Édition du C.V.R.H. 2015.</span></div><div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">(47) Jean Boudaud, <i>En Vendée,
Les chemin de la Rechinière</i>, auto-édition, 2022.</div><div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><p class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm;"><o:p></o:p></p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Emmanuel François, tous droits réservés<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Juillet 2020, complété en décembre 2023<br />
<br />
<a href="http://www.linieres-saint-andre.com/">POUR REVENIR AU SOMMAIRE</a><br />
<br /></div>
<br />FRANCOIShttp://www.blogger.com/profile/09210350988092793386noreply@blogger.com011100 Narbonne, France43.184277 3.00307814.874043163821156 -32.153172 71.494510836178847 38.159328tag:blogger.com,1999:blog-2614086220654015829.post-69211029767636199232020-06-01T10:49:00.025+01:002024-03-17T11:00:19.152+00:00Les seigneurs de Languiller (1604-1797)<br />
<h2 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><span style="font-size: large;">Les Eschallard (1604-1650)</span></u></b></h2>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">L’aveu en
1605 de Languiller aux Essarts par Marie du Fou (v1550-1612)</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFTrQ2gW885N9XiK3DlTQGM5H5aX8tWBg3Mb_4ffC7yD6IKps4Jv4yGi5Da_tzUeUZcMzQSgNr72PGpDhManJB-lbj3q41hjBw77gPSdFlZk_PL8sdruOgQRIrOktwtyj05LqG2Cjazabm/s1600/P6010016.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1122" data-original-width="1600" height="280" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFTrQ2gW885N9XiK3DlTQGM5H5aX8tWBg3Mb_4ffC7yD6IKps4Jv4yGi5Da_tzUeUZcMzQSgNr72PGpDhManJB-lbj3q41hjBw77gPSdFlZk_PL8sdruOgQRIrOktwtyj05LqG2Cjazabm/s400/P6010016.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">E. de Monbail : château de Mareuil </span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">(lithographie 1843)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Marie du Fou acheta les seigneuries de Belleville,
Languiller et ses fiefs annexes en juin 1604 d’Emmanuel des Prez dit « de
Savoie » (1). Elle était alors veuve de Charles Eschallard, après l’avoir
été de René de Talensac. Elle
possédait en propre les terres et seigneuries de Champdolent (Charente-Maritime) et Gauvinière.
Elle acquerra les baronnies de Mareuil et Vieille Tour de Louis Suriette le 2
mai 1605 (2). En 1595 elle avait acheté les 2/3 des Pacaudières. Et elle
avait l’usufruit des biens de son mari, Tour d’Oyré (Vienne), Châteaumur et la
Boulaie (à Saint-André-Treize-Vents) principalement. Riche, énergique, habile et lettrée, ainsi la qualifie
l’historien Paul Marchegay (3). Elle était en outre considérée non seulement
parmi ses coreligionnaires, mais aussi chez les catholiques. De nos jours sa
réputation a pris un autre tour comme on peut le voir sur internet, un vigneron
de Mareuil donnant son nom à une cuvée. Il faut dire qu’elle a partagé son
temps entre Fontenay et Mareuil à la fin de sa vie, Languiller à Chauché ne
comptant pour elle qu’à titre de placement de sa fortune.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Après l’achat de Languiller, Marie du Fou avait dû
faire sa foi et hommage au seigneur dont la seigneurie relevait, la baronne des
Essarts, dans un délai inférieur à un an et un jour suivant la coutume du
Poitou. Par l’acte de foi et hommage, Marie du Fou reconnaissait tenir d’elle la
seigneurie de Languiller avec ses fiefs annexes. Et dans un délai de quarante
jours après la foi et hommage, elle devait lui faire son aveu et dénombrement. Son
aveu, daté du 2 juillet 1605, a été rendu au nom de Marie du Fou par Abel
Pineau, son sénéchal de Belleville, auquel elle a donné procuration devant
Maurice Normandin et Daniel Varenne, notaires de la baronnie de Mareuil, le
même jour 2 juillet 1605. L’original de l’aveu est un cahier de parchemin de
quarante pages. Il a été rédigé en recopiant un dénombrement antérieur des
environs de 1550, fait par Claude de Belleville au seigneur des Essarts. C’est
ce que nous explique son transcripteur, G. de Raignac, qui a reproduit le texte
dans ses notes de travail (4). <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Nous avons 2 copies d’un autre texte de projet d’aveu
portant la même date du 2 juillet 1605 pour le Coin Foucaud, et dont les noms
des personnes citées situent aussi le texte « dans les environs de
1550 », comme l’a écrit Guy de Raignac dans sa transcription de la 3e copie de l’aveu de
Languiller qui a été rendu. Or dans les archives de la Chapelle Begouin, on voit citée dans une
s<span style="mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">entence arbitrale entre les seigneurs de
Languiller et de la Chapelle rendue par Percheron le 25 février 1700, une pièce
avec l’indication suivante : </span>« <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Le présent dénombrement </i>(pour la Chapelle, vassale de Languiller)<i style="mso-bidi-font-style: normal;"> rendu de ladite seigneurie de Languiller
par Claude de Belleville, écuyer seigneur baron dudit lieu, à la baronnie des
Essarts en l’année mil-cinq-cent-cinquante, et en le dix-huit de mars</i> »
(5). Ce 18 mars est la date probable précise qui manquait à Guy de Raignac au
moment de sa transcription de l’aveu de Languiller. Et des indices concordants
vont dans le même sens pour dater les 3 copies de projet de l’aveu du Coin
Foucaud, pour la dernière fois celui-ci séparé de celui de Languiller, au 18
mars 1550. Pour des dénombrements aussi importants, la technique de la copie
d’un texte antérieur de près de 50 ans parait osée. Elle a été employée par le
sénéchal de Belleville, mal placé pour connaître les noms de lieux et de
personnes, laissant des blancs parfois. On se demande pourquoi en 1605 <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">on
rédigea 3 projets d’aveu de présentations différentes.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Il existe un 4<sup>e</sup> projet de l'aveu du Coin Foucaud en
1605 connu seulement par les notes d’Amblard de Guerry, prises dans un
manuscrit d’un chercheur du 19 siècle, Charles Gourraud, qu’on n’a pas
retrouvé. Ce manuscrit puise lui-même ses informations dans un gros cahier de parchemins en mauvais
état au 19<sup>e</sup> siècle, le cartulaire du Coin Foucaud et du fief Goyau,
disparu lui aussi probablement (6). <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Pour
cela cette 4</span><sup style="font-family: "Times New Roman", serif; text-align: left;">e</sup><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;"> copie semble la plus fidèle à la situation de 1550 et
la plus authentique. </span>Elle indique un
droit de terrage à Saint-André partagé à moitié entre le seigneur de Languiller
et le prieur de Saint-André dans 10 villages de la paroisse. Dans les autres
copies de projet, <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">celui
officiellement rendu, </span>et dans les aveux postérieurs, le droit de terrage va
entièrement au seigneur. Il apparaît donc comme probable, à travers ces copies
différentes, que ce changement du droit de terrage est intervenu dans la 2<sup>e</sup>
moitié du 16<sup>e</sup> siècle, c’est-à-dire pendant les guerres de religion,
et alors que le seigneur de Languiller, Jules de Belleville, était un protestant
très engagé.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b>Marie du Fou et Charles Eschallard</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b><u><br /></u></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Marie
du Fou était la fille de François du Fou et Louise Robertet. François du Fou était
baron de Vigean, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi et chambellan de
Monsieur, frère du roi. Il fut aussi gouverneur et capitaine de la ville et
château de Lusignan en 1531. Chef influent du parti huguenot, il rejoignit le
prince de Condé à Orléans, mais il fut chargé plus tard par Charles IX
d'obtenir la soumission des Rochelais, qu’il ne put aboutir. Il fit son
testament avec sa femme le 19 décembre 1573, dans lequel ils partagèrent leurs
biens entre leurs trois filles, et il mourut avant le 26 octobre 1581. Il avait
épousé en 1540 Louise Robertet, fille de Florimond, baron d'Alluye, trésorier
de France et secrétaire des finances des rois Charles VIII Louis XII, et
François Ier, et de Michelle Gaillard de Longjumeau. Louise Robertet et
François du Fou eurent : <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">l°
Madeleine, qui épousa d'abord, le 6 février 1551, René de Montberon, baron
d'Archiac, puis, le 12 décembre 1559, François de Pons, chevalier baron de
Mirambeau ; <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">2°
Louise, mariée le 5 février 1512 à Joachim de Saint-Georges, marquis de Vérac
et baron de Couhé ; <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">3°
Marie, qui épousa d'abord, en 1577, René de Talensac, chevalier seigneur de
Loudrière, dont elle eut René, qui épousa en 1605 Françoise de Coligny,
petite-fille de l’amiral. La biographie de ce fils de Marie du Fou vient de
faire l’objet d’un livre récent (7). Celle-ci eut aussi une fille de son
premier mariage, Louise de Talensac, qui épousa le seigneur de Vieillevigne,
Rocheservière, Grand-lieu, Bouin, René de La Lande. Marie du Fou se remaria au
temple de la Rochelle le 30 décembre 1585 avec Charles Eschallard, chevalier
seigneur de la Boulaye à Saint-André-Treize-Vents.<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> <o:p></o:p></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgizclYquq_OIbL5-UzGcHhF7M6xyTbG2pEklYOcODLTJ1XvO21MJEk16egr8Mru2Cy1nW3ELDYqjEAZ715yndcjRxO-1t0-wLJvEHzS5lD3ItQeBcyNMmcID67h_w20Wmv4TqZtJQ9Mden/s1600/henri+III.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1024" data-original-width="760" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgizclYquq_OIbL5-UzGcHhF7M6xyTbG2pEklYOcODLTJ1XvO21MJEk16egr8Mru2Cy1nW3ELDYqjEAZ715yndcjRxO-1t0-wLJvEHzS5lD3ItQeBcyNMmcID67h_w20Wmv4TqZtJQ9Mden/s400/henri+III.jpg" width="296" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Henri III</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le 3
juillet 1586, le roi Henri III écrivit à Louise et à Marie, ainsi qu'à leur
mère, leur donnant jusqu'au 31 décembre pour obéir à ses édits. Comme son mari,
Marie du Fou était une protestante zélée, et le restera, bravant l’injonction
royale de rejoindre le camp catholique. Le
mari de Marie du Fou, Charles Eschallard était un des meilleurs officiers du
roi de Navarre. Quand celui-ci obtint la capitulation de Fontenay-le-Comte en
1587, il lui confia le poste de gouverneur de la ville pour le compte des
protestants (7). Il y eut longtemps une plaque commémorative des réparations
effectuées par le gouverneur à la grosse tour du Pont Neuf à
Fontenay : « Dieu
me saura défendre. En l’an 1592 Charles Eschallard, seigneur de la Boulaye,
lieutenant pour le roi en cette ville et Bas-Poitou me fit refaire. » (8).
Le roi Henri IV le traitait en ami.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Les
ancêtres de Charles Eschallard, de la branche de la Boulaye, remontent à
Guillaume, marié à Florence Baudouin au milieu du 13<sup>e</sup> siècle. Le
père de Charles fut Honorat Eschallard, seigneur de la Boulaye, Maillé,
Barre-Sanglier, Tour d’Oiré et baron de Châteaumur, qui épousa Lucrèce de
Puyguyon. Une sœur de Charles, Renée, fut fille d’honneur de la reine de Navarre.
Charles Eschallard fut vice-amiral de Guyenne et gouverneur de
Fontenay-le-Comte et du Bas-Poitou de 1587 à 1594. Il fut fait chevalier de
l’ordre de Saint Michel par le duc d’Anjou en 1568. Il était capitaine de 50
hommes d’armes et conseiller du roi en son conseil privé.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Pendant les guerres de religion dans le camp
protestant Charles Eschallard participa à la prise du château de Montaigu à la
mi-mars 1580 et en fut nommé le commandant (9). Mais il dut le remettre au
début de l’année 1581 à Charles du Bourget, gouverneur de l’Anjou, commissionné
le 27 janvier 1581 à cet effet par le duc d’Anjou, frère du roi et du parti de
la ligue. Dans ses négociations à Fleix le 26 novembre 1580 avec les
protestants, ce dernier avait exigé la remise du château de Montaigu à ses
propriétaires (duc de la Trémoïlle) après qu’on eut rasé ses fortifications (10).
En octobre 1585 Condé envoya à Angers assiégé un renfort de près de 1 000
hommes à cheval sous le commandement de d’Aubigné, de Charles Eschallard et du
comte de Laval (11). En 1588 le roi de Navarre, partant de Luçon, vint à
Bournezeau où il joignit Charles Eschallard et sa compagnie de gendarmes, très
brillante alors, et la compagnie d’arquebusiers à cheval du capitaine de Nesde.
De Bournezeau ce corps coucha aux Essarts, où le roi apprit la retraite du duc
de Mercœur (du camp catholique adverse et propriétaire du château des Essarts),
ainsi que le placement du régiment de Gersay à Monnières (près de Nantes). Cela
détermina le prince à partir le lendemain de très bon matin, afin de surprendre
ce régiment. Passant par Montaigu, il emmena avec lui la garnison alors tenue
par des protestants. Puis il attaqua Nantes (12). <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Charles Eschallard mourut le 5 juin 1594. Sa tombe
était dans l’église de Saint-André-de- Treize-Vents qui fut démolie en 1861,</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"> et l’inscription gravée sur une
plaque de plomb a disparu lors de la reconstruction de l’église (13).</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Avec
Marie du Fou il eut 7 enfants : Philippe, Suzanne (baptisée au temple de
la Rochelle le 26 avril 1587 avec pour parrain Henri de Bourbon, roi de
Navarre), François (baron de Champdolent, gouverneur de Marans en 1619, mort
sans enfant de Louise Constant dame de Chaliers), Claude, Madeleine, Catherine
et Antoinette (mortes jeunes). Par ses mariages et ceux de ses enfants, Marie
du Fou entretint de puissantes relations dans le royaume, avec Gabrielle
d’Estrées, maîtresse en titre du roi et sa tante, les Coligny, les Châtillon,
les Orange-Nassau (Stathouders des Pays-Bas) et les La Tremoïlle (duc de
Thouars). <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Marie
du Fou reçu des aveux pour Languiller jusqu’en 1611 dans le chartrier de la
Rabatelière, et mourut 12 août 1612 au château de Mareuil (14).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Philippe Eschallard (v1586-1616)
et Marie Hurault</span></b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Philippe
Eschallard </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">eut Georges Thompson
comme précepteur à Fontenay, un prédicateur protestant venu renforcer le ministre
du culte calviniste sur place, de La Vallade (15). </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Dans sa minorité le poste
de gouverneur de Fontenay fut immédiatement attribué par Henri IV à un autre
chef protestant, François de la Nouhes (16). </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Puis Philippe Eschallard </span>fut guidon (premier officier), puis enseigne, puis lieutenant de la
compagnie de 200 gendarmes de la reine Marie de Médicis. Il mourut à Loudun le
13 avril 1616 à l’âge d’environ 30 ans (Beauchet-Filleau) d'une pleurésie (16), ou après le 6 août
1616 selon l’aveu 6 août 1616 de René Voyneau à Languiller pour la moitié des
terrages de Puyravault et la Vallée aux Essarts (17). Mais s’il s’agit d’une
copie de texte antérieur, ne permettant pas d’en tirer une conclusion certaine.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJaXcnrkcGPCmW84AxqwOxQBJKLoY0SjYpPPBusmuUPMj0bwnBE6wbhKwE5JkiFNDCGSRfGi51IgAFRoYblEETTf2CwUXeIYsc5V7JbCnQlpCWP7QeilT0WlGK-V6OwT5DWLe4a4pNmac6/s1600/Maximilien-de-Sully.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="725" data-original-width="523" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhJaXcnrkcGPCmW84AxqwOxQBJKLoY0SjYpPPBusmuUPMj0bwnBE6wbhKwE5JkiFNDCGSRfGi51IgAFRoYblEETTf2CwUXeIYsc5V7JbCnQlpCWP7QeilT0WlGK-V6OwT5DWLe4a4pNmac6/s400/Maximilien-de-Sully.jpg" width="287" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Duc de Sully</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Il s’était
marié avec Marie Hurault en 1604, mais Marie du Fou continuait de recevoir des
déclarations pour Languiller au nom de son fils jusqu’en 1611. Marie Hurault prendra
la suite de sa belle-mère peu de temps après à cause de la mort du fils, et
reçu des déclarations de 1616 à 1627 (de manière attestée dans le chartrier de
la Rabatelière), puis géra Languiller probablement jusqu’en 1630 (18), voire
1653, comme on le verra plus loin, pour le compte de son fils. Elle était la
fille de François Hurault de Cheverny de Vibraye, seigneur de Chateaupers (Famille Hurault branche
des seigneurs de Veuil et du Marais), et de Rachel de Cochefilet. Devenue veuve
vers 1550, celle-ci se remaria avec Maximilien de Béthune, duc de Sully (le
célèbre surintendant des finances d’Henri IV). Avec Philippe Eschallard, Marie
Hurault eut : Maximilien, Louise (née en 1612, mariée en 1636 à Gabriel de
Quesnel marquis d’Alègre, sans enfants), Marie et Marguerite (religieuses). L’une
de ces dernières aurait été religieuse par lettre de cachet (19).</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Marie Hurault habita à Fontenay au début de son veuvage. <span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">Elle
conserva le titre de gouvernante de la ville pendant la minorité de son fils,
qui lui fut confirmé par le roi, espérant ainsi la détacher du parti huguenot. Un
renfort de 50 hommes d’armes lui fut promit, mais qu’elle refusa (20). </span>Calviniste zélée elle joua un double jeu, aidant officiellement à la pacification entre catholiques et
protestants dans la ville, donnant quelques fêtes où elle invitait des personnes
influentes des deux partis. En sous-main elle prenait une part active aux intrigues
des Rohan. Le synode provincial des protestants se rassembla en 1620 dans sa
demeure (21).<span style="text-align: left;"><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;"> </span></span>Louis XIII finit par nommer à sa place le comte de la Rochefoucault, en 1621 (22).</div><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></p><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="text-align: left;"><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">M</span></span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;">arie Hurault </span>afferma Languiller le <span>4
juillet 1622 : « Marie Hurault, dame de la Boulaye, veuve de Philippe
Eschallard, seigneur de la Boulaye, la Tour d'Oiré et Languiller, gouverneur
pour le roi en cette ville et château de Fontenay, tutrice de leurs enfants,
afferme pour cinq ans à Michel Daviceau, sieur du Chiron, fermier de la terre
et seigneurie de Languiller paroisse de la Chapelle de Chauché, y demeurant, les maisons
nobles, terres et seigneuries de Languiller, Coing Foucault et les Bouschaux,
dont il jouit à titre de ferme, pour 2 100 livres par an » (23). Puis le
31 mai 1627</span><span style="color: red;">, </span>Marie Hurault, demeurant à
la tour d’Oyré, paroisse d’Availles-en-Châtellerault (Vienne), afferme la terre
de Languiller et dépendances à Jacques Coupé sieur de la Maigrière demeurant au
bourg de Saint-Fulgent et à Jacques Moreau sieur du Coudray demeurant au bourg
de Saint-André mandataire de François Moreau sieur de la Treille son père (24).
Après le décès de ce dernier Jacques Moreau continua la ferme de la seigneurie
de Languiller avec son frère René, puis seul après le décès de ce dernier. En
tant que fermiers Jacques et René Moreau ont peuplé l’étang de Languiller les 2
décembre 1637 et 26 mars 1638. La dernière ferme de Jacques Moreau est datée du
7 juin 1643 et il mourut l’année suivante. Ensuite son frère Pierre Moreau,
prieur de Saint-André-Goule-d’Oie, continua la gestion de la ferme jusqu’à son
terme au nom de ses neveux héritiers de leur père. Investisseur et brasseur
d’affaires, le prieur la reprit à son nom ensuite. À ce titre il paya le
montant de 1 600 livres par an de 1648 à 1653 à la dame de la Boulaye, Marie
Hurault. Mais il la sous-affermait, comme on le voit dans un bail du 11 mai
1646 signé pour 3 années à un nommé Fulneau (25). La terre et seigneurie de
Languiller fut vendue en 1650 à Pierre Le Geay, mais le bail en cours fut
continué jusqu’à son terme en 1653 avec l’ancien propriétaire. La baisse du
prix de la ferme de 2 100 livres par an en 1627 à 1 600 livres en 1648 (année
dont on connaît le bail) n’est pas explicable en l’absence des textes des baux
eux-mêmes, le premier élément à prendre en compte étant leur périmètre.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Maximilien Eschallard (1612-1683)</span></b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; tab-stops: 45.8pt 91.6pt 137.4pt 183.2pt 229.0pt 274.8pt 320.6pt 366.4pt 412.2pt 458.0pt 503.8pt 549.6pt 595.4pt 641.2pt 687.0pt 732.8pt; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Il posséda, à l’âge de 4 ans,
l’office de </span><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-color-alt: windowtext;">gouverneur et capitaine de Fontenay, à la
suite de son père, les emplois publics étant souvent héréditaires. Mais alors
son oncle, René de Talensac, remplissait la fonction avec le titre de
lieutenant. Fontenay-le-Comte était à cette époque une place laissée aux
protestants, et c’est l’assemblé des protestants siégeant à La Rochelle qui
confirma cette nomination en avril 1616 (26). </span><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Maximilien
Eschallard fut </span><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-color-alt: windowtext;">marquis de la Boulaye, maréchal des camps
et armées du roi</span><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> </span></b><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(titre honorifique pour un général) </span><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">et
conseiller en son conseil d'État</span><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-color-alt: windowtext;">. Il épousa le 23 janvier 1633 Louise de La
Marck (27), fille et héritière d’Henri-Robert, comte de Braines, duc titulaire
de Bouillon en 1633. Il prit une part active à la Fronde. Dans son rapport,
Colbert dit de lui qu’il était catholique (converti en 1645) et qu’il avait
30 000 livres de rentes en fonds de terre dans le Poitou » (28). Il
ajoute : « </span><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Il
est un des plus intéressés et échauffés au dessèchement des marais du Poitou.
Il a épousé la fille du duc de Bouillon La Marck, qui a été seule cause qu'il a
pris le méchant parti pendant les premiers troubles (Fronde). De ce mariage il
a deux enfants : l'aîné adopté par ledit feu seigneur de Bouillon, qui lui a
fait porter le nom de comte de La Marck, qui a épousé une Saveuse, de laquelle
il a eu de grands biens ; mais ils sont présentement séparés. Le second est
appelé le chevalier de la Boulaye (Henri Louis). La terre et seigneurie de
Pierrefitte, élection de Thouars, de 3 000 livres de rente, lui appartient ; la
Tour aux Poupaux, qui est dans le Châtelleraudais, et la Tour d'Oiré, en la
même élection ». Maximilien Eschallard eut aussi 4 autres enfants, mais
l’aîné, Henri Robert </span><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-color-alt: windowtext;">comte de La Marck et de Braines, prince
de Jamets et de Florange, marquis de la Boulaye, mourut à la bataille de
Consarbrek (près de Trèves) en 1675. </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; tab-stops: 45.8pt 91.6pt 137.4pt 183.2pt 229.0pt 274.8pt 320.6pt 366.4pt 412.2pt 458.0pt 503.8pt 549.6pt 595.4pt 641.2pt 687.0pt 732.8pt; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-color-alt: windowtext;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; tab-stops: 45.8pt 91.6pt 137.4pt 183.2pt 229.0pt 274.8pt 320.6pt 366.4pt 412.2pt 458.0pt 503.8pt 549.6pt 595.4pt 641.2pt 687.0pt 732.8pt; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Pendant les troubles de la Fronde le prévôt des marchands
et les échevins de Paris donnèrent commission à Maximilien Eschallard, le 9
janvier 1649, de lever un régiment de mille chevaux en Bas-Poitou, avec ordre
de l'amener dans la capitale. Il s'empressa d'obéir, et devint l'un des chefs
les plus turbulents de la Fronde. On connaît le procès qui lui fut intenté, en
décembre de la même année, pour avoir voulu faire assassiner sur le Pont-Neuf
le grand Condé, que les énergumènes du parti accusaient de tiédeur. Le
coadjuteur Paul de Gondi, le duc de Beaufort et le conseiller Broussel furent
impliqués dans cette malheureuse affaire. Au bas de son portrait, gravé par
Balthasar Moncornet, en format in-4, on lit : Messire Maximilien Eschallard,
chevalier, seigneur, marquis de la Boulaye, gouverneur pour le roi de la ville
et château de Fontenay-le-Comte (29).</span></div><div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; tab-stops: 45.8pt 91.6pt 137.4pt 183.2pt 229.0pt 274.8pt 320.6pt 366.4pt 412.2pt 458.0pt 503.8pt 549.6pt 595.4pt 641.2pt 687.0pt 732.8pt; text-align: justify;"><p class="MsoNormal" style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial; line-height: normal; margin-bottom: 0cm;">Louis XIII logea 2 jours à Fontenay,
reçu par Marie Hurault, veuve de l’ancien gouverneur de la ville. En avril
1649, en l’absence de son mari, Louise de la Marck<a name="_Hlk47890744"> </a>soutint
le siège du château de Fontenay contre Châteaubriant, seigneur des Roches-Baritaud,
qui s’était emparé de la ville. Il ne put jamais parvenir à se rendre maître du
château, à la tête des gentilshommes poitevins qui étaient comme lui contre le
parlement au temps de la Fronde. Madame de la Boulaye engagea les habitants à
prendre les armes pour repousser des Roche-Baritaud. Dans cet intervalle, Henri
de La Tremoïlle, duc de Thouars, auquel Madame de la Boulaye avait demandé du
secours, envoya un gentilhomme pour prendre le commandement de la place (30).<o:p></o:p></p></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; tab-stops: 45.8pt 91.6pt 137.4pt 183.2pt 229.0pt 274.8pt 320.6pt 366.4pt 412.2pt 458.0pt 503.8pt 549.6pt 595.4pt 641.2pt 687.0pt 732.8pt; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhic-Pr_xYIq-FJ05TC6tTXmhQVlNJXieLXnGp9X0xp8hq2TwvtN4E-ZSRUy2pNiE-ikYBm1DqvTEpw2SGh74IQvUbTvRmj7Lh_PQSd5LzpnCK5IIZQzab-OEq31W9VpmDTkP11hdbOADVr/s1600/Puy+Greffier+3.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhic-Pr_xYIq-FJ05TC6tTXmhQVlNJXieLXnGp9X0xp8hq2TwvtN4E-ZSRUy2pNiE-ikYBm1DqvTEpw2SGh74IQvUbTvRmj7Lh_PQSd5LzpnCK5IIZQzab-OEq31W9VpmDTkP11hdbOADVr/s400/Puy+Greffier+3.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Puy Greffier
(vestige d’une ruine du château 2019)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; tab-stops: 45.8pt 91.6pt 137.4pt 183.2pt 229.0pt 274.8pt 320.6pt 366.4pt 412.2pt 458.0pt 503.8pt 549.6pt 595.4pt 641.2pt 687.0pt 732.8pt; text-align: justify;">
<span style="background-color: transparent;">Le
marquis de la Boulaye et Louise de La Marck sa femme, ont vendu vers 1567 la
Boulaye pour payer les dettes de leur oncle, René de Talensac seigneur de
Loudrière, moyennant le prix de 32 000 livres. Les acquéreurs eurent du
mal à payer. Ils avaient pour cautionnaire Nicolas Girard, seigneur de Puy
Greffier (Saint-Fulgent), dont on saisit les biens par arrêt de justice en 1678
(31). Ceux-ci furent adjugés en 1694 à Paul Sonnet d’Auzon, seigneur du Boupère,
pour 70 000 livres. Ils comprenaient principalement les seigneuries de la
Boulaye, de Puy Greffier, de la Marzelle (32). Déjà en 1647 </span><span style="background-color: transparent;">Maximilien Eschallard</span><span style="background-color: transparent; color: red;"> </span><span style="background-color: transparent;">avait vendu la baronnie de
Belleville pour 63 500 livres à Julien Aymon, seigneur des Forges-Petitières
et châtelain de Beaulieu-sous-la-Roche (33).</span><span style="background-color: transparent;"> Il </span><span style="background-color: transparent;">vendit Languiller en 1650 pour 45 000 livres à Pierre Le
Geay, seigneur de la Getière (Saint-Georges-de-Montaigu) et à sa femme, cette
dernière l’acquérant en propre et la payant de ses deniers (34). </span><span style="background-color: transparent;">Le prix
de l’acquisition sera payé en entier à divers créanciers des vendeurs désignés
dans l’acte. </span><span style="background-color: transparent;">Pourquoi
ces ventes ?</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Une décision du parlement de Paris du 22 février 1645 nous donne
la réponse. Au décès de René de Talensac en 1628, fils de Marie du Fou (la
grand-mère de Maximilien Eschallard), Marie Hurault avait d’abord accepté son
héritage sous bénéfice d’inventaire. Puis découvrant les dettes importantes de
la succession, elle se rétracta, et fut attaquée par les créanciers, qui
enclenchèrent une saisie féodale de ses biens situés près de Luçon. Son fils
Maximilien reprit l’affaire et au final s’arrangea avec eux, moyennant sa
promesse de garantir le paiement de 260 000 livres sur les terres de Mareuil,
Vieille Tour et Gauvinière. Cet arrangement fut entériné par un arrêt en la
cour suzeraine du duché de Thouars en 1644. Les officiers du duché de Thouars,
prenant prétexte que Mareuil et la Vielle Tour étaient mouvantes de Thouars,
réclamèrent le paiement des droits de rachats et lods et ventes en conséquence
de la main levée des biens saisis suite à l’arrangement. Maximilien et ses
conseils firent valoir que la main levée obtenue ne correspondait pas au cas de
mutation d’hommes sur la propriété des biens, prévu par la coutume et le droit
des fiefs. Le parlement de Paris confirma leur position :
« l’héritier bénéficiaire qui retient les biens et terres de la succession
pour une certaine somme, et qui le fait ainsi ordonner, ne doit point de quint
ni de lods et ventes, encore que lesdits biens fussent prêts à être adjugés par
décret » (35).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p><br /></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><span style="font-size: large;">Pierre Le Geay
(-av1670)</span><span style="font-size: 14pt;"><o:p></o:p></span></u></b></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><span style="font-size: large;"><br /></span></u></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Pierre
le Geay était le fils d’André Le Geay,</span><span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> seigneur de la Getière
et de la Cantaudière, et de Marie Pelletier. Son grand-père, Pierre Le Geay,
est resté célèbre pour avoir capturé les brigands Guillery. En témoigne un
texte encadré de nos jours dans le hall d’accueil du restaurant de la Getière à
Saint-Georges-de-Montaigu, sur les lieux mêmes de l’ancien château dont il
reste des vestiges. C’est un bref récit d’un tour joué en 1608 par « </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">le fameux bandit
Guillery à messire Legay qui donnait un festin à des gentilshommes de la
contrée ». Il se termine par la phrase suivante : « Le 4
décembre de cette même année il fut pris et exécuté à Niort. Sa troupe se
dispersa et la plupart des bandits qui la composaient furent arrêtés et envoyés
au supplice ». Il existe plusieurs récits sur la bande à Guillery, mais la
réalité historique est la suivante. Ils étaient trois frères connus sous le nom
de Guillery qui se cachaient en de multiples endroits : forêt des Essarts,
château de Bois-Potuyeau à la Merlatière, etc. Ils avaient été soldats dans le
camp catholique sous les ordres du duc de Mercœur, le baron des Essarts.
Démobilisés après la fin des guerres de religion, ils organisèrent une bande de
plusieurs centaines de brigands qui ravagèrent la région pendant une dizaine
d’années. Le seigneur Le Geay tua un des frères en septembre 1608 et en arrêta
un autre à l’hôpital de Royan, qui fut roué vif à La Rochelle le 4 décembre
1608. « Avec son cheval Carabi, Guilleri est devenu un personnage
légendaire dont une vieille comptine rappelle les exploits » (36).<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-language: FR;">Mais il ne faudrait pas que 4
siècles après, la réputation du bandit éclipsât celle de Pierre Le Geay. </span><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Il était Grand
prévôt général du Poitou, office s’occupant de police à l’époque.</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-language: FR;"> </span><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-weight: bold;">Pour chasser les pillards et les gens de
guerre, des offices de prévôts provinciaux avaient été créés au début du 16e
siècle par le roi. Rendant la justice à l'encontre des criminels pourchassés, ils
faisaient concurrence aux sénéchaux en place. Henri II les supprima ensuite
pour cette raison, laissant subsister des prévôts généraux, attachés aux
maréchaux et aux gouverneurs des provinces. Mais ses réformes furent appliquées
différemment selon les provinces (37). Le Poitou eut son prévôt général,
assisté d'archers sous ses ordres (38). Pierre Le Geay fut anobli par Henri IV
en juin 1609 (39) et transmit son office à son fils André, et dont son
petit-fils Pierre hérita. </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-weight: bold;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Le
nouveau seigneur de Languiller en 1650, Pierre Le Geay, s’est marié avec Elizabeth
Davy, (patronyme écrit ensuite : David). Nous ne savons rien d’eux, sinon
qu’au moment de la première vente définitive de Languiller en avril 1671, ils
étaient tous deux décédés, depuis quelques années pour Pierre Le Geay, et sans
postérité.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">En
1652 le sénéchal de Languiller était Pierre Moreau, sieur du Coudray, demeurant
dans le bourg de Saint-André-Goule-d’Oie (40). Et, on l’a vu, son oncle Pierre
Moreau, prieur de la paroisse, fut le dernier de la famille ayant pris à ferme
la seigneurie de Languiller. Plus que le seigneur toujours absent, les gens de
Saint-André avait donc à faire au prieur pour payer leurs redevances
féodales. C’est peut-être une explication au relâchement en ce domaine qu’on
constatera plus tard.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEdJqn8UjL5cKlfVYewI-28R-tIBpngWunLGeL7xO5g4mju8fRbq0zSjIiSXdFXr36xGkySuTW_gf0wPzsPVARvRdgeAsi4281PDGoPFh6grzFgReGY5Lf2BASk9paxYzOvGUWOYUthVb2/s1600/Geti%25C3%25A8re+2.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEdJqn8UjL5cKlfVYewI-28R-tIBpngWunLGeL7xO5g4mju8fRbq0zSjIiSXdFXr36xGkySuTW_gf0wPzsPVARvRdgeAsi4281PDGoPFh6grzFgReGY5Lf2BASk9paxYzOvGUWOYUthVb2/s400/Geti%25C3%25A8re+2.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">La
Getière</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le
17 juin 1660 Pierre Le Geay et sa femme, demeurant à Montaigu, vendirent à René
Langlois, seigneur de la Verrie et gendre du seigneur de Linières (Chauché),
demeurant chez ce dernier, la seigneurie de Languiller, avec les 2
métairies attenantes, le fief des Bouchauds, le Coin Foucaud, le fief Pothé et
autres fiefs annexes, telle qu’ils l’avaient acquise du marquis de la Boulaye,
à la réserve de ce qui était tenu du chapitre de Montaigu (domaines et rentes à
Chavagnes). S’y ajoutait le fief de la Ramée acquis par Pierre Le Geay des
seigneurs de la Garnerie. Le prix était de 53 000 livres soit 8 000
comptants, le reste par moitié à noël et la Toussaint suivants en la ville de
Nantes, en deniers ou constitution de rente passée en Bretagne pour la sûreté
de la somme de 45 000 livres. L’acte fut passé à Linières par devant
Benoist, notaire des Essarts (41). René Langlois avait épousé Catherine
Legras, baptisée à Saint-André-Goule-d’Oie le 26 novembre 1635 (vue 91 sur le
registre paroissial accessible sur le site des Archives de Vendée), fille d’Anne
Legras, seigneur du Plessis Clain
et la Drollinière (Linières), et Jeanne Olivereau. L’épouse du seigneur de la Verrie
est venue accoucher à Linières en mars 1662, comme on le voit par le baptême de
sa fille Jeanne sur le registre de Chauché le 2 avril 1662 (vue 119 aux
Archives de Vendée). Sur l’acte, René
Langlois est qualifié de chevalier, seigneur de la Verrie et de Languiller. Le
transport de la propriété au nouvel acquéreur ne se fit pas tout de suite, puisqu’on
a plus de 20 déclarations faites en 1664 sur des terroirs de Saint-André à
Pierre Le Geay comme seigneur de Languiller, et même 3 au printemps 1666. Et
sans doute ne se fit-il jamais à cause de retards dans le paiement de
l’acquisition. En marge de l’acte d’acquêt de 1660, l’historien Gourraud
a noté que cette vente n’a pas été maintenue, mais sans plus de précisions (41).
Pierre Le Geay mourut en octobre 1666 (42) et sa femme peu après, avant d’avoir trouvé
un nouvel acquéreur à Languiller. Ce sont leurs héritiers qui y parvinrent en
la personne de Philippe Chitton.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p><br /></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><span style="font-size: large;">Les Chitton (1671-1745)</span><span style="font-size: 14pt;"><o:p></o:p></span></u></b></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><span style="font-size: large;"><br /></span></u></b></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Philippe Chitton
(v1633-v1713)</b></h3>
<div>
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Avec sa femme, Philippe Chitton acheta Languiller
en deux temps aux héritiers de Pierre Le Geay et d’Elizabeth Davy (43) : <o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="mso-list: l4 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->D’abord le 25 août 1671 il fit un échange avec Pierre
Le Geay (un neveu) apothicaire à Saumur, qui agissait pour lui et sa mère,
Rachel Davy, héritière en partie de feue Elizabeth Davy, sa sœur, veuve de
Pierre Le Geay seigneur de Languiller. Dans cet échange les Chitton acquirent
les chefs d’hommages de Languiller avec ses fiefs annexes et la moitié du lieu et
redevances de Languiller. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="mso-list: l4 level1 lfo3;"> Puis il acquit l’autre moitié le 23 avril 1674 appartenant par indivis à Jacques Lardeau et Isaac Lardeau et leurs femmes (Madeleine Caillé et Esther Le Nain).<br />On n’a pas compris pourquoi le fils aîné de Pierre Le Geay, Charles Le Geay, n’apparaît pas dans cette vente de Languiller. Il passait pourtant une transaction en novembre 1679 dans une vente qualifiée de frauduleuse dans un mémoire vers 1683 en faveur de Philippe Chitton (44).<span style="text-indent: -18pt;"> </span></div><div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="mso-list: l4 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><o:p></o:p></p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le nouveau possesseur de Languiller est un personnage important dans l’histoire
de la paroisse de Saint-André-Goule-d’Oie, au même titre que Jules de
Belleville un siècle plus tôt. Ce dernier avait vendu des droits seigneuriaux,
P. Chitton défendit ceux qui restaient avec ardeur. Les 8 seigneuries annexes
de Languiller (ou chefs d’hommage particuliers) étaient connues depuis le milieu du 14<sup>e</sup>
siècle pour le Coin Foucaud (à Saint-André par hommage plain), depuis1437 pour les
Bouchauds (aux Essarts par hommage lige), depuis des dates mal situées, pour le fief
Pothé (aux Essarts, par hommage lige), la Ramée (aux Essarts par hommage lige),
Vignault (aux Essarts par hommage plain), Touroil (</span>rentes, cens et
terrages aux <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Essarts par hommage plain), Maitre Mille (aux Essarts par hommage plain,
une dépendance du fief des Bouchauds (45)), et probablement aussi la rente de
12 </span>setiers d’avoine appelés avenage de Chauché<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> (par hommage plain)</span>. Il s’agit là de la liste des
fiefs fréquemment indiqués dans les actes notariés, mais incomplète, il faut y
ajouter Maurepas par exemple à Chauché. <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Philippe Chitton est né vers 1633 à Niort. Ses parents, Jacques Chitton et
Renée Métivier s’était mariés </span>le 2 mars 1631 dans cette ville, étant
protestants (vue 86 dans le registre numérisé 2 MI 9 des mariages protestants
de Niort sur le site internet des Archives départementales des Deux-Sèvres).
Jacques Chitton fut reçu le 27 février 1632 échevin de la ville de Niort
(magistrat municipal), puis maire. Il déclara au greffe de l'Élection son
intention de vivre noblement à l'avenir, cette qualité d'échevin et maire
conférant la noblesse. Plus tard il porta le titre <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">d’</span>écuyer, seigneur de Montlaurier, Landraudière
(Saint-Gaudent dans la Vienne) (46). <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Dans
son rapport au roi Louis XIV, Colbert de Croissy dit beaucoup de mal de cette
noblesse par échevinage : « </span>On compte à peu près 1 500 maisons
de gentilshommes dans le Poitou ; mais il y a beaucoup de noblesse, qui n’est
pas fort illustre, qui vient des maires de Poitiers, Niort et La
Rochelle ». La noblesse était entre autres affaire d’ancêtres, donc les
nouveaux venus étaient moins bien considérés par les plus anciens. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Les
parents de Jacques Chitton avaient eu 3 enfants et lui-même en eut 5. On trouve
des Chitton en Vendée au début du 17<sup>e</sup> siècle, avec Renée Chitton, épouse
de François Moreau, sieur du Coudray demeurant à Saint-André-Goule-d’Oie au
tout début du 17<sup>e</sup> siècle. De même une </span>Marie Anne Chitton
épousa en 1618 Étienne de Barrière, écuyer seigneur de Portault et avocat en
parlement. Elle était fille <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">de
Laurent Chitton, sieur de la Boulaye </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">(à l’Herbergement-Ydreau devenu l’Oie),</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"> et de Louise Varenne, demeurant au bourg
de Mouchamps (47). </span>Devenue veuve, Marie Anne Chitton se remaria le 5 juillet 1628 avec Pierre de la Bussière, écuyer seigneur de la Flottière et de la
Vrignonnière (aux Essarts, seigneurie mouvante de Languiller), fils aîné de Pierre de la Bussière et de Louise Bertrand (48). Ce fut
un mariage protestant.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Élevé
dans le protestantisme Philippe Chitton se convertit au catholicisme après son mariage, « </span>étant
rentré dans l’Eglise et en faisant sincèrement profession », fera-t-il
écrire dans un mémoire au sujet de la chapelle de Fondion de Saint-André (49).
Il épousa le 28 novembre 1665 Bénigne de la Bussière, fille de Pierre de la
Bussière, seigneur de la Vrignonnière, et de Marie Anne Chitton (voir ci-dessus). Elle
était la sœur de Pierre de la Bussière (fils) marié avec Jeanne de Goulaine. <span style="font-size: 10pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Philippe Chitton versa en deux fois au trésor
royal, les 1er septembre 1667 et 22 novembre 1692, la somme de 3 500 livres
pour jouir des privilèges de la noblesse obtenus par son père comme échevin de
la ville de Niort, et dans laquelle son fils Charles-Auguste et lui furent
confirmés par M. de Maupeou le 5 août 1700. Philippe Chitton possédait en 1694
l’emploi de capitaine au régiment de Bellegarde-Cavalerie, et celui de Grand
prévôt général des généralités de Poitiers et de La Rochelle, charge qu'il
occupait dès 1685 (50). <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFfEHl0JaxUwfmz_Bk-d3dz2Eg-6OXtyKoufbE-C_PWZQMg2gvkRf1zd5GbANk9o-wrLRB1JlQUch9c01aUzHgjc9yVkPCI7BX_yxMmQFbuDRL0W3yLyzDBiKTm2ORvHXtyiWXU-ZZNkZ7/s1600/t%25C3%25A9l%25C3%25A9chargement.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="251" data-original-width="201" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFfEHl0JaxUwfmz_Bk-d3dz2Eg-6OXtyKoufbE-C_PWZQMg2gvkRf1zd5GbANk9o-wrLRB1JlQUch9c01aUzHgjc9yVkPCI7BX_yxMmQFbuDRL0W3yLyzDBiKTm2ORvHXtyiWXU-ZZNkZ7/s400/t%25C3%25A9l%25C3%25A9chargement.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Archer de la maréchaussée<o:p></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="font-family: verdana; font-size: small;">royale vers 1695</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Ainsi avait-il la même charge de Grand prévôt général
que Pierre Le Geay, mais on a peu d’informations sur son action en ce domaine.
On en a une trace dans le registre paroissial de Chauché avec l’inhumation le
26 avril 1694 de François Chaillou, sieur de la Robinerie et « archer du Grand prévôt
du Poitou » (vue 22). Et puis on a une lettre du 12 décembre 1686
d’un nommé Labergeril à Philippe Chitton, adressée à « Languiller près
Saint-Fulgent en Bas-Poitou », pour dénoncer deux déserteurs. Labergeril
lui demande de les faire rechercher en même temps qu’il saisit le tribunal.
L’un s’appelle Claude Guerin, dit Saint-Georges, âgé de 27 ans, qui a fui à
Pouzauges. L’autre s’appelle André Bouacheau et se cache après son enrôlement
de 5 ans dans l’armée le 7 janvier 1686 à l’Herbergement-Entier (près de la
Rocheservière) (51). </div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Sur
un conflit judiciaire pour la seigneurie des Bouchauds, annexe de Languiller,
en cours au présidial de Poitiers, Philippe Chitton obtint que l’instance soit
déplacée au présidial de La Rochelle. Il avait réclamé ce dépaysement
judiciaire en vertu du privilège accordé aux prévôts généraux des provinces par
le roi dans sa déclaration du 6 mai 1692, laquelle leur donnait entre autres le
droit d’être jugé au présidial le plus proche de leur domicile, où ils avaient
par ailleurs un rang prioritaire. À La Rochelle Chitton gagna son procès par sentence
du 23 mai 1698 (52). À la page 43 de la sentence, il invoque en effet :
« la déclaration du roi qui confirme à perpétuité les officiers des
maréchaussées du royaume dans leurs exemptions, privilèges et prérogatives
donnée à Versailles le 6 mai 1692 ». Cette déclaration du roi indiquait
notamment : « voulons pareillement que tous les procès et différents
des officiers tant civils que criminels, soit en demandant ou en défendant,
soit jugé par le présidial le plus proche de leur résidence, pourvu qu’il soit
du ressort du même parlement .... le tout en nous payant par les dits officiers
les sommes dans lesquelles ils seront compris dans les rôles qui en seront
arrêtés en notre Conseil .... ». La vente d’un privilège de juridiction
pour renflouer le trésor royal était un moyen très répandu, non qu’on trouvât
cela normal, mais nécessité faisait loi.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Il ne semble pas que Philippe Chitton ait abusé de
ce privilège d’aller au présidial de La Rochelle. En revanche il se répandit en
de nombreux procès tous azimuts, surtout à la cour de la baronnie des Essarts,
au tribunal du roi à Fontenay et au présidial de Poitiers, concernant les
propriétaires des redevances féodales. Pour la seule paroisse de Saint-André
près de la moitié des tènements dans sa mouvance furent touchés par sa frénésie
de procès. Il s’attaqua aussi à son suzerain des Essarts à propos de la
seigneurie des Bouchauds, dont il partageait avec lui la moitié des redevances.
Il poursuivit le seigneur de la Rabatelière, faisant une saisie féodale de ses
terres dans sa mouvance, en concurrence avec d’autres créanciers. Dans une
affaire au Pin (Saint-André) il n’hésita pas à s’opposer au tribunal à la nièce
de sa femme, Louise de la Bussière, qui habitait sous son toit. Il fit
pratiquer aussi une saisie des biens de ses propres neveux à cause d’une
créance qu’il avait sur un de ses frères. Visiblement la défense de son
patrimoine passait avant les solidarités familiales.<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"> On voit là bien sûr quelques dispositions
naturelles du personnage à la chicane et une certaine avidité de possédant,
mais il faut interroger aussi les mœurs de l’époque. Ainsi celles-ci mettaient
fréquemment l’intérêt des patrimoines en avant dans la formation des couples.
Les sentiments avaient une place dans le cœur des hommes à Languiller au temps
de Louis XIV, plus difficile à étudier que dans les œuvres de Racine, son contemporain.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span>Il faut
aussi reconnaître l’importance de la justice dans la vie quotidienne et dans la
morale spontanée des mentalités anciennes durant l’ancien Régime. La vie humaine
apparaît alors comme une longue procédure où chaque action est sanctionnée par
un acte de justice ou tout au moins de gens de justice, et comme dans un livre de
compte enregistrant le mal et le bien (53). </div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Il y a une
autre raison pour laquelle le procès apparaît comme une forme parfois normale
des rapports sociaux à cette époque : une certaine propension ambiante à
la malhonnêteté. On a ainsi l’exemple du fils de Philippe Chitton qui, en 1720,
s’entendit avec le seigneur de la Rabatelière, possesseur du fief-métairie de
la Martinière, pour dépouiller le seigneur de la Guichardière de ses droits
seigneuriaux sur cette métairie. La Guichardière relevait du seigneur de
Languiller, lequel demanda au seigneur de la Rabatelière de lui rendre
l’hommage de la Martinière directement, en lui faisant cadeau du droit de
rachat. L’opération ne coûtait rien aux deux protagonistes malhonnêtes et
rapportait l’extension de sa mouvance au premier, et l’exonération du paiement
du rachat au second (54). Le seigneur
de la Rabatelière demanda en 1746 à son procureur à Poitiers le nom de son juge
pour lui écrire afin de lui « recommander » son affaire (55).</div><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></p><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><o:p></o:p></p></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Dans
certaines affaires s’étale une sensibilité appuyée aux privilèges de son ordre.
Ce fut le cas quand il réclama l’exercice de son droit de patronage à la
chapelle de Fondion à Saint-André. Celle-ci était une annexe du prieuré de
Saint-André, dont le prieur était traditionnellement le chapelain, à la
présentation de l’abbé de Nieul-sur-l’Autise. Il finit par avoir gain de cause,
en faisant nommer un chapelain différent, puis son fils abandonna la partie.
Dans l’église de la Chapelle de Chauché il réclamait un droit de sépulture pour
sa famille, alors que celui-ci était réservé aux seigneurs des lieux. En tant
que suzerain il estimait posséder ce droit, et il y fit inhumer son épouse,
déplaçant même à cet effet un corps inhumé. Un juge lui donna gain de cause à
condition de remettre le corps à sa place antérieure. Dans un conflit avec la
dame de Saint-Fulgent, celle-ci, redoutant son esprit retord dont son fils
avait hérité, fit une démarche inhabituelle en se déplaçant chez ce dernier
pour lui offrir sa foi et hommage. Ce type d’acte était depuis longtemps seulement
écrit sur parchemin par des notaires. Dans l’après-midi du 13 avril 1711 elle
alla à Languiller accompagnée d</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">’un aréopage de quatre personnes. Outre son notaire, elle avait deux témoins,
</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">maître Pierre
Arnaudeau, 72 ans et ancien notaire et greffier de Saint-Fulgent, et maître
Augustin Thoumazeau sieur de Grandchamps, un notable habitant aussi le bourg de
Saint-Fulgent. De plus, elle s’était fait assister par messire Gabriel Suzannet
seigneur de la Chardière (Chavagnes), « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">gentilhomme choisi par elle</i> ».</span><span face="calibri, sans-serif" style="mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"> </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La dame de Saint-Fulgent</span><span face="calibri, sans-serif" style="mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"> </span>a « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">offert par elle-même et en sa personne, et au
cas de refus dudit seigneur de Languiller par moi notaire royal soussigné
assisté de … témoins</i> », de « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">faire
la foi et hommage plain, baiser et serment de fidélité</i> » au seigneur
de Languiller. Les femmes étaient normalement dispensées de faire l’offre de
foi et hommage et encore plus le baiser, malgré le sens devenu tout à fait
« patrimonial » de l’acte, loin des cérémonies de la chevalerie du
début du millénaire. Mais les mots étaient restés, ambigus pour les femmes
mariées ne devant fidélité qu’à leurs maris. Sauf qu’autour de Philippe Chitton
on devait apparemment faire attention au moindre détail pour éviter une
condamnation judiciaire, et les exemples ne manquaient pas.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Il faut dire que Philippe Chitton a gagné beaucoup de
contentieux. La perception des redevances seigneuriales exigeait une rigueur,
que les fermiers qui en étaient chargés n’avaient pas dû toujours avoir. Notre
impression est que s’était installé en ce milieu du 17<sup>e</sup> siècle du
laisser-aller dans la contrée sur les droits du seigneur de Languiller. Les épidémies, les
ravages laissés par les guerres de religion et les accidents climatiques, ont
certainement rendu impossible temporairement certains prélèvements, sans même
mettre en cause le comportement des receveurs des droits, <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">ni penser
à un état d’esprit de jacquerie</span>. Philippe Chitton voulut
reconstituer un terrier (recueil des redevances) qui fasse autorité et qui soit
digne de ce nom, établit par les déclarations des teneurs (tenanciers). Il obtint
du tribunal de Fontenay-le-Comte des lettres de terrier pour vérifier ses
droits dans l’étendue des seigneuries qu’il possédait. En vertu de ces lettres
il désigna deux notaires de Saint-Fulgent, Proust et Arnaudeau, pour écrire des
déclarations dans toutes ses possessions. Ces déclarations étaient en plus
conformes aux exigences de la coutume, indiquant, contrairement à la pratique
d’avant, les domiciles et professions des teneurs et l’antériorité des
possessions. Et elles rappelaient les droits seigneuriaux en la matière :
solidarité entre les débiteurs de chaque redevance, lods et ventes, <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">rachats </span>(droits de
mutations)<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">, « amendes
et offenses de la manière que seigneur moyen et bas justicier a accoutumé ».
Ce rappel n’était pas juridiquement nécessaire, mais il est révélateur de le
voir mentionné sur les nouvelles déclarations des deux notaires de
Saint-Fulgent à l’époque de Philippe Chitton.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhrUBhuUPIdjUbCEwTpgLviViawrL9qYXlRuswcYld8nkVLwxLIEyAz_vEv0y_rfHa1TPyt-Bnn3SCOPM_wIcgcb_nTlQbK_5n6yeqE2DMM73kkRx4utKSMwi9iqiwwCilAVPJkSPT4IkPs/s1600/Languiller+1.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhrUBhuUPIdjUbCEwTpgLviViawrL9qYXlRuswcYld8nkVLwxLIEyAz_vEv0y_rfHa1TPyt-Bnn3SCOPM_wIcgcb_nTlQbK_5n6yeqE2DMM73kkRx4utKSMwi9iqiwwCilAVPJkSPT4IkPs/s400/Languiller+1.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Languiller</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Il habita à Languiller, reprenant une habitude
perdue depuis Jules de Belleville, qui un siècle plus tôt y avait fait sa
demeure. On le trouve exceptionnellement habiter le bourg de
Saint-André-Goule-d’Oie en 1683, où il devait y posséder une maison (56). Il
fit construire en 1697 le logis de Languiller ancêtre de celui que nous
connaissons. Les couvertures étaient en ardoises, sauf un pavillon en tuiles
plates. L’architecte n’était certainement pas un chauchéen, car le mur du côté
de la rivière comportait seulement une clôture en lattes à son sommet pour
protéger la charpente. Elle laissa passer la pluie et fut la cause d’une
dégradation rapide du corps de bâtiment du château et de deux pavillons
attenants. En 1763 on dut consolider les murs, réparer leurs
« lisardures », changer la charpente qui menaçait de tomber, en
refaire une plus légère, et remplacer les ardoises par des tuiles creuses (57). <span style="color: black; text-align: left;">Les archives seigneuriales, notamment le
c</span><span style="color: black; text-align: left;">artulaire du Coin Foucau</span><span style="color: black; text-align: left;">d
</span><span style="color: black; text-align: left;">remontant au 14</span><span style="color: black; text-align: left;"><sup>e</sup></span><span style="color: black; text-align: left;">
siècle</span><span style="color: black; text-align: left;">, </span><span style="color: black; text-align: left;">qu’on
trouvera abîmée au 19</span><span style="color: black; text-align: left;"><sup>e</sup></span><span style="color: black; text-align: left;">
siècle au château de la Rabatelière, ont peut-être eu à souffrir
de la situation.</span> On peut voir quelques photos des lieux sur internet, exposées par les
propriétaires anglais des chambres d’hôtes, de son potager et de sa piscine
chauffée.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Nous ne connaissons pas la date exacte de la mort
de Philippe Chitton. La dernière déclaration roturière le concernant est de
1694. Pour 1698, le nom du seigneur de Languiller est laissé en blanc (moulin
de la Boutinière), mais Philippe Chitton fut présent à l’inhumation de son
épouse dans la chapelle Begouin le 23 septembre 1698. Le 26 janvier 1700 il
déclara devant notaire le transfert de la propriété de Languiller à son fils
Charles Auguste Chitton. Le nouveau propriétaire en fit le 9 juillet 1700 les
hommages qu’il devait à la baronnie des Essarts (58). Meaupou a confirmé le
père et le fils dans la noblesse le 5 août 1700. Le 30 mars 1712 Philippe
Chiton est parrain au baptême de sa petite fille Marie Bénigne et signe d’une
main tremblante, et il est mort après 1712. Dans une lettre de lui écrite à
Paris le 13 mai 1702, on remarque également son écriture tremblante. Alors
qu’il a passé la main à son fils, il traite toujours des contentieux en cours,
notamment celui contre la baronne des Essarts, madame royale de Savoie, avec
ses représentants à Paris. Il écrit dans sa lettre de 1702 à son avocat de
Poitiers : « Je tâche à rétablir un peu mes forces pour m’en
retourner incessamment afin de reprendre ma santé ne jugeant pas la pouvoir
rétablir ici » (59). Sa maladie ne paraît pas avoir amoindrie ses facultés
intellectuelles ni sa combativité dans les dernières années de sa vie. <o:p></o:p>À Paris il avait de la famille, comme on le voit dans son contrat de
mariage en 1665, où un parent de sa femme, Jean Chitton, écuyer seigneur de la
Davière, y demeurait, paroisse de Saint-André-des-Arts (60).</div><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><o:p></o:p></b></p>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Charles-Auguste
Chitton (1668-1733) et Charles Louis Chitton (1714-1745)</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Fils unique, Charles Auguste succéda à son père dans la charge
de Grand prévôt général du Poitou en 1711. Le 5 février 1715, il obtint une
maintenue de noblesse de M. de Richebourg, intendant de la province. Il avait
épousé le 31 janvier 1709 Élisabeth de Châteauneuf, fille de Jacques, écuyer
seigneur de Pierre-Levée, ancien maire perpétuel de Niort, et de Marie-Anne
Guérin de la Vergne.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
Il poursuivit la mise à jour du terrier de Languiller et les nombreux
procès initiés par son père, apparemment avec la même pugnacité et comme lui en
bon connaisseur du droit. Peut-être avait-il la manière plus ronde au vu de
certaines de ses lettres. Revenir sur son activité de plaideur n’ajouterait
rien à ce qu’on a pu découvrir avec son père. Parmi leurs nombreuses victimes
on compte les Moreau, dont le père Pierre Moreau a été repéré sénéchal de
Languiller en 1652. On ne sait pas combien de temps ce dernier a occupé l’emploi où des
conflits d’intérêt pouvaient surgir le concernant. C’était un important
bourgeois propriétaire, entre autres de redevances féodales, et qui devait des
fois et hommages à Languiller. Il est décédé en 1687 au temps des foudres
judiciaires du seigneur de Languiller. Après lui sa veuve et son fils, Claude
Moreau (1673-1729), durent continuer le combat, qu’ils perdirent, victime d’une
arme efficace à la disposition des Chitton : la saisie féodale sur les
biens récemment acquis. Il reste aux chercheurs en Histoire à remercier<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </b>Charles-Auguste Chitton, avec son
père, pour les nombreuses reconnaissances de droits féodaux que leur activité
judiciaire nous a laissées. Et aussi pour nous permettre d’entrer dans les
arcanes de la propriété féodale et la vie dans les villages dépendant de
Languiller, principalement à Chauché, les Essarts et Saint-André-Goule-d’Oie. Et
ceci non sans un sentiment de compassion envers tous les ancêtres de la
contrée, humbles tenanciers, bourgeois, ecclésiastiques, nobles, voire
princesse aux Essarts, que ces messieurs Chitton ont irrité, voire plus. Et dans
leur sillage, les notaires de Saint-Fulgent ont beaucoup travaillé, et beaucoup
amassé.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
En 1701 le seigneur de Languiller a entrepris de
dessécher le « Grand étang de Languiller » qui se trouvait au nord du
logis, voulant le rendre « en terre labourable ou nature de pré ». Au
préalable il fit assigner les tenanciers des Petites et Grandes Roussières à
assister au procès-verbal de bornage des prés leur appartenant, au long de l’étendue
d’eau (61).<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"> Les sources
« du ruisseau qui descend de l’étang de Languiller », se dirigeant
vers la Porcelière puis la Petite Maine, se trouvaient très probablement au
fond de l’étang, et elles ont continué d’alimenter le ruisseau à partir d’un
étang plus petit qui n’a pas été entièrement asséché. Ce grand étang n’est pas
à confondre avec « le petit étang situé en bas du lieu de
Languiller » qui existait toujours en 1779 (62). <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Charles Auguste Chillon et Françoise
Elizabeth de Châteauneuf ont eu :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="mso-list: l1 level1 lfo5; tab-stops: list 36.0pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span face="verdana, sans-serif" style="color: black; mso-bidi-font-family: Verdana; mso-fareast-font-family: Verdana; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Françoise Madeleine née le 3 juillet 1710,
mariée à </span>Pierre René Gabriel <span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">de Vaugiraud. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l1 level1 lfo5; tab-stops: list 36.0pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span face="verdana, sans-serif" style="color: black; mso-bidi-font-family: Verdana; mso-fareast-font-family: Verdana; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Françoise baptisée le 18 mars 1711 et
décédée le 20 mars suivant, enterrée à la Chapelle de Chauché (vue 116). <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l1 level1 lfo5; tab-stops: list 36.0pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span face="verdana, sans-serif" style="color: black; mso-bidi-font-family: Verdana; mso-fareast-font-family: Verdana; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Bénigne baptisée le 18 mars 1711 et
décédée le 19 mars suivant, enterrée à la Chapelle de Chauché (vue 116).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l1 level1 lfo5; tab-stops: list 36.0pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span face="verdana, sans-serif" style="color: black; mso-bidi-font-family: Verdana; mso-fareast-font-family: Verdana; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Marie Bénigne baptisée le 30 mars 1712.
Son grand-père Philippe Chitton est parrain.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="mso-list: l1 level1 lfo5; tab-stops: list 36.0pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span face="verdana, sans-serif" style="color: black; mso-bidi-font-family: Verdana; mso-fareast-font-family: Verdana; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Charles Louis baptisé le 26 octobre 1714.
Sa marraine est Louise de la Bussière, dame de la Ruffelière, qui avait épousé
Samuel de Lespinay. Leur petit-fils, Alexis Samuel de Lespinay, épousera en
1750 Marie Félicité Cicoteau, dame de Linières. On voit ici que la poursuite
judiciaire n’avait quand même pas rompu les liens familiaux avec la marraine. Ces
liens avaient la force du sang, sinon celle des sentiments. Pour le sang on se
respectait, alors que pour les sentiments on peut se fâcher c’est bien connu. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="mso-list: l1 level1 lfo5; tab-stops: list 36.0pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimsd0c1EboUsPK0xRCoYgnE8md5Cy2EuQLLChTOMyITry0AsNGNvK969lFlQfv93nVjgVfz-c-3UxUy14sIW3VZuQJCgEfHXuihyphenhyphen7ylhsX55n1ajQTd5Pe9MQwqpaaEap-Q0GTbxJhDLAf/s1600/t%25C3%25A9l%25C3%25A9chargement+%25281%2529.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="195" data-original-width="258" height="302" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimsd0c1EboUsPK0xRCoYgnE8md5Cy2EuQLLChTOMyITry0AsNGNvK969lFlQfv93nVjgVfz-c-3UxUy14sIW3VZuQJCgEfHXuihyphenhyphen7ylhsX55n1ajQTd5Pe9MQwqpaaEap-Q0GTbxJhDLAf/s400/t%25C3%25A9l%25C3%25A9chargement+%25281%2529.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">W. Hoggart : le
contrat de mariage </span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">(National Gallery)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Françoise Madeleine Chitton épousa </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Pierre
René Gabriel de Vaugiraud</span><span class="addmd1"><span style="font-size: 10pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> à Chauché le</span></span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> 18
février 1732 (vue 12), dans la chapelle Begouin. Se marier dans « sa »
chapelle constituait un privilège pour les nobles, afin d’y nouer des liens du
sang. Et le nouveau propriétaire de la Chapelle ne s’en choqua pas à notre
connaissance. C’était désormais le seigneur de la Rabatelière, qui habitait
Nantes et approchait les princes. On en déduit ici que la chapelle de
Languiller que nous avons vue au temps de Guy de Sainte-Flaive en 1491,
n’existait plus. Pierre René Gabriel de Vaugiraud</span><span class="addmd1"><span style="font-size: 10pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">
</span></span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">était
le fils de Pierre de Vaugiraud et de Marie Desnos, et étudiait au séminaire de
Luçon quand son frère aîné est décédé en 1727. Avec un père âgé alors de 70
ans, il devint le futur chef de famille et démissionna de son état de clerc
tonsuré pour en assumer la charge. Dans le contrat de mariage du 20 janvier
1732 la dot du futur époux comprenait certains biens sur Saint-André que
possédait la famille de Vaugiraud depuis longtemps. La dot de </span><span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Françoise Madeleine Chitton</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> était constituée de la jouissance de
la maison noble et métairie de la Donier (Aizenay) avec les bestiaux qui
étaient de la valeur de 250 livres, de la métairie des Bouligneaux
(Saint-Martin-des-Noyers) avec le droit de terrage qui en dépendait, et de la
métairie du Guereaux, située au Moret (Saint-Jean-de-Monts) (63). Pierre René
Gabriel de Vaugiraud et Madeleine Chitton vécurent à la Logerie de Bazoges et
n’eurent pas d’enfants. Le seigneur de Logerie mourut le 17 août 1743. Devenue
veuve, Madeleine Chitton </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">fit sa demeure dans la paroisse Saint-Pierre des Herbiers (64), et </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">ne s’est pas remariée. S</span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">a sœur hérita de ses biens (65), </span>après
son décès survenu le 4 mai 1747 (66).</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Marie Bénigne Chitton s’est mariée <span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">le 25
octobre 1728 (vue 175 à Chauché) </span>avec <span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Charles Seguin Brilhac, seigneur de
Nouzières, de Grandjean, (dont il était originaire, situé au sud de Saint-Jean-d’Angély, où ils demeuraient),
de Fenioux, Beaulieu et La Foy. Elle mit au monde une fille à Languiller,
baptisée à Chauché le 2 septembre 1730 (vue 198), prénommée Madeleine Louise. </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Une autre fille, Marie Geneviève Brilhac, épousa </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Charles Antoine Seguin de
Brilhac de la Laurencie de Chadurie</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">. C’est elle qui hérita de la métairie du bourg de Saint-André-Goule-d’Oie,
qu’elle garda jusqu’en 1791 et qu’elle vendit au seigneur de Linières.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Charles Auguste Chitton</span> devint veuf
le 24 mars 1725<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">. Il </span>mourut le 20 mars 1733 à l’âge de 65 ans, et fut
inhumé dans « le chœur de l’église de la Chapelle de cette paroisse [de la
Chapelle de Chauché] du côté de l’épître près de la muraille », suivant ce
qu’on peut lire sur le registre paroissial de Chauché (vue 25). <s><o:p></o:p></s></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Son fils,</span><span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> Charles Louis Chitton,</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> lui
succéda et mourut</span><span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> le 5 mai 1745 à Languiller (vue 3 du
registre de Chauché) à l’âge de 31 ans, sans postérité. Il fut inhumé dans
l’église du bourg. Il avait vendu Languiller et ses fiefs annexes le 7 mars
1745 au seigneur de la Rabatelière, René III Montaudouin, moins les domaines
constituant les parts de ses sœurs. </span>Le prix fut de 20 000
francs comptant, dont 8 000 francs payables en un an au sieur Pierre Pottier, à
qui le vendeur en fait don, sans préjudice de ce qu’il peut lui devoir. S’ajoutait
une rente perpétuelle de 3 600 livres que l’acquéreur pouvait racheter à
sa volonté en 3 termes. La récolte était réservée au vendeur, mais s’il décédait
avant la moisson (c’est ce qui arriva) elle serait à l’acquéreur. Celui-ci paya
en outre 7 000 livres pour les arrérages échus, compris dans la vente, des
cens et autres devoirs dus (67). L’importance de cette somme montre des
difficultés financières du vendeur dont on ignore la cause précise. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Dans une transaction de 1720, Pierre Bruneau, le
dernier descendant des Bruneau de la Rabatelière, avait transigé avec Charles
Auguste Chitton pour mettre fin aux saisies féodales de Philippe Chitton en
1677 et 1695. Dans notre récit de <a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2015/06/">La saisie féodale de la Mancellière à Saint-André-Goule d’Oie</a>, publié sur ce site en juin
2015, nous avons raconté l’histoire des seigneurs de la Rabatelière de la fin
du 16<sup>e</sup> siècle au début du 18<sup>e</sup> siècle, auxquels succéda la
famille Montaudouin. <span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Dans les comptes du château de la
Rabatelière, on voit que les Montaudouin payaient une rente foncière annuelle
et perpétuelle de 3 600 livres, encore en 1788 à</span> Louis Auguste Pascault
de Villars de Pauléon (68). Celui-ci était le deuxième mari de Marie Bénigne
Chitton. <span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le montant est important, représentant une grande part
des revenus de la terre. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><span style="font-size: large;">Les Montaudouin (1745-1797)</span><span style="font-size: 14pt;"><o:p></o:p></span></u></b></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><span style="font-size: 14pt;"><br /></span></u></b></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Renée III
Montaudouin (1708-1755)</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Il était le fils de René II Montaudouin (1673-1731)
et de Marie Bertrand. Ces derniers avaient acheté la vicomté de la Rabatelière
en 1725, avec les seigneuries de Chavagnes, la Robretière et la Mancellière, en
1726 les fiefs de la Grassière, Martelière et Battay (Chavagnes). En 1729 ils
achetèrent les vicomtés de la Jarrie (Saligny), Merlatière et Raslière (Merlatière),
et les seigneuries de la Chapelle de Chauché, de la Jaunière (Roche-sur-Yon),
du Chaigneau (Bourg-sous-la-Roche), de Montorgueil, (Champ Saint-Père), deux
métairies à Champ-Saint-Père et Saint-André-d’Ornay, et les 2/3 de la forêt de
Gralas au comte de Juigné. En 1730 ils ajoutèrent la métairie et fief de la
Roche de Chauché et la métairie de la Bleure (Rabatelière). </div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<a href="https://www.blogger.com/null" name="_Hlk20203707"><br /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bookmark: _Hlk20203707;">La plupart
des droits féodaux perçus à Saint-André-Goule-d’Oie par les fermiers de la
seigneurie de Languiller, allèrent désormais au seigneur de la Rabatelière
(demeurant à Nantes et Paris), au lieu du seigneur de la Getière
(Boissière-de-Montaigu) et avant lui des seigneurs Eschallard (aussi étrangers
à Saint-André). Le seigneur de la Rabatelière possédait déjà quelques rentes
sur plusieurs tènements de la paroisse et aussi quatre grandes métairies :
Mancellière, Roche Mauvin, Porcelière et Racinauzière</span><a href="https://www.blogger.com/null" name="_Hlk40005435">. </a></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<a href="https://www.blogger.com/null" name="_Hlk40005435"><br /></a></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2bILsQFCmuTrjhp-PWcydo7nuj2gRabfO2QPeJB25ecM5-ZoQQUFZhxNmIOuncsTrCpUi744RuEuIYGZKx1zXS4vbevt-BSrWZlJD-2RjQIKIE_p6K-HilIcZ3n_g2UPNXoT8U6BeeWZh/s1600/liste_les-guerres-de-religion_617.jpeg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="276" data-original-width="329" height="335" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2bILsQFCmuTrjhp-PWcydo7nuj2gRabfO2QPeJB25ecM5-ZoQQUFZhxNmIOuncsTrCpUi744RuEuIYGZKx1zXS4vbevt-BSrWZlJD-2RjQIKIE_p6K-HilIcZ3n_g2UPNXoT8U6BeeWZh/s400/liste_les-guerres-de-religion_617.jpeg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana; font-size: small;">Les guerres de religion</span></td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<a href="https://www.blogger.com/null" name="_Hlk40005435"></a></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Ses prédécesseurs les avaient acquises dans la
première moitié du 17<sup>e</sup> siècle, provenant auparavant des domaines et
fiefs annexes de Languiller. On voit cette dernière seigneurie s’appauvrir en
métairies au fil des siècles, et aussi en droits féodaux vendus par Jules de
Belleville pour financer ses combats pendant les guerres de religion. La lutte
acharnée des Chitton pour sauvegarder certains de ces droits féodaux à la fin
du 17<sup>e</sup> siècle parait vaine après coup, alors que leur valeur même
s’était réduite en « peau de chagrin » à cause de l’inflation
monétaire. Il eut mieux valu investir dans des métairies, ce qu’ils firent très
peu en achetant seulement dans la contrée la métairie du bourg de Saint-André,
mais les occasions étaient rares et la concurrence rude. <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Les charges
financières des seigneuries devinrent de plus en plus lourdes, entrainant leurs
ventes. </span>Les seigneuries se
transformèrent en charges financières trop lourdes, entraînant leurs ventes en cette
fin du 17<sup>e</sup> siècle et début du 18<sup>e</sup> siècle partout dans la
contrée, des petites comme Linières, aux plus importantes comme les Essarts,
Saint-Fulgent, la Rabatelière et Languiller. On assista à des regroupements au
profit de grands seigneurs plus fortunés, parfois de nouveaux riches issus du
négoce nantais comme à Saint-Fulgent ou à la Rabatelière. Mais le droit féodal
et le corporatisme des officiers seigneuriaux empêcha d’opérer des fusions absorptions dans
la constitution des plus grandes seigneuries, comme le capitalisme moderne sait
le faire à notre époque, pour réaliser des économies d’échelle. Et les nouveaux
nobles, tout autant que les anciennes familles, continuèrent de s’attacher à
des droits à forte valeur de prestige et à faible valeur financière. Ils
auraient pu les racheter comme leurs ancêtres l’avaient fait pour les corvées
au sortir du Moyen Âge dans la contrée, afin de réinvestir leur fortune plus
judicieusement. Une évolution des mentalités eut été nécessaire pour cela, qui
n’eut pas lieu, aboutissant à une révolution politique en 1789. Mais le
seigneur de la Rabatelière n’était pas seul à Saint-André-Goule-d’Oie, d’autres
grandes métairies appartenaient aux seigneurs de Linières ou de Saint-Fulgent, ou
à des bourgeois ou paysans aisés. Propriétaire parmi d’autres, le châtelain de
la Rabatelière n’était pas connu personnellement à Saint-André, seulement ses
officiers et ses fermiers.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div><br /></div><div><div style="text-align: justify;">L’ascension sociale des Montaudouin avait commencé à Nantes avec René Ier Montaudouin (1641-1691), qui, petit-fils d’un cordonnier venu de Paris, s’était lancé dans le commerce et l’armement de bateaux, et épousé une femme riche et entreprenante, Isabelle Bureau. René II Montaudouin avait dans la suite hissé son armement à la tête des plus importants dans le port de Nantes (69). Il avait lui aussi épousé un membre d’une importante famille de la ville en la personne de Marie Bertrand. Sa fortune doit beaucoup à la traite des êtres humains (achetés en Afrique et vendus aux Antilles), et à l’armement corsaire. La guerre de succession d’Espagne (1702-1713) permit à René II Montaudouin de se mettre en avant dans les allées du pouvoir tout en faisant fortune. Après avoir été juge consulaire et échevin de Nantes (1709-1711), il acheta une charge de secrétaire du roi près le Parlement de Bretagne, permettant d’être anobli. Mais pour accompagner son accession dans l’ordre de la noblesse (écuyer) il lui fallait posséder des fiefs nobles. Il avait acheté en 1718 la terre et seigneurie de la Clartière sur les paroisses de Sainte-Croix de Machecoul et de Fresnay dans le pays de Retz (Loire-Atlantique). Il acquit aussi à proximité le fief des Huguetières puis les Basse-Terre (Saint-Hilaire-de-Chaléons). Mais contrairement à d’autres de ses frères des branches de Launay, Robretière, de la Touche, qui continuèrent dans le commerce et l’armement, il se dégagea de ses activités de négociant pour vivre noblement, c’est à dire gérer ses patrimoines fonciers. Ce fut désormais la vocation des Montaudouin de la branche de la Clartière, notamment à la Rabatelière.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;"><br /></div>
<div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-language: FR;">René III
Montaudouin hérita de la Rabatelière sous réserve des domaines attribués à sa
mère au titre de son douaire, jusqu’à la mort de celle-ci en 1751 (dont la
Chapelle de Chauché, la forêt de Gralas, etc. (70). Il se consacra à la gestion
de ses domaines.</span> <span style="mso-fareast-language: FR;">Il épousa le 9
octobre 1734 Jeanne Picot d’Espremenil, mais leurs deux enfants, Marie Michelle
(née en 1735) et René Jacques (né en 1737), moururent en bas âge (71). Il
demeura principalement à la Rabatelière dans les dernières années de sa vie,
après le décès de son épouse en 1737. C’est lui, et non le régisseur, qui tint
les comptes du château à partir de mai 1740 jusqu’à sa mort en mai 1755 (72). </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-language: FR;">On comprend,
qu’étant sur place, il ait conclu l’achat de Languiller. Il élargit alors le
bail du fermier de la Chapelle de Chauché à son nouveau domaine de Languiller.
En 1745 c’était Nicolas Cailleteau (1689-1755), qui avait épousé</span> le 8
juillet 1727 à Chauché Jeanne Suzanne Orion.<span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Elle
était la fille de Pierre Orion (1678-1735) qui avait été régisseur au château de
la Rabatelière et fermier de la Chapelle (73). Leurs baux ont été régulièrement
renouvelés. En 1753, la ferme annuelle était de 3 900 livres, pour la
terre de Languiller, les bois, deux étangs, les cens et rentes seigneuriales
(dues et à devoir), et une souche réelle de bestiaux évaluée à 5 354 livres,
alors que la souche morte était de 4 550 livres. La terre de Languiller
comprenait la borderie de la porte, la borderie de Maurepas (Chauché), plus
tard réservée dans le bail propre de la Chapelle, la grande métairie de
Languiller et les métairies de la Jutière (Essarts), la Fortière (Essarts) et
la Girardière (Chauché). <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Le 29
mai 1761 le bail a été renouvelé pour 5 nouvelles années, au même prix et
conditions avec Pierre Cailleteau. Et encore en 1767 avec le même fermier (74).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-fareast-language: FR;">Les frères Montaudouin (1755-1779)</span></b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-fareast-language: FR;"><br /></span></b></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhanU_FP1VLkeZLHJUn_1hVO3tDyDjGGehmp_Ra5t5KhSJ_YlP8cNSoonsThbzEDpUal2hizNUuCe_BoPv-wat0gYZFS_2lFiwf5FBZ-yqoNvzYB4e2Go322shWplackWxNtTnkUVjFzfiP/s1600/2015.5.2_ab.15.01.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="317" data-original-width="365" height="346" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhanU_FP1VLkeZLHJUn_1hVO3tDyDjGGehmp_Ra5t5KhSJ_YlP8cNSoonsThbzEDpUal2hizNUuCe_BoPv-wat0gYZFS_2lFiwf5FBZ-yqoNvzYB4e2Go322shWplackWxNtTnkUVjFzfiP/s400/2015.5.2_ab.15.01.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Morlot : Épouse d’un négociant armateur<o:p></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">(château
des ducs de Bretagne à Nantes)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La succession
de René Montaudouin resta jusqu’en 1779 en indivision entre ses héritiers en ce
qui concerne Languiller et la Rabatelière. Ceux-ci étaient :</div>
<div class="MsoListParagraph" style="mso-list: l2 level1 lfo6; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";"> - </span></span></span><span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">Nicolas Montaudouin (1709-1762), l’ainé
après son frère René, qui avait hérité de la Clartière (75). Il abandonna
l’armement après la mort de sa mère et se maria trois fois : en 1740 avec
Françoise Darquistade, puis </span>avec Marie Thérèse Le Roux, et enfin <span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">avec
Anne Montaudouin (cousine germaine et fille de Thomas Montaudouin de la Touche
et d’Anne Bouette). Il eut 7 enfants dont 2 survécurent à l’âge adulte. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpFirst" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-add-space: auto; mso-list: l2 level1 lfo6; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->Thomas Montaudouin (1711-1768), seigneur de la
Bonnetière et des Bouchaux (Machecoul), chevalier de l’ordre royal et militaire
de Saint-Louis, ancien capitaine et commandant au régiment du colonel général
dragons. Il se maria avec Anastase Clarck et eut 7 enfants.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-add-space: auto; mso-list: l2 level1 lfo6; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";"> </span></span></span>Marie Rosalie Montaudouin, qui épousa René de
Montboucher, comte de Bethon, baron d’Aubigné et seigneur de la Maignanne-en-Andouillé
(tous en Ille-et-Vilaine), président à mortier du parlement de Bretagne.<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"> Elle avait hérité de forêts et de
fiefs en Ille-et-Vilaine (76).</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-add-space: auto; mso-list: l2 level1 lfo6; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";"> </span></span></span>Elizabeth Montaudouin, qui épousa Charles du
Plessis, comte de Grenédan. Leur fille, Thérèse Ursule, épousa René Henri de
Tinguy, seigneur de la Clavelière (Saint-Fulgent) et fils d’Abraham de Tinguy
et de Perrine Bruneau. Le marié était né à Saint-Fulgent le 17 avril 1750 (vue
3), vécut enfant à la Chevaleraye (Saint-André), et mourut supplicié en janvier
1794 en tant que gouverneur de Noirmoutier nommé par Charette pendant la guerre
de Vendée.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-add-space: auto; mso-list: l2 level1 lfo6; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->Bonne Montaudouin (1712-1790), dame de la Touche
Gerbault, la Basse Ville et autres lieux, célibataire.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-add-space: auto; mso-list: l2 level1 lfo6; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";"> </span></span></span>Marie Anne Elizabeth Montaudouin (1715-1784), qui
épousa d’abord en 1741 Guillaume Guichardy seigneur de Martigné, puis en 1745 Joseph
Michel René du Dresnay seigneur de Kerlaudy, chevalier de l’ordre royal et
militaire de Saint-Louis. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-add-space: auto; mso-list: l2 level1 lfo6; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Dans les actes
notariés de cette période d’indivision, celle-ci fut représentée d’abord par
Nicolas, puis son frère Thomas, puis Mathurin Thoumazeau (procureur fiscal de
la Rabatelière, Languiller et autres, et régisseur au château), et enfin par
Anne Montaudouin, veuve de Nicolas. </span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Aucun d’eux ne
vécut au château de la Rabatelière, n’y faisant que de brefs séjours. Ils
avaient un homme d’affaires à Nantes, P. Bouin de Beaupré, qui servait
d’intermédiaire avec le régisseur sur place. Après la mort en 1754 de René
Montaudouin il transmit les instructions de la famille à Mathurin Thoumazeau,
alors procureur fiscal de la Rabatelière. Le 12 décembre 1754 il écrit à ce
dernier : « On parait un peu surpris ici que messieurs les
curés, dont M. Montaudouin était seigneur (des paroisses où il avait des
domaines), attendent des nouvelles de la famille pour faire prier Dieu pour lui
et faire des services ». Grâce au procureur fiscal, les curés firent leur
service suivant l’usage, mais leur peu d’empressement s’explique sans doute par
le défaut d’informations (pas de faire-part officiel semble-t-il). Et il écrit
à nouveau le 28 décembre : « j’ai communiqué à ces messieurs, qui ont
été extrêmement sensibles à votre attention pour la mémoire du respectable
défunt, qui, suivant les apparences, n’est pas si chère à messieurs les curés
qu’on l’aurait cru. Plut à Dieu qu’ils puissent retrouver un seigneur qui leur
fasse autant de bien. Ils ne l’ont pas senti sans doute, puisque c’est à vos
bons soins et à vos avertissements qu’ils se sont enfin portés à faire faire un
service qu’ils auraient dû faire bien plus tôt ... » (77). <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Voilà
un bourgeois nantais peu au fait de la mentalité vendéenne. </span>Dans son testament le défunt avait
donné « 2 000 livres aux pauvres honteux <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">(ils n’osent
pas quémander) d</span>e la paroisse de
Saint-Nicolas (sa paroisse à Nantes), laquelle sera remise aux mains des dames
de la Charité pour être par elles distribuées ». Pour les curés des 16
paroisses vendéennes où il possédait des propriétés, il légua aussi 2 000
livres de dons aux pauvres. Ainsi le curé de Saint-André-Goule-d’Oie eut une
part de 230 livres (78). C’est tout un fonctionnement social que l’on voit à
l’œuvre ici, qu’il faut s’abstenir de regarder avec nos yeux d’aujourd’hui si
on veut le comprendre. La foi religieuse de ces hommes du 18<sup>e</sup> siècle
n’était pas plus élevée que celle des croyants du 21<sup>e</sup> siècle. En
revanche la société dont ils faisaient partie obéissait à des normes maintenant
oubliées, l’ordre social de la noblesse n’existe plus, l’Église a changé de
statut dans la société, et la charité, qui a changé de nature, a été répartie entre l’État et des
initiatives individuelles, y compris catholiques.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
À l’occasion de l’offre de foi et hommage à faire
par les héritiers au suzerain des Essarts, on tenta d’obtenir de celui-ci la
réunion des fiefs annexes en un seul hommage pour Languiller. Les héritiers
soutinrent que la réunion en avait été faite<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: red;"> </span></b>au moment de l’acquisition de la
terre de Languiller en 1745 (79). Mais devant la résistance du suzerain (plutôt
de ses officiers probablement), ils cédèrent et la situation resta en l’état
jusqu’au terme du régime féodal, qui n’allait pas tarder. Et il y eut bien
entendu des vassaux qu’il fallut poursuivre pour faire respecter ses droits de
rachats (en cas de mutation chez le suzerain). On a parfois dit que les gens de
la contrée aimaient la chicane à l’époque. On ne sait pas, mais ce qui
apparaît, c’est que ce droit féodal, à la fois contraignant et manquant parfois
de sûretés, offrait des tentations à ceux qui voulaient s’en échapper. Il
fallut attendre dix années après le décès du seigneur de Languiller et de la
Rabatelière pour que le procureur fiscal voit la fin des reconnaissances de
propriété. Dans une lettre de 1766 à l’avocat de la famille à Poitiers, il
écrit : « Vous ferez bien monsieur de tirer un mémoire de tout ce qui
peut vous être dû par la succession de feu monsieur Montaudouin et par ses
héritiers par rapport aux différentes instances qu’ils ont eu, afin que je vous
fasse payer pendant que nous avons des deniers communs à cette succession et à
tous les copartageants. » (80).<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4IpswZwMTRiiPUYd_YHrvIshI_j6Ww80uf3NddNxtBJriG7bp5P79tM__eg0b5h-TwipjQ2_SkXtOErb2pfplMBA3iWuZ1BWgWPalTY5ua0QxTMBMO2NNa7eHz9ztM93hSqxMVj4UNkI0/s1600/chateau-de-la-rabateliere-juin.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="271" data-original-width="407" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj4IpswZwMTRiiPUYd_YHrvIshI_j6Ww80uf3NddNxtBJriG7bp5P79tM__eg0b5h-TwipjQ2_SkXtOErb2pfplMBA3iWuZ1BWgWPalTY5ua0QxTMBMO2NNa7eHz9ztM93hSqxMVj4UNkI0/s400/chateau-de-la-rabateliere-juin.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Château de la Rabatelière</span></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le régisseur qui prit les rênes du château de la
Rabatelière après le décès de René III Montaudouin s’appelait Edme Courtaut,
surnommé Joigny. Il était sur place depuis les années 1730 et secondait le
propriétaire. Ses gages annuels de régisseur étaient de 250 livres, auxquels
s’est ajoutée une rente viagère de 150 livres par an, créée par René
Montaudouin dans son testament. Il tint à ce titre le livre de comptes de la
maison jusqu’en 1760. À partir de 1761 c’est le procureur fiscal qui prit la
charge de régisseur, tout en gardant son emploi de notaires et de contrôleur
des actes à Saint-Fulgent, Mathurin Thoumazeau, sieur de la Babinière
(Saint-Georges-de-Montaigu). Il occupait au château de la Rabatelière un bureau
au rez-de-chaussée « ayant vue sur le jardin, joignant le pavillon du côté
de la basse-cour où est la grange et les toits à bestiaux ». Ses gages
annuels de régisseur étaient de 360 livres en 1761, passant à 400 livres en
1773 (81). Il resta fidèle au poste jusqu’à sa mort en 1785. Après quoi il fut
remplacé par son collègue et neveu, notaire à Saint-Fulgent, Claude Joseph
Frappier comme fondé de pouvoir et procureur fiscal. Mais le propriétaire
d’alors reprit lui-même la tenue des comptes et suivit de près un régisseur sur
place nommé Lapierre (82).</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">À
Languiller le fermier Nicolas Cailleteau est mort en 1755, la même année que
René Montaudouin. Sa veuve, Jeanne Orion, continua le bail avec ses enfants,
comprenant toujours la Chapelle de Chauché en même temps. Puis en 1759, le bail
de la Chapelle fut consenti à part à un gendre de « maîtresse Cailleteau »,
comme on lit sur les comptes du régisseur, </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">René Bossard</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">,
marié à </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Marie Anne
Cailleteau</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">. Cette
appellation de « maître » était donnée par les métayers à leurs
bailleurs, qu’ils soient propriétaires ou eux-mêmes fermiers. Elle signe le
rapport de dépendance, ou plutôt de hiérarchie dans le Bocage vendéen,
distinction à faire ici, dans les relations professionnelles, et non pas dans
les rapports entre roturiers et nobles, contrairement à une confusion trop
répandue. Plus tard, le fils de René Bossard, Pierre Nicolas Bossard,
continuera le bail de la Chapelle. René Bossard fut agent de Chauché (maire)
sous le Directoire, et un autre de ses fils, François Bossard, fut capitaine de
la garde nationale de Chauché à fin 1791, puis président de la municipalité du
canton de Saint-Fulgent en 1799 (d’obédience républicaine). C’est le fermier
qui percevait les droits féodaux annuels faisant partie de sa ferme :
cens, rentes et autres. Les lods et ventes (droits de mutations) étaient
directement payés à la recette du château de la Rabatelière. En cas de
problèmes sur ces droits, le fermier faisait appel au procureur fiscal de
Languiller qui pouvait enclencher des procédures judiciaires contre les
récalcitrants (83). À cette époque le procureur fiscal de Languiller était le
même que celui de la Rabatelière, Mathurin Thoumazeau. En 1787 la ferme de
Languiller s’élevait à 4 000 livres par an, dont 650 livres pour les terrages,
1 173 livres pour les rentes et devoirs féodaux et 2177 livres pour 5 métairies
et le château (84). <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">En
1766 le bail de Languiller fut signé par le fils de Jeanne Orion, Pierre
Cailleteau. L’année d’après les enfants vivant encore au château de Languiller
avec leur mère Jeanne Orion mirent fin à leur communauté de biens meubles constituée
entre eux : Pierre Cailleteau, sa femme Anne Roy, Louise Cailleteau
(mineure qui épousera Joseph Basty), et Jacques Cailleteau (qui venait
d’épouser Marie Bordron, cousine du premier maire de Saint-André, et venait de
quitter Languiller). Ils ne possédaient pas les bestiaux des fermes de
Languiller, mais le profit qui leur en revenait au jour du partage s’élevait à
1 557 livres. De plus ils en possédaient </span>à la Brosse Veilleteau, au
Plessis Cougnon et à la Chapelle de Chauché, pour 889 livres. Cela représentait
un montant de 2 446 livres à partager entre eux. À quoi s’ajoutait une valeur
de 280 livres de ferrures, outils, charrettes et charrues en commun. Pierre
Cailleteau a acheté les parts de sa mère, de sa sœur Louise et de son frère
Jacques (85). Son fils Pierre sera un républicain agent de Chauché en 1799 et
maire orléaniste après 1830. Sa fille Adélaïde épousera un chef des armées
vendéennes, Pierre Rezeau. Un autre fils, Pierre Louis, participa au
soulèvement royaliste de 1814 contre Napoléon. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEheiQeIxjimtSNjsisk_kerIU9xnSMMne-WB88j-RMKVXNRay1uebs99NR9kEVWO2Vjm88mba1PY0eH6LFCmDDfZXLvZpi9p5AFci_ctqLaWtwtNYxdRGJRInjFs6CKjMGqVaNmlLzeF0M0/s1600/t%25C3%25A9l%25C3%25A9chargement+%25283%2529.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="172" data-original-width="294" height="234" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEheiQeIxjimtSNjsisk_kerIU9xnSMMne-WB88j-RMKVXNRay1uebs99NR9kEVWO2Vjm88mba1PY0eH6LFCmDDfZXLvZpi9p5AFci_ctqLaWtwtNYxdRGJRInjFs6CKjMGqVaNmlLzeF0M0/s400/t%25C3%25A9l%25C3%25A9chargement+%25283%2529.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Four à chaux (encyclopédie Diderot)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La tuilerie de la Vrignonnière près de Languiller
appartenait à un particulier. En 1785 c’était Jeanne Marie Le Roy, veuve de
Joseph Bousseau, sieur de la Robinerie, demeurant au bourg de Chauché. Elle
l’afferma pour 7 ans cette année-là à Jacques Lord, tuilier demeurant à la
Grande Renaudière, paroisse de la Gaubretière, remplaçant un nommé Guesdon. La
ferme était de 75 livres par an pour la maison où logeait ordinairement le
tuilier, le four à tuile et à chaux, le jardin et terres en dépendant. Il pouvait
se fournir en bois de branchage des chênes têtards et des haies du champ voisin
de landes appelé le Champ de la Pitière (86). La tuilerie a fourni des tuiles,
des carreaux et de la chaux, notamment aux châtelains de la Rabatelière pour
l’entretien des bâtiments dans les métairies et leurs logements, en particulier
les travaux de grande réfection du logis de Languiller et du château de la
Rabatelière. D’autres tuileries les fournissaient aussi, à la Brossette et à
Guillerie (Chauché), alors que le four de la Parnière parait à l’époque dédié
surtout aux poteries, comme on le voit dans les comptes du régisseur de la
Rabatelière. On ne sait pas à quand remontait cette tuilerie de Languiller, au
moins avant 1683, car elle est citée à cette date dans les confrontations d’une
parcelle foncière du tènement de la Vrignonnière (87).</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;">Jacques Lord, <span style="border: 1pt none windowtext; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-border-alt: none windowtext 0cm; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; padding: 0cm;">le
tuilier de la Vrignonnière, était né à La Gaubretière où il s’était marié avec
Marie Anne Bigot, Ils eurent trois enfants qui naquirent à la Vrignonnière
(1789, 1791 et 1793).</span> <span style="border: 1pt none windowtext; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-border-alt: none windowtext 0cm; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; padding: 0cm;">Jacques
Lord est décédé à Chauché, au Boucholet, le 24 mars 1793 (vue 2/043), des
suites de blessures reçues au combat de pont Gravereau (ou la Guérinière) le 20
mars 1793. Son épouse obtint une pension au titre de veuve d’ancien
combattant (88). Elle avait déclaré alors être filandière, à Chauché, où elle
est décédée le 26 octobre 1821 (vue 154/377).</span><o:p></o:p></p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Thomas René
Montaudouin (1751-1802)</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Il était le fils aîné de Nicolas Montaudouin,
lequel était devenu, après la mort de son frère aîné René III Montaudouin,
l’héritier principal de ce dernier. Quand Nicolas Montaudouin est décédé à son
tour en 1762, son fils aîné n’avait que 11 ans. À l’âge de 22 ans on le voit
émancipé d’âge lors de la signature d’un bail d’une métairie à la Roche de
Chauché (acte dans le fonds Boisson), la majorité étant alors à 25 ans. C’est
en 1779 que la famille procéda au partage de la succession de René III
Montaudouin, sans sa sœur Marie Rosalie, épouse du comte de Monboucher, qui
avait dû sortir de l’indivision auparavant avec une dot. Les copartageants étaient deux
sœurs de René III (Elizabeth, marquise douairière de Grenédan, et Bonne,
célibataire), la veuve de son frère Nicolas (Anne Montaudouin), les deux
enfants de cette dernière (Thomas René et Thérèse), les trois enfants survivants
du frère Thomas (Thomas, Patrice et Anastase), et les trois enfants de la sœur
Marie Anne, épouse de Guichardy et du Dresnay (Guillaume Guichardy, Anne et
Joseph du Dresnay). Les domaines étaient importants et la part de chacun fut
conséquente, la grosse part allant au fils ainé suivant les règles de
succession d’alors (article 289 de la coutume du Poitou). Et dans cette part de
l’aîné, en indivision avec sa sœur, se trouvait Languiller, avec une grande
partie des terres de la Rabatelière, dont le château (89). <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Le frère et la sœur ont d’abord
laissé en indivision entre eux la succession de leurs parents, y mettant fin
par un partage sous seing privé le 26 mars 1788.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Thomas René Montaudouin gérait à la Rabatelière,
avec son régisseur, non seulement ses biens propres, mais aussi ceux échus à
d’autres membres de la famille, comme la métairie de la Porcelière par exemple
ou la Chapelle de Chauché. Dans un acte de 1786 il est ainsi présenté : « Nous
soussignés Thomas René Montaudouin, seigneur de la Clartière, de Sainte-Croix,
de Machecoul, des vicomtés et châtellenies de la Rabatelière, Jarrie, Raslière,
Languiller, les Bouchauds, Coin Foucault et autres lieux, demeurant ordinairement
en notre hôtel à Nantes, paroisse de Saint-Jean et Saint-Pierre ». Il
habitait rue Chauvin<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> près de la cathédrale</span>. C’est son beau-frère, René de
Martel, qui fit construire en 1883 l'hôtel Montaudouin<span style="background: white; color: black;"> ou des Colonnes (classé aux monuments historiques), sur
l'actuelle place Maréchal-Foch</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">. Son
porche enjambe la rue Chauvin.</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Thomas René Montaudouin avait épousé le 7 avril
1778 dans la paroisse Saint-Nicolas de Nantes Anastase Claire Montaudouin sa
cousine germaine, fille de Thomas Montaudouin et d’Anastase Clarck. Deux ans
plus tard, le 25 juillet 1780, sa sœur Thérèse épousa dans la paroisse
Sainte-Croix René Elizabeth de Martel. Ce dernier mourut en 1786 à l’âge de 32
ans, laissant une fille qui mourut peu après.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Thomas René Montaudouin eut quatre enfants nés
à Nantes (90) :<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="mso-list: l10 level1 lfo7; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->René Luc, baptisé le 6 mars 1780 à Sainte-Croix
et décédé le 8 avril 1782 dans la même paroisse.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l10 level1 lfo7; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->Thomas baptisé le 4 mars et décédé le 1e avril
suivant (paroisse Sainte-Croix).<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l10 level1 lfo7; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->Thomas Pierre baptisé le 19 décembre 1785 et
décédé le 10 mars 1791 (paroisse Saint-Jean)<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="mso-list: l10 level1 lfo7; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->Françoise baptisée le 14 février 1789 et décédée
le 25 février 1791 (paroisse Saint-Jean)<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Thomas René Montaudouin émigra, probablement en
1792 (91), et ses biens lui furent confisqués. Les bâtiments de Languiller
subirent l’incendie d’une colonne militaire au début de 1794.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Les
autorités propriétaires des biens nationaux, méfiantes, ne voulurent pas tenir
compte du partage de leurs biens opérés en 1788 entre le futur émigré et sa sœur
Thérèse, et les considérèrent toujours en indivision. Elles demandèrent en
conséquence le 5 novembre 1796 à deux experts de refaire ce partage suivant les
règles en vigueur sous l’Ancien Régime, pour être assurées d’entrer en
possession de la totalité de la part des biens confisqués de Thomas René
Montaudouin (en tant qu’aîné il avait droit aux 2/3, part dont la République ne
voulait pas se priver). </span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj874PkldKx-VluXCp42qzn3FVOxt66FrsG5IX6wwczZEWUxmaOiPSfqN20IxWyc6ESmx_FZZIWvsI9qH5X_EjD0KutlB0OvO_UtdARC5hSuGpbc-ZG2vXVANXDsqOgJDL3OY7kVPWdlbgl/s1600/4277.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1323" data-original-width="1600" height="264" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj874PkldKx-VluXCp42qzn3FVOxt66FrsG5IX6wwczZEWUxmaOiPSfqN20IxWyc6ESmx_FZZIWvsI9qH5X_EjD0KutlB0OvO_UtdARC5hSuGpbc-ZG2vXVANXDsqOgJDL3OY7kVPWdlbgl/s320/4277.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Procès-verbal
d’estimation </span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">du château de la Rabatelière en 1797</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
À cet effet elles désignèrent pour représenter le
département Étienne Sorin, propriétaire et juge à Montaigu. Thérèse Montaudouin
désigna Jacques Rousseau, fermier à Chavagnes, pour la représenter. Ils firent
l’inventaire et estimation des biens nobles et non nobles et en formèrent trois
lots égaux, dont deux devaient revenir à la République, aux droits du fils aîné
noble héritier. Le préciput (château de la Rabatelière et ses enclôtures d’une
surface de 3 septerées selon la coutume du Poitou) s’ajoutait à la part de
l’aîné. Le tirage au sort du 22 janvier 1797 attribua les deux lots revenant à
la République et celui revenant à Thérèse Montaudouin. Languiller tomba
dans la part de la République et fut vendu comme bien national. Le château, la
borderie de la porte et le bois de Languiller furent adjugés le 18 pluviôse an
6 (6 février 1798) à René
Fabre et Vincent Luminais demeurant à Nantes pour la somme de 420 200 F (92).
L’estimation préalable qui en avait été faite 2 mois plus tôt indiquait :
« Maison et
borderie partie en ruine consistant en 5 chambres basses et hautes, dont 1
basse et 1 haute incendiées, la galerie, la gerberie, la grange et 2 pavillons
aussi incendiés. Plus la haute cour avec la basse-cour auquel il existe la
boulangerie, 2 écuries et des greniers au-dessus, 1 charnerie avec 1 chambre à
cheminée au-dessus (le tout occupant une surface de 6 boisselées), plus jardin, charmille et terrasse
renfermée de murs en partie carrelée (11 boisselées). Les terres totalisaient
218 boisselées (26,5 ha) en 18 champs, les 4 prés totalisaient 162 boisselées
(19,7 ha) dont l’ancien étang en nature de prairie de 110 boisselées (13 ha),
puis un petit étang de 3 boisselées. Le bois de Languiller occupait une surface
de 700 boisselées (85 ha) en taillis et futaie (93). Les autres
métairies dépendant de Languiller autrefois furent aussi vendues, mais séparément. Étienne Sorin, l’expert pour le compte des autorités révolutionnaires, devint
après les ventes des domaines par le département, fondé de pouvoir de la
châtelaine de la Rabatelière (voir sa biographie dans le <span style="color: red;">dictionnaire des Vendéens</span>).</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
René Pierre Forestier acquit vers le début des
années 1800 de Fabre et Luminais le logis de Languiller avec sa borderie et le
bois de Languiller (94). Il possédait la Parnière (Brouzils) et avait épousé le
4 juillet 1785 à Chauché Marie Anne Cailleteau, fille de Pierre Cailleteau et
d’Anne Roy évoqués plus haut, anciens fermiers de Languiller. Elle était née à
Languiller en 1759 et mourut à la Parnière en 1803. De la fille du fermier
général elle était devenue la femme du propriétaire ! Son mari René
Forestier étant un « pataud » (bourgeois républicains) poursuivi par
les révoltés vendéens, elle dû le suivre dans son refuge de la Chapelle-Thémer
dans la plaine du sud Vendée pendant la guerre de Vendée, où elle mit au monde
deux de ses enfants en 1795 et 1796. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;">La belle-famille de René Forestier, les Cailleteau de Languiller, nous donne un exemple
d’engagements politiques opposés pendant la guerre civile : un fils maire
républicain de Chauché (Jean Marie), l’autre soldat aux Cent Jours pour le roi
(Pierre Louis), une fille qui épouse un chef des armées vendéennes, Pierre
Rezeau (Adélaïde). De plus, Languiller servit de refuge en 1795 à l’abbé
Brumault de Beauregard, vicaire général de l’évêque de Luçon en exil. Avec lui
se trouvaient alors trois infirmières, une religieuse, deux dames nobles et un jeune enfant.
Mais ayant été repérés ils durent prendre la fuite. Dans ses mémoires monseigneur de
Beauregard (devenu évêque d'Orléans) cite les « fermières » qui avaient accueilli les réfugiés.
Il s’agit d’Anne Roy et ses filles (95). </p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;">La veuve
Cailleteau avait acheté en 1792 par adjudication la métairie de la
Coutinière à Chauché pour un peu plus de 14 000 livres. Prétendant avoir
été trompée, elle réclama une nouvelle adjudication, où la métairie fut adjugée
à plus de 9 000 livres à quelqu’un d’autre. Elle devait néanmoins payer au
département la différence, soit 5 000 livres, mais elle voulut avoir la faculté
de payer dans 12 mois, comme les acquéreurs de biens nationaux. Le département
refusa sa demande et elle porta l’affaire devant le tribunal civil de Montaigu.
Le commissaire du roi était Jean Victor Goupilleau, le frère du député jacobin.
Il fit suspendre la décision du tribunal, pensant que le département avait mal
interprété la loi, et saisit la Convention à Paris en en informant son frère, l’un
de ses membres (96). On ne sait pas la suite donnée à cette intervention.</p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;">En 1797, Anne Roi acheta la métairie du bourg de Chauché et ses dépendances,
plus une maison dans le bourg et ses pièces de terre en dépendant, deux rentes
et une gîte, moyennant le prix de 7 600 F. Elle l’acheta en communauté avec ses
enfants demeurant avec elle à Languiller, Jean Marie Cailleteau, Aimée Adélaïde
Cailleteau, et Louis Pierre Cailleteau. Sa fille Anne Louise Cailleteau, veuve
d’Augustin Beneteau, s’ajouta à la communauté pour en acheter la valeur d’un
dixième (97).</p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><o:p></o:p></p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Revenu
d’émigration, René Thomas Montaudouin a été radié de la liste des émigrés le 22
novembre 1801. Il prêta entre les mains du préfet de Loire-Atlantique le
serment prescrit par le sénatus-consulte de fidélité à la République. Nous
avons une lettre de sa sœur, non datée, au ministre de la police générale, où
elle fait état du « dérangement de sa santé et de sa fortune (qui) le met
dans une position pénible et digne de pitié » (98). Il avait alors 50 ans,
indiquant comme profession : agriculteur. Ruiné et malade, il enterra sa
femme le 20 floréal an 10 (10 mai 1802) à Nantes. Lui-même est mort le 28
vendémiaire an 11 (20 octobre<span style="color: red;"> </span>1802), à son
domicile de la rue Chauvin, proche de la place de la Liberté à Nantes (99). <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(1) Vidimus faits en 1664 des titres de propriété du
seigneur de la Rabatelière, Archives de Vendée, chartrier de la
Rabatelière : 150 J/G 49, page 88. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(2) </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">Beauchet-Filleau, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Dictionnaire historique et généalogique des
familles du Poitou</i>, 2<sup>e</sup> édition, T 3, 1905. Voir Gallica : <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Identifiant : </span></span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6560296n"><span color="windowtext" style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">ark:/12148/bpt6k6560296n</span></a><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">, page 506 pour du Fou et page 278
pour Eschallard. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: Code2000;">(3) P. Marchegay, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Recherches historiques par canton</i>, Archives de Vendée, </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">annuaire de la société
d’Émulation de la Vendée, 1858, page 136 (vue 70).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-font-family: Code2000;">(4)</span> Aveu de
Languiller et autres fiefs aux Essarts le 2 juillet 1605, Archives de Vendée,
Travaux de G. de Raignac : 8 J 101, page 72 et s.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(5) Sentence du 25-2-1700 sur le droit de sépulture
à la Chapelle, <span style="mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Archives de Vendée,
chartrier de la Rabatelière, seigneurie de la Chapelle Begouin : C 84.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(6) Note no 5 sur le Coin à
Saint-André-Goule-d’Oie,<span style="border: 1pt none; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;"> Archives d’Amblard de Guerry : S-A 1.</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(7)
Laurent Blanchard, <i>À La Rochelle, entre sa foi et son roi, Monsieur de
Loudrière (c.1580-1628), É</i>ditions Ampelos, 2018.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(8) R.
Valette, <i>Essais d’épigraphie vendéenne</i>, Revue du Bas-Poitou, 1896, page
401, vue 17.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(9)<i style="mso-bidi-font-style: normal;"> La Vendée
au temps des guerres de religion</i>, éditée par M. N. Baudouin-Matuszek, Éditions du CVRH,
2013, page 293.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(10) A.
de Goué, <i>Le démantèlement de Montaigu (1581-1588),</i> Revue du Bas-Poitou,
1910, page 49, vue 28.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(11)
Ibidem, page 399.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(12) Ibidem, page 403.<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(13) Idem (8).<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(14) Idem (2).</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(15) B.
Fillon et O. de Rochebrune, <i>Poitou et Vendée études historiques et
artistiques</i>, réimpression de Laffitte en 1981 de l’édition de 1887, T. 1, page
66, 67 et 68.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(16) B.
Fillon et O. de Rochebrune, <i>Pasteurs de l’église réformée de Fontenay, pages
79 et 86,</i> dans « Poitou et Vendée, études historiques et artistiques »,
réimpression par Laffitte en 1981 de l’édition originale de 1887.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(17)</span><span style="font-family: cambria, serif; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN; mso-hansi-theme-font: major-latin;"> </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Aveu
6-8-1616 de René Voyneau à Languiller pour la 1/2 des terrages de Puyravault et
la Vallée, Archives de la Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/A 5.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(18)
Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière, dossier de Linières : 150
J/C 17. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(19)
Eugène Haag,</span><span style="font-size: 10pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"> </span><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">La France protestante</span></i><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">, (1853) T 4, page 543.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(20) Idem
(16).</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(21) Idem
(15).</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(22) <i>Journal d’un capitaine huguenot Paul de Vendée</i>, Éditions
Ampelos, 2012, édition originale 1880, note de la page 135. </div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(23) </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Ferme
de Languiller du 24-7-1622 de Marie Hurault à Daviceau, </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Archives de Vendée, notaire Jehan Robert : </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">3 E 37/301, </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">année 1622, vue 300/637.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(24) Note no 31 sur Languiller à Chauché,<span style="border: 1pt none; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;"> Archives d’Amblard de Guerry : CH 3.</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(25) Inventaire après-décès en 1666 du mobilier,
vaisselle, linge et papiers de Pierre Moreau, Archives de Vendée, chartrier de
Roche-Guillaume, famille Moreau : 22 J 29, page 41, 83, 84, 111, 132, 140 et
144.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(26) Idem (7), page 45.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(27), Maurice Maupilier, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Trois aigles d’azur au cœur profond de la Vendée, histoire de
Mareuil-sur-Lay</i>, Le cercle d’or Jean Huguet, 1979.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(28)
M. C. Verger, aveu de Poiroux du 24 juin 1642, Archives de Vendée, société
d’émulation de la Vendée, 1881, page 9 (vue 26). </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(29) Colbert de Croissy, </span><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-font-kerning: 18.0pt;">État du Poitou sous Louis XIV : Rapport au roi et mémoire sur le clergé ...
</span></i><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-style: italic; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-font-kerning: 18.0pt;">publié en 1865 par Dugast-Matifeux, page 111
(publié dans Gallica.fr).</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(30). E. de
Monbail, <i>Notes et croquis sur la Vendée</i>, Laffitte Reprints à Marseille, réimpression
en 1978 de l’édition de 1843, page 40.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(31)
G. de Raignac, <span style="mso-fareast-language: FR;">Dépouillements d'archives
publiques et privées concernant les familles vendéennes, vol. 12, </span>8 J
103, pages 85 et 86.</div><div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormalCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(32) </span>Les seigneurs de Puy
Greffier, Archives du diocèse de Luçon, fonds Boisson : 7 Z 18-2. <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(33) <span style="background: white; color: black;">Revue des provinces de l'Ouest (Nantes)</span><b><span style="background: white; color: black; font-size: 13.5pt;"> </span></b><span style="background: white; color: black; font-size: 13.5pt;">A.</span><span style="background: white; color: black;"> Guéraud (Nantes)
1854, n° 1, 6e année, page 206.</span><span style="background: white;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="background: white; color: black;">(34) Notes no 35 et 37 sur Languiller à Chauché, Archives d'Amblard de Guerry : CH 3.</span></div>
<div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(35)
Journal du Palais, Maximilien Eschallard contre duché de Thouars, 1686, 10e
partie, pages 145 à 150.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(36) Jérôme Biteau, <i>Mémoire en images le canton des Essarts,</i>
éditions Sutton, 2010, page 33.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black;">(37) Gaston Zeller, <i>Les Institutions de la France
au 16e siècle</i>, PUF, 1948, page 198.<o:p></o:p></span></div>
<div style="margin: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black;">(38) Charles de Chergé,<i> Guide du voyageur à
Poitiers et aux environs</i>, l’Etang, 1872.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(39) Archives de Vendée, société d’émulation de la Vendée (1876), C.
Gourraud, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Notes historiques sur Chavagnes,</i>
<i style="mso-bidi-font-style: normal;">la Chardière</i> : page 140 vue 52.
Cet auteur attribue l’anoblissement à André Le Geay, fils de Pierre. Nous
retenons la thèse de G. de Raignac l’attribuant à Pierre.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(40) Sentence du 25 juin 1652 de Pierre Moreau,
sieur du Coudray et sénéchal de Languiller pour l’exécution de saisies. Archives
de Vendée, chartrier de la Rabatelière : J 150/A 12-1.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(41) Notes no 39 à 41 sur Languiller à Chauché,<span style="border: 1pt none; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;"> Archives d’Amblard de Guerry : CH 3.</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(42)
Ibidem, et note no 42. <o:p></o:p></span>Et mémoire vers 1683 sur la vente frauduleuse de 2
rachats par C. Le Geay, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière :
150 J/I 44.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(43) Mémoire du 20-1-1683 de P. Chitton au
parlement de Paris, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150
J/G 49, page 5.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(44) Et mémoire vers 1683 sur la vente frauduleuse de 2
rachats par C. Le Geay, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière :
150 J/I 44.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(45) Déclaration roturière du 27-2-1701 des Landes
Gâteaux (Essarts), par Anne Merland à Languiller, Archives de la Vendée,
chartrier de la Rabatelière : 150 J/A 12-1, page 1.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(46) Beauchet-Filleau, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Dictionnaire historique et généalogique des familles de Poitou</i>, 2<sup>e</sup>
édition, T. 2, 1895, famille Chitton, pages 479 et s.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(47)
G. de Raignac, </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Dépouillements d'archives publiques et privées
concernant les familles vendéennes, vol 12, Archives de Vendée : </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">8 J 101.</span><span style="color: #444444; font-size: 13pt;"><o:p></o:p></span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(48) Contrat de mariage du 5-7-1628 de Pierre de la Bussière </span>avec Anne Chitton, Archives de Vendée, Fonds Mignen : 36 J 357.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(49) Mémoire du seigneur de Languiller sur la
chapelle de Fondion, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150
J/G 66.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(50) Idem (46).<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(51) Chartrier de la Rabatelière : 150 J/A 11,
pièce 59, lettre du 12-12-1686 de Labergeril à Philippe Chitton, prévôt général
du Poitou, pour dénoncer deux déserteurs, affaire Guillaume Moreau.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(52) Chartrier de la
Rabatelière : 150 J/A 11, sentence du 23-5-1698 du présidial de La
Rochelle, condamnant Masson à payer à Chitton la moitié des terrages du fief de
la Chemillière (Essarts).</div><div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">(53) Philippe
Ariès, <i>L’homme devant la mort</i>, Seuil, 1977, page 105.</div><div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">(54) Mémoire en avril 1750 de Gourdin contre les
Montaudouin et Brillac, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière :
150 J/F 23, procédure la Martinière. Et ibidem :
avis du 15-12-1746 en faveur des Montaudouin.</div><div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">(55) Lettre du 26-10-1746 de Montaudouin à Gaschet, Archives de Vendée,
chartrier de la Rabatelière : 150 J/F 23. Le présidial
siégeait dans le palais des comtes de Poitiers, témoignage médiéval du style</div><div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">architectural du gothique angevin, reconstruit en partie<span style="background: white;"> au temps du duc Jean 1e</span><span style="background: white;">r</span><span style="background: white;"> de Berry.</span> Le donjon, ou
tour Maubergeon, eut une fonction de palais de justice dès le 13<sup>e</sup> siècle (J. C. Cassard, <i>1180-1328, L’âge d’or capétien</i>,
Gallimard, Folio histoire de France, 2021, page 433).</div><div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">(56) Chartrier de la
Rabatelière : 150 J/A 14, attestation de présence aux Essarts du 26-6-1683
de Boursaud procureur de Philippe Chitton.</div><div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(57) Visite du 18-8-1763 et inventaire des
réparations à faire au château de Languiller, Archives de la Vendée, notaires
de Saint-Fulgent, Frappier : 3 E 30/3. Et travaux à Languiller, chartrier
de la Rabatelière : 150 J/K6. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(58) Note no 53 sur Languiller à Chauché,<span style="border: 1pt none; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;"> Archives d’Amblard de Guerry : CH 3.</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(59) 150 J/A 11, pièce
92, affaire du chemerage de la seigneurie des Bouchauds à la Vrignonnière et
Ansonnière.</div><div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">(60) Contrat
de mariage du 28-11-1665 de Philippe Chitton avec Bénigne de la Bussière,
Archives de Vendée, Fonds Mignen : 36 J 357.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(61) 150 J/A 12-5, assignation du 27-11-1700 pour
le bornage des terres avant l’assèchement du grand étang de Languiller.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(62) 150
J/C 68, partage du 18-10-1779 de la succession de René de Montaudouin seigneur
de la Rabatelière, page 27. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(63)
Contrat de mariage de Pierre René de Vaugiraud et de Madeleine Françoise
Chitton du 20-1-1732, Archives de Vendée, chartrier de Roche-Guillaume, famille
de Vaugiraud : 22 J 1.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><a name="_Hlk127002311">(64) Assignation du 31-8-1746 à
Madeleine Chitton à Poitiers, Archives de Vendée, chartrier de la
Rabatelière : 150 J/F 23.</a></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><a name="_Hlk127002311">(65) Requête
du 25-7-1747 contre les Brillac pour reprendre le procès, ibidem : 150 J/F 23.</a></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(66) Requête
du 1-7-1747 contre les Brillac pour reprendre le procès, ibidem : 150 J/F 23.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(67) Note no 64 sur Languiller à Chauché,<span style="border: 1pt none; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;"> Archives d’Amblard de Guerry : CH 3.</span><span style="color: red;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(68) <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: Calibri;">Livre des recettes et dépenses du
château de la Rabatelière d’août 1787 à février 1789 tenu par René Thomas
Montaudouin, page 27, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière :
150 J/I 55.<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u> </u></b></span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-language: FR;">(69) A. Perret, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">René Montaudouin, armateur et négrier
nantais (1673-1731)</i>, Nantes 1949, brochure aux Archives départementales de
Loire Atlantique.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(70) 150 J/K 2, livre des recettes et mises pour
Mme la douairière (1736-1749), Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière.
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(71) <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Les
Montaudouin,</span><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </b>arbre
généalogique de René III Montaudouin, Archives du diocèse de Luçon, fonds de
l’abbé Boisson : 7<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"> Z
64. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(72) 150 J/K 3, livre des recettes et dépenses
(1735-1755), Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(73) 150 J/K 6, livre des comptes
de la Rabatelière (1755-1767) et titres de propriété, 2<sup>e</sup> et 8<sup>e</sup>
feuille non paginée à la fin du registre.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(74) 150
J/E 37, </span>ferme du 28 mai 1752 de la terre de Languiller,<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"> et estimation des bestiaux du 26
avril 1753 de la terre de Languiller (</span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">avec des notes de
renouvellement).</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">(75) Offre de foi et hommage du 4-2-1755, par Thoumazeau, de Languiller
aux Essarts, Archives de la Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/E
27. </span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(76) Minu
du 26-10-1751 de Nicolas Montaudouin au roi pour des domaines et droits du fief
de la Clartière. Et </span>minu du 23-11-1751 de Montbourcher au roi pour la ½
de la forêt d’Hiré et fief Morblé,<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"> Archives de Loire-Atlantique, </span>titres de
famille avant 1790, 3<sup>e</sup> série Montaudouin : 2 E 3505.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(77) 150 J/E 27, lettre du 28-12-1754
de F. Beaupré à Thoumazeau sur les services religieux et le droit de rachat.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(78) <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Les
Montaudouin,</span><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </b>testament du 28
et 29 novembre 1754 de M. Montaudouin de la Rabatelière, Archives du diocèse de
Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">
Z 64. </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(79) 150 J/E 27, procuration du 1-2-1755 de Nicolas
Montaudouin à Thoumazeau pour l’hommage de Languiller, et offre de foi et
hommage du 4-2-1755, par Thoumazeau, de Languiller aux Essarts.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(80) 150 J/E 27, lettre du 31-8-1766 de Thoumazeau
à Gaschet.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(81) Rabatelière, administration et prix de
produits de base, Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé boisson :
7 Z 58-8. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(82) 150 J/I 55, recettes et dépenses du château de
la Rabatelière de septembre 1785 à avril 1786, page 10.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(83)
</span><span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Amortissement du 28-3-1761 d’une
rente foncière due à M. de Montaudoin, notaires de Saint-Fulgent, Frappier : 3
E 30/3.</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-weight: bold;"> <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(84) </span> 150 J/I 55, livre des recettes et dépenses du château de la Rabatelière d’août 1787
à février 1789 tenu par René Thomas Montaudouin, page 24.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(85) Partage du 29-7-1767 de la communauté
Cailleteau à Languiller, Archives de Vendée, notaires de Saint-Fulgent,
Thoumazeau : 3 E 30/119. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(86) </span>Lieux-dits
de Chauché<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">, Archives
du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 29-2, page 1. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(87)
150 J/F 28, </span>déclaration roturière du 12-3-1683 de Catherine Javelle à
Languiller (Philippe Chitton), à cause des seigneuries de Languiller et des
Bouchauds, de domaines situés au village et tènement de la
Vrignonnière-Girardeau, page 1.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(88) <span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">Archives
de Vendée, pensions aux anciens combattants et veuves : SH XU 39-5 – XU
39/8 vue 6/7 ; aussi XU 39-6 vue 1 et 39-8 vue 6/7 n° ordre 751). </span>Informations
communiquées par M. Joseph Gris en octobre 2020.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(89) Partage de succession Montaudouin arrêté le 29
octobre 1779, Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"> Z 64.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-font-family: Calibri;">(90) Ibidem
fonds Boisson : 7 Z 64, les Montaudouin</span>, arbre généalogique de
Thomas René Montaudouin<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">(91) Notes intitulées : <i>À</i><i style="mso-bidi-font-style: normal;"> la Rabatelière en décembre 1793</i>,
dans Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 46-2, les
débuts de l’insurrection et l’année 1793.</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(92) 150
J/C 68, adjudication du château, borderie et bois de Languiller du 18 pluviôse
an 6.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(93) 150
J/C 68, estimation du 24 frimaire an 6 du château et borderie de Languiller
avec ses bois.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(94)
150 J/C 68, jugement du 15-7-1812 du tribunal de Napoléon-Vendée contre
Forestier.<o:p></o:p></span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">(95)
Georges du Tessay, </span><i><span style="border: 1pt none windowtext; font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-border-alt: none windowtext 0cm; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; padding: 0cm;">Histoire des moines et des évêques de Luçon</span></i><span style="border: 1pt none windowtext; font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-border-alt: none windowtext 0cm; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; padding: 0cm;"> (volume 3), p. 411</span></span>. Information donnée
par Monsieur Joseph Gris en octobre 2020.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(96) <a name="_Hlk132778089">Lettre de J. V. Goupilleau du 24-2-1793 dans M.
Ehlermann-Gandrillon, <i>L’Aveuglement.</i> </a><span style="color: black; text-align: left;"><i>Lettres du révolutionnaire vendéen Jean
Victor Goupilleau 1791-1795,</i></span><span style="color: black; text-align: left;"> Éditions du </span><a name="_Hlk132778089">CVRH, 2023, page 271.</a></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><a name="_Hlk132778089">(97) Archives de Vendée, minutier ancien des notaires
des Essarts, étude (A), Joseph David, 3 E 15 94-1, accessible par internet vues
105 et 106/114.<o:p></o:p></a></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(98) Ibidem
fonds Boisson</span> : <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">7 Z
64,</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"> </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">les Montaudouin, lettre de Mme
de Martel au ministre de la police.<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><o:p></o:p></u></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(99) Idem
(86). <o:p></o:p></span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;">Et e</span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;">xtrait d’acte de décès
de Thomas René Montaudouin du 20-10-1802, Archives de Vendée, chartrier de la
Rabatelière : 150 J/F 9.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Emmanuel
François, tous droits réservés<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Juin
2020, <o:p></o:p></span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">complété en mars 2024</span><br />
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span>
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/">POUR REVENIR AU SOMMAIRE</a></span><br />
<br /></div>
<br /></div>
</div>
FRANCOIShttp://www.blogger.com/profile/09210350988092793386noreply@blogger.com011100 Narbonne, France43.184277 3.00307814.874043163821156 -32.153172 71.494510836178847 38.159328tag:blogger.com,1999:blog-2614086220654015829.post-4882986241336954902020-05-01T10:45:00.011+01:002023-11-07T07:39:28.904+00:00Les seigneurs de Languiller (1300-1603)<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgolT7FEEoc0Rr5L_1jlYv7JsKgBJRF4bP4vDw67uV9Fn4kmgcQm15lO-HMCV3NcpAHSODoY3LJoJgzCtQt44Oe1lFnWWI6X8bzpTzPW_vrBObAS_cSDzQ6c1Cl8H3dgbsjT5B4FMWtbQ02/s1600/Languiller+10.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgolT7FEEoc0Rr5L_1jlYv7JsKgBJRF4bP4vDw67uV9Fn4kmgcQm15lO-HMCV3NcpAHSODoY3LJoJgzCtQt44Oe1lFnWWI6X8bzpTzPW_vrBObAS_cSDzQ6c1Cl8H3dgbsjT5B4FMWtbQ02/s400/Languiller+10.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana;">Languiller</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
En arrivant au village de Languiller près de 3 kms
après le bourg de Chauché en direction des Essarts, on comprend la vocation
militaire de cette ancienne seigneurie, située sur le territoire de l’ancienne
paroisse de la Chapelle de Chauché. Le ruisseau de la Petite Maine y décrit un
méandre pour contourner le coteau qui le domine à pic. Un pont, qui n’est pas
le premier depuis l’époque de la voie romaine, permet de passer le ruisseau.
Sur le coteau a été bâti le logis de Languiller au 17<sup>e</sup> siècle,
toujours debout, antique témoin d’une longue histoire. Avant lui une « forteresse »
avait existé dès le Moyen Âge, dont il ne reste plus rien. On se demande si
elle n’a pas fait partie du réseau de points fortifiés construits par les
barons des Essarts, probablement au 10<sup>e</sup> siècle, pour faire face aux
invasions vikings, ceux-ci établis à Mareuil en 877 (1).</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Dans le premier dénombrement lu de la baronnie des
Essarts à Thouars en 1597, la seigneurie de Languiller est tenue à foi et
hommage lige et à droit de ligence de 40 jours (au 16<sup>e</sup> siècle la ligence
était tombée en désuétude depuis longtemps), et à rachat par mutation de vassal.
Elle comprend « l’hôtel et appartenances dudit lieu de Languiller et fief
d’icelui, la moitié du fief et seigneurie des Bouchaud et les fiefs du Coin
Foucaud (devenu le Coin à Saint-André), Pothé, Terroil, Ramée et Vignault
(Essarts), avec leurs appartenances, droits et émoluments d’iceux, se tenant
aux paroisses des dits Essarts, Saint-André-Goule-d’Oie, Chauché et Chavagnes,
lesquelles choses peuvent valoir l’an dudit rachat 100 écus sol » (2).
C’est le plus important fief vassal des Essarts, avec Aubigny et le Breuil
Nicou (Sainte-Cécile). Linières et la Boutarlière ne sont évaluées ensemble qu’à
55 écus. Avec ses seigneuries annexes du Coin Foucaud, des Bouchauds et du fief
Pothé, Languiller étendait en 1550 sa mouvance sur la quasi-totalité du
territoire officiel de la paroisse de Saint-André-Goule-d’Oie, et ce jusqu’à la
Révolution au terme du régime féodal. Nous allons remonter au plus loin
possible dans le temps pour connaître les seigneurs de Languiller. <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Il ne paraît pas que l’orthographe
de son nom ait évolué dans le temps, mais a seulement subi parfois les caprices
de certains scribes qui ont écrit l’Anguiller.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><span style="font-size: large;">Les Sainte-Flaive (1300-1520)</span></u></b></h3>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><span style="font-size: 14pt;"><br /></span></u></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La généalogie de cette famille a fait l’objet d’une
synthèse par Guy de Raignac en fouillant les sources disponibles, car les
archives des Sainte-Flaive ont disparu avec l’ancien château de Sigournais. Les
travaux de G. de Raignac sont conservés aux Archives de la Vendée (3). <o:p></o:p><br />
<br />
<span face="verdana, sans-serif"><b>Regnaut de Sainte-Flaive (v1285-v1340)</b></span>, seigneur de Sainte-Flaive (Sainte-Flaive-des-Loups), est devenu seigneur de Languiller grâce à la dot de sa femme, avec qui il s'est marié vers 1310 (4). Avant lui on ne sait pas
faire le récit de sa famille. On note néanmoins que le <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">22 mars 1285 un Pierre de Sainte-Flaive reçut la
croix pour le pèlerinage d’Aragon entre les mains de l’évêque de Nantes, avec
Girard II Chabot et quelques autres (c’était pour aller défendre le tombeau de
saint Jacques de Compostelle contre les sarrasins occupant alors l’Espagne).</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La femme de Regnault de Sainte-Flaive<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </b>était Denise Guichard, fille de Robert
Guichard (mort vers 1340) (4), seigneur de Languiller, et d’Armise Boissard
probablement dame de l’Aublonnière (Sainte-Cécile). Ce Robert Guichart avait une obligation de ligence de 40 jours par an envers le baron des Essarts, si l’on en croit
un aveu de Languiller écrit en 1550 (5). Il s’accomplissait dans une maison
d’armes près du château des Essarts, appelée maison à ligence, qui a été démolie,
et l’espace a été envahi par l’eau d’un étang nouvellement aménagé. On ne sait
pas de quand date cette transformation, et donc si Robert Guichart a connu la maison à ligence. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
C’est lui qui avait fondé une chapelle dans
l’église Notre-Dame des Essarts, et sa femme en avait aussi fondé une dans l’église
de Sainte-Cécile peu avant 1355, dépendant de l’abbaye de
Saint-Michel-en-l’Herm. Elle possédait aussi des terres dans les châtellenies
de Palluau et de Châteaumur (6). <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Denise Guichart avait d’abord épousé Geoffroy de
Volvire avant 1300, dont elle eut des fils, (on connaît Denis, Guyot et Maurice
de Volvire). Puis elle se remaria avec Regnault de Sainte-Flaive. Ensemble ils
eurent 4 fils : Jean (aîné sans postérité), Pierre, Thibaut et Raoul (sans
postérité). <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span face="verdana, sans-serif">Pierre de
Sainte-Flaive (v1320-av1363)</span></b>, seigneur de Sainte-Flaive et de Languiller. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Deuxième fils de Regnault de Sainte-Flaive et de Denise
Guichart, on ne connaît pas sa femme. Ils eurent 2 fils : Jean et Pierre
(ou Perrot). <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitwmqkrZ2uGeWY-7Cn4KPzz7VayWNrSfQW5x3WW9zcTcXFoQWsYhtm47APDuQCVUaozeLRNVMy33n9J5EZ70aAhyGqdz_gq7h7Q_Y7gd0Y4JTKudEmYqr-aRifp423GwIGItOChy2TbYlX/s1600/cr%25C3%25A9cy.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="335" data-original-width="600" height="222" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitwmqkrZ2uGeWY-7Cn4KPzz7VayWNrSfQW5x3WW9zcTcXFoQWsYhtm47APDuQCVUaozeLRNVMy33n9J5EZ70aAhyGqdz_gq7h7Q_Y7gd0Y4JTKudEmYqr-aRifp423GwIGItOChy2TbYlX/s400/cr%25C3%25A9cy.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana;">Bataille de Crécy (1346)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le 18
septembre 1347 et le 22 octobre 1349, Pierre de Sainte-Flaive jouissait de 600
livres de rente sur Beauvoir et Prigny. Ces villes étaient maintenant aux
Anglais. En compensation de cette perte de revenus, et pour le rachat de ses 2
frères prisonniers, le roi Philippe VI lui donna 500 écus. La guerre de Cent
ans venait de commencer en 1337, et la première grande défaite française venait
d’avoir lieu en 1346 à Crécy.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Thibaut, son frère né vers 1320, épousa Lettice de
Parthenay, et fut l’auteur de la branche des Sainte-Flaive de l’Aublonnière. Ils
eurent au moins une fille, Catherine, qui épousa avant 1400 Guillaume de Vivonne
seigneur de la Tour Chabot (Niort). Celui-ci était le fils de Renaud de
Vivonne, baron des Essarts, marié à Catherine d’Ancenis. Entre le suzerain et
le vassal les liens féodaux à cette époque se doublaient de liens familiaux,
soulignant l’importance des seigneurs de Languiller.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">En
1364, des descendants de Regnault on ne trouve plus que Thibaut son 3<sup>e</sup>
fils et les deux fils de Pierre : Jean et Pierre.</span><o:p></o:p></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Pierre de Sainte-Flaive
ordonna dans son testament la fondation d’une chapellenie dans une église de
Luçon sous l’invocation de saint Mathurin. La chapelle existait en 1374, dotée
de la somme importante de 100 livres par an. L’église a depuis disparu (7).</span></span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span face="verdana, sans-serif">Jean de
Sainte-Flaive (v1340-v1375)</span>,</b> seigneur de Sainte-Flaive et de Languiller,
fils de Pierre. Il épousa Jeanne de Brillouet, dame de
Saint-Étienne-de-Brillouet. Elle obtint de sa sœur Marguerite le fief de
Saint-Martin-Lars.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Jean
de Sainte-Flaive fut fait chevalier en 1363. Le 3 novembre 1371, lui et sa
fille sont partisans de l’Angleterre pendant la guerre de Cent Ans. En
conséquence, ses biens dans l’île de Bouin sont confisqués par le roi de
France. Il est mort entre 1372 et 1380 selon G. de Raignac. D’ailleurs </span>Jeanne
de Brillouet se remaria avec Léonnet de Pennevaire, un Anglais de marque fait
prisonnier en 1372 et racheté par le duc de Berry, qui en fit son écuyer de
corps et le désigna en 1374 comme châtelain de Lusignan. Cette position
favorable aux Anglais s’opposait à celle du baron des Essarts, Savary III de
Vivonne (<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">v1300-1367),
resté fidèle au roi de France, y compris quand le Poitou passa aux Anglais par
le traité de Brétigny (10 et 15 mai 1360) et la paix de Calais (24 octobre
1360). Ne voulant pas rendre hommage au représentant du roi d’Angleterre, il
fut relancé mais persista dans son refus apparemment, ce qui fut exceptionnel
parmi les seigneurs du Poitou (8). </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
En 1372 Jean de Sainte-Flaive, céda le tènement de la Milonnière à
Saint-André-Goule-d’Oie à Jehan de la Milonnière et à Jean Gillon des Gats (9).
Ce tènement appartenait à la seigneurie du Coin Foucaud, dont il était possesseur probablement depuis peu.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Jean de Sainte-Flaive et Jeanne de Brillouet eurent
pour enfants, Jean et Isabeau.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><span face="verdana, sans-serif">Pierre ou
Perrot de Sainte-Flaive (?-av1414)</span></span></b><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"> était le frère de Jean marié à Jeanne de Brillouet.
Il lui succéda comme seigneur de Languiller, et il en rendra aveu en 1380 et
1402<span style="color: #0070c0;">. </span>Il </span>reçut des aveux de la
Chapelle Begouin et de la Barotière en 1380 et 1402 (10).<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Suivant la coutume en vigueur en
cette partie du Poitou (appelée viage), après sa mort cette possession de Languiller revint aux
descendants de son frère aîné. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Il était lui aussi du parti des
Anglais et défendit en particulier le fort de Chitré (sud de Châtellerault) contre
du Guesclin. Celui-ci confisqua alors une partie de ses biens, au profit des
partisans à sa solde, et cette confiscation fut confirmée en 1373. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span face="verdana, sans-serif">Jean de
Sainte-Flaive (v1370-v1441)</span>, </b>seigneur de Sainte-Flaive et de Languiller, La
Motte du Luc, du chef de Sainte-Flaive et de Saint-Étienne-de-Brillouet et de Saint-Valérien,
du chef des Brillouet, et de<span style="color: red;"> </span>la Moricière <span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">(</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Saint-Philbert-de-Grand-Lieu</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">)</span>. Il
était le fils de Jean et de Jeanne de Brillouet, succédant à son oncle Pierre. Il rendit aveu pour Languiller en 1414 aux Essarts et en paya le rachat (11).</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: justify;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVFKxCJmzouGYzYHQY2cqCHBHwiUyuGKKwz9gVvgQusAACwTpibXhoEROYugnwittWTQlp-Q1Iyx9RrHuUOkZNa5bCQX4B48UA8QiuCZIBb_zE4nB1C0cuNbA_J2LJc-WLMFji51EDhHcO/s1600/Coin+2.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVFKxCJmzouGYzYHQY2cqCHBHwiUyuGKKwz9gVvgQusAACwTpibXhoEROYugnwittWTQlp-Q1Iyx9RrHuUOkZNa5bCQX4B48UA8QiuCZIBb_zE4nB1C0cuNbA_J2LJc-WLMFji51EDhHcO/s400/Coin+2.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana;">Le Coin en 2018</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table><span style="text-align: justify;"><div style="text-align: justify;">Il rendit
aveu pour le Coin, seigneur de près de 70 % du territoire de la paroisse de
Saint-André-Goule-d’Oie, vers 1420, à Richard de Bretagne, baron des Essarts. Mais
déjà, il avait rendu un premier aveu vers 1404 pour le Coin, l’importante seigneurie ayant le
droit de fief sur une grande partie des terroirs de la paroisse de
Saint-André-Goule-d’Oie (12). Déjà son père avait arrenté en 1372 des terres
dans cette paroisse appartenant au Coin, comme on l’a vu plus haut. Il s’en
suit qu’on a des informations sur certains fiefs et tènements de la paroisse remontant au début
du 14<sup>e</sup> siècle, les plus anciennes jusqu’ici connues. On y apprend aussi
que le père de ses prédécesseurs dans la possession de la seigneurie du Coin
s’appelait Jean Allaire, vivant aux environs de 1300 à 1350 au plus tard.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div></span><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
En 1396 Jean de Sainte-Flaive apparaît comme seigneur
du fief Goyau (Mouchamps), dépendant du château de Vendrennes. Déjà on trouve
un Thibaut de Sainte-Flaive, chevalier seigneur de l’Aublonnière et du fief
Goyau, qui reconnaissait devoir le 3 avril 1362 sept setiers de seigle de
rente à l’abbaye de la Grainetière. <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">On ne sait pas comment ce petit fief entra en leur
possession. En 1557 Claude de Belleville, seigneur de Languiller, échangea avec la
femme de Jean l’Archevêque, des seigneurs de Mouchamps,</span> la moitié de la
seigneurie de Bourneau contre le fief Goyau (13).<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"> Dans les archives de la Rabatelière, il existait
encore dans les années 1960 « u</span>n cartulaire du Coin Foucaud et du
fief Goyau gros cahier de parchemin (mauvais état) pour la période du début du
15<sup>e</sup> siècle », suivant l’indication de l’historien et notaire
Constant Gourraud de Chavagnes, datée du milieu du 19<sup>e</sup> siècle, et
relevée par Amblard de Guerry (14). Les notes de ce dernier nous renseignent
ainsi sur les débuts de l’histoire connue de Saint-André-Goule-d’Oie, <span style="text-align: left;">le cartulaire
étant désormais introuvable</span>.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Jean de Sainte-Flaive<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </b><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">se maria
au moins deux fois :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-add-space: auto; mso-list: l4 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: ZH-CN;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Avant 1420 avec Béatrix Benette, dont il eut en
toute probabilité Philibert et François.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-add-space: auto; mso-list: l4 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: ZH-CN;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Avant 1431 avec Marguerite Dupas (ou du Pont).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-add-space: auto; mso-list: l4 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">En
1421, Jean de Sainte-Flaive et Béatrix Benette sa femme, sont exécuteurs testamentaires
d’autre Jean de Sainte-Flaive, seigneur de l’Aublonnière, fils de Thibaut de
Sainte-Flaive et de Lettice de Parthenay. Les héritiers sont ses neveux Renaud
et Jean de Vivonne et leur sœur, enfants de Catherine de Sainte-Flaive et de
Guillaume de Vivonne. En 1437 ces héritiers vont céder au seigneur de
Languiller les droits qu’ils peuvent avoir du fait de leur oncle sur les
seigneuries de Sainte-Flaive, le Luc et Beaufou.<o:p></o:p></span><br />
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span>
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Le 5 janvier 1431, Jean
de Sainte-Flaive, seigneur de Languiller, et Marguerite Dupas sa 2<sup>e</sup>
femme, se font une donation mutuelle. Par cet acte on voit qu’ils demeurent en
général en leur château de Languiller, et que leurs biens meubles y ont été
pillés à la suite « d’une venue d’Écossais ». </span></span><span style="mso-bookmark: _Hlk31530262;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">On voit là le
signe des combats autour des Essarts entre les soldats d’Isabeau de Vivonne et
ceux de Richard d’Étampes pour la possession du château des Essarts. À moins
qu’il ne s’agisse d’une de ces tristement célèbres « grandes
compagnies » sévissant à la fin de la guerre de Cent Ans. Si le logis de
Languiller, dépendant des Essarts, a souffert de ces combats, qu’en a-t-il été
à la Mancellière, au Coudray et à Linières ? On sait que le château du
Coin, lui, était en ruines en 1404 (15).</span></span><br />
<span style="mso-bookmark: _Hlk31530262;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></span>
<span style="mso-bookmark: _Hlk31530262;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En 1437 il acheta la moitié de la seigneurie des Bouchauds par échange avec Berrand de Pouez (16). </span></span>Elle étendait sa mouvance à Saint-André sur la
Mancellière, le Plessis-le-Tiers, la Racinauzière, la Maigrière, la Roche
Mauvin, la Boutinière, la Bequetière (proche de la Brossière).</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Jean de Sainte-Flaive</span><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"> rendit un aveu et
dénombrement détaillé de la terre et seigneurie de Sainte-Flaive et des
dépendances, mouvant de la Roche-sur-Yon, en 1417, à Louis d’Anjou, roi de
Sicile et de Jérusalem, seigneur de la Roche-sur-Yon (17).</span> Il rendit aussi en
1439 un aveu à la seigneurie de Vendrennes pour le fief Goyau (Mouchamps). Son
décès est intervenu un peu avant 1443, date du rachat à payer à Palluau suite à
son décès (18).</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bookmark: _Hlk31530262;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></span>
<span style="mso-bookmark: _Hlk31530262;"><span face="verdana, sans-serif" style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><b>Philibert de Sainte-Flaive (v1419-v1455),</b></span></span><span style="mso-bookmark: _Hlk31530438;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"> </span></span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">seigneur de Languiller, Saint-Valérien, Fief Goyau
et le Four du Poiré, aussi de Sainte-Flaive même si les actes ne le mentionnent
plus. Il épousa le 4 février 1432 Françoise de Beaumont, dame de Sigournais,
fille de Guy de Beaumont, seigneur de Bressuire, et de Marie Chabot. À cette
occasion il reçut de son père la terre et l'hôtel noble de Saint-Martin-Lars </span><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">en la châtellenie de Vouvant, estimée 200 £ de rente (19).</span><br />
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span>
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Par son mariage, Philibert va devenir seigneur de Sigournais, dépendant de Thouars. Cette seigneurie comprenait un fief à la Jaudonière, deux autres à Saint-Philbert-de-Pont-Charrault et quelques droits sur Saint-Mars. Philibert de Sainte-Flaive</span><a href="https://www.blogger.com/null" name="_Hlk31530337">,</a> restaurera et agrandira le vieux manoir de Sigournais et en fera sa
principale demeure. Le logis de Languiller fut alors habité par son fermier
général ou par ses officiers.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Il
entra en conflit en 1454 avec l’évêque de Luçon pour la nomination du chapelain
de Languiller en la chapelle de l’église Notre-Dame des Essarts. Philibert
voulait y désigner son propre fils, Placide. Il essuya d’abord un refus, y
compris de l’archevêque métropolitain de Bordeaux, mais finalement Placide fut
fait chapelain de la chapellenie de Languiller en l’église des Essarts.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Philibert de Sainte-Flaive</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"> eut de son mariage : Guy ou
Guyart, Placide, prêtre, Catherine, qui en 1454 épousa Jean Chabot, écuyer
seigneur de la Turmelière. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span face="verdana, sans-serif"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Guy de Sainte-Flaive (v1432-v1499), </span></b></span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">seigneur de Sigournais,
Languiller, Sainte-Flaive et fief Goyau. Il rendit aveu de Sigournais le 26
janvier 1456.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizE1ZtCvR0L-CdXSrGsGWcP_IlgOU0i1nxcAGYm9g1jAVbg6O3sxE6cYe7gegP23Q_clTCKx1X_r0_LP7ZNkf4ucY_vEoHUBNiYrTKed1uyUQEPJzEpMXizbjOA1Igd_hzwUfWyZ3pdn9_/s1600/1005479-Louis_XI.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="400" data-original-width="294" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizE1ZtCvR0L-CdXSrGsGWcP_IlgOU0i1nxcAGYm9g1jAVbg6O3sxE6cYe7gegP23Q_clTCKx1X_r0_LP7ZNkf4ucY_vEoHUBNiYrTKed1uyUQEPJzEpMXizbjOA1Igd_hzwUfWyZ3pdn9_/s400/1005479-Louis_XI.jpg" width="293" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana;">Louis XI</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
En 1480 Guy de Sainte-Flaive fut "commis à conduire les nobles et non nobles des bailliages de Fontenay-le-Comte et la Roche-sur-Yon au voyage de Bourgogne" par monseigneur de Bressuire, chef et capitaine général de ces nobles. On était en plein conflit du roi Louis XI contre la maison de Bourgogne. Il a été aussi lieutenant du baron des Essarts (dit seigneur de l'Aigle, c'est à dire Jean III de Brosse) pour conduire les nobles du pays de Poitou en l'armée du roi au voyage d'Amiens. C'est à ce titre qu'il signa le 13 juin 1471 un certificat autorisant Jean de Vaugiraud, seigneur de Logerie à Bazoges-en-Paillers, à se faire remplacer pour ce voyage par Jacques Glahet, écuyer (20).<br />
<br />
Guy
de Sainte-Flaive est dit patron de la chapellenie de Languiller le 27 janvier
1491, « autrefois desservie à l’autel de la chapelle Notre-Dame, près et
touchant l’église Saint-Pierre des Essarts, mais elle est maintenant en la
chapelle de l’hôtel de Languiller, près de l’autel de Sainte-Flaive ». Il
avait beau habiter Sigournais, ce déplacement de chapelle à Languiller est
significatif de l’honneur qu’elle représentait chez les nobles.</div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Guy
de Sainte-Flaive se maria deux fois :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-add-space: auto; mso-list: l4 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: ZH-CN;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">À Jeanne Boutier dame de Beaulieu et de Pimpean à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu.
Elle était fille de Jean Boutier, seigneur de Beaulieu-sous-la-Roche et de
Jeanne de Villeneuve. Il aurait été également seigneur de la Combe, possession
reprise ensuite par Guy de Sainte-Flaive. Jeanne Boutier meurt le 1<sup>e</sup>
novembre 1476 et sera inhumée en l’église de Sigournais.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-add-space: auto; mso-list: l4 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: ZH-CN;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Avant 1480 à Robinette de Coningham, veuve de N de
Puygiraud.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-add-space: auto; mso-list: l4 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Il
eut du 1<sup>e</sup> mariage :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-add-space: auto; mso-list: l4 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: ZH-CN;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Jacob qui suit<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-add-space: auto; mso-list: l4 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: ZH-CN;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Jacquette qui épousa Guyon de Rezay, écuyer,
seigneur de la Merlatière, la Jarrie et Saint-Fulgent, fils de Martin de Rezay.
<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 35.45pt; mso-add-space: auto; mso-list: l4 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: ZH-CN;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Françoise qui épousa le 3 janvier 1481 René de
l’Herbergement, seigneur de l’Herbergement-Ydreau (l'Oie), fils de Jacques, lui-même
bâtard légitimé de Georges de la Tremoïlle et de Thomine Jousseaume. Le fils de
ce dernier héritera de la vicomté de Thouars.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 35.45pt; mso-add-space: auto; mso-list: l4 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: ZH-CN;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Anne qui épouse Julien d’Avaugour. Elle est dite
dame de Saint-Laurent-de-la-Salle.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 35.45pt; mso-add-space: auto; mso-list: l4 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: ZH-CN;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">N épouse de N de Plouer, seigneur de la Bastardière
en Retz<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 35.45pt; mso-add-space: auto; mso-list: l4 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Du 2<sup>e</sup>
mariage est née Catherine, dame de la Roche Baraton, qui se maria deux
fois : 1° à Jean de Villeneuve en Anjou, dont le fils Jean de Villeneuve
épousa Catherine de Daillon, et Marguerite qui épousa le 22 août 1519 Antoine
de L’Esperonnière ; 2° à Hervé d’Aubigné en 1509, seigneur de la
Jousselinière et de la Roche Mauvin (Saint-André).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Le 8
août 1488 </span>Guy de Sainte-Flaive reçut un hommage de Milles de Puitesson
(21).<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;"><span face="verdana, sans-serif">Jacob de Sainte-Flaive (v1460-a1497),</span></span></b> seigneur de Sigournais, Languiller,
Beaulieu et Pimpean. Il épousa Marguerite du Fou (seigneurie du Pont en
Bretagne) vers 1480. <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;">Il obtint en juillet
1478 une </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;">rémission pour le meurtre de Jean de Moyennes, avec lequel il s’était querellé
pour une question d’argent. Sa victime l’empêchait, prétendait-il, d’emprunter
une somme dont il avait besoin pour s’équiper et se mettre en état de se
présenter à la convocation de l’arrière-ban du Poitou (22). </span>Jacob de Sainte-Flaive dut mourir peu de temps après son
père et en tout cas avant 1497. Sa veuve lui survécut et devint tutrice de leur
fille unique, Jacquette. À ce titre elle rend aveu pour Sigournais au vicomte
de Thouars le 6 décembre 1497, et pour Languiller au baron des Essarts en 1498.
Dans un acte de foi et hommage le 12 avril 1519 pour la Boninière
(Saint-André-Goule-d’Oie), elle est dite dame de Languiller, Sigournais et
Beaulieu, « veuve de feu messire Jacob de Sainte-Flaive, en son vivant
chevalier seigneur des dits lieux, au nom et comme tutrice naturelle de
puissante damoiselle mademoiselle Jacquette de Sainte-Flaive sa fille et dudit
feu monseigneur » (23).</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
Ce
texte pourrait laisser croire que le mariage de Jacquette de Sainte-Flaive avec Jean de Belleville, eut lieu après cette date de 1519. Pourtant les écrits historiques situent ce mariage en 1506. Et on a
la naissance de deux de ses enfants en 1510 et 1520. Il faut donc déduire de
l’aveu de la Boninière que le texte recopiait un texte précédent, sans mise à
jour, une mauvaise habitude qu’on repère parfois comme ici. </div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;"><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;">Dans les possessions de Languiller, la petite seigneurie de Languiller du
Luc, située aux Lucs-sur-Boulogne, n’est pas citée habituellement par les
notaires. <span style="color: black;">On l’a notée ci-dessus dans les possessions
de </span><span style="color: black;">Jean
de Sainte-Flaive (v1380-v1441), appelée</span><span style="color: black;">
La Motte du Luc. </span>Pourtant, son registre de tenues d’assises est bien complet dans les
archives de Languiller du chartrier de la Rabatelière pour la période de 1498 à
1517, au temps de Marguerite du Fou (24). <span style="background: white;">Rappelons
que les Lucs-sur-Boulogne ont réuni en 1801 Saint-Pierre-du-Luc et </span>Note-Dame-du-Petit-Luc. La cure
de Saint-Pierre-du-Luc est mentionnée dans le pouillé de l’évêché de Luçon
selon l’extrait Dom Fonteneau au 18<sup>e</sup> siècle. Il y avait à côté un
prieuré du même nom au Grand Luc, désignant ainsi le bourg actuel, qui dépendait
de l’abbaye de Sainte-Croix-de-Talmond. Le village du Petit Luc était, lui,
situé sur la paroisse de Note-Dame-du-Petit-Luc. Dans ses chroniques
paroissiales, l’abbé<i><span face=""Calibri",sans-serif" style="mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-latin; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"> </span></i>Aillery indique il y a plus d’un
siècle, qu’il «
existait autrefois sur le territoire du Petit-Luc, un ancien château nommé
Languiller, placé environ à cent pas des rives de la Boulogne ; il n'y a plus,
à la place qu'il occupait, qu'un énorme tas de décombres nommé la Motte. Il n'y
a pas longtemps que le propriétaire actuel de ce terrain, en y faisant des
fouilles, y a trouvé de fort belles marches d'escalier qu'il a employées à
d'autres constructions. Sous les débris de cet ancien château, il existe un
vaste souterrain ou chemin couvert qu'on prétend passer au-dessous de la
rivière. » (25) Ainsi, le registre d’assise vient compléter les
informations recueillies par l’abbé Aillery en son temps.</p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><o:p></o:p></p></div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><span style="font-size: large;">Les Belleville (1520-1604)</span></u></b></h3>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Les Harpedanne-Belleville sont originaires d'Angleterre, venus dans le Poitou se battre contre les Français pendant la guerre de Cent Ans en la personne de Jean Ie Harpedanne (v1330-1389). Son tombeau est à Westminster. Son fils Jean II Harpedanne
(1363-1434) fut élevé par son oncle Olivier V de Clisson, le connétable de
France qui succéda à Du Guesclin. Comme lui il se rangea du côté du roi de
France, et il récupéra ainsi les biens confisqués à son père et à son oncle. En
épousant Jeanne de Clisson, son père était en effet devenu baron de Montaigu,
celle-ci étant la fille de Maurice IV de Montaigu, Belleville et Palluau. C'était la
fameuse Jeanne de Belleville épouse du félon Olivier IV de Clisson qui mourut
décapité. Jean II Harpedanne eut la Lande, Saint-Hilaire-le-Vouhis, Mareuil en
Poitou, Cosnac (Saint-Thomas-de-Conac), et Mirambeau en Saintonge (Charente-Maritime).
Par suite d’une transaction en 1408 il eut Montaigu et Belleville. <span style="background: white; color: #222222;">Il représenta le parti
français en 1402 au fameux combat des chevaliers opposants Français et Anglais
dans la tradition médiévale, dit des Sept, à Montendre.</span></div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="background: white; color: #222222;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAS9CEk4WR5M9cDlI22Vf_5QnlCoN_0JZfLUfvLqG4Mpjny-2xiMBS_k3EFWPvYpBtpKQaxZ43wYTMkHOgRI5d2phS68DCF8yqtuOougHXQMue5YypOBbeeevzLXscu_fE3bIlkm2yjrvc/s1600/1024px-Montendre_cha_1.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="768" data-original-width="1024" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAS9CEk4WR5M9cDlI22Vf_5QnlCoN_0JZfLUfvLqG4Mpjny-2xiMBS_k3EFWPvYpBtpKQaxZ43wYTMkHOgRI5d2phS68DCF8yqtuOougHXQMue5YypOBbeeevzLXscu_fE3bIlkm2yjrvc/s400/1024px-Montendre_cha_1.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana;">Château de Montendre</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Son
fils Jean III (1408-1468) </span>vécut
jeune avec son père dans l’entourage du roi de France. Il épousa en 1428
Marguerite de Valois, fille naturelle légitimée du roi Charles VI et de sa
maîtresse Odette de Champdeniers. Le roi étant fou (vers 1400),
pour éviter qu’il ne blesse la reine (Isabeau de Bavière), on lui amenait une
fille appelée la petite Reine (Odette de Champdivers), avec qui il eut
Marguerite de Valois. <span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Avec son mari Jean III Harpedanne, celle-ci </span>fut couverte d’or
bien sûr à cette occasion. Il était probablement à Chinon quand Jeanne
d’Arc s’y présenta en 1429. Les biographies intéressantes de Jean Ier, Jean II
et Jean III Harpedanne se trouvent dans le <span><b>dictionnaire
des Vendéens</b></span><span style="color: red;"> </span>sur le site des Archives de la Vendée (ouvrir l’onglet <span style="text-align: left;">« </span><span style="text-align: left;">découvrir », puis
« dictionnaires de la Vendée »</span>). Jean III Harpedanne et Marguerite de Valois eurent : Jean, doyen à Bourges et protonotaire apostolique, Louis, seigneur de Montaigu et Belleville, Gilles, seigneur de Cosnac, Jacques, seigneur de d'Andilly, Antoine, marié à Antoinette de Clermont, dame de Surgères, et Marie, mariée à Bertrand l'Archevêque. Avec lui la famille changea de patronyme, abandonnant le nom d'Harpedanne pour prendre celui de Belleville.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<a href="https://www.blogger.com/null" name="_Hlk31531579"><o:p></o:p></a></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<b><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<b><span face="verdana, sans-serif">Jean IV de Belleville (1480-après 1528)</span></b></div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Il était fils de Gilles de Belleville
(1433-1503), seigneur de Cosnac, et de Guillemette de Luxembourg-Fiennes (1442-1500). Celle-ci était
veuve d’Aimé de Sarrebruck au moment de son mariage avec Gilles de Belleville. La
baronnie de Montaigu fut rétrocédée à ce dernier, auquel les premiers aveux lui
furent rendus en 1499. Il fut conseiller et chambellan du roi et grand
bouteiller de France. Jean IV de Belleville était donc le le petit-fils de Jean III de Belleville. Se femme Jacquette de Sainte-Flaive lui apporta en dot au jour de leur mariage en 1506 Sigournais, Languiller, Beaulieu et Pimpéan. Son frère Guy fut seigneur de Miranbeau et son autre frère, Louis, fut seigneur de Vendrennes (Vendée). Il eut deux soeurs : Philippa et Catherine.<br />
<br />
Les
relations des Harpedanne-Belleville avec les habitants de Montaigu avaient été
houleuses au temps de Jean III, lequel avait pourtant créé en 1438 la collégiale
Saint Maurice installée dans la chapelle du château, et devant entretenir une
école, que sa deuxième femme, Jeanne de Blois, dota d’une rente de 110 livres.
Cette rente fut léguée à une nièce de Jeanne de Blois, Nicole de
Blois-Châtillon, baronne des Essarts, qui la refusa. Mais par arrêt du
parlement de Paris en 1465, elle y fut contrainte. Pour s’en libérer elle
constitua le fief des Essarts de la Marche (situé au nord de Montaigu et au sud
avec le bourg de Chavagnes-en-Paillers) au profit du chapitre de Saint-Maurice.
Louis XI approuva cette cession du fief en paiement de la rente. Dans la
mouvance de ce fief il y avait la Robretière et le bourg de
Chavagnes-en-Paillers, dont le propriétaire, le seigneur de la Rabatelière, les
tenait à foi et hommage plain et rachat du chapître de Montaigu (26).</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Jean IV de Belleville <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">vendit Montaigu </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">et acheta Chantonnay et Puybelliard en 1517. </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La
baronnie de Montaigu était venue à la possession du fils aîné de Jean III de
Belleville, Louis Ier. Mais le roi de France Louis XI la lui acheta en 1473 moyennant
10 000 livres, l’échange d’autres seigneuries (Evreux, Montmorillon) et
d’un droit de traite (douane) à Cosnac (petit-port sur la Gironde). Louis 1<sup>er</sup>
de Belleville garda néanmoins quelques paroisses dans la châtellenie de
Montaigu comme Chavagnes et les Brouzils, la </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Boissière, la Copechagnière, Saint-Denis et Saint-Fulgent,
et divers hommages</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> (27). Louis 1<sup>er</sup> mourut l’année d’après et
son fils unique, Louis II, en 1492. </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Le roi de France voulait se servir du château de Montaigu
comme base de défense sur son flanc sud contre le remuant duc de Bretagne. Le
vendeur se réservait néanmoins l’hommage des fiefs en dépendant aux alentours.
Après la paix scellée entre le duc de Bretagne et le roi de France, Montaigu
fut rétrocédée à Gilles de Belleville en 1491, frère puîné de Louis. </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Son fils Jean IV de Belleville </span>vendit la baronnie à Louis II de la Trémoïlle le 19 novembre 1517
moyennant 80 000 livres et prit pour 20 000 livres les terres de Puybelliard
et de Chantonnay (28). Celles-ci furent réunies avec Sigournais et plus tard
érigées en baronnies.<br />
<br />
Jean
IV de Belleville et sa femme Jaquette de Sainte-Flaive firent une transaction
le 31 décembre 1517 avec Catherine de Sainte-Flaive et son mari, Hervé d’Aubigné, sur
la succession de Guy de Sainte-Flaive, père de Catherine et grand-père de
Jacquette. D’Aubigné eut la seigneurie de Châtonay-Luncanas et les biens de la
Chapelle-Thémer (29).</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span>
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Jean IV de Belleville mourut après 1528, année où il recevait un aveu de Jeanne Dorin à Languiller pour la Robinerie de Chauché (30).</span> Avec
Jacquette de Sainte-Flaive il eut : Claude, Suzanne, Jules, Renée et Anne. </div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bookmark: _Hlk31532989;"><span style="mso-fareast-language: FR;"><br /></span></span></div>
<span style="mso-bookmark: _Hlk31532989;"></span>
<br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b><span style="mso-fareast-language: FR;"><span face="verdana, sans-serif">Claude de
Belleville (1507-v1563).</span></span></b></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b><span style="mso-fareast-language: FR;"><span face="verdana, sans-serif"><br /></span></span></b></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj52BiVAIJT5gUoaKmGxABFsGqR8Wi2vi52_904JJNVM-m-ct32zxNPXNtjwFPsCuOi14dMw5SNF17xoLDfSR7TVpzvZ9L8ihkSMC-F2UbtgJW1TgsVG7BLZNqTZkGmrwaTQ0yMMRASI4Wi/s1600/Ch%25C3%25A2teau_de_C%25C3%25B4nac.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj52BiVAIJT5gUoaKmGxABFsGqR8Wi2vi52_904JJNVM-m-ct32zxNPXNtjwFPsCuOi14dMw5SNF17xoLDfSR7TVpzvZ9L8ihkSMC-F2UbtgJW1TgsVG7BLZNqTZkGmrwaTQ0yMMRASI4Wi/s400/Ch%25C3%25A2teau_de_C%25C3%25B4nac.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana;">Château
de Cosnac en ruine</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Claude
de Belleville fut comte de Cosnac, seigneur de Sigournais, Chantonnay,
Puybelliard, Sainte-Flaive, Languiller, Belleville. Il est mort à Sigournais
âgé de 56 ans, ce qui laisse supposer qu’il y vécut de préférence à Languiller.
Le poète Jacques Bereau composa son épitaphe. Il embrassa d’abord le
calvinisme, ainsi que son frère Jules, mais il paraît l’avoir abandonné à la
fin de sa vie.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Il
se maria deux fois. D’abord avec<span style="color: red;"> </span>Jeanne de
Durfort-Duras le 21 novembre 1541 (dans certaines biographies Claude est appelé
Charles, ou confondu avec le fils). Ses enfants furent : Charles,
Philippe, Marguerite et Renée. Il se maria une deuxième fois avec Françoise de
Leffe le 15 mai 1553, avec qui il eut : N. décédé en 1563, Jeanne, née en
1562, qui épousa Charles de la Mothe Fouqué, et Jean, né en 1564. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: Calibri;">Claude de Belleville a donné sa procuration pour faire
l’hommage à Thouars de Chantonnay et Puybelliard les 25 avril et 14 décembre
1547 (31). </span>Dans la réunion des trois États du Poitou pour l’adoption de
la coutume du comté, le procès-verbal du 15 octobre 1559, fait état de
« messire Claude de Belleville, chevalier, seigneur dudit lieu, représenté
par ledit Poupet » (32). <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: Calibri;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><span face="verdana, sans-serif">Suzanne de Belleville (?-1570)</span><o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNormalCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Elle
épousa en 1530 Charles de Coucys (1492-1565), seigneur de Burie, Gémozac,
Briaigue-en-Pontois, Saint-Sulpice et Villars. Elle était la sœur de Claude
ci-dessus et lui succéda à Languiller. </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Quoique le partage des biens entre les enfants de Jean IV de Belleville et de Jacquette de Sainte-Flaive semble avoir fluctué, il parait probable que Languiller fut partagé un temps entre elle et son frère Claude. </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">On voit en effet un aveu
rendu en 1542 à Languiller au seigneur Charles de Coucys à cause de sa femme, </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">par André Jarnigaud, pour raison
de diverses redevances dans les tènements de la Benetiere, Limouzinière,
Girardière et Vrignonnière de Chauché (33). Un autre aveu par le seigneur de la
Rabatelière a été rendu au même pour le même objet en 1546 (34).</span></div>
<div class="MsoNormalCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
Charles de Coucys était vassal et
proche de François Ier, et de sa sœur Marguerite de Navarre dont il fréquenta
la cour à Pau et à Nérac, et parent par alliance de Brantôme et de Montaigne.
Capitaine de gens d’armes, chevalier de l’ordre du roi, il fut
lieutenant-général en Guyenne à deux reprises entre 1542 et 1565. <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Dans cet emploi il accomplit une mission de
pacification en de septembre à décembre 1561 dans l’Agenais, accompagné par le
célèbre écrivain humaniste Étienne de La Boétie (35). </span>Seigneur
humaniste et tolérant <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">lui aussi, Charles de Coucys</span> tenta avec d’autres, mais sans grand succès, d’éviter
la guerre civile puis d’en atténuer les effets. Il<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> fut capitaine</span><span style="background: white; color: #222222;"> de 40 lances, puis en 1540 de 50 hommes
d'armes des Ordonnances du roi (36)</span><span style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">.
</span></span><span style="background: white; color: #222222;">Il mourut en 1565, et son épouse, Suzanne de
Belleville, cinq ans plus tard.</span> Les commentaires de son rival, Blaise de
Monluc, paraissent injustes à son biographe Michel Lauraine.</div><div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><span face="verdana, sans-serif">Jules de Belleville (av1528-1582). </span></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Lui
aussi fut seigneur de Languiller avant la disparition de sa sœur Suzanne
ci-dessus, mais peut-être s’était-il partagé certains fiefs annexes. Il reçut
en effet un aveu en 1561 pour le fief Toillet (à la Brossière de
Saint-André-Goule-d’Oie) à cause du Coin Foucaud, seigneurie annexe de
Languiller (37).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Il
épousa d’abord Jeanne du Bouchet, fille de Charles du Bouchet, seigneur de Puy
Greffier (Saint-Fulgent), celui-ci frère du célèbre chef protestant Tanneguy du
Bouchet (1484-1569). Charles du Bouchet s’est marié 3 fois, d’abord avec Jeanne
du Bellay avec qui il eut Jeanne (épouse de J. de Pierres), Françoise (épouse
d’Artus de Cossé) et d’autre Jeanne (épouse de Jules de Belleville). Avec sa 2<sup>e</sup>
épouse, Marie de Fonsèques il eut Louis et Françoise, et avec sa 3<sup>e</sup>
épouse il eut Lancelot (autre chef protestant passé à la postérité). <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Jules
de Belleville résida dans sa jeunesse avec ses parents à Cosnac sur les bords
de la Gironde. En décembre 1560 il demeurait à Languiller (38), qui resta son
point d’attache en dehors de ses nombreuses pérégrinations militaires et
diplomatiques. Ainsi en 1575 il est à la Rochelle, où il constitue comme
procureur spécial devant un notaire de la ville, Me René Daviau, pour le
représenter dans une vente de droit de rachat du fief de la Blaire, paroisse de
l’Airière, devenue La Ferrière (39). Dans certains documents il est appelé
« Languiller ». Il s’était marié avec sa voisine du Puy Greffier dans
les années 1550 probablement, car on voit dans une transaction de 1556 qu’il
avait alors épousé une fille de Charles Bouchet (40). Il fut ami avec le
seigneur de Saint-Fulgent, Gilles Chasteigner, demeurant à
Saint-Denis-la-Chevasse. Ce dernier s’était marié le 21 janvier 1555 avec
Gabrielle de La Nouhe au château du Puy Greffier. En 1557 Gilles Chasteigner
avait représenté Jules de Belleville dans la vente des droits de fief du Pin et
de la Baritaudière (Saint-André), étant son fondé de pouvoir à cette occasion (41).
Et en 1560 Jules de Belleville lui fit don d’un droit de reprendre une vente de
droits seigneuriaux sur la Boutinière, Chevalleraye et Javelière (Saint-André)
à cause « <span style="mso-bidi-font-style: italic;">des bons et agréables
plaisirs que lui a par ci-devant faits ledit Chasteigner, et qu’il espère qu’il
lui fera à l’avenir</span> » (42).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTCEc4eD-AY315zY6WJZITIVbY37ApyPorcGg0Y7TyHpBQPFX5AuUWmOG759fE6J1T7-aeXHc-ss1j313R2uF43DvMO9ZQ2XAOzWKlob2XlKzO0Fkqhh6OIqdAQs2BHD-HeLn6lxikLT5o/s1600/saintbarthelemy.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="554" data-original-width="528" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTCEc4eD-AY315zY6WJZITIVbY37ApyPorcGg0Y7TyHpBQPFX5AuUWmOG759fE6J1T7-aeXHc-ss1j313R2uF43DvMO9ZQ2XAOzWKlob2XlKzO0Fkqhh6OIqdAQs2BHD-HeLn6lxikLT5o/s400/saintbarthelemy.jpg" width="380" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana;">Massacre
de la Saint-Barthélemy</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Avec sa femme Jules de
Belleville était protestant et il a laissé quelques traces dans l’histoire des
guerres de religion. En 1565 il était gentilhomme ordinaire de la chambre du
roi (43), mais ses convictions religieuses passèrent toujours au premier plan.
Il batailla avec Tanneguy du Bouchet son oncle par alliance. C’est lui, nommé
Languiller dans les récits, qui lui amena une troupe à Confolens en 1567 lors
de la seconde guerre civile. À côté de Jules de Belleville on trouvait
d’autres chefs vendéens comme Soubise et Rouhaut (seigneur
du Landreau). Il suivit ensuite son
oncle dans une campagne en grande partie victorieuse jusqu’aux batailles de
Saint-Denis et de Pont-sur-Yonne (44) où il rejoignit Condé, puis son oncle escorta ce dernier
dans sa fuite de Verneuil à la Rochelle.</div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Dans la troisième guerre civile
on voit Jules de Belleville </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">membre du conseil de la reine de Navarre à La
Rochelle en août 1569. La même année il </span><span style="color: #222222; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">fut fait prisonnier à Jarnac, et, rendu à la liberté,
combattit en Saintonge sous </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">les ordres de La Noue. En 1570, il devint gouverneur
de Fontenay. Il était à La Rochelle</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"> huit
jours après le massacre de la saint Barthélémy le 24 août 1572, soit le 1<sup>e</sup>
septembre (45). I</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">l
sera envoyé par deux fois auprès de la reine Élisabeth d’Angleterre pour obtenir
des secours, mais sans succès. On trouvera ci-après une lettre de lui, envoyée </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">à Lord Burghley, grand trésorier
d’Angleterre du 22 octobre 1572 (46) : </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">« <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Monsieur, la grandeur de nos misères et
affligée condition rendue très insigne par une déloyale et tyrannique trahison
et assassinat commencé sur les personnes de nos chefs et plus signalez
seigneurs, et depuis continuée à l'endroit de toutes espèces de personnes
faisant<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>profession de l'Évangile, a
étendu sa pitoyable mémoire en tant de lieux que vous en aurez bien d'ailleurs
été averti (a) ; mais d'autant que le fait nous touche de plus près et que
ayant eu retraite pour notre sûreté dans l'enceinte de cette ville de La
Rochelle, dois unanimement nous associer avec les bourgeois et habitants
d'icelle, nous, dis-je, ce peu de noblesse et de gens de guerre qui avons évadé
la cruelle exécution des bourreaux de notre roi tyran, pour pourvoir à plus
grande sûreté que nos débiles forces ne nous promettent, avons avec très grande
confiance appuyés sur l'équité de notre cause, eu recours à la bonté naturelle de
la très illustre Reine (b), et pour lui faire entendre plus particulièrement
l’état de nos affaires, délégué Monsieur de Pardaillon, lequel ensemble avons
chargé, vous en ayant amplement communiqué, vous supplier de notre part y
interposant votre autorité et usant de votre faveur non encore jamais déniée
aux affligés courant même fortune que nous pour si juste parti, nous être
aidant envers sa Majesté ce que ressentions le secours de sa bénignité en notre
plus extrême nécessité. Ils m’ont prié vous en écrire en mon nom, tant parce
qu'ils me défèrent beaucoup, que sachant mes ancêtres avoir leur extraction
ancienne de l'Angleterre (c), ou au service de la couronne, ont été employez en
honorables et grandes charges. Ils ont pensé ma lettre en avoir plus d'accès en
votre endroit, vu aussi l'inclination naturelle dont la réputation s'étant
jusques à nous que avez du parti de la religion (d) pour lequel sommes si
cruellement traité, suivant laquelle si ressentons vos faveurs en cet endroit
vous obligerez un bon nombre de gentilshommes et honorables bourgeois à vous
rendre service, lequel pour mon particulier, je vous offre bien humble, priant
Dieu qu'il vous donne. <o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Monsieur, en santé très longue
et heureuse vie. <o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">De La Rochelle, ce xxii oct.
1572. <o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Votre très humble serviteur <o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">LANGUILLIER. <o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Au dos : A Monsieur de Burghlé,
grand trésorier d'Angleterre.</span></i><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"> »
<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(a) Allusion au massacre de la Saint-Barthélemy
commencé à Paris le 24 août 1572.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(b) Élizabeth 1<sup>er</sup> d’Angleterre, à la tête de l’Église protestante de son
royaume.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(c)
Jean 1<sup>er</sup> Harpedanne</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">
(v1330-1389) dont le tombeau est dans l’abbaye de Westminster à Londres.</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(d)
Religion protestante.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-color-alt: windowtext; mso-fareast-language: FR;">Le roi Charles IX ordonna par lettre du 10 novembre 1572 à Jules de
Belleville de sortir de La Rochelle où il était réfugié parmi d’autres
protestants. En voici le texte (47) : </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">« Monsieur de Languiller,<o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">J’envoie le sieur de Biron à La
Rochelle, de laquelle je lui ai donné le gouvernement pour y commander et y établir
mon intention suivant mes édits. Et d’autant que je suis averti que vous êtes
dedans ladite ville, et que les habitants vous y ont reçu. Je vous prie et
commande comme votre roi, de vous retirer en votre maison pour vous y comporter
et vivre sous l’observation et bénéfice de mes édits. Ce que si vous faites,
j’entends et veux que vous y soyez avec votre famille maintenu, gardé et
conservé sans qu’il ne vous soit fait aucun déplaisir. Mais aussi en cas que
vous ne vouliez obéir à ce que je vous mande, sortir de ladite ville et faire
acte de sujet tel que vous m’êtes, je vous assure que je ferai procéder à
l’encontre de vous et de vos biens comme criminel de lèse-majesté. Le premier
parti vous sera plus utile et honorable. Et partant soyez si sage et bien
conseillé que de le suivre et embrasser. Priant Dieu, monsieur de Languiller,
vous avoir en sa garde. Écrit à Paris ce 10<sup>e</sup> jour de novembre</span></i><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">(1572)</i> ». <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3noIfmSby61V66Qshn8rYC6cp3nXYjttFhcciGeyEQmK07uGRSVEPMp-DHDAmAO748QismlJzG0kMf7MZw2jA3xH2H5esup76Phl1b_v21eQ4HE4OuCwGH18_8CeArGoGX5rHr7mGKqbp/s1600/CharlesIX.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="629" data-original-width="447" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3noIfmSby61V66Qshn8rYC6cp3nXYjttFhcciGeyEQmK07uGRSVEPMp-DHDAmAO748QismlJzG0kMf7MZw2jA3xH2H5esup76Phl1b_v21eQ4HE4OuCwGH18_8CeArGoGX5rHr7mGKqbp/s400/CharlesIX.jpg" width="283" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana;">Charles
IX</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Sur
quoi Languiller répondit (47) :</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">« Sire,<o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Ayant hier seulement reçu la
lettre qu’il a plu à votre majesté m’écrire de long temps, j’ai bien osé
prendre la hardiesse de vous faire réponse pour vous rendre compte certain et
véritable de mes comportements depuis la mort survenue de tant d’illustres
personnages à Paris. Et laquelle je voyais approcher de moi tous les jours par
semblable voie de ville en ville comme faisais-je par plusieurs maisons
particulières en tout le plat pays (a). Qui fut cause qu’en premier lieu pour
la sûreté de ma vie, je me suis retiré à 4 lieues de chez moi, cherchant l’abri
d’un si impétueux orage. Ne me pouvant persuader ce que vis bientôt après pour
l’aveu qu’il vous plut faire de ce qui s’était passé. Chose qui m’augmenta de
beaucoup l’étonnement en quoi j’étais. Et me fit changer de dessin en quoi
j’avais pris de me tenir coi sous l’assurance qu’il semblait que votre majesté
voulut donner à mes frères. Et semblablement recevant sur tels propos plusieurs
lettres de Monsieur de Lude, du sieur de la Haye lieutenant du Poitou, du baron
de Belleville mon neveu, avec très vives persuasions de me contenir là où
j’étais. Mais m’ayant été envoyé par ledit sieur de la Haye même, une lettre
d’édit publié et imprimé portant par expresse de se saisir de tous ceux qui
pourraient avoir eu quelques commandements aux troubles qui se sont passés, je
délibérai lors sur cela pour m’en venir en cette ville, pour avoir plus de
temps respirer, et avoir en considération quelque sûreté de l’évènement des
choses qui se passaient. Sur quoi enfin, je me suis résolu, après avoir vu
l’édit solennel que votre majesté a envoyé par vos provinces. Contrevenant du
tout à la très étroite promesse que vous avez faite à Dieu, à tant de princes
étrangers, et à vos pauvres sujets, de nous maintenir en liberté de nos
consciences, sûreté de nos vies et jouissance de nos biens. Avez déclaré
néanmoins ne vouloir permettre en tout votre royaume autre exercice de religion
que celui de la Romaine en laquelle grâce à Dieu (qui m’a fait si grande
miséricorde de me donner la vraie connaissance du but de mon salut), j’aimerais
mieux être mort de mille morts que de me soumettre jamais. Par quoi je vous
supplie très humblement de ne trouver étrange ni mauvais que je passe le reste
de mes jours en lieu où la parole de ce grand Dieu qui vous permet de régner,
fleurisse et soit purement annoncée. Car il n’y a nulle autre cause je vous
jure par le même Dieu (Sire) qui me peut empêcher d’obéir promptement et de mon
cœur à tous les commandements qu’il vous plairait de me faire. Mais le fait de
la conscience importe tant et est si inviolable que pour nulle chose je n’y
voudrais contrevenir. Et si est-ce pourtant que je ne donnerais cet avantage à
gentilhomme, capitaine, n’autre qui soit né votre sujet, d’avoir toujours eu en
plus singulière recommandation la grandeur de votre État, la prospérité et
bonne santé de tous les rois vos prédécesseurs, sous le très heureux règne
desquels j’ai depuis mon plus jeune âge porté aussi allègrement les armes que
compagnon que j’ai eu de mon temps. Et ferai toute ma vie pour mêmes causes de
meilleur cœur que jamais, quand il aura plu à ce bon Dieu de vous illuminer, et
que je verrai en toute sûreté et liberté sa parole prêchée par le pays de votre
obéissance. De quoi (Sire) je fais très humblement requête au seigneur Dieu de
faire bientôt la grâce, en vous donnant d’ailleurs avec très heureuse et longue
vie le comble de félicité. À La Rochelle ce 8<sup>e</sup> de décembre 1572. »<o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(a) Allusion au massacre de la Saint-Barthélemy
commencé à Paris le 24 août 1572 et poursuivi en province.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Dans
cette dernière lettre on remarque la solide assurance de Jules de Belleville
face à son roi. Contrairement à d’autres nobles on ne lui soupçonne pas
d’arrières pensées politiques, voire de ressentiments, mais une conviction
religieuse profonde et inébranlable. Vue de l’extérieur, notamment par bien des
historiens, on évoque la violence fanatique à l’origine de cette guerre
implacable. Et pourtant cette lettre n’est pas celle d’un fanatique. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="background: white; color: #222222;">L’historien
vendéen Lancelot du Voisin, sieur de La Popelinière (vers1541-1608), écrivit que le
zèle courageux de Jules de Belleville,</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> « en présence de tant de
défections honteuses, devait plaire aux intrépides Rochelais, qui, eux aussi,
se préparaient à résister aux bourreaux de leurs frères. Languiller paraît
avoir joui en effet auprès d'eux d'une haute considération. » En janvier 1573,
ils le choisirent avec Vincent Mayreau pour aller solliciter le secours de la
reine Élisabeth, voyage qu'ils accomplirent hardiment, mais sans succès (47). La
reine leur expliqua</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">
qu’elle avait fait une entente avec le roi de France, qui tiendrait autant que
le roi de sa part la garderait, et que d’ailleurs elle n’ignorait pas la
conséquence que c’était de secourir des sujets révoltés contre leur prince. Et
pour prier le roi de leur vouloir pardonner, elle lui écriait volontiers, mais
que ce serait tout ce qu’ils obtiendraient d’elle (48). <o:p></o:p></span><span style="text-align: left;">Il émigra un temps à Londres (49).</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJOJwrYwv_GBe6S6HFPotDbkl09FhX_GVoGhTTMMx_LiBbyON7xMYN5nP63J4jn8fTGaFU7G0TUAyERVrTNnFU6vZz-lqwT6eU8zOw0QBPT0g7SD9MIN2LWeippWdZXquzULLgGN18R9ZN/s1600/Pin+%25C3%25A9tang+1.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJOJwrYwv_GBe6S6HFPotDbkl09FhX_GVoGhTTMMx_LiBbyON7xMYN5nP63J4jn8fTGaFU7G0TUAyERVrTNnFU6vZz-lqwT6eU8zOw0QBPT0g7SD9MIN2LWeippWdZXquzULLgGN18R9ZN/s400/Pin+%25C3%25A9tang+1.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="font-family: verdana;">Étang
du Pin</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Jules de Belleville est un personnage important pour
Saint-André-Goule-d’Oie et les environs, à cause des ventes de nombreuses
redevances seigneuriales qu’il fit pour se procurer de l’argent frais. Il
est probable que cet argent dû financer ses activités guerrières. C’est qu’à
l’époque les gentilshommes entraient en campagne à leurs frais suivant une très
ancienne coutume (50). Il vendit au plus offrant les redevances seigneuriales,
y compris parfois des droits de rachats et lods et ventes (droits de mutation
des biens immobiliers), tant à des bourgeois qu’à des nobles, parfois au
détail, mais se gardant pour lui presque toujours le droit de fief pour continuer
à en faire l’hommage au baron des Essarts. La notion de seigneur châtelain gouvernant
la vie sociale dans la paroisse de Saint-André s’est ainsi juridiquement dissoute
dans ces ventes en cette deuxième partie du 16<sup>e</sup> siècle. De plus,
pris dans ses combats des guerres de religion, il ne vivait pas régulièrement
sur place pour s’investir dans la mise en valeur de ses domaines. Il a ainsi acensé (bail à durée indéterminée
moyennant redevances) les 250 boisselées des landes communes du Pin à un
roturier, lequel les vendit en 21 nouvelles tenures aux laboureurs des environs
comme au temps ancien du Moyen Âge (51), alors que d’autres seigneurs,
meilleurs gestionnaires, auraient constitué une métairie de meilleur rapport.<br /></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></div><div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
Nous
ne pouvons pas prouver que c’est Jules de Belleville qui a supprimé à son
profit la moitié des droits de terrage au 1/6 des récoltes perçus par le prieur
de la paroisse de Saint-André-Goule-d’Oie depuis probablement les débuts de la
paroisse vers le 13<sup>e</sup> siècle. Ces droits concernaient à peu près la
moitié des terroirs de la paroisse, l’autre moitié subissant le prélèvement de
la grosse dîme ecclésiastique ou des grosses rentes féodales fixes en céréales.
Nous en faisons le constat dans le dernier aveu de la seigneurie du Coin au
baron des Essarts en 1550. Et en 1605, la part du prieuré dans le terrage a
disparu. Le seigneur de Languiller prend tout. Or Jules de Belleville a régné
sur les redevances de Saint-André entre 1561 et 1582, et apparaît comme
le probable auteur de cette confiscation. Peut-être l’a-t-il compensée en concédant le fief du prieuré près des
Gâts au prieur, dont le défrichement a pu être aussi tardif que ses voisins des
Noues et des Landes du Pin. C’est une hypothèse en l’absence de documentation
sur l’origine de ce fief, qui rapportait au prieur de Saint-André 112 boisseaux
de seigle par an.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;"><br /></div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">On
ne lui connaît pas d’enfant avec Jeanne du Bouchet, vivante encore en 1576, comme
avec sa seconde épouse Anne Goulard, dame de Billy (52). Il est mort en 1582 (53).<br /><o:p></o:p></span>
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span>
<span face="verdana, sans-serif" style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><b>Charles de Belleville (1540-1583)</b></span></div>
<span style="mso-bookmark: _Hlk31533777;"></span><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Il
était fils du frère aîné de Jules de Belleville, Claude de Belleville
ci-dessus. En 1564 ce dernier rendit l’aveu à Thouars pour Chantonnay et
Puybelliard (54). Cette succession pour Languiller appliquait la règle du
retour ou viage, où les biens revenaient aux descendants de l’aîné après avoir
été possédés par les puînés de ce dernier. Jules de Belleville avait encore
deux sœurs, Renée et Anne. Renée, décédée en 1567, épousa en 1553 Raymond II
Eyquem, seigneur de Bazaguet (parent du célèbre écrivain philosophe Montaigne).
Anne fut mariée en 1558 à Louis de Montbron, seigneur de Moins, Narsac et Alles.
Ils eurent une fille, Suzanne. Et puis les partages de biens dans la famille
ont apparemment fluctué au fil du temps comme nous l’avons déjà vu.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Charles
de Belleville épousa Marie Claude de Rochechouart-Barbazan, co-baronne de
Saint-Amand avec sa sœur Charlotte. Elle était la fille de Charles de
Rochechouart (1486-1549), baron de Saint-Amand, de Faudoas et de Montagut, et
de sa troisième femme, Françoise de Maricourt (55). Marie Claude de
Rochechouart se remaria le 11 mars 1571 avec Léonor de Chabot, baron de Jarnac.
<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Charles
de Belleville fut chevalier de Saint Louis, capitaine de 50 hommes d’armes, et
seigneur de Belleville, Chantonnay, Sigournais, Beaulieu, Sainte-Flaive, La
Roche-sur-Yon, etc. Il était lieutenant général en Saintonge, </span><span style="color: #222222; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">ville et gouvernement de La Rochelle et
pays d'Aunis (56)</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">.</span><span style="color: #222222; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> <o:p></o:p></span></div>
<br /><b>Claude de Belleville (1560-1587)</b><br />Il était le fils de Philippe de Belleville et de Marguerite de Durfort-Duras, et neveu de Charles de Belleville auquel il a succédé brièvement dans une partie des seigneuries de Languiller. Il reçut l’aveu de la Bultière (Chavagnes) du 3 novembre 1576 (57). Ce fief était mouvant du Coin Foucaud, à lui échu probablement après la mort de son père. Il est mort à l’âge de 27 ans à la bataille de Coutras.<div><br /><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><span face="verdana, sans-serif">Marguerite de Belleville (?-1599)</span><o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Cette
Marguerite de Belleville est la fille de Charles de Belleville et de Marie
Claude de Rochechouart-Barbazan. Elle hérita de Languiller à la mort de son
père, mais pas de tout, à cause du douaire de la veuve de Jules de Belleville,
Anne Goulard (58). <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Elle
fut placée sous la tutelle de son beau-père, Léonor Chabot. C’est à ce dernier
qu’est rendue une déclaration roturière du 7 juin 1595 de Maurice Rabereul pour
un moulin à vent de la Boutinière (Saint-André). Il est écrit en effet : «
Sachent tous que de vous haut et puissant messire Léonor Chabot de Saint-Gelais
chevalier seigneur de Jarnac, au nom et comme tuteur ordonné par écrit de la
personne et biens de demoiselle Marguerite de Belleville, comtesse de Cosnac,
Belleville, Languiller, et fief des Bouchauds, et à cause de votre dite
seigneurie des Bouchauds » (59). Léonor de Chabot était le fils aîné de
Guy de Chabot baron de Jarnac et de Saint-Gelais, l’auteur du fameux coup de
Jarnac du 10 juillet 1547. Certains généalogistes font de Léonor Chabot l’époux
de Marguerite de Durfort-Duras, veuve de Philippe de Belleville, un oncle de
Marguerite de Belleville.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTiC3uplC9D_hoB0K_HRV1JExnTdQPlHm5jg_0B-AQq2RxgT0P2L4Ye9oJRPiK2sq1sRKCdVCl32xUOyP9YL2xEPw_H70mF27_zAF2BeQmZi5n5-r1uHXxiZjJmm4SdFXjjkXUO9F29PYD/s1600/charles+de+lorraine.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="257" data-original-width="196" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTiC3uplC9D_hoB0K_HRV1JExnTdQPlHm5jg_0B-AQq2RxgT0P2L4Ye9oJRPiK2sq1sRKCdVCl32xUOyP9YL2xEPw_H70mF27_zAF2BeQmZi5n5-r1uHXxiZjJmm4SdFXjjkXUO9F29PYD/s400/charles+de+lorraine.jpg" width="305" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana;">Charles
de Lorraine (1554-1611)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Celle-ci
épousa peu après 1595 N. de Brancas marquis de Villars selon certains
généalogistes, mais l’information est douteuse. Il est confondu avec Emmanuel
des Prez dit « de Savoie », marquis de Villars. Or ce dernier est
celui indiqué par G. de Raignac comme le mari de Marguerite de Belleville (60).
Et on dispose d’un aveu vidimé rendu par Charles Bruneau, seigneur de la
Rabatelière à « Emmanuel de Savoie marquis de Villars vicomte de Châtillon,
baron de Pressigny, Gardois, Bellesaine, seigneur du Four Beaulieu,
Sainte-Flaive, Ferandière » en date du 20 juin 1615 (61). Cette
énumération de titres correspond au mari de Marguerite de Belleville, et désigne avec certitude Emmanuel
Philibert des Prez, marquis de Villars et cohéritier de Pressigny. Il est le
fils d’Henriette de Savoie-Villars, qui, veuve de Melchior des Prez épousé
après 1558, se remariera en 1576 avec Charles de Lorraine, duc de Mayenne.
Henriette de Savoie-Villars (1541-1611) était la fille d’Honorat de
Savoie-Villars (1511-1580) et de Jeanne de Foix. Honorat de Savoie-Villars
avait hérité des comtés de Villars en Bresse, de Tende en Italie, et de Pressigny
en Indre-et-Loire, nommé maréchal en 1570. Lui-même était fils de René de
Savoie (1470-1525), bâtard et demi-frère de Louise de Savoie, mère de François
Ier, et d’Anne de Lascaris (1487-1554). René de Savoie avait acquis Pressigny
au début du 16<sup>e</sup> siècle.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Emmanuel Philibert des Prez combattit aux côtés de
son beau-père, un des chefs des ligueurs catholiques. Il fut tué au siège de
Montauban en 1621, et s’était remarié avec Éléonore Thomassin, dont il n’eut
pas d’enfant. Que le nouveau seigneur de Languiller soit du camp catholique
n’aurait certainement pas plu au grand-oncle Jules de Belleville.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Marguerite
de Belleville était morte sans postérité vers 1599. Le </span>5 octobre 1598<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"> Suzanne de Montbron, dame de
Belleville et de Languiller, </span>veuve de Jacques Gombaud chevalier de
l’ordre du roi, gouverneur et lieutenant pour sa majesté en Saintonge, seigneur
de la Gombaudière, et principale héritière immobilière de Marguerite de
Belleville (sa cousine), fit sa foi et hommage aux Essarts (61).<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"> Suzanne de Montbron</span> était
la fille d’Anne de Belleville et petite-fille de Jean IV de Belleville et de Jacquette
de Sainte-Flaive. On est peu informé sur les successions dans la famille des
Belleville à cette date. On sait que <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">le
marquis de Villars </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">vendit Languiller avec ses seigneuries annexes en juin
1604 à Marie du Fou, veuve de Charles Eschallard, une bonne protestante (62).</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(1) </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Notes provisoires de B. Grimoüard, </span><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Les premiers seigneurs de l’Aublonnière</span></i><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">, </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Archives de Vendée, G. de
Raignac, « </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Généalogies vendéennes </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">des
familles »,<i style="mso-bidi-font-style: normal;"> </i></span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">de Sainte-Flaive : 8 J 49.<o:p></o:p></span><br />
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"></span>(2) Aveu du 16-4-1597 des Essarts à Thouars, Archives nationales, chartrier de Thouars : 1 AP/1135.<br />
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(3)
Archives de Vendée, G. de Raignac, </span><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Généalogies vendéennes </span></i><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">des familles, </span></i><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">de Sainte-Flaive : 8 J 29.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(4) Ibidem, p. 6.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bookmark: _Hlk31530015;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(5) Aveu
de Languiller et autres fiefs aux Essarts le 2 juillet 1605, page 72 et s.
Archives de Vendée, Travaux de G. de Raignac : 8 J 101. Et note no 8 sur
Languiller à Chauché, Amblard de Guerry : classeur CH 3.</span></span><br />
(6) <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;">Archives de Vendée, G.
de Raignac, « </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;">Généalogies vendéennes </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;">des familles »,<i> </i></span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;">de Sainte-Flaive : 8 J 49.</span></div><div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">(7) E. de Monbail,
<i>Notes et croquis sur la Vendée</i>, Laffitte Reprints, réimpression en 1978
de l’édition de 1843, page 44.</div><div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(8) </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Joël Bibonne, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Histoire
de la famille de Vivonne</i>, tome 1, A.C.V.B., 2018, page 359. </span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"></span>(9) Note no 4 sur Languiller à Chauché, Archives d'Amblard de Guerry : CH 3.<br />
(10)
Ibidem, note no 6.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(11) Ibidem, note no 8.<o:p></o:p></span><br />
<span style="text-indent: -7.1pt;">(12)
Note no 9 sur le Coin et note no 2 sur les Bruères à Saint-André-Goule-d’Oie, </span>Archives d'Amblard de Guerry : S-A 1.<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(13) Note no 23</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"> sur
Languiller à Chauché,<span style="border: 1pt none; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;"> Archives d’Amblard de Guerry : CH 3.</span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-indent: -7.1pt;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>(14) Note no 5 sur le Coin à
Saint-André-Goule-d’Oie</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">,<span style="border: 1pt none; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;"> Archives d’Amblard de Guerry :
S-A 1.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(15) </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Notes
no 9 et 15 sur le Coin à Saint-André-Goule-d’Oie, Archives d’Amblard de
Guerry : S-A 1.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(16) </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Notes
no 15 et 16 sur Languiller à Chauché,</span><span style="border: 1pt none; font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; padding: 0cm;"> Archives d’Amblard de
Guerry : CH 3. Et </span>Archives de la Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/A 12-5, mémoire
vers 1680 disant que Languiller est seigneur chemier des Bouchauds.</div><div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><span style="line-height: 106%;">(17) </span><a name="_Hlk94945926">Archives de Vendée, fonds Mignen :
36 J 419, famille </a><span style="line-height: 106%;">Sainte-Flaive.</span></div><div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(18)
Note no 10 sur Languiller à Chauché,<span style="border: 1pt none; padding: 0cm;"> Archives d’Amblard de
Guerry : CH 3.</span></div><div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">(19)
Idem (17).</div><div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">(20)
Archives de Vendée, chartrier de la Roche-Guillaume, famille de
Vaugiraud : 22 J 1, état des titres concernant la maison de Vaugiraud,
titres de Jean et Jacques de Vaugiraud.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(21) Note
no 17 sur Languiller à Chauché,<span style="border: 1pt none; padding: 0cm;"> Archives d’Amblard de Guerry : CH 3.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(22) Idem (17).</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(23) Foi et hommage du 12-4-1519 d’André Landais au Coin
Foucaud pour la Boninière, Archives de la Vendée, chartrier de la
Rabatelière : 150 J/G 18.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><a name="_Hlk40346884">(24)
Assises de Languiller du Luc (1498-1517), Archives de Vendée, chartrier de la
Rabatelière : 150 J/M 21.</a></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(25) Abbé
Aillery, <i>Chroniques paroissiales, </i><i>Les Lucs-sur-Boulogne</i>, Tome
7, 1908. Archives de Vendée, revues scientifiques, <span style="background: white; border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;">4 num
503 108 : </span>vues 1 et 56.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(26)<span style="border: 1pt none; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;"> </span>Gourraud, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Chavagnes</i>, Archives de Vendée, bibliothèque numérisée, annuaire de
la société d’émulation de la Vendée (1876) vue 64.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-language: FR;">(27) P. Guérin, <i>Archives
historiques du Poitou</i>, 38, p. 395-400, publié par :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="background: white; color: black;">corpus.enc.sorbonne.fr/actesroyauxdupoitou/tome11/152, Actes royaux du Poitou, T. 11 (1465-1474).</span><span style="border: 1pt none; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;"> Et </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Gourraud,
<i style="mso-bidi-font-style: normal;">Chavagnes</i>, Archives de Vendée,
bibliothèque numérisée, annuaire de la société d’émulation de la Vendée (1876)
vue 48 et s.<span style="border: 1pt none; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;"><o:p></o:p></span></span><br />
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"></span>(28) Louis Brochet, <i>Le canton de Chantonnay à travers l'histoire</i>, Le Livre d'histoire, 2007, page 3.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="background: white; color: black;">(29) Anselme
de Sainte-Marie, </span><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-font-kerning: 18.0pt;">Histoire généalogique et chronologique de la
Maison Royale de France, des ...</span></i><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-font-kerning: 18.0pt;">, 3<sup>e</sup>
édition, tome 2, 1726, </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-language: FR;">page 453. <o:p></o:p></span><br />
(30)
Aveu du 1-7-1528 de Jeanne Dorin à Languiller pour la Robinerie, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/C
41. <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-language: FR;"></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(31)
Les fiefs de la vicomté de Thouars d’après l’inventaire inédit de Jean-Frédéric
Poisson en 1753, Henri Clouzot, Niort, 1893, Archives de Vendée : BIB 840.<span style="mso-bidi-font-weight: bold;"><o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(32) Charles du Moulin, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Le
grand coutumier général</i> (1576), Tome 2. Ou Bourdot de Richebourg, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Nouveau coutumier général du Poitou</i>
(1724), page 820. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(33) Aveu du 24-6-1542 de la
Benetières et autres (fief Jarnigaud), Archives de Vendée, chartrier de la
Rabatelière : 150 J/C 89. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(34) </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Mémoire
du 20-1-1683 de P. Chitton au parlement de Paris</span><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">, </span></i><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Archives
de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/G 49.</span><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><o:p></o:p></span></i></div><div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><p class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm;">(35) S. Goyard-Fabre, <i>La Boétie, Discours de la
servitude volontaire</i>, GF Flammarion, 1983, page 13.<o:p></o:p></p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="background: white; color: black;">(36) <i>Dictionnaire historique et généalogique des
familles du Poitou</i> par H. Beauchet-Filleau et Paul Beauchet-Filleau, Tome 2,
page 645.</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(37) Aveu du 20-12-1561 de Simon Metaireau à Languiller pour
le fief Toillet, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/G
42. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(38) Donation du 13-10-1560 du
droit de retrait par Jules de Belleville à G. Chasteigner concernant la
Boutinière et autres, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière :
150 J/G 40.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(39) Abonnement du 25-6-1567 des droits de rachat du fief de
la Blaire, tenu sous l’hommage de Languiller, au profit de Louis Chauvière,
sieur de Beaupuy, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150
J/A 12-7.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(40) Transaction de C. de Chastillon
avec J. de Belleville et A. de Cossé du 22-5-1556, H. Filleau, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Dictionnaire historique et généalogique des
familles de l’ancien Poitou</i>, 1846, T. 1, page 625.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(41)
Requête du 7-2-1697 de Marie Gazeau au tribunal de Fontenay concernant le droit
de fief du Pin, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/G
14.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(42) Donation du 13-10-1560 du droit de
retrait par Jules de Belleville à G. Chasteigner concernant la Boutinière et
autres, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/G 40.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(43) Contrat d’acensement du 3-9-1565
de la<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </b>Lande de Pierre Blanche<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </b>par Jules de Belleville à Loys Masson,
Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/A 11.<o:p></o:p></span></div><div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-font-kerning: 18.0pt;">(44) <i style="mso-bidi-font-style: normal;">L'Histoire de France enrichie des plus notables occurrences</i> ..., parn Lancelot Voisin sieur de La Popelinière, J. et Piguerre Le Frère de Laval (Paul-Émile), Miles Paul Piguerre</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-font-kerning: 18.0pt;"> - 1581 - Volume 2, </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Livre 32<sup>e</sup>, page 121<span style="background: white; color: black;"> (scan Google : Bibliothèque nationale d'Autriche).</span></span></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(45)<i style="mso-bidi-font-style: normal;">
La Vendée au temps des guerres de religion</i>, éditée par M. N.
Baudouin-Matuszek, Édition du CVRH, 2013, page 247.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(46) Lettre envoyée par
Languiller </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">à Lord
Burghley du 22 octobre 1572, reproduite dans le </span><i><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Bulletin de la
Société de l'Histoire du Protestantisme Français (1852-1865)</span></i><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">, vol. 3,
n ° 3/4 (1854, juillet et août), pages 143-145.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(47) Idem (44).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(48) Idem (45) page 354.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">(49) De Corbier et Rambeaud, <i>Lancelot Voisin sieur de la
Popelinière capitaine huguenot, diplomate, corsaire et historien
(1541-1608)</i>, Les Indes Savantes, 2022, page 190<i>.</i></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(50) Michel Pernot, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Henri III, le roi décrié</i>, </span><span style="text-align: left;">Le Livre de Poche et de Fallois, 2013, </span>page 374.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(51) Aveu du Coin Foucaud et du Vignault du 2-7-1605 par
Languiller aux Essarts – deuxième copie d’un aveu de 1550, Archives de Vendée,
chartrier de la Rabatelière : 150 J/G 61. Et ibidem : 150 J/G 11,
déclaration noble du 13-7-1656 de Mathurin et Lucas Paquereau à Languiller pour
les Landes de l’étang du Pin.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(52)
Note 26 et 29 sur Languiller à Chauché,<span style="border: 1pt none; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;"> Archives d’Amblard de
Guerry : CH 3.</span></span>(52) Ibidem (48).</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(53) Idem (49).</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(54) Idem (31).</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(55) <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Les mémoires de
messire Michel de Castelnau </i></span><span style="color: black; text-align: left;"><i>seigneur de Mauvissière</i></span><span style="color: black; text-align: left;">,</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">, 1731, <span style="color: black;">É</span><span style="font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-variant-position: normal;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 12pt;">dité
par</span></span></span></span><span style="font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-variant-position: normal;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 12pt;"> </span></span></span></span><span style="font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-variant-position: normal;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 12pt;">Forgotten
Books en 2019, </span></span></span></span>T 3, page 235. Et </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Société des archives historiques de Saintonge et Aunis, Saintes</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> - 1913 - Volume 33, page 240.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(56) Main levée du 7-5-1602 par Anne Goulard pour la
Bergeonnière, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/G
114.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(57) Assises de Languiller en 1576, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/M 43, pages 25 à 27.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(58) Déclaration roturière du 7-6-1595 de Maurice Rabereul
pour un moulin à vent de la Boutinière, Archives de Vendée, chartrier de la
Rabatelière : 150 J/G 58.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(59) G. de Raignac, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">De
châteaux en logis,<span style="background: white; color: black;"> itinéraires des familles de la Vendée</span>,</i> Bonnefonds, 1990, T
2, page 110.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(60) Vidimus des titres de propriété du seigneur de la
Rabatelière fait en 1664, Archives de Vendée, chartrier de la
Rabatelière : 150 J/G 49, page 88. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(61)
Note 28 sur Languiller à Chauché,<span style="border: 1pt none; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;"> Archives d’Amblard de
Guerry : CH 3.</span></span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(62) Mémoire disant que Languiller est chemier des
Bouchauds, Archives de la Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/A
12-5. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Emmanuel
François, tous droits réservés. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Mai
2020, <o:p></o:p></span><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">complété en octobre 2023</span><br />
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span>
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/">POUR REVENIR AU SOMMAIRE</a></span><br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<br /></div>FRANCOIShttp://www.blogger.com/profile/09210350988092793386noreply@blogger.com011100 Narbonne, France43.184277 3.00307814.874043163821156 -32.153172 71.494510836178847 38.159328tag:blogger.com,1999:blog-2614086220654015829.post-42882894295682410682020-04-01T11:06:00.008+01:002024-03-06T10:45:43.523+00:00La métairie de la Télachère à Chavagnes en 1760-1768 <br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La métairie de la Télachère à Chavagnes-en-Paillers
fait partie, dans la période de 1760 à 1768, des 4 métairies affermées à
colonage partiaire à moitié fruits, dont on suit les recettes chaque année dans
un livre de comptes de son propriétaire, le seigneur de la Rabatelière (1). <span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">La notion de colonage partiaire était issue
du droit romain et l’emploi de l’expression a disparu progressivement au 19<sup>e</sup>
siècle. Elle désignait un type de bail où la rémunération du bailleur consistait
à lui donner, non pas une somme d’argent mais une quotité (la moitié souvent)
de toutes les récoltes et productions de l’exploitation. </span>À ces 4
métairies s’ajoutaient 14 autres métairies appartenant à la même seigneurie et affermées
à prix d’argent, pour lesquelles n’apparaissaient dans les comptes que les montants
des fermes perçus aux termes de leurs échéances annuelles ou semestrielles. Ces
18 exploitations ne comprennent pas d’autres métairies dépendant des
seigneuries de Languiller ou la Chapelle par exemple, appartenant aussi à la
Rabatelière, et dont cette dernière n’enregistrait là aussi que le revenu
final. Dans cet ensemble de métairies on constate que le type de ferme à
partage de fruits était peu répandu. Et la remarque vaut aussi pour d’autres
propriétaires de la région. L’intérêt pour nous est qu’avec le partage à moitié
des produits de l’exploitation, on enregistrait les recettes données au
bailleur en distinguant les blés (céréales) et les bestiaux. Cela nous donne
des informations précieuses sur l’activité de la métairie, représentatives de
l’agriculture d’alors dans la contrée.<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">La métairie,
les métayers et les propriétaires</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinVBGRDf1bGXe5T7DTIKzVs3F5fsGaNTC4D0CI-QDBK5P3VYGqSNlE7IYlo5CL-HRAnMI22UpebWQnl3atg08OFrrkx9NE80TMW41HyMm24WKlFSXS0mASUYL4WMhRR50bJSqfayi9TYtS/s1600/T%25C3%25A9lach%25C3%25A8re+bois1.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinVBGRDf1bGXe5T7DTIKzVs3F5fsGaNTC4D0CI-QDBK5P3VYGqSNlE7IYlo5CL-HRAnMI22UpebWQnl3atg08OFrrkx9NE80TMW41HyMm24WKlFSXS0mASUYL4WMhRR50bJSqfayi9TYtS/s400/T%25C3%25A9lach%25C3%25A8re+bois1.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Bois de la Télachère</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Les terres et les bâtiments de la métairie de la
Télachère avaient été arpentés et estimés en 1659. Les surfaces exploitées
totalisaient alors 367 boisselées à la mesure en vigueur à
Chavagnes-en-Paillers, soit 37 ha environ, plus 8 boisselées de surface de
bâtiments et jardins. Les prés n’occupaient que 18 % des 367 boisselées et les
terres 82 %, suivant une proportion habituelle à l’époque dans la contrée (2). Il est très
probable que ces chiffres n’ont pas beaucoup bougé un siècle plus tard. On
aurait pu s’attendre à une surface de prairies naturelles plus importante, car
certains espaces ne devaient pas manquer d’eau, à cause d’une source vers le
bois de la Télachère qui donnait naissance à un ruisseau descendant vers la
Menardière (3). En 1760 la métairie comportait 3
paires de bœufs, dont 2 paires étaient utilisées au trait et l’autre paire
était dédiée à l’engraissage des bœufs âgé ou l’appareillage des jeunes bœufs. Ils confirment qu'une métairie à 4 boeufs faisait en viron 40 hectares, qu'une métairie à 2 boeufs en faisait environ 20, et qu'une métairie à 6 boeufs, faisait environ 60 hectares.
L’arpentement de 1659 ne nous donne pas malheureusement les surfaces occupées
par les cultures, la part la plus importante étant en repos temporaire appelé
jachère.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Dans la période de 1760 à 1768 les métayers sont
Mathurin François et ses enfants, qui étaient arrivés de la Boule (Rabatelière)
en 1755, après avoir quitté en 1741 la Boninière (Saint-André-Goule-d’Oie).
Mathurin François était né en 1700 à la Racinauzière (Saint-André), où son
père, René François, était métayer. Il décédera à la Télachère dans la période
étudiée en 1766, mais la communauté d’une partie de ses enfants continuera le
bail. Le choix de cette métairie pour une étude tient entre autres à une
curiosité toute personnelle, puisqu’il s’agit de mes ancêtres. Pendant la
période 1760-1768 la famille possédait une borderie de 6 ha environ à la
Boninière, exploitée par un des enfants de Mathurin, Louis François. À cause
des jachères nécessaires pour reposer la terre pauvre, car trop acide de ce
bocage vendéen, l’enrichissement de l’exploitant nécessitait une surface de sol
importante. Et mieux valait pour faire fortune louer une grande métairie
qu’exploiter une petite borderie à soi. Le choix de Mathurin François par le
châtelain de la Rabatelière marque la confiance placée en lui à cause du type
de bail, où on partageait les fruits du travail du métayer, c’est-à-dire sa
qualité, et aussi les aléas de l’activité agricole. Mathurin François avait un
atout, ses 8 enfants vivant en majorité en communauté de biens meubles avec
lui. Il avait dans sa communauté en 1760 trois fils mariés : <span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Jean l’aîné, Jacques et René, et deux jeunes
filles célibataires : Louise et Marie.</span> La communauté avait ainsi une
force de travail nécessaire et suffisante pour faire tourner la métairie,
compte tenu de l’état des techniques agricoles de l’époque héritées du Moyen
Âge. La main d’œuvre suppléait ainsi à l’archaïsme de ces techniques. Et outre
son expérience, Mathurin François avait eu le temps d’apprendre à lire et à
compter, comme on le voit à la qualité de sa signature, ce qui n’était pas si
fréquent. <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Enfin,
il faut noter le peu de concurrence chez les métayers, qui aurait affaibli leur
capacité économique. Les conditions du métayage étaient stables </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">à
cette époque dans les domaines du château de la Rabatelière</span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">, fixées par les
propriétaires, lesquels choisissaient leurs métayers d'abord sur leurs capacités. </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">L’itinéraire de Mathurin François a été celle d’un
entrepreneur, qui a changé d’horizons pour faire fortune. </span>Pour l’histoire de la Racinauzière, voir l’article publié sur ce site
en mars 2016 :<i> <a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2016/03/">La Racinauzière</a></i></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZi_GKDk5yZfRIX0N93WmayyTCq6u5l6sdEqf1udQJc1Y8xUAPUuj_17sIHMnJYxXzJsjzKSYqUVjUO63rPvlxA4hiY7Vxq9Kyu8SYhHXZ9dG4ET4YwF-Ay0ZLazE7QFejCKiq2C4Me8wO/s1600/Chateau01b.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="750" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZi_GKDk5yZfRIX0N93WmayyTCq6u5l6sdEqf1udQJc1Y8xUAPUuj_17sIHMnJYxXzJsjzKSYqUVjUO63rPvlxA4hiY7Vxq9Kyu8SYhHXZ9dG4ET4YwF-Ay0ZLazE7QFejCKiq2C4Me8wO/s400/Chateau01b.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Château de la Rabatelière</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
L’écriture des comptes de la seigneurie de la
Rabatelière parait être celle du régisseur à partir de 1756, remplaçant le propriétaire
lui-même, René Montaudouin, qui avait vécu, fait exceptionnel, depuis une
quinzaine d’années avant sa mort au château de la Rabatelière. Il a très
probablement choisi personnellement Mathurin François pour venir exploiter la
Télachère. Il mourra sans descendance en juin 1755, deux mois après
l’installation du métayer. Sa succession ne fut partagée qu’en 1779, et ses
frères la gérèrent en indivision en attendant. D’abord Nicolas Montaudouin,
mort en 1762, puis Thomas, mort en 1768. C’est ensuite Anne Montaudouin, veuve
de Nicolas, qui assumera la gestion de l’indivision jusqu’à son terme.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Comparaison des
revenus avec la ferme à prix d’argent </b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le bail de la Télachère en 1727 avec un
prédécesseur de Mathurin François, était à prix d’argent de 220 £ par an (4). En
1740 le propriétaire dut accepter une baisse de la ferme à 200 £ par an. De
plus il y possédait une valeur de bestiaux de 600 £ sans rémunération pour lui,
ce qui était rare (5).<span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;"> Foulloneau,
le métayer de 1727, devait cette même année à Pierre Bruneau, seigneur de la
Rabatelière, la somme de 314 £. C’est ce qu’on lit dans un état des créances
établit après la mort du bailleur en avril de la même année, qualifié d’« état
des mauvais crédits ». On y trouve aussi d’autres métayers dans huit
autres métairies dans la même situation pour un total de 2 400 £. (6). </span>Ces constats révèlent des difficultés d’exploitations que
nous ne connaissons pas, probablement liées aux ravages de la glaciation climatique de la fin du 17<sup>e</sup>
siècle, qui a engendré une forte mortalité. Les terribles années 1692/1696 et
l’hiver 1709 ont laissé des traces à Chavagnes-en-Paillers sur le nombre de
morts, moins fort qu’ailleurs néanmoins, et sur les fortunes. On en voit la
manifestation par exemple dans les 10 petits achats effectués en 1726/1728 pour
un total de 508 £ à la Guibonnière (Chavagnes) par François Marchais, licencié
ès lois (7). On mit du temps visiblement à la Télachère pour effacer les
séquelles du refroidissement climatique ayant pris fin en 1711.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le bail de 1727 à prix d’argent à la Télachère fut
renouvelé jusqu’en 1747. Après nous n’avons pas de baux conservés mais des
écritures de recettes dans les comptes du châtelain de la Rabatelière pour cette
métairie. Il y apparaît que la ferme en argent fut payée jusqu’en mai 1749 et
qu’ensuite les rentrées d’argent provenaient des ventes de bestiaux par le même
métayer en place depuis 1740, un nommé Thomazeau. Ainsi de 1750 jusqu’à l’arrivée
des François en 1755, le bail de la métairie n’était plus à prix d’argent mais à
partage de fruits à moitié entre le bailleur et le preneur (8). Il semble bien
qu’il ait fallut attendre les années 1750 pour faire sortir l’exploitation de
la Télachère d’une situation médiocre, comme trainant toujours les séquelles
des désastres climatiques du début du siècle. Le phénomène apparait moins dans
les montants des fermes à prix d’argent, mais plutôt dans leurs retards de
paiements. Néanmoins le montant de la ferme de la Roche Mauvin a remonté en
1726, celui de la Mancelière en 1728, et celui de la Racinauzière en 1734. <span style="color: red;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le nouveau bail de 1755 avec les François indique une
valeur de bétail investie par le bailleur à 909 £, qui était peut-être celle
déjà estimée depuis 1750. La rémunération du bailleur, mesurée dans une
nouvelle tenue des comptes plus détaillée, augmenta sensiblement dans la
période 1760/1768, et peut-être un peu avant. La moyenne annuelle des revenus
perçus dans cette période par le bailleur a été de 472 £, dont 53 % provenant
de la culture des céréales, le reste de l’élevage du bétail et divers. Et ce
montant représente la moitié des revenus générés par l’exploitation. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La métairie passera à prix à prix d’argent en 1781,
mais pour un montant global non détaillé de 550 £, comprenant des droits
féodaux à percevoir à la Giroulière (Rabatelière) et à la Rabaudière (Essarts)
(9). Ceux-ci peuvent être évalués à 120 £ environ (10 et 11). De ce fait le
bailleur passa d’une rémunération pour la Télachère de 472 £, au temps du
partage des fruits à moitié, à 430 £ (550 £ – 120 £), soit une perte de l’ordre
de 42 £, imputable au changement de type de bail en grande partie. Ainsi dans
le cas de la Télachère, le bail à prix d’argent parait moins rémunérateur au
bailleur, de l’ordre de 10 %, que le bail à partage à moitié fruits.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjI0A2kISt_Lp3eXZEazT7ca0sX-y-2Ff43a68FXXNKtuitbd1j8b8hEkV_aliClpnSg7PtH9GZ9vpaKHlDYEhcn9wnzzsb5LpzerIdZX6lXapgkVB05tDJBAD5BGLUnT_LN3mxNZhJXPqG/s1600/T%25C3%25A9lach%25C3%25A8re+1.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjI0A2kISt_Lp3eXZEazT7ca0sX-y-2Ff43a68FXXNKtuitbd1j8b8hEkV_aliClpnSg7PtH9GZ9vpaKHlDYEhcn9wnzzsb5LpzerIdZX6lXapgkVB05tDJBAD5BGLUnT_LN3mxNZhJXPqG/s400/T%25C3%25A9lach%25C3%25A8re+1.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Maison à la Télachère (2020)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Par ailleurs on possède les montants des droits de
rachats déclarés en 1755 par le propriétaire. C’était un droit payé par le vassal
à son seigneur suite à la mutation d’un bien immeuble, par héritage notamment.
Il a été de 150 £ pour la Télachère (12). Or on sait que pour le suzerain seigneur
des Bouchauds (aux Essarts), ce droit équivalait au montant d'une ferme annuelle
d’une métairie. La règle fixant le montant était peut-être la même chez le suzerain de la Télachère. Or le bail des François à la Télachère avait commencé en
1755 et fut renouvelé en 1768 aux mêmes conditions (13). On déduit donc de
cette valeur de 150 £ que son montant déclaré en rachat sous estimait la valeur
réelle des revenus, ce qui n’aurait pas été possible de faire avec les fermes à
prix d’argent. Et on fait le même constat avec la grande métairie de la
Maisonneuve aussi à partage de fruits à cette époque. Il suit de cette
constatation que le droit de rachat ne peut pas servir de base pour comparer
les revenus tirés du partage à moitié fruits et ceux d’une ferme à prix
d’argent. Cela fait penser aux déclarations fiscales : quand on peut minorer
un montant déclaré on n’hésite pas à le faire.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
De plus, le montant des fermes à prix d’argent
tenait compte des montants des redevances féodales et autres qu’elles
supportaient, payées par le métayer. À la Télachère aussi la métairie devait
une redevance de 18 boisseaux de seigle au seigneur de la Grallière (Chavagnes).
Mais le seigle était prélevé avant le partage à moitié des récoltes entre le
preneur et le bailleur, c’est-à-dire qu’ils partageaient cette charge entre eux
par moitié. Ces situations de charges seigneuriales variaient pour chaque
métairie et il faut en tenir compte, quand on le peut, pour des comparaisons de
revenus entre elles et entre types de baux. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Nous avons une autre approche chiffrée avec la
métairie de la Martinière. De 1760 à 1768 les revenus du bailleur tirés du
partage à moitié des fruits s’y élèvent en moyenne à 265 £ par an, alors
qu’elle était affermée à prix d’argent en 1698 à 230 £, plus des redevances en
nature (petits animaux surtout) qui, cette année-là (32 £), montaient le revenu
à 262 £ (14). La somme de 32 £ est anormalement élevée pour de simples menus
suffrages, et cette pratique n’est pas une ferme à prix d’argent exclusivement,
plutôt un mix entre les deux types de baux. Et faute de connaître le montant total
des redevances en nature en moyenne annuelle dans ce cas, la comparaison entre
les baux devient difficile.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEdQ6rFLS5xDKLUGf6JH2hXvEsCpolKFy3sFhxv2lNO_UPU2lMXmablJgGs5qeRdJbfcwo45gHd7d0emBjqbq2GRjjKJJSu53fM4o3M_3eUuZsOIrIWJrySe3rnUwl7FbMBZ1OVVwYkr9i/s1600/Gateau.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1339" data-original-width="1600" height="333" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEdQ6rFLS5xDKLUGf6JH2hXvEsCpolKFy3sFhxv2lNO_UPU2lMXmablJgGs5qeRdJbfcwo45gHd7d0emBjqbq2GRjjKJJSu53fM4o3M_3eUuZsOIrIWJrySe3rnUwl7FbMBZ1OVVwYkr9i/s400/Gateau.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">M. Gateau : Les foins (coll. Part.)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le bail à prix d’argent garantissait un revenu
stable et régulier au bailleur, alors que le bail à partage de fruits subissait
les habituels aléas agricoles et nécessitait un suivi de l’exploitation.
Celui-ci était propre à chaque propriétaire et il est difficile de l’apprécier
dans l’absolu. En effet les céréales apportées aux greniers du bailleur étaient
vendues par lui. Or le château de la Rabatelière avait beaucoup de terrages et rentes
en nature de blés et vins, dont il devait vendre les produits au bon moment en
cours d’année, n’en gardant qu’une petite partie pour la consommer ou la verser
lui aussi en rentes à d’autres seigneuries. Pour peser sur les prix, un fort
volume de vente pouvait faciliter sa position, et les fruits de quelques
métairies contribuaient ainsi à ce volume. En 1760 les terrages de seigle rapportaient
335 boisseaux au château, auxquels s’ajoutaient 748 boisseaux de seigle
provenant des 4 métairies à partage de fruits (15), plus une quantité inconnue
cette année-là provenant des rentes dues au château.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
L’achat
et la vente des bestiaux pouvaient être délégués au métayer, mais à la Télachère le bailleur en pratiquait lui-même
parfois. À voir le détail des ventes on retient l’idée que certains animaux de
la métairie approvisionnaient le boucher auprès de qui le château se
fournissait en viandes (16). Il en avait été de même quelques dizaines d’années
plus tôt à la Martinière. En conclusion on retiendra que la tendance générale
valorisait davantage les revenus avec le partage à moitié fruits qu’avec les
fermes à prix d’argent, mais qu’il est bien difficile d’évaluer cette
différence avec précision au château de la Rabatelière, de l’ordre de 10 % à la
Télachère. Cette différence était réduite par une contrepartie de coûts chez le
bailleur, les régisseurs ne travaillant pas gratuitement.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Les cultures</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
S’agissant des cultures de céréales le seigle dominait,
représentant 71 % du nombre de 420 boisseaux de toutes céréales récoltées au
total en moyenne annuelle sur les 9 années connues. Les semences étaient à
charge à moitié entre le bailleur et le preneur à la Télachère. En 1760 et 1761,
on compta 40 et 36 boisseaux chaque année pour les semences de seigle. On peut
ainsi calculer un rendement en 1761 de 5,9 boisseaux récoltés pour 1 boisseau
semé. C’est peu, mais pour une année faible en récoltes qui se traduisit par
une crise frumentaire dans la paroisse voisine de Chauché (voir les comptes de
la confrérie de la charité de cette paroisse, publiés en avril 2017 dans <a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2017/04/">La confrérie de la Charité de Chauché (1685-1788)</a>.
En 1763 le rendement de cette bonne année se suppute à 10,4 boisseaux environ récoltés
pour 1 boisseau semé de seigle. On ne peut pas rapporter le rendement à la
surface cultivée faute de connaître cette dernière. Néanmoins un rapprochement
avec les rendements d’aujourd’hui sur les terres semblables de Linières
(Chauché), permet d’approcher ces chiffres de rendement. Certes la méthode est
audacieuse et pas académique, mais c’est la seule façon ici de contourner le
vide documentaire. C’est de l’anachronisme sous couvert d’arithmétique, car on
ne connaît pas le type de semence de seigle utilisée en 1760 et son rendement. Et
en Histoire l’anachronisme s’apparente à une faute, mais ici avouée … !
En agriculture conventionnelle on récolte aujourd’hui 66 fois en moyenne le
volume semé pour le froment, ce qui correspond à 75 quintaux à l’hectare à
Linières (18). En transposant cette correspondance au rendement de 1760 de 10,4
quantités récoltées pour une semée, on obtint 12 quintaux à l’hectare, chiffre
qui est en cohérence avec ceux trouvés dans les publications d’historiens pour
ce milieu du 18<sup>e</sup> siècle. </div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7w2Ttc778QIHpd30UnoLlKYAW6Sdpd0j-Dmc-7X4W9nB2UgGneTjWAwKY9ZoadG-2rG7i4rrhUJf54cUGVpM1rsLoiuf037iQi20-hOgUQn7QTvVsCTzOC-0D4Gi4RNtz1OPO4_P5BBuO/s1600/T%25C3%25A9lach%25C3%25A8re+4.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7w2Ttc778QIHpd30UnoLlKYAW6Sdpd0j-Dmc-7X4W9nB2UgGneTjWAwKY9ZoadG-2rG7i4rrhUJf54cUGVpM1rsLoiuf037iQi20-hOgUQn7QTvVsCTzOC-0D4Gi4RNtz1OPO4_P5BBuO/s400/T%25C3%25A9lach%25C3%25A8re+4.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Dans le village de la Télachère </span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
À Chavagnes la densité du seigle valait
0,89 de celle du froment en 1769 (18). En transposant ce rapport cela donne un
rendement du seigle de 11 quintaux à l’hectare environ. En agriculture biologique
ces chiffres sont moitié moindres de nos jours. Le seigle n’est plus cultivé à
Linières, et la documentation statistique actuelle donne des rendements en culture
biologique allant de 20 à 50 quintaux à l’hectare suivant le type de sol et le
choix des semences. Nous ne connaissons pas non plus les semences de seigle
utilisées en 1760, et la fourchette de résultats proposés rend la comparaison
trop hypothétique. De plus, si le seigle est d’un rendement plus faible que
celui du froment, il résiste mieux au froid et a moins besoin d’azote, ce qui
explique probablement sa prépondérance dans la contrée autrefois. Le pain de
seigle revient à la mode dans les boulangeries, étant plus riche en protéines
et ignorant qu’il fut longtemps considéré comme le pain des pauvres !
Alors qui sait si dans l’avenir sa culture ne reviendra pas sur les terres de
la contrée, nous permettant des comparaisons instructives avec les cultures de
la Télachère en 1760. Pour la petite histoire, un seigneur de Mortagne, Jean de
Vaugiraud, nous indique en 1621 que 205 gerbes avaient donné 222 boisseaux à la
mesure de Mortagne. Mais là encore on ignore la surface du champ ainsi
cultivée, et même la céréale, la désignant du mot générique de
« blé », même s’il s’agit probablement de seigle (19). Ainsi ces
chiffres de rendement, pourtant bien précis, gardent leur mystère
définitivement.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
De ces calculs sur une approche des rendements des
cultures, on peut remonter aux surfaces cultivées, même si l’exercice est paradoxal.
Ainsi en partant du rendement de 11 quintaux de seigle pour un hectare on
obtient, à 15 kg le boisseau (à la mesure des Essarts), 73 boisseaux à
l’hectare. Et 298 boisseaux de seigle récoltés en moyenne nécessitent alors
près de 4 hectares. En ajoutant les cultures des autres céréales, de quelques
plantes fourragères et les ouches, on arrive à environ 8 hectares de cultures.
C'est peu. On a vu plus haut que les 37 hectares de la métairie en 1659
étaient répartis entre 7 ha de prairies naturelles et 30 hectares de terres labourables
et landes. Ces 30 hectares étaient répartis généralement entre un tiers en
jachère longue d’environ 10 ans, un tiers en jachère courte de 2 à 3 ans (en guéret)
et un tiers en terres ensemencées. Cette répartition pour le bocage, un peu
théorique et par ailleurs inscrite dans la coutume du Poitou, variait d’une
métairie à l’autre. Ce dernier tiers d’environ 10 ha est plus important que nos
8 hectares de culture estimés ci-dessus. La différence réside au moins dans l’inconnue
des surfaces en jachère. On verra en effet plus loin que dans la période
étudiée on défrichait des landes. Mais si nos calculs comprennent une marge d’aléas,
ils permettent au moins une présentation des conditions des cultures d’alors. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEicCgcw7hyLz43iAAdB_3WSq5d1bONqPf9uMnGUw1oqPNlTTkPLawEuOsYGORo-Cr1sy9_vx964BCnwKE6r2eUKwQ9dSMQ3Nvyo0l2DBOSkRgVdEN83EiT9ETzp2j7B_UY-J1O_gdeROkCk/s1600/T%25C3%25A9lach%25C3%25A8re+2.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEicCgcw7hyLz43iAAdB_3WSq5d1bONqPf9uMnGUw1oqPNlTTkPLawEuOsYGORo-Cr1sy9_vx964BCnwKE6r2eUKwQ9dSMQ3Nvyo0l2DBOSkRgVdEN83EiT9ETzp2j7B_UY-J1O_gdeROkCk/s400/T%25C3%25A9lach%25C3%25A8re+2.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Télachère</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Dans les 9 années de la période 1760/1768, la moyenne
récoltée en seigle est de 298 boisseaux et la médiane de 297 boisseaux. Mais
les variations d’une année sur l’autre pouvaient être importantes, jusqu’à 50
%. Ainsi l’hiver 1762/1763 fut très
froid, et la Loire gela à son embouchure. Mais les récoltes de 1763 furent
bonnes, avec 276 boisseaux de seigle récoltés à la Télachère. Alors qu’en en
1762 on ne récolta que 235 boisseaux de seigle. 1768 fut la meilleure année
avec 360 boisseaux de seigle. Mais en considérant l’ensemble des récoltes de
chaque année, les variations sont moindres par compensation entre les
différentes céréales cultivées. On a un écart de 24% seulement entre la plus
mauvaise année (1761) et la meilleure (1764). Et sur la période des 9 années
observées les bonnes années de récoltes paraissent avoir compensé les mauvaises
années. </div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La métairie de la Télachère récoltait 71 % des
céréales en seigle, mais dans la borderie du château cette part était de 82 %, et
dans la grande métairie de la Maisonneuve de 85 %. Les autres céréales
cultivées étaient à la Télachère : le froment (26 boisseaux par an en
moyenne), le baillarge ou orge de printemps (25 boisseaux par an), l’orge (26
boisseaux par an), l’avoine (51 boisseaux par an). Enfin certaines années on
récoltait un peu de mil (2 boisseaux par an sur 5 années) et de blé noir, ou
sarrasin (3 boisseaux par an sur 5 années). En 1763 seulement on trouve le
mélange de grains appelé gaboret ou gaborage ou méture ou méteil (mélange de
seigle, de froment et d’orge), d’ailleurs peu pratiqué dans les métairies de la
Rabatelière. Dans les comptes, le sarrasin était assimilé aux autres céréales,
ce que la classification de Linné des plantes (1735) n’aurait pas permis bien
sûr. Le lin ne fut pas cultivé à la Télachère dans cette période, sauf en 1760
où on note la livraison de 24 douzaines de bottes de lin brut au château.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="text-indent: 35.4pt;">Les plantes fourragères pour
nourrir le bétail n’avaient pas leur place dans les recettes du propriétaire,
et on n’en connaît donc pas l’importance chiffrée. À cette époque les prairies
artificielles étaient rares dans la région, et on cultivait des choux, raves, luzerne,
trèfle, gesse et vesce ou garobe en quantité limitée, au vu de quelques achats
de graines constatés. En conséquence l’élevage ne pouvait pas s’accroître, qui
aurait apporté de l’engrais naturel aux cultures pour produire plus de plantes
fourragères. Il y avait bien les surfaces importantes des jachères, servant
temporairement à l’élevage. Mais il faudra attendre l’arrivée des engrais
chimiques un siècle plus tard pour rompre cette logique néfaste de sous-développement
agricole due au manque d’engrais.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="text-indent: 35.4pt;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi13-D-fJZtjpV3jCI0DDr8giUqqmwUNIqql3LBwzLKgdnhmp9f5l1Ha9qousvSrfGpDReRUBsXJ49nKZ0ejUKWD0WeCSsuKYL-XJwFCBxSvanSvW2GbKujCM9fX40Q9aIbxn_l8yktwJhQ/s1600/Mancelli%25C3%25A8re+1.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi13-D-fJZtjpV3jCI0DDr8giUqqmwUNIqql3LBwzLKgdnhmp9f5l1Ha9qousvSrfGpDReRUBsXJ49nKZ0ejUKWD0WeCSsuKYL-XJwFCBxSvanSvW2GbKujCM9fX40Q9aIbxn_l8yktwJhQ/s400/Mancelli%25C3%25A8re+1.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt; text-indent: 35.4pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Vigne de la
Mancellière (2015)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Il était
d’usage que les vignes fussent régies par un régime à part, comme les baux à
complant. D’ailleurs Mathurin François possédait un bail de cette sorte dans le
fief de vigne de la Mancellière dépendant du château de la Rabatelière (20). Il
y était propriétaire à vie de 7 planches de ceps de vigne (environ 5 000 m<sup>2</sup>)
et le sol appartenait au château, moyennant certaines conditions, la principale
étant de laisser 1/5 de la vendange au propriétaire. Une partie de ses enfants
en hériteront. À la Télachère la vigne de la métairie était louée à part par
les François, le propriétaire du sol possédant aussi les ceps, moyennant une
redevance annuelle de 25 £. C’est ce qu’on appelait une « vigne à
pic », par différence avec une « vigne à complant ». Le vin
allait à la consommation personnelle, et peut-être à la vente en cas de surplus
si la surface cultivée le permettait.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Indiquons
enfin que la gîte de la Télachère (bois) ne faisait pas partie de la ferme de
la métairie. En 1659 elle occupait une petite surface de 9 arpents et 3/5<sup>e</sup>
d’arpent (quelques hectares). Les propriétaires se réservaient les bois et
forêts, comme aussi les arbres des haies des champs. La vente des arbres,
coupés ou sur pieds, constituait un revenu à part pour eux. Ces bois et forêts
constituaient en même temps des réserves de chasse pour les propriétaires. Le
bois de la Télachère était trop petit pour bénéficier d’un garde-chasse, alors
qu’il y en avait un en 1759 aux bois de Languiller, de Vrignais, de Thibaut (Chauché)
et Pothé (Saint-André), et un autre pour la forêt de Gralas (les Brouzils). <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Les bestiaux</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Le bétail
peuplant la métairie de la Télachère appartenait au bailleur, estimé valoir 909
livres de 1755 à 1768. C’était une somme significative, augmentée de 309 £ par
rapport à l’année 1747, 8 années auparavant, en cohérence avec une surface
importante de la métairie, dont 18% était occupée par des prairies naturelles (7
ha). Les profits ou pertes des souches de bétail étaient partagés par moitié
entre les parties au bail. Dans une reconnaissance du 27 mai 1755, Mathurin
François signera un texte valant bail à cheptel comme convenu dans le bail de
la métairie (21). Mais on confondait rarement les deux baux, d’où ce texte
supplémentaire. Le métayer pouvait louer une métairie et y mettre son propre
bétail, ce que faisaient en partie les Cailleteau dans la ferme de la Chapelle
de Chauché dépendant de la Rabatelière. Mais pour les propriétaires la
possession des bestiaux constituait un investissement très rentable en sachant
choisir ses métayers.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Dans les comptes arrêtés au 12 mai 1761 on fait le
détail des ventes de bétail réalisées par Mathurin François depuis le 15 juin
1760. Il y en a au total pour 392 £, comprenant une torre (jeune vache qui
n’a pas porté) pour 38 £, une bode de lait (jeune veau femelle) pour 7 £,
un veau d’un an pour 33 £, 13 brebis pour 24 £, une paire de bœufs de
15 ans pour 290 £. De cette somme on retire des achats et dépenses faites
par le fermier (21 £) : échange de jument coûtant 17 £, sucre candis pour
traiter les bestiaux (1 £), un boisseau de jarosse pour 2 £ 10 sols.
En déduisant ces 21 £ de 392 £, on obtient un reste net de 371 £, « dont
la moitié revient au maître » est-il écrit dans les comptes, c’est-à-dire
un montant de 185 £ 10 sols. Ramené à la valeur des bestiaux lui appartenant,
cela fait un revenu net d’exploitation de 20% cette année-là. Et la communauté
des métayers gagne la même somme sans investissement ni location, comme fruit
de son travail. Le gain est donc très important, mais le risque aussi, ça
dépendait des années.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhzb2-6xSVDYImbvV05W15yRFSniCckcfKQ1NSNPYyOJDZN7aR6lIy9iJJTc0U1DfpFwqjEinCn0i4-JrXpdANR9rQ4_xfQqAujhxjSndoJyPWIsGoRCQH0ybNQGVA_iAEuT0z_r46HBrbb/s1600/Haudeville.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1074" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhzb2-6xSVDYImbvV05W15yRFSniCckcfKQ1NSNPYyOJDZN7aR6lIy9iJJTc0U1DfpFwqjEinCn0i4-JrXpdANR9rQ4_xfQqAujhxjSndoJyPWIsGoRCQH0ybNQGVA_iAEuT0z_r46HBrbb/s400/Haudeville.JPG" width="267" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">L. Haudeville (coll. part.) : </span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Marché aux cochons à
Challans</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Dans une estimation datée de 1781 on a un
inventaire des gros bestiaux de la Télachère qui nous permet de mieux apprécier
la situation (22). Il comprend 3 paires
de bœufs, 4 vaches, 3 taureaux, 5 veaux, une jument et un mulet. Ce sont avant
tout des bêtes pour le trait et la reproduction, et un peu à la vente avec les
veaux, deux taureaux et une jeune paire de bœufs. Le troupeau de moutons vaut alors
170 livres, correspondant à environ 50 à 80 têtes. On valorisait la laine plus
que la boucherie (25 sols la livre de laine en 1756). L’indication du poil des
vaches dans cet inventaire montre du n’importe quoi dans le choix des races à
cette époque. D’ailleurs le secrétaire général de la Préfecture de la Vendée,
Cavoleau, voulu au lendemain de la Révolution, engager les paysans vendéens à
évoluer en ce domaine (23)<span style="font-size: 14pt;">. </span>C’est ce qu’on fit au 19<sup>e</sup> siècle
avec la vache de race parthenaise.<span style="font-size: 14pt;"> </span>Cet inventaire à la date du 21 avril 1781 est
représentatif du cheptel, et c’est en moyenne 185 £ qui sont allées dans la
poche du bailleur chaque année de la période 1760/1768. Comme dans l’année
1760/1761 ci-dessus, on produisait aussi pour la vente en boucherie et pour
l’élevage. Mathurin François se déplaçait aux foires de Montaigu,
Saint-Georges-de-Montaigu, l’Herbergement, Bazoges-en-Paillers pour ce
commerce, ou vendait directement à un boucher de Montaigu ou de Chavagnes-en-Paillers.
En 1762 on vendit 2 taureaux, 17 brebis, 2 bœufs, 1 vieille vache et une bode.
La grosse part dans cette vente provenait des ventes de bœufs, jeunes ou vieux.
Au total le bétail rapportait 40 % des fruits partagés, les cultures 53 % et
les divers 7%.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">On relève
l’absence d’élevage de cochons à la Télachère dans la période observée, tout au
moins dans les baux la concernant, mais il s’agit plutôt d’une exception, car
on en trouve souvent dans les métairies, mais peu nombreux, faute de
nourriture. Certains baux indiquaient un « droit de cochon » payé par
le métayer au bailleur. Cela voulait dire que l’animal n’était pas compris dans
la souche de bétail appartenant à ce dernier, mais élevé par le métayer à son
seul profit. La pomme de terre n’avait pas encore fait son apparition dans la
région, (24) et les sous-produits du lait étaient peu abondants. D’ailleurs le
cochon n’était pas bon marché sur les foires : un cochon gras pour saler
valait 40 £ voire 49 £, soit au minimum l’équivalent de 26 brebis ou le tiers
d’un petit bœuf gras dans la période observée. Précisons enfin que le lait, le fromage,
et le beurre n’étaient pas partagés avec le bailleur.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHoZ3mJZX1viENMaJAzt6Ib_k-IsJzBkS_ZqtDxQAEplYGfw0dc7bRo3Lk-9ZcUX9WPY22pao76hQJ8PPW7YETKva5ePo1xOcP0nqcZjABNP2VEwuiKMQn_MyeFy8lCv3fWiroCwZ-5UDC/s1600/T%25C3%25A9lach%25C3%25A8re+3.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgHoZ3mJZX1viENMaJAzt6Ib_k-IsJzBkS_ZqtDxQAEplYGfw0dc7bRo3Lk-9ZcUX9WPY22pao76hQJ8PPW7YETKva5ePo1xOcP0nqcZjABNP2VEwuiKMQn_MyeFy8lCv3fWiroCwZ-5UDC/s400/T%25C3%25A9lach%25C3%25A8re+3.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Télachère</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
En comparant
la même composition de souche de bestiaux à la Menantonnière (Rabatelière) en
1568 et à la Télachère en 1781, soit à 2 siècles de distance, on passe d’une
valeur de 100 livres à celle de 1 100 livres (25). Pendant ce temps le même boisseau
de seigle avait vu son prix multiplié par 4 seulement. On voit donc la part
montante de l’élevage dans les revenus agricoles de la contrée au cours des 17<sup>e</sup>
et 18<sup>e</sup> siècles.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Par
ailleurs on ne saurait dire si les aléas d’épizooties étaient plus importants
que les aléas climatiques régissant les cultures. Ils existaient fortement comme
en témoigne un procès-verbal d’assemblée d’habitants à Vendrennes en 1783. Les
collecteurs de la taille (impôt royal) indiquèrent les difficultés attendues à « l’amas »
de l’impôt à cause du</span> « fléau dont leur paroisse a été infligée
cette année par la mortalité des bestiaux » (26). <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Revenus</span></b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Si dans la
période observée les comptes enregistrent une moyenne annuelle de 472 £ de
revenus pour le propriétaire, ce chiffre ne constitue pas un bénéfice net. Il y
avait les impôts royaux qu’il devait payer, le 10<sup>e</sup> et le 20<sup>e</sup>
selon les années, tout à fait significatifs, même si les nobles comme le
châtelain de la Rabatelière ne payaient pas la taille. Il y avait aussi les
droits de rachats et de lods et ventes, tout aussi importants à payer ou à
encaisser suivant les cas, lors des successions. Et puis les charges
d’entretien des biens venaient aussi diminuer le bénéfice.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="text-indent: 35.4pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="text-indent: 35.4pt;">En 1736 on a refait une pièce à
usage de boulangerie à la Télachère (Chavagnes). Le propriétaire a payé les
dépenses pour tirer la pierre, maçonner et faire une nouvelle charpente. En
janvier 1756 il a payé 20 sols pour relever un mur du cellier de la Télachère
nécessitant 1,5 journée de maçon. En avril 1757, il a payé 28 journées de maçon
à raison de 13 sols par jour pour remonter le mur d’un petit toit de la
Télachère. En septembre 1759 il a payé 17 jours de maçon à enduire la maison
d’habitation de la Télachère à chaux et à sable, et à réparer des brèches aux
toiteries et grange de la métairie. En mai 1761 il a dû faire démolir et
rétablir le pignon de la grange de la Télachère puis le recouvrir. En septembre
1766 il y a fait refaire un toit.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="text-indent: 35.4pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Il y avait aussi les travaux de « pelage » des
pâtis et landes pris en charge à moitié par le propriétaire à la Télachère. Dans
la contrée on appelait pelage l’opération de défrichement consistant à enlever
des mottes d’herbes dans les landes et pâtis, de plusieurs décimètres de
circonférences pour dégager la terre arable sous-jacente. Certains journaliers
s’en faisaient une spécialité, on les appelait des « peliers ». Le 16
juin 1755 Étienne Goillandeau (métayer de la Petite Robretière voisine) a été
payé 3 £ 11 sols pour le pelage de 52 gaulées (664 m<sup>2</sup>) fait dans le
pâtis de la Telachère. En mai 1756, c’est le nouveau métayer de la Télachère,
Mathurin François, qui pèle 2 boisselées dans les landes de la Télachère. Le
travail est estimé 6 £ 10 sols la boisselée, mais le métayer n’en est remboursé
que de la moitié, car son bail est à partage de fruits à moitié avec le
propriétaire. En mai puis en octobre 1757 Mathurin François pèle à nouveau 11
boisselées de landes dans le champ du Pâtis de la Télachère, à raison de 5 £ 10
sols la boisselée, remboursé de la moitié du prix. En mai 1760 ce sont à
nouveau 8 boisselées et 61 gaulées qui sont pelées dans le même champ et dans
les mêmes conditions.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">L’entretien des rouères ou rigoles d’écoulement des eaux
dans les prairies était une obligation des métayers. Mais la création des « fossés »
(haies (27)) des champs était à la charge du propriétaire. En janvier 1758 celui-ci
paya à un journalier de la Haye (Rabatelière) le coût de 39 brasses de fossés
faits à la Télachère à raison de 4 sols la brasse. En janvier 1759 ce sont 132
brasses de fossés qui ont été payées au même prix à un autre journalier de
Benaston (Chavagnes) dans le Grand Pâtis des landes de la Télachère « afin
de mettre en labourage » est-il indiqué. L’indication du lieu précis ici
nous permet d’associer pelage et création de haies dans le défrichement des
landes à la Télachère.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">On tiendra
pour presque rien dans les revenus du bailleur les menus suffrages, pratiqués
systématiquement dans tous les types de baux de la contrée, au contenu
variable. À la Télachère ils consistaient en 20 livres de beurre, 4 chapons et
6 poulets, le tout par an donnés par le métayer au bailleur, représentant à
cette époque une somme de 10 livres environ, soit 2 % du total des revenus
perçus par le propriétaire. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Le bail
comprenait aussi une astreinte propre aux métairies dépendantes de la
Rabatelière. Les métayers avaient chacun une portion de vigne à entretenir,
vendanges comprises, dans la vigne du château. Le bail comprenait aussi l’usage
général dans tous les baux des corvées gratuites, libellé de la
manière suivante : « faire les corvées, mandées tant d’hommes que de
femmes que de bœufs et charrettes à ma semonce ». La "semonce" d'alors était "l'ordre" d'aujourd'hui. S’agissant de clauses
contractuelles, ces corvées, et aussi les menus suffrages, ne furent pas supprimés
par les réformes de la Révolution. Elles disparurent progressivement à partir
de la fin du 19<sup>e</sup> avec l’évolution des mentalités.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Conclusion</span></b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></b></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7azdUzADPk-Dzm0BSu5eGq8Fxw_cXlDuJoySa3LRIDfUyhtnZCuSI10DZJwnLmMGza9sdpMsYA77DNUilb5QXCR-kvoK042ajmXrXTGhCSHHAl5UxmROTOB4bp8WeG31-Bw7GGUwlP-1k/s1600/T%25C3%25A9lach%25C3%25A8re+5.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7azdUzADPk-Dzm0BSu5eGq8Fxw_cXlDuJoySa3LRIDfUyhtnZCuSI10DZJwnLmMGza9sdpMsYA77DNUilb5QXCR-kvoK042ajmXrXTGhCSHHAl5UxmROTOB4bp8WeG31-Bw7GGUwlP-1k/s400/T%25C3%25A9lach%25C3%25A8re+5.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Village
de la Télachère</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Pour
conclure on retiendra que ces grandes métairies d’environ 40 hectares du bocage
du Bas-Poitou produisaient presque 1 000 £ de revenu net par an dans les
années 1760, avant la rémunération du propriétaire et ses dépenses
exceptionnelles d’impôts (10<sup>e</sup> et 20<sup>e</sup>), de droits de
mutations seigneuriaux et de gros entretien. Leurs terres pauvres, en
augmentant les jachères et faute d’engrais naturel suffisant, limitaient à la
fois les cultures et l’élevage. Celui-ci était destiné surtout au trait et en
complément seulement à la boucherie. On comprend l’enrichissement important dans
ces métairies apporté un siècle après par l’arrivée des engrais chimiques,
grâce à la métallurgie des fours pour produire la chaux et à la construction
des routes pour la transporter. Longtemps on a écrit que les labours profonds,
permis à la même époque par l’arrivée des charrues métalliques, avaient aussi
contribué à l’amélioration des rendements. Les récents progrès apportés par les
techniques modernes de cultures biologiques mettent en cause cette croyance. En
revanche les labours profonds ont constitué une amélioration incontestable pour
éliminer les plantes adventices aux céréales et autres plantes cultivées, les
« mauvaises herbes » comme on disait alors.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Ce revenu
constituait un bon placement financier pour le propriétaire et une bonne source
de revenus pour les métayers. Mais ces derniers y consacraient une main d’œuvre
abondante, et y sacrifiaient leurs vies personnelles dans leurs communautés de
biens mobiliers, vivant au « même pain et pot » dans un espace réduit
d’une à deux pièces généralement. Ramené à un travailleur adulte, le bon revenu
de la communauté réduisait ce dernier à la pauvreté. De plus, les épidémies et
les famines n’avaient pas encore disparu, mais se faisaient plus rares en ce
milieu du 18<sup>e</sup> siècle. Ainsi verra-t-on 5 membres de la famille
François mourir au cours du même mois de décembre 1777 à la Télachère. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">L’enrichissement
du 19<sup>e</sup> siècle profita aux propriétaires et aux métayers. Mais pour
ces derniers, ses répercussions s’étalèrent sur un peu plus d’un siècle, alimenté
par de nouveaux progrès techniques, et enclenchant une mise en cause profonde
de la société rurale d’alors. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(1) Livre de recettes
en argent de la Rabatelière (1730-1768), Archives de Vendée, chartrier de la
Rabatelière : 150 J/K 1, pages 156 à 159. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(2) Ibidem : 150
J/A 13-4, arpentements et estimations en octobre 1659 du château de la
Rabatelière et autres terres jointes.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(3) Ibidem : 150 J/F 15, confrontations du tènement
de la Drolinière de Chavagnes-en-Paillers.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(4) Ibidem : 150 J/E 34, ferme de la Télachère
du 1-8-1727 à Foulonneau.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraph" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(5) Ibidem : 150 J/E 34, ferme de la métairie de
la Télachère du 8-6-1740 aux Thomazeau et Navare.</div><div class="MsoListParagraph" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><a name="_Hlk70269010">(6) État
des biens meubles de Pierre Bruneau après son décès, Archives de Vendée,
chartrier de la Rabatelière : 150 J/I 7.</a></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(7) Ibidem : 150 J/F L supp la Robretière, papier
d’insinuation des Robretières, Chavagnes et autres lieux (1727 à 1730).<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-weight: bold;">(8)
Ibidem : 150 J/K 3, livre des recettes et dépenses (1735-1755), 30<sup>e</sup>
à 40<sup>e</sup> page.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(9) Ibidem : 150 J/E 34, conditions de ferme
de la métairie de la Télachère du 12-3-1781 aux François<span style="color: #0070c0;">.</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(10) </span>Ibidem : <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">150 J/A 13-5, droits de rachats
dus en 1755.</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(11) Ibidem : 150 J/C 34, ferme du
4-3-1742 du terrage de la Rabaudière.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(12) Idem (10).<span style="color: red; mso-bidi-font-weight: bold;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(13) Ibidem : 150 J/E 34, ferme de la métairie
de la Télachère du 10-10-1754 à Mathurin François, et<span style="color: #0070c0;">
</span>ferme de la métairie de la Télachère du 17-10-1768 aux François. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(14) Ibidem : 150 J/A 13-3, état des biens et
revenus en 1698 dépendants de la Rabatelière.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(15) Ibidem : 150 J/A 13-3, état des terrages
et rentes en céréales perçus à la Rabatelière en 1760.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(16) Ibidem : 150 J/K 6, pages 98, 103, 112,
118, 114,156, livre des comptes de la Rabatelière (1755-1767) et titres de propriété</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bookmark: _Hlk20388210;">(17)
Renseignements fournis par Jean Michel et Cathy Soulard en 2019.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bookmark: _Hlk20388210;">(18)
Déclaration des biens </span><span style="mso-bookmark: _Hlk20388210;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">de la
cure de Chavagnes du 3 décembre 1769, minute André Joseph Gourraud, <span style="border: 1pt none windowtext; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;">Archives d’Amblard de Guerry</span>, classeur des Prix et mesures.
<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bookmark: _Hlk20388210;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(19) Journal
de Jean de Vaugiraud,<span style="border: 1pt none; color: red; padding: 0cm;"> </span><span style="border: 1pt none windowtext; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;">Archives
d’Amblard de Guerry, classeur Prix et mesures</span></span>.</span><span style="mso-bookmark: _Hlk20388210;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> Et Archives de Vendée, chartrier de
Roche-Guillaume, livre de raison de Jean de Vaugiraud de 1618 à 1625 : 22
J 10.</span></span><br />
(20) Ibidem : 150 J/G 38, déclaration roturière du 21-11-1788 des
teneurs du fief de vigne de la Mancellière.</div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(21) Ibidem : 150 J/E 34, bail du cheptel de
bestiaux du 27-5-1755 de la métairie de la Télachère.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(22) Ibidem
(9).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<strong><span style="background: white; border: 1pt none; color: black; font-weight: normal; padding: 0cm;">(23) </span></strong><span style="background: white; color: black;">Jean-Alexandre Cavoleau,
<i>Statistique ou description générale du département de la Vendée,</i> éd.
A.D. de La Fontenelle de Vaudoré, Fontenay-le-Comte : Robuchon, Paris : Dumoulin, 184, </span><span style="background: white;"><span class="arcdate"><span style="border: 1pt none windowtext; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;">Archives de la Vendée, bibliothèque historique </span></span></span><span class="arcdate"><span style="background: white; border: 1pt none windowtext; font-size: 11pt; padding: 0cm;">: BIB B</span></span><span class="arcdate"><span style="background: white; border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;"> 1427.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(24)
Philippe Bossis, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Le milieu paysan aux
confins de l’Anjou, du Poitou et de la Bretagne (1771-1789)</i>, Études
rurales, 1972, page 129.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(25) Prix des bestiaux à la Benastonnière en 1568, <span style="border: 1pt none windowtext; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;">Archives d’Amblard de Guerry, classeur Prix et mesures</span> Et </span><span style="mso-bidi-font-weight: bold;">conditions de ferme de la métairie de la Télachère
du 12-3-1781 aux François,<span style="color: #0070c0;"> </span>Archives de la
Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/E 34.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-weight: bold;">(26) Assemblée
des habitants de Vendrennes du 23-11-1783, Archives de Vendée, notaires de
Saint-Fulgent, Frappier : 3 E 30/10.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">(27)<span style="mso-bidi-font-weight: bold;"> </span></span><span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Domestiques du château de la Rabatelière, Archives historiques du diocèse
de Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 58-7.</span><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u> <o:p></o:p></u></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Emmanuel
François, tous droits réservés<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Avril 2020, complété en avril 2021<o:p></o:p></span></div>
<br />
<a href="http://www.linieres-saint-andre.com/">POUR REVENIR AU SOMMAIRE</a><br />
<br />
<br />
<br />FRANCOIShttp://www.blogger.com/profile/09210350988092793386noreply@blogger.com011100 Narbonne, France43.184277 3.00307814.874043163821156 -32.153172 71.494510836178847 38.159328tag:blogger.com,1999:blog-2614086220654015829.post-68699929607400687002020-03-01T07:58:00.004+00:002023-10-31T04:43:08.983+00:00Les seigneurs des Essarts en Vendée (1716-1789)<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEht7VnPa_L8ji_CSHM8TmfnaxPnofNbkxJQRd6vLeJFhz5l4nAW0jlvgeYQeG30dpcsh-npQzqu1FrIUz8-nK7_MT2_viZcvDvlVOBHAA8_HMfuEoiqOyxkZyqWGRMK_r8efhTT-gsDMsWS/s1600/Blason_famille_fr_d%2527Urf%25C3%25A9.svg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="879" data-original-width="800" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEht7VnPa_L8ji_CSHM8TmfnaxPnofNbkxJQRd6vLeJFhz5l4nAW0jlvgeYQeG30dpcsh-npQzqu1FrIUz8-nK7_MT2_viZcvDvlVOBHAA8_HMfuEoiqOyxkZyqWGRMK_r8efhTT-gsDMsWS/s320/Blason_famille_fr_d%2527Urf%25C3%25A9.svg" width="291" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana; font-size: small;">Blason de la maison d'Urfé</span></td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Joseph Marie de Lascaris, marquis d’Urfé, acheta la
baronnie des Essarts vers 1716 à Marie Jeanne Baptiste de Savoie-Lorraine et à
son fils Victor Amédée de Savoie, duc de Savoie et roi de Sardaigne. Les
Lascaris d’Urfé puis les Lascaris de La Rochefoucauld jouiront de la baronnie
des Essarts jusqu’en 1757, date de sa saisie par les créanciers suite à leur
banqueroute. Le marquis de Lespinay l’acheta en 1787, puis la Révolution
Française vint clore peu après cette longue histoire des seigneurs des Essarts.
</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Joseph Marie
de Lascaris d’Urfé (1652-1724)</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Dans son aveu en 1718 des Essarts à Charles
Bretagne de la Tremoïlle, duc de Thouars, le nouveau propriétaire se présente
ainsi : « messire Joseph Marie de Lascaris d’Urfé, marquis d’Urfé et
de Bâge, comte de Virieu-le-Grand, Valromey, de Saint-Just-en-Chevalet et de
Bussy, baron des Essarts, seigneur de la Bastie, Rochefort, Saint-Didier et
autres lieux, grand bailli du Forez et l’un des gentilshommes choisis par sa
majesté pour la personne de monseigneur le dauphin » (1). La maison d’Urfé
était originaire du Forez où elle possédait le château de la Bastie d’Urfé
(Saint-Étienne-le-Molard), les seigneuries de Rochefort (Saint-Laurent-de-Rochefort)
et Saint-Didier-sur-Rochefort, et les comtés de Bussy (Bussy-Albieux) et Saint-Just-en-Chevalet.
Tous ces lieux sont situés actuellement dans la Loire en pays de Forez, comté
dont ils étaient baillis depuis des générations. Le bailli tenait à peu près le
même rôle que le sénéchal en Poitou, judiciaire et militaire essentiellement au
début, puis surtout judiciaire ensuite. Il exerçait son pouvoir au nom du roi
en son comté et ressort de Forez (2). Les d’Urfé avaient aussi des possessions
dans la Bresse, avec le comté de Virieu-le-Grand et Valromey (Ain) et le
marquisat de Bâge (Saône-et-Loire près de Mâcon). <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Depuis Jacques Ier d’Urfé (1534-1574) la famille
portait le nom de Lascaris d’Urfé. Le motif remonte à la grand-mère de sa femme,
Anne de Lascaris (1487-1554). Celle-ci, fille de Jean Antoine de Lascaris,
comte de Tende, avait épousé d’abord Louis de Clermont-Lodève avec qui elle
n’eut pas d’enfant. Elle se remaria avec René de Savoie en 1501, fils bâtard du
duc de Savoie et demi-frère de Louise de Savoie, la mère de François Ier. Anne
de Lascaris eut 5 enfants de son second mari. Quand sa petite-fille, Renée de
Savoie, fille de Claude de Savoie (1507-1566), épousa en 1554 Jacques Ier
d’Urfé, elle imposa qu’à défaut de mâles dans la famille d’Urfé, l’aînée des
filles ferait prendre à son mari le nom et les armes des Lascaris (3). Elle
mourut 2 mois après la signature du contrat de mariage. Le prestigieux nom de
Lascaris qu’elle voulait sauvegarder provenait des anciens empereurs de
l’empire de Nicée constitué après la prise de Byzance par les latins au début
du 13<sup>e</sup> siècle. Le mari et les descendants de Renée de Savoie
s’intitulèrent désormais Lascaris d’Urfé. L’acquéreur de la baronnie des
Essarts était un des arrière-petits-fils de Jacques 1<sup>er</sup> de Lascaris
d’Urfé et de Renée de Savoie. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Il était marquis d'Urfé et de Bâge, comte de Sommerive
(province de Coni en Italie), lieutenant du Haut et du Bas Limousin en 1686,
alors que son frère aîné était évêque de Limoges. Il avait épousé Louise de
Gontaut-Biron et mourut à Paris le 13 octobre 1724 à l'âge de 72 ans sans
laisser de postérité. Ses biens allèrent à son petit-neveu, Louis Christophe de
La Rochefoucauld, petit-fils de sa sœur Marie-Françoise d’Urfé, qui avait
épousé Jean de la Rochefoucauld.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Louis Christophe
de La Rochefoucauld Lascaris (1704-1734) et Jeanne Camus de Pontcarré (1705-1775)</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Louis Christophe de La Rochefoucauld Lascaris était
fils de Jean Antoine de La Rochefoucauld (1653-1720) et de Marie Thérèse Guerin
de Lugéac. Son père était mort en 1720 et à cette date il devint l’héritier à
venir de son grand-oncle, Joseph Marie de Lascaris d’Urfé, avec une
condition : ajouter le nom de Lascaris à son patronyme. Il épousa le 11
septembre 1724 Jeanne Camus de Pontcarré, un mois avant le décès de son
grand-oncle. Il appartenait à la famille La Rochefoucauld, de la branche de
Barbezieux et des marquis de Langeac, à cette époque marquis de Langeac (Haute-Loire)
et comte de Saint-Ilpize (Haute-Loire). Il devint au décès de son grand-oncle, un
mois après son mariage, marquis d’Urfé et de Bâge, et aussi baron des Essarts.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le droit de rachat de la baronnie des Essarts dû au
duc de la Tremoïlle et duc de Thouars, suite au décès de Joseph Marie de
Lascaris d’Urfé, devait être payé par le fermier de la baronnie, Jacques Merland,
sieur de Champeau, suivant son bail en cours. Il se montait à une année de
revenus et il en paya la moitié, soit « 4 650 livres en une lettre de
change payable à vue à l’ordre de sa dite altesse par lui tirée sur M. Claude
Groux banquier à Paris », correspondant aux revenus de l’année 1729 (4).
On observe que cette année-là les revenus étaient encore inférieurs d’environ
2 000 livres à ceux de l’année 1649. Et pourtant la période du Petit Âge Glaciaire,
avec ses calamités climatiques, s'estompait progressivement, et le pays entrait dans une
période de reprise économique qui allait durer longtemps. Mais on a pu
constater dans certaines métairies du château voisin de la Rabatelière que la
remontée des revenus a pris du temps, parfois trois décennies, et on n’est donc
pas surpris du constat fait des difficultés économiques de la baronnie des
Essarts à cette date.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiV_xyLPd9M_rUepZTyw9IGMQ3y4y41jUxdnZDAYrLxnXXhiSr17S-o-pL5aRS9_Y0GZ772LIoykxPn7nzio7MHZ5RogGpNraA3RE5bswm5DQu4PezpgQxlBPoNSS4Krr-SlQePJ4oGuB7u/s1600/jeanne+camus+de+montacarr%25C3%25A9+1.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="168" data-original-width="111" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiV_xyLPd9M_rUepZTyw9IGMQ3y4y41jUxdnZDAYrLxnXXhiSr17S-o-pL5aRS9_Y0GZ772LIoykxPn7nzio7MHZ5RogGpNraA3RE5bswm5DQu4PezpgQxlBPoNSS4Krr-SlQePJ4oGuB7u/s400/jeanne+camus+de+montacarr%25C3%25A9+1.jpg" width="264" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Jeanne Camus de Pontcarré</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Jeanne Camus de Pontacarré (1705-1775) était la
fille du <span style="background: white;">premier président du parlement
de Rouen</span> (cour de justice) et de Françoise Michelle de
Braguelonne<span style="background: white;">.
Celle-ci eut pour demi-frère l’</span>abbé Christophe Bernard de Braguelonne, qui
fut membre de l’Académie des sciences. Jeanne est connue pour ses extravagances
et ses fréquentations avec le comte de Saint-Germain et le comte de Cagliostro,
qui l’entraînèrent dans l’univers des sciences occultes. Elle entretint même des
relations avec le célèbre aventurier italien Casanova.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Louis-Christophe de La Rochefoucauld Lascaris
demeurait ordinairement au château de Langeac en Auvergne, résidant aussi à
Paris, soit chez monsieur Pelichon, rue du Batoir (près de Saint-André-des-Arts),
soit chez son oncle, l’abbé de Braguelonne rue des Deux Postes, ou chez son beau-frère, monsieur de Pontcarré, maître des requêtes (5). Il servit comme
capitaine d’une compagnie dans le régiment de cavalerie de la Roche-Guyon, puis
fut nommé colonel du régiment en 1731. Il mourut de la petite vérole (variole) au
camp de Tortonne dans le Milanais le 7 janvier 1734 (6).<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Devenue veuve à 29 ans, Madame d’Urfé, ne se
remaria pas et dilapida une partie de sa fortune avec les personnages douteux
cités plus haut. Elle devint la tutrice de ses enfants et intervint en leur nom
dans les affaires de la baronnie des Essarts. Son fils unique mourut en 1742 à
l’âge de 16 ans. Il lui resta deux filles, Adélaïde Marie Thérèse née en 1727,
et Agnès Marie née en 1732. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le duc de Thouars fit une saisie féodale des
revenus de la baronnie en mai et juin 1751 faute de devoirs remplis (7). Elle
fut signifiée à Landais, greffier et régisseur du château des Essarts. Un
mémoire non daté (situé vers fin 1751) et non signé, mais pour le compte de
« Mademoiselle de La Rochefoucauld d’Urfé », explique que cette
dernière ne refuse point ce qu’elle doit, et qu’elle croit avoir rendu la foi
et hommage qu’on lui demande. Mais le dénombrement à suivre nécessite un temps
considérable pour le mettre en état, car le papier censaire (liste des titres
de propriétés) de la terre des Essarts est en cours de réfection. Le fermier
qui devait le remettre est mort le 8 juillet 1750 sans l’avoir mis à jour. Il
s’agit de Jacques Merland sieur de Champeau, dit le texte, le même fermier
qu’en 1721, le texte ajoutant : « Mademoiselle de La Rochefoucauld
espère que le conseil de M. le duc de la Tremoïlle voudra bien lui accorder 1°
la main levée de la saisie féodale sous l’offre qu’elle fait de prêter la foi
et hommage, supposé que cette formalité n’ait point été remplie ; 2° un
temps convenable pour rendre son dénombrement. Elle est certaine que ses gens
d’affaires ne perdront pas un instant à le mettre en état » (8). On pense
que la situation se régularisa ensuite avec le duché de Thouars. Mais voilà
bien un indice de la lourdeur inhérente à la mise à jour des papiers censaires,
inhérente aussi à la propriété féodale, même si le décès du fermier n’a pas
arrangé la situation. On voit aussi à quel point la terre des Essarts
paraissait bien lointaine à ses propriétaires parisiens.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjIUIf-gKJcccgPPy4jaUhlHzLUQLCBbpr7nCEW_rjLvLB2S6bxh8nzJigWeY_5cTS0s7bU7jSkETLEZPilWs0RDFwsJdMLmB2Go570mdSNFLxSDmK-WUQbuQPgSFWM3uGStFVX5GYK9ROy/s1600/beaumanoir.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="1440" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjIUIf-gKJcccgPPy4jaUhlHzLUQLCBbpr7nCEW_rjLvLB2S6bxh8nzJigWeY_5cTS0s7bU7jSkETLEZPilWs0RDFwsJdMLmB2Go570mdSNFLxSDmK-WUQbuQPgSFWM3uGStFVX5GYK9ROy/s400/beaumanoir.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Logis de Beaumanoir</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
On ignore les manières d’agir des officiers de la
baronnie sur place. Fonctionnaires du seigneur ayant acheté leurs offices, leur
activité était encadrée par la réglementation en vigueur, mais restait guidée
par son caractère patrimonial. On le voit dans une querelle opposant la
Rabatelière aux Essarts sur une affaire de scellées apposées au château de
Beaumanoir en la paroisse de Dompierre-sur-Yon. C’est dans ce château, où il
avait vécu, que mourut René Esprit Baudry d’Asson, seigneur de Landelière,
Beaumanoir et de la Boissière-de-Montaigu. Aussitôt après la mort, le juge des
Essarts fit apposer des scellées sur les meubles et papiers du défunt. Le juge
de la Rabatelière et de la Jarrie lui dénia ce droit, et fit enlever les
scellées pour en apposer de nouvelles. L’affaire fut portée au présidial de
Poitiers, et le seigneur de la Rabatelière affirma en 1754 « que l’ouvrage
des officiers des Essarts est un trouble à la possession des seigneurs de la
Rabatelière » (9). Cette concurrence de champs de compétences intéressait
surtout les officiers concernés, même s’ils agissaient au nom du seigneur.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Adélaïde de La Rochefoucauld de Lascaris d’Urfé
épousa en 1754 Alexis Jean du Chastellet. Elle était marquise de Bagé, Langeac,
Urfé, comtesse de Saint-Just, Saint-Ilpyce, Arlet (Haute-Loire), la Bathie et
baronne des Essarts. Par son mariage, le marquis du Chastellet s’appela Alexis
Jean de Lascaris d’Urfé, marquis du Chastellet et de Fresnière. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Alexis Jean
de Lascaris d’Urfé du Chastellet </b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="background: white; color: black;">Il était le fils Jean du Chastellet,
comte du Chastellet, seigneur de la Frenière, de Vermanton (Bourgogne), et de
Suzanne Talon. </span>Alexis Jean<span style="background: white; color: black;"> du
Chastellet fut gouverneur de Bray-sur-Somme à partir de 1736 et grand voyer de
Picardie (responsable de la voirie). Il avait épousé en 1741 Jeanne Regnault,
qui mourut sans enfant en 1753 (10), et il se remaria en 1554 avec </span>Adélaïde
de La Rochefoucauld de Lascaris d’Urfé. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La fortune de la famille La Rochefoucauld Lascaris
était déjà mal en point l’année de ce mariage, subissant des poursuites
judiciaires et des saisies. On sait que le marquis de La Rochefoucauld du
Chastellet, avec ses 18 000 livres de rentes annuelles, devait en 1704
s’employer à désintéresser les créanciers de son père et de ses frères pour un
montant de 80 000 livres. À cause de la guerre contre la Savoie, il ne
pouvait pas toucher les revenus de ses terres du Piémont (11). Un demi-siècle
après les affaires s’étaient-elles arrangées ? La veuve Jeanne Camus de
Pontacarré n’avait-elle pas trop gaspillé son argent ? La terre des
Essarts était-elle bien tenue et avait-elle retrouvé la prospérité ?
Autant de questions que nous nous posons, sans pourvoir y répondre. Elles nous
permettent d’entrevoir les raisons possibles des saisies.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqUNx-rBSxfoWoxxiWwiiu-DPhFwK40Q1b5n_OOzbPHqRTj30xTkm47Dq9NtnfhGjMcnvaSkQyvjBm_hGKuAXBdVnkNDTEs2ptmVytIlb3DIuD0BDOR63vt8IvtOcgMn-NJnSKnYWcFaaM/s1600/14275.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="534" data-original-width="571" height="299" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqUNx-rBSxfoWoxxiWwiiu-DPhFwK40Q1b5n_OOzbPHqRTj30xTkm47Dq9NtnfhGjMcnvaSkQyvjBm_hGKuAXBdVnkNDTEs2ptmVytIlb3DIuD0BDOR63vt8IvtOcgMn-NJnSKnYWcFaaM/s320/14275.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Cachet de la baronnie des Essarts (1770)<o:p></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Archives de Vendée : B 1434</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le 6 septembre 1757, la baronnie des Essarts fut
saisie par les commissaires aux saisies réelles du parlement de Paris, à la
requête de Jean Baptiste Sallière, bourgeois de Paris, « sur messire Alexis
Jean Lascaris d’Urfé du Chastellet et sur dame Adélaïde Marie Thérèse Lascaris
de la Rochefoucauld d’Urfé, son épouse » (12). L’énumération des biens
saisis recoupe le contenu des aveux rendus au 17<sup>e</sup> siècle. C’est un autre
bourgeois de Paris qui devint adjudicataire général de la terre et seigneurie
des Essarts, Jean Michou repéré en 1761. Son fondé de procuration aux Essarts
était alors Jean Antoine Ducros de Duenne, bourgeois demeurant à Marsugeau
paroisse d’Archigny (dans la Vienne à l’est de Poitiers). Ce dernier dû nommer un garde
« de la forêt des Essarts, eaux, pêches et chasses et dépendances de la
baronnie » le 16 juin 1770, Charles Boudaud habitant de
Saint-Martin-des-Noyers. Sa lettre de nomination fut scellée des armes de la baronnie en cire rouge, pour
être envoyée au maître particulier des Eaux et Forêts de Fontenay-le-Comte, afin
que celui-ci reçoive le garde en son office (13). Peu après, le fondé de
procuration du fermier judiciaire fut un notaire de Saint-Fulgent, Claude
Joseph Frappier (14), auquel succéda un nommé Corbelin (15). Ce dernier<span style="color: red;"> </span>afferma vers 1772 la baronnie des Essarts en entier à
Charles Guyet de Saint-Fulgent, ami du notaire Frappier (16). Guyet demeura
fermier jusqu’à l’arrivée d’un nouveau propriétaire en 1787. Il avait acheté en
1784 le fief de la Barette, mouvant des Essarts, à René Louis Marie de
Jousbert, baron du Landreau (Herbiers) (17). Ce Guyet était un authentique
homme d’affaires qui amassa une importante fortune, notamment en affermant et
gérant des patrimoines fonciers. Voir sa biographie publiée sur ce site en
avril 2013 : <a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2013/04/">Simon Charles Guyet à Saint-Fulgent (1733-1793)</a>.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Alexis Louis
Marie de Lespinay (1752-1837)</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
En 1787 on imprima une affiche pour la mise en
vente aux enchères de la terre des Essarts. La voici copiée ici (18) :<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<span style="font-family: "belwe lt bt" , serif; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Terre, baronnie et seigneurie des Essarts.
Terre et seigneurie de Sainte-Cécile ; Châtellenie, terre et seigneurie de
l’Aublonnière et de Moraine ; Fief et seigneurie du Breuil Nicou et
dépendances, situés en Bas-Poitou<o:p></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<span style="font-size: 14pt;">A VENDRE
PRÉSENTEMENT<o:p></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
Sur l’enchère de 603 000 livres<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "belwe lt bt" , serif;">Le
tout composé de 8 240 boisselées de terre, dont 2 850 en bois et futaie, 3 700
en terres labourables, et le surplus en prés, pacages, jardins, pâtis,
exploitées par 13 métairies. A cette terre sont attachés des droits
honorifiques très beaux dans 3 paroisses et des fiefs qui s’étendent dans 15 ou
20 autres, ce qui procure une mouvance sur plus de 6 lieux d’étendues, avec
tous droits de haute, moyenne et basse justice, de sceaux, armoiries, droits de
lods et ventes, rachats, sous-rachats, guets et reguets, bians et corvées,
banalités de fours et moulins. Il existe sur cette terre 5 moulins à eau, 4 à vent.
Un des produits consiste en redevances portables de 2 400 boisseaux tant en
avoine qu’en seigle. Cette terre que l’on assure rester la seule qui ait des
bois dans la province, offre pour 120 000 livres au moins de bois de haute
futaie à couper. La grande route de Saumur aux Sables passe sous les murs du
château ; la rivière le Lay que l’on projette de rendre navigable,
traverse cette terre, qui se trouve placée à 10 lieux de la Rochelle et à 12 de
Nantes.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "belwe lt bt" , serif;">Le
bail judiciaire est adjugé 24 100 livres, les sous-baux portent le revenu fort
au-dessus.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "belwe lt bt" , serif;">L’on
pourra diviser s’il se présente des enchérisseurs pour les différentes parties
qui composent la Terre.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "belwe lt bt" , serif;">Les
enchères seront reçues au greffe civil du parlement les vendredi 18 mai, 15
juin 1787, de relevée.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "belwe lt bt" , serif;">L’adjudication
sans espérance d’autres remises, pourra être prononcée l’un de ces 2 jours, si
les enchères s’élèvent à un prix raisonnable.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "belwe lt bt" , serif;">S’adresser
à Me de La Monoye, procureur au parlement, rue Saint-André-des-Arcs, vis-à-vis
la rue Contrescarpe.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "belwe lt bt" , serif;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpL2ODNFxQs9F-GCDBd4zaiedWRK5sc-f61flvrcH25E7Ec5S73TCJxGTAvlM4K0Av8VKoFiLpphmJU43osRbPIfLz1OinvMkFI5QSYaYswx1SRi9yUu3Ui42Og5gtrX6RyrRSbqFWkB7W/s1600/8802.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1298" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpL2ODNFxQs9F-GCDBd4zaiedWRK5sc-f61flvrcH25E7Ec5S73TCJxGTAvlM4K0Av8VKoFiLpphmJU43osRbPIfLz1OinvMkFI5QSYaYswx1SRi9yUu3Ui42Og5gtrX6RyrRSbqFWkB7W/s400/8802.JPG" width="323" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Affiche
de mise en vente des Essarts (1787)<o:p></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Archives
nationales : chartrier de Thouars</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
En retenant les chiffres de surfaces indiqués on
voit que les 1 000 ha de l’ensemble se partageaient en 350 ha de bois et
futaie, 450 ha de terres labourables et 200 ha de prairies, pacages et jardins.
Les 13 métairies mentionnées comprenaient une moyenne d’environ 45 ha, ce qui
parait plausible, et pouvaient rapporter un revenu total pour le propriétaire
probablement d’environ 6 000 livres par an, sans les coupes de bois. <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Celles-ci valent environ 800 livres par an en 1572 (19). Les chiffres de
6 000 £ et 800 £ sont intéressants</span> à
rapprocher de la valeur d’environ 4 000 livres de redevances féodales en 1787 que pouvaient valoir les 2 400 boisseaux de redevances portables. Il
montre un nombre insuffisant des seules métairies par rapport au montant des droits
féodaux, pour assurer l’avenir d’une baronnie importante. <span style="font-family: "times new roman" , serif; font-size: 12pt;">Par
comparaison on a l’exemple de la châtellenie du Puy du Fou, vendue en 1788 pour
820 000 livres avec un revenu annuel évalué à 48 650 livres (20).</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Quant aux trois
paroisses évoquées, où le baron des Essarts a de « très beaux droits
honorifiques », il s’agit des Essarts, de Chauché et de
Saint-André-Goule-d’Oie. Dans son aveu à Thouars en 1639 il se disait<span style="background: white;"> y « ayant droit de patronage et fondation »
(21). C’était exagéré, à moins que le sens des mots lui fût particulier. Le
droit de choisir le desservant à la cure ne lui appartenait pas en effet, au
moins à Chauché et à Saint-André. Sans doute en pratique avait-il droit à
quelques honneurs symboliques : </span>bénédiction dans les cérémonies
religieuses,<span style="background: white;"> </span>préséance dans les
processions, coups d’encensoir, etc. </div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La coupe des bois devait être autorisée
par l’administration des Eaux et Forêts de Fontenay-le-Comte et faisait l’objet
d’une ferme à part. La baronnie des Essarts n’est pas la seule terre qui ait
des bois dans la province, si on songe à la Rabatelière avec la forêt de Gralas,
ou à la forêt de la Chaize-le-Vicomte. </div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Quant à la rivière du Lay, le projet de la
rendre navigable était bien ambitieux ; a-t-il vraiment existé ? </div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
On
note enfin l’absence de la mention de la verrerie dépendant de la baronnie, et
installée au lieu de Détroit dans la forêt des Essarts sur la paroisse de
Saint-Martin-des-Noyers. On apprend son existence dans un document concernant la
verrerie de Rortheau à Dompierre-sur-Yon en 1758 (22). Mais peut-être
n’appartenait-elle pas au baron des Essarts, ou était-elle inactive à l’époque,
ou tout simplement d’un rapport assez faible. L’industrie n’existait pas à
l’époque, et il ne faut pas voir ce type d’installation avec l’esprit
conditionné par les normes économiques de notre époque.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiw3OQzDv0I0onAi3xvzLPAWsKwBNRwmGA5ANLtl0iC5WFAw3x63EEAkJcE05wVYQyhfPfgwPdUOSmlu1PgvTPGSiY1COjSkPhd9PgIHFtgQ0h06JJNCx9NwNZSOltyqMyYkaD4E551WYI8/s1600/Alexis+Louis+Marie+de_Lespinay.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="248" data-original-width="220" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiw3OQzDv0I0onAi3xvzLPAWsKwBNRwmGA5ANLtl0iC5WFAw3x63EEAkJcE05wVYQyhfPfgwPdUOSmlu1PgvTPGSiY1COjSkPhd9PgIHFtgQ0h06JJNCx9NwNZSOltyqMyYkaD4E551WYI8/s1600/Alexis+Louis+Marie+de_Lespinay.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="background-color: white; color: #222222; text-align: justify;"><span style="font-family: verdana; font-size: small;">Alexis de Lespinay</span></span></td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
C’est Alexis Louis Marie de Lespinay qui acquit la
terre des Essarts le 3 août 1787 (23). Il habitait au château du Pally à
Chantonnay. Son père, Alexis Samuel de Lespinay, avait épousé dans l’église de
Saint-André-Goule-d’Oie Félicité Cicoteau, dame de Linières, le 11 août 1750
(vues 82 et 83 du registre paroissial accessible sur le site des Archives de
Vendée). Sa fortune doit beaucoup à l’héritage de son grand-oncle Gabriel des
Noues, malheureusement assassiné en 1738 par Barraud des Granges après un repas
bien arrosé dans une auberge de Saint-Fulgent (24). Son oncle, Louis Gabriel de
Lespinay, est seigneur de la Vrignonnière, petite seigneurie des Essarts, où
son grand-père était né. Son frère cadet, Charles Augustin de Lespinay, est
seigneur de Linières (Chauché). </div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Pour payer son acquisition Alexis Louis Marie de
Lespinay s’adressa en 1788 à Charles Guyet, qui était encore fermier de la
baronnie un an plus tôt (25). On ne sait pas s’il le resta longtemps après.
Guyet avait délaissé son activité de maître de poste à Saint-Fulgent à cette
époque, il gérait de nombreux domaines, soit comme fermier soit comme
propriétaire, devenant aussi en corollaire négociant en grains et en bétail. Il
prêtait de l’argent, se portait caution, et aussi servait d’intermédiaire
financier. Ainsi a-t-il été agent d’affaires de la famille Arnoux-Rivière, du
grand commerce nantais (26). Pour Alexis de Lespinay il trouva un nommé Barreau
qui prêta 238 000 livres. Et pour rembourser ce dernier, Guyet trouva un
autre prêteur le 28 juillet 1791, Lambert, pour une somme de 60 000 livres.
Le 7 février 1792 M. de Lespinay révoqua le mandat de Guyet tout en ratifiant
la convention passée avec Lambert (27). À cette dernière date, entre
l’aristocrate et le bourgeois, qui sera bientôt élu électeur du canton de
Saint-Fulgent dans le camp des révolutionnaires, la politique creusait un fossé
qui deviendra vite infranchissable. Tout avait bien commencé pourtant dans
l’euphorie de 1789. Alexis Samuel de Lespinay, père de l’acquéreur, avait été
colonel de la garde nationale de Chantonnay. Il avait présidé le 30 mai 1790 un
rassemblement en confédération des gardes nationales de 18 paroisses des
environs (dont Saint-André-Goule-d’Oie, Saint-Fulgent, les Essarts) au
Fougerais de Sainte-Florence-de-l’Oie (28). Cette concorde des gens de toutes
conditions dans la région autour des réformes de 1789 a disparu au bout d’un
an, puis a laissé la place à une guerre civile à partir de 1793, accompagnée
d’un massacre de masses par les autorités révolutionnaires.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le château des Essarts servit de prison et de lieu
d’exécution. Les bâtiments, avec les dépendances et son église, furent incendiées
en 1794 par une des colonnes de militaires chargées d’éliminer les habitants de
la contrée et de détruire les habitations et les moyens de subsistance (29).
Les domaines d’Alexis de Lespinay et de son frère de Linières furent confisqués
à cause de leur émigration et vendus comme bien national. Anne de Montault,
épouse d’Alexis Louis Marie de Lespinay, dû quitter le Pally pour échapper à la
mort. Elle se cacha <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">dans
une cabane située dans la partie de la forêt des Essarts qui touche le village
de Curin, (paroisse de la Chaize-le-Vicomte). Elle avait avec elle son fils et
sa fille (30). En mars 1798, vendant ses biens propres pour cela (31), elle
acquit des propriétés confisquées de son mari : l’Aublonnière, le Grand
Morne, le Breuil Nicou à Sainte Cécile, la Tabarière, la Silletière, les deux
moulins à eau et à vent, les Boucheries, les Mornières, le Chataigner à
Chantonnay. Les biens des Essarts rachetés furent le château, la Maison Rouge,
la Capètrie, la Piletière, la Guibonnière, la Grande métairie. À
Saint-Martin-des-Noyers elle racheta les Cosses, la Noue Étienne, la Painerie,
le Sablon, le Détroit. Et à Saint-Philbert-du-Pont-Charraut elle racheta la
Maison Neuve et la Fenêtre (32). Elle fit aussi des réclamations aux autorités
du département au sujet de ces biens (33). Les propriétés du Pally n’avaient
pas été confisquées (34).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgt4jLq0DLZ9KP0AQlUofbiA5E1MFLhat8GpuBwzlsa-4it1UU65V8sv2Y9sHdY9aTLB5B4KMzj_DSoj80f2zTd3Nn6hTV0FoB7rf0YoKxpyYgNiocpC9Oq2mtAQBJC3kxMuWn_zcgLqn8c/s1600/KgOaW2xpFkD_HR-JtEhflWXq29s.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="876" data-original-width="1319" height="212" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgt4jLq0DLZ9KP0AQlUofbiA5E1MFLhat8GpuBwzlsa-4it1UU65V8sv2Y9sHdY9aTLB5B4KMzj_DSoj80f2zTd3Nn6hTV0FoB7rf0YoKxpyYgNiocpC9Oq2mtAQBJC3kxMuWn_zcgLqn8c/s320/KgOaW2xpFkD_HR-JtEhflWXq29s.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Nouveau château des Essarts</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Alexis Louis Marie de Lespinay, revenu vivant
d’émigration, reconstruisit le château du Pally en 1824 (35). Celui des Essarts
resta plusieurs dizaines d’années à l’abandon. Son fils, Louis Armand de
Lespinay (1789-1869), général en retraite qui avait été page de Napoléon et son
officier d’ordonnance (1808), entreprit de construire un nouveau château aux
Essarts en 1854/1857 (36), en récupérant des pierres de l’ancien. Sa fille, Henriette
Armande de Lespinay (1829-1894), en hérita. Elle épousa en 1850 Charles Adrien Joseph Bonabes, vicomte de Rougé, <span style="background: white;">et leur descendance
habite toujours le nouveau château</span>. </div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Une association des amis du vieux château des
Essarts s’occupe de l’ouverture au public des vestiges de l’ancien château en
juillet et août de chaque année. Un site internet publie des précisions sur ces
vestiges : <a href="http://www.passionchateaux.com/ch_les_essarts.htm"><span style="color: blue;">http://www.passionchateaux.com/ch_les_essarts.htm</span></a><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(1) Aveu des Essarts du 1-3-1718,
Archives nationales, chartrier de Thouars : 1 AP/1135.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(2) Acte de cession d’héritage du 7-9-1543 par
Vital Bodet authentifié par le bailli du Forez, collection privée Thierry
Guilment.<u><o:p></o:p></u></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(3) <a href="http://labastie.chez-alice.fr/jacquesi.htm"><span color="windowtext">http://labastie.chez-alice.fr/jacquesi.htm</span></a>.
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Voir aussi : Arthur
David, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Documents historiques sur le
Forez, Alexis-Jean de Lascaris d’Urfé, marquis du Chastellet</i>, Imprimerie
Chorgnon et Bardiot à Roanne, 1891.</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(4) Quittance du 3-5-1730 du rachat des Essarts à
Thouars, Archives nationales, chartrier de Thouars : 1 AP/1135.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(5) Lettre de Proust du 8-2-1729 à M. Volluette avocat parisien de M.
Descazaux, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/G40.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(6) de Courcelles, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, des grands
dignitaires de la couronne</i>, ... T 8, 1827, page 93.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(7)
Saisie féodale du 15-5-1751, de la baronnie des Essarts, Archives nationales, chartrier
de Thouars : 1 AP/1135.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(8) Mémoire de 1751 sur la saisie féodale des Essarts,
Archives nationales, chartrier de Thouars : 1 AP/1135.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-weight: bold;">(9) Complainte du 24-4-1754 du seigneur de la
Rabatelière pour les scellés à Beaumanoir, Archives de la Vendée, chartrier de
la Rabatelière : 150 J/E 28.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(10) François Alexandre Aubert de la Chesnaye dds Bois,<span face=""arial" , sans-serif" style="background: white; color: #777777;"> </span><i style="mso-bidi-font-style: normal;">Dictionnaire de la noblesse</i>, 2<sup>e</sup> édition, T. 4, 1772,
page 255.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(11) <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Arthur
David, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Documents historiques sur le
Forez, Alexis-Jean de Lascaris d’Urfé, marquis du Chastellet</i>, Imprimerie
Chorgnon et Bardiot à Roanne, 1891.</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(12) Saisie réelle du 9-9-1757 de la baronnie des
Essarts, Archives nationales, chartrier de Thouars : 1 AP/1135.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">(13)
Dossier de réception du 16-6-1770 de garde de la forêt des Essarts, Archives de
Vendée, maîtrise des Eaux et Forêts de Fontenay : B 1434. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(14) Liquidation du rachat des Essarts dans les
années 1770, Archives nationales, chartrier de Thouars : 1 AP/1135.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(15) Quittance du 22-1-1763 du rachat payé aux Essarts pour
Languiller, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/F 8. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(16) Ferme du Sablon 9-12-1774 de C. Guyet à
Gréau, Archives de Vendée, notaire de Saint-Fulgent, Frappier : 3 E 30/7.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(17) Achat du 30-10-1784 du fief de la Barette de
C. Guyet à Jousbert du Landreau, Archives de Vendée, notaire de Saint-Fulgent,
Frappier : 3 E 30/10.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(18) Affiche pour la vente des Essarts aux enchères
en 1787, Archives nationales, chartrier de Thouars : 1 AP/1135.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><p class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm;">(19) Archives de Vendée, baronnie des Essarts-Brosse et
Luxembourg (1435-1642), 19 J 1, ferme de la baronnie des Essarts à Masseau et
Menanteau le 17-12-1571.<o:p></o:p></p>
(20) Eugène Deriez, <i>Le Puy du Fou châteaux et
seigneurs</i>, imprimerie Pacteau à Luçon, 1964, page 89.<br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
(21) Aveu des Essarts à Thouars du 13-6-1639,
Archives nationales, chartrier de Thouars : 1 AP/1136.</div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">(22)
Dépositions du 21-10-1758 pour l’enquête sur la verrerie de Dompierre, Archives
de Vendée, maîtrise des Eaux et Forêts de Fontenay : B 1448-1449.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(23)
</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">De Grimoüard, É</span><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">tude
sur le prieuré des Mignon</span></i><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">
(novembre 2001). Aussi, C. de Sourdeval, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Le
général baron de Lespinay</i> dans l’annuaire de la société d’émulation de la
Vendée, 1868, p. 126, vue 65 aux Archives de Vendée.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(24) Archives
de Vendée, G. de Raignac, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Quelques
familles du Bas-Poitou, tome 5 terminé le 30 mai 1986 </i>: 8 J 5, famille
de Barraud, page 61 et 62.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(25) Procuration du 18-11-1787 dans l’instance
de C. Guyet pour le fief de la Barette, Archives de Vendée, notaire de
Saint-Fulgent, Frappier : 3 E 30/12.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(26) Idem (23).<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-language: FR;">(27) </span><span style="mso-field-code: " HYPERLINK \\o \0022Afficher la notice complète\0022 ";"><span style="mso-fareast-language: FR;">Recueil général des lois et des arrêts en
matière civile, </span></span><span style="mso-fareast-language: FR;">1<sup>e </sup>série,
2<sup>e</sup> volume Paris 1843, page 49 :</span> Cour de cassation du 8
nivôse an 13, Lambert/Lépinay.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(28) Louis Brochet, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Le canton de Chantonnay à travers l’histoire</i>, Livre
d’histoire-Lorisse, 2007, page 59.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-weight: bold;">(29) C. de Sourdeval, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Le général baron de Lespinay</i> dans l’annuaire de la société
d’émulation de la Vendée, 1868, p. 126, vue 65 aux Archives de Vendée.</span> Voir
aussi :<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<a href="http://www.passionchateaux.com/ch_les_essarts.htm"><span color="windowtext">http://www.passionchateaux.com/ch_les_essarts.htm</span></a><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-weight: bold;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; tab-stops: right 16.0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(30) R. Valette, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Famille de Lespinay</i>, Revue du Bas-Poitou 1898-1, page 100.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; tab-stops: right 16.0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(31) Communication de M. Charles de Lespinay en
2009.<span style="color: red;"><o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(32) Archives de Vendée, vente des biens nationaux
en l’an 6 (germinal, ventôse et floréal), à Montault-Lespinay : 1 Q 253 no
527, 528, etc.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(33) Archives de Vendée,<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"> réclamation de Mme de Montault sur des biens
nationaux : 1 Q 293.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-style: italic;">(34) </span>Louis Brochet, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Le canton de Chantonnay à travers l’histoire</i>, Livre
d’histoire-Lorisse, 2007, page 4.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-style: italic;">(35) Maurice Bedon<i>, Le château au XIXe siècle en
Vendée</i>, Lussaud (1971).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-style: italic;">(36) Idem (29).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Emmanuel
François, tous droits réservés.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Mars
2019, <o:p></o:p></span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">complété en août 2021</span></div>
<br />
<a href="http://www.linieres-saint-andre.com/">POUR REVENIR AU SOMMAIRE</a><br />
<br />FRANCOIShttp://www.blogger.com/profile/09210350988092793386noreply@blogger.com011100 Narbonne, France43.184277 3.00307814.874043163821156 -32.153172 71.494510836178847 38.159328tag:blogger.com,1999:blog-2614086220654015829.post-75710286147889771452020-02-01T10:10:00.018+00:002024-03-03T17:08:36.139+00:00Les seigneurs des Essarts en Vendée (1453-1716)<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-weight: bold;">En poursuivant dans cet article l’histoire des
barons des Essarts à partir de 1453 on quitte le Moyen Âge et la guerre de Cent
Ans. Vont suivre des guerres civiles fomentées par certains princes du royaume
contre le roi, dont la guerre dite du bien public (1465), puis la guerre entre
le duc de Bretagne et le roi de France.</span><span style="background: white; color: #222222; font-weight: normal;"> À peine finie, celle-ci sera suivie par les guerres des rois de France
en Italie (1494-1559). Cette période, après le Moyen Âge, constitue l’entrée
dans l’époque moderne.<o:p></o:p></span><br />
<span style="background: white; color: #222222; font-weight: normal;"><br /></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<h2>
<u><span style="font-size: large;">Les de Brosse (1453-1564)</span></u></h2>
<u><span style="font-size: 14pt;"><br /></span></u></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b>Jean II de Brosse (1423-1482)</b><br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsj0pDSePmO4TtDZ7rZEiPsxSm11YrkwIRHqys4szZkxE0kPA021zuklOM8CkR8G_IqLEoW709dc_Ifb0Kl6rSGjsVbAauuWwXbsKl3ulZoLWRc8dVhyphenhyphensawrHW0M7j1X4Kr0VIhdTrtV9d/s1600/P2290017.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1079" data-original-width="1600" height="268" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsj0pDSePmO4TtDZ7rZEiPsxSm11YrkwIRHqys4szZkxE0kPA021zuklOM8CkR8G_IqLEoW709dc_Ifb0Kl6rSGjsVbAauuWwXbsKl3ulZoLWRc8dVhyphenhyphensawrHW0M7j1X4Kr0VIhdTrtV9d/s400/P2290017.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">O. de Rochebrune
(1864) : <o:p></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Eau forte de l’ancien
château des Essarts</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: right;">
</div>
<span style="font-weight: normal;">Après
la mort d’Isabeau de Vivonne, son gendre Jean de Brosse rendit aveu à Thouars
pour les Essarts le 26 novembre 1453 (1). Il avait épousé le 18 juin 1437
Jeanne Nicole de Blois-Châtillon (1424-1479), fille unique d’Isabeau de Vivonne
et de Charles de Blois-Châtillon (2). Par le traité </span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">de Nantes du 27 juin 1448 entre François Ier de Montfort, duc de
Bretagne, et Jean de Bois-Châtillon, comte de Penthièvre, les biens confisqués
sur les parents de Nicole de Blois-Châtillon lui étaient restitués. Jean de
Blois-Châtillon mourut sans héritier, de même que son frère Olivier de Blois,
et leurs biens allèrent à leur nièce Jeanne Nicole de Blois-Châtillon. Celle-ci
fut comtesse de Penthièvre, vicomtesse de Limoges, dame de Thors
(Charente-Maritime), Aigle (Normandie), baronne des Essarts et de Palluau, dame
d’Aizenay et d’un quart d’Apremont, le Poiroux et Châteaumur (Châtelliers-Châteaumur à Sèvremont en Vendée)</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> (2). Son mari Jean de Brosse, </span><span style="font-weight: normal;">d’une
famille originaire du Berry, </span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">était seigneur de Boussac (Creuse)
et de Sainte-Sévère (Indre), en devenant baron vers 1470. Il était fils de Jean
de Brosse, maréchal de France et ancien compagnon d’armes de Jeanne d’Arc. Lors
de son mariage avec Nicole de Châtillon il avait été convenu avec le roi de
France que leurs enfants porteraient le nom et les armes de Bretagne.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Nicole de Bois-Châtillon céda aux
chanoines du chapitre de Montaigu le "fief des Essarts de la Marche", cession ratifiée par le roi Louis XI en 1482.
Il était constitué d’un grand fief de vigne au nord de Montaigu, de divers
droits dans des paroisses voisines et de la seigneurie de Chavagnes-en-Paillers,
le tout provenant de l’héritage d’une partie de la seigneurie de Montaigu échu
à Jeanne de Clisson à la fin du 14<sup>e</sup> siècle. Le petit-fils de
celle-ci, Jean III Harpedanne</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">, seigneur de Montaigu, </span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-weight: bold;">avait fondé le
chapître de Saint-Maurice de Montaigu et sa 2<sup>e</sup> femme, devenue veuve,
créa une rente à son profit de 110 livres. Elle s’appelait Jeanne de
Blois-Châtillon, et Nicole, dame des Essarts et sa nièce, en fut l’héritière. C’est
pour s’acquitter de la rente de 110 livres envers les chanoines de Montaigu,
que cette dernière leur céda le </span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">« fief des Essarts de la
Marche » (3). La seigneurie de Chavagnes-en-Paillers, possession du
seigneur de la Rabatelière, devint ainsi mouvante du chapître de Montaigu.</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-weight: bold;"><o:p></o:p></span><br />
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Jean II de Brosse fut un </span><span style="font-weight: normal;">fidèle serviteur du roi Charles VII, qui le nomma
son conseiller et chambellan le 26 avril 1449. Il fut fait chevalier par le
comte de Dunois à l’entrée de Bayonne le 21 août 1451. Nommé maréchal de France
et devenu lieutenant-général de l’armée, il servit ensuite le roi Louis XI (4),
n</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">otamment dans la guerre dite « du bien public », dont un des
chefs était le duc de Bretagne, et en 1467 il fut chargé de l'organisation du ban
des nobles du Poitou. Parmi eux se trouvait Louis Foucher, seigneur de Linières
et à ce titre vassal du baron des Essarts (5). Le duc de Bretagne, furieux, se
saisit du comté de Penthièvre (en Côtes d’Armor), que Jean de Brosse possédait
à cause de sa femme. Malgré tous les efforts que fit depuis cette époque Jean
de Brosse pour rentrer en possession de ses terres bretonnes, ni lui ni ses
descendants ne purent y parvenir avant longtemps. </span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span>
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgafsRpackcWB83URHtws_Sizau8aIAn63vYySPIPYVXxDR37E6Ehg-AU0ubooR6SjPdiC729wfrzu6qCP1JQHBV4a5wbflZNrKsq6ZsAZUJL0mOQ6mDDgty6AAqbnc8Ad0NrBTzHf6gzl2/s1600/Louis_XI_of_Franc+%2528copie+du+16e+si%25C3%25A8cle%2529%252C+Brookling+Mus%25C3%25A9um+%2528new-York%2529.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="461" data-original-width="321" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgafsRpackcWB83URHtws_Sizau8aIAn63vYySPIPYVXxDR37E6Ehg-AU0ubooR6SjPdiC729wfrzu6qCP1JQHBV4a5wbflZNrKsq6ZsAZUJL0mOQ6mDDgty6AAqbnc8Ad0NrBTzHf6gzl2/s320/Louis_XI_of_Franc+%2528copie+du+16e+si%25C3%25A8cle%2529%252C+Brookling+Mus%25C3%25A9um+%2528new-York%2529.jpg" width="221" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Portrait de Louis XI (copie du 16<sup>e</sup>) </span></div>
<div align="center" class="MsoNormal">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Brookling Museum
(New-York)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-weight: normal;">C’est
qu’il avait en plus contre lui désormais le roi de France. Voici comment. </span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le traité de Guérande de 1365 avait mis fin à la guerre de succession
au duché de Bretagne en se référant à la loi salique, qui refusait la
transmission de la couronne par les femmes. Un article prévoyait néanmoins que
si les Montfort venaient à épuiser toutes leurs ressources masculines, la
couronne reviendrait aux descendants des Penthièvre. Mais ce furent ces derniers
qui n’eurent pas d’héritiers mâles avec la fille unique de Charles de
Blois-Châtillon, Nicole. Il en fut de même chez les Montfort avec deux filles. À partir de 1477 une querelle juridique surgit. Louis XI fit pression en
sous-main sur Jean de Brosse et sa femme Nicole, pour acheter en 1479 à cette
dernière ses droits à la couronne de Bretagne pour 50 000 livres. Plus
tard le roi, puis son fils Charles VIII, se présentèrent comme les héritiers
Penthièvre dans leur confrontation avec le duc François II de Montfort et la
duchesse Anne sa fille (6). La sulfureuse réputation de sournois et
« d’universelle araignée » de Louis XI est donc bien méritée en cette
occasion au détriment du baron des Essarts.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Jean de Brosse et </span><span style="font-weight: normal;">Jeanne Nicole de Blois-Châtillon </span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">eurent (7) :</span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="mso-list: l1 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">1° Jean III, qui suit.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l1 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">2° Antoine,</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-weight: bold;"> sire de Malval
(Creuse), marié en 1502 avec Jeanne de La Praye.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l1 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">3° Paule, mariée par contrat du 30
août 1471 à Jean de Bourgogne, comte de Nevers et duc de Brabant, et morte le 9
août 1479.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l1 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">4° Claudine, seconde femme de
Philippe IIe du nom, duc de Savoie, mariée en 1485 et morte le 13 octobre 1513.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l1 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">5° Jeanne Bernardine, </span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-weight: bold;">mariée le 6 janvier 1474
avec Guillaume VIII Paléologue (prince Italien), marquis de Montferrat, dont e</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">lle fut la troisième femme.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l1 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">6° Hélène, </span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-weight: bold;">mariée en 1483 avec
Boniface III de Montferrat, frère et successeur de Guillaume ci-dessus, et
morte en 1484.</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-language: FR;"> </span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-weight: bold;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="mso-list: l1 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">7° Blanche, mariée à Guy de Roye,
seigneur de Beaufault et de Buzancy.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<div class="MsoNormal">
La pierre tombale de Jean II de
Brosse se trouve dans la crypte de l’église des Essarts. Cette crypte,
préservée lors des travaux d’agrandissement et transformation de l’église au 19<sup>e</sup>
siècle, située juste au-dessus, forme un plan rectangulaire de 11 mètres sur 4
terminé par un hémicycle (8). <o:p></o:p>On sait que l’usage des cryptes a cessé
dès que le plein-cintre a été remplacé par l’ogive. Aussi n’en voit-on que de
rares exceptions après le 12<sup>e</sup> siècle, et l’ancienne église des
Essarts devait remonter au 11<sup>e</sup> siècle (9).</div><div class="MsoNormal"><br /></div>
<br />
<b>Jean III de Brosse (?-1502)</b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Jean de Brosse IIIe du nom, dit de
Bretagne, se revendiquant comte de Penthièvre, étant aussi vicomte de Bridiers,
baron des Essarts, seigneur de Boussac, de l'Aigle et de Châteaumur, continua
inutilement les poursuites commencées par son père pour obtenir la restitution
de ses terres en Bretagne. C’était un bagarreur comme on va le voir à plusieurs
occasions.<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Il commit des voies de fait contre
le seigneur de la Flocellière, Jacques de Surgères. Ce dernier lui devait sept
hommages différents pour divers fiefs. En conséquence de son attitude le roi
Charles VIII, successeur de Louis XI, priva Jean de Brosse en 1483 du droit de
recevoir ces hommages, qui durent à l'avenir être rendus au roi, et furent
réunis en un seul hommage lige et au devoir d'un éperon (10).<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le même Jean de Brosse</span><span style="font-weight: normal;"> voulait contraindre les habitants de la seigneurie de
la Merlatière à faire le guet au château des Essarts. De plus, étant le
seigneur suzerain il estimait être le seul à avoir le droit de chasse partout
dans la mouvance de cette terre. Mais Martin de Rezay, comme seigneur haut
justicier de la Merlatière, se considérait comme ayant seul le droit de chasse
et n’admettait pas que de Brosse vienne y chasser sans sa permission. Là
aussi Jean III de Brosse fit exercer des voies de fait par ses officiers et
serviteurs contre la personne, les biens et les gens de Louis de Rezay, fils de
Martin et seigneur de la Merlatière, Jarrie et Raslière. Un ancien procès
opposait les protagonistes sur ce droit, mais l’affaire s’envenima, suivant le
récit qu’en fit un chercheur au 19<sup>e</sup> siècle : « au
mois d'avril 1469, Jean de Brosse envoya une cinquantaine de gens de guerre au Bois-Rorteau,
appartenant aux Rezay, où ils chassèrent à cor et à cri, dans le but de faire
sortir du château de la Merlatière, pour les attaquer, Louis de Rezay et ses serviteurs.
La femme de ce dernier, Marie de Caradreux, qui était alors à la Jarrie, ainsi
que son frère Gabriel, un garde et quelques hommes, vinrent se rendre compte de
ce qui arrivait. Les chasseurs alors leur coururent sus, criant « Tuez !
Tuez ! ». Madame de Rezay fut jetée à terre et blessée, Gabriel et le garde
furent emmenés prisonniers. Tels sont les faits qui motivèrent les poursuites
de Louis de Rezay contre le seigneur de l’Aigle et ses serviteurs, et pour
lesquels le procureur général s'adjoignit à lui. </span><span style="font-weight: normal;"><br /></span>
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNrXCfePq6LQt_5lybgqaTk0xh0ckF6otkvtv8qP3u0OhLX831RRgM2rNG2Oivgx6lzkeOoVH46brnEh1NejTQW23v8-zrbn1T0y_0WZj1Q25bcz3mOfjGx50eD1tQv5KnZJLxYrFcrp1-/s1600/Jarrie+1.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNrXCfePq6LQt_5lybgqaTk0xh0ckF6otkvtv8qP3u0OhLX831RRgM2rNG2Oivgx6lzkeOoVH46brnEh1NejTQW23v8-zrbn1T0y_0WZj1Q25bcz3mOfjGx50eD1tQv5KnZJLxYrFcrp1-/s400/Jarrie+1.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal"><span style="font-family: verdana; font-size: small;">Étang de la Jarrie au bord du bois de Rortheau</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-weight: normal;">Par
mandement du 26 juillet 1469, la cour ordonna l'arrestation des coupables. Elle
ne put sans doute avoir lieu, car, le 2 juillet 1470, Rezay et le procureur du
roi requéraient défaut contre Jean de Brosse et ses officiers, qui depuis
avaient été ajournés en personne, sous peine de bannissement et de
confiscation, et s'étaient bien gardés de venir. Le seigneur de l’Aigle
d'ailleurs avait eu le crédit d'obtenir des lettres l'autorisant à se faire
représenter par un procureur. C'est dans les plaidoiries, prononcées le 20
novembre 1470, et dans le mandement du 26 juillet de l'année précédente, que
l'on a puisé ce résumé des faits de la cause » (11). La sanction des procès qui
s’en suivirent vint d’un arrêt du parlement de Paris du 2 juin 1503, qui retira
les trois seigneuries de la Merlatière, Jarrie et Raslière de la mouvance des
Essarts pour être rattachées directement au roi (12). Ce dernier donna ce lien
féodal à la vicomté de Thouars, dont relevèrent ensuite les trois seigneuries. </span><span style="background: white; color: black;">Les seigneuries de la Merlatière
et de la Jarrie furent unies en 1503 (13). Et par ordonnance du 2 janvier 1504,
Louis II de la Tremoïlle, vicomte de Thouars, unifia les deux seigneuries de la
Merlatière et de la Raslière sous un seul hommage et les érigea en châtellenies
(14).</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="background: white; color: black; font-weight: normal;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="background: white; color: black; font-weight: normal;">Louis de Rezay de son côté n’avait rien à envier à
son suzerain des Essarts pour les violences. Dans son poste de capitaine de la
Garnache il attaqua à la demande du seigneur des lieux, Alain de Rohan, les
gens de Maurice de Volvire qui était en procès contre Alain de Rohan. Il lui
vola des biens. Puis Maurice de Volvire ayant obtenu une procédure de plainte,
monta une embuscade contre lui. </span><span style="font-weight: normal;">Les
plaidoiries finales eurent lieu le 17 février 1462, et à partir de cette date
on ne trouve plus rien de l'affaire sur les registres criminels (15). Bref,
l’époque était violente et on ne saurait comprendre les individus hors de leur
contexte. Au cours du procès, à l'instigation d'Alain IX de Rohan ou pour lui
être agréable, Louis de Rezay et plusieurs autres officiers de la Garnache se
rendirent coupables de violences et d'excès contre Maurice de Volvire,
battirent ses gens et prirent ses biens à Saint-Gervais. Une information ayant
été ordonnée sur la plainte de celui-ci, ils l'entravèrent par tous les moyens,
et mirent douze hommes armés en embuscade pour s'emparer de la personne du
plaignant et de ceux qui étaient chargés de l'enquête.<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-weight: normal;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Jean III de Brosse a rendu un aveu des
Essarts à Thouars le 3 février 1497 (16). À cette occasion son procureur fut </span><span style="font-weight: normal;">Jean Jupille</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">, </span><span style="font-weight: normal;">seigneur des Forgettes, notaire et procureur de la cour des Essarts,
châtelain de la cour de la Roche-sur-Yon, et sénéchal des Essarts en 1536 et 1542.
On reparlera de lui plus loin.</span><span style="font-weight: normal;"><br /></span>
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEij2M23ouuB4n0Wtb0BrsIKF6PWs8RtscK2x1nwOAqbg6zcAn_1nQ7zQPRowGm42WYm1cenvINNzzy6OWRvZzLzmkl8SD3gAyeGNYHRxm8NK1Nk106m412iSShvWDgsNpE966fer8ZfkIFG/s1600/Histoire_d%2527Amour_sans_paroles_-_Mus%25C3%25A9e_Cond%25C3%25A9_-_%2528d%25C3%25A9but+16e%2529.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="607" data-original-width="450" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEij2M23ouuB4n0Wtb0BrsIKF6PWs8RtscK2x1nwOAqbg6zcAn_1nQ7zQPRowGm42WYm1cenvINNzzy6OWRvZzLzmkl8SD3gAyeGNYHRxm8NK1Nk106m412iSShvWDgsNpE966fer8ZfkIFG/s400/Histoire_d%2527Amour_sans_paroles_-_Mus%25C3%25A9e_Cond%25C3%25A9_-_%2528d%25C3%25A9but+16e%2529.jpg" width="296" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Histoire d’amour sans paroles </span></div>
<div align="center" class="MsoNormal">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">(musée
Condé)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-weight: normal;">Jean
III de Brosse </span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">avait épousé, le 15 mai 1468, Louise de Laval, fille de
Guy, XIVe du nom et comte de Laval, et d'Isabeau de Dreux (Bretagne). L'histoire
d'amour entre Jean et Louise est évoquée dans le livre d'images peintes sur
parchemin : <i>Histoire d'amour sans paroles</i>,</span><span style="mso-bookmark: _Hlk12855127;"><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> </span></span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(fin du 15<sup>e</sup> siècle) et conservé au musée Condé</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> (17). Cela faisait plus d’un siècle que des artistes venus à Paris
avaient renouvelé la peinture sur livre et « amorcé la révolution picturale
de l’Occident », dont témoigne aussi ce livre (18). N’oublions pas que
nous sommes à l’époque du Quattrocento italien. </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Ces livres à images, comme le célèbre </span><i style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Songe de
Polyphile</i><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;"> (1499), contribuèrent à la diffusion de la mode architecturale
italienne. </span>Cette histoire d’amour serait
apparemment réelle, a-t-on écrit. Voilà qui nous change des brutalités de Jean de
Brosse, et nous rappelle les contrastes d’une époque où les brutalités n’excluaient
pas les raffinements. <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">On fait le même constat dans d’autres civilisations.
Qu’on songe à l’empereur moghol </span><span style="background: white; font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Shâh Jahân (1628-1658) qui fit construire le Taj Mahal</span><span style="text-align: left;"> (Inde) en
mémoire de son épouse. </span>Jean et Louise eurent (19) :</div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="mso-list: l1 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">René, qui suit. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l1 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Madeleine alliée : 1° à Jean de
Savoie, comte de Genève, 2° à François, bâtard de Bretagne, baron d’Avaugour et
comte de Vertus, fils naturel de François duc de Bretagne. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l1 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">François.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l1 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Isabeau, troisième femme de Jean
IV, sire de Rieux, maréchal de Bretagne.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l1 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Marguerite.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="mso-list: l1 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Catherine, mariée à Jean, baron de
Pons et de Rostrenen. <o:p></o:p></span><br />
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span>
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">René de Brosse</span> <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(1470-1525)</span></b><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal;">Il
épousa d’abord,</span> <span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">par contrat reçu à Poitiers le 13 août 1504, Jeanne de
Commines, fille unique de Philippe de Commines (1447-1511), chambellan du roi,
Grand sénéchal du Poitou, seigneur d'Argenton, Talmont, la Motte de Vauzelle,
Lairigodeau, Gourgé, Sauvigné etc. et d'Hélène de Chambes de Montsoreau.
Philippe de Commines est célèbre pour son œuvre d’historien dans ses Mémoires,
celles-ci consacrées à la politique des rois Louis XI et Charles VIII. Il fit
appel à son gendre René de Brosse pour régler ses dettes, poursuivi notamment
par les possesseurs des domaines que Louis XI lui avait accordés, et dont il
fut dépossédé ensuite pour la plupart. <o:p></o:p></span><br />
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">René de Brosse fit des poursuites
pour la restitution de ses terres de Bretagne auprès du roi Louis XII</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> (successeur de Charles VIII), lui faisant hommage à Lyon</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> le 20 janvier 1503, mais il ne fut
point rétabli. Ni davantage par François Ier</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> (successeur de Louis XII). Il en prit alors ombrage et entra dans la
conspiration du connétable Charles de Bourbon, le suivant en Italie où il entra au service
de Charles Quint</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> contre le roi de France. Il fut
condamné à mort par contumace le 13 août 1524 et mourut sur le champ de
bataille de Pavie</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> du côté des ennemis du roi de France le 24 février 1525. En raison de
sa félonie, le roi lui avait confisqué les terres de Palluau, les Essarts, etc.
en Poitou, et en avait gratifié l'amiral Philippe Chabot, déjà seigneur d’Apremont. <o:p></o:p></span>Dans le même temps, le roi
confisqua les biens du connétable de Bourbon après un jugement par contumace en juillet
1527, imposé au parlement dans le premier lit de justice de la monarchie,
remplaçant l’ancienne séance royale. <span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La félonie de Charles de Bourbon n’est
pas aussi évidente que la propagande royale la présenta. Elle relevait avant
tout d’une manipulation financière voulut par la mère de François 1<sup>er</sup>,
Louise de Savoie, voulant récupérer l’essentiel des possessions des Bourbons (19).</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Avec Jeanne de Commines René de
Brosse eut (20) :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="mso-list: l1 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Jean IV qui suit. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l1 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">François.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="mso-list: l1 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Charlotte, mariée en 1526 à
François de Luxembourg, vicomte de Martigues. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="mso-list: l1 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Jeanne, mariée en 1531 à René de
Laval, baron de Bressuire, morte sans postérité. <o:p></o:p></span><br />
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">René de Brosse épousa vers 1515 en
secondes noces Jeanne de Compeys, dont il n’eut qu'une fille unique, Françoise,
dame de Palluau, de Pouzauges, de Bourg-Charente et de Saint-Leu. Elle fut ensuite la
seconde femme de Claude Gouffier, duc de Roannais, grand écuyer de France, qui
l’épousa par contrat du 23 décembre 1545. René de Brosse se remaria
une troisième fois en 1516 avec Françoise de Maillé (la jeune), dame de Rillé
(Indre-et-Loire). <o:p></o:p></span><br />
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span>
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><b>Philippe Chabot (1480-1543), éphémère baron des
Essarts de 1525 à 1536</b><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Philippe Chabot </span><span style="font-weight: normal;">chevalier de l’ordre, seigneur de Brion et
d’Apremont, amiral de France et </span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">nouveau seigneur des Essarts, fut
reçu le </span><span style="font-weight: normal;">7 juin 1529 en sa foi et
hommage par le vicomte de Thouars, après règlement des lods et ventes et
rachats (droits de mutations), pour les terres saisies des Essarts et de
l’Aublonnière (21). L’érudit Eugène Louis a publié une courte biographie de lui
en 1882 (22).<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-weight: normal;"><br /></span>
<span style="font-weight: normal;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><b>Jean IV de Brosse (1505-1564)</b><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Succédant à son père en 1525,</span><span style="font-weight: normal;"> pour recouvrer les terres et seigneuries
confisquées à son arrière-grand-père, Jean IV de Brosse se mit en faveur du roi
François Ier. Il épousa dans ce but le 25 août 1536 à Nantes, Anne </span><span style="font-weight: normal; mso-fareast-language: FR;">d’Heilly-Pisseleu</span><span style="font-weight: normal;">, maîtresse du roi. Bien sûr c’était à la demande de
ce dernier et pour lui rendre service.<i style="mso-bidi-font-style: normal;"> </i><span style="mso-bidi-font-style: italic;">La Bretagne dépendait désormais du roi de
France et</span><i style="mso-bidi-font-style: normal;"> </i>ce dernier permit à
Jean de Brosse de récupérer le comté de Penthièvre. Il reçut en plus le comté d'Etampes</span><span style="font-weight: normal;">, érigé en duché</span><span style="font-weight: normal;"> en 1536.<i style="mso-bidi-font-style: normal;"> </i>Il fut même élevé au grade de chevalier
de l'Ordre en 1546. Ainsi retrouva-t-il aussi la possession de la baronnie des
Essarts.<i style="mso-bidi-font-style: normal;"><o:p></o:p></i></span><br />
<span style="font-weight: normal;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal;">Parmi
ses nombreuses maîtresses, Anne de Pisseleu était la favorite en titre de
François Ier (jusqu’à la mort de ce dernier), à côté de l’épouse en titre.
Issue d’une famille de modeste fortune mais de noblesse ancienne, elle fut tout
d'abord fille d'honneur de la mère de François I<sup>er</sup>, avant de devenir
la maîtresse du roi. Blonde aux yeux bleus, avec une taille fine, elle était
aussi cultivée que le roi et savait tourner les vers. Pour asseoir sa position
à la cour, son royal amant lui fit donc épouser Jean IV de Brosse,</span><span style="font-weight: normal;"> faisant d’une pierre
deux coups : honorer sa maîtresse et s’attacher un grand seigneur ruiné,
dotant en plus le couple de 72 000 livres. Pour l’éloigner comme convenu, le
mari fut nommé gouverneur du Bourbonnais, et plus tard il sera gouverneur de
Bretagne à Nantes. Mais les relations d’Anne de Pisseleu avec le roi, marquées
par l’intérêt, connurent des orages. </span><span style="font-weight: normal; mso-fareast-language: FR;">Dans un moment de froideur</span><span style="font-weight: normal;"> elle dû </span><span style="font-weight: normal; mso-fareast-language: FR;">retourner
en Bretagne auprès de son époux, celui-ci n’étant pas très heureux de la
revoir. Elle n’eut pas d’enfant, ni du roi ni de son mari.</span><span style="font-weight: normal; mso-fareast-language: FR;"><br /></span>
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYH_fvTVb4pcxzTbu4hyphenhyphen-2DB4IqH8y9TnFXuol0S5Xvj4jDmkWwlU5todM5ku3W6S1QcNMShgGT-GfXDTcAhr6IlDUFAFJjMcQYP-Dbk0gHfUeKuLHI9TjOo369frVGKooHSYHY39cQ8LF/s1600/s-l1600.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1513" data-original-width="1160" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYH_fvTVb4pcxzTbu4hyphenhyphen-2DB4IqH8y9TnFXuol0S5Xvj4jDmkWwlU5todM5ku3W6S1QcNMShgGT-GfXDTcAhr6IlDUFAFJjMcQYP-Dbk0gHfUeKuLHI9TjOo369frVGKooHSYHY39cQ8LF/s400/s-l1600.jpg" width="306" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Jean IV de Brosse </span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
Le
10 juin 1540 Jean IV de Brosse reçu la foi et hommage du seigneur de la Drollinière
(devenue Linières plus tard) pour un petit fief dit de la Pinetière (23). Le
seigneur de la Drollinière était Joachim de La Chastre (Berry), et le fief lui
était venu de sa femme, Françoise Foucher, qui avait été dame d’honneur de la
reine Éléonore de Habsbourg, 2<sup>e</sup> épouse de François Ier. Le fief de
la Pinetière correspond à l’espace actuellement appelé le « Hameau du
Doué » prolongeant le bourg de Saint-André en direction des Essarts.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal;">Jean
IV de Brosse fit un échange en 1542 avec Philippe de Chabot. Il transporta à ce
dernier la </span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">baronnie de l’Aigle en Normandie, et reçu de lui en
échange la baronnie d’Apremont en Poitou. Cette baronnie passa plus tard aux La
Tremoïlle (24).<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal;">Le
fils de l’ancien sénéchal des Essarts Jean Jupille, nommé Loys Jupille, fut
accusé de crime vers 1550 (les textes conservés ne disent pas lequel). Au nom
du baron des Essarts le tribunal de la baronnie le condamna à mort le 11 mars
1554, et confisqua ses biens, comme il était d’usage en cas de crime, au profit
du seigneur de la cour des Essarts. S’en suivirent des procès intentés par les
héritiers Jupille, notamment emmenés par Guillaume Jupille, le fils aîné de
Loys, seigneur de la Brallière (Boulogne), qui se déroulèrent au parlement de
Paris (25). Les héritiers demandaient</span><span face="calibri, sans-serif" style="font-weight: normal;"> </span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">la révision
du procès, la correction du jugement de mort et la restitution des biens
confisqués.<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Enfin il faut préciser pour l’histoire du
château des Essarts que Jean IV de Brosse fut probablement le constructeur en
1550/1553 du château Renaissance destiné à agrandir le vieux château existant
depuis le 13<sup>e</sup>/14<sup>e</sup> siècle, lui-même ayant conservé des
vestiges datant de temps plus anciens, comme la tour sarrasine (12<sup>e</sup>
siècle) toujours debout près de la route des Essarts à Sainte-Florence (26). Les
châteaux de la Loire et autres de ce XVIe siècle se prolongeant aux Essarts,
qui sait ? François II</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"> du Puy du Fou fit construire aussi un château Renaissance aux
Epesses vers 1540. </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">De même Charles du Bouchet au Puy Greffier à Saint-Fulgent s’inspira du
style Renaissance pour son nouveau manoir construit vers 1550. </span>Certains auteurs affirment que c’est son successeur, Sébastien
de Luxembourg, qui construisit le nouveau château des Essarts. <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">À l’opposé, le comte Émilien de Monbail, visitant les lieux dans les
années 1830, décrit ces ruines dans son livre publié en 1843, présentant un
mélange de styles et d’époques. Il date le château moderne de la fin du 16</span><sup style="font-family: "Times New Roman", serif; text-align: left;">e</sup><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">
siècle, époque des Vivonne précise-t-il par erreur. Son témoignage est précieux :
« On y voit encore ces longues et vastes fenêtres en croix surmontées d’accolades.
Sur celles de ces croisées qui touchaient à la toiture et qui s’élèvent en pointe
vers le ciel, se trouvent encore des gargouilles et des modillons parfaitement
conservés. La tour, qui contenait l’escalier et qui était, selon l’usage,
placée au centre de l’édifice, est entièrement démolie.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;"><br /></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;"><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZafNpmzL9pI7te5jv5G6jkXUAThliiDjygeEvKfMhTr8EUIoEOV6G-T4Ti3_ga31EEqHI7YLzaNOkcu1kIKctV7riBVnlA3zOQIlofDtoeSyiO3UzFPdF9EZdZiICpIn70vYKMGRigKWf/s2048/E.+de+Monbail+chateau+des+Essarts.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1470" data-original-width="2048" height="294" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZafNpmzL9pI7te5jv5G6jkXUAThliiDjygeEvKfMhTr8EUIoEOV6G-T4Ti3_ga31EEqHI7YLzaNOkcu1kIKctV7riBVnlA3zOQIlofDtoeSyiO3UzFPdF9EZdZiICpIn70vYKMGRigKWf/w410-h294/E.+de+Monbail+chateau+des+Essarts.JPG" width="410" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption"><div style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: verdana;">E. de Monbail : croquis de l’ancien</span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: verdana;">château des Essarts (1843)</span></span></div></td></tr></tbody></table> </span>Cet escalier, du plus beau granit, n’a
pas été tout à fait détruit ; ses larges degrés en spirale conduisent à des
salles voûtées, au haut desquelles on voit encore les hermines des seigneurs de
Vivonne. Les restes entiers de la porte gisent ça et là, et il est facile d’y
reconnaître le style flamboyant et fleuri de la transition … Des fragments
forts anciens sont mêlés au château moderne, et il est évident qu’on a voulu
les conserver… À l’extrémité et attenant au château des Essarts, il existe une
tour fort élevée et semi-cylindrique qui ne remonte pas au-delà du règne de
Louis XIII … Et sur le même plan que cette tour on voit à droite une porte
ronde sur laquelle on distingue des pierres en saillie … cette porte conduit à
une vaste salle voûtée en briques et sans architecture, et pour laquelle il
serait difficile de préciser une époque. Il est à croire que cette salle et la
porte dont nous venons de parler n’ont point été faites ensemble, et que l’architecture
extérieure n’est qu’une restauration appliquée sur d’anciennes constructions … Sur
ces murs, qui bientôt tomberont en ruines tout-à-fait, on voit croître la
giroflée sauvage et l’ortie, on n’entend plus que le vent dans les ruines … »
(27). Et dans son livre, l’auteur reproduit un croquis des ruines de cet ancien
château copié ci-contre </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">On a un autre témoignage plus ancien. U</span>n aveu de Languiller en 1550 indique
que l’obligation de ligence (présence armée) des vassaux au château des Essarts
se faisait jadis dans une maison d’armes, dite à ligence. L’obligation était
tombée en désuétude depuis longtemps et la maison a été démolie pour laisser
la place à un étang (28). Qui sait le nombre de siècles séparant cette information
écrite en 1550 dans un aveu de Languiller et la maison d’armes disparue ?</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<h2>
<u><span style="font-size: large;">Les Luxembourg, Bourbon et Savoie (1564-1716)</span></u></h2>
<u><span style="font-size: 14pt;"><br /></span></u>
<u><span style="font-size: 14pt;"><br /></span></u></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="background: white; color: #222222; font-weight: normal;">Les nouvelles familles qui vont désormais posséder la baronnie des
Essarts vont participer aux guerres de religions (1562-1598), avec des moments
de répits quand leurs veuves seront seules. Une nouveauté apparaîtra dans la
période : leur ascension sociale amènera les barons des Essarts à faire
partie de la famille royale.<o:p></o:p></span><br />
<span style="background: white; color: #222222; font-weight: normal;"><br /></span>
<span style="background: white; color: #222222; font-weight: normal;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Sébastien de Luxembourg (1530-1569) </span>et Marie de
Beaucaire (1535-1613)</b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Jean </span><span style="font-weight: normal;">IV de Brosse </span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">mourut sans postérité en 1564. Sa veuve vivait en 1575. Il
eut une sœur, Charlotte de Brosse, qui épousa vers 1530 François de Luxembourg vicomte
de Martigues (29). Leur fils, Sébastien de Luxembourg, hérita des Essarts de
son oncle Jean de Brosse. Palluau alla à la demi-sœur de Jean IV de Brosse,
Françoise de Brosse, épouse de Claude Gouffier, duc de Roannais.</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span>
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNeGcJaAyU_wz-2gOTT0OZH4H0TPmzeK9PdxVmYvOzMrzMdKUuhMos9eSqu6zApxHxAR5VCrnhuwWEW_GVTBZkolxiUKxXD7kq2Pbaa6bsI85lGNQSnc0PEzQp84p1RMzp_Ah9DPX_6Fww/s1600/Antoine+van+Halewijn+s%25C3%25A9bastienn+de+luxembourg.png" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="487" data-original-width="323" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNeGcJaAyU_wz-2gOTT0OZH4H0TPmzeK9PdxVmYvOzMrzMdKUuhMos9eSqu6zApxHxAR5VCrnhuwWEW_GVTBZkolxiUKxXD7kq2Pbaa6bsI85lGNQSnc0PEzQp84p1RMzp_Ah9DPX_6Fww/s400/Antoine+van+Halewijn+s%25C3%25A9bastienn+de+luxembourg.png" width="265" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">A. van Halewijn : </span></div>
<div align="center" class="MsoNormal">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Sébastien de Luxembourg</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Sébastien de Luxembourg fut vicomte
de Martigues et comte de Penthièvre</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> de 1564 à 1569,</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> puis le roi Charles IX le nomma
duc de Penthièvre le 15 septembre 1569</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">. Il fut aussi marquis de Baugé et baron des Essarts. Sa carrière
militaire dans le camp du roi est ponctuée de participations à des batailles
célèbres : fin 1552 à Metz contre les Espagnols, 1558 à Calais pour aider
le duc de Guise, 1559/1560 dans </span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-language: FR;">l'expédition française en Écosse
destinée à soutenir Marie de Guise</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-language: FR;">, régente pour sa
fille Marie Stuart</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">. </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Surnommé le « chevalier sans peur », bien</span> sûr il s’engagea dans les guerres de religion dès
1562 à la bataille de Dreux contre l’amiral de Coligny. Dans le camp catholique
il se montra intransigeant. Les érections du comté de Penthièvre en duché et de
la vicomté de Martigues en principauté manifestent la reconnaissance du roi à
son égard pour sa vaillance au combat. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Sébastien de Luxembourg vendit en 1559 le château de Thorens (Haute-Savoie) à François de
Sales, père de saint François de Sales (évêque de Genève en résidence à Annecy)</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">, lequel possédait le château de
Sales situé à quelques centaines de mètres. François de Sales occupait
d'ailleurs la prestigieuse charge de maître d'hôtel de la maison du prince
Sébastien de Luxembourg. Pour une raison mal connue, cette vente ne fut concrétisée
qu'au mois de juin 1602. C’est alors saint François de Sales, en mission à
Paris, qui acheta Thorens pour le compte de ses frères et sœurs, à Marie de Luxembourg, fille du prince Sébastien de Luxembourg. </span><br />
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal;">Le
10 février 1563 le baron des Essarts acquit par retrait féodal la châtellenie
de Riez de Jean de la Vergne et Guillemotte Robert. Le droit de rachat a été
évalué par transaction à 500 écus (ou 1 500 livres), comme on le voit dans
l’hommage de Sébastien de Luxembourg à Loys de la
Tremoïlle, duc de Thouars, à cause de la principauté de Talmont dont dépendait
Riez (30). <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span><span style="text-indent: 35.4pt;"><br /><br /></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinxMujfBY9GSUCyPzS7zFOV3zEWpJnRAXBSroXCzoMtAoBMdlJZqAMFkW6J1Mj-uY3zU-bzUV2I4A35GfDnnnkc9b722ztceOkqy-DRNtonwhlPAB2VH5mXBDOf9ZR9G8QynBCL78SVCgICURj9xgUBFWmak-hGgUAB5t0j5NEXQhMwnjFlfMJdaREDNik/s1200/marie_de_beaucaire_-_figures_historiques-868x1200.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="868" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinxMujfBY9GSUCyPzS7zFOV3zEWpJnRAXBSroXCzoMtAoBMdlJZqAMFkW6J1Mj-uY3zU-bzUV2I4A35GfDnnnkc9b722ztceOkqy-DRNtonwhlPAB2VH5mXBDOf9ZR9G8QynBCL78SVCgICURj9xgUBFWmak-hGgUAB5t0j5NEXQhMwnjFlfMJdaREDNik/s320/marie_de_beaucaire_-_figures_historiques-868x1200.png" width="231" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: verdana;">Marie de Beaucaire</span></div><br />
<span style="text-indent: 35.4pt;">Sébastien de Luxembourg </span><span style="text-indent: 35.4pt;">avait épousé en janvier 1561 à Meaux Marie de Beaucaire (1535-1613),
veuve de François Hautier. Celle-ci vécut de longs séjours aux Essarts. </span><span style="text-indent: 35.4pt;">Baronne de Saint-Hilaire-de-Riez</span><u style="text-indent: 35.4pt;"><sup></sup></u><span style="text-indent: 35.4pt;">, princesse de Martigues, duchesse de
Penthièvre, elle fut une personnalité du département de la Vendée</span><span style="text-indent: 35.4pt;">. Elle œuvra pour l'essor de la cité de Saint-Hilaire-de-Riez en Vendée</span><span style="text-indent: 35.4pt;"> et de sa dépendance Croix-de-Vie</span><span style="text-indent: 35.4pt;">. Elle
eut une solide réputation de bâtisseur, puisqu'elle est à l'origine de la
création du premier port de pêche de Croix-de-Vie</span><span style="text-indent: 35.4pt;">. Elle
fit construire dans le cimetière de Saint-Hilaire-de-Riez la chapelle de
Notre-Dame-de-Pitié en 1610. Après sa mort en 1613, les prieurs de
Saint-Hilaire-de-Riez y célébrèrent, jusqu'en 1790, et tous les trente jours,
une messe en son honneur et celui de son époux (31).</span><br />
<span style="text-indent: 35.4pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-language: FR;">Le baron des Essarts
participa à la victoire catholique de Moncontour</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-language: FR;"> d’octobre 1569, où
mourut Tannegy du Boucher seigneur de Puy Greffier (Saint-Fulgent) dans le camp
des vaincus. Puis il</span><span style="font-weight: normal;"> fut blessé pendant
le siège de Saint-Jean-d’Angély le 19 novembre 1569. Il mourut des suites de sa
blessure et son corps</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-language: FR;"> </span><span style="font-weight: normal;">fut exposé dans
la chapelle du château des Essarts du 17 décembre 1569 au 14 janvier 1570, puis
transporté à Nantes sur des mules (32). On sait que le corps du défunt fut
ensuite inhumé dans l’église des Cordeliers à Guingamp (Morbihan). <o:p></o:p></span><br />
<span style="font-weight: normal;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Sébastien de Luxembourg eut deux
filles : Jeanne et Marie. Jeanne décéda aux Essarts</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> à l’âge d’un an. Marie de Luxembourg</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> fut sa seule héritière. Sa mère,
Marie de Beaucaire, duchesse douairière de Penthièvre et autres domaines, nommée
tutrice dans le testament de son défunt mari, éleva Marie, âgée de 9 ans à la
mort de son père. Le roi Charles IX la prit sous sa protection </span><span style="font-weight: normal;">en l’honneur de son père mort à la guerre, et aussi
pour choisir son futur mari. </span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span><br />
<span style="font-weight: normal;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-language: FR;">Nous avons publié sur ce
site un article en mars 2014 : <a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2014/03/">La ferme des Essarts (1570-1577)</a></span><span style="font-weight: normal; mso-fareast-language: FR;">. Il donne un aperçu de la vie au château des Essarts dans cette
période. En particulier on voit des séquelles des guerres de religion</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">. </span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">En octobre 1570 on a payé six journées d’artisan « tant
pour habiller par ladite brèche que pour fermer une porte de muraille vers le
grand jardin, que les huguenots avaient rompue » (33). Cela nous rappelle
que <span class="gtxtbody1">nous sommes en pleine troisième guerre de religion
(1568-1570), où est mort Bastien de Luxembourg. Le Bas-Poitou fut dévasté par
les troupes des deux camps, alors que depuis un siècle les habitants de la
baronnie des Essarts n’avaient plus rencontré de soldats. Au château des
Essarts les huguenots s’attaquaient à un seigneur du camp catholique.</span></span><span class="gtxtbody1"><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> </span></span><span class="gtxtbody1"><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">On pressent
les dégâts de cette guerre aux Essarts dans une supplique du fermier Cicoteau à
Marie de Beaucaire, pour diminuer le prix de sa ferme. Il explique qu’il s’est
fait voler d’une somme de 1 500 livres dans le château où il se trouvait,
envoyé par Marie de Beaucaire alors qu’il se soignait à Nantes. De plus il
rappelle avoir perdu beaucoup de ses revenus « par les guerres ». Si
le fermier se lamente, on peut entendre derrière lui les plaintes des métayers.<o:p></o:p></span></span><br /><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAJwSpwawv8Cb1fH7xp2HtH8JFQcj5npKu0gpGEX_3ssO_obFf6ATVfCMmuOeFBaJrpLgohlLdrouA21Tdo9cqkvlMJ30yvFhValXJJkI3No2JUYtjVlXicLK7PqMH3DQJ4mDU2a91WLVd/s1600/7RhnuMJtOLsyMyn6YQTiDy69jGQ.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="282" data-original-width="446" height="252" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjAJwSpwawv8Cb1fH7xp2HtH8JFQcj5npKu0gpGEX_3ssO_obFf6ATVfCMmuOeFBaJrpLgohlLdrouA21Tdo9cqkvlMJ30yvFhValXJJkI3No2JUYtjVlXicLK7PqMH3DQJ4mDU2a91WLVd/s400/7RhnuMJtOLsyMyn6YQTiDy69jGQ.jpg" width="400" /></a></div>
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Sébastien de Luxembourg avait
hérité du procès des héritiers Jupille contre le baron des Essarts, comme on le
voit dans un acte de procédure au parlement de Paris du 3 aout 1566 où il est
cité (34). Ce procès se termina par l’arrêt du parlement de Paris du 30 octobre
1577, </span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">cassant l’arrêt de condamnation à mort du 30 mars 1554 de la cour
seigneuriale des Essarts. Il permettait à Guillaume Jupille, fils aîné du
condamné </span><span style="font-weight: normal;">de « faire faire une
figure représentant ledit défunt Loys Jupille son père, qui sera mise et pendue
au gibet où ledit Loys a été exécuté à mort, laquelle figure sera à
l’instant dépendue par l’exécuteur de la haute justice, et icelle figure avec
les os dudit Loys, si aucuns se trouvent, seront enterrés et inhumés en tel
lieu que bon semblera audit Guillaume Jupille. Est ordonné et ordonne ladite
chambre qu’il sera fait un service des trépassés en l’église de laquelle ledit
Loys était paroissien, pour prier Dieu pour l’âme dudit Loys ». Voilà pour
la correction du jugement à une époque où on exécutait les décisions judiciaires
avant d’avoir épuisé les délais d’appel et de recours. Et on les exécutait par
effigie en l’absence des condamnés. Ainsi en 1569 Coligny fut condamné à mort,
mais en fuite et à la tête des troupes ennemies protestantes, il fut pendu en
effigie à Paris (35).</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal;">Le parlement de Paris condamna aussi le baron des Essarts, ses
héritiers et successeurs, à une amende, aux dépens, et aux dommages et intérêts
fixés à 2 000 livres au bénéfice des héritiers Jupille. De plus l’arrêt
déclare « qu’à perpétuité, Guillaume Jupille, sa mère, ses frères et sœurs
et successeurs sont exemptés de la justice terre et seigneurie du lieu des
Essarts, en tous procès civil et criminel, tant que la justice en appartiendra
aux héritiers et successeurs dudit feu duc d’Étampes, ensemble (en plus) de la
foi et hommage qu’ils leur doivent à cause de leurs terres et seigneuries
tenues et mouvantes d’eux ou autrement et quelque sorte et manière que ce
soit,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>à la charge qu’à l’avenir ils
feront leur foi et hommage au roi ou au vicomte, tels qu’ils étaient tenus faire
audit feu duc d’Étampes ou ses héritiers successeurs ». On a ainsi
plusieurs fois et hommages et aveux d’anciens vassaux des Essarts faits
directement à Thouars. En 1581, M. de Montsorbier, seigneur de la Brallière
(Boulogne), fit sa foi et hommage pour des terres dépendant des Essarts, à cause
de Charlotte Jupille sa femme et fille de Loys Jupille. En 1598, Loys des Roulins
seigneur des Roulins et du Bois-Saint-Martin, rend son aveu à Thouars « tant
en mon nom que comme père et loyal administrateur de mon enfant et de défunte
demoiselle Gillette Jupille, vivante ma femme », autre fille de Loys
Jupille. <o:p></o:p></span><br />
<span style="font-weight: normal;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal;">Cette affaire montre à l’évidence que la justice seigneuriale aux
Essarts dépendait du seigneur des lieux. Officiellement le sénéchal jugeait au
nom « du seigneur de la cour » ou « du seigneur de céans »,
suivant les formules employées. En pratique on ignore l’implication personnelle
du seigneur, le plus souvent absent comme on sait. Le châtiment du crime par
pendaison à l’époque était une exécution publique du criminel, en sorte qu’on
puisse voir que l’ordre qu’il avait violé avait ainsi été rétabli, d’où aussi le
parallélisme des formes en cas de cassation de la condamnation. Cet ordre était
matérialisé par un ensemble de règles voulues par Dieu. De nos jours le meurtre
est vu comme une violation de la nature sacrée de l’humanité qui fonde la
nouvelle conception de l’ordre. Pour rétablir cet ordre, le criminel doit donc être
puni de la manière la plus « humaine » possible. Cet Humanisme
nouveau dans nos sociétés instaure un culte de l’homme, nouvelle croyance basée sur une « loi naturelle » au lieu d’un dieu (36).
L’évolution constatée va donc bien au-delà d’une histoire des sensibilités.<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-weight: normal;"><br /></span>
<span style="font-weight: normal;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b>Philippe Emmanuel de Lorraine (1558-1602)</b><span class="gtxtbody1"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Duc de Mercœur et de Penthièvre,
pair de France, prince du Saint-Empire et de Martigues, gouverneur de Bretagne
et de Nantes, Philippe Emmanuel de Lorraine était allié aux Guise du parti des
ligueurs catholiques. En pleine guerres de religion, le roi Henri III chercha à
neutraliser ce parti en épousant en février 1575 Louise de Vaudémont, sœur de
Philippe Emmanuel de Lorraine. C’est ce dernier, beau-frère du roi, qu’épousa
le 12 juillet 1575, Marie de Luxembourg (1562-1623), la fille de Marie de Beaucaire
et de Sébastien de Luxembourg. Le duc de la Tremoïlle, fit don à cette occasion
du rachat des Essarts à Thouars, dû en raison du mariage (37). À partir de cette
union la terre des Essarts passait, sous la réserve du douaire de Marie de
Beaucaire, en la possession de son gendre, Philippe Emmanuel de Lorraine, à
cause de sa femme, Marie de Luxembourg.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Cette dernière créa une fondation
en 1621, au bénéfice de l’ordre de l’Oratoire, fondé en 1575 et qui avait une
maison à Nantes. Elle avait pour objet de faire dire une messe basse par jour
dans l’église des Essarts pour l’âme de Charles de Luxembourg (1527-1553), son oncle,
qui avait émis le vœu d’être enterré aux Essarts. Aussi, la fondation devait financer 3 missions par an prêchées par deux prêtres en la ville et baronnie des Essarts
« environnée et mêlée d’hérétiques » (protestants), pour « prêcher,
confesser et instruire ». On a là l’affirmation de l’imprégnation du
protestantisme dans la contrée des Essarts. La fondation reçut de Marie de Beaucaire
un capital de 8 000 £, devant produire une rente de 500 £ par an (38). Dès
1622, on réduisit le nombre de missions à deux à la demande du curé des
Essarts, Chantreau. Plus tard, en 1764, un mandataire de l’Oratoire vint de
Nantes aux Essarts pour discuter du financement des messes avec la fabrique. Il
fut reçu par le général de la paroisse et se plaignit de l’ambiance à cause de « paroissiens
indécrottables ». On se mit d’accord sur une redevance de 200 £ par an
pour les messes. Ces paroissiens n’étaient pas aussi « manœuvrables » par
le clergé qu’on l’a trop souvent dit. </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p>
</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">On était entré depuis 1577
officiellement en paix entre catholiques et protestants, et le baron des
Essarts était trop occupé auprès du roi pour faire sa foi et hommage au duché
de Thouars. Ses terres du Bas-Poitou étaient en passe d’être saisies en
conséquence. Marie de Beaucaire intervint auprès de la suzeraine par lettre du
13 juillet 1580 pour la prier de surseoir à la saisie, invoquant comme excuses
cette proximité avec le roi. Les difficultés avec Thouars continuèrent encore à
cause de l’affaire Jupille, amenant les officiers de Thouars à refuser le 13
juin 1591 un aveu rendu le 16 mars précédent par le baron des Essarts. Ce
dernier se rapportait aux seigneuries de Breuil Nicou, Morennes et Fief commun,
faisant partie de la baronnie des Essarts, mais soustraites de sa mouvance par
le parlement de Paris en 1577. Les relations de Philippe Emmanuel de Lorraine
ont dû jouer car on voit qu’un nouvel aveu, comprenant ces châtellenies et fait
en 1597, fut bien accepté (39). Il comprend un dénombrement complet des
possessions sur lesquelles il est intéressant de s’attarder brièvement.</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4Ys5SzSmRTwuZQk-1fVf702BvdiCVE-exBFwJnFYuv8kLmG_r3B2Mz6pOIGJ2ZHAc6ndzY5kcFlZm37AKah1T4F_soKbPUn5FZ_33hCi68GnBGYh6K2aol4rK9xRaRgRkVdlEVx9CUM2Z/s1600/Essarts+%2528chateau%2529.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4Ys5SzSmRTwuZQk-1fVf702BvdiCVE-exBFwJnFYuv8kLmG_r3B2Mz6pOIGJ2ZHAc6ndzY5kcFlZm37AKah1T4F_soKbPUn5FZ_33hCi68GnBGYh6K2aol4rK9xRaRgRkVdlEVx9CUM2Z/s400/Essarts+%2528chateau%2529.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana; font-size: small;">Château des Essarts</span></td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Au château des Essarts on
adjoignait les métairies de Saint-Germain, vulgairement appelée la Pictière
(devenue la Piltière), la Capretière (devenue Capètrie) et la Maison Rouge. Cette
dernière, compte tenu de son nom et de sa position sur un grand chemin et
proche du bourg, fut peut-être le siège d'un ancien </span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: ZH-CN; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">hôpital créé pour soigner les victimes d’épidémies, peint en rouge pour
être remarqué par ceux qui voulaient s’y rendre ou au contraire pour l’éviter. </span><span style="color: black; text-align: left;">À
moins que ce soit la couleur ocre rouge de la pierre utilisée pour
les bâtiments, issue d’une carrière voisine, qui explique ce nom</span><span style="color: black; text-align: left;">. </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le château des Essarts est lui-même ainsi décrit : « </span><span style="background: white; color: black;">un château fermé à clos auquel y
a tours, donjon, pont-levis, douves, fossés et autres forteresses, cours,
écuries au-dedans et dehors icelui, jardins, étang, garennes, pourpris, fuie,
moulins à eau et à vent, prés, prairies et terres labourables, le tout joignant
et contigu l’un à l’autre ». Avec les métairies le tout occupait environ 50
septrées de terre (97 ha) et journaux à 60 hommes de pré (30 ha). À cela
s’ajoutait la forêt des</span><span style="background: white; color: #0070c0;"> </span><span style="background: white; color: black;">Essarts contenant en tout 100
septrées de terre et située en la paroisse de Saint-Martin-des-Noyers. Dans un
aveu de 1677, le baron des Essarts ajouta à la description de la forêt que dans
« l’enclos de laquelle y a à présent 4 métairies construites et
bâties appelées la Pennerie, les Fontaines, le Sablon et la Noue Étienne » (39).
Au vu de la documentation consultée on ne sait pas dire depuis quand existaient
ces quatre dernières métairies. </span><span style="background-color: white;">Leur existence n’est pas cohérente avec
les 100 septrées déclarées, ce dernier chiffre est sujet à un doute. </span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<div class="MsoNormal">
<span style="background: white;"><o:p></o:p></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="background: white; color: black; font-weight: normal;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="background: white; color: black; font-weight: normal;">L</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">’aveu déclare beaucoup d’autres
seigneuries vassales en plus du château, de sa forêt et de ses métairies. La
plus importante est Languiller (Chauché) avec ses fiefs annexes dont les
Bouchauds, la Ramée (Essarts) et le Coin Foucaud et Pothé (Saint-André). Il y a
35 autres seigneuries vassales dont Aubigny et la Drollinière (Linières), cette
dernière ainsi désignée : «</span><span style="background: white; color: black; font-weight: normal;"> tient dudit sieur prince à foi et hommage plain et à
une maille d’or Pierre Garreau, écuyer seigneur de la Droullinière, son hôtel
noble de la Droullinière avec ses appartenances et dépendances, sous lequel
hommage tient en parage Léon Gazeau seigneur de la Brandasnière, son hôtel de
la Boutarlière, lequel rachat peut valoir le cas advenant 55 écus sol ». Il
y a aussi d’autres châtellenies vassales dont les plus importantes sont
l’Aublonnière (Sainte-Cécile) avec ses 6 fiefs vassaux, les Crèches
(Bourg-sous-la-Roche) avec ses 5 fiefs vassaux, le Breuil Nicou (Sainte-Cécile
et réincorporé dans la baronnie des Essarts) avec ses 16 fiefs vassaux,
Morennes (Sainte-Cécile) avec ses 10 fiefs vassaux, et le Fief Commun consistant
en terrages, cens et devoirs dans les paroisses des Essarts et de
Saint-Martin-des-Noyers. Dans un aveu de 1677, le baron des Essarts donnera des
précisions sur son droit de haute justice : les hommes demeurant aux
bourgs et paroisses des Essarts, Sainte-Cécile, Saint-André-Goule-d’Oie et la
Chapelle-de-Chauché, relèvent entièrement de la baronnie (40). Le reste de la
paroisse de Chauché était soumis à la haute justice de la Jarrie, soustraite de
la suzeraineté des Essarts, on s’en souvient, en 1503. Cette compétence
territoriale de la justice seigneuriale contribua à perpétuer l’existence de la
« paroisse » de la Chapelle de Chauché jusqu’au 18<sup>e</sup>
siècle dans les actes notariaux, alors que l’évêché de Luçon ne la comptait pas au nombre de ses
paroisses touchant des revenus et ayant des fidèles. </span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span><br /><br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNXu8ZxiLL2IEC1VL3oIVyyOzRrECtSpZ8RGbh2Ni5C6X9nCZ7T0v83LfDFWEoK20kp7XZdSqbiF47DIMgkRmOtEyBFlU7cLoXNeuKgld2EW5dyGvboRuaghtGhBvhfuql4GeeH1dwnLZU/s1600/c49e0fce-7213-11e2-8bae-a41d07c7c60c-493x328.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="328" data-original-width="493" height="265" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNXu8ZxiLL2IEC1VL3oIVyyOzRrECtSpZ8RGbh2Ni5C6X9nCZ7T0v83LfDFWEoK20kp7XZdSqbiF47DIMgkRmOtEyBFlU7cLoXNeuKgld2EW5dyGvboRuaghtGhBvhfuql4GeeH1dwnLZU/s400/c49e0fce-7213-11e2-8bae-a41d07c7c60c-493x328.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana; font-size: small;">Pourbus le jeune : Henri IV <br />(palais Pitti,
Florence)</span></td></tr>
</tbody></table>
<span style="background: white; color: black;">Après la mort du dernier frère du roi Henri III en
1584, le prétendant au trône de France, suivant l’ordre dynastique de la loi
salique, devint le roi de Navarre, un chef protestant. Il monta sur le trône sous
le nom d’Henri IV après la 8<sup>e</sup> et dernière guerre de religion, et sa
nouvelle conversion au catholicisme. Cette guerre fut initiée par le parti
catholique des ligueurs, dont l’un des meneurs fut le duc de Mercœur et baron
des Essarts, </span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Philippe Emmanuel de Lorraine. Avec les seigneurs des Roches
Baritaud et du Puy du Fou, il vint à Fontenay-le-Comte faire le siège de la
ville. Il en fut délogé par l’armée du prince de Condé, mais il avait eu le
temps d’endommager les blés et récoltes des environs du Langon (41). </span><span class="gtxtbody1"><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">En 1588, poursuivant le duc de Mercœur qui s’était replié vers Nantes
après avoir vainement tenté de s’emparer de Montaigu, le roi de Navarre, futur
Henri IV, passa une nuit aux Essarts. Il y avait déjà séjourné en 1587 et y
retourna en 1598.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span class="gtxtbody1"><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span class="gtxtbody1"><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Gouverneur de
Nantes, le duc de Mercœur en fut révoqué par le roi, mais resta à son poste,
convoqua les États de Bretagne et s’allia avec le roi d’Espagne. Sa femme,
lointaine descendante des prétendants au duché de Bretagne et aimée des Nantais,</span></span><span style="font-weight: normal;"> fit une tentative avortée pour rétablir la
souveraineté du duché à son profit.</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> Philippe Emmanuel de Lorraine</span><span style="font-weight: normal;"> </span><span style="background: white; color: black; font-weight: normal;">se soumis finalement à Henri
IV par un traité signé à Angers le 20 mars 1598. Il renonça au gouvernement de
la Bretagne en échange de plus de quatre millions de livres, une somme
faramineuse, et au mariage de sa fille Françoise avec César de Bourbon, duc de
Vendôme, fils bâtard du roi, qui devint à son tour gouverneur de Bretagne. On
sait qu’Henri IV acheta très cher d’autres chefs ligueurs pour prix de la paix
qu’il instaura dans son royaume. </span><span style="background-color: white; font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">L’achat de fidélités par
le roi de France, était une tradition ancienne (42). </span><span style="background-color: white;">Mercœur laissa une Bretagne ruinée par près de
dix ans de guerre civile et partit en Hongrie combattre les Turcs. Il mourut à
Nuremberg en 1602 (43). Il avait eu un fils, Philippe, mort à un an, et
Françoise (1592-1669) fut son unique héritière, l’une des plus riches du
royaume.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="background: white; color: black; font-weight: normal;"><br /></span>
<span style="background: white; color: black; font-weight: normal;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span style="mso-bidi-font-weight: bold;">César de Bourbon</span> <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">(1594-1665)</span></b><span style="background: white; color: black; font-weight: normal;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-weight: normal;">Françoise de Lorraine avait à peine six ans lors du traité
d’Angers. Son mariage avec César de Bourbon se fit donc plus tard, en 1609.</span><span style="color: black; font-weight: normal;"> </span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Fils illégitime d'Henri IV</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> et de Gabrielle d'Estrées</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">, il fut légitimé dès 1595</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">, et pourvu du duché de Vendôme</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> par son père en 1598</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">. Il reçut également le titre de duc de Beaufort</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">. Il passa une bonne partie de sa vie loin des Essarts à intriguer,
notamment contre la reine Marie de Médicis</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">, contre son demi-frère le roi Louis XIII</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">, et contre le premier ministre Richelieu.<o:p></o:p></span><br /><br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3QAe6P8LB7SaEG42eRLsm5u01ZchIpMvdglrnTCdEsJp3Xa4GsEhrRYMcXE0Ene4q3KDXpNOZXuADqiQfoTrlY-ECBjK49j-BXUPecXaGCPd9vs97IHD1ee2wtII0qo5QwIdMbZPH2eos/s1600/C%25C3%25A9sar_de_Bourbon%252C_duc_de_Vend%25C3%25B4me.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="599" data-original-width="556" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3QAe6P8LB7SaEG42eRLsm5u01ZchIpMvdglrnTCdEsJp3Xa4GsEhrRYMcXE0Ene4q3KDXpNOZXuADqiQfoTrlY-ECBjK49j-BXUPecXaGCPd9vs97IHD1ee2wtII0qo5QwIdMbZPH2eos/s400/C%25C3%25A9sar_de_Bourbon%252C_duc_de_Vend%25C3%25B4me.jpg" width="371" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">César de Bourbon</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">On a encore une suite et fin de
l’affaire Jupille en 1613, par un arrêt du Grand Conseil du 31 mars 1615 au
profit de la baronne des Essarts. Les héritiers Jupille avaient payé leurs
redevances au duché de Thouars, lequel refusait de les rendre. En conséquence ils
continuaient à rendre leurs devoirs à ce même duché. Le Grand Conseil était le
conseil du roi érigé en formation juridictionnelle, présidé par le chancelier
(ministre de la justice). Le demi-frère du roi, César de Bourbon, y avait ses
appuis, n’en doutons pas. L’arrêt du Grand Conseil </span><span style="font-weight: normal;">obligea </span><span style="background: white; color: black;">Jean de Montsorbier (seigneur de la Braillière) et
Michel des Roulins (seigneur de Forgette) à rendre à Marie de Luxembourg les
devoirs féodaux pour les fiefs et tènements de la Gilbertière, Berule, des Fais
et de la Vif, tenus à foi et hommage plain de la baronnie des Essarts (44).</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="background: white; color: black; font-weight: normal;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; font-weight: normal;">Françoise de Lorraine,
dite Madame de Vendôme, s'entendit si mal avec son mari qu'elle lui intenta un
procès en 1649, au point que Louis XIII l'exila un moment sur ses terres dans
le château d'Anet (Eure-et-Loir). Son mari avait vendu en son absence, les
forges de la baronnie d'Ancenis, et elle refusait de souscrire à cette vente. </span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span>Peut-être aussi que l’orientation homosexuelle
du mari compliqua leurs relations. Les pamphlétaires du temps appelaient en
effet couramment l’hôtel de Vendôme, l’hôtel de Sodome (45).<span style="color: black; font-weight: normal;"><br /></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le couple eut 3 enfants qui
moururent avant leur mère : Louis, François et Elizabeth.</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span><br />
- Louis II (1612-1669), duc de Mercoeur puis duc de Vendôme, épousa en 1651 Laure Mancini. Devenu veuf en 1657, il entra dans les ordres.<br />
- François (1616-1669), duc de Beaufort (1665), dit le <i>Roi des Halles</i>, sans alliance. <span style="text-indent: -18pt;">Mazarin a écrit de lui : « ce
que je crois de lui, c’est qu’il n’est pas trop fin, qu’il est très vain, fort
intéressé, mal intentionné, grand trompeur... s’il savait parler il dirait de
belles choses » (46)</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><div style="text-indent: -24px;">- - Elizabeth (1614-1664). Elle épousa en 1643 Charles Amédée de Savoie-Nemours.</div>
<br />
<u>Charles Amédée de Savoie-Nemours (1624-1652)</u></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal;">Fils
de Henri Ier de Savoie et d’Anne de Lorraine, </span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-weight: bold;">Charles Amédée de Savoie-Nemours</span><span style="font-weight: normal;"> fut duc de Nemours, de Genevois et d'Aumale,</span><span style="font-weight: normal;"> comte de Gisors,
marquis de Saint-Sorlin et de Saint-Rambert, pair de France</span><span style="font-weight: normal;">. Actif pendant la Fronde</span><span style="font-weight: normal;">, il fut tué en duel</span><span style="font-weight: normal;"> par son beau-frère, le duc de Beaufort</span><span style="font-weight: normal;">, à cause de la duchesse de Châtillon. Il eut 5
enfants, dont l’aînée, Marie Jeanne Baptiste, dont la mère était cousine du roi Louis XIV (ayant
le même grand-père : Henri IV). Il mourut avant son beau-père et ne fut
donc pas baron des Essarts.</span><br />
<span style="font-weight: normal;"><br /></span>
<span style="font-weight: normal;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><b>Charles Emmanuel II de Savoie (1634-1675) et Marie
Jeanne de Savoie-Nemours (1644-1724)</b><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Duc de Savoie et prince de Piémont,
</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Charles Emmanuel II de Savoie</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> épousa en premières noces le 4 mars 1663</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> Françoise Madeleine d'Orléans (1648-1664), fille de Gaston d'Orléans</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> et de Marguerite de Lorraine</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> dont il n'eut pas de postérité. Il épousa à Turin en 2<sup>e</sup> noces </span>en 1665 <span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">sa
cousine, Marie Jeanne Baptiste</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> de Savoie-Nemours (ou Maria Giovanna Battista), duchesse de Genève et
d’Aumale, dite Mademoiselle de Nemours (47). Elle était la fille de Charles
Amédée de Savoie-Nemours et d’Élisabeth de Bourbon-Vendôme, </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">et sa sœur fut reine du Portugal.</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> Mariée le 10 mai
1665, elle hérita de la baronnie des Essarts après le décès de son grand-père
le 22 octobre de la même année. </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Récusée par Mazarin lors du premier mariage de son
mari, alors qu’elle était la candidate de la</span><span style="background: white; font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"> duchesse-douairière de Savoie, elle fut acceptée comme épouse au
deuxième mariage du duc de Savoie. Entre temps le cardinal était décédé. C’était
un mariage pour consolider les liens entre la France et la Savoie, et Marie
Jeanne Baptiste, au caractère trempé, n’avait pas paru assez maniable au premier
ministre. </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"> </span><br />
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Marie Jeanne et Charles Emmanuel
eurent un fils unique, Victor Amédée II, né en 1666, qui deviendra roi de
Sicile en 1713 (traité d’Utrecht), royaume qu’il dû échanger 5 ans plus tard
avec le royaume de Sardaigne (traité de Londres). Comme son père, il fait
partie de la généalogie directe des ducs de Savoie et rois de Sardaigne.</span><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span>
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhojDbGYNgEBfOgx4M1yem6uTDdQn4ix22QGZmckPSraxBsQrX5XWBcSeyJOu0tpIsIERfz2gea0DNww1vCdJi2yWf1qtK253EWE6MAojySAR1vrmfcdinp6rZyCLm_gqgN0YchlLwTGm3A/s1600/jeanne+baptiste+de+savoie.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="589" data-original-width="519" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhojDbGYNgEBfOgx4M1yem6uTDdQn4ix22QGZmckPSraxBsQrX5XWBcSeyJOu0tpIsIERfz2gea0DNww1vCdJi2yWf1qtK253EWE6MAojySAR1vrmfcdinp6rZyCLm_gqgN0YchlLwTGm3A/s400/jeanne+baptiste+de+savoie.jpg" width="351" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Marie Jeanne Baptiste de Savoie</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Marie Jeanne Baptiste de
Savoie-Nemours, devenue veuve en 1675, fut régente du duché de Savoie, appelée
« madame royale » dans beaucoup de documents. </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">À Turin elle habitait le « palais madame »
(48). </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Pour faire son aveu en
1677 au duc de Thouars pour la baronnie des Essarts, elle nomma son procureur
spécial</span><span style="background: white; color: black;"> Gabriel Baudry
d’Asson, chevalier seigneur de la Rondardière et de Grezay (Essarts), qui était
capitaine et gouverneur des villes et châteaux des Essarts et de Riez. Elle-même
est qualifiée</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> </span><span style="background: white; color: black;">de « très haute, très excellente et très
puissante princesse madame Marie Jeanne Baptiste, duchesse de Savoie, princesse
de Piémont, reine de Chypre, baronne des Essarts et de Riez, tutrice de son
altesse royale Victor Aimé, second duc de Savoie, prince de Piémont, roi de
Chypre, et régente de ses États par vertu de sa procuration reçue par monsieur
le comte de Butillière, premier secrétaire de son altesse royale de Savoie, 20<sup>e</sup>
février dernier, signé de Butillière, et scellé du sceau de l’archevêché de
Turin » (49). Rappelons au passage que les ducs de Savoie, héritiers du
cousin de Charlotte de Chypre renversée en 1460 par son demi-frère bâtard, revendiquaient officiellement la
couronne royale de</span><span face="arial, sans-serif" style="color: #222222; font-size: 10.5pt;"> </span><span style="color: #222222;">Jérusalem, Chypre et Arménie</span><span style="background: white; color: black;">, alors que ces territoires
étaient solidement occupés par les Turcs de l’empire ottoman.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="background: white; color: black; font-weight: normal;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Madame royale vendit la baronnie de
Riez en 1715, puis celle des Essarts à la famille Lascaris, à une date
difficile à déterminer, 1716 lit-on le plus souvent. En effet cette vente </span><span style="font-weight: normal;">devait être acquise au 1<sup>e</sup> mars 1718, date
d’un aveu<span style="background: white; color: black;">
de la baronnie des Essarts par </span>Joseph Marie de Lascaris d’Urfé<span style="background: white; color: black;">, au duché-pairie
de Thouars (50), rédigé par les notaires du Châtelet à Paris et signé du
rendant nouveau propriétaire. Mais, bizarrement, c’est </span>Nicolas Cordery,
chargé des affaires de Victor Amédée de Savoie (propriétaire précédent), qui
renouvelle le 10 octobre 1721 le bail de la baronnie des Essarts à Jacques Merland
sieur de Champeau, par ailleurs procureur fiscal de cette même baronnie (51). <o:p></o:p></span><br />
<span style="font-weight: normal;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal;">On
sait que son père, Joachim Merland, sieur des Charprais avait été fermier dans
les années 1684 et 1685 (52). Et probablement avait-il continué de l’être
ensuite. Sa troisième femme, Jeanne Jeullin, décédée le 10 février 1703,</span>
<span style="font-weight: normal;">laissait en effet dans sa succession certaines
créances dues à cause de cette ferme de la baronnie des Essarts. Jacques
Merland a partagé la succession de sa mère, Jeanne Jeullin, et de son père,
Joachim Merland, le 1<sup>e</sup> avril 1703, avec son frère, Mathurin Merland,
sieur des Charprais, et Marguerite Merland, épouse de Venant Babin, sieur de
Belmont conseiller du roi et juge magistrat au siège royal de Fontenay-le-Comte.
Leur sœur religieuse n’était pas partie prenante au partage. La ferme de
Champeau, dont Jacques se qualifiait sieur, était située en la paroisse de
Saint-Urbain en Vendée, près de la Barre-de-Monts (53).<o:p></o:p></span><br /><br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8sIYRrpopOBYbQEgbtWUgBT-24jV0Tbz8fCDx_u3GiKsP_THlptx3t7P9ZXI8-nYPRuOYGELbRB1uQMdGeb_zuVQP4S1moRb6a2mb5E4YDYx7zfGS1HqwiaJgt6y_4CR7iV7bTP5uJ1Mq/s1600/victor+am%25C3%25A9d%25C3%25A9e+%25281600-1668%2529+balthazar+moncornet.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1147" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8sIYRrpopOBYbQEgbtWUgBT-24jV0Tbz8fCDx_u3GiKsP_THlptx3t7P9ZXI8-nYPRuOYGELbRB1uQMdGeb_zuVQP4S1moRb6a2mb5E4YDYx7zfGS1HqwiaJgt6y_4CR7iV7bTP5uJ1Mq/s400/victor+am%25C3%25A9d%25C3%25A9e+%25281600-1668%2529+balthazar+moncornet.jpg" width="286" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal">
<span style="background: white;"><span style="font-family: verdana; font-size: small;">B. Montcornet : </span></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal">
<span style="background: white;"><span style="font-family: verdana; font-size: small;">Victor
Amédée de Savoie </span></span><span style="background: white;"><o:p></o:p></span></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-weight: normal;">On
ne connaît pas le prix de la vente des Essarts, mais le motif pourrait bien
être les soucis occasionnés et le peu de rapport de cette terre en cette fin du
17<sup>e</sup> siècle. Une des dernières fermes, de 1678 à 1684 à Louis
Cicoteau, s’élevait à 9 200 livres par an, plus 1 100 livres
d’épingle (ou pot de vin). En 1649 elle s’élevait à 11 400 livres par an,
plus 900 livres d’épingle. Et les soucis se sont accumulés avec les fermiers
successifs, causés ou aggravés par les années de disette comme en 1682 et 1684.
Des châtellenies comme l’Aublonnière et Morennes étaient en ruine, et le
sous-fermier refusait de payer sa ferme. Le fermier Pesnard fut longtemps
poursuivi pour non-paiement de ses fermes. L’examen du fonds d’archives</span> <span style="font-weight: normal;">des baronnies des Essarts et de Riez, conservé à
Turin, et accessible par internet aux Archives de Vendée, est à cet égard
instructif (54). De plus, le nouveau seigneur de Languiller à partir de 1675,
Philippe Chitton, grand chicaneur, s’attaqua non seulement à ses vassaux mais
aussi à son suzerain des Essarts pour le droit de chemerage de la seigneurie
des Bouchauds. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal;"><span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal;">Philippe
Chitton avait ambitionné l’achat de la terre des Essarts en 1702. Il avait pour
cela approché Henri Auguste des Herbiers, seigneur baron de l’Estenduère
(Ardelay), pour s’associer avec lui. Cet ancien capitaine des vaisseaux du roi,
habitait alors au Langon et à Ardelay. Il examina attentivement le projet pour
la partie de la baronnie comprenant les seigneuries situées à Sainte-Cécile, le
seigneur de Languiller acquérant le reste. Finalement le baron de l’Estenduère
renonça devant un prix trop élevé, et en informa le notaire de Saint-Fulgent,
Louis Proust, qui servait d’intermédiaire entre eux (55).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-weight: normal;">À
suivre.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm;">
(1) Copie d’un aveu du 26-11-1453 des
Essarts à Thouars, Archives nationales, chartrier de Thouars : 1 AP/1135.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(2) Guy de Raignac, <i>Histoire des châteaux de Vendée de l’époque
féodale au 19<sup>e</sup> siècle</i>, Ed. Bonnefonds, 2000, page 36.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(3) C.
Gourraud, <i>Notes historiques sur la paroisse de Chavagnes</i>, dans l’annuaire
de la société d’émulation de la Vendée,<i> </i>1876, vue 64. Aussi A. de
Guerry, <i>Chavagnes Communauté Vendéenne</i>, Privat, 1988, page 81.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(4)
Dom Fourrier-Bonnard, <i>De l’église et du
fief de Beauchêne</i>, dans la Revue du Bas-Poitou, 1907, page 89.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(5) Emmanuel François, <i>Les châtelains de Linières à
Saint-André-Goule-d’Oie</i>, Lulu.com, 2012, page 32.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(6) Joël Bibonne, <i>Histoire de la famille de Vivonne</i>, ACVB,
3018, tome 1, page 403.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm;">
(7) <i>Dictionnaire historique, biographique et généalogique des
familles de l'ancien Poitou</i>. Tome 1 / par feu M. Henri Filleau, publié par
son petit-fils H. Beauchet-Filleau et Ch. de Chergé (Gallica Identifiant : <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65647548"><span color="windowtext">ark:/12148/bpt6k65647548</span></a>), page 494.<br />
(8) Jérôme Biteau, <i>Mémoire en
images le canton des Essarts</i>, éditions Sutton, 2010, p. 12.</div><div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm;"><a name="_Hlk47969684">(9) E. de
Monbail, <i>Notes et croquis sur la Vendée</i>, réimpression en 1978 par
Laffitte Reprints de l’édition de 1843, page 133.</a></div><div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm;">(10) Idem (7).</div>
<div class="MsoNormal">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(11)
Société des archives historiques du Poitou, <i>Recueil
des documents concernant le Poitou contenus dans les registres de la
chancellerie de France. 11 / publiés par Paul Guérin.</i> Impr. Oudin
(Poitiers) 1881-1958 (Gallica<strong> </strong><strong><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-weight: bold; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;">Identifiant : </span></strong><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k209504x"><span color="windowtext">ark:/12148/bpt6k209504x</span></a> ), page 101.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(12) Louis de la Boutetière, <i>Recherches sur le canton des Essarts</i>,
Annuaire de la société d’émulation, 1875, page 37 et s. (vues 61 à 69).<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="background: white;">(13) Acte d’union des seigneuries de la Merlatière et
de la Jarrie en 1503 </span>Archives
nationales, chartrier de Thouars : 1 AP/1182. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(14)
Réunion et élection de la Raslière et Merlatière en châtellenies du 2-1-1504,
ibidem : 1 AP/1182. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(15)
Idem (11).<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(16) Aveu du 3 février 1497 des Essarts à Thouars, Archives nationales,
chartrier de Thouars : 1 AP/1135. <u><o:p></o:p></u></div>
<div class="MsoNormal">
(17) Wikipédia.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(18) G. Duby, <i>Histoire de la
civilisation française</i>, Tome 1, Armand Colin, 1958, page 219.</div><div class="MsoNormal">(19) Denis Crouzet, <i>Charles de
Bourbon connétable de France</i>, Paris, Fayard, 2003.</div><div class="MsoNormal">(20) Idem (7).<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(21)
Foi et hommage du 7-6-1529 des Essarts et autres à Thouars, par P. Chabot,
Archives nationales, chartrier de Thouars : 1 AP/1135.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(22) E. Louis, <i>Biographie de Philippe de Chabot,</i> annuaire de la société d'émulation de la Vendée, 1882, page 94, vue 65.</div>
<div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm;">
(23) Foi et hommage du seigneur de la
Drollinière pour la Pinetière du 10-6-1540, Archives de Vendée, chartrier de la
Rabatelière : 150 J/C 17.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(24) E. de Monbail, <i>Notes et croquis sur la Vendée,</i> par Laffitte
Reprints de l’édition de 1843,
page 145.</div><div class="MsoNormal"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(25) Aveu du 30-9-1598 du seigneur des Roulins à Thouars, à cause de sa
femme G. Jupille, suivi d’un arrêt du parlement de Paris du 30 octobre 1577,
décidant entre autres que l’aveu du seigneur des Roulins ne serait plus rendu
aux Essarts mais au roi ou à un autre de ses vassaux, Archives nationales, chartrier
de Thouars : 1 AP/1136.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(26) Mémoires de la Société de
statistique du département des Deux-Sèvres, L. Clouzot (Niort) 1881 (série 2,
tome 19) (Gallica Identifiant : <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32813308j/date"><span color="windowtext">ark:/12148/cb32813308j/date</span></a>), page 129. Voir aussi le dite des amis du vieux château des
Essarts :<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
<span color="windowtext"><a href="http://www.passionchateaux.com/ch_les_essarts.htm">http://www.passionchateaux.com/ch_les_essarts.htm</a></span></div><div class="MsoNormal">(27) E. de Monbail, <i>Notes et croquis sur
la Vendée</i>, réimpression en 1978 par Laffitte Reprints de l’édition de 1843,
page 131, 132 et 134.</div><div class="MsoNormal">(28) Aveu de Languiller et autres fiefs aux
Essarts le 2 juillet 1605, page 72 et s. Archives de Vendée, Travaux de G. de
Raignac : 8 J 101.</div><div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(29) Idem (2).<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(30)
Hommage et rachat du 4-8-1564 de Riez à Thouars, Archives nationales, chartrier
de Thouars : 1 AP/1135.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(31) Simonneau, <i>La chapelle de Notre-Dame-de-Pitié</i>, annuaire de la société d'émulation de la Vendée, 1882, page 93, vue 63.</div>
<div class="MsoNormal">
(32)
Ferme de la baronnie des Essarts à Masseau et Menanteau le 17-12-1571, Archives
de Vendée, baronnie des Essarts-Brosse et Luxembourg (1435-1642), 19 J 1.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(33)
Ibidem.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(34)
Dons et quittances de rachats des Essarts en 1566 et 1575, Archives nationales,
chartrier de Thouars : 1 AP/1135.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(35)
Michel Pernot, <i>Henri III, le roi décrié</i>, Le Livre de
Poche, de Fallois, 2013, page 12.</div><div class="MsoNormal"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle">
(36) Yuval Noah Harari, <i>Sapiens, une brève histoire de l’humanité</i>,
Albin Michel, 2015, page 273 et s.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(37)
Idem (34).</div><div class="MsoNormal">(38) <i>L’oratoire et les Essarts</i>,
Archives de Luçon, Chroniques paroissiales, 3<sup>e</sup> série, mélanges, Arch. dép Vendée, 4 num
503 210, vue 1/11 et s.</div><div class="MsoNormal">(39)
Aveu du 16-4-1597 des Essarts à Thouars, Archives nationales, chartrier de
Thouars : 1 AP/1135.</div><div class="MsoNormal"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(40)
Aveu du 13-5-1677 des Essarts à Thouars, Archives nationales, chartrier de
Thouars : 1 AP/1136.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(41) <i>Chronique du Langon</i> dans « La Vendée au temps des guerres de
religion », éditée par M. N. Baudouin-Matuszek, CVRH, 2013, page 295.</div><div class="MsoNormal">(42) Boris Bove, <i>Le temps de la
guerre de Cent Ans 1328-1453</i>, Gallimard, Folio histoire de France, 2020,
page 226.</div><div class="MsoNormal"><span style="background: white;">(43) Tudi Kernalegenn, </span><i>Philippe-Emmanuel
de Lorraine, Duc de Mercoeur (1558-1602),</i><span style="background: white;"> </span><span style="background-color: white;">article
mis en ligne en </span><span style="background-color: white;">novembre 2016 : </span><u><a href="https://bcd.bzh/becedia/fr/philippe-emmanuel-de-lorraine-duc-de-mercoeur-1558-1602"><span style="font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-variant-position: normal;"><span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 12pt;"><i><span style="background: rgb(242, 242, 242);">https://bcd.bzh/becedia/fr/philippe-emmanuel-de-lorraine-duc-de-mercoeur-1558-1602</span></i></span></span></span></span></a></u></div><div class="MsoNormal">(44)
Arrêt du Grand Conseil du 31-3-1615 pour la baronne des Essarts, Archives
nationales, chartrier de Thouars : 1 AP/1135.</div><div class="MsoNormal">(45) Dirk Van der Cruysse, <i>Madame
Palatine</i>, Fayard, 1988, page 163.</div><div class="MsoNormal">(46) Michel le Moël, <i>La Grande
Mademoiselle</i>, de Fallois, 1994, page 39. </div><div class="MsoNormal">(47) G. de Raignac, <i>Histoire des châteaux </i><i>de Vendée
de l’époque féodale au 19<sup>e</sup> siècle</i>, 2000, Éditions E. Bonnefonds,
page 259.</div><div class="MsoNormal">(48) Dirk Van der Cruysse, <i>Madame
Palatine</i>, Fayard, 1988, page 375.</div><div class="MsoNormal">(49)
Idem (40).<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(50)
Aveu du 1-3-1718 des Essarts à Thouars, Archives nationales, chartrier de
Thouars : 1 AP/1135. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(51)
Bail du 10-10-1721 de la baronnie des Essarts à Merland, Archives nationales,
chartrier de Thouars : 1 AP/1135.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(52)
Archives de Vendée, archives des baronnies des Essarts et de Rié, fonds
conservé à Turin : 1 Num 231/27-48, revenus et travaux.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(53)
Inventaire et partage du 1-4-1703 de la succession de Jeanne Jeullin, veuve
Merland, Archives de Vendée, famille Babin et Cicoteau : 25 J/4, page 1,
15, 32 et 33.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
(54)
Idem (52).<o:p></o:p></div>
(55) Lettre du 28-10-1702 de M. de l’Estenduère à Louis Proust sur
l’achat des Essarts avec P. Chitton, Archives de la Vendée, chartrier de la
Rabatelière : 150 J/A 14.<br />
<div class="MsoNormalCxSpMiddle">
<o:p></o:p></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-weight: normal;">Emmanuel François, tous droits réservés<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-weight: normal;">Février 2020, <o:p></o:p></span><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"> complété
en décembre 2023</span><br />
<span style="font-weight: normal;"><br /></span>
<span style="font-weight: normal;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/">POUR REVENIR AU SOMMAIRE</a></span><br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<br />FRANCOIShttp://www.blogger.com/profile/09210350988092793386noreply@blogger.com011100 Narbonne, France43.184277 3.00307814.874043163821156 -32.153172 71.494510836178847 38.159328tag:blogger.com,1999:blog-2614086220654015829.post-85506326936714406282020-01-05T16:58:00.000+00:002021-03-01T06:09:50.450+00:00Un précieux patrimoine, le vin de ChauchéÀ la page 56 de mon livre, je relate la vente d’un vin de Chauché en date 6 août 1622 dans une auberge de Fontenay-le-Comte, « La Galère ».<br />
Surpris par cette révélation, mettant apparemment la réputation de ce vin à un niveau supérieur à celui de mes souvenirs, je n’ai pas hésité, cependant, à l’honorer comme se doit de le faire tout bon citoyen attaché à la commune de Chauché.<div><br />
Depuis, la fréquentation de deux blogueurs (http://chauche-nouvelles.allmyblog.com et http://georgespierre.unblog.fr), m’a ouvert un autre horizon. Chauché est le nom d’un cépage de vigne. Le dictionnaire Littré lui même l’affirme :<br />
Chauché, nm (chô-ché), 1-Chauché gris, nom, en Bourgogne, du pineau blanc.<br />
2-Nom d'un cépage de l'Aunis. Il y a le chauché noir et le chauché gris. Le vin d'Aunis, célèbre au moyen âge, se faisait avec le chauché. [Gloss. aunisien, p. 86]<br />
Il semble bien que le cépage de Chauché était cultivé aux environs de La Rochelle au moins jusqu’à la Révolution, selon l’internaute yvonnet jeannine.</div><div><br />
Et puis le Conservatoire du vignoble charentais - 16370 Cherves-Richemont, (http://www.labivin.net/article-nouvelles-decouvertes-sur-les-cepages--37818249.html), s’attache à découvrir les anciens cépages cultivés en Charente autrefois. La plus belle découverte reste le « trousseau gris » ou chauché ; il aurait été le cépage blanc le plus cultivé en Charente entre le 13e et le 18e siècle. Six types de chauché ont été identifiés, l’un d’entre eux a été testé avec de bons résultats, dignes d’un bon vin de pays.</div><div><br />
« georgespierre.unblog.fr » nous rappelle la forte tradition de culture de la vigne dans la commune de Chauché, ainsi que son évolution. Il rapporte un détail important. L'abbé Paul Charrier, curé de cette paroisse, disait dans les années 1950 que l'origine du nom «Chauché» pouvait venir d'un cépage de vigne.</div><div><br />
L’association du chant de la Pierre s’est activée pour retrouver le cépage de chauché, qui pousse encore à l’île de Ré. Il en va de la sauvegarde du patrimoine, au moins. Des plantations ont été faites à Chauché et on attend la première récolte avec intérêt. <br />
<br />
Emmanuel FRANCOIS, <span face="" style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 16px; text-align: justify;">tous droits réservés</span><br />
Janvier 2010<br />
<br />
<a href="http://www.linieres-saint-andre.com/">POUR REVENIR AU SOMMAIRE</a><br />
<br /></div>FRANCOIShttp://www.blogger.com/profile/09210350988092793386noreply@blogger.com011100 Narbonne, France43.184277 3.00307814.874043163821156 -32.153172 71.494510836178847 38.159328tag:blogger.com,1999:blog-2614086220654015829.post-91877191922513071382020-01-01T10:37:00.018+00:002024-03-13T16:54:33.105+00:00Les premiers seigneurs des Essarts en Vendée (1100-1453)<br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
L’histoire de Linières et de
Saint-André-Goule-d’Oie prend en partie sa source dans celle des seigneurs des
Essarts. La paroisse de Saint-André était entièrement comprise dans le ressort
de la haute justice de la châtellenie des Essarts<span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;"> </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">au moins dès le 15</span><sup style="font-family: "Times New Roman", serif; text-align: left;">e</sup><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;"> siècle, époque où</span> ses fiefs et tènements se
trouvaient tous dans sa mouvance suzeraine. Malheureusement le château des Essarts,
avec ses archives, fut incendié lors de la Révolution. Il en résulte une grande
difficulté pour reconstituer son histoire. Les recherches effectuées au 19<sup>e</sup>
siècle ont proposé une liste des premiers seigneurs et quelques faits les
concernant.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Leurs sources sont des chartes, documents écrits en
latin consignant essentiellement des droits civils, et souvent signés par de
nombreux témoins. C’est ainsi par exemple que nous connaissons les premiers
seigneurs de Saint-Fulgent et de Linières, par des chartes de l’abbaye de la
Grainetière. Il en est de même pour les premiers seigneurs des Essarts. Nommées
par un patronyme propre, ou par le nom des seigneuries possédées, les personnes
portaient souvent un même prénom de père à fils aîné. Pour gérer la difficulté
les chercheurs ont donné des numéros aux personnages, comme les rois de France,
de Louis Ier à Louis XVIII par exemple. Encore faut-il bien connaître les
règles d’héritages pour comprendre les successions. Et il y avait 4 cas
différents de successions dans le Poitou d’Ancien Régime suivant les zones
géographiques. Enfin, la connaissance de la formation des blasons et du langage
héraldique aide à faire des liens entre les personnes citées. L’histoire des
premiers seigneurs des Essarts n’est donc pas impossible, mais avec des
difficultés et trop peu d’informations.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgknOJMv2EaaZ97QufMJf67TQ6hXWAIEyJtsGDZb8J6uzQA8t3MGhkjh3BQw4oNrhs1bu9otH_i0XPhlPFnYYEr-IgOwgNNQ6t6qeHoi8fAeuBCVs_IycITHGEj38yIFbMpRV9_Y5TAYQ2-/s1600/Paris-Archives_Nationales-p1010710.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgknOJMv2EaaZ97QufMJf67TQ6hXWAIEyJtsGDZb8J6uzQA8t3MGhkjh3BQw4oNrhs1bu9otH_i0XPhlPFnYYEr-IgOwgNNQ6t6qeHoi8fAeuBCVs_IycITHGEj38yIFbMpRV9_Y5TAYQ2-/s400/Paris-Archives_Nationales-p1010710.jpg" width="300" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Les archives des Essarts disponibles aux Archives
départementales de la Vendée ne concernent que deux courtes périodes : 2<sup>e</sup>
partie du 16<sup>e</sup> siècle, et fin 17<sup>e</sup>/début 18<sup>e</sup>. On
dispose heureusement des archives du duché de Thouars (suzerain des Essarts) aux
Archives Nationales (premiers travaux de transcriptions en 1753 de Jean-Frédéric
Poisson disponibles aux Archives de la Vendée). Les publications de
Beauchet-Filleau sur les familles Chabot, Apremont, Vivonne, etc. donnent des
informations importantes, mais avec parfois quelques erreurs décelées par les
initiés. Concernant les premiers seigneurs des Essarts, deux auteurs ont
apporté des repères solides. D’abord Marcel Garaud dans son livre <i>Les châtelains de Poitou et l’avènement du régime
féodal XIe et XIIe siècles</i>, (page 42 et s.) en 1964. Ensuite Guy de Raignac avec
<i>De châteaux en logis, Itinéraires des familles de Vendée</i>, en 1991. Leurs
ouvrages sont disponibles aux Archives départementales de la Vendée. Mais faute
de documents, ces auteurs ont laissés quelques blancs sur les débuts de cette
histoire des Essarts. Un livre récent vient en combler certains, de Joël
Bibonne, <i>Histoire de la famille de
Vivonne</i>, tome 1, A.C.V.B., 2018. Grâce à lui notamment, nous pouvons
proposer un récit des débuts de l’histoire des seigneurs des Essarts.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="font-size: large;">Les seigneurs
des Essarts aux 11<sup>e</sup> et 12<sup>e</sup> siècles</span></span></b></h3>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">On sait que la châtellenie fut le cadre géographique réunissant plusieurs
paroisses généralement, dans lequel se constitua la féodalité. Souvent les
châtelains ont succédé aux vicaires, noms donnés aux autorités locales à
l’époque carolingienne. Pour les Essarts nous ne savons rien de cette genèse. Le
7 décembre 1099<span style="mso-bidi-font-weight: normal;">,</span> dans un acte de
donation faite au prieuré de la Chaize-le-Vicomte par Hubert, vicomte de
Thouars, et plusieurs de ses barons, nous relevons les noms qui appartiennent
au pays du futur Bas-Poitou : Maurice de Montaigu, Jean de Bressuire, Raoul de
Mauléon, Geoffroy de Tiffauges, Guillaume de Châteaumur, Maurice de Pouzauges, <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u>Guillaume Bertrand des Essarts</u></b>, Étienne
de Bournezeau, Bernard de la Roche-sur-Yon, Barbotin d'Apremont, Pierre de la Garnache
et Urvoy de Commequiers. <o:p></o:p></span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Hubert
fut vicomte de Thouars de 1093 à 1104 et participa en 1098 à la croisade en
Palestine et à nouveau en 1102 à la croisade conduite par le duc Guillaume IX d’Aquitaine.
Il décéda à Jaffa en 1104 où il y fut inhumé. Des vassaux durent l’accompagner,
et peut-être parmi eux le baron des Essarts. </span><span style="text-align: left;">À l’origine le titre du baron était donné
à leurs proches vassaux par le roi et les ducs. Puis les comtes et
les vicomtes s’arrogèrent le droit d’en faire autant. Ce qui
fait que le baron des Essarts comptait parmi les proches vassaux du
vicomte de Thouars au Moyen Âge.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="text-align: left;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Avant on a des repères archéologiques sur place aux Essarts, précédant le
château médiéval construit au 13/14<sup>e</sup> siècle : une tour et un
logement fortifié, probablement en bois, construit sur une motte ou monticule
(1). On fait une observation semblable à l’Aublonnière de Sainte-Cécile, fief
vassal des Essarts : une motte entourée d’un fossé. </span>On se demande
si elle n’a pas fait partie du réseau de points fortifiés construits par les
barons des Essarts probablement au 10<sup>e</sup> siècle pour faire face aux
invasions vikings, ceux-ci établis de manière stable à Nantes au milieu du 9<sup>e</sup>
siècle et de manière ponctuelle à Mareuil en 877, ruinant notamment l’abbaye de
Luçon, dont dépendait le prieuré de Mignon à Saint-Martin-des-Noyers (2). On ne
peut pas faire les mêmes observations à Languiller et à Linières, à cause des
constructions ultérieures sur les mêmes lieux qui ont tout fait disparaître de
ce qui aurait pu exister auparavant.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Après ce Guillaume Bertrand des Essarts, Guy de Raignac atteste de la trace
d’un <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u>Tainart,</u> </b>baron des Essarts<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </b>en 1120, sans plus de détails. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Puis on passe en 1196 pour voir la mention d’un <u><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Pierre d’Apremont</b> </u>(du nom de la seigneurie près de la côte
vendéenne), seigneur des Essarts et de Chantonnay (Vendée). Cette année-là il
fit un don à l’abbaye de la Grainetière (près des Herbiers en Vendée) <span style="background: white; color: black;">de
divers héritages, droits, coutumes et franchises dans ses fiefs et
arrières-fiefs, du consentement de son frère Guillaume (3). Il avait </span>épousé vers
1170 la fille d’Aimery de Chantemerle, ce dernier fils de Pierre de Pareds (4).
Chantemerle
était une châtellenie importante qui s'étendait sur les paroisses de l'Absie,
des Moutiers-sous-Chantemerle, etc. (Deux-Sèvres et Vendée), et qui avait été
une possession des seigneurs de Pareds (Jaudonnière). Située à l’ouest de la Châtaigneraie, la forêt de
Chantemerle avait conservé depuis ces temps très anciens une réputation de mystères
et de légendes comme les forêts de Vouvent, des Essarts, de la Chaize,
d’Aizenay et de Gralas (5). <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Aimery de Chantemerle est mort à Dax, lors de la guerre des Albigeois (6), </span>en présence de ses fils
Guillaume et Aimery, et de Pierre d'Apremont son gendre. </div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">Si les chartes lèvent
un voile sur l’histoire des Chantemerle, l’histoire religieuse nous parle un
peu de Pierre d’Apremont aux Essarts. Ainsi il fit don <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">à l’abbaye de Luçon de l’église de Saint-Thomas aux Essarts et
de quelques autres objets (7). Plus tard il y fut ajouté une partie des revenus
du prieuré de Saint-Pierre des Essarts pour former la prévôté des Essarts, celle-ci
attribuée le 12 janvier 1468 à un chanoine de l’église sécularisée de Luçon,
Valérien de la Roche (8). Il existait un troisième prieuré aux Essarts, le
prieuré de Saint-Michel, qui possédait encore en 1703 quelques biens (9).</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Selon
Guy de Raignac la </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">généalogie des premiers seigneurs d’Apremont n’est pas établie avec
certitude. C’est avec eux qu’Aubigny (près de la Roche-sur-Yon) devint pour la
première fois une possession des seigneurs des Essarts par le mariage d’Aenor,
dame d’Aubigny, qui en 1180 habite sa demeure de Saint-Hilaire-le-Vouhis, avec
un d’Aspremont, seigneur des Essarts (10). Néanmoins on ne fait pas le lien avec certitude avec
Pierre d’Apremont déjà cité.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: large;">Les
Chabot (1220-1270)</span></b></h3>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La baronnie des Essarts passa en 1220 à Thibaut Chabot (11). Le nom de
Chabot, comme celui d’Apremont, est fréquent à cette époque dans le Bas-Poitou et
il existe plusieurs généalogies sur les Chabot des Essarts qui diffèrent entre
elles. </span>Ce nom de Chabot était un sobriquet de « grosse tête »,
et il n’est pas possible d’identifier à coup sûr les premiers Chabot (12). <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Guy de Raignac
indique que <span style="mso-bidi-font-style: italic;">vers l'an mil, des
seigneurs de la maison de Chabot, seigneurs d'Apremont et Mareuil,</span> <span style="mso-bidi-font-style: italic;">quittèrent leur nom de famille pour adopter
celui de leurs terres, que les descendants ont</span> <span style="mso-bidi-font-style: italic;">continué à porter jusqu'à l'époque de leur extinction (13). <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-bidi-font-style: italic;"><span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></span></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1iaDRnyydrTrWEAtBUbqJneie4BAlMWkMWzBj3AVcTHYJbwZt0SQbzQ7Nnye_5rVs2ng6bD0JKiwpl5WZ7U7AH8rEct1rmQ2SLbp2oW8Q-XcQpk-UtuaSGuY6eqbX-O6m4lT8ZvbGApQ6/s1600/Rocheservi%25C3%25A8re.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="1200" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1iaDRnyydrTrWEAtBUbqJneie4BAlMWkMWzBj3AVcTHYJbwZt0SQbzQ7Nnye_5rVs2ng6bD0JKiwpl5WZ7U7AH8rEct1rmQ2SLbp2oW8Q-XcQpk-UtuaSGuY6eqbX-O6m4lT8ZvbGApQ6/s400/Rocheservi%25C3%25A8re.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Rocheservière</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
On n’a pas trouvé d’auteurs expliquant de manière incontestable comment la
châtellenie des Essarts est venue à la possession des Chabot. Néanmoins on voit
apparaître dans certains textes pour la première fois un Sebran II Chabot
(ca1165-ca1231) seigneur de la Rocheservière (ouest de Montaigu en Vendée), la
Grève (Saint-Martin-des-Noyers), Oulmes (près de Nieul-sur-l’Autise en Vendée)
et les Essarts, marié à Agnès d’Oulmes. Il est probablement confondu avec
Sebran III et ne paraît pas avoir été seigneur des Essarts. On ne lui connaît
pas une autre épouse nommée Apremont ou une autre alliance qui expliquerait le
passage de la baronnie des Essarts de Pierre d’Apremont à Sebran II Chabot. À
moins de considérer les Chabot et les Apremont, ou certains d’entre eux,
appartenant à la même famille à cette époque avec un même patronyme d’avant
celui de leurs terres.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le premier Chabot seigneur des Essarts avéré est Thibaut IV Chabot (parfois
confondu avec Thibaut V, les numéros varient selon les généalogies consultées).
C’était le fils de Sebran II Chabot et d’Agnès d’Oulmes (ou de la Mothe-Achard),
qui eurent aussi (14) : <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Girard Chabot (ca1197-ca1284), seigneur de la
Mothe-Achard (proche les Sables-d’Olonne en Vendée), qui épousa Théophanie de
Montfort, puis Eustache de Retz, et qui est l’auteur de la branche des
seigneurs de Rais ou Retz<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Sebran Chabot, auteur de la branche des seigneurs de
la Grève, tige de celles de Jarnac et du Chaigneau. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Belle-Assez Chabot, mariée à Brient Leboeuf, seigneur
de Nozay, d'une famille ancienne du Poitou, qui paraît originaire de Charroux.
Belle-Assez fut dotée par son frère Girard Chabot, seigneur de Retz, de
domaines sis au Port-Durand dans les paroisses de Couëron et de Chef-Chef au
diocèse de Nantes. Lesquels domaines firent retour plus tard à la fille du
donateur, soit que Bellassez fût décédée sans enfants, soit que la donation en
sa faveur n'eût été que viagère. Belle-Assez était morte en 1264. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Jeanne Chabot, femme de Pierre Marbeuf. Tout ce que
nous savons d'elle, se borne à une donation faite à son mari, et une autre à
elle par son frère Thibaud IV, du droit d'usage dans la forêt de la
Rocheservière, en 1230. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><u>Thibaut IV
Chabot (ca1199-ca1269)</u></span></b><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> fut seigneur de la Rocheservière, Chantemerle, Oulmes
et les Essarts. Il épousa en 1220 Aénor de Brosse (ca1206-ca1250), dite dame des
Essarts dans certaines chartes, aussi héritière de Saint-Hilaire-le-Vouhis.
Elle était la fille de Geraud V de Brosse (ca1186-ca1239) et de Belle-Assez
(née vers 1189) qui fut dame de Pareds, Chantemerle, Mauléon (Deux-Sèvres au
sud de Cholet) et Pouzauges (Vendée). Pour d’autres généalogistes Aénor de
Brosse était fille de Bernard des Brosses, qui descendait des vicomtes de
Limoges </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">et
d’Aumur, fille d’Aimery VII de Thouars. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Thibaut IV Chabot eut avec Aénor de Brosse :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span><!--[endif]--><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><u>Thibaut Chabot</u></span></b><u> </u>seigneur des
Essarts (G. de Raignac), qui épousa N. de Volvire vers 1245. G. de Raignac ne
lui donne pas de numéro dans la descendance Chabot. Peut-être Thibaut V ou Thibaudin.
En tout cas il n’est pas le père d’Aénor qui suit, mais son frère aîné. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";"> <u>
</u></span></span><!--[endif]--><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><u>Sebran III
Chabot</u></span></b><u> </u>dit Sebrandin aîné. Il est cité comme frère d’Aénor qui suit par T. de
Tinguy dans son histoire de la Rocheservière. Il est le père de Thibaut VI
Chabot selon cet auteur.<span style="color: red;"> </span>Dans deux chartes,
l’une de 1279 et l’autre de 1291, on voit Sebran Chabot cité comme seigneur des
Essarts. Guy de Raignac ne le cite pas, mais indique<span style="color: red;"> </span>qu’un
Sebran III épousa vers 1270 Airoire de Châteaumur et sera seigneur d’Aubigny.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Aénor de Chabot (1247-1303), qui épousa vers 1270
Ebles II de Rochefort. Certains généalogistes disent par erreur que son père
est Thibaut V dit Thibaudin. Elle est citée comme dame des Essarts, d’Aubigny (Deux-Sèvres)
et de Saint-Denis-la-Chevasse (Vendée à l’ouest de Chauché).</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRi3h3qFWNoXotFBYjLSgw_GDPV8Fu4olYn7hYlm2qN3jn3vvW6LmwrUO5TVxdxlP1XM59XE4wELqId4GVSQ7D4Z3zvngqhGHoQ00BYW1QolwKyrpEUvPzVYv7MUhKFVJmUWROntXMpG-l/s1600/Aubigny+%2528Deux-S%25C3%25A8vres%2529.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="320" data-original-width="480" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRi3h3qFWNoXotFBYjLSgw_GDPV8Fu4olYn7hYlm2qN3jn3vvW6LmwrUO5TVxdxlP1XM59XE4wELqId4GVSQ7D4Z3zvngqhGHoQ00BYW1QolwKyrpEUvPzVYv7MUhKFVJmUWROntXMpG-l/s400/Aubigny+%2528Deux-S%25C3%25A8vres%2529.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Aubigny (Deux-Sèvres)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<span style="background: white; color: #222222;"></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="background: white; color: #222222;">La
seigneurie d’Aubigny citée ici était</span><span style="color: #0070c0; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> </span>située dans les Deux-Sèvres, relevant du seigneur de
Parthenay et de l’abbé de Saint-Maixent (15). Il existait aussi un fief
d’Aubigny, mouvant des Essarts, et situé au sud de la Roche-sur-Yon (<span style="background: white;">Voir sa description en 1727 par le chargé d’affaires du seigneur de la
Rabatelière (16</span>)). Quant à la seigneurie de Rochefort ce serait
celle de Bretagne selon Guy de Raignac, mais Beauchet-Filleau parle aussi des Rochefort
sur Charente.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Chez certains auteurs on a une Mahaut Chabot, dame d'Oulmes et des Essarts,
mariée à Savary de Vivonne, chevalier, seigneurs de Thors. C’est une erreur car
Oulmes et les Essarts entreront dans le patrimoine des Vivonne par le mariage
d’Eschive de Rochefort avec Savary II de Vivonne. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Avec les Chabot on cherche
avant tout à repérer ceux qui furent barons des Essarts : Thibaut Chabot
et ses enfants pendant environ 70 années au 13<sup>e</sup> siècle. C’est
l’époque de saint Louis et de la poursuite de la construction de grandes
cathédrales gothiques, prolongeant le siècle précédent qualifié déjà de
« siècle du grand progrès » par l’historien Georges Duby. Mais pour
l’histoire des Essarts il nous faut se contenter d’hypothèses pour évoquer des faits marquants. On va retenir
celle qui nous parait la plus importante : la poursuite du peuplement de
la contrée et la création des paroisses de Saint-André-Goule-d’Oie et de
Chauché. Avec les Rochefort qui vont suivre au château des Essarts dans les
trente dernières années du 13<sup>e</sup> siècle, cette situation continue,
mais désormais avec des seigneurs mieux connus.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="font-size: large;">Les Rochefort
(1270-1295)</span></span></b></h3>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Avec le mariage d’Aénor Chabot vers 1270, la baronnie des Essarts entre au
patrimoine de la famille Rochefort. <u><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Son
mari, Ebles II</b> </u>(1240-1307), était le fils d’Ebles Ier de Rochefort
(1205-1254), et d’Indie. Ebles Ier de Rochefort était seigneur de Fors (sud de
Niort dans les Deux-Sèvres) par échange avec le comte Alphonse du Poitou en
1243. Indie était dame de Thors (au sud-est de Saint-Jean-d'Angély et au nord
de Cognac en Charentes Maritimes) (17). Le rapport d’Ebles de Rochefort avec le
château des Essarts est difficile à appréhender faute de documentation, et on
note qu’il entre seulement dans une liste de possessions de châteaux sans
apparaître comme le plus important. Si son propriétaire ne faisait que passer,
il est certain que sur place des officiers assuraient les fonctions de la
châtellenie : un gouverneur pour la fonction militaire, un sénéchal ou un
lieutenant pour la fonction de justice, un receveur ou un fermier pour la
fonction fiscale. On y trouvait certainement d’autres fonctions, avérées quand
la documentation du vassal de Languiller nous les fournira plus tard. Ainsi le
procureur fiscal qui représentait les intérêts du seigneur dans la cour de
haute justice de la baronnie, et dans la mise en œuvre de son pouvoir de
banalités (organisation économique). Aussi les notaires ou tabellions qui
authentifiaient les actes sous l’autorité de la justice de la baronnie, se faisant agissant au nom du seigneur les lieux (18). <span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">La plupart
avaient acheté leurs offices et leurs fortunes provenaient principalement des
actes produits. Ils jouaient un rôle d’intermédiaire dans les relations des
paysans avec le seigneur des lieux, rarement présent. </span><br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<o:p></o:p></div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Aénor Chabot était aussi héritière de la seigneurie d’Oulmes qu’elle
apporta à son mari Ebles de Rochefort. On connaît de ce couple deux
enfants :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";"> </span></span></span><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><u>Ebles III de
Rochefort</u></span></b><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">, fils aîné, est seigneur des Essarts (selon G. de Raignac). Il fit un
accord en 1299 avec les héritiers de Sebrandin Chabot (Sebran III aîné son
oncle) et mourut peu après. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";"> </span></span></span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Echives de Rochefort qui hérita des biens de son frère
et se maria une première fois vers 1285 avec Savary II de
Vivonne (1245-av1315). Elle se remaria avant 1319 avec Maurice de
Belleville, dont elle n’eut pas d’enfant.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<span style="font-size: large;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les Vivonne de
1295 à 1418</span></b></span></h3>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Avec cette famille on entre dans le 14<sup>e</sup>
siècle, qui prolongea encore pour peu de temps le Moyen Âge florissant. Une
série de malheurs prirent la suite dans le royaume de France, dans le même
temps qu’une renaissance artistique s’épanouissait dans les cités italiennes. Le
livre récent de Joël Bibonne sur les Vivonne nous donne des éléments sûrs et
intéressants de biographies des barons des Essarts.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><u>Savary II de
Vivonne (1245-av1315)</u></span></b><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Savary II de Vivonne (à 16 kms de Poitiers dans la Vienne) est l’auteur de
la branche des Vivonne qui portera les noms de Thors, Fors, Oulmes, la
Châtaigneraie (Vendée) et Bujeilles. Il n'a pas épousé Mahaut de Chabot
contrairement à ce qu’a écrit l’historien Duchesne, recopié par Beauchet-Filleau,
mais Eschive de Rochefort vers 1285 (19). C’est aussi l’année où il fut reçu
chevalier. Il était le fils de Savary Ier (1220-av1286), seigneur de Bougouin
(Deux-Sèvres), dont il fit l’hommage lige en 1260 à Alphonse de France, comte
du Poitou. Savary Ier s’était aussi fixé en Poitou cette année-là, sa famille
anglo-normando-poitevine étant installée tant en Angleterre qu’en Poitou. Il
avait épousé Aimone de Valogne vers 1243, et était lui-même le fils de Mabel
Malet et d’Hugues VI de Vivonne (1192-1249), ce dernier nommé plusieurs fois
sénéchal du Poitou, dont en 1220 par le roi d'Angleterre. Hugues VI descendait
de Guillaume Ier, seigneur de Fors et Vivonne, et d’Hawise d'Aumale (Normandie),
mariés en 1190. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Eschive de Rochefort apporta à son mari les seigneuries de Fors et Thors
provenant de son père, et les Essarts, Oulmes, Aubigny et
Saint-Denis-la-Chevasse, provenant de sa mère. Dans cette liste on voit que les
Essarts ne sont qu’une seigneurie parmi d’autres, et dans les textes on voit
souvent Savary de Vivonne désigné comme seigneur de Thors. Il était aussi
seigneur de Faye (Deux-Sèvres, à l’est et proche de Bressuire).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiN9jhnBZcwxN_RK8lr4TN6aFFkovljFqwrfP1VgDClrOUucftZL0oDazP4dES78HhyphenhyphenG52ldDESyz_nyWpCydEfWWxwhAk3F-SEQfEjhLl6SAj_ShB60pT7LladvY_LvceLXxShleul1jJP/s1600/Cite-d-Aigues-Mortes-front-sud-Alain-Lonchampt-Centre-des-monuments-nationaux.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="555" data-original-width="700" height="316" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiN9jhnBZcwxN_RK8lr4TN6aFFkovljFqwrfP1VgDClrOUucftZL0oDazP4dES78HhyphenhyphenG52ldDESyz_nyWpCydEfWWxwhAk3F-SEQfEjhLl6SAj_ShB60pT7LladvY_LvceLXxShleul1jJP/s400/Cite-d-Aigues-Mortes-front-sud-Alain-Lonchampt-Centre-des-monuments-nationaux.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Aigues-Mortes départ de saint Louis en croisade<o:p></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;"><span face="verdana, sans-serif">(Photo des monuments nationaux</span>)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Savary II de Vivonne fit la 8<sup>e</sup> croisade en
1270 avec saint Louis et en compagnie de son frère Hugues de Vivonne, seigneur
de Bougouin (Deux-Sèvres). Il est revenu de Carthage (près de Tunis),
accompagnant la dépouille du roi qui y était mort au mois d’août. Lui et ses
successeurs étaient des militaires, entraînant avec eux leurs vassaux, dont
ceux de la baronnie des Essarts comme probablement les seigneurs de Languiller,
du Coin et des Bouchauds, etc.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Hugues de Vivonne fut le tuteur des enfants de Savary
II en 1315, mort peu avant probablement. <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Il le resta jusqu’en 1320 (20),</span> </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">année où mourut Maurice de Belleville, le deuxième
mari de leur mère, qui était déjà décédée. Le 10 janvier 1303, le roi de France
Philippe IV le Bel était à Narbonne aux États Généraux du Languedoc </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">(au
temps de l’archevêque de Narbonne Gilles Aycelin de Montaigu qui était son
conseiller), </span>pour demander
aux grands seigneurs de nouveaux subsides dans sa guerre dans les Flandres,
dont le comte s’était allié au roi d’Angleterre. À ses côtés se trouvaient le
sire de Montaigu et <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Savary de Vivonne
(21).</span> Ce dernier est mort à la suite de ses blessures dans les combats
de la campagne des <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Flandres qui reprit
en 1304 (22).</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-bidi-font-weight: bold;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Savary II de Vivonne et Eschive de Rochefort eurent : <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Savary III, <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Ebles seigneur d’Oulmes, <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Johan ou Hugues de Vivonne seigneur de Fors <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Jeanne Eschive, qui épousa Guy du Puy du Fou. <o:p></o:p></span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; text-indent: -18pt;">Ils
eurent Jean et Aimery du Puy du Fou.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><u>Savary III de
Vivonne (ca1300-1367)</u></span></b><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Savary III, seigneur de Thors, les<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </b>Essarts,
Aubigny et Faye, était majeur en 1322, année où il transigeait avec son oncle
Hugues <span style="color: black;">de Vivonne, seigneur de Bougouin</span>. Cette
même année il se maria avec Mahaut (Mathilde ou Maud) de Clisson (1300-1367), fille
d’Olivier III, seigneur de Clisson, et d’Isabeau de Craon.</span><span face="arial, sans-serif" style="font-size: 9pt;"> </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Maud était veuve de Gouyon de <span style="mso-bidi-font-style: italic;">Beauçay</span><span style="mso-bidi-font-weight: normal;">,</span><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </b><span style="mso-bidi-font-weight: bold;">mort sans enfant (21).</span></span><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span face="arial, sans-serif" style="font-size: 9pt;"> </span></b><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En 1322 mourait le roi de France Philippe V, auquel succéda son frère
Charles IV, roi de 1322 à 1328. Puis ce fut l’avènement d’un cousin de la
branche des Valois, Philippe VI, qui fut roi de 1328 à 1350. Celui-ci nomma Savary
de Vivonne sénéchal de Toulouse et de l'Albigeois vers 1334, et l'établit en
1336 capitaine dans certaines parties du Poitou et de la Saintonge, où il
servit avec un chevalier et vingt-quatre écuyers de son hôtel, depuis le 20
juin 1336 jusqu'au 15 <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">août 1337, époque
où il se rendit à Amiens (23).</span><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> <o:p></o:p></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-bidi-font-weight: bold;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">1337 est l’année où commence la guerre de Cent Ans entre le roi de France
et le roi d’Angleterre, à laquelle vont participer les barons des Essarts. Le
roi d’Angleterre, Édouard III, était le gendre du roi de France Philippe IV,
dont les trois fils se succédèrent sur le trône de France de 1314 à 1328. À la
mort du dernier on fit monter sur le trône Philippe VI, un cousin, plutôt que
le gendre, en invoquant un article de la loi salique (applicable aux francs
saliens) qui interdisait aux femmes de succéder au trône. Tel fut le prétexte
au conflit auquel participa Savary III de Vivonne. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEim8hRyPrn1BqqK_dGYpC85ND8kqfW7rRKwbNe4Na-Kng0mfatCsxHFvMZMh6yeVzqeRxM9AyjB_hWacBL1mEjsghrTZ2QmnaraY-tX3Z0P5R88r_uAc6JROxpiDJ7vjZPw10vCl6VP-bXx/s1600/Thors.png" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="270" data-original-width="299" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEim8hRyPrn1BqqK_dGYpC85ND8kqfW7rRKwbNe4Na-Kng0mfatCsxHFvMZMh6yeVzqeRxM9AyjB_hWacBL1mEjsghrTZ2QmnaraY-tX3Z0P5R88r_uAc6JROxpiDJ7vjZPw10vCl6VP-bXx/s1600/Thors.png" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Carte Cassini (photo IGN)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
En 1341 il est à Saint-Maixent à la défense du château, 3 ans avant son
départ pour la Castille. En 1344 en effet le roi de France l’envoya en Espagne avec l'archevêque de Reims,
pour renouveler l'alliance qui existait entre les deux royaumes. Le traité fut
signé par l'archevêque de Reims et l’absence de signature du seigneur de Thors
ne veut pas dire qu’il ne savait pas écrire, comme on a pu le lire, mais qu’à
l’époque les seigneurs apposaient seulement
leurs sceaux (24). Et on voit dans cette mission, outre la confiance du
roi, la reconnaissance de ses capacités en matière diplomatique.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Au printemps 1346, Jean, duc de Normandie, avait repris Angoulême, aidé de
Savary III de Vivonne, qui le servait <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">avec
5 chevaliers et 42 écuyers de sa compagnie, recevant pour cela 452 livres de
gages (25</span>). Parmi eux la présence des seigneurs de Linières, Languiller,
le Coin, le Coudray, la Mancellière et autres vassaux des Essarts est probable
mais on manque de documents pour pouvoir l’affirmer. Après le premier désastre pour
les Français à la bataille de Crécy le 26 août 1346, Savary de Vivonne fut
nommé commandant du château de Poitiers. Malgré la trêve officielle qui devait
durer jusqu’en 1355, des combats sporadiques eurent lieu. En 1353 il servait le
nouveau roi Jean II sous le sire de Mortemart dans les guerres du Poitou et
Saintonge. Il défendait Saint-Maixent sans doute lors de la bataille de Noaillé
en 1359. Dans les années 1356 à 1360 il fut en contacts belliqueux avec les
compagnies qui ravageaient le pays, et c’est au cours d’un accrochage avec une
bande « d’Anglais » qu’il fut capturé. Fait « prisonnier sur
parole », il partit chercher sa rançon, mettant ses vassaux à contribution.
Par le traité de Brétigny (10 et 15 mai 1360) et la paix de Calais (24 octobre
1360), le Poitou, avec d’autres provinces, passa aux Anglais. La remise du
territoire du 1<sup>e</sup> juillet 1361 à mars 1362 posa problème en Poitou au
commissaire pour les Anglais, Jean Chandos. Savary III était vassal de l’évêque
d’Angoulême pour Thors, de l’abbé de Saint-Maixent pour Aubigny, du comte de Thouars
pour les Essarts. Ne voulant pas rendre hommage, il fut relancé par les
Anglais, mais persista dans son refus apparemment, <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">ce qui fut exceptionnel parmi les seigneurs du Poitou (26).</span> <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-bidi-font-weight: bold;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Cette fidélité de Savary III au roi de France lui valut d’être qualifié par
ce dernier en 1360 « d’aimé et féal ». C’est que sa loyauté fut aussi
mise à l’épreuve dans une autre guerre, plus privée, pour la succession au
duché de Bretagne. Le 30 avril 1341 en effet, le duc de Bretagne Jean III
décédait sans enfant. Pour lui succéder il y avait les lignées de ses deux
frères :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Arthur II, déjà mort, qui avait comme héritière sa
petite fille, Jeanne de Penthièvre, épouse de Charles de Blois. Ce camp fut
soutenu par le roi de France Philippe VI, oncle de Charles de Bois. Il prétendait
que les coutumes de Bretagne permettaient aux femmes de succéder dans les
grands-fiefs, comme ce fut le cas lors de la succession de Jean de Kergolay en
1340. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Jean de Montfort, toujours vivant, époux de Jeanne de
Flandre. Il soutenait que la Bretagne étant un duché-pairie et les ducs de sang
capétien, la loi successorale était celle de la couronne de France : les
garçons puînés passaient avant les filles de l’aîné les précédents. Cette loi
salique avait permis d’écarter Édouard III d’Angleterre au profit de Philippe
VI de Valois au trône de France. Ce camp fut soutenu par le roi Édouard III
malgré l’argument contraire à ce qu’il soutenait pour obtenir le trône de
France. Gageons que ses diplomates surent trouver les mots pour contourner le
paradoxe.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Jean de Montfort, sans attendre l’arbitrage du roi de France </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">par
l’arrêt de Conflans du 7 septembre 1341, </span> qu’il savait favorable à son concurrent, <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">vint à Nantes pour se préparer à la résistance et à la guerre (27)</span>. Il obtint le soutien d’Édouard III, qui lui donna le comté de
Richemont en Angleterre, que déjà Henri III Plantagenêt avait donné à <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">son aïeul Pierre de Dreux (28). Pendant </span>ce
temps, le roi de France recevait l’hommage lige de Charles de Bois pour le
duché de Bretagne en septembre 1341. Cela faisait deux ducs de Bretagne en
concurrence, Jean de Montfort et Charles de Blois-Châtillon. Une guerre de 20
ans commençait. Savary III participa aux opérations militaires en Bretagne,
fidèle au roi de France sous la bannière du comte du Poitou en 1341/1342.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwlwAwYn7trT5Ltk7DJgbEXhS9G6UkhbYFdvHg6AdBVPrJxNQH9TEy1bodpXwAcCdIFROc-hTLMJ0MasHEykD7N0JtpAAVm38BH9xBJ23nBht88pMV_ewBz9nMu8taywT9vKTcWYqHvUmA/s1600/Ex%25C3%25A9cution_d%2527Olivier_IV_de_Clisson_%25281343%2529.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="209" data-original-width="220" height="380" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwlwAwYn7trT5Ltk7DJgbEXhS9G6UkhbYFdvHg6AdBVPrJxNQH9TEy1bodpXwAcCdIFROc-hTLMJ0MasHEykD7N0JtpAAVm38BH9xBJ23nBht88pMV_ewBz9nMu8taywT9vKTcWYqHvUmA/s400/Ex%25C3%25A9cution_d%2527Olivier_IV_de_Clisson_%25281343%2529.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-size: small;"><span face="verdana, sans-serif"><span style="line-height: 115%;"><span style="font-family: verdana;">Loyset
Liédet (enlumineur)</span><sup><span style="font-family: verdana; font-size: small;"> </span></sup></span><span style="font-family: verdana; line-height: 115%;">:</span></span><span style="color: red; font-family: verdana; font-size: 12pt; line-height: 115%;"> </span></span></div><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="font-family: verdana; font-size: small;"><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">miniature de la décapta</span><span face="verdana, sans-serif">tion d’Olivier de Clisson</span></span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Olivier IV de Clisson, beau-frère de Savary III de Vivonne, fut approché
par Édouard III pour rejoindre les Montfort et accepta de s’engager dans ce
camp. Pendant une trêve, i<span>l </span><span>se rend</span><span>it</span><span> à Paris pour participer à des tournois</span><span class="MsoHyperlink"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span></span><span class="MsoHyperlink"><span>sur l’invitation du roi de
France</span></span><span>. </span><span>Ce dernier, </span><span>au courant de sa traitrise,</span><span> décida de frapper
fort ses ennemis, en le faisant arrêter. Olivier IV de Clisson</span><span> fu</span><span>t d’abord emprisonné pour avoir conspiré contre le
roi pour le service de l’Angleterre. Il fut décapité en août 1343</span><span>.</span><span> </span><span>On peut lire dans <i>Les
Grandes chroniques de France</i> que le condamné, étant emprisonné au Châtelet,
« en fut extrait la tête nue et traîné tout vif jusqu’en Champiaux (halles
de Paris). On le fit monter sur un grand et haut échafaud, là où il pouvait
être vu de tous, et là eut la tête coupée. Duquel corps fut traîné jusqu’au
gibet de Montfaucon, et puis fut pendu par les aisselles ...</span><span> Sa femme, qui était appelée Jeanne
de Belleville (vers 1300-1359), tant comme coupable des devant dites trahisons,
fut semoncée en parlement, laquelle n’osa comparaître ; pour ce elle fut
condamnée par jugement et bannie. » En décembre 1343 en effet, </span><span>Jeanne </span><span>de Belleville fut</span><span> </span><span>bannie </span><span>du royaume et ses biens</span><span> confisqués</span><span>.</span><span> Déjà avant son bannissement, animée
d’un fort tempérament, elle s’était emparée d'un château de Charles de Blois
et avait pris la mer en attaquant des marchands français. À partir de là, présentée
comme une intrépide pirate vengeant la mort infâmante de son époux, qui plus
est belle dame, des récits légendaires l'ont qualifiée de « tigresse bretonne » ou de « lionne sanglante ». Elle se
réfugia en Angleterre (29). Suite à cette confiscation on voit le roi de France,
à cause de la baronnie de Montaigu, recevoir en 1343 des aveux pour des terres
à Saint-André-Goule-d’Oie, rendus par Jean de Thouars, possesseur notamment de droits
sur la moitié du fief de Saint-André (bourg), lequel appartenait alors à
Maurice Droullin, seigneur de la Drolinière (devenue Linières) (30) au moins
pour une moitié.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="color: red;"><br /></span>
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;"></span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">L’attitude
de son beau-frère et de sa belle-sœur</span> n’altéra pas la fidélité de Savary III au roi de France. Il continua de
combattre sous le roi Jean en Poitou et en Saintonge jusqu'à sa mort, arrivée
vers le mois de septembre 1367. Cette guerre de succession au duché de Bretagne
va réapparaître plusieurs fois dans l’histoire des barons des Essarts encore
pendant deux siècles. Les enfants de Savary III durent servir sous ses ordres.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Cette époque de guerres en ce milieu du 14<sup>e</sup> siècle fut aussi
celle d’un refroidissement climatique et de vagues de pestes, dont la fameuse
peste noire à partir de 1348. Des mercenaires étaient engagés dans les armées
combattantes, pratiquant la tactique de la terre brûlée. De plus, les périodes
de pluies alternèrent avec de fortes sécheresses. La maladie et la famine
s’ajoutaient ainsi aux victimes des soldats. Ces trois malheurs cumulés, ou
successifs selon les périodes, provoquèrent des exodes et des vagues de
mortalités effrayantes. La population <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">diminua
d’environ 35 % dans le royaume de France (31). On n’a pas de chiffres pour les
environs des Essarts, mais nul doute que la contrée subit les mêmes
catastrophes. On en fait le constat au milieu du 16<sup>e</sup> siècle avec la
disparition de plusieurs villages dans la paroisse de Saint-André-Goule-d’Oie.
Et aussi la disparition de petites seigneuries vassales des Essarts dans la
même paroisse (le Coin, le Coudray), absorbées par la seigneurie de Languiller. On ne sait pas situer dans le temps ces
disparitions, mais on n’a pas de doute sur leur contexte sinon leurs causes
générales, commençant à apparaître au temps de Savary III de Vivonne, et se
prolongeant pendant au moins un siècle.<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
C’est peut-être au temps de Savary III de Vivonne
que la mouvance des Essarts s’élargit à la totalité des territoires de Chauché et de Saint-André-Goule-dOie peu avant<span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"> ou en même temps que</span>l’absorption de la
seigneurie du Coin que nous venons d’évoquer. Dans un aveu de Jean de Thouars à
Montaigu en 1343 on le voit tenir la moitié du fief de Saint-André-Goule-d’Oie
(bourg) de Montaigu à cause d’une ligence qu’il possède à l’Herbergement Entier
(au sud-ouest de Montaigu). L’autre moitié du fief est tenue par le seigneur de
la Drollinière (Linières), Maurice Droullin (32). Puis en 1372 la seigneurie du
Coin est possédée par le seigneur de Languiller (33). Dans un aveu vers 1405 le
Coin est suzerain en totalité du fief de Saint-André, lequel est alors tenu en
totalité par le seigneur de la Drollinière (33). Et le seigneur du Coin comme celui
de Languiller sont vassaux des Essarts. Voilà bien de profonds bouleversements
à Saint-André en aussi peu de temps. Ils ont notamment pour résultats de consolider la mouvance des Essarts sur tout le territoire de la paroisse, au détriment de
la baronnie de Montaigu. Et on observe le même phénomène à Chauché. Or dans l’aveu
de Jean de Thouars en 1343 à Montaigu, le seigneur de cette baronnie est le roi
de France Philippe VI, et ce n’est qu’en 1362 que Montaigu fut rendu à Olivier
V de Clisson. On peut donc penser que l’extension de la mouvance des Essarts
fut décidée par le roi, faisant reculer la mouvance de Montaigu vers le nord. La
question reste néanmoins à éclaircir.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<br /></div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Un procès révélateur des rudes mœurs de l’époque opposa Savary de Vivonne de
1341 à 1355, devant le parlement de Paris, au prieuré d'Aquitaine de Saint-Jean
de Jérusalem (ordre de Malte) dont la commanderie de Launay, à Sainte-Cécile,
était dans les bornes de la châtellenie des Essarts. Le commandeur de Launay
avait érigé des fourches patibulaires (représentant le droit seigneurial de
justice criminelle), ayant servi en particulier à la pendaison d'un garçon de
neuf ans après sa condamnation à mort. Le baron des Essarts s’opposait à
l’usage des fourches patibulaires, celles-ci étant réservées à sa propre haute
justice seigneuriale sur le territoire de Sainte-Cécile. Le commandeur prétendait
que ce droit lui avait été cédé par Ebles de Rochefort (oncle de Savary),
confirmé ensuite par Savary lui-même, en 1338. Mais le scandale de la pendaison
d’un enfant motiva leur suppression dans la commanderie de Launay, décidée par
le <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">parlement de Paris en 1355 (34). <o:p></o:p></span></span><span style="text-align: left;">L’époque voyait l’enfant comme un jeune
adulte.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-bidi-font-weight: bold;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Avec Mahaut de Clisson, Savary III de Vivonne eut :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Savary IV de Vivonne, <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Hugues, <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Guillaume,<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Mahaut. Pour son mariage le prieur de l'abbaye d'Orbestier
(commune de Château-d’Olonne), vint donner aux Essarts 400 sous à titre de
contribution exceptionnelle à cause d’un domaine à Vairé (près de la
Mothe-Achard), <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">qui dépendait des
Essarts (35).</span> C’était un usage pour le seigneur de lever sur ses vassaux
un double cens et taille quand il mariait sa fille unique. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Savary III s’est remarié avec Isabeau de Dinan.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Savary IV de Vivonne (ca1323-1351) <o:p></o:p></span></u></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Il mourut avant son père sans doute dans les combats sous ses ordres. Il
avait épousé en 1335 Marie de Chasteigner, fille de Thibaut Chasteignier,
seigneur de la Châtaigneraie (Vendée), et de Jeanne de la Guierche
(probablement la seigneurie située à Saint-Amand-sur-Sèvre). Son seul fils,
Renaud Ier, fut son successeur. Savary IV ne semble pas avoir été seigneur des
Essarts.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Marie Chasteignier épousa en 2<sup>e</sup> noces Aimar d’Archiac.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><u><b>Renaud 1</b><sup style="font-weight: bold;">er</sup><b>
de Vivonne (1340-av1371) </b>(36).</u></span></span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Il succéda à son grand-père Savary III mort en 1367, comme seigneur de
Thors, les Essarts, La Faye et Aubigny. Il fut aussi seigneur de Pouillé
(Vendée à l’ouest de Fontenay). <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Mais
déjà en 1353 le roi de France Jean II l’avait nommé sénéchal du Poitou (37). </span>1353
fut aussi l’année de son mariage avec Catherine d’Ancenis, dame d’Esnandes (av1320-1384).
Celle-ci était la fille cadette de Geoffroy d’Ancenis et de Blanche d’Avaugour,
et hérita pour partie des terres d’Esnandes (au nord de la Rochelle). <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRJqhQNgC2NLOh24lh3x5vbv5TS0w4DX0TCfcMW1IlzBEGCWGLqOjtyDGZIZ1tgLbdfVaEWvOAL-o_nOdXHku5LQBj62xKT_wuttCUlDo7uq5Jh6wAuM6rBw7koLURhLlblbMoro1XwMGY/s1600/Charles_VI_de_France_-_Dialogues_de_Pierre_Salmon_-_Bib_de_Gen%25C3%25A8ve_MsFr165f4.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="408" data-original-width="330" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRJqhQNgC2NLOh24lh3x5vbv5TS0w4DX0TCfcMW1IlzBEGCWGLqOjtyDGZIZ1tgLbdfVaEWvOAL-o_nOdXHku5LQBj62xKT_wuttCUlDo7uq5Jh6wAuM6rBw7koLURhLlblbMoro1XwMGY/s400/Charles_VI_de_France_-_Dialogues_de_Pierre_Salmon_-_Bib_de_Gen%25C3%25A8ve_MsFr165f4.jpg" width="322" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Roi Charles VI (le Fol)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Renaud Ier de Vivonne participa fin 1362 et 1363
avec 8 autres seigneurs poitevins à un voyage en Baltique vers les États
teutoniques (future province prussienne), officiellement pour faire croisade,
en fait pour échapper à l’hommage aux Anglais (38). Il s’agissait de traquer les derniers
« païens » des pays baltes dans des parties de chasse à l’homme. En
digne petit-fils de Savary III, sa fidélité au roi de France fut sans faille.
Or en ces temps de féodalité, les liens vassaliques pouvaient amener les
seigneurs à se retrouver par devoir dans le camp du roi d’Angleterre. Certes
Bouvines datait déjà de plus d’un siècle et nombre d’historiens évoquent à son
propos la manifestation d’un sentiment national français parmi les chevaliers
engagés dans cette bataille. Mais, outre que le nombre de ses fiefs augmentait
aussi celui de ses suzerains, il semble qu’il ne faille pas exagérer l’importance
de ce sentiment national, et le choix de Savary III en faveur du roi de France
apparaît bien comme un choix personnel au moins pour une part. </div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-bidi-font-weight: bold;"></span></span><br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
Renaud Ier de Vivonne est mort avant 1371, et avec Catherine d’Ancenis il
eut<span style="color: red;"> </span>(39) :</div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Savary V, <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Renaud II, marié à Marie de Mathas<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Guillaume (1360-vers 1418), seigneur de la
Tour-Blanche et de Brejeilles. Il épousa Catherine de Sainte-Flaive, fille de
Thibaut seigneur de Sainte-Flaive et de l’Aublonnière, et de Letice de
Parthenay. Il eut : <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 70.9pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Renaud l’aîné, qui mourut sans postérité, <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 70.9pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Jean, qui devint seigneur de l’Aublonnière
(Sainte-Cécile), à la mort de son aîné Renaud. Il en rendait hommage à sa
cousine Isabelle de Vivonne, dame des Essarts. Voir plus loin une lettre du roi
en date du 6 août 1457 à son profit.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 70.9pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Marie qui épousa un parent, Guy de Vivonne.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l3 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Marguerite, mariée le 2 décembre 1392 à Jacques II de
Surgères, seigneur de la Flocellière, de Cerizay et de Saint-Paul, un des
seigneurs les plus riches et les plus considérés du Poitou, qui eut le titre
honorifique de conseiller et chambellan des rois Charles VI et Charles VII. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Renaud Ier Vivonne se remaria avec Isabeau d’Avaugour. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Savary V de
Vivonne</b> <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">(ca1355-1396)</b></u> <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
C’est lui qui est cité dans un acte en 1372 des notaires des Essarts de
ferme à perpétuité du tènement de la Milonnière (Saint-André), par Jean de
Sainte-Flaive, seigneur de Languiller (40). Seigneur de Thors, les Essarts<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">,</b> Aubigny, Faye, Esnandes, Riez, Savary V de Vivonne épousa en 1380
Jeanne d’Apremont, fille et héritière de Gallois d’Apremont, seigneur de Riez<span style="color: red;"> </span>(N. D. de Riez sur la côte vendéenne), Aizenay
(Vendée), Rénac (Ille-et-Vilaine), Poiroux (Vendée). </div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;"><br /></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">Il affranchit
en 1385 ses vassaux du Poiroux d’une partie des redevances qui pesaient sur
eux. Et il obtint du
roi Charles VI des lettres datées de 1387 créant dans la seigneurie une foire
le jour de la fête patronale et des marchés le jeudi de chaque semaine (41). </div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;"><br /></div></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGSp5KyXcKY5BLzH2aujRMrHdhGlESO98OKFDz61XIXbyxz2crZbJkPCxAsYM25IjNA1mB_W5gjjvO7qvXLiJmwSDU7mzitvCiHWfHhnst2I9-kznWR5v7y950udd7Va6EKjmXlhQprJWK/s1600/nicopolis.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="596" data-original-width="1280" height="186" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGSp5KyXcKY5BLzH2aujRMrHdhGlESO98OKFDz61XIXbyxz2crZbJkPCxAsYM25IjNA1mB_W5gjjvO7qvXLiJmwSDU7mzitvCiHWfHhnst2I9-kznWR5v7y950udd7Va6EKjmXlhQprJWK/s400/nicopolis.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="line-height: 115%;"><span style="font-family: verdana; font-size: small;">Bataille
de Nicopolis (1396)</span></span></td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Savary V de Vivonne servit aux guerres de Gascogne
sous le connétable de Clisson en 1383. Il
fit « montre » à Poitiers, le 1er août 1387, avec 9 chevaliers
bacheliers et 50 écuyers de sa compagnie. Il accompagna en 1396, contre les
Turcs, Jean de Bourgogne, le jeune duc de Nevers, <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">dit « sans
peur », </span>et périt à la bataille de Nicopolis le
25 septembre 1396 en Bulgarie (42).
Ses vassaux poitevins n'eurent pas de rançon à payer, parce que les Turcs
massacrèrent impitoyablement la plupart de leurs prisonniers, Savary de Vivonne
entre autres. Une des valeurs
nobiliaires de l’époque exaltait la prouesse au prix de la vie.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Savary V de Vivonne et Jeanne <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">d’Apremont
eurent (43) :</span> <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l0 level1 lfo4; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Renaud III de Vivonne, seigneur du Poiroux et
d’Aizenay, qui mourut juste après 1414 <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">(44)
sans</span> enfant de Catherine de la Haye, qu’il avait épousée en 1409. Il
obtint la terre de Rénac en 1410 par arrêt du duc de Bretagne contre Jean
Harpedanne, le nouveau mari de sa mère. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l0 level1 lfo4; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Savary, mort sans postérité<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l0 level1 lfo4; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">René, seigneur de Rénac, mort sans postérité connue.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l0 level1 lfo4; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Jeanne morte jeune (vivait encore en 1398)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l0 level1 lfo4; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Isabeau de Vivonne, qui se maria avec Charles de Blois
et continua la lignée des possesseurs des Essarts.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l0 level1 lfo4; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">À la mort de Savary V, ses enfants furent placés sous la tutelle de son
frère Renaud II, mais pour les fiefs à viage comme les Essarts ce dernier prit
la possession du fief. À sa mort les Essarts revinrent à sa nièce (Isabeau de
Vivonne), dernier enfant survivant de son frère aîné, suivant la règle de
succession en vigueur dans cette partie du Poitou, dite du viage ou retour.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Devenue veuve, Jeanne d'Apremont épousa Jean II Harpedanne, </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">lui-même
veuf de Marguerite de Mussidan, et mourut sans postérité</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">. </span>On trouve, à la
date du 31 mai 1410, un arrêt du Parlement rendu entre Jean Harpedanne,
chevalier, seigneur de Montendre, et Jeanne d'Apremont, sa femme, d'une part,
Renaud de Vivonne, seigneur de Thors, et Isabelle sa sœur, enfants de feu
Savary de Vivonne et de ladite Jeanne d'Apremont, touchant le droit de chasse
dans la forêt de Poiroux, la maison de la Motte à Fontenay, la terre <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">de Renac en Bretagne, etc. (45).</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-bidi-font-weight: bold;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><u>Renaud II de
Vivonne (1365-v1410) </u><o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><u><br /></u></span></b></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6fevW6D-Xk2PLxeVAGm5Frk0ilpRgE9jmRKdZGd_VFb_coF1BRps8mcG_DGVFiigeqMrCgH54j0bCoN-LlN12PrSRGRZnvgdeoRkbIsp23po3eoW9859OFnL7BGf9cI7NTgfsnM_fYtP7/s1600/Essarts+%2528chateau%2529.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6fevW6D-Xk2PLxeVAGm5Frk0ilpRgE9jmRKdZGd_VFb_coF1BRps8mcG_DGVFiigeqMrCgH54j0bCoN-LlN12PrSRGRZnvgdeoRkbIsp23po3eoW9859OFnL7BGf9cI7NTgfsnM_fYtP7/s400/Essarts+%2528chateau%2529.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Ruine de l’ancien château des Essarts</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Dit « René », frère de Savary V et fils puîné de Renaud Ier,
Renaud II de Vivonne succéda à Savary V pour les Essarts, suivant la règle de
succession du retour ou viage en vigueur que nous venons d’évoquer. Ainsi, le 8
novembre 1396 Renaud II Vivonne rendit un aveu pour la baronnie des Essarts à
la vicomté de Thouars, recommencé le 20
janvier 1398 (46). Le texte ne comprend pas de dénombrement, où sont
décrites toutes les possessions des Essarts à cette date, mais confirme que Renaud
a succédé à son frère Savary pour les Essarts. Dans un aveu de 1398 de Gilles
Cornet à cause du château d’Aubigny, on voit que Renaud II est alors tuteur de
Renaud, Jehanne et Ysabeau de Vivonne, enfants de feu Savary V de Vivonne son
frère.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le 19 juillet 1372 le duc de Lancastre afferme la ville et châtellenie de
la Roche-sur-Yon pour 500 marcs de la monnaie d’Angleterre à Thomas Percy,
sénéchal du Poitou, Jehan Harpedanne, sénéchal de Saintonge et <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Renaud II Vivonne (47).</span> On constate
ici que ce dernier est ménagé par les Anglais, malgré sa fidélité au roi de
France. Il faut chercher la cause de ce ménagement dans l’importance du baron
des Essarts pour les Anglais, matérielle certes avec ses nombreuses
possessions, mais peut-être aussi d’autre nature qu’il serait intéressant
d’explorer si la documentation nous en donnait les moyens. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le 1<sup>er</sup> décembre 1372 dans l’église des Cordeliers de Loudun le
duc de Berry, frère du roi Charles V, reçu l’hommage-lige solennel des barons
poitevins, dont la vicomtesse de Thouars, Renaud (II) de Vivonne et Hugues de <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Vivonne son cousin (48).</span> Renaud de
Vivonne est seul désigné comme seigneur des Essarts, mais Thors, Aubigny, et
Faye sont en indivision entre Savary V et Renaud II, à cause des règles de
successions différentes. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En août 1373, « le sire de Thors et des Essarts (Regnaut de Vivonne) »,
ainsi est-il désigné, participe avec d’autres seigneurs poitevins sous la
conduite du fameux du Guesclin au siège de <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Mortagne-sur-Sèvre occupé par les Anglais. Ceux-ci se rendirent contre la
libération d’un des leurs, Jean d’Evreux (49).</span><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> <o:p></o:p></b></span><br /></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
Renaud II de Vivonne gagna la bataille d'Aunay sur les Anglais, et se
trouva à celle de Chizé (1373). Il fut chargé le 19 octobre 1384 par Charles
VI, de faire avec le sire de Parthenay, observer en Poitou la trêve conclue
avec le roi d'Angleterre. Il fit une revue militaire à Niort, le 16 avril 1385,
en qualité de chevalier banneret, avec sa compagnie d'hommes d'armes composée,
lui compris, de 19 chevaliers, 80 écuyers, 9 trompettes et un
maréchal-des-logis, pour servir aux gages du roi en cette guerre au pays de
Poitou, puis encore le 6 mars 1386 pour la guerre de Gascogne, et servit sous
le maréchal de Santerre en 1387 et en Guyenne en 1389 (50). <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<br /></div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Dans une autre affaire on voit cette fois-ci Renaud de Vivonne aux Essarts.
Guy d’Argenton était en opposition en 1385 avec le connétable Olivier de
Clisson et fut mis en prison. Son frère Aimery lui écrivit une lettre cette
année-là où il relate qu’il est allé voir le sire de Thors, Renaud de Vivonne, d’abord
à Poitiers, pour intercéder auprès du sire de Clisson. « Après j’allai aux
Essarts où je trouvai le sire de Thors en son lit, malade d’une
jambe », qui lui promit <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">d’intervenir
(51).</span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-bidi-font-weight: bold;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En 1387 Renaud II, sénéchal du Poitou et gouverneur de La Rochelle, avec
une troupe de 60 lances et 100 arbalétriers, accompagne le comte de Sancerre
pour tenter de reprendre Bouteville aux Anglais, mais ils se retirèrent avec
l’arrivée de Jehan de Harpedanne, allié de ces derniers. </span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQhkexWXihvnqpNqnH0eSbIFgVXHIB5SngnUelNJilvIUr6AE1ou-Bgcw5Jtir3-JDOtcb1b8hKp_qFi2Hn_ltE0p1ilRXfWAjydNvgRg-bOQiKrKR8U4P2XSC4D6z6tifgsWWdON2Jqpc/s1600/cHARLES+vii.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="772" data-original-width="674" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQhkexWXihvnqpNqnH0eSbIFgVXHIB5SngnUelNJilvIUr6AE1ou-Bgcw5Jtir3-JDOtcb1b8hKp_qFi2Hn_ltE0p1ilRXfWAjydNvgRg-bOQiKrKR8U4P2XSC4D6z6tifgsWWdON2Jqpc/s400/cHARLES+vii.JPG" width="348" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Roi Charles VII</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Renaud de Vivonne
était le 25 juin 1397 conseiller et chambellan du roi Charles VI, et retenu
avec 50 hommes d'armes pour la défense de la ville de Paris, sous la conduite
du duc de Berry, lors de la guerre des Armagnacs et des Bourguignons, ayant
dans sa compagnie 5 chevaliers, lui compris, et 45 écuyers qui firent montre à Paris,
le 28 septembre 1405 (52). En
1415 il était toujours sénéchal du Poitou. C’est à lui et non à son père Renaud
I (mort avant 1371) que fut attribué le qualificatif de bon sénéchal (53). Il fut aussi chambellan du nouveau roi de
France Charles VII.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Renaud II de Vivonne se maria avec Marie de Mathas, avec qui il eut Germain
et Jean. Celui-ci, seigneur d’Aubigny et de Faye, épousa en 1431 <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Andrée de Varèze (54).</span> De cette union
naquit Marie de Vivonne qui épousa Jean de Chourses, fils de Guy et de Marie de
Beaumont. Avec son frère Germain ils vendirent en 1431 la terre d’Anville, sans
doute pour couvrir des dettes. Plus tard Isabeau de Vivonne, héritant de ses
frères Savary V et Renaud II, fit un accord avec Andrée de Varèze et céda à
cette dernière les terres de Pouillé et de Nalliers.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Mort vers 1410, Renaud II fut enterrée dans l’église de l’abbaye de
Notre-Dame du Bois-<span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Grolland sur la
paroisse du Poiroux en Bas-Poitou (55).</span><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><o:p></o:p></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-bidi-font-weight: bold;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le fils naturel de Renaud II, Hector des Essarts, dit aussi « le
Bâtard des Essarts », avec l’aide de son frère Jean de Vivonne, enlevait
Catherine Eschallard, fille de Jean Eschallard (seigneur de Maillé, dont la
famille avait été anoblie au 12<sup>e</sup> siècle). Hector était le capitaine
du château d’Aubigny appartenant à son frère Jean. On ne sait si la victime fut
consentante. Le père déposa plainte, mais les deux coupables obtinrent du roi
des lettres de rémission, entérinées au parlement à Poitiers le 30 juin 1430, à
la condition de poursuivre les pillards de la région, ce qui suppose qu’ils en
avaient les moyens. Le père de la jeune fille s’opposa à l’exécution des
lettres du roi et un procès s’engagea, où on trouve en 1434 une condamnation
d’Hector au bannissement à perpétuité, qui ne fut pas exécutée. On ignore malheureusement
la fin. Il faut noter que s’agissant des bâtards, la société du Moyen Âge était
plus tolérante que dans la période qui a suivi. Mais s’agissant de l’autorité
d’un père, les lois et coutumes l’ont toujours défendue avec rigueur dans
l’Ancien Régime.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u>Charles II de Blois-Châtillon (v1396-1434) et Isabeau de Vivonne (v1400-v 1453)</u><o:p></o:p></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Avec eux on
approche de la fin des combats de la guerre de Cent Ans (officiellement en
1453), mais la guerre privée pour la succession au duché de Bretagne allait
aggraver les malheurs des habitants de la baronnie des Essarts.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-weight: bold;"><span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La fille de Savary V de Vivonne et nièce de Renaud II de Vivonne, Isabeau
de Vivonne, hérita de ses frères et recueilli l’héritage de son père à la mort
de son oncle. Née probablement un peu avant 1400, elle se maria vers 1418 avec
Charles II de Blois-Châtillon (v1396-1434), dit de Bretagne, seigneur d’Avaugour.
En effet, le 8 janvier 1419, Gombault Augier, </span>seigneur du Breuil-Bastart,<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> rendit un
dénombrement à damoiselle Isabeau de Vivonne, dame de Thors et à <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">son mari (56).</span> Et son unique fille,
Nicole, est née en 1424. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Charles de Blois-Châtillon était le fils de Jean 1<sup>er</sup> de
Blois-Châtillon, comte de Penthièvre, et de Marguerite de Clisson. Cette
dernière apporta à son mari la baronnie de Palluau, lui venant de son père, le
connétable Olivier IV de Clisson (1336-1407). En épousant vers 1418 la dame des
Essarts, le baron de Palluau, Charles de Blois, associa les deux baronnies des
Essarts et de Palluau. Cette association de fait dura jusqu’au milieu du 16<sup>e</sup>
siècle. C’est ainsi que nous avons des aveux des seigneurs de la Boutarlière (Chauché)
en 1509 et 1517 à René de Bretagne, </span>comte de Penthièvre, vicomte de
Limoges et de Bridiers, seigneur de Boussac, Champtoceaux, Châteaumur, de
Palluau et des Essarts, « et à cause de son château et châtellenie dudit
lieu de Palluau », <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">pour des redevances de diverses natures dues sur plusieurs villages de Saint-André-Goule-d’Oie,
Chauché, les Essarts et Boulogne, relevant pourtant <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">seulement des Essarts (57).</span> La confusion entre Palluau et les
Essarts est ici révélatrice, alors même que le texte a été écrit et signé par
un notaire de la baronnie des Essarts. </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoykZY5YrKp-SLHSQoiRj-_2IePF-4HmuoMrov1JxAmXVyaTOsW6w0T_DHWtILo4IDSwklgDp8xcNJFoIKc__99en2kpXSBwddLsYaEhax8JAp0mkVSX4t_rQ48WHQlcKuGv_nlIDfJjgu/s1600/MARGUERITE+DE+cLISSON.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="249" data-original-width="202" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoykZY5YrKp-SLHSQoiRj-_2IePF-4HmuoMrov1JxAmXVyaTOsW6w0T_DHWtILo4IDSwklgDp8xcNJFoIKc__99en2kpXSBwddLsYaEhax8JAp0mkVSX4t_rQ48WHQlcKuGv_nlIDfJjgu/s400/MARGUERITE+DE+cLISSON.jpg" width="324" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Marguerite de Clisson</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Nous avons vu plus haut le baron des Essarts, Savary III de Vivonne, rester
fidèle au roi de France, malgré la félonie de son beau-frère Olivier III de
Clisson. Sa descendante, Isabeau de Vivonne, épousa la querelle de la famille
de son mari près d’un siècle après. Pourtant le traité de Guérande de 1365
avait mis fin à la guerre de succession des ducs de Bretagne en officialisant
l’application de la loi salique en ce duché. Mais la petite fille d’Olivier IIII de Clisson (décapité) et de Jeanne de Belleville (bannie), Marguerite de
Clisson (épouse de Jean 1<sup>er</sup> de Blois-Châtillon), réveilla les
passions en poussant ses fils à conspirer contre le duc de Bretagne en titre,
un Montfort. Olivier de Bretagne, frère de Charles de Blois-Châtillon (mari
d’Isabeau de Vivonne), obtint du dauphin (futur Charles VII), l’autorisation de
s’emparer de Jean, duc de Bretagne, devenu pourtant entre-temps allié du roi de
France. Il l’invita à dîner à Champtoceaux (Maine), <span style="text-align: left;">peu après le
13 février 1420, </span>et l’emprisonna. Le mari d’Isabeau de Vivonne participa à l’opération. Le
duc avec son frère Richard furent menés par tout le Poitou (dont le château des
Essarts) pendant 7 mois jusqu’à Thors, le château d’Isabeau. Le duc fut libéré
par le roi de France, et en cette année 1420 les terres d’Isabeau et de son
mari furent en conséquence saisies par les Bretons. Elles furent données à
Richard de Bretagne, comte d’Étampes, frère d’Arthur de Richemont, ce dernier
futur duc en 1457/1458. Richard d’Étampes fut donc baron des Essarts à partir
de 1420/1421 par confiscation.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Marguerite de Clisson fut dame de la Roche-sur-Yon de 1407 à 1414. En
effet, la sœur de Jean 1<sup>er</sup> de Blois-Châtillon, avait épousé Louis de
France, duc d’Anjou et second fils du roi de France, qui avait reçu dans son
apanage la châtellenie de la Roche-sur-Yon. Elle reçut cette châtellenie de son
mari. Mais pris par les Anglais en 1369, le lieu de la Roche-sur-Yon fut
repris en 1373 grâce aux efforts d'Olivier V de Clisson (père de Marguerite de
Clisson), qui dirigea les opérations du siège de mai à juillet de cette année.
Louis d’Anjou, reconnaissant devoir 12 000 livres au sire de Clisson, lui
engagea jusqu'au payement de cette somme "la ville, terre et châtellenie de la
Roche-sur-Yon". Celui-ci en resta seigneur jusqu'à sa mort (1407), après quoi sa
fille Marguerite fut confirmée comme dame engagiste par la duchesse douairière d'Anjou.
Ce fut le 8 août 1414 que, la somme de 12 000 livres lui ayant été payée, la
Roche-sur-Yon fit <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">retour au domaine
d'Anjou (58).</span> Au-delà même de l’histoire de la Roche-sur-Yon, cet
épisode révèle les besoins d’argent, y compris des grands seigneurs, qui accompagnent
les guerres. Celles-ci provoquent des ruines chez les paysans mais aussi
parfois chez les chefs de guerres eux-mêmes. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Après la mort de son mari en 1434 Isabeau de Vivonne intenta un procès au
parlement de Paris contre Richard de Bretagne. La ville de Paris étant aux
mains des Bourguignons, le parlement s’était replié à Poitiers. Le procès dura
2 ans. Pendant ce temps elle leva des troupes, pour reprendre <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">par la force sur Richard de Bretagne ses
places en Bas-Poitou, les Essarts et Palluau notamment (59). </span>La remise
des terres du Bas-Poitou à Richard d’Étampes était illégale selon Isabeau de
Vivonne, car le duc de Bretagne n’avait pas juridiction sur le Poitou. Par
arrêt de 1436 le parlement lui accorda la jouissance des terres de Peyroux, Rié,
la Châtaigneraie, Ardelay, Pouillé, la Mothe de Fontenay, Aizenay, Tigné, 1/3
de la châtellenie de Mortagne et ¼ d’Apremont. Suite à un accord passé par
Marguerite d’Orléans, veuve de Richard d’Étampes (mort en 1438), avec Isabeau
de Vivonne, pour mettre fin au procès entre elles, les Essarts revinrent au
patrimoine de cette dernière. Le duc Jean V de Montfort fit opposition à
l’exécution de l’arrêt, puis un accord fut trouvé vers 1448 avec les héritiers
de la maison de Bretagne, Isabeau conservant ses biens en Poitou, mais cédant
sa terre de Renac dans le <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">duché breton
(60).</span> <span style="mso-bidi-font-weight: bold;"><o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-bidi-font-weight: bold;"><br /></span></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdeZ7aJdO4hNPjY8PlruD-w4NyH4j1_tDA-kAnzs1UCaFHE3oeWbZTx2lbgWzbLe2f-2LY8Yv5Ifm0_m-QwrBvttnxozapgaH0hM2tuocmpS6wupUpI2yXlXEPYmZ2WRuBSO-99_losh8W/s1600/Aublonni%25C3%25A8re.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdeZ7aJdO4hNPjY8PlruD-w4NyH4j1_tDA-kAnzs1UCaFHE3oeWbZTx2lbgWzbLe2f-2LY8Yv5Ifm0_m-QwrBvttnxozapgaH0hM2tuocmpS6wupUpI2yXlXEPYmZ2WRuBSO-99_losh8W/s400/Aublonni%25C3%25A8re.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Aublonnière (Sainte-Cécile)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Isabeau de Vivonne eut un cousin malhonnête en la personne de Jean de
Vivonne, seigneur de l’Aublonnière (Sainte-Cécile). Il était le fils de
Guillaume de Vivonne, l’oncle d’Isabeau de Vivonne, dame des Essarts, mort vers
1418. Guillaume de Vivonne avait épousé Catherine de Sainte-Flaive, dame de
l’Aublonnière, elle-même fille de Thibaut de Sainte-Flaive, seigneur de
l’Aublonnière et de Létice de Parthenay
(61), et frère de Pierre, seigneur de Sainte-Flaive et de Languiller (62). Jean de Vivonne
était seigneur de trois importantes seigneuries situées sur la paroisse de
Sainte-Cécile. D’abord l’Aublonnière était une châtellenie avec ses forteresses
et ses douves, pouvant valoir en 1597 50 écus par an, et dont <span style="background: white;">6 fiefs vassaux étaient tenus sous son hommage aussi à cette date (63).</span> Le fief du
Breuil Nicou avec son hôtel noble et ses anciennes forteresses consistait
principalement en une métairie de 20 septrées de terre (39 ha), pouvant valoir
100 écus par an dans un aveu de 1591. Sous son hommage étaient tenus <span style="background: white;">à foi et hommage plain et à rachat 16 fiefs
vassaux. Le fief de Morennes </span>avec son hôtel noble,<span style="background: white;"> sa métairie, garenne, cens, terrages et autres devoirs nobles, était
situé au lieu actuel du Grand Morne, contenant en tout 22 septrées de terre (43
ha). 10 fiefs vassaux étaient tenus sous son hommage dans un aveu de 1591 (64). </span>Jean de
Vivonne, <span style="background: white;">était aussi possesseur par indivis
minoritaire de la seigneurie de la Châtaigneraie
(65).</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="background: white; color: black;"><span style="mso-bidi-font-weight: bold;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="background: white; color: black;">Né vers
1402 (66</span><span style="background: white; color: black;">), il soutint un procès coûteux
contre l’évêque de Luçon. On ignore la cause de la querelle mais on se souvient
que des terres à Sainte-Cécile appartenaient à l’évêché de Luçon, touchant le
fief de Morennes du seigneur de <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">l’Aublonnière
(67).</span> Jean de Vivonne se plaignit de maladie (certains historiens le disent
alcoolique), et avoua avoir mal géré ses affaires. Il contracta en conséquence
de sa condamnation de grosses dettes envers un bourgeois de Fontenay nommé Emeri Bretin, qu’il fut incapable de rembourser (68). Pour éviter de vendre sa terre de
l’Aublonnière à vil prix, il convainquit sa cousine, Isabeau de Vivonne, en
même temps suzeraine de l’Aublonnière en tant que dame des Essarts, d’en
acheter la nue-propriété en remboursant ses dettes, lui-même en gardant
l’usufruit jusqu’à la fin de sa vie. Ensuite il fit faire des faux actes
notariés où cette vente était révoquée.</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> Après le décès d’Isabeau de Vivonne, sa fille et son
gendre dénoncèrent le prétendu acte de révocation et obtinrent du roi
l’emprisonnement de Jean de Vivonne</span><span style="background: white; color: black;"> à la Conciergerie du palais de justice de Paris</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">. </span><span style="background: white; color: black;">Faisant acte de repentance, il avoua ses forfaits
et obtint une lettre de rémission (pardon) du roi, datée du 6 août 1457. </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Après son aveu le
roi lui accorda la grâce, pour ce qui est de lui « voulant miséricorde
préférer à rigueur de justice », <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">et
lui pardonna (69).</span><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </b>Il est
mort probablement vers 1470 en liberté, et après lui ses possessions furent
réunies à la baronnie des Essarts, dont les propriétaires eurent le pardon
moins facile que le roi de France. Le château de l’Aublonnière était en ruines
en 1597 (selon un aveu des Essarts), lesquelles servirent à construire un
moulin à côté.</span><span style="background: white; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Cette lettre du roi en 1457 nous donne un repère pour fixer la date de la
mort d’Isabeau de Vivonne : avant 1457. Il est à rapprocher de l’année
1448 où fut conclue la restitution définitive du château des Essarts à la même
Isabeau de Vivonne. Elle est décédée entre ces deux dates, probablement vers
1453 à cause d’un aveu de son successeur. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La fille unique d’Isabeau de Vivonne, </span>Nicole de Blois-Châtillon,<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </b>dame de Thors et des<span style="color: red;"> </span>Essarts, et vicomtesse de Limoges, baronne de
Palluau, <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">épousa le 18
juin 1437 </span>Jean II de Brosse. Ce mariage ouvre un nouveau chapitre dans
l’histoire des seigneurs des Essarts.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><u>Richard
d’Étampes (1395-1438) et François duc de Bretagne (1435-1488)</u><o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Justifié ou non, la baronnie des Essarts fut donc possédée par la famille
ducale de Bretagne de 1420 ou environ à 1448, en la personne de Richard duc
d’Étampes d’abord. Il était fils de Jean IV duc de Bretagne, (dit aussi Jean II
de Montfort), et de Jeanne de Navarre, la 3<sup>e</sup> épouse de son père. Richard
d’Étampes ne sera pas duc de Bretagne, mais son fils François II, en épousant
Marguerite de Bretagne, le sera de 1458 à 1488, le dernier, laissant son
héritage à sa fille Anne de Bretagne, qui apporta ensuite par mariage le duché
au royaume de France. Ce fils François II fut brièvement baron des Essarts en
titre pendant 10 ans à la suite de son père, de 1438 à 1448. Sa femme,
Marguerite de Bretagne, était fille de François Ie duc de Bretagne de 1442 à
1450 et de Yolande d’Anjou. François 1<sup>er</sup> duc de Bretagne était un
neveu de Richard d’Étampes baron des Essarts. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Dans une donation mutuelle en 1431 entre Jean de Sainte-Flaive, seigneur de
Languiller, et sa femme, Marguerite du Pont, on voit que ceux-ci demeurent en
général dans leur logis de Chauché, et que leurs biens meubles ont été pillés à
la suite « d’une venue d’Écossais » (70). On pense aux combats autour
des Essarts entre les soldats d’Isabeau de Vivonne et ceux de Richard d’Étampes
pour la possession de son château. Si le logis de Languiller, dépendant des
Essarts, a souffert de ces combats, qu’en a-t-il été à la Mancellière,
au Coudray et à Linières ? </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Le
château du Coin était en ruines vers 1405 (71). </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La documentation manque pour </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">les
autres maisons nobles</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">,</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> mais la
question se pose aussi pour elles. Le fils de Jean de Sainte-Flaive, </span>Philibert
de Sainte-Flaive,<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> </span>restaurera et agrandira le vieux manoir de Sigournais provenant de
sa femme Françoise de Beaumont, et en fera sa principale <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">demeure (72), a</span>bandonnant le logis de
Languiller à son fermier général. En cette fin de la guerre de Cent ans ces
« Écossais » pouvaient aussi bien désigner une de ces fameuses
« grandes compagnies » qui ont ravagé le royaume, bandes de soldats
mercenaires, parfois désœuvrés, et vivant de pillages et de rançons.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUHbltCgyLJKtEgtmPscWHfiC40Z6X-jcgI4M_WS5j7HZF3mIWNNGqCRsJXJcz8u8DyFdnMH41Vba_xpUcJGHynINNib0oqCEXmmbGZ0TvISbZKdcnhzAXLphI759FsKIQ-9pWSWCwRpPr/s1600/Essarts+ch%25C3%25A2teau+9.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="852" data-original-width="1280" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUHbltCgyLJKtEgtmPscWHfiC40Z6X-jcgI4M_WS5j7HZF3mIWNNGqCRsJXJcz8u8DyFdnMH41Vba_xpUcJGHynINNib0oqCEXmmbGZ0TvISbZKdcnhzAXLphI759FsKIQ-9pWSWCwRpPr/s400/Essarts+ch%25C3%25A2teau+9.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Château des Essarts</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
C’est à cette époque que Jean Savary, seigneur de la Bultière (Chavagnes),
dû rendre son aveu à Richard d’Étampes, aussi baron de Palluau, pour divers
domaines dont la Belutière (devenue Bultière) (73). Le fief noble de la
Bultière dépendait pourtant du Coin Foucaud (Saint-André). C’est par erreur que
C. Gouraud indique, sur la même page de son article sur Chavagnes publié
en 1876, que la seigneurie du Coin dépendait jadis de Palluau et passa aux Essarts (74). <span style="text-align: left;">On voit dès 1405 que le Coin, tenu par
Languiller, dépendait des Essarts. </span>La date de l’aveu de la
Bultière est effacée malheureusement et se situe très probablement entre 1420
et 1448, C. Gouraud estime la date au début du 15<sup>e</sup> siècle. On en
déduit que dans cette période le seigneur du Coin fut court-circuité au profit
de son suzerain, lui-même occupant temporairement les Essarts et Palluau par
confiscation. Les 7 aveux et 2 fois et hommages conservés pour la Bultière dans
le chartrier de la Rabatelière sont datés entre 1619 et 1776 et sont tous
rendus à Languiller ou à la Rabatelière à cause du Coin Foucaud. À la même
époque on observe, de plus, que le seigneur de la Barette (Essarts) dû faire
deux aveux rapprochés pour sa même seigneurie, le premier en 1437 à Richard
d’Étampes, et le deuxième en 1440 à sa veuve, Marguerite d’Orléans, au nom de
son fils le futur François II (75).
On remarque enfin qu’en 1405 le seigneur du Coin avait disparu et sa seigneurie
était devenue une annexe de Languiller. La documentation manque pour comprendre
comment cela est arrivé, mais on est tenté de penser que le contexte que nous
venons d’évoquer a joué. Le château du Coin était en ruines en 1405 (76). Il eut
visiblement moins de chance que celui de Languiller.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Cette présence bretonne aux Essarts est attestée
par un indice significatif. En effet, dans un décret d’adjudication par la cour
du duché de Thouars en 1673 des domaines des Roulins aux Essarts, on voit dans la
confrontation d’une pièce de terre, l’existence du « grand chemin des
Bretons » (77). Il était proche de la route actuelle des Essarts à la
Merlatière et du village des Roulins. On ne sait pas quand il fut baptisé
ainsi, mais on peut se demander s’il ne faut pas remonter pour cela au temps de
Richard d’Étampes, faisant occuper son château des Essarts par une troupe de
Bretons. <o:p></o:p>L’historien Amblard de Guerry a repéré un « Grand
Chemin de La Rochelle à Nantes » à partir du 16<sup>e</sup> siècle, aussi
appelé le « Chemin Breton ». D’après lui il venait de Saint-Martin-des-Noyers,
il évitait le bourg des Essarts, passait à l’ouest de celui de Chauché, aboutissait
au carrefour de Gralas, puis se dirigeait vers la Copechagnière, l’Herbergement
et Vieillevigne. Il s’agit probablement du même (78).<br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<o:p></o:p></div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">À suivre.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(1) <a href="http://www.passionchateaux.com/ch_les_essarts.htm"><span color="windowtext">http://www.passionchateaux.com/ch_les_essarts.htm</span></a><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-weight: bold;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(2) <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Notes provisoires de B. Grimoüard, </span><i style="mso-bidi-font-style: normal;">Les premiers seigneurs de l’Aublonnière</i>,
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Archives de
Vendée, G. de Raignac, « </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Généalogies vendéennes </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">des
familles »,</span><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: cambria, serif; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: major-latin;"> </span></i><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">de Sainte-Flaive : 8 J 49. Aussi B. Grimoüard, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Notes historiques sur Mignon</i>, novembre
2001.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="background: white; color: black;">(3) Médiathèque de Poitiers, Dom Fonteneau volume IX, 181 (</span><span style="background: white; color: black;">vue 5, no 29 du document
accessible par internet)</span><span style="background: white; color: black;">.</span><span style="background: white; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(4) Marcel Garaud : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Les châtelains de Poitou et l’avènement du régime féodal XIe et XIIe
siècles, </i></span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Société
des antiquaires de l'Ouest, 1967, </span>page 42 et s.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(5) L. Charbonneau-Lassay, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">La forêt
de Chantemerle</i>, dans la Revue du Bas-Poitou, 1909, pages 265 à 282
(accessible par internet sur le site des Archives de Vendée).<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(6) B. Fillon
et O. de Rochebrune, <i>Poiroux</i>, page 5 dans "Poitou et Vendée études
historiques et artistiques", T. 2, réimpression par Laffitte en 1981 de l’édition
de 1887.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(7)
Archives de Vendée, Abbés Aillery et Pontdevie, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Chroniques paroissiales</i>, Tome 1 (1892), extrait pour le canton du
Poiré, page 172.</div>
<div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(8) Archives de Vendée, catalogue des cultes, fichier
historique du diocèse de Luçon, paroisse des Essarts : 1 Num 47/291 (vue
4/38).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(9) Inventaire du 1-4-1703 de la succession de
Jeanne Jeullin, veuve Merland, Archives de Vendée, famille Babin et
Cicoteau : 25 J/4.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(10) Guy de Raignac<i style="mso-bidi-font-style: normal;">, Histoire des châteaux de Vendée de l’époque féodale au 19<sup>e</sup>
siècle</i>, Ed. Bonnefonds, 2000, page 41. </div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(11) Marie Pierre Baudry, <i>Les fortifications des Plantagenêts en Poitou, 1154-1242</i>, 2001, page 298</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(12) Guy de Raignac, <i>Histoire des
châteaux de Vendée de l’époque féodale au 19<sup>e</sup> siècle</i>, Ed.
Bonnefonds, 2000, page 32.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(13) G. de Raignac, ibidem :<i style="mso-bidi-font-style: normal;"> </i>page
40.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(14) Dictionnaire historique et généalogique des
familles du Poitou. 2<sup>e</sup> édition, tome 2, Henri et Paul
Beauchet-Filleau, etc. 1895, page 177. Et Généanet.<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(15) Joël Bibonne, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Histoire de la
famille de Vivonne</i>, tome 1, A.C.V.B., 2018, page 359.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(16) Lettre du 2-9-1727 de Bousseau à M.
Montaudouin sur les affaires en cours, Archives de Vendée, chartrier de la
Rabatelière : 150 J/F 7. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(17) Joël Bibonne, ibidem page 41.</span><br />
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(18) Arrentement en 1372 de la Milonnière par Jean de Sainte-Flaive, note sur la Milonnière à Saint-André-Goule-d'Oie, Archives d'Amblard de Guerry : S-A.</span><br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;">
(19) Joël Bibonne, ibidem page 336. G. de Raignac indique vers 1290.</div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(20) Ibidem pages 337 et 340.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(21) Ibidem page 337.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(22) Ibidem page 339.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(23) Ibidem page 346.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(24) Ibidem page 350.</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(25) Ibidem page 351.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(26) Ibidem page 359.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(27) Documents
(1341-1342), <i>Aux origines de la guerre de succession de Bretagne</i>,
Introduction, édités par Graham-Goering, Jones, Yeurc’h, Charon, Presses
universitaires de Rennes, 2019, page 52.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(28) Georges Minois, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Histoire du
Moyen Âge,</i> Perrin, 2016, p. 326 à 330, cité par Joël Bibonne page 349.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(29) Ingrid de
Belleville, <i>Jeanne de Belleville, la véritable histoire</i>, Éditions du CVRH, 2022.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(30) Aveu en 1343 de Jean de Thouars à Montaigu (roi
de France) pour des domaines à Saint-André, no 389, Archives Amblard de Guerry :
classeur d’aveux copiés au Archives Nationales.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
(31) Joël Bibonne, ibidem page 351.<br />
(32) Idem (30).<br />
(33) Notes
no 2 sur la Milonnière à Saint-André-Goule-d’Oie, Archives d’Amblard de Guerry : S-A 2. Et
notes no 5 et 17 sur le bourg de Saint-André-Goule-d’Oie, ibidem : S-A 3.<br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
(34) <span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Joël
Bibonne, i</span>bidem page 348.</div>
</div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(35) L. Brochet, histoiredevendée.com. Et Joël Bibonne, ibidem page 354</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(36) Joël Bibonne, ibidem page 376.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(37) <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Ibidem page 356.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(38) Ibidem page 365.<o:p></o:p></span><br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
(39) Ibidem page 366.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
(40) Note no 9 sur la Milonnière à
Saint-André-Goule-d’Oie, Archives d’Amblard de Guerry : S-A 2.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">(41) B. Fillon
et O. de Rochebrune, <i>Poiroux</i>, page 5 dans « Poitou et Vendée études
historiques et artistiques », T. 2, réimpression par Laffitte en 1981 de l’édition
de 1887.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">(42) Ibidem page 377. Aussi : L. Brochet, histoiredevendee.com.</div></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(43) Ibidem page 378.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(44) Ibidem page 381.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(45) Arch. nat., X<sup>1a</sup> 57, fol. 137. Recueil des documents
concernant le Poitou contenus dans les registres de la chancellerie de France.
6 / publiés par Paul Guérin. Impr. Oudin (Poitiers) 1881-1958 (Gallica <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Identifiant : </span></span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k209491k"><span color="windowtext" style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">ark:/12148/bpt6k209491k</span></a><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">), page 290.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(46) Aveu du 8-11-1396 des Essarts à Thouars<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">, </span>Archives
nationales, chartrier de Thouars : 1 AP/1135. Et aveu des Essarts du
20-1-1398 à Thouars, ibidem : 1 AP/1131. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(47)</span> Joël
Bibonne, ibidem page 368.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(48) Ibidem page 371.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(49) Archives historiques du Poitou Impr. de H. Oudin (Poitiers) 1879 Tome
8, page 414 (Gallica <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Identifiant<b> : </b></span></span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k209475d"><span color="windowtext" style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">ark:/12148/bpt6k209475d</span></a><u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">)</span></u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">(50) Joël Bibonne, Ibidem, pages 375 et 376.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
(51) Ibidem page 385.</div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(52) Ibidem page 392.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(53) Ibidem page 376.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(54) Ibidem page 396.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(55) Ibidem page 401.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(56) Société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, Édition Mme Z. Mortreuil (Saintes) 1874 (Gallica <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Identifiant : </span></span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32701443g/date"><span color="windowtext" style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; text-decoration: none; text-underline: none;">ark:/12148/cb32701443g/date</span></a><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">), page 68.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(57) </span>Aveu du 7-3-1509 de la Boutarlière aux Essarts, Archives de
Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 95.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(58) Recueil des documents concernant le Poitou contenus dans les registres
de la chancellerie de France. 6 / publiés par Paul Guérin. Impr. Oudin
(Poitiers) 1881-1958 (Gallica <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Identifiant
: </span></span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k209491k"><span color="windowtext" style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; text-decoration: none; text-underline: none;">ark:/12148/bpt6k209491k</span></a><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">), page 233.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(59) Joël Bibonne, ibidem page 382.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(60) Ibidem pages 398 et 399.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(61) <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Recueil des documents concernant le Poitou contenus
dans les registres de la chancellerie de France. 6 / publiés par Paul Guérin.
Impr. Oudin (Poitiers) 1881-1958 (Gallica <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Identifiant : </span></span><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k209491k"><span color="windowtext" style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; text-decoration: none; text-underline: none;">ark:/12148/bpt6k209491k</span></a><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">), page 264.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(62) </span>Archives de Vendée, travaux de Guy de Raignac, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">familles anciennes du Bas-Poitou</i>, de
Sainte-Flaive : 8 J 29, page 4.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(63) Aveu du 16-4-1597 des Essarts à Thouars,
Archives nationales, chartrier de Thouars : 1 AP/1135. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="background: white; color: black;">(64) Aveu du 16-3-1591 des Essarts
pour le Breuil Nicou, Morenne et fief commun, à Thouars, </span>Archives
nationales, chartrier de Thouars : 1 AP/1136.<span style="background: white; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(65) Joël Bibonne, ibidem page 402.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(66) </span>Archives de Vendée, travaux de Guy de Raignac, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">familles anciennes du Bas-Poitou</i>, de
Sainte-Flaive : 8 J 49, notes provisoires de B. de Grimouard : <i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Les premiers seigneurs de
l’Aublonnière. <o:p></o:p></span></i></div>
<div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(67) Idem (63).<o:p></o:p></div><div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><p class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm;">(68) C’est peut-être le même bourgeois de Fontenay-le-Comte,
appelé Mery Bretin, dont la fille fut enlevée par Vincent Gautereau. Voir J.
Chauvet, <i>Criminels de « petit état » en Poitou médiéval</i>, 2023,
CVRH, p.224. <o:p></o:p></p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(69) Joël Bibonne, ibidem page 390.<o:p></o:p></span><br />
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(70) Archives
de Vendée, G. de Raignac, </span><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #444444; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Généalogies vendéennes </span></i><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #444444; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">des familles,</span></i><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: #444444; font-family: cambria, serif; mso-ascii-theme-font: major-latin; mso-bidi-font-family: Cambria; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-theme-font: major-latin; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-hansi-theme-font: major-latin;"> </span></i><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">de Sainte-Flaive</span><span style="color: #444444; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">: 8 J 29, pages 13 et 15.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(71) Le fief du Coin et ses redevances à Saint-André-Goule d'Oie aux 15e et 16e siècles, Archives d'Amblard de Guerry : S-A 4. </div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(72) Idem (70)<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(73) Gourraud, </span><em><span style="background: white; color: black;">Notes historiques sur la paroisse de Chavagnes
les Montaigu,</span></em><span style="background: white; color: black;"> </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">société
d’émulation de la Vendée, 1876, vue 93 aux Archives de la Vendée.</span></div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(74) </span>Lettre de Proust du 8-2-1729, procureur fiscal de
Saint-Fulgent, à Volluette, avocat parisien du seigneur de Saint-Fulgent. Dans
cette lettre on lit que J. Merland, procureur fiscal des Essarts, a lu dans les
archives<i style="mso-bidi-font-style: normal;"> </i>de la chambre des trésors du
château des Essarts que la première concession du fief du Coin Foucaud était
des Essarts<i style="mso-bidi-font-style: normal;">.</i> Archives de Vendée,
chartrier de la Rabatelière : 150 J/G 40.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(75) </span>Aveu en 1437 de la Barette (Regnault de Plouer) aux Essarts
(Jean de Brosse), et aveu du 10-8-1440 de la Barette (Regnault de Plouer) aux
Essarts (comtesse d’Étampes), Archives de la Vendée, archives de la
Barette : 2 MI 36/3.<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u> <o:p></o:p></u></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(76)<span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"> Note no 5 sur le fief de Saint-André à </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;">Saint-André-Goule-d’Oie, Archives d’Amblard de
Guerry : S-A 3.</span></div><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"></span>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(77) Décret du 2-9-1673 rendu à Thouars sur les
domaines des Roullins (Essarts) appartenant à Tutault, Archives de la Vendée,
chartrier de la Rabatelière : 150 J/A 4.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
(78) A. de Guerry, <i>Chavagnes, communauté
Vendéenne</i>, Privat, 1988, page 62.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<br /></div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Emmanuel François, <o:p></o:p><span style="text-align: start;"> </span><span style="text-align: start;">tous droits réservés</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Janvier 2020, <o:p></o:p><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">complété
en juillet 2022</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<a href="http://www.linieres-saint-andre.com/">POUR REVENIR AU SOMMAIRE</a><br />
<br />FRANCOIShttp://www.blogger.com/profile/09210350988092793386noreply@blogger.com011100 Narbonne, France43.184277 3.00307814.874043163821156 -32.153172 71.494510836178847 38.159328tag:blogger.com,1999:blog-2614086220654015829.post-75013525204131092882019-12-02T09:17:00.013+00:002023-11-25T07:56:36.018+00:00Les seigneurs de Puy Greffier à Saint-Fulgent<br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Dans nos recherches sur l’histoire de
Saint-André-Goule-d’Oie, nous avons rencontré des seigneurs du Puy Greffier. Le
lieu est désormais une simple métairie dans la commune de Saint-Fulgent, un peu
à l’écart de la route qui conduit du bourg de Saint-Fulgent à celui de
Bazoges-en-Paillers. Même les ruines de son ancien château ont disparu. À 500
mètres vers l’est coule toujours le ruisseau de la Grande Maine, mais le moulin
à eau de la Dalle n’existe plus. Et encore un peu plus loin le village de
Paillers, ancienne petite cité gauloise, a tout oublié de son lointain passé,
devenu ensuite le siège d’un doyenné du diocèse de Poitiers au Moyen Âge. Le
siège a été déplacé à Montaigu, mais le nom de Paillers a gardé au long des
siècles une solide pérennité. Le paysage de ces lieux nous parle peu désormais des
temps anciens, mais des écrits attendent notre curiosité, qui nous permettent
de proposer un récit sur l’histoire des seigneurs de Puy Greffier.
Malheureusement ces écrits ne commencent qu’au 14<sup>e</sup> siècle, laissant
dans un oubli définitif les hommes des siècles précédents. Les premiers
seigneurs connus sont les Bouchet.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Famille Bouchet
(de) 1337 à vers 1570</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYQHx2RcKS-H3kJ40qDsbQE5NYm4NJALe0QDyRVWGTpixMNRJ5yQs1ePk0bnvkyQ-5pJcD9n8TcdH4LfOW3H3JNt0yCpXgfUdgrya_xPbaE4Mo6t4idojNvKN8Ddbm9mdAu3y2tO3b2dqh/s1600/pic_513da374a6622.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="388" data-original-width="600" height="257" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgYQHx2RcKS-H3kJ40qDsbQE5NYm4NJALe0QDyRVWGTpixMNRJ5yQs1ePk0bnvkyQ-5pJcD9n8TcdH4LfOW3H3JNt0yCpXgfUdgrya_xPbaE4Mo6t4idojNvKN8Ddbm9mdAu3y2tO3b2dqh/s400/pic_513da374a6622.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Château du Puy du Fou en ruines avant
1980</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Un Jean du Bouchet, seigneur d’Avau, du Sableau (Saint-Vincent-sur-Jard) et
de Puy Greffier (1), était sénéchal de Tiffauges en 1337, quand Miles 1<sup>er</sup>
de Thouars, seigneur de Tiffauges, lui arrenta des biens. Ce dernier portait les armes pour le roi d’Angleterre en 1362 et 1364, en pleine guerre de Cent
Ans (2). Le deuxième fils de Jean Bouchet, Pierre Boschet (<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;">Bouchet remplacerait Boschet à dater du règne de Charles VIII selon B.
Fillon</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;">)</span> est docteur ès lois vers 1382 et président au parlement de Paris. Il acquiert
en 1393 Saint-Germain-des-Prés (près de Luçon) saisi sur Guillaume Ancelon (3) <span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">et fut seigneur de Saint-Cyr-en-Talmondais (4)</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">. Ce Pierre Bouchet, serait mort fort âgé en 1410 (4), sans</span> postérité et fut inhumé à Saint-Fulgent où
il avait fondé une chapelle (5), très probablement la stipendie de Lérandière
(voir à la fin de l’article). Son frère, Jean Bouchet (idem (4)), aura une fille, Jeanne, dame de La Noue de Talmont, seigneurie qu’elle
apporta à Jean du Puy du Fou, et un fils, Nicolas, qui héritera de la
seigneurie de Saint-Cyr (en-Talmondais près des Sables-d’Olonne), et sera
seigneur de Puy Greffier (6).</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Nicolas Bouchet épousa vers 1400 Éliette de
Montfaucon. Son petit-fils, François Bouchet, épousa vers 1460 Isabeau du Puy
du Fou. Ils eurent Jeanne, mariée à Jacques de Montalembert, seigneur de Vaux.
Ils eurent aussi Jean du Bouchet seigneur de Puy Greffier, qui épousa Jeanne
Bouer de la Frogerie. <span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Il accompagna
Louis XII dans la guerre d’Italie.</span> Ces derniers eurent au moins Tanneguy, Joachim et Charles.
C’est en 1508 que René du Bouchet (probablement frère de François ci-dessus)
fit son aveu à Thouars pour la petite seigneurie de la Prillaire
(Chavagnes-en-Paillers). Ce fut le dernier aveu rendu par un Bouchet, dont la
famille possédait cette seigneurie depuis au moins 1385, date du premier aveu
connu, par Maurice Bouchet. Ensuite Nicolas Bouchet fit le 2<sup>e</sup> aveu
connu à Thouars en 1408 (7).<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Tanneguy du Bouchet (1484-1569), seigneur de Puy
Greffier, <span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">fit
ses premières armes dans le Milanais où il fut l’ami de Jean de Parthenay-l’Archevêque.
Tanneguy du Bouchet aurait dirigé l’éducation du fils de son ami, le jeune seigneur
de Soubise, et l’aurait accompagné à la cour de Ferrare où il se laissa entièrement
gagner aux doctrines calvinistes (8).</span> <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Il acheta
le Poiroux en 1548, reconstruisant à peu près entièrement le château et le mit
en défense. Il supprima en 1562 le culte catholique à Poiroux et y établi un
temple qui resta debout tant qu’il vécut (9).</span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;"> </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Pour
en recevoir un aveu en 1578 son successeur donna pouvoir à un parent, Pierre
Savary, seigneur de la Fortecuyère (Boissière). Celui-ci était un protestant
engagé lui aussi dans de nombreux coups de main dans la région de Montaigu contre
les catholiques et leurs églises (10). </span>Tanneguy du Bouchet fut un célèbre capitaine dans les rangs
protestants durant les guerres de religion. <span style="background: white; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Il participa à ce qu'on appela la
conspiration d'Amboise en 1560 pour enlever le roi. Après la journée de Dreux
en 1562, les chefs protestants l'envoyèrent comme gouverneur d’Orléans, sur
l'avis que l'armée royale voulait assiéger cette ville<i>.</i> Comme gouverneur
il punit sévèrement le sieur Deslandes, seigneur du Moulin, qui avait </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">suborné la femme de
Jean Godin, pendant que son mari était à l’armée. Pour crime d’adultère, du
Moulin fut pendu et étranglé avec la femme Godin en la place de Martroy à
Orléans en 1563. L’affaire fit grand bruit à la cour dissolue du roi, car
« il n'y a guère de crime qui jouisse mieux que celui-là du bénéfice de
l'impunité », dit un chroniqueur de l’époque (11). </span><span style="mso-fareast-language: FR;">En septembre 1567, lorsque la seconde guerre
civile éclata, le seigneur de Puy Greffier fut choisi pour conduire à <span style="mso-bidi-font-style: italic;">Condé<i> </i></span>les troupes
rassemblées dans l'Ouest. Il établit son quartier général à Confolens, et vit
arriver successivement à la tête de leurs contingents plusieurs seigneurs
poitevins, dont Soubise, <span style="mso-bidi-font-style: italic;">Languiller
(Jules de Belleville),<i> </i>Rouhaut (</span>sieur du Landreau), <span style="mso-bidi-font-style: italic;">Pardaillan. Il mena une campagne en grande
partie victorieuse ensuite jusqu’à Pont-sur-Yonne où il rejoignit Condé. </span>Dans
la troisième guerre (1568-1570), Condé, qu'il avait escorté jusqu'à La Rochelle,
lui confia le gouvernement de cette ville importante, mais des infirmités
inséparables de son grand âge, l'obligèrent en 1569 à céder sa charge à La
Noue. « Cependant les désastres de son parti lui rendirent une partie de
l'activité et de l'énergie de sa jeunesse ; bien qu'âgé de 80 ans, il courut,
après la bataille de Jarnac, se ranger sous les drapeaux de <span style="mso-bidi-font-style: italic;">Coligny » (12).</span> Il fut tué à la
bataille de Moncontour en 1569, âgé de 85 ans (13). On ne lui connaît pas de
postérité. </span>Il avait emmené avec lui le
prédicant Marcel Durrieu vers 1548 au Poiroux pour y prêcher la nouvelle
religion. Ce dernier le suivit ensuite partout, prêchant dans ses seigneuries à
Saint-Cyr-en-Talmondais et au Puy Greffier (14). </div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgD156nuArtiW5GmVlFlgxTDOyaP5vbcCUhNMBEDIEaDPBw842gdpVLIUytbHFPCWP2Sh0S-dYkT7YUljQaXzoiCAr8E0eMfiRld4v4pHDtJ0VL0fE7R7vaysbTGVaQ0kGQNcA5HJ5NV-pp/s1600/Moncontour+1.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgD156nuArtiW5GmVlFlgxTDOyaP5vbcCUhNMBEDIEaDPBw842gdpVLIUytbHFPCWP2Sh0S-dYkT7YUljQaXzoiCAr8E0eMfiRld4v4pHDtJ0VL0fE7R7vaysbTGVaQ0kGQNcA5HJ5NV-pp/s400/Moncontour+1.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Ruines
du donjon de Moncontour en 2019</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Son frère, Joachim du Bouchet, seigneur de
Villiers-Champagne, épousa Renée Vigier, dame de Saint-Sornin et la Frénaudière
qu’ils vendirent en 1600. Il servit dans les armées du roi de Navarre au cours
des guerres de religion. Il commandait à Mauléon (devenu Châtillon-sur-Sèvre),
côté protestant, lorsque le duc de Nevers, envoyé par le roi, assiégea cette
petite ville en 1588 et s’en empara.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Un autre frère de Joachim et Tanneguy du Bouchet, Charles,
fut seigneur de Puy Greffier et mourut en 1575. Il avait épousé 1° Jeanne du
Bellay, dame de Saint-Hilaire-le-Vouhis et veuve de Tristan de Châtillon dont
il eut Françoise et Jeanne, 2° Madeleine de Fonsèques, dont il eut Louis et
Françoise, 3° Marguerite Millon dont il eut Lancelot. Il eut une autre fille
Jeanne, dont la mère serait Jeanne du Bellay selon certains généalogistes,
portant le même prénom que sa sœur.<o:p></o:p></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;"> -<span style="font: 7pt "times new roman";"> </span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Françoise
du Bouchet, fille de Jeanne du Bellay<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">, </b>épousa
Artus de Cossé-Brissac (1512-1582), seigneur de Gonnor, comte de Secondigny en 1566, et
maréchal de France en 1567. « Elle fut cause que l'on ôta à son mari la
charge de surintendant des finances, où il avait gagné la première année de
quoi payer toutes ses dettes, et<span class="apple-converted-space"> </span>puis
encore une fois autant d'argent qu'il en avait dû. Il mena sa femme saluer
Catherine de Médicis. C’était une provinciale qui n’avait jamais <span style="mso-bidi-font-style: italic;">vu<span class="apple-converted-space"> </span>la<span class="apple-converted-space"> </span>cour, et qui eut la naïveté de remercier
sa majesté de la surintendance, comme d’une grâce qui<span class="apple-converted-space"> </span>leur<span class="apple-converted-space"> </span>avait<span class="apple-converted-space"> </span>donné lieu de s’enrichir. Le maréchal,
qui était présent à ce compliment, pesta contre la sottise de sa femme, mais la
reine s’en réjouit parce qu’elle trouva quelque chose de plaisant dans un aveu
si sincère, et que la dame avait révélé ce qui suffirait à perdre son mari,
s’il devenait désagréable à cette princesse » (15).</span></span><span style="font-feature-settings: normal; font-kerning: auto; font-optical-sizing: auto; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-variant-position: normal; font-variation-settings: normal; line-height: normal; text-indent: -18pt;"> </span><span style="text-indent: -18pt;">Militaire et diplomate, il fut du côté du roi de France,
c’est à dire du camp catholique.</span></div><p class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 0cm; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><o:p></o:p></p>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;"> -<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->Jeanne du Bouchet épousa Jules de Belleville,
seigneur de Languiller (Chauché). Dans une transaction de Claude de Chastillon
le 22 mai 1556 avec Jules de Belleville et Artus de Cossé, il est précisé que
ces deux derniers avaient épousé deux filles de Charles du Bouchet (16). En
1565 Jules de Belleville était gentilhomme ordinaire de la chambre du roi (17).
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Il fut lui aussi un
capitaine dans les rangs des armées protestantes, bataillant avec Tanneguy du
Bouchet son oncle par alliance. C’est lui, nommé Languiller, qui lui amena une
troupe à Confolens en 1567 pour rejoindre Condé ensuite (voir ci-dessus). La
même année, il escorta le prince de Condé dans sa fuite de Verneuil à La
Rochelle. Il </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">était
membre du conseil de la reine de Navarre à La Rochelle en août 1569. </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Il fut un temps en 1570
gouverneur de Fontenay-le-Comte, ville prise par Soubise. </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">À la Saint-Barthélemy en 1572, il se
retira à La Rochelle, d’où </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">il sera envoyé par deux fois auprès de la reine Élisabeth d’Angleterre pour obtenir des secours, mais sans succès (18). </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">Le roi Charles IX lui ayant ordonné
de sortir de la ville, il lui fit une réponse négative marquée d'une
respectueuse fermeté (19)</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">. </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">C’est
lui qui vendit les droits seigneuriaux des seigneuries des Bouchauds et du Coin
Foucaud, dans beaucoup de tènements et fiefs de Saint-André-Goule-d’Oie. Il
était propriétaire de ces seigneuries, gérées alors comme des annexes de
Languiller, et avait besoin d’argent. Il est probable que cet argent dû
financer ses activités guerrières. C’est qu’à l’époque les gentilshommes
entraient en campagne à leurs frais suivant une très ancienne coutume (20).
C’est ainsi qu’il fit don en 1560 au seigneur de Saint-Fulgent, Gilles
Chasteigner, d’un droit de retrait sur des redevances féodales qu’il avait
vendues à un marchand de Saint-Fulgent et dues à la Chevaleraye, la Boutinière
et la Javelière à Saint-André-Goule-d’Oie (21). Le donataire exerça son droit
l’année d’après pour acquérir ces redevances. Gilles Chasteigner, qui habitait
Saint-Denis-la-Chevasse, avait épousé le 21 janvier 1555 Gabrielle de La Nouhe
au château de Puy Greffier (22), les deux hommes étant amis. </span><span style="text-indent: -18pt;">C’est
encore très probablement Jules de Belleville qui retira au prieur de Saint-André-Goule-d’Oie
les prélèvements de ce dernier de la moitié des droits de terrage sur beaucoup
de tènements de sa paroisse, qui avaient été donnés jadis à « franche
aumône ». </span><br />
<div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt; text-indent: -18pt;">
<o:p></o:p></div>
</div><div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><span style="text-indent: -18pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l5 level1 lfo4; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;"> -<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->Louis du Bouchet, seigneur de la Roche
d’Appelvoisin, épousa Marguerite Brechou, dame de Puysec (23).<o:p></o:p></div><div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l5 level1 lfo4; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><br /></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l5 level1 lfo4; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;"> -<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->Françoise du Bouchet, fille de Madeleine de
Fonsèques et veuve d’André de Foix, comte d’Asparant, épousa en 2<sup>e</sup>
noces François de la Tremoïlle, comte <span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">de
Benon et baron de Montaigu (mort en 1555), fils de François</span><span style="mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-language: FR;"> de la Tremoïlle, 36<sup>e</sup>
vicomte de Thouars d</span><span style="mso-fareast-language: FR;">e 1525 à 1541.</span><span style="mso-fareast-language: FR;"> </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l5 level1 lfo4; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<span style="mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikJUaxwSY6C2SwKrHcrj9K6LmoZgVFbGvzAslGbOPNWs5hTvhnYEkAtbXSEBC1BN02Db1RpOOOGH757rU1L-6J3EPjlCkDnLfTLEmvzN9SjzTVO2WopxHhn8vuZdYaumMzth8Rwep6QNuA/s1600/St+Gemme+la+Plaine.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikJUaxwSY6C2SwKrHcrj9K6LmoZgVFbGvzAslGbOPNWs5hTvhnYEkAtbXSEBC1BN02Db1RpOOOGH757rU1L-6J3EPjlCkDnLfTLEmvzN9SjzTVO2WopxHhn8vuZdYaumMzth8Rwep6QNuA/s320/St+Gemme+la+Plaine.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana;">Bourg de Sainte-Gemme-la-Plaine <br />en 2019</span></span></td></tr>
</tbody></table>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"></td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l5 level1 lfo4; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;"> -<span style="font: 7pt "times new roman";"> </span></span></span>Lancelot du Bouchet, s<span style="text-indent: -18pt;">eigneur de Saint-Gemme (Sainte-Gemme-la-Plaine), et
très engagé dans les combats des protestants, </span><span style="background: white; color: black; text-indent: -18pt;">saccagea en 1562 les églises et
monastères de sa seigneurie en remontant vers Poitiers. Lancelot du Bouchet fut </span><span style="text-indent: -18pt;">désigné par Condé
pour gouverner Poitiers en 1562, où cohabitaient catholiques et protestants. La ville fut
assiégée par des catholiques sous les ordres de Villars. Trahies de
l’intérieur, les troupes huguenotes durent s’enfuir. La ville fut pillée par
les assaillants qui commirent </span><span style="mso-fareast-language: FR; text-indent: -18pt;">« des
choses si cruelles et si infâmes que les païens mêmes en auraient horreur ». </span><span style="background-color: white;">En 1564 il interdit à l’évêque de Luçon de dire la messe à Sainte-Gemme-la-Plaine et le mit en fuite (24). Ceci en contradiction avec l’édit d’Amboise du 19 mars 1563 qui mit fin à la première guerre de religion.</span><span style="text-indent: -18pt;"> Après quoi Lancelot du Bouchet se fit discret et mourut avant 1671 (25). Marié à
Jeanne Rataud, il ne laissa que deux filles, Jeanne, mariée en 1572 avec Claude
d’Aubigny, un des chefs ligueurs (catholiques), et Françoise, dame de Puy
Greffier, mariée au baron de Surgères, Charles de Fonsèques (26). Jeanne
Rataut, fille de François Rataut et de Louise de Montfaucon, se remaria avec
Jean V de Vivonne, ce dernier fils d’Alain de Vivonne, seigneur d’Oulmes et de
la Barde, et d’Aliénor de la Vergne (27).</span></div><div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l5 level1 lfo4; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><span style="text-indent: -18pt;"><br /></span></div><div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l5 level1 lfo4; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l5 level1 lfo4; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->Jeanne du Bouchet, dame de Puy Greffier, épousa
vers 1570 Jacques de Pierres, seigneur de Nebretin, fils de René de Pierres et
d’Antoinette des Hommes. <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span></span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l5 level1 lfo4; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span></span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->Marie.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMZvjh_aXJSpKzIS_GAEgp1COenbA3sITSAbJETuseJAC1i08ti3NDFteD8zWAMeUGqOiERex67olJfBz5yig7mlukcAEDaSYCH4kfC7KnajdgIDqAKxfDhJrr6J6EqfirZG-lOSKaArc3/s1600/Puy+Greffier+4.JPEG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="774" data-original-width="543" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMZvjh_aXJSpKzIS_GAEgp1COenbA3sITSAbJETuseJAC1i08ti3NDFteD8zWAMeUGqOiERex67olJfBz5yig7mlukcAEDaSYCH4kfC7KnajdgIDqAKxfDhJrr6J6EqfirZG-lOSKaArc3/s320/Puy+Greffier+4.JPEG" width="224" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">O.
de Rochebrune : estampe en 1862,<o:p></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span face="verdana, sans-serif" style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana;">château
de Puy Greffier </span></span></div><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;"><span face="verdana, sans-serif" style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana;">(photo Gallica.fr)</span></span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
On attribue la construction du manoir de Puy Greffier
vers 1550 à Charles du Bouchet, dont la grand-mère était Isabeau du Puy du Fou.
La loggia était directement inspirée du Puy du Fou (28). Le manoir tomba en
ruine à une époque non repérée. Peut-être ne se releva-t-il pas de sa
destruction partielle ordonnée par Richelieu. Mais longtemps ses restes furent
imposants, jusqu’à leur destruction au début des années 1970. Chaque porte
était ogivale et couronnée d'un fronton, les chapiteaux étaient agrémentés de
feuilles frisées et les fenêtres étaient ornées de torsades. L’actuel
propriétaire a su garder un petit pan de mur pour témoigner du prestigieux
passé des lieux.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Pierres (de)
de vers 1570 à vers 1640</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Jacques de Pierres, décédé en 1687, et Jeanne du
Bouchet, mariés avant 1572, eurent au moins quatre fils, dont deux possédèrent
la seigneurie de Puy Greffier. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;"> -<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Claude de Pierres, né vers 1574, fut seigneur du
Plessis.</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><o:p></o:p></span><br />
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> - </span><span style="text-indent: -18pt;">Jacques de Pierres, seigneur de Puy Greffier et
de la Tinière, épousa en 1598 à la Richerie de Beaurepaire Jacqueline du
Tertre. La Tinière (ou Teneière) était un tènement de Saint-Fulgent (devenu Lérandière), où une
métairie constituait un bénéfice de chapellenie à la nomination des seigneurs
de Puy Greffier. Il habitait en 1628 la maison noble du Vignaud à Saint-Fulgent
dans la mouvance de Puy Greffier. Son fils, Jacques de Pierres, né à Saint-Fulgent
le 1</span><sup style="text-indent: -18pt;">e</sup><span style="text-indent: -18pt;"> mai 1599, épousa à Verdun en 1627 Catherine de Moissauves. Leur
descendance resta dans l’Est (29).</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0cm 36pt; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;"> -<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Jean de Pierres, seigneur de la Rivière, est mort vers
1628.</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;"> -<span style="font: 7pt "times new roman";"> </span></span></span>Daniel de Pierres (ca 1568-ca 1639) est seigneur
de Puy Greffier en 1623. Il épousa Anne de Saint-Amadour. Il fut condamné à
mort le 23 septembre <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">1634 </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">pour tentative d'assassinat commise contre René
Augereau, par les Grands-jours de Poitou (cour de justice criminelle). Il
s’était fait aider dans cette tentative par son page et ses domestiques (30).</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Girard de
vers 1640 à vers 1670 </b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Après Daniel de Pierres un aveu en 1774 du seigneur
de Saint-Fulgent indique que le seigneur de Puy Greffier fut <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Jacques Girard</b>. On est tenté de faire
un lien avec la condamnation de Daniel de Pierres, mais on ne sait pas comment
il arriva à cette possession, peut-être un achat. À cette occasion Jacques
Girard se présente comme seigneur de la Vergne et de Puy Greffier et sénéchal
de la Gerbaudière (31). <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzv2ccDNLZ1_g5TGckxwagn-fbbd43ZArT1OFa4Dfae56oWD9nWXC-VYirLO00mLSEB3M1-A_swi3925UDse1sdh1YXxMbJee8CUkN7YgUoza-IAFsnlpx1MNMY-VJkfBZiuE2hNC4-_9i/s1600/Boulaie.png" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="515" data-original-width="800" height="257" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjzv2ccDNLZ1_g5TGckxwagn-fbbd43ZArT1OFa4Dfae56oWD9nWXC-VYirLO00mLSEB3M1-A_swi3925UDse1sdh1YXxMbJee8CUkN7YgUoza-IAFsnlpx1MNMY-VJkfBZiuE2hNC4-_9i/s400/Boulaie.png" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Ruines du château de la Boulaye</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Ensuite on a <b>Nicolas Girard</b>, seigneur de Puy Greffier,
probablement fils du précédent, qui épousa Guyonne Freland, veuve de Samuel Robin
de la Turpinière. Or les Robin de la Turpinière avaient acheté la seigneurie de
la Boulaye (Treize-Vents) aux héritiers Cumont. Et cet achat par les Robin avait
été cautionné par les Girard de Puy Greffier. Maximilien Eschallard, marquis de
la Boulaye et Louise de La Mark sa femme, avaient abandonné vers 1667 la
Boulaye en effet pour payer les dettes de leur oncle, M. de Talensac, moyennant
le prix de 32 000 livres, comme ils avaient aussi vendu Languiller à
Chauché en 1650. Au final, les Girard et Robin eurent du mal à honorer la dette
qui s’élevait à 53 511 livres, et ils furent poursuivis par leurs
créanciers : entre autres les Cumont, et Eschallard, ce dernier représenté
par Jacques Foucher, marquis de Circé. Les biens des enfants de Nicolas Girard,
décédé le 23 mars 1661, furent saisis par arrêt de justice en 1678 (32). Ceux-ci
étaient Jacques Girard, président en l’élection de Mauléon, Pierre Girard, lieutenant
criminel (juge) en la même élection, Marie Anne Girard, mariée à un Turpin
aussi prénommé Samuel, Pierre Girard, prêtre prieur des Herbiers, Jacques
Girard le jeune, et Nicolas Girard, sieur du Peux. Ce dernier est parrain lors
du baptême de Marguerite Thoumazeau à Saint-Fulgent le 28 avril 1675 (vue 30),
fille de Julien Thoumazeau et Marie Roy. De plus, le seigneur de Saint-Fulgent,
qui était le suzerain de Puy Greffier, réclamait le paiement de 2 droits de
rachats suite aux décès de Jacques Girard et Nicolas Girard, pour un montant de
2 400 livres. C’était alors Louis Gazeau, seigneur de la Couperie,
curateur aux personnes et biens des enfants mineurs de René Bertrand, ancien
seigneur de Saint-Fulgent, qui était à la manœuvre (33). </div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Sonnet d’Auzon de vers 1670 à 1774</b></h3>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Les seigneuries de la Boulaye, de Puy Greffier, de
la Marzelle et divers autres biens, furent adjugées en 1694 pour 70 000
livres à <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Paul Sonnet d’Auzon</b>,
seigneur du Boupère, fief Milon, la Grossière et Boismenard (34). Mais suivant
Guy de Raignac il se présentait déjà comme seigneur de Puy Greffier dès 1674.
Il est possible que la seigneurie ait été donnée en garantie avant son
adjudication définitive. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Les Sonnet, seigneurs d’Auzon, étaient une famille de
financiers parisiens installés en Bas-Poitou au 17<sup>e</sup>, dont les
membres avaient été protestants. Paul Sonnet d’Auzon, avait épousé Sarah
Langlais, et acheté le fief-Milon en 1675 (35). Un <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Paul Sonnet d’Auzon</b>, probablement fils du précédent, épousa vers
1680 Marie (alias Catherine) Michel, et acheta la Baffrie en 1690. Ce </span>Paul
Sonnet d’Auzon était un huguenot lui aussi, qui dû se cacher dans les derniers
mois de 1685 pour échapper aux dragons d’Asfeld. Il eut un fils qui devint
jésuite et une fille, Sarah, qui se converti au catholicisme et épousa en 1703
au Boupère Louis Regnon, seigneur de Chaligny et de la Chapelle-Themer (35). Il
habitait au Beignon du Boupère (36).<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Son fils et héritier à Puy Greffier s’appelait
aussi <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Paul</b>, seigneur de Montournais,
de Boismenard (Pouzauges), <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">du Beignon au Boupère</span> et de la Boulaye. Le 20 mai
1735 il nomma pour garde-chasse de ses fiefs Jean Girardeau, qui fut reçu et
immatriculé 3 jours plus tard par la maîtrise particulière des Eaux et Forêts
de Fontenay-le-Comte comme c’était alors obligatoire (37). Sa compétence
s’étendait sur tous les fiefs de <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Paul Sonnet d’Auzon, dont le Puy
Greffier.</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Paul Sonnet d’Auzon épousa en 1719 à La Rochelle
Marie du Petit-Val. Ils eurent Hector François, Pauline et Lucie. <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Hector, </b>fils aîné, lui succéda comme
seigneur de Puy Greffier jusqu’en 1774, et on ne lui connaît pas de descendance.
Lui aussi est repéré dans la nomination de son garde-chasse le 23 mai 1753, à
cause de sa réception par la maîtrise particulière des Eaux et Forêts de
Fontenay-le-Comte (38). <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Pont (de) 18<sup>e</sup>
siècle (à partir de 1773) et 19<sup>e</sup> siècle</b></h3>
<div>
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7LB5TfMKBvQNCT5nTGSSkj7oC2SQ-8YJf7LNUKY05WXYvZzjhcP5zBdqQPjPYnjXI_fAtPt8-zjJpQklXxyyyNSUo8X_KOnX_8G2RvvkmrNHDYbNp8EsuwG9mfY31DbU87O0KsbNTJY9N/s1600/Puy+Greffier+1.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="235" data-original-width="369" height="253" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7LB5TfMKBvQNCT5nTGSSkj7oC2SQ-8YJf7LNUKY05WXYvZzjhcP5zBdqQPjPYnjXI_fAtPt8-zjJpQklXxyyyNSUo8X_KOnX_8G2RvvkmrNHDYbNp8EsuwG9mfY31DbU87O0KsbNTJY9N/s400/Puy+Greffier+1.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Ruines du château de Puy Greffier avant
1970</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
Après Hector Sonnet d’Auzon
le Puy Greffier passa à sa sœur, Henriette Lucie Sonnet d’Auzon, qui avait
épousé en 1751 à La Rochelle Paul Charles de Pont (1723-1800), seigneur des
Granges (de Virson près de la Rochelle), à qui elle apporta la seigneurie de
Puy Greffier. <span style="background: white;">Ils eurent au moins 7 enfants. </span>La famille de Pont avait bâti sa
fortune sur le négoce et l’armement de navires à La Rochelle. <span style="background: white;">Paul Depont (ou
de Pont) fut maintenu dans ses privilèges de la noblesse en 1773, étant aussi
seigneur de Puy Greffier. Le domaine lui appartenait avec sa femme, en
indivision avec Pauline, la sœur de sa femme, célibataire, comme on le voit
chez le notaire de Saint-Fulgent. Le 4 janvier 1775, ils arrentent</span> une
pièce de terre d’une boisselée à la Maindronnière<span style="background: white;"> (Saint-Fulgent), à </span>Louis et Pierre
Girardin, frères et meuniers, et Jacques Rondeau, meunier, demeurant tous
ensemble en communauté au moulin à eau de la Dalle à Saint-Fulgent. Les
vendeurs sont présentés ainsi : « Paul Charles de Pont, chevalier
seigneur des Granges de Virson et Puy Greffier, conseiller du roi, président
trésorier de France au bureau des finances de La Rochelle, dame Lucie Sonnet
d’Auzon son épouse, Paule Sonnet d’Auzon de Saint-Benoist, fille majeure,
demeurant tous à La Rochelle, paroisse de Saint-Barthélemy » (39). Lucie
Sonnet d’Auzon est morte en 1779, et son mari avec sa belle-sœur Pauline Sonnet
d’Auzon, acceptent le rachat le 12 août 1792 par la communauté Girardin ci-dessus citée de deux rentes purement foncières correspondant à des arrentements en 1763 des moulins
à eau et à vent de la Dalle, et en 1775 de la pièce de terre dépendant de la
métairie de la Maindronnière. Le montant du rachat est fixé à 20 fois, suivant
l’usage, la valeur annuelle des rentes, augmenté du cens annuel de 5 sols à
chaque fois. La valeur de la 2<sup>e</sup> rente rachetée est augmentée en plus
de l’impôt du 10<sup>e</sup>, « conformément aux décrets de l’assemblée
nationale ». Enfin le rachat porte aussi sur les lods et ventes (droits
seigneuriaux sur les mutations de biens), dont la valeur est fixée de gré à gré
pour 5/12 à la somme de 281 livres 18 sols et 9 deniers. Le tout se monte à 1
958 livres 8 sols et 9 deniers. Les droits purement fonciers représentaient
1 666 livres et les droits seigneuriaux représentaient 292 livres 8 sols
et 9 deniers (40). Ces derniers avaient été supprimés dans leur principe en
1789, et l’assemblée nationale avait fixé le régime de leur rachat. C’est dans
ce cadre qu’il faut comprendre l’acte de rachat des meuniers de la Dalle. Mais
en 1793, ces droits seigneuriaux furent supprimés sans compensation. Tant pis
pour les meuniers !</div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormalCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Le Puy
Greffier dans l’aveu de la seigneurie de Saint-Fulgent en 1774</b></h3>
<div>
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXFgncX71y94RMCU6LtiT2In3VaiwHUGVlcjLWdZ5kuMvopQv1toBBvu9JBFXZlqfLbglna22LZ2l7Vk9p5pkzcm7LYmFJvIHfnaV2U1d-3wm-mhkjwXqNeTDfEjMZDK4k301YO5Aj_MSB/s1600/St+Fulgent+bourg+8.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXFgncX71y94RMCU6LtiT2In3VaiwHUGVlcjLWdZ5kuMvopQv1toBBvu9JBFXZlqfLbglna22LZ2l7Vk9p5pkzcm7LYmFJvIHfnaV2U1d-3wm-mhkjwXqNeTDfEjMZDK4k301YO5Aj_MSB/s400/St+Fulgent+bourg+8.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Saint-Fulgent en 2019</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Dans son aveu à Tiffauges en 1774 le seigneur de
Saint-Fulgent déclare que tient de lui à foi et hommage lige sans ligence et à rachat, Hector
Sonnet d’Auzon (frère aîné de Lucie), écuyer et seigneur de la Boulaye,
Montournais et autres lieux, son hôtel noble de Puy Greffier (41). Avec l’hôtel
noble on a la gaignerie (métairie) de la Bonétrie, ses bois « gros et menus »,
garenne, étang, 2 moulins l’un à vent l’autre à eau, contenant le tout 30
septrées de terre (480 boisselées ou près de 60 ha) et 25 journaux de
pré (12 ha environ). De la terre de Puy Greffier dépendait des petits fiefs
situés dans la paroisse de Saint-Fulgent, tenus à foi et hommage plain et à
rachat :</div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;"> -<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->L’hôtel et hébergement de la Joussière
« contenant terre à 4 bœufs », appartenant au seigneur de Puy
Greffier, et sur laquelle sont dus au seigneur de Saint-Fulgent 7 deniers obole
(demi denier) et 7 autres deniers.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;"> -<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->L’hôtel et hébergement du Vignaud avec ses
appartenances de métairies (voir plus loin), appartenant au sieur Buor de La
Lande, avant lui à la demoiselle de la Negrie sa sœur, et avant elle au sieur
Camus Defontaine.<span style="font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal; text-indent: -18pt;"> </span><span style="text-indent: -18pt;">Au 16</span><sup style="text-indent: -18pt;">e</sup><span style="text-indent: -18pt;"> siècle, le Vignault avait
appartenu à Charles Maingarneau,</span><span style="text-indent: -18pt;"> seigneur de la Bedoutière aux
Brouzils, puis après 1584 de la Grenouillère à Curzon. Un siècle après elle
appartenait à René Maingarneau, son arrière-petit-fils. La petite-fille de ce
dernier, Anne de Ramberge, l’apporta en dot à Louis Buor de la Voye. Au 16</span><sup style="text-indent: -18pt;">e</sup><span style="text-indent: -18pt;">
siècle le Vignault dépendait de la châtellenie de Vendrennes (42).</span></div><div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; text-indent: -18pt;"><span style="mso-list: Ignore;"> -<span style="font-family: "times new roman"; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;"> - </span></span></span><!--[endif]--><span style="text-indent: -18pt;">Le tènement et hôtel du Manerier, « contenant
terre à 6 bœufs », lequel est possédé actuellement par le sieur Thiériot
de Corvouère, comme héritier de Jacques Thiériot son père.</span></div><div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;"> -<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->Le fief Ruffin « contenant 4 septrées de
terre et 4 journaux de pré », qui appartient au seigneur de Saint-Fulgent (depuis
Pierre Henri Benoît Darquistade qui l’avait acquis de Mathieu de Gennes), en
tant que seigneur de la Thibaudière. Il est tenu à foi et hommage plain, à
rachat et à 3 deniers de service annuel.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;"> -<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->L’hôtel de la Traverserie « contenant terre
à 6 bœufs », appartenant à Charles Royrand, « sur lequel lieu est dû
à Sonnet d’Auzon un chapon et une paire de gants blancs pour avoir permission
d’édifier sur ledit lieu droit de garenne à connils (lapins) ».<o:p></o:p></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipRYUj4g2jrhbUvJtVl49L96YF0w4EoRce5P6yKrMVCeMfzqYmj7EafGWYfnpisWVu9G2bg8ierHooc2zNuksPd4VyAU5sfqrqtl5dcKhuI0TEyhEYHggN84WpuHNSjr0z1uu1cbnRZf1N/s1600/Puy+Greffier+3.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipRYUj4g2jrhbUvJtVl49L96YF0w4EoRce5P6yKrMVCeMfzqYmj7EafGWYfnpisWVu9G2bg8ierHooc2zNuksPd4VyAU5sfqrqtl5dcKhuI0TEyhEYHggN84WpuHNSjr0z1uu1cbnRZf1N/s400/Puy+Greffier+3.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Dernier vestige du château de Puy
Greffier </span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">(2019)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<span style="text-indent: -18pt;"> -<span style="font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;">
</span></span><span style="text-indent: -18pt;">Le lieu et tènement de la Petite Boucherie</span><b style="text-indent: -18pt;">,</b><span style="text-indent: -18pt;"> « gaignerie (métairie) à 6 bœufs »,
appartenant à Charles Conrart de la Richerie, qui l’a acquis de Marie Guiraud
comtesse de la Galisssonnière (43).</span><span style="text-indent: -18pt;">
</span><span style="text-indent: -18pt;">« Sur lequel lieu est dû à Sonnet d’Auzon 2 sols de service annuel,
plus 2 sols, plus un bouc blanc ou 10 sols en une bourse neuve mi partie
attachée à l’une des cornes dudit bouc, et l’autre garnie d’ail, et est à son
choix prendre ledit bouc ou les 10 sols avec la bourse pour ledit bouc ».</span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;"> -<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->Les bois taillis de la Bonnetrie, de la Joussière
et du Bois aux Loups, contenant en tout 4 septrées (environ 8 ha), appartenant
au seigneur de Puy Greffier, et avant lui à Nicolas Gouffié. Ils étaient tenus
de Puy Greffier à foi et hommage lige et à rachat.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Faisant partie de la mouvance de la seigneurie du
Puy Greffier on trouve aussi les métairies suivantes situées sur la paroisse de
Saint-Fulgent :<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;"> -<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->La métairie de la Fontaine « contenant
terre 4 bœufs ». Elle est tenue à 2 sols de service annuel, et appartient
à Marie Agnès Badereau, épouse en 1ere noces du seigneur de Linières, qui
l’avait acquise de Charles Royrand de la Roussière, lequel l’avait achetée en
1729 à Paineau du Boupère.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;"> -<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->La métairie du Vignaud « contenant terre à
4 bœufs ». Elle est tenue à 2 sols de service annuel, et appartient au sieur
Royrand de la Roussière qui l’a eue par échange avec le seigneur de Puy
Greffier de la terre des Jaunières en Saint-Benoist. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;"> -<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->La métairie de la Tournerie au tènement du
Vignaud, qui appartient au sieur Royrand de la Roussière dans les mêmes
conditions que celle-ci-dessus.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;"> -<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->La métairie de la Bonnelière, « qui peut
employer 4 bœufs à l’année », sur laquelle sont dues 10 sols par an de
redevances à la seigneurie de Saint-Fulgent.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;"> -<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->La métairie de la Chevautonnière, « contenant
en soi terre à 4 bœufs », appartenant à « la dame Badereau du
Chaffaut héritière de défunt Jude Badereau son père ». <o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;"> -<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->Les 2 métairies du Plessis des Landes, alias le
Plessis Fouchard « contenant ensemble terre à 8 bœufs », appartenant
à Hubert Irland, chevalier seigneur de Bazoges, conseiller du roi, président au
conseil supérieur de Poitiers. Sur ces terres sont dues au seigneur de
Saint-Fulgent les rentes féodales suivantes : 10 journaux valant 8 sols 4
deniers, plus 20 sols pour 2 bœufs, plus 12 boisseaux d’avoine, dont chaque
boisseau en vaut 2 combles (44) à la mesure du minage de Saint-Fulgent.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;"> -<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->La métairie de la Bonnetrie « composée de
terres, prés, pâturages et autres choses en dépendant, maisons, etc. le tout
pour employer 4 bœufs ». Elle appartient à Charles de Conrart et avant lui
dame Marie Guiraud comtesse de la Galisssonnière.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;"> -<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->La métairie de la Thébline, « contenant
gaignerie à 6 bœufs », sur laquelle est dû au seigneur de Saint-Fulgent
« de première concession 3 deniers de taille de devoir noble et féodal, et
3 autres deniers appelés service ».<span style="mso-spacerun: yes;">
</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJab9rRWmTDpciTESDBra1-OR6s8Pc0ZI0KJp-cn2BALzQ310pg6ysxY4QHkUzZOjn9U_Wcp5J_snTs3B5SGQQAhDluO2wJCdfbcfgakvYbCBao7FbbGaW72DEgyhrbAfr41MVbd0COPU2/s1600/linieres+ch%25C3%25A2teau+2.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="520" data-original-width="693" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJab9rRWmTDpciTESDBra1-OR6s8Pc0ZI0KJp-cn2BALzQ310pg6ysxY4QHkUzZOjn9U_Wcp5J_snTs3B5SGQQAhDluO2wJCdfbcfgakvYbCBao7FbbGaW72DEgyhrbAfr41MVbd0COPU2/s400/linieres+ch%25C3%25A2teau+2.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Ancien château de Linières (avant 1912)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Dans cette énumération de métairies on relève que
celles de la Fontaine et de la Chevautonnière faisaient partie du domaine de
Linières quand les autorités révolutionnaires le confisquèrent à son
propriétaire pour cause d’émigration en 1793. On comprend ici que ces métairies
avaient été agrégées au domaine grâce à la dot de sa grand-mère Marie Agnès
Badereau. Elle s’était mariée en 1724 en premières noces à Venant Cicoteau
(mort 5 ans plus tard), seigneur de Linières, puis en 2<sup>e</sup> noces à
Séraphin du Chaffault. Le domaine de Linières comprenait aussi sur Saint-Fulgent
au moment de sa confiscation les métairies de la Morinière et de la Grande Roussière.
Il reste à savoir quand et comment elles étaient venues à la possession du
seigneur de Linières. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
On voit ici l’importance des métairies qui est indiquée
par un nombre de bœufs nécessaires au trait pour les labours. L’expression
révèle une très faible culture des chiffres, malgré qu’on sût depuis longtemps
mesurer les surfaces des terres en boisselées. Par tradition depuis le Haut
Moyen Âge on estimait et évaluait des tâches avant tout, et les actes notariés
reprenaient le langage courant sur ce point. Mais pour se répartir les charges
des rentes et devoirs seigneuriaux imposées collectivement sur des territoires,
on faisait appel à un arpenteur qui les répartissait en proportion des surfaces
mesurées avec sa gaule et possédées par chaque propriétaire, dans un acte
appelé « gaulaiement ». Il savait calculer et utiliser la règle de
trois, ce qui n’était pas à la portée de tout le monde dans les campagnes. La
culture du chiffre ne pouvait venir que de l’apprentissage du calcul. On a pu
déterminer qu’une métairie à 4 bœufs faisait environ 40 hectares avec les
données précises rassemblées pour la métairie de la Télachère à
Chavagnes-en-Paillers. On en déduit qu’une paire de bœufs pouvait correspondre
à 20 hectares environ, et que 3 paires, voire 4 paires de bœufs, pouvaient
correspondre respectivement à 60, voire à 80 hectares. Ces chiffres ne sont
bien sûr que des ordres de grandeur. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Autre remarque à faire sur l’énumération de cet
aveu, il y a 6 fiefs nobles dépendant de Puy Greffier et ainsi arrières-fiefs
de Saint-Fulgent. Ajoutés à ceux déjà repérés de la Thibaudière, Roussière,
Clavelière et Valinière, on a donc 12 fiefs nobles dans la paroisse de
Saint-Fulgent. Comparé aux 15 fiefs de Chavagnes-en-Paillers et aux 14 fiefs de
Chauché, ce chiffre confirme l’implantation de nombreux petits fiefs nobles
couvrant la région au Moyen Âge. <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">D’autant que l’insuffisance de notre documentation
laisse deviner d’autres fiefs non repérés. À Sainte-Cécile, on compte 6 fiefs
dans la dépendance de la seigneurie de l’Aublonnière en 1579 (dans un aveu des Essarts), et 16 arrières-fiefs, tous
dans la suzeraineté supérieure des Essarts. </span>Saint-André-Goule-d’Oie n’échappe pas au
phénomène. On a les fiefs du Coin, la Mancellière, la Roche Mauvin, la
Bourolière, la Boninière, la Jaumarière et le Coudray dans sa moitié nord-ouest avec leurs hôtels nobles
parfois. Mais dans sa moitié sud-est on ne trouve rien dans l’espace en partie
marécageux proche de la forêt de l’Herbergement, sinon à la Brossière, le long
du chemin de Montaigu à Chantonnay, où on dénombre 6 petits fiefs nobles en
1550 consistant en terres uniquement. Ces derniers nous montrent bien la
fréquence des récompenses et moyens donnés avec ces fiefs à un écuyer au service de son
seigneur.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
On relève aussi dans l’aveu de 1774 les autres
domaines fonciers suivants :<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;"> -<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->Le pré de la Noue Gosselin qui en 1774 est en
terre labourable contenant 3 boisselées, limitrophe de l’étang du même nom,
appartenant au seigneur de Saint-Fulgent, lequel doit au seigneur de Puy
Greffier 3 chapons par an.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;"> -<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->Les moulins à eau de la Rochette<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </b>sur la rivière de la Maine et le moulin
à vent au tènement du Vignaud. Ils ont été arrentés par le seigneur de Puy
Greffier en 1764 aux meuniers Pierre Bousseau et Jacques Michaud, à la charge
de lui payer par an 120 livres. Pour reconnaissance féodale, ils sont
redevables chaque année de « 12 fromages de la Gaubretière ». Serait-ce
un indice d’une appellation renommée ?<o:p></o:p><br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
On a deux rentes :<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;"> -<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->La rente noble de 24 boisseaux seigle à prendre
sur la métairie de la Traverserie (appartenant à Royrand), et 12 boisseaux de
seigle et 16 boisseaux d’avoine combles à prendre sur la métairie de la Petite
Boucherie (appartenant à Charles Conrart de la Richerie). Elle appartient à
Jean Fluzeau, marchand (demeurant à la Brossière), son père, François Fluzeau,
l’ayant acquise du sieur Henri Favereau.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;"> -<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]-->La rente noble de 2 setiers de seigle et 1 setier
de froment mesure de Saint-Fulgent, due chaque année sur le village de la
Menardière. Elle appartient à Me Masson comme héritier de son père.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l6 level1 lfo3; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgtgdgqXy7V6HgDRYqGjnrUtKZEI9nupf0vB_GksvlisYkRb1dMh3q9Zxc_d5wbog_QhyphenhyphenSwu8DCx0PLOJce7R28ftZ_z50kddbBf2cmgrI82FibqJ7TlhxU3NTmKnY6cZx7Py3CYeW7OCL/s1600/Lerandi%25C3%25A8re.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgtgdgqXy7V6HgDRYqGjnrUtKZEI9nupf0vB_GksvlisYkRb1dMh3q9Zxc_d5wbog_QhyphenhyphenSwu8DCx0PLOJce7R28ftZ_z50kddbBf2cmgrI82FibqJ7TlhxU3NTmKnY6cZx7Py3CYeW7OCL/s320/Lerandi%25C3%25A8re.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Lérandière en 2019</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Enfin le seigneur de Puy Greffier avait un droit de
nomination à la chapelle de Lerandière. La chapellenie ou stipendie de la Tinetière
ou Lerandière à Saint-Fulgent était tenue du seigneur de Saint-Fulgent à foi et
hommage lige et à rachat, et consistait en une métairie de Lérandière, « qui
peut contenir terre à 2 bœufs » dans le village du même nom. Son chapelain
devait une rente foncière sur le domaine de 3 boisseaux de seigle, mesure de
Tiffauges, à Jean et François Fluzeau de la Brossière, dont leurs parents
l’avaient acquise du sieur Gourraud de la Gimaubretière et de sa femme Suzanne de Serode. Dans un acte de reconnaissance de 1780, le chapelain est Philippe
Nivet, curé de Virzon (45). Il avait donc été nommé à ce bénéfice par les
seigneurs de Puy Greffier, aussi seigneurs de Virson. Il est très probable que
la création de cette chapellenie remontait à la fin du 14<sup>e</sup> siècle,
au temps de Pierre Bouchet (voir au début de l’article). Le propriétaire du
château de Saint-Fulgent, Agnan Fortin, acquit ce bénéfice le 7 avril 1791
comme bien national pour 15 000 F, en même temps que d’autres biens d’Église
dans la paroisse (46). <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Les derniers
propriétaires de Puy Greffier au 20 siècle </b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b>
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpqaeZ8c0-JUtoAdaQi8SFO97ctIIotxKsqa1lndJZjAz8TXbaf0FCW8YDIY8eZId9CmcK-Rm6rRvKywKaSo0yPATCdtcOzjSBnbovU-3f5bU9bH5BqkG-yof3XsmgmkQ94b326AtJxW8O/s1600/P2290016.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="944" data-original-width="1600" height="188" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpqaeZ8c0-JUtoAdaQi8SFO97ctIIotxKsqa1lndJZjAz8TXbaf0FCW8YDIY8eZId9CmcK-Rm6rRvKywKaSo0yPATCdtcOzjSBnbovU-3f5bU9bH5BqkG-yof3XsmgmkQ94b326AtJxW8O/s320/P2290016.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Gaby : Magasin Ceppe aux Essarts</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">Pendant la Révolution, un fils de Paul Charles Depont
émigra. En conséquence le Puy Greffier fut confisqué par la Nation. En tant que
père d’émigré, Paul Charles Depont dut faire un partage des biens avec la
République, lequel fut publié et resta affiché à Saint-Fulgent pendant 20
jours, sans réclamation quelconque dit une attestation de l’administration
municipale de canton de Saint-Fulgent datée du 6 brumaire an VII (27-10-1798) (47).
Dans ce partage, le Puy Greffier devint propriété de la Nation et il fut
racheté par « le citoyen Depont des Granges », le 12 frimaire an 5
(2-12-1798) (48).</span> Plus tard la propriété fut vendue par Jacques du Carheil (1895-1964),
ancien maire de Boufféré, à Jean Baptiste Ceppe, ce dernier appartenant à une
famille établie dans le commerce des vêtements aux Essarts (49). <o:p></o:p>Sa boutique était installée sur la rue de l’hôtel
de ville. « À chaque foire de l’Oie, il passait chercher une pièce de
tissu de plusieurs dizaines de kilos chez les tisserands Nauleau de
Sainte-Florence » (50).</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<o:p></o:p></div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p><br /></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(1) Guy de Raignac, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Histoire des châteaux de Vendée de l’époque
féodale au 19<sup>e</sup> siècle</i>, Ed. Bonnefonds, 2000, page 107.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(2) Notes de
l’Annuaire de la société d’Émulation de la Vendée, 1872, article de Marchegay
sur les seigneurs de Tiffauges, page 193 (vue 99).<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(3) idem (1).</div><div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">(4) B. Fillon et O. de Rochebrune, <i>Saint-Cyr-en-Talmondais</i>, pages
15 et 16, dans « Poitou et Vendée, études historiques et artistiques »,
réimpression par Laffitte en 1981 de l’édition de 1887. </div><div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">(5) Archives historiques du Poitou (1893) volume
24, page 113.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(6) Idem (1).<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(7) C. Gourraud, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">notes historiques sur Chavagnes-en-Paillers</i>,
Annuaire de la société d’Émulation de la Vendée, 1876, page 122 (vue 85).</div><div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">(8) Idem (4), page 17.</div><div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">(9) <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">B.
Fillon et O. de Rochebrune, </span><i style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">le Poiroux</i><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">, page 5, dans « Poitou et
Vendée, études historiques et artistiques », réimpression par Laffitte en
1981 de l’édition de 1887. </span></div><div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">(10) G. de
Raignac, <i>Quelques familles anciennes du Bas-Poitou depuis longtemps
éteintes,</i> 1<sup>e</sup> série : 8 J 1, Famille Savary, page 192.</div><div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="background: white; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(11) Pierre Bayle, Adrien Jean, Quentin Beuchot,</span><span style="background-color: white;"> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Dictionnaire historique et critique de Pierre Bayle</i>, Paris (1820)
Volume 13, page 41.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-outline-level: 1; text-align: justify;">
<span style="background: white; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(12) Eugène et Émile Haag,</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-font-kerning: 18.0pt;"> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">La France protestante, ou Vies des
protestants français qui se sont fait un nom dans l’Histoire</i>, Paris (1853), volume 4, page 329 et s.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(13) Michel Pernot, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Henri III, le roi décrié</i>, Livre de Poche et Fallois, 2013, page 120,
raconte la bataille et son contexte.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(14) Les seigneurs de
Puy Greffier, Archives du diocèse de Luçon, fonds Boisson : 7 Z 18-1. <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p></o:p></span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Et B.
Fillon, </span><i style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Poitou et Vendée, L’église réformée de Fontenay-le-Comte</i><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">
(section XV), dans « Études historiques et artistiques »,
réimpression Laffitte en 1981 de l’édition de 1887. </span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(15) Idem (10).<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(16) Transaction de C. de Chastillon
avec J. de Belleville et A. de Cossé du 22-5-1556, H. Filleau, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Dictionnaire historique et généalogique des
familles de l’ancien Poitou</i>, 1846, T. 1, page 625.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(17) Contrat d’acensement du 3-9-1565
de la<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </b>Lande de Pierre Blanche<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </b>par Jules de Belleville à Loys Masson,
Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/A 11.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(18) Lettre de Languiller </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">à Lord Burghley, grand trésorier
d’Angleterre du 22-10-1572, </span><i><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme
Français (1852-1865)</span></i><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">, vol. 3, n ° 3 et 4, juillet et août 1854, pages
143-145.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(19) Lancelot Voisin sieur de la Popelinière. J. Piguere Le Frère de Laval, M. P. Piguerre,</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-font-kerning: 18.0pt;"> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">L'Histoire
de France enrichie des plus notables occurrences</i> ..., 1581- Volume 2, </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Livre 32<sup>e</sup>, page 121</span><span style="background: white; font-size: 10pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"> </span><span style="background: white; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">(scan
Google : Bibliothèque nationale d'Autriche). </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Lettre du roi à
Languiller du 10-11-1572</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; mso-font-kerning: 18.0pt;"> et </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">lettre de réponse de Languiller
au roi du 8-12-1572. </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(20) Michel Pernot, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Henri III, le roi décrié</i>, Livre de Poche et Fallois, 2013, page 374.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(21) Donation du
13-10-1560 du droit de retrait par Jules de Belleville à G. Chasteigner
concernant la Boutinière et autres, Archives de Vendée, chartrier de la
Rabatelière : 150 J/G 40.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(22) Les seigneurs de Puy Greffier, Archives du diocèse de Luçon, fonds Boisson : 7 Z 18-2. </span>Voir aussi la généalogie des
Chasteigner.</div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(23) Idem (1).<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(24) F. Hildesheimer, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Une église bien temporelle</i>, dans « Sept siècles d’Histoire en
Vendée les diocèses de Luçon et de Maillezais », Recherches Vendéennes no
23, 2017-2018, page 149.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-language: FR;">(25) <i style="mso-bidi-font-style: normal;">L’histoire du Langon</i> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">dans La Vendée au temps des guerres de
religion</i>, éditée par M. N. Baudouin-Matuszek, Éditions du CVRH, 2013, page 157. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(26) Idem (12).<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(27) Joël Bibonne, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Histoire de la famille de Vivonne</i>, A.C. V.B., 2018, T. 1, page 414.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(28) Idem (1).<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(29) Idem (14). <o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="border: 1pt none; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-border-alt: none windowtext 0cm; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; padding: 0cm;">(30)<b> </b></span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Hugues Imbert, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Les Grands-jours de Poitou, registres
criminels (1531, 1567, 1579, 1634), </i>Archives de Vendée, Mémoires de la
Société de statistique, sciences, lettres et arts du département des
Deux-Sèvres : BIB 2471, p. 219.</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(31) G. de Raignac, <span style="mso-fareast-language: FR;"><i>Dépouillements d'archives publiques et privées
concernant les familles vendéennes,</i> vol. 12, </span>8 J 103, pages 85 et 86.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(32) Idem (22). <o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(33) Idem (1) et (31). <o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(34) Guy de Raignac,
<i>Histoire des châteaux de Vendée de l’époque féodale au 19<sup>e</sup> siècle,</i>
Ed. Bonnefonds, 2000, page 142. Et Paul Romane-Musculus, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Les anciennes familles protestantes du Bas-Poitou</i>, dans la Revue du
Bas-Poitou, 1944, page 53.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(35) A. Billaud, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">histoire religieuse du Boupère</i>,<span style="background: white; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"> Luçon, Imprimerie J. Cadix, 1968,</span>
page 70.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(36) Vente par Paul Sonnet d’Auzon à
René Lézineau de fiefs à la Meilleraie le 30-4-1721, Archives de Vendée,
registre des insinuations de la baronnie de Châteaumur : B 29, vues 23 et
24.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">(37) Informations et réception du 23-5-1735 du
sergent-garde Girardeau, Archives de Vendée, maîtrise des Eaux et Forêts de
Fontenay : B 1427. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">(38) Dossier de réception du 14-4-1753 du sergent
garde de Puy Greffier, Archives de Vendée, maîtrise des Eaux et Forêts de
Fontenay : B 1428. </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(39) Arrentement du
4-1-1775 d’une pièce de terre à la Maindronnière de Paul Charles de Pont et
Sonnet d’Auzon (Puy Greffier) aux frères Girardin, Archives de Vendée, notaires
de Saint-Fulgent, Frappier : 3 E 30/8.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(40) Amortissement du
12-8-1792 de rentes sur des moulins de la Dalle par les propriétaires de Puy Greffier
à la communauté Girardin, Archives de Vendée, notaires de Saint-Fulgent, Frappier :
3 E 30/13.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast; mso-font-kerning: 16.0pt;">(41) Aveu du 23-6-1774 de
Saint-Fulgent (Agnan Fortin) à la vicomté de Tiffauges (A. L. </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">Jousseaume de la Bretesche), transcrit
par Paul Boisson, Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson :<span style="mso-bidi-font-weight: bold; mso-font-kerning: 16.0pt;"> 7 Z 13.</span></span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(42) <span style="line-height: 115%;">Guy
de Raignac : 8 J 41-1 : famille Maingarneau.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">(43)
Charles Claude Conrart de la Richerie (1740-1798), marié à Beaurepaire en 1767
avec Anne Girard. Marie Guiraud avait épousé en 1713, veuve du sieur de Lanson,
Roland Barrin de la Galissonnière (1646-1737). Celui-ci était un marin de
Rochefort, veuf de Catherine Begon avec qui il eut trois enfants. Le premier,
Roland Michel de la Galissonière (1693-1746) fut un marin célèbre et
administrateur des colonies. Il avait épousé la fille de Marie Guiraud, mais
n’eut pas d’enfant. Le second, Marie Madeleine, épousa un parent, Vincent
Barrin des Ruilliers, et acheta en 1757 pour 4<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </b>500 livres le marquisat de la Galissonnière, qui était revenu à la
couronne après le décès sans descendance de son frère. Le troisième fut une
fille, qui devint religieuse, Catherine.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">(44)
Le boisseau était rempli à ras, c’est-à-dire affleurant les bords. Mais on eut
aussi des boisseaux « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">remplis à
comble</i> », c’est-à-dire comportant un cône de grains, le comblon, et
contenant autant de matière sèche que possible.</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(45) Reconnaissance du 8-8-1780 d’une rente
foncière de 3 boisseaux seigle aux Fluzeau par le chapelain de Lerandière,
Archives de Vendée, notaires de Saint-Fulgent, Bellet : 3 E 30/127.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(46) Archives départementales de la Vendée
sous-série 1 Q, répertoire de Ventes de biens nationaux antérieures à la loi du
28 ventôse an IV dans le district de Montaigu. Et notes dans le dossier des
estimations des biens nationaux dans le canton de Saint-Fulgent : 1 Q 218.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(47) Registre des délibérations de l’administration départementale de
la Vendée an VII, Archives historiques du diocèse de Luçon, fonds Boisson :
7 Z 12-III, enregistrement du 21 brumaire an 7 (11-11-1798).</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(48) Notes sur les estimations des biens nationaux
dans le canton de Saint-Fulgent, prises dans le dossier 1 Q 218 aux Archives de
la Vendée.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(49)
Idem (1).</span><br />
(50) Jérôme Biteau, <i>Mémoire en images le canton
des Essarts,</i> éditions Sutton, 2010, page 109.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<br /></div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Emmanuel François, <o:p></o:p><span style="text-align: start;"> </span><span style="text-align: start;">tous droits réservés</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
décembre 2019, complété en novembre 2023<br />
<br />
<a href="http://www.linieres-saint-andre.com/">POUR REVENIR AU SOMMAIRE</a><br />
<br /></div>
<br />FRANCOIShttp://www.blogger.com/profile/09210350988092793386noreply@blogger.com011100 Narbonne, France43.184277 3.00307814.874043163821156 -32.153172 71.494510836178847 38.159328tag:blogger.com,1999:blog-2614086220654015829.post-28792113650430185442019-11-01T10:20:00.006+00:002024-01-28T09:49:42.459+00:00Le bourg et le seigneur de Saint-Fulgent en 1774<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Le nom de Saint-Fulgent exprime
l’origine religieuse de la commune, remontant probablement à l’évangélisation
des lieux dans les années 600 après J. C. (1). L’établissement d'un prieuré dans
ce lieu a <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">fait oublier son
ancien nom, contrairement à ce qui s’est passé pour Goule d’Oie, nom conservé
auquel on a ajouté Saint-André.</span> En remontant au plus loin possible au 13<sup>e</sup>
siècle on trouve une famille Drouelin seigneur de Saint-Fulgent, mais aussi de
Badiole et Bois Porchet à Beaurepaire. Ils donnèrent leur nom au logis de la
Drollinière (devenue Linières) à Chauché et possédèrent la Boutarlière sur cette même paroisse. <span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Jeanne
Drouelin et son mari Jean Cathus furent condamnés aux Grandes Assises de
Poitiers, tenues du 1e mars au 31 mai 1378, par Miles 1<sup>er</sup> de Thouars
(1327-1378), à lui rendre foi et hommage ainsi que les autres devoirs dus au
seigneur de Tiffauges par Maurice Drouelin, chevalier, et seigneur de
Saint-Fulgent, père de Jeanne (2). La seigneurie de Tiffauges, suzeraine de la
seigneurie de Saint-Fulgent, appartenait à la vicomté de Thouars dès le 11e
siècle (3). Quatre siècles plus tard Agnan Fortin, seigneur de Saint-Fulgent,
continuait de rendre sa foi et hommage à la vicomté de Tiffauges. </span>Son
aveu <span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast; mso-font-kerning: 16.0pt;">en 1774 nous donne des informations sur le
bourg de Saint-Fulgent à cette date (4). Voyons-les de plus près.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast; mso-font-kerning: 16.0pt;"><br /></span></div>
<h3 style="text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Le château</b></h3>
<div>
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyKS3WEbn-8q6F8MqRhe8zYg6O4-XCJvmjCnZGOnvDDp0QdLnxrMEasV62lb2JwFHaZnLUOhvvLLtO3LcUD6X5wLvVZliLuuQtKw-N4oGxpghTC8pW0DEhNaaaOifQelXA6rQyHGlVbHdb/s1600/St+Fulgent+bataille+de+1793+Th.+Drake.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="668" data-original-width="1000" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyKS3WEbn-8q6F8MqRhe8zYg6O4-XCJvmjCnZGOnvDDp0QdLnxrMEasV62lb2JwFHaZnLUOhvvLLtO3LcUD6X5wLvVZliLuuQtKw-N4oGxpghTC8pW0DEhNaaaOifQelXA6rQyHGlVbHdb/s400/St+Fulgent+bataille+de+1793+Th.+Drake.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Th.
Drake : </span></div>
<div align="center" class="MsoNormal">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">bataille de 1793 à Saint-Fulgent</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Le domaine foncier de
l’enclos du château de Saint-Fulgent était en 1774 limité au sud par le grand
chemin de Nantes à la Rochelle, et au nord par le chemin qui partait du bourg
au lieu appelé Recolette pour aller à Vendrennes (actuelle rue de la Mare aux
Fées). À l’ouest il longeait les maisons de Marianne Pairaudeau et de François
Morlière qui furent autrefois à Jean Tricouère, séparées du domaine par une
venelle (actuelle rue des Trois Colette). À l’est le domaine était limité par
le champ du Cormier et un pré qui avait remplacé une partie de l’ancien parc du
château. Dans cet enclos il y avait du côté du bourg la maison du four banal
servant à la cuisson du pain, relevant du marquisat de Montaigu, et une tour
aménagée en prison, relevant de la vicomté de Tiffauges. Les juges seigneuriaux
du lieu pouvaient en effet faire mettre en prison « tant au civil
qu’au criminel », et à cet effet le seigneur avait
« droit de nomination et de création d’un geôlier et de planter fourches
patibulaires à trois piliers ». L’expression désignait trois colonnes en
pierres sur lesquelles reposait une traverse en bois horizontale qui servait à la
pendaison des condamnés à mort. Le nombre de trois piliers à Saint-Fulgent
désignait le siège d’une simple châtellenie, alors qu’il y en avait quatre aux
Essarts, siège d’une baronnie, avec la même capacité judiciaire de haute justice
seigneuriale.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="text-indent: 35.4pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="text-indent: 35.4pt;">Agnan
Fortin a fait démolir tous les bâtiments de l’ancien château après son achat de
la seigneurie de Saint-Fulgent en 1769. Six nouveaux corps de bâtiments se
joignant étaient construits en 1774 dans la cour et le jardin de l’ancien
château : granges, écuries, remises, toits, métairie et bas office (lieux
domestiques). Le nouveau château n’est pas encore construit à cette date, mais
le sera en partie dans l’ancien jardin et le parc. Les nouveaux jardins,
« affiages » (vergers), cour et basse-cour seront pris dans les
champs du Normandeau et de la Glacière, situés vers l’est. On déduit de ces
indications que le nouveau château a été bâti un peu plus à l’est de l’ancien,
s’éloignant des maisons du bourg. Ce nouveau château était construit le 25 mai
1777, jour où y fut reçu à dîner (déjeuner) le comte d’Artois de passage à Saint-Fulgent, </span><span style="font-family: "times new roman" , serif; font-size: 12pt;">dans
son voyage de Bretagne à La Rochelle, et allant coucher à Niort.</span><span style="text-indent: 35.4pt;"> Il était arrivé « </span><span style="text-indent: 35.4pt;">escorté
de 7 carrosses montés par plusieurs grands seigneurs de la cour et entouré de
50 hommes de cavalerie suisse. J’ai assisté à ce dîner (déjeuner) et à la
réunion qui a suivi ». Cette note a été écrite par </span><span style="text-indent: 35.4pt;">Jean François
Renolleau, syndic (maire) de Chauché (5), qui avait été invité à cette
rencontre </span><span style="text-indent: 35.4pt;">avec le frère du roi Louis XVI, dont le comté du Poitou lui
avait été donné en apanage</span><span style="text-indent: 35.4pt;">.</span><span style="text-indent: 35.4pt;">
Le château </span><span style="text-indent: 35.4pt;">sera victime d’un incendie pendant la
Révolution, après que sa cour au moins ait servi de camp aux révoltés
royalistes au printemps et à l’été 1793 (6). Il fut restauré ensuite après la
guerre, puis finalement démoli. L’actuel château a été construit par </span><span style="background: white; text-indent: 35.4pt;">François Alexis Nisidas des </span><span class="highlight" style="text-indent: 35.4pt;">Nouhes</span><span style="text-indent: 35.4pt;">,
qui avait acheté le domaine en 1841.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="text-indent: 35.4pt;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSLUYfzyyqeDRBQ9GQ7_fezhGYD4bfHXUw7Oteo9YBj9Nq9Y4zfUZr6MvxgRVI-iKh6xHwmwTdQvJ1Uc_h8Bdsg8TmYfm30FG1eh6LGRJhNXkx06v8plTInmgtdQcNSqNqPbY60zN51nRf/s1600/St+fulgent+%2528ch%25C3%25A2teau%2529.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="432" data-original-width="766" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSLUYfzyyqeDRBQ9GQ7_fezhGYD4bfHXUw7Oteo9YBj9Nq9Y4zfUZr6MvxgRVI-iKh6xHwmwTdQvJ1Uc_h8Bdsg8TmYfm30FG1eh6LGRJhNXkx06v8plTInmgtdQcNSqNqPbY60zN51nRf/s400/St+fulgent+%2528ch%25C3%25A2teau%2529.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal">
<span face=""verdana" , sans-serif" style="font-size: small;"><span style="font-family: verdana;">Dernier château construit de Saint-Fulgent</span> </span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
La métairie du château,
dont les bâtiments venaient d’être reconstruits en 1774 dans son enclôture,
s’appelait la métairie du Chêne. Elle avait un jardin de 4 boisselées (4 860
m<sup>2</sup>) le long du chemin menant au pont Boutin (vers la Boutinière de
Saint-André-Goule-d’Oie). Le propriétaire avait sa garenne dans le « champ
de la Garenne » faisant partie de la métairie, au long du chemin nouveau
de Nantes à la Rochelle, contenant 26 boisselées (3 ha). On y entretenait
habituellement des sortes de clapiers pour élever en plein air des lapins.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Le châtelain conservait toujours en
1774 un droit de passage par un jardin et une cour d’un particulier<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">
pour aller directement de son château à l’église ou dans sa « ville de </span>Saint-Fulgent<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">,
étant à pied avec notre compagnie, et domestiques familiers étant avec nous, et
ce à heures dues, conformément à l’arrentement qui a été fait de ladite maison
cour et jardin par les anciens seigneurs à Dominique de Loche, sieur de la
Touche, laquelle maison était appelée la maison de la Tour ». Celle-ci
appartient en 1774 à Jean Leloup sieur du Parc. <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><o:p></o:p></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">L’aveu de 1774 indique que le
seigneur de Saint-Fulgent « avait </span><span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">le droit de forteresse, doüés (conduits d’eau ou
mares), fossés, et pont-levis autour de son château et ses appartenances ».
Ce type de droit n’avait plus en cette fin du 18<sup>e</sup> siècle qu’une
valeur symbolique, signe d’un prestige qui alimentera bientôt la révolte
antiseigneuriale de 1789 dans certaines régions françaises. L’énumération de la
consistance des nouveaux bâtiments en 1774 ne comprend pas de fossés ni de
pont-levis. Mais l’ancien château, ou celui d’origine, devait probablement en comporter.
D’ailleurs on a un emplacement (non spécifié) appartenant à Jacques Gautier et appelé
le « château Gaillard » près du bourg, dont le nom est révélateur à
cet égard. </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Il était habité au 19</span><sup style="font-family: "Times New Roman", serif; text-align: left;">e</sup><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;"> siècle (7). </span><span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">Le château Gaillard désignait la présence d’un ouvrage fortifié
ancien, et le mot « gaillard »</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"> lui-même dérive du latin gaiola, geôle, prison (8).
On sait que la construction des châteaux aux 10<sup>e</sup> et 11<sup>e</sup>
siècles n’était possible en principe que sur autorisation du seigneur suzerain
de qui on le tenait. À l’origine ils formaient généralement une tour en bois sur
une butte dans un but de défense militaire. Tel fut peut-être le cas à
Saint-Fulgent, car nous n’avons pas de document pour en témoigner.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><p class="MsoNormal">La tour que l’on voit sur les anciennes gravures de
Saint-Fulgent occupait l’emplacement de la boucherie Debien située en 1965 en
face du chemin de la Clavelière (9)<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal"><br /></p></span></div>
<h3 style="text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">Le nouveau chemin de Nantes à la Rochelle</span></b></h3>
<div>
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;"><br /></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">Les confrontations des
parcelles dans le bourg citent parfois le nouveau et l’ancien chemin de Nantes
à la Rochelle en 1774. Le nouveau fut construit au milieu du siècle. À Montaigu
les travaux se situent probablement dans la période 1752/1757, donc à
Saint-Fulgent dans une période proche sinon la même. L’ancien chemin médiéval a
pris alors un tracé rectiligne à l’entrée et à la sortie du bourg de Saint-Fulgent.
Comme trace de cette rectification de l’ancien chemin on a, à titre d’exemple, </span><span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">un emplacement
de « fumerit » (fumier) de 8 pieds (2,4 m) de longueur qui a été
enlevé par le nouveau Grand Chemin, et qui dépendait d’une maison appartenant à
la veuve de Toussaint Jannière. </span><span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">On empierra le nouveau
chemin et creusa des fossés de chaque côté, obligeant les propriétaires
riverains dans la campagne à planter des arbres de 30 pieds en 30 pieds (tous
les 9 à 10 mètres) à une toise du bord extérieur des fossés (environ 2 mètres). </span><span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;"><o:p></o:p></span>C’était une route de
première classe selon le rapport de l’ingénieur en chef du département de la
Vendée, section des ponts et chaussées, Maillet, daté du 1<sup>e</sup> mars
1793. Cela veut dire qu’elle avait 42 pieds de large entre les fossés, soit un
peu plus de 14 mètres (10).</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Un édit de 1738, avait étendu aux États
d’élection comme le Poitou, la corvée royale. Elle
<span style="background: rgb(250, 250, 250);">réquisitionnait les habitants
domiciliés dans les communautés rurales situées dans un périmètre
de quatre lieues (seize kilomètres) de part et d’autre du chantier
de la route, pour les employer à sa construction ou à son
entretien. Les habitants de Saint-André-Goule-d’Oie ont donc été
concernés dans cette période de quelques années avant la
Révolution. Les travaux étaient saisonniers et concernaient presque
tout le monde, dans la limite de 12 jours de travail par an (11). Le
syndic de la paroisse était responsable de la désignation des
corvéables. </span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">Il faut dire qu’à la
mauvaise saison, les voyageurs hésitaient à prendre ce chemin. On a ainsi le
témoignage du chargé d’affaires au château de la Rabatelière, Alexandre
Bousseau, qui écrit de Chauché à son interlocuteur nantais le 1<sup>e</sup>
février 1726 : « </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">Si
les chemins peuvent être praticables j’irai à Nantes pour m’expliquer avec vous
de toutes choses ... mais les chemins sont si mauvais et remplis d’eau que l’on
ne sait si l’on est à cheval ou à terre » (12).</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><br /></span></div>
<h3 style="text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">Autour du bourg</span></b></h3>
<div>
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;"><br /></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">À la croisée du grand
chemin et d’un chemin de traverse, à 2 ou 3 kilomètres du bourg, existait
semble-t-il une « Maison Rouge ». C’est ce qu’on lit dans un article
de la Revue du Bas-Poitou éditée en 1905 (pages 423 et 424). Le bourg de
Saint-Fulgent est cité dans une liste de quelques bourgs concernés dans la
Vendée. La situation du lieu n’est pas indiquée, peut-être en direction de
Montaigu, et c’est la seule mention trouvée jusqu’ici. Elle est vraisemblable
car située généralement à des endroits de passages et à l’écart des
habitations. Les Maisons Rouges étaient des hôpitaux créés pour faire face aux
épidémies, peintes en rouge pour être remarquées par ceux qui voulaient s’y
rendre ou au contraire pour les éviter.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhkjLn9vwnvheqzTFwWO1kC0eqwV-QQMnQ_BStY3YbaOCPGp1RxPSgY-rPWrWnX9JPOcjuXw7BYPfFkz1ZlF2ysafbGWFDlLsZzhqsuw5a56cdpN3uP4qBDfxLVfQZDXLOwsQXzEK9NIp_q/s1600/St+Fulgent+Plessis+Richard.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhkjLn9vwnvheqzTFwWO1kC0eqwV-QQMnQ_BStY3YbaOCPGp1RxPSgY-rPWrWnX9JPOcjuXw7BYPfFkz1ZlF2ysafbGWFDlLsZzhqsuw5a56cdpN3uP4qBDfxLVfQZDXLOwsQXzEK9NIp_q/s400/St+Fulgent+Plessis+Richard.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Le
Plessis Richard en 2019</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Au nord et nord-est du
bourg se trouvaient les terres de deux métairies appartenant au seigneur de
Saint-Fulgent. Celle du Plessis Richard, dont les terres longeaient le chemin
vers Bazoges-en-Paillers, et qui avait près de ses bâtiments l’étang de la Noue
Gosselin contenant 3 boisselées environ (3 600 m<sup>2</sup>), qui consistait
en « vivier et réservoir » est-il précisé. La métairie de la
Chevantonière (devenue Chantonnière) avait elle aussi ses terres limitées au
sud-est par les maisons du bourg bâties au long du grand chemin de Nantes à la
Rochelle. Ses métayers auraient bien du mal à se reconnaître aujourd’hui parmi
les commerces, ateliers et usines des actuelles zones d’activités du Grand
Moulin et de la Rue du Stade.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
En 1774 le seigneur de
Saint-Fulgent possédait en outre dans la paroisse du même nom les métairies de
la Haute et de la Basse Thibaudière, avec la seigneurie de la Thibaudière
relevant du marquisat de Montaigu. Il possédait aussi la tuilerie de Boizard
avec ses 240 boisselées de landes (30 ha) et son ancien étang converti en pré,
et une borderie à la Gatolière. En 1789 il achètera les deux métairies de la
Boutinière et de la Chevaleraye à Saint-André-Goule-d’Oie. Et en 1791 il acheta
comme biens nationaux les biens d’Église suivant à Saint-Fulgent :
métairie de l’Oiselière, métairie de la Coussaie, borderie de Doulay, borderie
de Lerandière et diverses parcelles foncières dépendant de la cure (13). <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">Il possédait à Saint-Fulgent les 124 arpents (76
ha) des bois taillis des Pierres Blanches, 123 arpents du bois taillis des
Tessonnières, et 1 arpent du bois taillis de la Herse autrefois en futaie. Enfin
</span>il avait possédé aussi les deux moulins à vent, « <span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">l’un à moudre
seigle, l’autre froment », de la Haute Clavelière, arrentés (vendus à
crédit) à Jacques Fruchard et Julien Piveteau en 1770 à la charge d’une rente annuelle
de 30 boisseaux de seigle. S’ajoutait le moulin à eau de la Pesotière « auquel
il y a 2 roues, l’une à froment, l’autre à seigle », arrenté en 1770 à
Louis et René Guicheteau, à la charge d’une rente annuelle de 30 boisseaux de
seigle. Il y avait aussi le moulin à eau de la Chaunière, et le moulin à vent
de Sept Septiers près de la Simonière tenu par la veuve Quillon. Lui ou son
fermier prélevait un droit de mouture de 1/16<sup>e</sup> partie des blés
apportés à moudre au moulin. Et il avait un droit de vérolie consistant à
contraindre les habitants à utiliser le moulin seigneurial. En profitait-il
pour forcer sur le droit de mouture ? Comparé à d’autre quantum en Vendée,
jusqu’à 1/10<sup>e</sup>, il semble que non (14). La même quotité s’appliquait
jadis pour le four banal du bourg sur la pâte à cuire. La rentabilité des
moulins variait de l’un à l’autre. Le régisseur de la Rabatelière eut cette
réflexion en 1730 sur un moulin à Champ-Saint-Père : </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">« les moulins ne conviennent qu’à ceux qui les
font tourner, et non à un propriétaire à qui ils coûtent plus qu’ils ne valent »
(15). En plus des moulins du seigneur, on trouvait d’autres moulins appartenant
à des seigneurs ou à des particuliers sur la paroisse de Saint-Fulgent avant et après la
Révolution : </span><span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Templerie, la
Rochette, l’Oiselière, la Dalle</span><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">, </b><span style="mso-bidi-font-weight: bold;">la Menardière, les Valinières, la
Fridonnière, la Traverserie et la Galotière (16). <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-weight: bold;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">En revanche le même régisseur de la Rabatelière avait
conseillé quelques années plus tôt au châtelain de la Rabatelière, seigneur du
bourg de Chavagnes-en-Paillers : « Pour Chavagnes je vous conseille
de faire construire un four à ban qui devrait produire au moins 75 livres de
revenus » (17). </span><span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">On ne connaît pas l’aire géographique des habitants concernés par cette contrainte
de faire cuire les pains au four banal, mais à voir les nombreux fours à cuire
dans les villages, elle semble avoir été limitée. Et il nous faudrait des
comptes pour comparer le prix de cette contrainte avec celui payé aux
boulangers des villages. On a noté aussi qu’à Boulogne le seigneur devait
fournir le bois nécessaire au chauffage du four, pris</span><span style="color: red;"> </span>aux landes des Jouinaux (18). Il devait probablement
y avoir une charge de même nature à Saint-Fulgent, mais que nous n’avons pas
trouvée. Agnan Fortin arrenta le four banal du bourg de Saint-Fulgent. L’acte
fut passé devant Frappier et Boisson, notaires des lieux, le 15 janvier 1771 (19). À cette occasion il reconnut la liberté aux habitants du bourg de faire cuire
leur pain par leur propre moyen. Et l’existence d’un boulanger, <span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">René Deboeuf (page 75 de l’aveu), indique que cette reconnaissance n’était
déjà pas une nouveauté probablement.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">Cet inventaire des biens fonciers possédés à la fin
de sa vie par Agnan Fortin à Saint-Fulgent passe sous silence l’état peu
reluisant de certains d’entre eux quand il acheta sa seigneurie en 1769. Il n’y
avait pas que le château qui avait besoin d’être reconstruit à neuf. En 1773 il
vendit par arrentement sa métairie de la Chaunière à 4 particuliers en
indivision, moyennant</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"> une rente annuelle
et perpétuelle de 50 boisseaux de seigle à la mesure du minage de Saint<b>-</b>Fulgent,
nette de toutes impositions royales. À cette occasion il confirma les droits
seigneuriaux dus sur le tènement de la Chaunière à la seigneurie de
Saint-Fulgent, à cause de la seigneurie de la Thibaudière. Puis il transforma
les menus suffrages perçus sur la métairie en nouvelles redevances seigneuriales
reconnues par déclaration roturière à la seigneurie de Saint-Fulgent (20). En
raison de la faible valeur de la rente pour une métairie estimée autour de 20
hectares de surface, il paraît ainsi s’être débarrassé de la métairie. Et il
restait un moulin à eau à la Chaunière, toujours en ruine en 1774. En revanche
les deux roues des moulins à eau de la Pesotière avaient été réparées quand il
les afferma en 1770, mais elles avaient dû bénéficier de travaux importants quelques
années plus tôt. Avant Agnan Fortin, la seigneurie de Saint-Fulgent appartenait
de fait aux créanciers du dernier seigneur mort en 1759 à l’âge de 37 ans, </span><span style="background: white; color: black;">Pierre Henri
Benoît Darquistade, un magistrat au parlement de Paris. En 1754 le meunier et
fermier de la Pesotière, Mathurin Guicheteau, avait fait sommation au régisseur
de la seigneurie de réparer les deux moulins à eau sur la Grande Maine avec
leurs bâtiments. Un procès-verbal des réparations estimées nécessaires par deux
experts fut établi et communiqué « </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">aux créanciers du seigneur de cette cour et au
commissaire des saisies réelles à Rennes » (21).</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><br /></span></div>
<h3 style="text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Les propriétaires déclarés dans le bourg relevant de la seigneurie de
Saint-Fulgent</b></h3>
<div>
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8-MzIKl44lU-VQ6DszqhOFMm8ux-v_eZwarPJ6qfUcXaYWOtdg3Lys6ZNmRAy47SuKhrNQBYUyEqtBjewrVMMN5DLCU4CGVRCyfCfxyuVnSlD-Ychan9V-f3v_rebQStmR3RS9Ivh3Fwt/s1600/St+Fulgent+bourg+1.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8-MzIKl44lU-VQ6DszqhOFMm8ux-v_eZwarPJ6qfUcXaYWOtdg3Lys6ZNmRAy47SuKhrNQBYUyEqtBjewrVMMN5DLCU4CGVRCyfCfxyuVnSlD-Ychan9V-f3v_rebQStmR3RS9Ivh3Fwt/s400/St+Fulgent+bourg+1.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana; font-size: small;">Bourg de Saint-Fulgent en 2019</span></td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
On y compte 39 domaines déclarés en
1774, mais sans comprendre les biens dans le bourg relevant du fief de Puy
Greffier (Saint-Fulgent), et probablement aussi ceux relevant de la seigneurie
de la Thibaudière, mouvante du marquisat de Montaigu (22). Ces derniers nous
sont inconnus, et il ne nous est même pas possible d’en approcher l’importance.
Ces 39 propriétés dans la mouvance de Saint-Fulgent dépendant de Tiffauges appartenaient
à 30 propriétaires. Et 29 d’entre eux devaient payer un cens à la seigneurie de
Saint-Fulgent, le prieuré-cure de la paroisse étant seul tenu
« roturièrement à franche aumône (gratuitement) et à divin service ».
Néanmoins l’ancien prieuré, avec un jardin de 4 boisselées à semer lin, devenu
un simple masureau (ruine), devait payer un cens de 3 sols et 4 deniers, à la
charge en 1774 du sieur de La Grire des Assisses, en sa qualité de prieur de
Saint-Fulgent. On déduit de ces indications que le prieuré de Saint-Fulgent
avait été reconstruit sur un autre terrain concédé gratuitement par le seigneur
des lieux, à une date antérieure pas trop éloignée de 1774. À cette date le
curé de la paroisse s’appelait Pierre Pauleau, et le prieur de Saint-Fulgent
dont il est fait état, le sieur de la Grire des Assisses, apparaît alors comme le
prieur commendataire de l’ancien prieuré et peut-être du nouveau.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
La connaissance des métiers
exercés dans le bourg n’est pas facile à approcher avec cet aveu seigneurial.
Il ne concerne que les propriétaires et non leurs locataires. Ainsi on a le cas
de l’auberge du Lion d’Or possédée par le sénéchal de Saint-Fulgent (juge),
Pierre Genet, à cause de son épouse, une demoiselle Gourraud, héritière
elle-même de sa mère Gabrielle Arnaudeau, laquelle avait épousé <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">René Alexandre Gourraud sieur de la Coindrie. Ce
dernier avait été sénéchal avant son gendre Pierre Genet, succédant lui-même à
Pierre Gourraud. Pierre Genet était avocat en parlement et « exerçait la
juridiction des châtellenies de Saint-Fulgent en qualité de lieutenant, et
ayant la survivance de sénéchal dudit lieu ». De plus il est indiqué que
cette propriété provenait d’un ancien sénéchal de Saint-Fulgent au début du 18<sup>e</sup>
siècle, Louis Proust sieur de la Barre (23). C’est dire si le commerce et la magistrature
se fréquentaient sans complexe à l’époque, les offices (emplois) de magistrats
étant eux-mêmes mis en vente et se transmettant par héritage. L’aveu ne nous
donne pas le nom des tenanciers de l’auberge. </span>Mais dans les archives
notariales on trouve la ferme du Lion d’Or du 30 août 1768 à Louis Savaton,
cuisinier, et Charlotte Roussière sa femme, par Pierre Genet, sénéchal de
Saint-Georges est-il écrit. Il était donc juge dans deux châtellenies voisines.
La ferme est conclue pour <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">7 ans (1770-1777), moyennant
400 livres par an (24), soit l’équivalent d’une belle métairie de 35/40
hectares. En revanche Charles Guyet, descendant d’une famille d’aubergistes,
est propriétaire de l’auberge concurrente du Chêne-Vert, tenue par sa mère, et
qu’il afferma en 1777 à un hôtelier</span>. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhnv1IMXZdgrkHjsJormpJ6nb3IDyMi9WG_C33_K23Z9Je5nsTA0_WjIHyHtx_IgayeNjelumxximltuYRftPxdh_i0cX2eOFp4qw1-n7hxgzZUH3GxfiGAzibqlKG2O-IEUSsOsCL4EM0m/s1600/chirurgien+.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="512" data-original-width="687" height="297" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhnv1IMXZdgrkHjsJormpJ6nb3IDyMi9WG_C33_K23Z9Je5nsTA0_WjIHyHtx_IgayeNjelumxximltuYRftPxdh_i0cX2eOFp4qw1-n7hxgzZUH3GxfiGAzibqlKG2O-IEUSsOsCL4EM0m/s400/chirurgien+.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Quast : Le chirurgien au village (musée de
Dôle)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Le métier de certains
propriétaires est indiqué, mais rarement : cabaretier pour Jacques
Gautier, maréchal ferrant pour Jacques Rousseau, cordonnier pour François
Briand, tailleur d’habits pour Jean Lamy, chirurgien pour Jean Leloup sieur du
Parc. Le chirurgien était vu comme un artisan à l’époque, considéré nettement au-dessous du médecin et de
l’apothicaire. Il lui était imparti en effet un travail manuel : appliquer
les emplâtres et onguents, manier la lancette, arracher les dents, etc. Il
passait un examen devant une communauté de chirurgiens après son apprentissage.
Il faut distinguer le simple chirurgien du maître en chirurgie, qui était un
grade de l’université, qu’on pouvait acquérir dans une école de Thouars. Il y
avait aussi le chirurgien juré, qui faisait partie d’une corporation,
c’est-à-dire qui devait payer une taxe au roi pour exercer son métier. C’était
le cas de Jean Leloup. Il devait bien y avoir dans le bourg de Saint-Fulgent un
apothicaire, chargé de la préparation des médicaments. On accédait au métier en
faisant un stage chez un apothicaire, mais dans la hiérarchie sociale de
l’Ancien Régime, l’apothicaire était souvent considéré au-dessus du simple
chirurgien à cause de sa position de marchand. </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">On ne connaît pas de médecin à
Saint-Fulgent avant l’arrivée de Benjamin Martineau vers 1790. <span style="text-align: left;">Tout juste en 1665, le riche prieur de
Saint-André, Pierre Moreau, était soigné par un nommé Charbonnel,
docteur en médecine, dont on ignore la demeure (25).<span style="color: red;"> </span></span>Gradé de l’université, le médecin formulait des diagnostics et à délivrait des ordonnances.
Enfin l’officier de santé, lui, n’avait pas de grade universitaire, mais faisait un stage près
d’un médecin ou d’un autre officier de santé (26). De ce bref aperçu sur
les métiers de la médecine d’autrefois on retient le rôle central des
« chirurgiens » dans les campagnes. En témoigne Jean de Vaugiraud à
Mortagne, qui paie 12 livres en 1620 à un chirurgien « pour avoir traité ma femme d’un mal de tétin » (27).</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
L’abbé Boisson, chercheur d’une
grande curiosité, a laissé aux Archives du diocèse de Luçon un inventaire des
Auvergnats de Saint-Fulgent. Il a relevé 6 noms entre 1741 et 1788 sur le
registre paroissial pour 4 mariages et 5 enterrements, certains ayant été
inscrits pour les deux. À ces 6 noms s’ajoutent celui de quatre témoins aux
enterrements, originaires d’Auvergne. Ils étaient jeunes et avaient parfois un
métier (chaudronnier, charpentier). On sait que les Auvergnats passaient
ramoner les cheminées, et cet inventaire, même modeste par le nombre, montre
une implantation de migrants venus d’une région pauvre (28).</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Les bâtiments déclarés et leurs redevances</b></h3>
<div>
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
On a 33 maisons seules, plus 20
maisons avec leurs jardins, auxquelles il faut ajouter les auberges du Lion
d’Or et du Chêne Vert, deux forges, deux fournils avec four à cuire le pain et
4 maisons à usage variés, 8 granges. À ces 71 bâtiments comprenant une pièce
parfois, plusieurs le plus souvent, il faut ajouter 5 masures ou masureaux (bâtiments
en ruine) et beaucoup de pièces de jardins seules. L’insuffisance des
indications de l’usage des bâtiments ne nous permet pas de calculer le nombre
d’habitants du bourg. On sait seulement qu’un gros village de Saint-André-Goule-d’Oie
à cette époque, comprenant une quinzaine de maisons habitées, pouvait
comprendre environ 80 habitants. On peut estimer en conséquence la population
du bourg de Saint-Fulgent autour 500 à 600 habitants environ. Ce n’était pas
une ville avec des remparts, mais un simple gros bourg rural, comme les bourgs
des Essarts, de Montaigu, de la Roche-sur-Yon ou de Chantonnay. Peu d’habitants
de la contrée étaient allés dans une vraie ville, à Nantes, Luçon ou
Fontenay-le-Comte par exemple. Néanmoins le mot ville est employé ici au sens
moderne, car dans les papiers de l’époque on l’attribuait aux gros bourgs de
Saint-Fulgent, les Essarts et Montaigu, mais évidemment pas aux petits bourgs
de Saint-André-Goule-d’Oie, Chauché, la Rabatelière ou Chavagnes. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0B9JN6QmgdYyVXusZ4mSCqmScrYEciWyGUikW8OPi4B5jwfHLBef9nr4LvDcDp28kjgqbe9_2yXTODGHNZEtUn4GwkdCvWbpPxTu6_umDAfJf_DWWZiHxWoGwcW_ecKLf31LFWkEts4sn/s1600/St+Fulgent+bourg+5.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0B9JN6QmgdYyVXusZ4mSCqmScrYEciWyGUikW8OPi4B5jwfHLBef9nr4LvDcDp28kjgqbe9_2yXTODGHNZEtUn4GwkdCvWbpPxTu6_umDAfJf_DWWZiHxWoGwcW_ecKLf31LFWkEts4sn/s400/St+Fulgent+bourg+5.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Mairie de
Saint-Fulgent</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Parmi ces maisons on s’est
attardé sur celle de Charles Guyet, dont le fils deviendra propriétaire de
Linières en 1800. Charles Guyet habitait sur le côté sud-ouest de la Grande Rue,
coupant le bourg de Saint-Fulgent en deux parties dans l’axe nord-ouest/sud-est.
Sa maison se situait au milieu du bourg et au nord-ouest de son auberge du
Chêne-Vert, cette dernière étant à la croisée de la Grande Rue et du chemin conduisant
à la Basse Clavelière. L’actuelle mairie parait être construite à la place de
l’ancienne maison de Charles Guyet. À côté de sa maison se trouvait le pré du
Fondreau appartenant à Mathurin Thoumazeau, le procureur fiscal. Charles Guyet
avait acheté sa maison aux enfants de Louis Prosper Proust décédé en 1745, qui
avait été entre autres sénéchal (juge) des châtellenies de Saint-Fulgent,
Bazoges et les Essarts, et subdélégué de l’intendant du Poitou. De sa cour
d’entrée séparée de la rue par un mur, on pénétrait d’abord sous une galerie
donnant accès à la maison. Il y avait quatre pièces à l’étage et quatre pièces
à vivre au rez-de-chaussée, plus cuisine, boulangerie, décharge, grenier,
cellier, grange, écurie, toits, basse-cour, cave (portant au-dessus un grenier
et une chambre). Sur un côté de la maison la galerie longeait un jardin
qui s’étendait aussi à l’arrière. Le tout était enclos de murs et occupait une
surface de 8 boisselées, soit près d’un hectare environ. Plus à l’ouest il
possédait un verger (<i>Hauts Verger</i>)
auquel on accédait par un chemin de servitude qui longeait son mur nord. Son
mur du côté sud le séparait du jardin et de l’auberge du Lion d’Or. Il
possédait aussi la maison dite du « <i>Petit
Chêne Vert</i> », située proche du château et de l’autre côté (est) du
Grand Chemin en direction de la Rochelle. Elle comprenait une pièce à l’étage
et plusieurs au rez-de-chaussée, avec un jardin. Une pièce donnant sur la rue
servait de boutique. Dans toute cette description on ne relève pas de latrines,
contrairement à d’autres maisons comme celle de Thoumazeau, procureur fiscal.
On suppose que les nombreux jardins en comportaient parfois.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">Tous ces bâtiments du bourg étaient tenus du
seigneur de Saint-Fulgent à la charge de lui payer un cens, chaque fête de
noël, faible à l’époque. On ne rencontre qu’un bien sujet à droit de terrage
(1/18<sup>e</sup>). 7 autres biens étaient sujets à une redevance en nature, de
1 à 5 chapons, sachant qu’un chapon était estimé dans cet aveu de 1774 à 10
sols l’un. Tous les autres biens étaient sujets au paiement d’un cens en argent
allant de 1 denier à moins d’une livre pour 91 % d’entre eux. Nous avons en
effet une grange payant 1 livre et 6 sols, la maison de Charles Guyet payant 3
livres 19 sols et 10 deniers, l’auberge du Lion d’Or payant 1 livre 16 sols et
2 deniers, la boutique du Chêne Vert payant 1 livre 16 sols pour un droit
d’ouverture et d’accès à un chemin, la maison du sieur Duparc payant 5 chapons
(2 livres 10 sols), la maison de Jacques Meusnier payant 1 livre, et la maison
de l’Ecu, du notaire Claude Frappier, payant 2 livres 11 sols 11 deniers. Les
redevances annuelles en argent inférieures à une livre totalisent 17 livres et
3 deniers, soit 5 sols en moyenne pour chaque bien déclaré. Si un particulier
voulait construire une maison il devait en demander le droit, moyennant
création d’un cens. Ainsi Nicolas Tricouère dû s’acquitter annuellement d’un
cens de 5 sols pour une boutique qu’il fit construire devant une maison en
1734, et appartenant en 1774 à François Morlière. C’était le lot des bourgs
d’individualiser les redevances seigneuriales dues sur chaque domaine, alors
que dans les villages les cens et sur-cens étaient collectifs la plupart du
temps, à la fois pour les bâtiments du village et les parcelles foncières
agricoles du tènement. Dans les bourgs de la Rabatelière, de la Chapelle de
Chauché et de Chavagnes, on fait le même constat de redevances individuelles
qu’à Saint-Fulgent (29). Quant au bourg de Saint-André-Goule-d’Oie il avait un
régime particulier, assimilable à celui des bourgs francs créés vers le 12<sup>e</sup>
siècle, où les habitants ne payaient que deux modestes redevances sur l’élevage des cochons et un sens colectif. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQvwB3ft0h7WAxCrHR7rSLTbWlVgiUaaEzx9m88hxuge5lHZD7KAFHh59yIoJZcSmoW4RCr7I8W8N0jq14ga4qpb9voYb9WvGP3CdCHV8mdU2vU4beMIv_EWyJLMD078Pdzy6cQXBbANRQ/s1600/6a134de8-38f5-4d33-bed1-e36a3f6b12c3.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="768" data-original-width="576" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQvwB3ft0h7WAxCrHR7rSLTbWlVgiUaaEzx9m88hxuge5lHZD7KAFHh59yIoJZcSmoW4RCr7I8W8N0jq14ga4qpb9voYb9WvGP3CdCHV8mdU2vU4beMIv_EWyJLMD078Pdzy6cQXBbANRQ/s400/6a134de8-38f5-4d33-bed1-e36a3f6b12c3.jpg" width="300" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Au paiement du cens, s’ajoutait celui du droit de
puisage dans deux fontaines (puits), dont l’une s’appelait la fontaine du Rimon.
Ce droit était attaché à des maisons ou jardins et n’était que de 6 deniers par
an. On ne relève que 3 domaines ayant un puits individuel, alors que le droit
de puisage est mentionné 38 fois dans l’aveu pour le bourg. On a trouvé un de
ces puits au bord de la route nationale dans les années 1960 devant l’extrémité droite de l’ancien café du Lion
d’Or (30). Il y avait aussi le droit d’emplacement de « fumerit »
(fumier), variant de 1 à 10 deniers par an, et acensé par le seigneur des
lieux à 6 domaines en 1774. Ces fumiers révèlent une activité agricole dans le
bourg.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">Au terme de cet inventaire on peut dire que la
plupart des maisons avaient donc leurs jardins, et comme dans les villages
l’eau potable était un service collectif mis en place par le seigneur moyennant
une redevance. Ainsi </span>Charles Guyet possédait plusieurs jardins ou
planches dans des jardins du bourg : 4 boisselées dans le « jardin de
la <span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">Menaudière anciennement appelée la Petite Thibaudièr</span>e »,
6 boisselées en <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">« </b>affiage<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> »</b> (verger) dans le « <span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">Haut
Jardin », 1/3 de boisselée dans le « Jardin des Vallées », 6
gaulées de terre dans le « jardin des Cloistre », et 1 boisselée dans
le « Jardin des Vignes ». </span><span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">On avait besoin pour cela d’espace,</span> et
l’urbanisme d’alors n’imaginait pas l’alignement des maisons les unes contre
les autres. Pourtant les maisons elles-mêmes n’étaient pas grandes. Leurs
dimensions ne sont jamais indiquées dans les documents notariaux et
seigneuriaux consultés dans la région. Mais on a repéré une maison composée
d’une seule pièce dans la région de Fontenay-le-Comte en 1618 : 6 mètres
de long et 5 mètres de large. On y logeait un métayer d’une borderie avec sa
famille (31). Ces gros bourgs comme à Saint-Fulgent étaient ruraux et ses
habitants demeuraient des campagnards, même ceux qui exerçaient des fonctions
de citadins (notaires, juges, etc.), se déplaçant à cheval et habitués au vent
et au soleil. Le gros bourg de Saint-Fulgent était un lieu d’échanges avec ses marchés,
ses foires et ses artisans, ouvert aux longues distances avec ses deux auberges
au long d’un Grand chemin reliant de grandes villes. En même temps c’était un petit
centre administratif avec ses notaires, ses juges, etc. On comprend alors qu’il
fut choisi en 1790 comme chef-lieu du canton qu’on a alors créé.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">L’auberge du Chêne Vert</b></h3>
<div>
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
En 1774, Charles Guyet ne payait
qu’un cens de 8 sols pour son auberge du Chêne Vert. Elle était composée
« <span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">d’une salle,
de deux autres chambres basses, de deux autres petites chambres, de 5 chambres
hautes, cave, cellier, écurie, grange et toits, cour au-devant sans être
renfermée ». Elle était située à l’angle de la route nationale et de la
route qui conduit à la Clavelière. </span>Vers 1777, Charles Guyet se retira de
son hôtel du Chêne-Vert à Saint-Fulgent, ne conservant que la propriété des
murs. Il loua le fonds de commerce à Alexis Hayraud (32).<span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;"> Par héritage
les bâtiments de l’hôtel sont passés au 19e siècle aux Martineau puis aux de
Grandcourt, devenant une maison d’habitation. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">L’auberge dû servir de relais de poste, quoique
cela n’apparaisse pas dans l’aveu du seigneur de Saint-Fulgent. </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">La poste de Nantes à la Rochelle passait en 1726
les lundi, mercredi et samedi (33). Suivant les comptes du notaire Bouron de
Chavagnes, les tarifs d’auberge à Saint-Fulgent en 1748 étaient pour ¼ de
vin : 2 sols 6 deniers, et pour 1 dîner (repas de midi) avec repue
(mangée) du cheval : 14 sols.</span><span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">L’auberge connut l’accouchement d’une voyageuse, le
1<sup>e</sup> novembre 1759, Marie Thérèse Risoly demeurant à Nantes. On y
constata aussi des décès, de Renée Jeanne Marquet le 22 avril 1749, originaire
de Bretagne, </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">de Pierre Noguet le
13 mars 1785, marchand originaire d’Anjou, de Louis Allain le 29 avril 1763,
domestique. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><span style="mso-spacerun: yes;"><p class="MsoNormal">En 1962, l’ancienne auberge est devenue la maison
de Mme Louis de Grandcourt (34)</p><p class="MsoNormal"><br /></p></span></span></div>
<h3 style="tab-stops: center 8.0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">Autres
redevances seigneuriales<span style="mso-tab-count: 1;"> </span></span></b></h3>
<div>
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><span style="mso-tab-count: 1;"><br /></span></span></b></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwxswxQXp-SCDHf4BIjZN-pJz_Nv_t81aZbfGdvmqjIARhJlmxHz6S1SOo69FWLVBxFyhI_n7lVDve8xl5zSN58lLNJW5UM2Dq_0RsLQt-DG7SVrR_ghiXAD5kv43corfoSRumosOHb2sq/s1600/St+Fulgent+bourg+4.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwxswxQXp-SCDHf4BIjZN-pJz_Nv_t81aZbfGdvmqjIARhJlmxHz6S1SOo69FWLVBxFyhI_n7lVDve8xl5zSN58lLNJW5UM2Dq_0RsLQt-DG7SVrR_ghiXAD5kv43corfoSRumosOHb2sq/s400/St+Fulgent+bourg+4.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Halles autrefois à la place de ces maisons</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
Sur les marchés de la cohue (halles) dans le bourg tous
les mardis, le seigneur faisait percevoir un droit de halle (étal) et minage
(poids et mesures) sur les marchands. Ce droit de fixer les mesures et de les
étalonner s’appliquait au blé, vin, sel, huile et draps. On appliquait les
mêmes mesures qu’aux Herbiers et aux Essart, mais l’important était qu’elles
soient propres à la seigneurie pour percevoir des taxes. Les halles touchaient
au grand chemin de Nantes à la Rochelle et à la rue Saint Jean qui existait
déjà avec ce nom. Son emplacement est maintenant occupé par des maisons.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">De plus les jours de marché le seigneur percevait
des droits sur les marchandises entrant, vendues ou non : 2 deniers par sol
pour le beurre, </span><span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">2 poignées de lin par "botteau" (botte) de lin, un œuf par panier « quelque
peu ou beaucoup qu’il y en ait », et sur le blé et sel par chaque boisseau
3 deniers. Pour les 7 jours de foire dans l’année les droits sur les
marchandises mises en vente étaient du double de ceux des jours ordinaires de
marchés. Le droit d’étal des marchands sous les halles ou sur la place
attenante était de 2 sols les jours de foire. Ces jours-là étaient prévus des
droits de 4 deniers par pièces sur les chevaux, les bêtes aumailles (bovins) et
porcines. Les 7 jours de foire de Saint-Fulgent avant la Révolution
étaient : le mardi de Pâques, le mardi de la Pentecôte, la petite Saint-Jean
(6 mai), la Saint-Claude (6 juin), la grande Saint-Jean (24 juin), la Saint-Côme
(27 septembre) et la Saint-Fulgent (8 octobre). Aux foires de Saint-Fulgent
s’ajoutaient dans la contrée les autres foires fréquentées par les habitants de
Saint-André-Goule d’Oie et de Saint-Fulgent, de Vendrennes, Bazoges, l’Oie, des
Herbiers et des Essarts. Ces lieux d’échanges témoignent d’une activité
économique, rendant possible un enrichissement.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">Il existait un droit original sur ceux des
habitants du bourg qui nourrissaient des chevaux. Ils devaient aller chercher
les rentes en céréales dues au seigneur, qui étaient quérables, c’est-à-dire
que c’était à ce dernier de les faire prendre sur les lieux de production.
Néanmoins le seigneur devait payer la nourriture des personnes préposées à ce
transport. Pour tous les bourgeois du bourg concernés et probablement aussi les
autres, la redevance devait être sans doute transformée en prix d’argent.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAOXLSthhIQ7AU47O3gm4w9giE4iFprUsZTgwg5GIbNhhMvjM8HoWZWLOhzP38AlZ2WV6RUfPpUwO5x_Qs61cUD15tbKWclvxMTcxs79RKR3euOuKmvdlsRMBDbSDm6B6McGIUBW2IZwrt/s1600/St+Fulgent+bourg+8.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAOXLSthhIQ7AU47O3gm4w9giE4iFprUsZTgwg5GIbNhhMvjM8HoWZWLOhzP38AlZ2WV6RUfPpUwO5x_Qs61cUD15tbKWclvxMTcxs79RKR3euOuKmvdlsRMBDbSDm6B6McGIUBW2IZwrt/s400/St+Fulgent+bourg+8.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">La Noue Grosselin au premier plan (2019)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Autre originalité venant du Moyen Âge, le droit de quintaine.
À Saint-Fulgent il obligeait les jeunes mariés « qui veulent
résider en madite châtellenie » à courir la lance sur un grand et fort
cheval le lendemain de la pentecôte à la Noue Gosselin (près des bâtiments du
Plessis Richard). Dans l’aveu de 1774 ce droit a été transformé en une taxe de
5 sols à payer à la pentecôte par les nouveaux mariés de l’année.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">Un autre droit est difficile d’explication et
concerne les repas des noces dans la châtellenie de Saint-Fulgent. Les mariés
devaient donner aux célibataires présents deux pots de vin, un plat de viande,
deux pains blancs et une demi-livre de chandelle. Et ceux-ci devaient chanter
une chanson aux mariés « devant la maison où est le bouquet ». Faute par
les mariés de donner ce qui était prévu, les célibataires avaient droit
« d’exécuter sur la table » les nourritures et chandelle prescrites,
sauf à ce que l’exécution en soit faite par un sergent (huissier) de la
châtellenie. Une fête concernait encore les mariés et les « enfants à
marier » le lendemain de la pentecôte. Chaque couple marié dans l’année
précédente devait donner aux célibataires en âge d’être mariés 4 pots de vin, « un
mouton baillier » et 2 gousses d’aulx. Et ces derniers pouvaient en retour
« donner à dîner aux mariés, si bon leur semble ».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">Que ces usages fassent partie des droits
seigneuriaux montre qu’il ne faut pas réduire ceux-ci aux seules taxes ou
impôts prélevés au profit des seigneurs. Ils témoignent d’une imbrication du
pouvoir seigneurial dans la vie sociale festive des habitants de la seigneurie
au Moyen Âge. On avait néanmoins à Saint-Fulgent une redevance d’un sol </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">au seigneur des lieux due par les jeunes mariés et </span><span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">les </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">veuves demeurant dans le bourg à chaque fête de Toussaint,
qui s’appelait « adieux de baillis » ou « ageans de
baillis ». Chaque aveu reprenait les droits du seigneur tels qu’ils
étaient formulés dans l’aveu précédent, comme le droit de fortification par
exemple, sans forcément de lien avec la réalité, le temps passant. Il serait
intéressant de savoir ce qu’il en était réellement de ces usages en 1774 à
Saint-Fulgent. Ailleurs dans le bocage on appelait ces droits de nature
festive, droit de bachelette. Chaque seigneurie avait ses variantes propres, se
déroulant souvent au printemps. Mais les « fêtes baladoires »
auxquelles elles pouvaient donner lieu comme à la Noue Gosselin, ont pu
dégénérer en désordres. Elles furent supprimées par arrêt des Grands Jours
(session extraordinaire du parlement tenue exceptionnellement à Poitiers) le 14
décembre 1665. Celle de Châtillon-sur-Sèvre fit l’objet d’une interdiction
spécifique par le parlement de Paris en 1779 (35). </span>Ces interdictions attestent de leur
existence, probablement aussi à Saint-Fulgent, mais nous manquons de récits pour
les situer dans le temps et rendre compte de leur réalité. </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></div>
<h3 style="text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">Le privilège de la chasse</span></b></h3>
<div>
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><br /></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
L’aveu étudié ne cite pas le
privilège de chasse dont bénéficiait le seigneur de Saint-Fulgent, peut-être
parce qu’à cette époque il était très encadré par la législation royale après
l’avoir été par la coutume, et que cela suffisait. L’administration des Eaux et
Forêts avait son siège à Fontenay-le-Comte pour le Bas-Poitou, et avait un
pouvoir judiciaire exclusif dans les domaines de la chasse, de la pêche, de
l’activité sur les cours d’eau, et de l’abattage des arbres. Personne ne
pouvait chasser sur les domaines faisant partie des fiefs seigneuriaux (métairies,
bois, forêts, étangs), sans une permission expresse des seigneurs. Les non-possédants
des fiefs y étaient interdits de chasse suivant l’ordonnance d’août 1669,
article 28 du titre 3 (36). De plus les champs semés de céréales et les vignes,
de tous domaines, étaient interdits aux chasseurs de toute condition à
certaines périodes dans l’année. <span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Il était interdit aussi aux seigneurs d’empêcher les
particuliers d’arracher les mauvaises herbes, de faucher leurs foins et de
moissonner à leur volonté, ni les obliger à mettre des épines dans leurs « héritages »
(domaines). Les seigneurs pouvaient nommer des gardes chasse pour faire
respecter leurs droits, à condition que ceux-ci soient enregistrés à
l’administration des Eaux et Forêts (37). Agnan Fortin a ainsi nommé dans cet
emploi le 6 mars 1770 Charles Ravaud habitant Saint-Fulgent. Une enquête sur
l’intéressé a été conduite par le maître particulier des Eaux et Forêts de
Fontenay-le-Comte. Deux témoins,</span> affirmant n’avoir pas de liens avec lui,<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> ont </span>« déposé
bien connaître Charles Ravaud, pour être de la religion catholique, apostolique
et romaine, l’avoir vu s’approcher des sacrements et assister aux services
divins, et capable de faire la fonction de sergent garde ». Il a été reçu
le 20 mars suivant en son office de « garde de la terre et seigneuries de
Saint-Fulgent, bois et buissons en dépendant » (38).<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgU0qVgZhNgcN5X1aeSwLX2bAKOJGi9xXqYFFwP-1X_LI4FfQP8p2qfDSHwtNI8wWCAIAIW5B2CzyMiTf1y-4M3_nqdHPek6b_hW6g5c0E0ag7i7MiFHKccr_hDsxaf6v7WZg4tFF4w3nGO/s1600/St+Fulgent+en+1900+%25281%2529.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="377" data-original-width="600" height="251" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgU0qVgZhNgcN5X1aeSwLX2bAKOJGi9xXqYFFwP-1X_LI4FfQP8p2qfDSHwtNI8wWCAIAIW5B2CzyMiTf1y-4M3_nqdHPek6b_hW6g5c0E0ag7i7MiFHKccr_hDsxaf6v7WZg4tFF4w3nGO/s400/St+Fulgent+en+1900+%25281%2529.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Bourg de
Saint-Fulgent en 1900</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
En 1782 le nouveau garde
s’appelait Pierre Baudry et demeurait au château de Saint-Fulgent. Le dimanche
25 août de cette année-là vers 6 heures du soir, il était en train de
« faire le dû » (devoir) de sa charge, « orné » de sa
bandoulière suivant le règlement, quand il entendit des coups de fusils sur la
route des Herbiers à un quart de lieu du bourg (1 km). S’y étant rendu il vit un
homme entrer dans une pièce de terre en genêts dépendant de la seigneurie de
Saint-Fulgent. Il reconnut le fils Soulard, laboureur demeurant à la Petite
Valinière (Saint-Fulgent). Dans son procès-verbal le garde écrit : « Je
lui ai dit qu’il ne servait à rien de défendre de chasser, car l’année dernière
j’avais trouvé son domestique aussi à chasser, et qu’il chassait journellement
contre l’esprit des ordonnances et au mépris des défenses. Et d’autant qu’il
n’est de qualité requise pour chasser ». Pierre Baudry a confisqué le
fusil et est allé le lendemain déposer son procès-verbal à la maîtrise des Eaux
et Forêts de Fontenay, seule habilitée à poursuivre pénalement le contrevenant
(39). </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
On sait que dans les décrets de
la nuit du 4 août 1789 et jours suivants, ce privilège exclusif de chasse dans
les fiefs nobles fut aboli, car voulant <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">« <span style="mso-bidi-font-style: italic;">détruire entièrement le régime féodal</span></span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: FR; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"> »</span>. Mais le décret du 30 avril 1790 interdit
ensuite de chasser sur le terrain d’autrui sans l’accord du propriétaire. Il
semble bien qu’ainsi l’espoir de chasser librement connu une désillusion dans
la contrée parmi les braconniers. En témoigne une lettre du fondé de pouvoir de la
Rabatelière, le notaire Frappier, du 21 février 1791 à son châtelain habitant
ordinairement à Nantes, où il l’informe de la situation dans la contrée sur
ce sujet : « <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">Je crois que M. de
Lespinay (propriétaire de Linières) n’a encore rien fait au sujet de la chasse,
qu’il avait comme vous défendue par affiche ». Dans une autre lettre du 21
mars suivant Frappier continue au même : « J’ai parlé à M. Verdon
concernant la chasse. Il me dit que M. de Lespinay n’avait rien fait. Un jour
M. le chevalier de Chabot passant ici, nous eûmes un moment de conversation
ensemble, et il en fut question. Il dit qu’il fallait autant qu’il était
possible fermer les yeux dans ce moment sur bien des choses. Nous ferons,
monsieur, tout ce que vous voudrez là-dessus, mais je désirerais bien que quel
qu’autre que vous commençasse les actions. Si cependant c’est votre dessein, il
faudra bien le faire » (40). On hésitait apparemment à poursuivre les
paysans qui s’étaient mis à chasser illégalement en profitant des premières initiatives
de la Révolution en ce domaine. Quand on sait ce qui s’est passé ici deux ans
plus tard, et au regard du peu d’informations disponibles sur le vécu des événements dans cette période dans la contrée, le détail mérite d’être
remarqué. Les anciens seigneurs devenus simples propriétaires hésitaient à
sévir contre les chasseurs, qui voulaient profiter du vent de liberté né dans
la nuit du 4 août.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><br /></span></div>
<h3 style="text-align: justify;">
<b>Conclusion</b></h3>
<div>
<b><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Cet aveu en 1774 du seigneur de
Saint-Fulgent à son suzerain de Tiffauges constitue à lui seul un cours
d’histoire et de géographie, certes incomplet, nous emmenant en voyage dans le
temps à seulement 2,5 siècles de distance. Tellement proche et tellement
éloigné en même temps ! Il faut dire que 15 ans plus tard la Révolution
française fut un accélérateur du temps dans le domaine politique. Et 75 ans
plus tard les nouvelles techniques permises par la métallurgie révolutionnèrent
l’agriculture dans la contrée, base de son activité économique. Désormais le
temps s’écoulerait au rythme du progrès proclamé, tendant à nous faire oublier
l’immuabilité tout aussi proclamée du temps d’avant. Quant à notre époque, qui
a inventé l’accélération du temps, ne nous rend-t-elle pas l’année 1774 encore
plus précieuse à visiter à Saint-Fulgent ?<span style="mso-spacerun: yes;">
</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(1) Abbé Auber, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Saint Martin de Vertou</i>, Société des Antiquaires de l’Ouest (1868),
page 48 et s.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(2) Cartulaire de Pouzauges, no 7, 7 bis, 12, et 13.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(3) Mémoire de la Société des antiquaires de l’Ouest<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">, </b>Marcel Garaud, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Les châtelains de Poitou et l’avènement du régime féodal aux XIe et
XIIe siècles, </i>(1964) tome VIII.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast; mso-font-kerning: 16.0pt;">(4) Aveu du 23-6-1774 de
Saint-Fulgent (Agnan Fortin) à la vicomté de Tiffauges (A. L. </span><span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">Jousseaume de
la Bretesche), transcrit par Paul Boisson, Archives du diocèse de Luçon, fonds
de l’abbé Boisson :<span style="mso-bidi-font-weight: bold; mso-font-kerning: 16.0pt;"> 7 Z 13. Toutes les informations de cet article proviennent de cette
source, sauf par exception celles mentionnées par d’autres.</span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast; mso-font-kerning: 16.0pt;">(5) </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">Saint-Fulgent divers, Archives du diocèse de Luçon,
fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 23.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US;">(6) J.
Biteau, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Deux capitaines de
paroisse : les frères Cougnon de Saint-André-Goule-d’Oie</i>, dans la
Revue du Souvenir Vendéen, no 239 juin, 2007, page 24.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">(7) Vente Jaud demeurant à Château Gaillard du 5 novembre 1872, Arch.
dép. Vendée, notaire de Saint-Fulgent, Chauvin, répertoire <span style="background: white;">3 E 30 1</span>, no 283, vue 114/174. </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">(8) Les deux bourgs de la Rabatelière, Archives du
diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 57-2.</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">(9) Témoignage de M. Cunaud pharmacien à l’abbé
Boisson. Un autre donjon ainsi dénommé de nos jours existe près de la maison du
percepteur sur le chemin qui va à l’école des filles, notes Boisson, Archives
historiques du diocèse de Luçon, fonds Boisson, 7 Z 23. </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">(10) J. Brégeon et G.
Guicheteau, <i>Nouvelle Histoire des guerres de Vendée</i>, Perrin, 2017, page
26.</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background-color: #fafafa;">(11)
Instruction en 1746 de Daniel-Charles Trudaine, intendant des
Finances en charge du département des Ponts et Chaussées.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">(12) Lettre du 1-2-1726 de Bousseau à M. Montaudouin
sur des affaires en cours, Archives de Vendée, chartrier de la
Rabatelière : 150 J/F 7.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">(13) Les seigneurs de Saint-Fulgent, inventaire de
la succession Fortin, Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé
Boisson : 7 Z 18-2.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
(14) E. Durel, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Les moulins de Vendée</i>, Geste Éditions,
2016, page 10.<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">(15) Lettre du 29-4-1730 de Bousseau à M.
Montaudouin sur le moulin de Montorgueil, Archives de Vendée, chartrier de la
Rabatelière : 150 J/F 7. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-weight: bold;">(16) Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7 Z
17-2.</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">(17) Lettre du 20-8-1727 de Bousseau à M. Montaudouin
sur les affaires en cours, Archives de Vendée, chartrier de la
Rabatelière : 150 J/F 7. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
(18) Partage du 18-10-1779 de la
succession de René de Montaudouin seigneur de la Rabatelière, page 26, Archives
de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 68.<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u> <o:p></o:p></u></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
(19) Arrentement du 15-1-1771 du
four banal de Saint-Fulgent, <span style="background: white; color: black; font-family: "cambria" , serif;">Archives de Vendée, notaires de </span>Saint-Fulgent<span style="background: white; color: black; font-family: "cambria" , serif;">, Frappier </span>: 3 E
30/6. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">(20) Arrentement du 22-12-1773 d’une métairie à la
Chaunière par Fortin, Archives de Vendée, notaires de Saint-Fulgent,
Thoumazeau : 3 E 30/121<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #7030a0;">.<o:p></o:p></span></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">(21) Estimation des travaux du 17-6-1754 sur les
moulins de la Pesotière (Saint-Fulgent), Archives de Vendée, notaires de
Saint-Fulgent, Thoumazeau : 3 E 30/114. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">(22) Idem (5)<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">(23) Les officiers seigneuriaux
et municipaux de Saint-Fulgent (1700-1830), Archives du diocèse de Luçon, fonds
de l’abbé Boisson : 7 Z 16.</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">(24) Ferme du 30-8-1768 de l’auberge du Lion d’Or à
Saint-Fulgent, Archives de Vendée, notaires de Saint-Fulgent, Thoumazeau :
3 E 30/120.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">(25)
</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">Inventaire apr</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">ès-décès
en 1666 du mobilier, vaisselle, linge et papiers de Pierre Moreau,
Archives de Vendée, chartrier de Roche-Guillaume, famille Moreau :
22 J 29, </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">page 7</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">.</span></div>
<div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">(26) Les médecins,
chirurgiens, apothicaires, Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé
Boisson : 7 Z 22-2.</span><br />
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">(27) Journal de Jean de Vaugiraud, Archives d'Amblard de Guerry, classeur Prix et mesures.</span><span style="mso-bookmark: _Hlk23388400;"><span style="mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"> Et Archives de Vendée, chartrier de
Roche-Guillaume,</span> livre de raison de Jean de Vaugiraud de 1618 à
1625 : </span><span style="mso-bookmark: _Hlk23388400;"><span style="mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">22 J</span> 10.</span><br />
(28) Idem (5).</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
(29) Partage du 18-10-1779 de la
succession de René de Montaudouin seigneur de la Rabatelière, pages 15 et 18,
Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 68. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">(30) Idem (5).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">(31)</span><i> </i><span style="border: 1pt none windowtext; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;">Archives d’Amblard de Guerry, classeur Prix et
mesures</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">. Et Archives de Vendée, bibliothèque historique,</span><i><span style="mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;"> Journal
de messire Paul de Vendée seigneur de Vendée et de Bois-Chapeleau</span></i><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"> :</span><span style="font-size: 11pt; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">
BIB</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"> 6471.</span><u><o:p></o:p></u></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
(32) Partage du 4-8-1783 de la
succession d’Alexis Herault aubergiste entre les consorts Herault voituriers et
Bénigne Planchet sa veuve, Archives de Vendée, notaire de Saint-Fulgent,
Frappier : 3 E 30/8. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">(33) Dugast-Matifeux
dans « Échos du Bocage Vendéen » no 6, page 19</span><span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">, </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">cité par Paul Boisson dans </span><span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">Archives du
diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson :<span style="mso-bidi-font-weight: bold; mso-font-kerning: 16.0pt;"> 7 Z 23.</span></span></div><div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">(34) Information de Me Phelippon, notaire, confirmée
par M. Marmin secrétaire de mairie le 4 octobre 1962, notes de l’abbé Boisson, Archives
historiques du diocèse de Luçon, fonds Boisson, 7 Z 23.</div><div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">(35) J. Dehergne, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Le Bas-Poitou à la veille de la Révolution</i>,
CNRS, 1963, page 153 et s., <span style="border: 1pt none windowtext; mso-bidi-font-weight: bold; mso-border-alt: none windowtext 0cm; mso-fareast-language: FR; padding: 0cm;">Archives de Vendée : BIB 1224.</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"> Et Augustin Herault, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Les « gas » du bocage vendéen de 1760 à 1960</i>, </span><span style="background: white; border: 1pt none; color: #333333; padding: 0cm;">Hérault, Maulévrier,</span><span style="background: white; color: #333333;"> <span style="border: 1pt none windowtext; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;">(1977), pages 45 à 47.</span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
(36) <span style="mso-fareast-language: FR;">Ordonnance du 11-9-1751 sur le droit de chasse dans les terres non nobles,
Archives de Vendée, maîtrise des Eaux et Forêts de Fontenay : B 1250.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">(37) Règlement du 15-5-1779 du comte
d’Artois sur la chasse dans ses forêts du Poitou</span><span style="mso-fareast-language: FR;">, Archives de Vendée, maîtrise des Eaux et Forêts de Fontenay : B
1368. Et ordonnance du 21-7-1747 sur la chasse (réitération) du maitre
particulier de Fontenay, ibidem : B 1382.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-language: FR;">(38) Dossier de réception du 20-3-1770 de garde des terres de
Saint-Fulgent, Archives de Vendée, maîtrise des Eaux et Forêts de Fontenay :
B 1434. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-language: FR;">(39) Procès-verbal du 25-8-1785 de chasse interdite à Saint-Fulgent,
Archives de Vendée, maîtrise des Eaux et Forêts de Fontenay : B 1440. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">(40) Les Montaudouin, </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé
Boisson : </span><span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">7 Z 64. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">Emmanuel François, tous droits réservés<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">Novembre 2019, <o:p></o:p></span><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">complété en janvier 2024</span><br />
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><br /></span>
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/">POUR REVENIR AU SOMMAIRE</a></span><br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
FRANCOIShttp://www.blogger.com/profile/09210350988092793386noreply@blogger.com011100 Narbonne, France43.184277 3.00307814.874043163821156 -32.153172 71.494510836178847 38.159328tag:blogger.com,1999:blog-2614086220654015829.post-67576710687876585022019-10-01T07:41:00.006+01:002023-10-28T07:59:58.673+01:00Les moulins à Saint-André-Goule-d’Oie<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWYODy74Mkyt4Qeccef1-KWhYAARaR1fy_eJx7qiJuG_7s9x39aluQu9UoNDhMbktvq_oRy8jR8Ek4mMEiAiDffWqLOOg-UnUDkT-Dbsizg4qerNe7yubEPjaDi2ZFaHCT9_kE7KHlAAE8/s1600/Brukhalter+2.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1126" data-original-width="1600" height="281" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjWYODy74Mkyt4Qeccef1-KWhYAARaR1fy_eJx7qiJuG_7s9x39aluQu9UoNDhMbktvq_oRy8jR8Ek4mMEiAiDffWqLOOg-UnUDkT-Dbsizg4qerNe7yubEPjaDi2ZFaHCT9_kE7KHlAAE8/s400/Brukhalter+2.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Tableau de Jean Burkhalter (coll. particulière)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Nous avons utilisé plusieurs moyens pour repérer
les moulins. D’abord la carte Cassini donne une situation, non exhaustive
néanmoins, des moulins existants vers 1760. Le cadastre napoléonien de 1838 donne
des précisions sur les moulins, particulièrement sur les moulins à eau dans ses
plans des limites du territoire de la commune, celles-ci étant en partie des
ruisseaux, ainsi que sur les planches (pont léger en bois) permettant de les
franchir. Les documentations seigneuriales et notariales apportent des
informations partielles sur les localisations, les propriétaires, les
transactions et les redevances des moulins. Les recherches sur place de l’abbé
Boisson, avec recueil de témoignages des anciens dans les années 1970, sont précieuses
et disponibles aux archives du diocèse de Luçon. Les archives des Eaux et
Forêts de l’Ancien Régime ont été interrogées, n’apportant rien pour
Saint-André-Goule-d’Oie. Il reste à investiguer celles du 19<sup>e</sup>
siècle. Malheureusement notre documentation notariale du 18<sup>e</sup> siècle est
trop pauvre sur Saint-Fulgent pour nous fournir des inventaires et des comptes,
et nous permettre d’entrer dans la vie des meuniers. Pour y suppléer un peu on
se référera à des travaux d’historiens. C’est ainsi que nous avons proposé dans
l’histoire des villages de Saint-André-Goule-d’Oie des développements sur les
moulins qu’on y a trouvés, que nous ne reprendrons pas ici, y compris avec
leurs sources. C’est une synthèse que nous présentons maintenant, en commençant
par un inventaire des moulins repérés. Et d’abord une précision : les moulins
portaient généralement soit le nom des lieux-dits près desquels ils étaient
établis ou dont ils dépendaient à l’origine, soit le nom des meuniers qui en
étaient les propriétaires ou les exploitants.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Liste et
localisation des moulins</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">●
<u>Les deux moulins de Linières</u> à vent et à eau, sont repérés dans la
documentation seigneuriale à partir de 1300 environ, tous deux situés sur la
paroisse de Saint-André. La première mention d’un moulin à vent en Vendée est
dans une charte de 1205 (1). La technique a été rapportée d’Orient lors
des croisades, </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">alors que la technique des moulins à eau est un
héritage romain qui a prospéré avec la révolution des techniques au Moyen Âge (2).</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"> On est donc à Linières, vu d’aujourd’hui, dans les débuts des
moulins dans la région. Celui à eau était construit sur le ruisseau de la Fontaine de la Haute
Gandouinière à un endroit non repéré, proche de l’étang de Linières. En
revanche le cadastre de 1838 situe toujours l’emplacement du moulin à vent dans
« le champ du moulin » jouxtant vers le nord le village de la Forêt (</span>section
E 2, près du village de la Forêt, parcelle no 198 de Saint-André-Goule-d’Oie).</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">●
<u>Les deux moulins du Peux</u> à vent et à eau. Le moulin à eau est indiqué
sur le cadastre de 1838 au lieu appelé le déversoir du moulin du Peux, et situé
en amont du moulin Boudaud et en aval de la planche de la Roche Mauvin, sur le
ruisseau du Vendrenneau prenant sa source à Vendrennes.</span> On l’appelait
« moulin à Maindron » ou « du Peux », suivant un témoignage
de Joseph Boisson recueilli par l’abbé Boisson vers 1970. Cela veut dire qu’il
fonctionnait encore probablement au 19<sup>e</sup> siècle.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le moulin à vent du Peux <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">était situé à la jonction du chemin de Chavagnes à
Saint-André et de celui venant de la Racinauzière, sur une enclôture de 2
boisselées. Il était proche du chemin qui allait de Saint-Fulgent aux Brouzils,
l’actuelle D 17, et plus au nord. </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Amblard de Guerry pense
qu’à cet emplacement se trouvait ce qu’il appelle le Moulin de la Mancellière (3). </span>Les deux moulins à eau et à vent ont été
appelés dans certains textes « les moulins de la Burnière », du nom
du village et fief du même nom à Chavagnes, repris pour lui-même par le
seigneur du Coin et du Peux.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMbNHmArlrCjeKRDyG-25Quap_CJCaNhjgIZ9wCTpOV9bsZCyB-FwlUOHJ7veWwf3av7QweGrH11JPGNl7fIgeLoKhgu403Yt-3J4u_CpkYwfneRehHHg2gfhAYuYv1eLaH-1mui5UWiDO/s1600/Coin+8.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMbNHmArlrCjeKRDyG-25Quap_CJCaNhjgIZ9wCTpOV9bsZCyB-FwlUOHJ7veWwf3av7QweGrH11JPGNl7fIgeLoKhgu403Yt-3J4u_CpkYwfneRehHHg2gfhAYuYv1eLaH-1mui5UWiDO/s400/Coin+8.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Moulin à vent du Coin</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">●
<u>Les deux moulins du Coin</u> à vent et à eau. Le moulin à eau </span>était installé
sur la rivière du Vendrenneau, à la croisée du chemin conduisant directement du
Coin à la Burnière, dit « moulin à Boudaud » ou « du Coin ».
Ce lieu est appelé actuellement « le seuil de la Burnière ». Le
cadastre de 1838 indique toujours « le déversoir du moulin Boudaud »,
mais on n’est pas sûr que le moulin existât encore à cette époque. Il avait
probablement été remplacé par le moulin à eau du Peux construit un peu plus en
amont. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Une ruine de moulin à vent se trouve toujours à la
sortie du village du Coin sur la route qui mène à la Racinauzière. Cité nulle
part dans la documentation consultée, on en déduit qu’il serait récent, sa
ruine n’étant pas un gage d’ancienneté, au contraire.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">●
</span><u>Le moulin à vent des Landes de la Mancellière</u> a fait l’objet d’un
bail en 1676 par la châtelaine de la Rabatelière. On ne connaît pas sa
localisation et on doute que ce soit celui cité précédemment au village du
Coin, à cause des frontières entre les deux seigneuries voisines du Coin et de
la Mancellière, indépendantes l’une de l’autre tout au long de leur histoire. <b><o:p></o:p></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">●
</span><u>Les Moulins de la Maigrière</u>. <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Un moulin à eau était situé près des maisons de la
Maigrière et du « jardin de la Brejonnée ». La facilité d’accès du
village explique en grande partie son implantation ici sur le ruisseau. Un peu
plus loin vers l’amont de la rivière du Vendrenneau (côté Saint-Fulgent), il y
avait un autre moulin à eau en ruine au milieu du 18<sup>e</sup> siècle, et
enclos dans le tènement de la Chaunière et Bourolerie. </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Il y avait aussi 2 moulins à vent sur la rive
gauche du Vendrenneau (paroisse de Saint-André), presque en en face de la
Chaunière. Ils apparaissent sur la carte Cassini mais pas sur le cadastre de
1838. Néanmoins M. Suire habitant la Maigrière en avait encore le souvenir en
1978, indiquant à l’abbé Boisson un emplacement de moulin, et on parle toujours
d’un « verger du moulin ». De plus la documentation permet de repérer
un moulin à vent situé près du village de la Jaumarière et du ruisseau du
Vendrenneau, construit dans le « <span style="mso-bidi-font-style: italic;">Champ
du Moulin ».</span> Celui-ci partait de la Maigrière en direction du
moulin, sur plus d’un kilomètre. Le lieu-dit actuel des « Moulins »
se situe en gros à l’endroit indiqué par les textes anciens.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEheKmK8O1FNOXAW8yJLCHt-o8Dv_9xekGeaVP03_Y3D3If5Fp4PCr2fuNzbg_UUYsvqF9WNYOSVqvbaMwXAf1mdhoyNSKNj1WIgmUdCL9yRp2SizjGXzkTEUTsqdwl_UNVFHzwfMtiQLlal/s1600/Bouroli%25C3%25A8re+moulin+6.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="440" data-original-width="590" height="297" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEheKmK8O1FNOXAW8yJLCHt-o8Dv_9xekGeaVP03_Y3D3If5Fp4PCr2fuNzbg_UUYsvqF9WNYOSVqvbaMwXAf1mdhoyNSKNj1WIgmUdCL9yRp2SizjGXzkTEUTsqdwl_UNVFHzwfMtiQLlal/s400/Bouroli%25C3%25A8re+moulin+6.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Le Grand moulin de la Bourolière</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
●
<u>Les deux moulins à vent de la Bourolière</u>. Le Grand moulin a été
construit vers 1570 et son successeur à la même place est toujours debout de
nos jours, ayant perdu son toit. C’est un moulin-tour. Sa tour en maçonnerie,
de forme ronde appelée « tonnelle », était surmontée d’une toiture de
forme conique. Il était en ruine en 1765 et fut reconstruit ensuite. On l’a
appelé parfois par erreur le moulin de la Boninière. Le Petit moulin de la
Bourolière n’apparaît dans la documentation qu’en 1724 et dut s’arrêter comme
le Grand moulin vers la fin du 19<sup>e</sup> siècle. Il était situé devant le
Grand moulin et plus proche du village de la Bourolière.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">●
</span></b><u>Les moulins de la Boutinière</u>.<b> </b>Le moulin à eau dit
« moulin Grolleau » figure sur le cadastre de 1838 (assemblage de la
section E de la Boninière à Saint-André) avec l’indication de « moulin à
Grolleau de la Clavière », situé dans l’ancien tènement de la Bergeonnière
et en amont de la planche du Chaillou (celle-ci en aval de la route de la
Rabatelière à Saint-Fulgent), et en aval de « l’ancien moulin de la
Boutinière » sur le ruisseau du Vendrenneau. Plus en amont de ce dernier
il y avait le Pont Boutin. En 1675 un texte cite le « moulin à
Grolleau » et le « moulin aux draps<i style="mso-bidi-font-style: normal;"> »,</i> en la paroisse de Saint-André. Ce dernier devait être
« l’ancien moulin de la Boutinière », mentionné dans le premier
cadastre. On a enfin sur le ruisseau du Vendrenneau <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">« le moulin Soulard », probablement situé
à la place de l’un des deux derniers ou des deux à la fois. Son existence est
rapportée par Eugène Boisson de la Boutinière à l’abbé Boisson avec visite sur
les lieux en 1977. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Deux moulins à vent de la Boutinière figurent sur
la carte Cassini et le cadastre ancien. Ils étaient bâtis en haut de la butte
de la Boutinière, de l’autre côté du chemin par rapport au village à l’origine
(vers l’est). L’un d’eux était un moulin turquois (ailes fixées sur une cabine
pivotante) en 1595.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">●
</span><u>Le moulin à vent Briand ou Dria ou Belair</u>. Il est situé proche et
au sud de la Brossière sur le tènement des Landes du Pin. On le repère en 1766
et lors du soulèvement vendéen. Les hommes de Saint-André en avait fait un
point de rendez-vous à la veille du 13 mars 1793. Il dut s’arrêter de tourner
après 1818, et en 1904 il n’en restait qu’un vieux pan de mur.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;">● <u>Le
moulin à vent dans l’enclos du tènement des Gâts</u>, appelé le moulin des
Gaucher dans des déclarations de 1606 et 1654. En 1703 il est bâti sur une
parcelle de 2,5 boisselées et 10 gaulées, qui est franche de terrage<o:p></o:p></p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">●
</span><u>Le moulin à vent de la Boutarlière</u>. Il figure sur la carte
Cassini et est cité dans un texte de 1653, appelé moulin turquois, comme celui
de la Boutinière. <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><o:p></o:p></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Pour mémoire nous indiquerons quatre autres moulins.
Le moulin Chiron, qui est cité par l’abbé Boisson, situé à la sortie du village
de la Brossière vers Saint-Fulgent. Mais nous n’avons aucune information à son
sujet. Le moulin du prieuré est cité aussi dans un aveu du Coin Foucaud en 1550 : « me
doit et a accoutumé me payer le meunier ou teneur du moulin à vent du
prieur-curé dudit Saint- André deux sols de cens » (4).<b> </b>Amblard de Guerry le situe dans le fief du bourg (5). Et ce n’est
pas un moulin au tènement de la Porcelière, probablement à vent, mentionné en
1666 dans un inventaire après-décès du prieur Moreau de Saint-André (6). Ici
c’est l’homme privé qui est propriétaire du moulin et non le prieur. Nous n’en
savons pas plus sur ce moulin en dehors de cette mention. Enfin il a existé un moulin à Fondion, à une date
non repérée vers les 17<sup>e</sup>/18<sup>e</sup> siècles, cité dans les
confrontations du tènement des Landes Borgères à Vendrennes situé près de la
Brossière (7).<br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<o:p></o:p></div>
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Ce nombre d’une vingtaine de moulins que nous
venons de mentionner est plus élevé qu’il n’y en eut dans chacun des siècles
qui se sont succédés du Moyen Âge jusqu’au début du 20<sup>e</sup> siècle.
Certains en ont remplacé d’autres aux mêmes emplacements, et d’autres sont
tombés en ruine alors qu’on en construisait ailleurs. L’insuffisance de notre
documentation ne nous permet pas d’aller plus loin dans ces chronologies.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Les types de
moulins</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Les moulins ne sont pas autre chose que des moteurs
transformant une énergie naturelle en énergie mécanique. L’arrivée des moteurs modernes
au 19<sup>e</sup> siècle a augmenté considérablement les rendements de
production, à cause notamment d’un fonctionnement régulier et indépendant des
aléas du vent et des débits d’eau. Ils remplacèrent les moulins qui utilisaient
une force motrice naturelle mais aléatoire (eau ou vent) pour réaliser un
travail mécanique de frappe, de mouture ou de pressage. Ces aléas naturels
expliquent que souvent on associait un moulin à eau et un moulin à vent, proches
l’un de l’autre. Les premiers moteurs mis en œuvre par les meuniers à Sainte-Cécile ont utilisé
des gaz pauvres produits par la combustion du bois (8). Puis vint le moteur
électrique, et les meuniers troquèrent alors leurs moulins pour des minoteries.
Les ailes tombèrent une fois le moulin arrêté, pour éviter de payer l’impôt. À
Saint-André-Goule-d’Oie les moulins documentés n’ont servi qu’à fouler des draps, moudre
des écorces et bien sûr moudre des grains de céréales. On n’y trouve pas des moulins
à huile, à papier, ou à pastel, etc.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u>Les moulins à eau pour fouler les draps<o:p></o:p></u></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimEHINIXjRpBZmXsPaoa2-8GAAz3M6gkR4eEr4x0SRZPpzsVptQawHt-FgHcy_50gwCyAuQpK1mP18PyRMB-ZFsqvkC3G2fTJcrklCyFqV6hodzV8-vj06rhyEfXiIQ40Pa5DsVcc-dpNZ/s1600/foulon+moulin.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="434" data-original-width="567" height="305" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimEHINIXjRpBZmXsPaoa2-8GAAz3M6gkR4eEr4x0SRZPpzsVptQawHt-FgHcy_50gwCyAuQpK1mP18PyRMB-ZFsqvkC3G2fTJcrklCyFqV6hodzV8-vj06rhyEfXiIQ40Pa5DsVcc-dpNZ/s400/foulon+moulin.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Moulin à foulon</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
On a vu un « moulin aux draps<i> »</i> à la Boutinière, et peut-être y
en eût-il un autre à la Maigrière par exemple. Les moulins à foulon se sont
répandus en France à partir du 13<sup>e</sup> siècle, permettant le travail des
étoffes ou des fibres végétales à l’aide de la force motrice des moulins à eau, grâce à l’invention de
l’arbre à cames diffusée à partir du 10e siècle (9). Il s’agissait de dégraisser, d’assouplir et de démêler les
tissus avec la frappe automatique de maillets <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;">ou de transformer des fibres végétales en pâte à papier ou en fil</span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;">. La matière à broyer
était<span style="color: red;"> </span></span>était pour cela
déposée dans une auge circulaire, ou de l’eau était mêlée à de la terre
spéciale, de l’argile à foulon, et autres ingrédients comme du saindoux ou de
l’urine (pour les étoffes). Cette mécanisation par les moulins avait remplacé le foulage avec les
pieds par les « foulonniers »,
qui durait des heures. En 1605 est mentionné à la Chevaleraye un « petit masureau ou foulon et autre
maison appelée la Chautoir », possédés par Toussaint Menanteau, seigneur
du Coudray (10). Le texte ne mentionne pas un moulin à eau, mais une simple
maison où on y pratiquait le travail de foulon, sans indication de la technique
utilisée, mais nécessitant de l’eau puisée dans le ruisseau, lequel récupérait
l’eau usée. Le progrès mécanique du Moyen Âge avait-il pénétré jusqu’à la
Chevaleraye à cette date ? On se pose la question, mais probablement que
derrière le texte cité il y avait un moulin non exactement dénommé. On reste
avec un petit doute. En tout cas le moulin aux draps de 1675, appartenant à
Grolleau, ne laisse pas de doute sur la technique utilisée, c'était un moulin à
foulon à usage textile.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u>Les moulins à tan<o:p></o:p></u></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Aucun des moulins cités dans notre liste n’est
mentionné comme servant à moudre <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">l’écorce
des chênes pour obtenir le « tan » (tanin) sous forme de poudre, ce
qui ne veut pas dire qu’il n’y en eut pas. Le tanin était absorbé par les peaux
dans les tanneries pour les rendre souples et imputrescibles. Il y avait des
moulins à tan près de la forêt de Gralas aux Brouzils. </span><span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">En
1708, la succession de Jacques Robin, un habitant de la Gandouinière, est
partagée entre Sébastien Robin et sa sœur Marie, mariée à Pierre Auvinet. Dans
le partage on mentionne un moulin à tan.</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;"> Malheureusement il n’est pas dit où était situé ce moulin.</span> La roue hydraulique du
moulin actionnait des pilons en bois dont les extrémités étaient munies de
couteaux métalliques, qui broyaient et pulvérisaient les écorces d’arbres.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u>Les moulins à seigle et les moulins à froment,
les plus nombreux</u><u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;"><o:p></o:p></span></u></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
On distinguait aussi les moulins à seigle et les
moulins à froment, qu’ils soient à eau ou à vent. Les moulins à eau avaient une
roue différente pour le seigle et pour le froment.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Le régime
seigneurial des moulins</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOPpC_DXvr05gQoHxl3ANhjrvZqlSrp4YmbZiMhJp-6Ghyphenhyphen9pJjzT_jxmHiyGsBGyPFxOcBGlGYWTfuJkLAeNZfm55-oqo9wB9EyZTD67uPvwaGPKjcxyF1eSc45yTcCZn8nG2VLbE7cIGz/s1600/p.t._meunier_one_redim_sirta.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="448" data-original-width="327" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOPpC_DXvr05gQoHxl3ANhjrvZqlSrp4YmbZiMhJp-6Ghyphenhyphen9pJjzT_jxmHiyGsBGyPFxOcBGlGYWTfuJkLAeNZfm55-oqo9wB9EyZTD67uPvwaGPKjcxyF1eSc45yTcCZn8nG2VLbE7cIGz/s400/p.t._meunier_one_redim_sirta.jpg" width="291" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Les livres d’histoire expliquent que sur les
pressoirs des vendanges, les fours à cuire et les moulins, les seigneurs ont exercé
leur monopole appelé droit de banalité. Celui-ci consistait à obliger les
habitants à utiliser ces équipements pour en tirer profit. Sur l’exercice de la
banalité seigneuriale, on a rencontré le cas d’un four dans le bourg des
Essarts au 16<sup>e</sup> siècle, dans les bourgs de Boulogne et de la
Merlatière (à la Raslière) au 17<sup>e</sup> siècle, et dans le bourg de Saint-Fulgent
au 18<sup>e</sup> siècle. En revanche il existait dans la contrée des
boulangeries dans les villages, exemptes de ce droit de banalité. Et on n’a pas
rencontré de droit de banalité sur les pressoirs à vendanges.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La banalité des moulins s’incarnait dans le droit
de vérolie suivant le mot utilisé dans le Bas-Poitou, consistant à obliger les
habitants d’une seigneurie à faire moudre leurs grains au moulin du seigneur. Il
ne rapportait pas d’argent directement, mais garantissait une clientèle, ce qui
pouvait permettre de faire payer le service plus cher. On a rencontré ce droit
de vérolie à la Chapelle de Chauché en 1658 (11). Les meuniers devaient venir
charger les grains dans les maisons de la Chapelle et y rendre la farine, ne
pouvant retenir les grains que la durée d’une saison. <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Les
assises de Languiller (tribunal du seigneur) pouvaient condamner celui qui
faisait moudre ses grains à un autre moulin que celui du seigneur. En 1484,
l’amende se montait à 2 sols 6 deniers (12). </span>Les droits étaient payés
aux meuniers en prenant une portion de farine fixée selon la coutume. Ce
quantum n’est pas indiqué dans la déclaration de 1658. On voit que le droit de
vérolie ne s’appliquait pas dans toute l’étendue de la seigneurie. Les moulins furent
vendus avec le droit de vérolie en 1718 par Daniel Prevost, seigneur de la
Chapelle de Chauché, moyennant la perception par lui d’une rente foncière
annuelle et perpétuelle de 36 livres (13). Ce montant valorise le bien à 720
livres, ce qui paraît bien peu pour les deux moulins. Ils devaient être en
mauvais état.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
On s’est servi de la documentation des moulins de
la Chapelle de Chauché voisine, faute de connaître celle des moulins du Peux à
Saint-André-Goule-d’Oie, bénéficiant aussi du droit de vérolie. Et ce droit
n’est pas cité ailleurs pour les autres moulins dans la paroisse, ce qui ne
veut pas dire là encore qu’il n’a pas existé pour certains. Il trouve sa source
au Moyen Âge avec la création du système féodal et a dû probablement
s’appliquer pour les moulins de Linières et disparaître avec eux dans cette
seigneurie. Mais avant que la Révolution de 1789 n’y mette fin, ce droit
s’était bien évanoui dans les pratiques pour la période observée à Saint-André.
À la Boutinière, à la Bourolière et aux Landes du Pin, on observe que la
propriété des moulins avait été concédée par les seigneurs à des particuliers
sans mention du droit de vérolie, ceux-ci exerçant leur activité comme
n’importe qu’elle autre activité artisanale. Néanmoins certaines métairies
dépendant du château de la Rabatelière et proches des moulins du château
avaient l’obligation d’y faire moudre leurs grains (18<sup>e</sup> et 19<sup>e</sup>
siècles). Mais cela résultait d’une clause contractuelle des baux et non
d’un droit féodal, même si cela revient au même. <span style="font-family: "times new roman" , serif; font-size: 12pt;">Ce dernier
droit se rencontre néanmoins dans des tènements dépendants de la Rabatelière
comme à la Landouinière de Chauché en 1745 (14). </span>Avec des tout petits fiefs, le
monopole créé par ce droit seigneurial perdait de son impact. <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">On peut résumer
la banalité seigneuriale des moulins de Saint-André à la veille de la
Révolution en disant que sur les près de 11 moulins en fonctionnement alors, 1
seul appartenait à un seigneur (Boutarlière), 8 à des meuniers et 2 à des
propriétaires inconnus. Et le droit de vérolie s’appliquait pour 3 d’entre eux
au moins, et sans doute guère plus.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Avant la Révolution il fallait l’autorisation du
seigneur du fief de construire un moulin, moyennant une redevance annuelle très
faible (cens) et une redevance importante à chaque mutation de biens (rachat ou
lods et vente). <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">C’est
la terre qui à l’origine faisait le droit de l’eau (pour réglementer
son usage par le seigneur) et le droit de bâtir (sur une terre seulement
concédée). S’est ajoutée ensuite</span>’ajoutait l’autorisation de l’administration des Eaux et
Forêts, exerçant la police de l’eau « dans l’intérêt du roi et du public »,
disait-on dans une ordonnance en 1716<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> de la maîtrise des Eaux et Forêts de
Fontenay-le-Comte, compétente à Saint-André (15). La même administration
continua sa mission après la Révolution.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Les
propriétaires et périodes d’activité des moulins</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhnCVOQetyK8pGtZ1DMblby20IzS5Mjwt_uIAw28Yk36uTFSflipCxBz-VN2RsYxsrnxEsP-qbk6KMkUK5uLX5NE-O9mVEDWkIhD-LqWiL_5xbq8piABCJhIDzVv0X_6_0ZJP-urKFSTS7L/s1600/Lini%25C3%25A8res+ruisseau+3.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhnCVOQetyK8pGtZ1DMblby20IzS5Mjwt_uIAw28Yk36uTFSflipCxBz-VN2RsYxsrnxEsP-qbk6KMkUK5uLX5NE-O9mVEDWkIhD-LqWiL_5xbq8piABCJhIDzVv0X_6_0ZJP-urKFSTS7L/s400/Lini%25C3%25A8res+ruisseau+3.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Le ruisseau de la Fontaine de la Haute </span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana;"><span face=""verdana" , sans-serif" style="font-size: small;">Gandouinière </span><span face=""verdana" , sans-serif" style="font-size: small;">à la sortie de l’étang de Linières</span></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Sur <u>les
moulins de Linières</u> on ne dispose pas d’information mais il paraît très
probable, à cause de la période concernée, que le seigneur des lieux est resté
propriétaire des moulins, avec exercice du droit de vérolie. Le moulin à eau n’existait plus en 1675 et l’étang
lui-même était envasé au 18<sup>e</sup> siècle.<br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">À
cette date le moulin à vent était mentionné encore, mais en 1796</span> il
était en ruine et en 1838 le cadastre le mentionne sans les maisons qui s’y
trouvaient auparavant avec leurs voies d’accès et cours attenantes. On ignore
l’époque de l’arrêt de son activité. A-t-il été victime des destructions lors
de la guerre de Vendée ? Rien ne permet de l’affirmer, non plus que pour
aucun autre moulin sur la paroisse. Au vu du nombre de maisons incendiées dans
la commune ce serait probable s’il était encore en activité à cette époque.
Mais faute de document à cet effet on ne peut rien affirmer sur ce point.<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u>Les deux moulins à vent et à eau du Peux.</u> Alexandre
Laheu, seigneur du Coin et du Peux, les a créés avec droit de vérolie au milieu
du 17<sup>e</sup> siècle. Il les vendit en 1723 à un meunier, André Maindron. Ce
fut en contrepartie d’une rente perpétuelle et annuelle de 45 livres et d’un
gâteau de farine par an. Ce gâteau paraît être un usage chez les meuniers, car
on le rencontre aussi accompagnant une rente sur un moulin de la Bourolière, où
dans un acte de 1784 il est estimé valoir en argent 3 livres. <span style="color: black; text-align: left;">On n’a pas la recette de ce gâteau, et rien
ne dit qu’il était l’ancêtre de la fameuse brioche vendéenne</span><span style="color: black; text-align: left;">. </span>Les
petits-enfants d’André Maindron vendront leurs parts dans ces moulins du Peux
en 1782 à leur frère André. On suppose que le droit de verolie faisait partie
de la vente, mais ne pouvant s’appliquer que sur les villages du Coin et du
Peux à Saint-André, et quelques autres à Chavagnes, dont la Burnière. Il
obligeait les habitants de ces villages à faire moudre leurs grains au moulin
du seigneur. La rente fut rachetée en 1803 par André Maindron pour 650 F. L’arrentement
avait déjà transféré la propriété des moulins aux Maindron, mais c’était une
propriété obérée par une dette qu’il fallait racheter pour s’en libérer. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le propriétaire du <u>moulin à vent des landes de
la Mancellière</u> était en 1676 le seigneur des lieux, c’est-à-dire le
châtelain de la Rabatelière. On le constate dans un bail de cette année-là, où
il est loué pour 45 livres par an à deux meuniers : Jacques Roger, de la
Morinière (Chavagnes), et Maurice Maindron, de la Boninière (Saint-André). Dans
cette période les revenus de la seigneurie de la Rabatelière étaient en majeure
partie saisis par un tribunal, et beaucoup de bâtiments dans les métairies au
début du 18<sup>e</sup> siècle, le château lui-même, étaient en mauvais état, menaçant ruine. Dans les comptes des régisseurs à partir de 1730 le
moulin de la Mancellière n’apparaît pas, alors que le châtelain de la
Rabatelière possédait deux moulins à eau
et à vent à proximité de son château, qu’ils louaient au meunier Pierre Suire
en 1759 pour 110 livres par an (16). Il louait aussi les moulins de Thorigny proches
aux meuniers Rochelet. La disparition du moulin de la Mancellière est avérée
dans le cadastre de 1838, mais remonte <o:p></o:p><span style="font-family: "times new roman" , serif; font-size: 12pt;">à la
fin du 17</span><sup style="font-family: "Times New Roman", serif;">e</sup><span style="font-family: "times new roman" , serif; font-size: 12pt;"> siècle. En 1700 il ne restait que la tonnelle (17). </span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiY6wbnUzjBYuqEeO8ogSzMy0csC02jnaBGlLAjYhnfNrv_4xG5ZczARIscwYpiLh3fq2Y4gVo4jyS6fGZIoFnRjbc3lziEDPRaZ9-i6fvvPMYfX9CkfGnUyjajWjtpiLY5tU5e8H5vVQ7E/s1600/Maigri%25C3%25A8re+Vendrenneau+3.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiY6wbnUzjBYuqEeO8ogSzMy0csC02jnaBGlLAjYhnfNrv_4xG5ZczARIscwYpiLh3fq2Y4gVo4jyS6fGZIoFnRjbc3lziEDPRaZ9-i6fvvPMYfX9CkfGnUyjajWjtpiLY5tU5e8H5vVQ7E/s400/Maigri%25C3%25A8re+Vendrenneau+3.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Le ruisseau du Vendenneau à la Maigrière</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u>Un moulin à eau de la Maigrière</u> appartenait
à la famille Papin de Saint-Fulgent en 1664. On ne connaît pas les propriétaires des <u>moulins
à vent</u>. Mais ce ne furent pas les familles de Vaugiraud et Moreau,
appartenant à la noblesse et à la riche bourgeoisie. Leurs propriétés à la
Maigrière sont connues et ne comprennent pas de moulins. <span style="text-align: left;">Elles comprennent un pressoir, mais dont le
régime n’est pas indiqué. </span>En revanche on les voit posséder des droits sur les
moulins de la Bourolière.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><u>Le Grand moulin à vent de la Bourolière</u> a été
construit vers 1570 par Mathieu Fonteneau, qui a racheté le droit de rachat
(droit de mutation d’un bien noble) au seigneur de Languiller. Ce dernier a
vendu ses autres droits seigneuriaux dans le tènement et sur les moulins à
d’autres personnes. Au passage on relève qu’un moulin pouvait être classé noble
ou roturier comme un autre bien foncier, ce qui entraînait un régime
différent de redevances seigneuriales. Jacques Moreau, bourgeois habitant le
bourg de Saint-André, paraît posséder un peu avant 1644 ce Grand moulin.
Ensuite on ignore les transactions dont il a fait l’objet, mais en 1692
l’héritier de Jacques Moreau, de Vaugiraud de Bazoges-en-Paillers, possédait
une rente de 10 livres par an sur lui et le Petit moulin à côté, ce qui veut
dire que les moulins appartenaient à quelqu’un d’autre. <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">En 1732, les droits sur les deux moulins de la
Bourolière, étaient affermés par de Vaugiraud moyennant soixante livres par an,
ramenées à cinquante en 1740, avec une rente diminuant son revenu cette année-là
à trente-sept livres. La nature de ces droits n’est pas précisée. </span>En
1740, le Grand Moulin était possédé pour une moitié par André Fonteneau,
farinier demeurant dans une maison attenante. L’autre moitié du moulin
appartenait à Jean Robin, laboureur, et à sa femme Renée Brillouet, demeurant
à la Bergeonnière. Le Grand moulin périclita ensuite et tomba en ruines. La
succession de Vaugiraud l’arrenta en 1765 à Charles Auguste de Tinguy, seigneur
de Vanzais demeurant à la Basse Clavelière (Saint-Fulgent). Le prix en était
une petite rente de 4 livres par an à hauteur du peu de valeur du bien, mais il
était prévu que l’acquéreur ferait faire les réparations nécessaires<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">. </span>Par cet acte on comprend
que le moulin supporte une nouvelle rente pour financer sa réparation, mais au
prix de l’arrivée d’un nouveau créancier. En 1782 les héritiers de Tinguy
vendirent leurs rentes à leur voisin meunier nommé Jean Badreau. La vente
concerna deux rentes : une ancienne de 20 livres due au chevalier de
Vaugiraud, et une nouvelle de 18 livres<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"> rendable chez les de Tinguy. André Fonteneau est
toujours le propriétaire en titre du moulin, mais avec ces dettes importantes. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u>Le Petit Moulin à vent de la Bourolière</u>
fut acquis en 1721 par Jacques Maindron, meunier à la Clavelière, à André
Auneau, moyennant la poursuite du paiement d’une rente foncière aux de
Vaugiraud. Par mariage, le Petit moulin devint la propriété de Jean Badreau,
qui racheta aux de Vaugiraud leur rente sur le moulin. Sa fille unique épousa en
1785 Clément Grolleau, un des fils du meunier de la Boutinière. Ce gendre était
propriétaire des deux moulins à vent de la Bourolière au sortir de la
Révolution. Avec les rentes déjà possédées par son beau-père, il n’eut sans
doute pas à faire beaucoup d’efforts financiers pour cela. On ne saura
probablement jamais comment il procéda, puisque c’était l’époque de la Guerre
de Vendée, aussi destructrice pour les archives. <span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le fils de Clément Grolleau et de Jeanne
Badreau</span>,<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> </span><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Jacques Antoine Polycarpe Grolleau, </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">fit prospérer les moulins de la
Haute Clavelière et de la Bourolière. Par mariages, les deux moulins de la
Bourolière échurent au 20<sup>e</sup> siècle à Madeleine Soulard, épouse de Charles
Audureau, marchand de grains à Saint-André. </span>Le Grand moulin fut
peut-être le dernier de la commune à tourner, car sa propriétaire le remit en
marche momentanément lors de la première guerre mondiale.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Cette
histoire des moulins de la Bourolière a fait intervenir de riches propriétaires
de la bourgeoisie et de la noblesse à titre de possesseurs d’une partie des
redevances seigneuriales et de rentes foncières. Dans ce dernier rôle ils ont
prêté de l’argent dans les formes de crédit en usage à l’époque, les rentes
foncières. Mais les propriétaires sont restés des meuniers du début à la fin.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u>Le moulin aux draps de la Boutinière</u>, qui
apparaît dans la documentation en 1675, appartient à un nommé Grolleau. On a pu
reconstituer la généalogie de cette famille de meuniers de la Boutinière à
partir du milieu du 18<sup>e</sup> siècle, avec un testament en 1765 de Jeanne
Grolleau, fille de Clément Grolleau et Perrine Coutand. <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Voir à
leur sujet l’article publié sur ce site en octobre 2015 : <a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2015/10/">La Chevaleraye et la Javelière</a>. </span>Le moulin Soulard est
intéressant à cause de sa jeunesse. Construit par un nommé Soulard en 1860/1870,
il fut démoli au début du 20<sup>e</sup> siècle par Eugène Boisson (né en
1911),<b><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"> </span></b><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">lequel l’avait fait tourner</span>.<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"> La famille Soulard, était la
famille maternelle d’Eugène Boisson. Aux meuniers Soulard avait succédé le
meunier Marché.</span> N’oublions pas que la deuxième partie du 19<sup>e</sup>
siècle fut une période d’un très important développement agricole avec la
modernisation des techniques, et la production céréalière s’était fortement
accrue.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u>Les moulins à vent de la Boutinière</u> ont une
histoire connue plus ancienne. Le moulin turquois, appelé le moulin de Bordron,
appartenait en indivision à Maurice Beriau et Maurice Rabereul en 1595, ce
dernier meunier demeurant au Coudray. Comme toutes les propriétés immobilières,
la construction du moulin nécessitait une concession seigneuriale du sol, à la
Boutinière du seigneur des Bouchauds (Essarts). En contrepartie le seigneur
recevait un cens de <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">2
sols et 6 deniers et 2 chapons par année et avait droit de justice foncière et
droit de lods et ventes (droit de mutation sur des biens roturiers). En 1614
les propriétaires en indivision sont trois meuniers demeurant au Coudray :
Maurice Rabereul, Pierre Netraud et Pierre Ardouin. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">L’autre
moulin à vent de la Boutinière appartenait en 1614 par moitié à Marguerite
Leray, veuve d’un Moreau sieur du Plessis, frère de Jacques Moreau sieur du
Coudray, une famille de riches bourgeois de Saint-André. L’autre moitié
appartenait à Denis Maignan. Peut-être ce dernier était-il meunier, louant la
partie ne lui appartenant pas. Ou bien les deux propriétaires louaient-ils le
moulin à un meunier pour son exploitation. Le bail était alors rédigé comme
celui d’une métairie, moyennant un loyer en argent généralement. </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">On connait des
propriétaires p</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">rès de 60 ans
plus tard. Dans une déclaration de 1671,
la moitié par indivis est possédée par Louis Payneau sieur de la Patissière,
auquel a succédé sa fille Catherine en 1698. Nous ne connaissons pas le
propriétaire de l’autre moitié. </span>On suit l’histoire des deux moulins à
vent ensuite, sans pouvoir les distinguer, jusqu’au début du 19<sup>e</sup>
siècle avec la famille des meuniers propriétaires et exploitants, les Grolleau.
De nos jours des maisons ont été bâties sur leur motte, qu’on appelait jadis
des cernes.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Le moulin à vent Briand ou Dria ou Belair</span></u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"> appartenait aux frères Garnaud
en 1766, de la famille des bourgeois qui ont été fermiers de la seigneurie de
la Boutarlière à cette époque. En 1797 le propriétaire est un habitant de
Vendrennes, Charles Marmin. C’est André Marmin qui habite au moulin en 1823.
Mais on sait qu’y habitait une autre famille de meuniers sans savoir si elle en
possédait une part. En 1804 et 1807 c’est </span>Jean Janière, farinier, qui y
demeure avec son épouse, Françoise Charrieau. En 1827 Louis Coutaud, marié avec
Renée Boudaud y habite, avec François Coutaud, son frère, aussi farinier au
moulin de Belair. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><u>Le moulin à vent des Gâst ou moulin des Landes</u>, appelé le moulin
des Gaucher est cité en 1606 et 1654. Son possesseur paye un cens de 1 chapon
et 3 sols par an. Les Gaucher étaient des propriétaires demeurant à la
Brossière. Parmi eux, Jean Gaucher rend un aveu pour le fief de la Bequetière
près de la Brossière le 14 novembre 1607, à Languiller à cause de la seigneurie
des Bouchauds. En 1615 il rendait un autre aveu à Languiller pour le fief
Toillet situé aussi à la Brossière. Des membres de cette famille ont été
propriétaires à la Brossière au moins jusqu’en 1753. En 1701 le moulin est en
ruines, appelé alors le moulin des landes. En 1703 il est possédé par les sœurs
Gaucher, Perrine et Françoise, mariées respectivement à André Tetaud et Jean
Metereau.</p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"> <o:p></o:p></p></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgK75mh1SWPd7baku3scd-WcFtPLO69Rn8MVvJIX6j2uhJsImjlsg0ANZH1Xyle8-Ola5XPsoU2ubEoRmN7khSTYxgcGIF1i47CdM2OX-BBE6sKN0GvFM30_jhyBJLOZ7FBzlW2T6qV2SgX/s1600/Loundun+%25281%2529.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="902" data-original-width="1600" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgK75mh1SWPd7baku3scd-WcFtPLO69Rn8MVvJIX6j2uhJsImjlsg0ANZH1Xyle8-Ola5XPsoU2ubEoRmN7khSTYxgcGIF1i47CdM2OX-BBE6sKN0GvFM30_jhyBJLOZ7FBzlW2T6qV2SgX/s400/Loundun+%25281%2529.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Un moulin turquois</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><u>Le moulin à vent turquois de la Boutarlière</u> était la propriété du seigneur des
lieux. Compte tenu de la petite étendue de la seigneurie, on doute que le droit
de vérolie, s’il a existé, ait pu suffire à fournir la clientèle suffisante
pour le faire tourner. On ignore l’époque de sa construction. Il semble
avoir disparu peu après la Révolution, car nous avons la mention en 1797 d’un
Pierre Beneteau meunier demeurant à la Boutarlière, très probablement
travaillant sur place (18). Et dans un acte de 1827 on voit que le moulin a été
démoli (19).</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Pour
finir on notera que la disparition des moulins à Saint-André-Goule-d’Oie à la
fin du 19<sup>e</sup> siècle et tout début du 20<sup>e</sup> parait précoce par
rapport à d’autres régions. Ainsi en </span>1925 dans la Vienne il y avait
encore 186 moulins en activité (20). <o:p></o:p>En 1801/1802 on dénombrait en France 82 300 moulins à eau et 15 800
moulins à vent. Le nombre total de moulins a diminué après : 50 000 en
1850, 29 688 en 1906 et 14 470 en 1931 (21).</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Quelques
données techniques sur les moulins</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Dans
les notes de l’abbé Boisson on relève, éparses, les informations suivantes
concernant les moulins de la Rabatelière. D’abord les meuniers distinguaient
les vents suivants : <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l1 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: ZH-CN;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Vent
de galerne : nord-ouest, subdivisé en haute galerne (plein nord) et basse
galerne. </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l1 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Vent
d’ouest : vent de la marée.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l1 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Vent
de sud : vent de la soulaine, subdivisé en haute soulaine (soleil levant
ou est) et basse soulaine (sud sud-ouest).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l1 level1 lfo2; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Mais
l’abbé Boisson a écrit cette phrase qui incite à la prudence : « j’ai
interrogé 4 anciens meuniers de la Rabatelière : les 2 frères Herbeteau,
Célestin Rambaud et Joseph Boudaunet. Ils ne sont pas tout à fait d’accord. »
(22). On est tenté néanmoins de se référer à Henri Herbreteau qui
précisait :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Le
serein : brise du soir, « un bon vent sans à coup, utilisé chez nous
surtout au temps de la voile ».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Soulaine :
vent du sud « le meilleur, le plus régulier ».<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";"> </span></span></span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Marée :
ouest « mauvais à Bel-Air, contrarié par les bois du château ». À cet
égard il existait une coutume consacrée par les tribunaux emportant
l’interdiction de laisser pousser des arbres à moins de 200 mètres d’un moulin
à vent.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Galerne :
nord.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Bas :
sud-ouest.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeIbtBEDNtjp8MIMvWqEYa4PVCv3CwzI1KA_PJjdqXs5aqNvLL-TfWU7rch0NPJikAKUUJRp6NZRSPkZrgKQfcuZPr8jUSFyzAronEuTDzKwp3mpX6AIvn96Gg7cUAYBvDTZzyCqlCLiAh/s1600/meunier+tu+dors.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="229" data-original-width="220" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeIbtBEDNtjp8MIMvWqEYa4PVCv3CwzI1KA_PJjdqXs5aqNvLL-TfWU7rch0NPJikAKUUJRp6NZRSPkZrgKQfcuZPr8jUSFyzAronEuTDzKwp3mpX6AIvn96Gg7cUAYBvDTZzyCqlCLiAh/s400/meunier+tu+dors.jpg" width="384" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Les
ailes des moulins à vent étaient munies de toiles, puis elles le furent par des
vergettes et planches en bois à partir de 1841 (invention Berton). Les vergettes étaient des tiges de fer partant
de la tête de l’arbre pour manœuvrer, il y en avait une pour chaque aile. Les
ailes en bois coûtaient plus cher aux meuniers, mais constituaient un net
progrès sur la voile pour les manœuvres. Le chapeau du moulin à tonnelle
supportant les ailes était manœuvré de l’extérieur par un « guide » (perche),
ou de l’intérieur à l’aide d’un « brassail » (chaîne) commandant dans
les deux cas une roue dentée graissée qui faisait coulisser le tout sur un
chemin de bois (souvent de cormier). L’attention nécessaire à la conduite du
moulin à vent en faisait un travail plus pénible que la conduite d’un moulin à
eau. Mais quand l’eau manquait, parfois dès le printemps, il fallait abandonner
ce dernier pour le moulin à vent. C’est au sujet de ce dernier qu’il faut
appliquer ce bout de chanson : « meunier tu dors, ton moulin va trop
vite ! ». Pour obtenir des ailes assez longues, les moulins à vent étaient
souvent construits sur une butte de terre ou un rocher, appelé avec ses
alentours un cerne. Mais pour les notaires de Saint-Fulgent chaque moulin à
vent avait son cerne, et ce mot désignait de manière générale pour eux le sol sur
lequel était construit le moulin avec ses abords immédiats.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Le
nettoyage des meules nécessitait d’abord de les lever avec un palan. Sa
fréquence dépendait de l’ail sauvage dont les graines restaient mélangées avec
les grains de céréales, et encrassaient les meules. La métallurgie moderne
apporta au 19<sup>e</sup> siècle des charrues en métal pouvant labourer
profond. Cela a permis d’enterrer les plantes adventices aux céréales appelées
« mauvaises herbes », et d’améliorer la qualité des grains. La
rotation normale des meules était de 60 à 70 tours par minute (100 à 120 dans
les coups de vent). On remplaça au 19e siècle les meules en pierre
par l’installation de cylindres (inventés en Autriche-Hongrie). Les meules furent conservées cependant avec
les cylindres, pour s’en servir jusqu’au bout pour moudre le blé noir
(sarrasin), dont les gens de nos contrées faisaient une consommation en hiver
sous forme de galettes de blé noir, comme cela se faisait à large échelle en
Bretagne. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Les
</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">constructeurs de roues à aubes et autres machineries en bois des moulins</span><span style="mso-fareast-language: FR;"> (les moulanges) s’appelaient </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">des amoulangeurs dans la contrée, pratiquant une
spécialité de charpentier. Dans les années 1760 le régisseur du château de la
Rabatelière payait les charpentiers 15 sols par jour. On est là sur un tarif
élevé d’artisan, mais l’amoulangeur était payé à 20 sols, voire 30 sols par
jour (23). <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">L’économie
des moulins.</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUKsSYJtezKrtTm6ZJYFLUCoaWOK8cpKMLRJg9avmCCcqYEdeCn7EYx1t1G7jNHdH4ygPmN686xJawGPT4C5AsIGbCc6BH4pPi-e0mv6rcPhwlLsEufQac0c0fDaJYxOuBN3ltgPG3Q3iA/s1600/pain+seigle.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="1200" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUKsSYJtezKrtTm6ZJYFLUCoaWOK8cpKMLRJg9avmCCcqYEdeCn7EYx1t1G7jNHdH4ygPmN686xJawGPT4C5AsIGbCc6BH4pPi-e0mv6rcPhwlLsEufQac0c0fDaJYxOuBN3ltgPG3Q3iA/s400/pain+seigle.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Pain de seigle</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Dans notre époque observée à partir du 17<sup>e</sup>
siècle, les grains étaient portés par les chefs de famille au meunier pour
faire de la farine, ou bien le meunier passait chercher dans les fermes les
grains et livrer la mouture. Le pain de pur froment était très rare à cette
époque. Il était plutôt composé de mouture avec une grande variété de
grains : froment, seigle, avoine dans des proportions adaptées aux revenus
des consommateurs. À l’aire du « progrès » au cours du 19<sup>e</sup>
siècle le froment s’imposa dans la fabrication du pain. Le seigle fait un
timide retour de nos jours dans les boulangeries, aidé par sa qualité nutritive
meilleure (plus riche en protéine). Mais il eut longtemps la réputation d’un
pain des pauvres.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Au 16<sup>e</sup> siècle les meuniers sont de
modestes personnages, louant leurs moulins à des prix peu élevés (24). La
coutume du Poitou fixa le salaire du meunier au 16<sup>e</sup> siècle. Pour un
boisseau de froment mesuré à ras (les grains affleurant les bords du boisseau),
le meunier devait rendre un boisseau de farine mesuré comble (<span style="mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">le
cône de farine au-dessus des bords contenait autant de matière sèche que
possible).</span> Son salaire était de 8 sols 7 deniers pour un setier de froment
(16 boisseaux). Ou parfois le meunier gardait une partie du grain pour se payer.
Le seigneur de Saint-Fulgent fixait à 1/16<sup>e</sup> le droit de mouture perçu
par lui ou ses fermiers (25). <span style="font-family: "times new roman" , serif; font-size: 12pt;">À la
Landouinière de Chauché le seigneur de la Rabatelière prélevait en 1639 1/12
pour le droit de vérolie (26). </span>On ne connaît pas les quantums en vigueur à
Saint-André. <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Dans
son livre sur les moulins de Vendée, Élie Durel indique que les meuniers se
payaient au dixième. Ils « craulaient ». « Sur une rasière, soit
80 kg, le client retrouvait 51 kg de farine et 21 kg de son, 8 kg de farine servaient
à payer le meunier » (27).</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Les
moulins à vent pouvaient moudre de 14 à 20 hectolitres de grains par jour dans
de bonnes conditions de vent. Selon l’auteur, le meunier apportait la mouture
non tamisée à son propriétaire dans de grandes pochées longues d’environ 1,50 m
et peu larges, fabriquées en toile de lin. Il repartait avec les mêmes pochées
remplies de grains à moudre (28). Au fil du temps et dès le milieu du 18<sup>e</sup>
siècle ce métier de meunier a permis de s’enrichir. À voir l’histoire des
Grolleau de la Boutinière et ceux de la Clavelière, on voit ses membres se
marier avec des artisans et agriculteurs aisés. On les voit aussi faire crédit
à des agriculteurs en difficultés, et finir parfois par s’approprier les biens
hypothéqués de ces derniers.</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">On a
du mal à connaître la valeur d’un moulin et son rapport. Le prix des fermes
tenait compte des terres et maisons attenantes au moulin lui-même et louées en
même temps. On a vu pour cela les prix varier dans des proportions
considérables. Néanmoins le bail de 5 ans du moulin des Landes de la
Mancellière en 1676 ne concernait, outre le moulin, qu’une ouche de 3
boisselées, et on est donc proche avec lui de la location du seul outil de
travail. La ferme se montait à 45 livres par an et ne paraît pas grevée de
rentes ou autres charges significatives (29). Ce montant est à l’époque celui
d’un prix de ferme d’une borderie de quelques hectares.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Pour
une autre approche on a un devis de réparation du moulin à seigle installé sur
le ruisseau de la Grande Maine, à la Pesotière de Saint-Fulgent en 1754, qui monte
à 683 livres, hors les bâtiments où il est installé. Il est difficile
d’apprécier sa valeur à neuf mais on est tenté d’arrondir à 1 000 livres
pour cela, à cause de l’importance des réparations envisagées qui sont décrites
au devis (30). On a une valeur de cet ordre en 1659 avec le moulin à vent du
château de la Rabatelière, dégarni de moulanges, qui fut estimé à 350 livres
comme bien noble et 310 livres comme bien roturier (31).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">La
rentabilité des moulins variait de l’un à l’autre. Le régisseur de la
Rabatelière eut cette réflexion en 1730 sur un moulin à Champ-Saint-Père :
</span>« les moulins ne conviennent qu’à ceux qui les font tourner, et non
à un propriétaire à qui ils coûtent plus qu’ils ne valent » (32). En
revanche le même régisseur avait conseillé quelques années plus tôt au
châtelain de la Rabatelière, seigneur du bourg de Chavagnes-en-Paillers :
« Pour Chavagnes je vous conseille de faire construire un four à ban qui
devrait produire au moins 75 livres de revenus » (33). <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">S’agissant d’un bourg important, le
chiffre d’affaires escompté devait permettre apparemment d’envisager un bénéfice
intéressant. Mais il nous faudrait des comptes pour comparer le prix pratiqué par
un moulin banal dans la contrée avec celui des moulins sans monopole.</span><span style="color: red;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;">Il
ne reste plus de moulins à eau à Saint-André. Depuis le début des
années 2000 la réglementation donne la priorité aux poissons dans les cours d’eau.
Alors, les propriétaires de moulins à eau doivent installer une déviation ou
une échelle à poissons. Les frais importants qui en résultent découragerons les
propriétaires les moins fortunés.<o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><br /></p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(1) M. Chamard,<i style="mso-bidi-font-style: normal;"> La Vendée pour les nuls,</i> First Édition,
2014, page 41.</div><div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">(2) Myriam
Provence, <i>Retrouver ses ancêtres meuniers et leurs moulins</i>, Archives
& Culture, 2021, page 7.</div><div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><a name="_Hlk34285421">(3) Notes no 35 sur la Mancellière à
Saint-André-Goule-d’Oie,<span style="border: 1pt none windowtext; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;"> Archives d’Amblard de Guerry : S-A 2.</span></a>(4)<b> </b>Aveu du Coin Foucaud et du Vignault du 2-7-1605 par Languiller aux
Essarts – deuxième copie, Archives de Vendée, Chartrier de la
Rabatelière : 150 J/G 61, page 12.</div><div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(5) Note no 4 sur le bourg à Saint-André-Goule-d'Oie, Archives d'Amblard de Guery : S-A 3. </div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(6) <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Inventaire après-décès en 1666
du mobilier, vaisselle, linge et papiers de Pierre Moreau, Archives de Vendée,
chartrier de Roche-Guillaume, famille Moreau : 22 J 29, page 144.</span><br />
(7) Note no 17 sur la Brossière et ses fiefs attenants à Saint-André-Goule-d'Oie aux 15e et 16e sdièclres,<span style="border: 1pt none windowtext; padding: 0cm;"> Archives d’Amblard de Guerry : S-A 4.</span><br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
(8) Témoignage de Jean Thomas sur le moulin à eau
du Gué à Sainte-Cécile.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">(9) Idem (2), page 10.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">(10) Déclaration roturière du 7-6-1606 de Toussaint Menanteau
à Languiller pour la Chevaleraye à cause du Coin Foucaud, Archives de Vendée,
chartrier de la Rabatelière : 150 J/G 58.</div></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(11) Déclaration roturière du 4-11-1658 des teneurs
du bourg de la Chapelle et de la Barotière, ibidem : 150 J/C 77, page 5.<o:p></o:p></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; margin-top: 0cm;"><a name="_Hlk123033059">(12) Assises de Languiller et fiefs annexes en 1484,
Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/M 36, page 2.</a><o:p></o:p></p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(13) Vente du 29-1-1790 d’une portion des moulins à
eau et à vent de la Chapelle Begouin par Piveteau à Dabreteau, Archives de
Vendée, notaires de Saint-Fulgent, Frappier : 3 E 30/13.<br />
(14) Déclaration roturière du
2-12-1745 de Jacques Mandin pour la Landouinière (Chauché), Archives de la
Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 24.<br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
(15) Interdiction
du 18-9-1716 de détournement des eaux des rivières, Archives de Vendée,
maîtrise des Eaux et Forêts de Fontenay : B 1287.</div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">(16) </span>Livre
des comptes de la Rabatelière (1755-1767) et titres de propriété, ibidem :
150 J/K 6, page 90.<o:p></o:p><br />
<div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
(17) Note no 28 sur la Mancellière
à Saint-André-Goule-d’Oie, Archives d’Amblard de Guerry : S-A 3. </div>
<div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
(18) Lieux-dits de Chauché, Archives du diocèse de
Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 29-2.</div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(19) La Boutarlière, fonds Lagniau, Archives de
Vendée : 250 J 59, page 12.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(20) Paul Raveau, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Essai sur la situation économique et l’état social en Poitou au 16<sup>e</sup>
siècle</i>, Librairie des sciences politiques et sociales, Paris, 1931, page 68<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </b><span style="mso-bidi-font-weight: normal;">[</span>Archives de Vendée : L 14, en
salle de lecture].</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(21) Idem (2), page 59.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">(22)
Les moulins à la Rabatelière, </span>fonds de l’abbé boisson, Archives du
diocèse de Luçon : <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">7 Z 61.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(23) Livre des comptes de la Rabatelière (1755-1767)
et titres de propriété, ibidem : 150 J/K 6.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(24) Idem (20), page 56.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(25) <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast; mso-font-kerning: 16.0pt;">Aveu du 23-6-1774 de
Saint-Fulgent (Agnan Fortin) à la vicomté de Tiffauges (A. L. </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">Jousseaume de la Bretesche), transcrit
par Paul Boisson, Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson :<span style="mso-bidi-font-weight: bold; mso-font-kerning: 16.0pt;"> 7 Z 13.</span></span><br />
(26) Déclaration roturière
du 20-5-1639 de 8 teneurs à Languiller pour la Landouinière (Chauché), Archives
de la Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 24.<br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
(27) E. Durel, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Les
moulins de Vendée</i>, Geste Éditions, 2016, page 10.</div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(28) Augustin Herault, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Les « gas » du bocage vendéen de 1760 à 1960</i>, <span style="background: white; border: 1pt none windowtext; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;">Hérault, Maulévrier,</span><span style="background: white;"> <span style="border: 1pt none windowtext; mso-border-alt: none windowtext 0cm; padding: 0cm;">(1977), pages 30 et 246.</span></span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(29) Ferme du 25-7-1676 du moulin à vent de la
Mancellière avec quittances, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière,
ibidem : 150 J/G 48.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(30) Estimation des travaux du 17-6-1754 sur les
moulins de la Pesotière (Saint-Fulgent), Archives de Vendée, notaires de
Saint-Fulgent, Thoumazeau : 3 E 30/114.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(31) Arpentements et estimations en octobre 1659 du
château de la Rabatelière et autres terres jointes, ibidem : 150 J/A 13-4.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(32) Lettre du 29-4-1730 de Bousseau à M.
Montaudouin sur le moulin de Montorgueil, Archives de Vendée, chartrier de la
Rabatelière, ibidem : 150 J/F 7. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(33) Lettre du 20-8-1727 de Bousseau à M.
Montaudouin sur les affaires en cours, Archives de Vendée, chartrier de la
Rabatelière, ibidem : 150 J/F 7. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Emmanuel François, tous droits réservés<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Octobre 2019, complété en janvier 2023<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<a href="http://www.linieres-saint-andre.com/">POUR REVENIR AU SOMMAIRE</a><br />
<br />FRANCOIShttp://www.blogger.com/profile/09210350988092793386noreply@blogger.com011100 Narbonne, France43.184277 3.00307814.874043163821156 -32.153172 71.494510836178847 38.159328tag:blogger.com,1999:blog-2614086220654015829.post-74111884551210193362019-09-01T07:47:00.005+01:002023-10-28T08:02:55.547+01:00La Gandouinière de Chauché et Saint-André-Goule-d’Oie<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWF9QXdmdfVS9cuYMxV67kyecjtp7pxxR3kGb8IGhpVYoNNfxj-igBAqiIQ2cwTxOapzfuRD_xhP2J-7cLU_bpD7VxUzGG5hiCpys1bWf-6TIZ2S6s7xUDdCSAsNiikKuku8FbAVRJSWUX/s1600/gandouini%25C3%25A8re+1.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="606" data-original-width="1043" height="231" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWF9QXdmdfVS9cuYMxV67kyecjtp7pxxR3kGb8IGhpVYoNNfxj-igBAqiIQ2cwTxOapzfuRD_xhP2J-7cLU_bpD7VxUzGG5hiCpys1bWf-6TIZ2S6s7xUDdCSAsNiikKuku8FbAVRJSWUX/s400/gandouini%25C3%25A8re+1.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana; font-size: small;">Gandouinière</span></td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Treize propriétaires de la Basse et Haute
Gandouinière reconnaissaient en 1766 dans une déclaration roturière « devoir
à chaque fête de Notre-Dame d’août à la seigneurie de Saint-Fulgent, à cause du
fief Drolin réuni à ladite seigneurie de Saint-Fulgent, la rente foncière
annuelle et perpétuelle de 16 boisseaux froment, mesure réduite des Essarts,
requérable audit lieu de la Gandouinière, suivant les gaulaiements et titres
anciens et nouveaux » (1). À l’origine il existait sur la paroisse de
Saint-Fulgent un petit fief situé près de la Valinière appelé le fief Drolin ou
Rollin. Il fut ensuite « infus » (absorbé) dans la seigneurie de
Saint-Fulgent. Et le seigneur de Saint-Fulgent tenait cette rente de la
Boutarlière roturièrement « et lui en ai payé les ventes (droit de mutation)
par l’acquêt de la terre de Saint-Fulgent que j’ai fait ». C’est ce
qu’écrivit en 1774 Agnan Fortin, l’acquéreur de la seigneurie de Saint-Fulgent
en 1769, dans son aveu à Tiffauges (2). Ces deux textes nous apprennent donc
que sous l’Ancien Régime on distinguait déjà les deux villages de la Basse et Haute Gandouinière. Et la rente due au
seigneur de Saint-Fulgent à cause du fief de la Boutarlière trouve probablement
son origine après le partage en 1342 où Maurice Droulin, « valet »
(écuyer) et seigneur de Saint-Fulgent et de la Drollinière (devenue Linières), donna
à Jean Droulin, son frère puîné, pour sa part dans les successions paternelle
et maternelle, le fief de la Boutarlière et 25 livres 9 sols de rente (3). </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgXWn3-IR8Z1sr0ZgFWLhE7KW-N0R9vrdDc3P38YdigbSpsfBfwyfYHKRiqhJRHb58kG7Ww0-M4X2iqQsqgdvO5vFdl8I23LHHNE5T_hkWgaiVguaXhuvAtPNnUsVN3VsJn2yzMsOxbyNyT/s1600/gandouini%25C3%25A8re+3.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="606" data-original-width="808" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgXWn3-IR8Z1sr0ZgFWLhE7KW-N0R9vrdDc3P38YdigbSpsfBfwyfYHKRiqhJRHb58kG7Ww0-M4X2iqQsqgdvO5vFdl8I23LHHNE5T_hkWgaiVguaXhuvAtPNnUsVN3VsJn2yzMsOxbyNyT/s400/gandouini%25C3%25A8re+3.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Maison de la Haute Gandouinière</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Faute d’archives seigneuriales disponibles concernant la Gandouinière on n’a pu glaner que des informations éparses. <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">Ainsi dans un partage de terres en 1774 on relève
que deux pièces de terre relèvent roturièrement de Linières faisant partie du
tènement de la Charillière, et un autre champ relève roturièrement de la
Boutarlière faisant partie des tènements de la Haute et Basse Gandouinière (4).
Mais les limites à cette époque entre la Basse et la Haute Gandouinière ne nous
sont pas précisées. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
De plus, il existait une enclave
de la seigneurie de Languiller (Chauché) à la Gandouinière dans cette mouvance
de la Boutarlière. En effet, dans un aveu au baron des Essarts en 1550, le
seigneur de Languiller déclare, à cause de sa seigneurie annexe du Coin, une
pièce de terre et un pré joignant l’un l’autre près le village et tènement de
la Gandouinière. Ils touchaient aux terres du tènement de la Gandouinière, au
fief et métairie de la Frisonnière (Essarts, aujourd’hui disparus) et au fief
de Saint-André (le bourg). Contenant 20 boisselées, ils appartenaient à Jean et Pierre
Robin et André Brisseau, « mentionnaires » (habitants) de la
Gandouinière, qui payaient annuellement à Languiller 1,5 boisseau d’avoine à la
Saint-Michel et cinq sols six deniers de cens à noël (5). <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">En 1789 la rente était devenue </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">0,5 boisseau de seigle à la mesure des Essarts et 1 sol 6 deniers en
argent, valant au total 16 sols (6). </span>Une déclaration
roturière de 1655 pour le pré précise qu’il s’appelait le Pré Gazon et
contenait alors 2 journaux (7). On y lit aussi que ce pré était situé sur la
paroisse de Saint-André-Goule-d’Oie. En 1779 le seigneur de la Rabatelière
(acquéreur de Languiller) percevait au titre de ce pré 6 sols par an (8).</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Cette enclave de Languiller nous
confirme qu’une partie de la Gandouinière était située sur la paroisse de
Saint-André-Goule-d’Oie. Et le registre paroissial de cette paroisse nous
montre de son côté qu’une autre partie était située sur Chauché avant la
Révolution. Un acte d’inhumation de Jacques Robin du 29 février 1788 (vue 214
du registre numérisé sur le site des Archives de Vendée) précise que ce dernier
est décédé « au village de la Gandouinière de Chauché, village de cette
dite paroisse ». Les habitants de la Gandouinière (Haute et Basse) <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">fréquentaient l’église de Saint-André à cause de sa
proximité. Ils s’y mariaient aussi après accord du curé de Chauché pour
certains d’entre eux.</span><o:p></o:p><span style="font-family: "times new roman" , serif; font-size: 12pt;"> </span><span style="font-family: "times new roman" , serif; font-size: 12pt;">Dans un
acte de 1703 il est aussi mentionné qu’un habitant de la Gandouinière, Jacques
Launay, était situé à Chauché (9). </span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJCY52MK59txfL0movcGS0aqeYhIdKpA8qqH6GTjojxBj6jPmEdE6omeIiDANDPCuIqJD8nbyb8a-O7e5jZoTI_yeb5kFeOv_HrUcQuV13c11JGvyMximvrBdej8qBwmrgjHywmSPmjZJ_/s1600/gandouini%25C3%25A8re+2.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="580" data-original-width="774" height="298" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJCY52MK59txfL0movcGS0aqeYhIdKpA8qqH6GTjojxBj6jPmEdE6omeIiDANDPCuIqJD8nbyb8a-O7e5jZoTI_yeb5kFeOv_HrUcQuV13c11JGvyMximvrBdej8qBwmrgjHywmSPmjZJ_/s400/gandouini%25C3%25A8re+2.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Ruisseau de la
Fontaine de la Haute Gandouinière<o:p></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Entre les deux
villages</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Avec la création des communes en 1790, une partie
du village de la Gandouinière appartint à la commune de Chauché, et l’autre
partie appartint à la commune de Saint-André-Goule-d’Oie (10). Les deux communes
ne firent que reprendre les limites des anciennes paroisses, ici
vraisemblablement comme ailleurs sur le territoire de Saint-André. Le ruisseau
d’eau dit « de la Fontaine de la Haute Gandouinière », prenait sa
source à quelques centaines de mètres au sud du village de la Haute Gandouinière, et faisait limite entre les deux communes : à l’est les
maisons de la Basse-Gandouinière situées à Saint-André, et à l’ouest celles de
la Haute-Gandouinière situées à Chauché. Les cadastres napoléoniens des deux
communes concernées en 1838 le montrent clairement. Et il en est toujours
ainsi. Ces deux parties du village qui sont citées dans les documents
seigneuriaux, devaient donc déjà exister ainsi avant la Révolution, avec très
probablement la même limite de séparation.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">Les citoyens déclarèrent après la Révolution leurs
actes d’état-civil à Chauché ou Saint-André, mais les paroissiens des deux
villages (Haute et Basse) continuèrent de fréquenter l’église de Saint-André,
même ceux de la Haute Gandouinière de la paroisse de Chauché. Pour faire enfin
coller le droit à la réalité, l’évêque de Luçon rattacha par ordonnance du 2
février 1959 la Haute Gandouinière à la paroisse</span> de Saint-André (11). Il en fit de
même des autres villages qui avaient été situés depuis le Moyen Âge directement
ou indirectement dans la mouvance féodale de Linières et dans l’ancienne
paroisse de la Chapelle de Chauché avant la création de celle de Chauché : Charillière, Boutarlière, Gandouinière, Julière, Sainte-Anne,
Guérinière, Guerinet, Mauvelonnière, Louisière, Linières, Villeneuve, et
Bois du Vrignais.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">Une famille Robin a habité la Gandouinière au moins
de 1677 à 1862. En 1708, la succession de Jacques Robin est partagée entre
Sébastien Robin et sa sœur Marie, mariée à Pierre Auvinet (12). Dans le partage
on mentionne un moulin à tan, servant à moudre l’écorce des chênes pour obtenir
le tan (tanin). Celui-ci était absorbé par les peaux dans les tanneries pour
les rendre souples et imputrescibles. Malheureusement nous ne savons pas où
était situé ce moulin. <o:p></o:p></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">En 1809, les teneurs de la Haute Gandouinière et Basse Gandouininière
firent une nouvelle reconnaissance devant notaire d’une rente de 16 boisseaux
de froment, telle qu’elle avait été reconnue déjà en 1730. N’étant pas de
nature noble, elle n’avait pas été abolie par la Révolution. Les 16 boisseaux
valaient désormais 43 décalitres et 52 centilitres de froment. Elle était due
au fils d’Agnan Fortin, l’ancien seigneur de Saint-Fulgent, Guy Auguste
Madeleine Fortin, sous-préfet du 3<sup>e</sup> arrondissement d’Indre-et-Loire
(13). </div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlgYK8YObpJxlaz9grGk9nQET5uBKfJkLVPvbcvRnjiGXAXtp-qNRiyiT8RS6CTggibo3U9mHGEFeV3RUKLJmkOeWNznyM48iVVltcP_o4MAMsCqjO-gtQALAoost_c3SsJRFUARN6GEaq/s1600/gandouini%25C3%25A8re+4.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="606" data-original-width="808" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjlgYK8YObpJxlaz9grGk9nQET5uBKfJkLVPvbcvRnjiGXAXtp-qNRiyiT8RS6CTggibo3U9mHGEFeV3RUKLJmkOeWNznyM48iVVltcP_o4MAMsCqjO-gtQALAoost_c3SsJRFUARN6GEaq/s400/gandouini%25C3%25A8re+4.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Maison de la
Basse Gandouinière</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Plus près de nous on a noté le don d’une petite
borderie de 7 hectares fait dans son testament par Marie You, une habitante de
la Gandouinière. Elle y est décédée le 31 octobre 1855 (vue 6 de l’état-civil de
Saint-André aux Archives départementales), et la propriété de la borderie passa
selon son vœu à la fabrique de la paroisse de Saint-André. Ses revenus devaient
être employés, moitié à être distribués chaque année aux pauvres de la commune
de Saint-André-Goule-d’Oie, et l’autre moitié au traitement d’une institutrice,
à condition qu’elle appartienne à une congrégation religieuse, à la charge
d’instruire annuellement et perpétuellement 12 petites filles pauvres de la
commune (14). La borderie fut louée
par la fabrique pour un prix annuel de 400 F à la fin du 19<sup>e</sup> siècle,
payé en deux termes (15).</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal">En 1928 le conseil municipal de Saint-André demanda
au préfet de la Vendée l’autorisation de vendre de gré à gré le quaireux de la
Gandouinière appelé le quaireux de l’Halle ou de l’Aile (16). Les quaireux
étaient des espaces de cours et d’accès aux bâtiments dans les villages. Ils entraient
dans la description des immeubles bâtis et leurs étaient rattachés au temps de
la propriété féodale. La propriété individuelle issue de la Révolution et l’établissement
du cadastre délimitèrent les parcelles relevant des propriétés privées, le
reste, souvent d’usage collectif de passage, devint propriété des communes.
Dans les grandes métairies au contraire comme celles du domaine de Linières (Mauvelonnière,
Linières, Morelière, etc.), ces espaces entre les habitations, et même des
voies d’accès, restèrent dans la même propriété que les métairies. Au 20<sup>e</sup>
siècle on fit un nouveau partage de ces quaireux et voies d’accès, soit pour les
vendre ou donner à la commune, qui en assura l’entretien comme pour les chemins
ruraux à sa charge, soit pour les vendre aux particuliers riverains. Dans le
premier cas on a les métairies de l’ancien domaine de Linières. Dans le
deuxième cas on a la Gandouinière, entre autres. Ce quaireux devait
probablement être à l’usage exclusif de quelques propriétaires. Pour réaliser l’opération
ils devaient s’entendre entre eux. La commune n’avait en général rien à perdre
à céder ces bouts de terrain. Mais pour vendre il lui fallait se conformer aux
lois fixant le régime d’aliénation d’un bien public sous l’autorisation et le contrôle
du préfet. <o:p></o:p></p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">(1) Reconnaissance du 6-1-1766 d’une rente à la Gandouinière
au seigneur de Saint-Fulgent,<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">Archives de Vendée, notaires de Saint-Fulgent,
Thoumazeau : 3 E 30/119. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-font-weight: bold; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast; mso-font-kerning: 16.0pt;">(2)
Aveu du 23-6-1774 de Saint-Fulgent (Agnan Fortin) à la vicomté de Tiffauges (A.
L. </span><span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: major-fareast;">Jousseaume de
la Bretesche), page 98, transcrit par Paul Boisson, Archives du diocèse de
Luçon, fonds de l’abbé Boisson :<span style="mso-bidi-font-weight: bold; mso-font-kerning: 16.0pt;"> 7 Z 13.</span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">(3) Lieux-dits de Chauché, la Boutarlière, Archives
du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 29-2.<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><o:p></o:p></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">(4) Partage du 22-10-1774 de 7,5 boisselées à la
Gandouinière, Archives de Vendée, notaires de Saint-Fulgent, Thoumazeau :
3 E 30/121<span style="color: #7030a0;">.</span></span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">(5) </span>Aveu du Coin Foucaud et du Vignault du
2-7-1605 par Languiller aux Essarts – deuxième copie recopiant un aveu de 1550,
page 30, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/G 61.<o:p></o:p><br />
<div class="MsoNormal">
(6) Livre des recettes et dépenses 1787-1789,
Archives de la Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/I 55, page 23.</div>
<div class="MsoNormal">
(7) Mention dans une déclaration roturière du 18-4-1655 à Languiller
pour le Pré Gazon à la Gandouinière, Archives de Vendée, chartrier de la
Rabatelière : 150 J/A 12-5.</div>
</div>
<div class="MsoListParagraph" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
(8) Partage du 18-10-1779 de la
succession de René de Montaudouin seigneur de la Rabatelière, page 53, Archives
de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 68. <o:p></o:p><br />
<div class="MsoNormal">
(9) Inventaire et partage
du 1-4-1703 de la succession de Jeanne Jeullin, veuve Merland, Archives de
Vendée, famille Babin et Cicoteau : 25 J/4.</div>
<div class="MsoNormal">
(10) Cadastre napoléonien de 1838. Et délibération du
12-2-1928 sur la vente d’un quaireux au village de la Gandouinière par le
conseil municipal de Saint-André-Goule-d’Oie, Archives de Vendée, délibérations
communales de Saint-André-Goule-d’Oie numérisées : vue 29.</div>
</div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="margin-left: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">(11) Ordonnance
de l’évêque du 2-2-1959 transférant des villages de Chauché à Saint-André-
Goule-d’Oie</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">, Archives de la
paroisse de Saint-Jean-les-Paillers, relais de Saint-André-Goule-d’Oie, carton
no 38, transfert de villages.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">(12) Lieux-dits de Saint-Fulgent, papiers de Mme
Métaireau, Archives du diocèse de Luçon, fonds Boisson : 7 Z 23.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">(13) Titre nouveau de reconnaissance du 27-2-1809 d’une rente de 16
boisseaux à Guy Fortin par les propriétaires de la Gandouinière, Archives de
Vendée, notaires de Saint-Fulgent, Charrier : 3 E 28.</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">(14) Recettes et dépenses de la fabrique de
Saint-André (1846-1856), Archives de la paroisse de Saint-Jean-les-Paillers, relais
de Saint-André-Goule-d’Oie : carton no 29, chemise V.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">(15) Ferme du 1-4-1879 de la propriété de la
fabrique à la Basse Gandouinière, ibidem : carton no 29, chemise
VIII.</span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">(16) Dépenses et recettes
particulières (1909-1940), Mairie de Saint-André-Goule-d’Oie, Archives de
Vendée : 1 Ǿ 1032.</div><div class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><p class="MsoNormal"><o:p></o:p></p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">Emmanuel François, tous droits réservés<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;">Septembre 2019, c<o:p></o:p></span>omplété en septembre 2023<br />
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><br /></span>
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/">POUR REVENIR AU SOMMAIRE</a></span><br />
<br /></div>
<br />FRANCOIShttp://www.blogger.com/profile/09210350988092793386noreply@blogger.com011100 Narbonne, France43.184277 3.00307814.874043163821156 -32.153172 71.494510836178847 38.159328tag:blogger.com,1999:blog-2614086220654015829.post-23608305044924140672019-08-21T08:35:00.008+01:002024-01-29T09:47:59.673+00:00La vie religieuse à Saint-André-Goule-d’Oie (1820-1900)<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOL7o2eCQSPJdtVlJwI0nBz0gNv49vVgfFrFQPlHmtUr0am22lFWBtYS7hmxUFCFdM7NMCk90SQfb4MPnGN80qBn9CT-Zj1hAsZV76G_DQVFRRDWnSzmOoac8HQ7k1Bm8lgQRsUASXZMnU/s1600/large_thumbnail.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="368" data-original-width="654" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOL7o2eCQSPJdtVlJwI0nBz0gNv49vVgfFrFQPlHmtUr0am22lFWBtYS7hmxUFCFdM7NMCk90SQfb4MPnGN80qBn9CT-Zj1hAsZV76G_DQVFRRDWnSzmOoac8HQ7k1Bm8lgQRsUASXZMnU/s400/large_thumbnail.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="font-size: 12pt;"><span style="font-family: verdana;">Église paroissiale de Saint-André-Goule-d’Oie</span><span style="font-family: "times new roman", serif;"><o:p></o:p></span></span></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Les activités liées à la pastorale ne sont pas
toujours bien présentes dans les archives paroissiales. On y conserve la
comptabilité de la fabrique, mais la statistique est une notion trop récente
pour en rendre compte dans les temps anciens, sauf pour la communion de Pâques.
Pourtant cette activité pastorale a été très forte dans la période 1820-1900 à
Saint-André-Goule-d’Oie. Limitée dans son étude à cause des délais de
protection des données personnelles dans les archives paroissiales, la période a
fait l’objet de travaux statistiques dirigés par l’évêché et poussant
l’observation jusque dans les années 1950. Témoignent de cette activité religieuse
les chiffres de 93 % de pratique de la messe du dimanche chez les adultes, et
97 % de pratique de la communion de Pâques, constatées en 1956 dans le canton
de Saint-Fulgent dont fait partie la paroisse de Saint-André (1). En 1823-1826,
la pratique pascale à Saint-Fulgent atteignait les 93,8 %, descendu à 82,8 % en
1894-1896. Le redressement s’est opéré ensuite dès 1930 « à la faveur
d’une modernisation réussie du système paroissial (œuvres et
associations) » pendant la IIIe république (2). Cette vie religieuse a
laissé des traces dans les archives de la paroisse de Saint-André-Goule-d’Oie
dans trois domaines : les missions et les reliques, les indulgences, et les
confréries. Ces documents rendent compte d’évènements et de constitutions, comprenant
parfois des listes de paroissiens, mais celles-ci de manière trop parcellaire
pour une étude quantitative.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "times new roman", serif;"><span style="font-size: large;">Les missions
apostoliques et les reliques</span></span></b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><br /></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Au début du mois de mai 1836 se déroula une
mission dans la paroisse de Saint-André-Goule-d’Oie, animée par deux missionnaires
montfortains de Saint-Laurent-sur-Sèvre. Le 10 mai, mardi des rogations (3e
jour précédant le jeudi de l’Ascension), eut lieu une cérémonie d’inauguration
de la relique de <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">saint André apôtre.</span>
« La cérémonie commencée par une procession au calvaire, a été suivie d’un
sermon sur les saintes reliques et d’une messe solennelle de saint André, et de
la vénération de la sainte relique que tous les fidèles ont été admis à baiser ».
Par les soins d’un nommé Marchand, prêtre missionnaire de la Congrégation du Saint
Esprit, on a placé dans le mur de l’église du côté de l’évangile près le
tableau de saint André (dans l’ancienne église) « un reliquaire en bois de
8 à 10 pouces de haut, dont le pied carré est en noir, le milieu ovale doré et
orné de sculpture est surmonté d’une petite croix également dorée ». La
relique de saint André apôtre avait été envoyée de Rome avec une attestation
d’authenticité que les membres de la fabrique signèrent avoir vue (3). <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Dans cet évènement il faut distinguer les œuvres
missionnaires de celles liées aux dévotions comme la vénération des reliques,
et sans doute la mission eut-elle un rôle plus important que la relique
elle-même. </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Les
missions paroissiales consistaient en une série d’exercices religieux dirigés
dans une paroisse par un ou plusieurs prédicateurs extraordinaires, afin
d’obtenir la conversion des populations ou l’approfondissement de leur vie
chrétienne. Ces expéditions apostoliques se différenciaient des prédications
ordinaires par les ministres des lieux. Elles se distinguaient aussi des
prédications des missionnaires itinérants (le célèbre P. Grignon de Montfort
par exemple).</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"> </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">C’est après le concile de Trente
(1545-1563), face au péril protestant, qu’elles eurent beaucoup de succès. On a
ainsi la relation d’une mission à Saint-Fulgent en mars 1706, qui dura 5
semaines avec un programme chargé pour les 5 missionnaires venant de Beaulieu,
de prêches (2 par jour) dans le parler local, de confessions, de visites
domiciliaires, de processions, etc. (4). Cet exemple est symptomatique du
réveil spirituel en France au 18<sup>e</sup> siècle. À peine la Révolution
achevée, le problème des missions se posa à nouveau, pour rechristianiser un
pays que l’on jugea alors largement décatholicisé. Devant l’insuffisance du
clergé séculier rescapé des luttes de la Révolution, et l’absence du clergé
régulier (les quelques représentants disparurent à ce moment-là), on se tourna
vers les missionnaires. Il faut dire que pendant la tourmente des vocations
étaient nées, et en Vendée le milieu était propice. À cet égard, la présence de
fidèles chaque dimanche dans l’église de Saint-André-Goule-d’Oie, pourtant
vendue comme bien national, mentionnée en février 1799, est révélatrice (5). Il
n’y avait plus de prêtre et on priait sans lui. Cette ferveur s’explique au
moins en partie comme une réaction au retour en septembre 1797, des
persécutions antireligieuses de la Révolution. Dès l’Empire de Napoléon les
missions reprirent et le XIXe siècle fut un siècle missionnaire. Une multitude
de nouvelles institutions et congrégations se joignirent à ce mouvement, comme
les Pères de Chavagnes-en-Paillers fondés en 1841. Les anciennes communautés se
reconstituèrent et participèrent à cet élan missionnaire, dont les montfortains
présents en mai 1836 dans la paroisse, mais aussi les jésuites et surtout les
capucins qui disposaient de prédicateurs populaires au talent exceptionnel. Le
père Marchand cité lors de la cérémonie à Saint-André appartenait à la congrégation
du Saint Esprit, fondée en 1703 à Paris. Les missions paroissiales ont donc participé,
en premier lieu, à la reconquête catholique. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRfvHJzMx26Bbv5QDdfElJ3zrEgr8wsNZFNPhSnm01cASS8Vp96VJ-u7x45e-EsNr2LMRRjeP-Pcm1z9Pvnbff7xgJWZDigXwGZPVABpob2AB5Wzrtd1Zq3-0bJfmj14InudL8pAPDRr3c/s1600/saint-andre.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="515" data-original-width="268" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRfvHJzMx26Bbv5QDdfElJ3zrEgr8wsNZFNPhSnm01cASS8Vp96VJ-u7x45e-EsNr2LMRRjeP-Pcm1z9Pvnbff7xgJWZDigXwGZPVABpob2AB5Wzrtd1Zq3-0bJfmj14InudL8pAPDRr3c/s400/saint-andre.jpg" width="207" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Saint André</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><o:p></o:p></span></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">S’agissant
du choix de l’apôtre André, un des douze apôtres de Jésus Christ, le fondateur
du christianisme, pour la relique dans l’église de Saint-André-Goule-d’Oie, ce fut
un geste fort en l’occurrence, même si la vénération des reliques n’était plus
aussi répandue qu’au Moyen Âge.</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"> </span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">De
plus une parcelle de la vraie croix fut exposée en 1846 dans l’église paroissiale
de Saint-André-Goule-d’Oie sur décision des vicaires généraux de l’évêché de
Luçon. Ceux-ci attestent de « l’authenticité de certaines parcelles du
précieux bois de la croix de N. S. J. C. (Notre Seigneur Jésus Christ)
disposées en forme de croix, appliquées sur un petit morceau de papier blanc de
même forme, et ensuite sur une étoffe de soie rouge ; nous les avons
placées dans un reliquaire de forme ovale et doré par devant, fermé de ce côté
par un verre, et de l’autre par un fil de soie rouge dont les extrémités sont
réunies par de la cire rouge, sur laquelle nous avons appliqué le sceau du
chapitre » (6). Cette parcelle a voyagé dans les paroisses du diocèse.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12.0pt;">En
mars 1884, une nouvelle mission s’acheva par la bénédiction d’une statue de
Marie par l’évêque du diocèse, érigée sur un socle en granit à la Croix
Fleurette près du bourg de Saint-André. La veille, l’évêque avait ordonné prêtre
un enfant de la Brossière, Xavier Rochereau, qui appartenait aux missionnaires
de Chavagnes. Le mois d'avant, son frère Léon Rochereau, appartenant au même ordre, venait d’arriver en
mission dans les Caraïbes anglaises (7).<o:p></o:p></span></p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "times new roman", serif;"><span style="font-size: large;">Les indulgences</span><span style="font-size: 12pt;"><o:p></o:p></span></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><br /></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="background: white; font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Dans la doctrine catholique, le péché</span><span style="background: white; font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"> (transgression
de la loi de Dieu) doit être purgé dans l’au-delà (purgatoire) par des actes de
réparation après avoir été absous dans la confession. Mais la peine peut être
atténuée voire effacée par l'indulgence, partielle ou plénière. </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Le pardon de la
confession efface la faute mais pas les effets de cette faute, que le pécheur
est invité à réparer. Une formule célèbre ne dit rien d’autre : « Les
casseurs seront les payeurs ! » Donc, moyennant certains actes, on
diminue sa peine et on abrège son purgatoire. Voilà pour le principe des
indulgences. En pratique son histoire est mouvementée.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Dès
le Ve siècle, des codifications sont apparues sous l’instigation de
missionnaires irlandais (les plus célèbres moines furent les saints Patrick,
Colomban, Finnian, Kevin) dont la vie ascétique aurait fait du moindre
chartreux un moine pantouflard ! Les tarifications sont devenues de plus
en plus détaillées et sévères, et furent consignées dans des Pénitenciers, ou
Guides pour confesseurs, qui se répandirent dans tout l’Occident. Pour éviter
toute dérive de la part des confesseurs, des conciles fixèrent des barèmes
généraux pour tous. Puis les autorités ecclésiastiques se mirent à tirer profit
de ces indulgences, notamment avec les croisades en Terre Sainte au XIe siècle.
Des indulgences furent promises aux combattants. Elles virent surtout la bonne
affaire quand elles transformèrent les indulgences en monnaie sonnante et
trébuchante. C’est ainsi que l’Église en fit commerce, ainsi que des reliques.
Ce marchandage fut la goutte qui fit déborder le vase de la contestation :
la construction de la basilique Saint-Pierre se faisait avec les sous des
indulgences. Ainsi un certain Luther placarda ses fameuses 95 thèses sur la
porte de l’église de Wittenberg où figurait le scandale du commerce des
indulgences. La querelle des indulgences fut une des causes du schisme avec les
protestants. On peut comprendre ensuite qu’il ne fallait pas trop sortir ces
histoires d’indulgences et qu’il convenait de les faire oublier quelques temps.
Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle qu’elles réapparurent dans le contexte
d’une certaine restauration catholique. <span style="background: white;">Exprimée
en durée pour orienter la dévotion des fidèles, l’indulgence partielle
n’emportait pas une remise de temps équivalente de purgatoire, mais le décompte
a pris dans l’esprit de certains fidèles une place jugée trop importante par le
concile Vatican II. Cette durée a été supprimée en 1967 par le pape Paul VI (8).
Le contexte étant rappelé, voyons ce qui se passa à Saint-André-Goule-d’Oie au
19<sup>e</sup> siècle.</span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><span style="background: white;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Le 21 mars 1884 l’évêque de Luçon accorda une
indulgence de 40 jours pour chaque prière de l’Ave Maria récitée devant la <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">statue de la Vierge</span></span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">
dans l’église paroissiale</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">, dont il avait béni la statue le 16 mars
précédent (9). <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">En 1887 l’évêque accorda deux autres
indulgences pour des calvaires dans la paroisse de Saint-André :<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVlbxDgg020gZSlM3jLVl6Di_KJrn3ebdh3ENlabxadL0gWjOrr4otX-FI1oDa8tCF1zkpGb46PHifq5lzC_qb7kQH8rP2tD2wd3n2cPppc9n4HMQmnXJip9CzbtLOOgD5weDT8sr-A3sd/s1600/120310083_o.png" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVlbxDgg020gZSlM3jLVl6Di_KJrn3ebdh3ENlabxadL0gWjOrr4otX-FI1oDa8tCF1zkpGb46PHifq5lzC_qb7kQH8rP2tD2wd3n2cPppc9n4HMQmnXJip9CzbtLOOgD5weDT8sr-A3sd/s400/120310083_o.png" width="400" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; text-indent: -18pt;"><span style="font-family: "times new roman"; font-size: 7pt; font-stretch: normal; line-height: normal;"> </span></span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; text-indent: -18pt;">Le 31 mars 1887 il accorda une indulgence de 40
jours pour ceux qui, apercevant la croix
des Passelines, feront un signe de croix (10). Elle est située sur la
route de Chauché à Saint-Fulgent en face de la voie conduisant au village de la
Porcelière. Elle avait été érigée l’année précédente en mémoire de Pierre
François Cougnon (1765-1793) par son petit-fils François Pierre Cougnon. Celui-ci
voulait honorer son grand-père mort à Savenay le 23 décembre 1793, lors d’une
terrible bataille qui marqua la fin de la Virée de galerne pendant la guerre de
Vendée. </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; text-indent: -18pt;">L’association
du <i>Chant de la Pierre</i> (Chauché) s’est
occupée récemment de restaurer cette grande croix en pierres de taille. Après
quoi, elle a fait l’objet d’une bénédiction le samedi 6 juin 2009 par le <strong><span style="font-weight: normal; mso-bidi-font-weight: bold;">Père René Bousseau</span></strong>.
Ce dernier a lu à cette occasion le document de l’évêque de Luçon, daté du 31
mars 1887, et donnant l’indulgence de 40 jours en se signant devant la croix (11).</span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7pt "times new roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Le 21 juillet 1887 l’évêque de Luçon accorda
une autre indulgence de 40 jours pour ceux qui réciteront un Pater à la vue du <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">calvaire, alors en bois,</span> érigé au
village <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">de la Baritaudière</span><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </b>(12).</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><o:p></o:p></span></div><div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; mso-add-space: auto; mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: justify; text-indent: -18pt;"><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Enfin le 17 juillet 1901, à la suite de la
mission, l’évêque de Luçon accorda aussi une autre indulgence de 40 jours pour
ceux qui, apercevant la <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">croix </span> </span><span style="color: black; text-align: left;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 12pt;">s</span></span></span><span style="color: black; text-align: left;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 12pt;">urmontant
l’oratoire</span></span></span><span style="color: black; text-align: left;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 12pt;">
</span></span></span><span style="color: black; text-align: left;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 12pt;">du
calvaire du Sacré-</span></span></span><span style="color: black; text-align: left;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 12pt;">C</span></span></span><span style="color: black; text-align: left;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 12pt;">œur</span></span></span><span style="color: black; text-align: left;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 12pt;">,
feront un signe de croix</span></span></span><span style="color: black; text-align: left;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 12pt;">
(13). </span></span></span><span style="font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-variant-position: normal; text-align: left;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 12pt;">Ce
calvaire est dressé à l’intersection des routes de Saint-Fulgent
et Chavagnes-en-Paillers à l’entrée du bourg de Saint-André. La
statue du Sacré-</span></span></span></span><span style="font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-variant-position: normal; text-align: left;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 12pt;">C</span></span></span></span><span style="font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-variant-position: normal; text-align: left;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 12pt;">œur</span></span></span></span><span style="font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-variant-position: normal; text-align: left;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 12pt;">
est l’emblème des Vendéens.</span></span></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Les
croix, souvent érigées à l’occasion des missions apostoliques, étaient perçues
de l’extérieur comme la manifestation du catholicisme des habitants, mais pour l’Église
catholique elles étaient avant tout le signe du salut par excellence. Elles
font partie des paysages de la commune.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "times new roman", serif;"><span style="font-size: large;">Les confréries</span><span style="font-size: 12pt;"><o:p></o:p></span></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><br /></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Elles étaient au 19<sup>e</sup> siècle dans les
paroisses catholiques, des groupements ou associations de fidèles érigés par la
hiérarchie de l’Église dans un but précis de piété ou de charité. <o:p></o:p></span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Ce mouvement des
confréries avait commencé sous l’Ancien Régime, notamment au 17</span><sup style="font-family: "Times New Roman", serif;">e</sup><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">
siècle et début du 18</span><sup style="font-family: "Times New Roman", serif;">e</sup><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"> siècle (14). Mais pour la paroisse de Saint-André
nous manquons de document pour les évoquer. </span></div><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-theme-font: minor-bidi;"><o:p></o:p></span></p>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">L’évêque de Luçon érigea le 25
février 1822 dans l’église de Saint-André-Goule-d’Oie la Confrérie du <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Saint Rosaire</b>, à la demande du curé
Victor Marie Challet (15). Dans l’ordonnance épiscopale il est dit que les noms
des associés des deux sexes seront inscrits sur un registre particulier. Ils
bénéficieront des indulgences accordées par le Saint-Siège apostolique à cette
confrérie. Cette très ancienne confrérie créée par les dominicains, réunissait depuis
la fin du Moyen Âge les fidèles pour prier le Rosaire, qui est un exercice de
piété catholique consistant à réciter des chapelets d’oraisons consacrés à la
Vierge Marie, mère de Jésus Christ. Il existe bien dans les archives un
registre des membres de la confrérie commençant en 1844 (16). Ils étaient nombreux
et on y reconnaît des personnalités de la commune impliquées au conseil
municipal ou à la fabrique. On relève sur ce registre la réception des nouveaux
curés nommés dans la paroisse. Ainsi du curé Prosper Guibert arrivé en 1857 et reçu
par la confrérie le 3 octobre 1858, du curé Augustin Baudry qui le remplace et
reçu en 1861 (il mourra en 1868 à Saint-André). Le registre consigne
régulièrement de nouveaux membres de 1859 à 1862, ensuite les dates ne sont pas
indiquées. On a même un groupe de quelques personnes demeurant à Saint-Fulgent.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">La
Confrérie de <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">l’Adoration perpétuelle</b>
de N. S. J. C. (Notre Seigneur Jésus Christ) dans le très Saint Sacrement de
l’autel a été établie à perpétuité dans la paroisse de Saint-André-Goule-d’Oie
par ordonnance de l’évêque de Luçon et les soins de M. Challet curé de cette
paroisse, le 1<sup>er</sup> du mois d’avril 1830. Un document du curé note les
noms des personnes qui se sont succédées de minuit à minuit pendant plusieurs
jours à cette époque pour prier dans l’église. Elles se relevaient au bout
d’une heure (17). La documentation conservée ne concerne qu’une courte période
mais on peut penser que la pratique dura plus longtemps. C’est au XIXe siècle
que l’Adoration permanente pour les fidèles laïcs prend son essor avec la création
de nombreuses associations et sociétés. Les nuits d’Adoration se répandent en France,
et l’année 1881 verra le jour du premier congrès eucharistique international. Tout
cela dans le but de lutter contre l’ignorance et l’indifférence religieuses.</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">À la demande du curé Chauvin, l’évêque érigea
le </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">20 juillet 1855 dans l’église de Saint-André la Confrérie
du <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Saint Scapulaire</b>. Il accorda à
perpétuité les indulgences dont jouissent les mêmes confréries établies à Rome.
Elles étaient du ressort de l’ordre religieux des Carmes (</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Notre-Dame du
Mont-Carmel et saint Simon Stock). </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Le curé actuel
de la paroisse est nommé directeur de la confrérie, et ses successeurs à
perpétuité. Il pourra bénir les scapulaires et les médailles pour les associés
seulement (18). </span><span style="font-family: "times new roman", serif;"><span style="font-size: 12pt;">Les
noms des fidèles qui « </span>paraîtront<span style="font-size: 12pt;"> digne de cette faveur par leur dévotion
et leur piété » au curé, ont été inscrits par lui là aussi sur un registre,
couvrant une période accessible au public et une autre période (la plus
récente) non accessible (19). <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">En 1894 c’est la Confrérie des <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Mères chrétiennes</b> qu’on introduisit
dans la paroisse de Saint-André. Dans leur règlement on voit que</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">
son but est de multiplier les grâces (aides surnaturelles et bienveillance
divine) dont les mères de famille ont besoin pour maintenir l’esprit religieux
dans les familles, et pour donner à leurs enfants une éducation solidement
chrétienne. Elles porteront une croix suspendue à leur cou. Dirigée par le
curé, la confrérie est gouvernée par un conseil de 8 membres élus à vie.
Celui-ci décide des adhésions. Les associées se réunissent chaque mois un
dimanche après les vêpres, où notamment le curé fera une instruction. E</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">lles
auront une place réservée dans toutes les processions solennelles derrière leur
bannière.</span><span style="background: rgb(251, 250, 250); font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"> </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">L’évêque signa son ordonnance
d’érection le 8 janvier 1894 à la demande du curé Verdon et approuva ses
statuts (20). La confrérie était affiliée à l’archiconfrérie dont le siège était
à Paris. Le curé actuel de la paroisse est nommé directeur de la confrérie, et
ses successeurs à perpétuité. Les noms des associées seront inscrits sur un
registre particulier. </span><span style="background: rgb(251, 250, 250); font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjb7pkCNTWILxqFs8SxXfUy48PRSYjrFligKeQZIos2GD1PPRgMxaFaMp41z8NV1dregT0EvVA6Ztx966E8y-fSZa2L_4Vx3T1aTWunSC_tmpd9VGjroG4KU5EHzhZ1lEBhVYUCVxE198Kp/s1600/63.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1111" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjb7pkCNTWILxqFs8SxXfUy48PRSYjrFligKeQZIos2GD1PPRgMxaFaMp41z8NV1dregT0EvVA6Ztx966E8y-fSZa2L_4Vx3T1aTWunSC_tmpd9VGjroG4KU5EHzhZ1lEBhVYUCVxE198Kp/s400/63.jpg" width="277" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;"><span style="background: rgb(251, 250, 250);">Bannière de </span>la
Confrérie </span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">du Très Saint Sacrement</span><span style="background: rgb(251, 250, 250); font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><o:p></o:p></span></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Après avoir ciblé les mères de famille, le curé
Morandeau de la paroisse porta attention aux hommes avec </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">la
Confrérie du <b>Très Saint Sacrement</b>,
érigée par l’évêque le 15 juin 1905. Le Saint Sacrement (hostie consacrée) était
exposé le 3<sup>e</sup> dimanche de chaque mois depuis la fin de la messe
jusqu’à la fin des vêpres, « à condition qu’il y ait au moins deux
personnes en adoration et qu’aucune cérémonie n’y fasse obstacle ». Il est
aussi permis la procession du Très Saint Sacrement à condition que « M. le
curé ait un dais convenable » (21). </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">L’adoration du Saint Sacrement était
ancienne et le développement de sa dévotion était lié aux débats théologiques,
puisqu’elle porte la marque la plus forte du catholicisme dans sa théorie de la transsubstantiation (<span style="background: white;">conversion
du pain et du vin en corps et sang du Christ lors de l'Eucharistie</span>). En
réaction aux doctrines protestantes sur l’Eucharistie (niant aussi bien la
transsubstantiation que la présence réelle), le concile de Trente et la contre-réforme
catholique vont la développer.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">L’évêque de Luçon approuva le 11 août 1908</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">
les statuts de la Confrérie de la <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Doctrine
chrétienne</b> de la paroisse de Saint-André-Goule-d’Oie, œuvre de catéchistes
volontaires. Elle se proposait de </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">remédier à l’ignorance
religieuse, en faisant le catéchisme aux enfants et en formant des auxiliaires
du prêtre à cet effet. Ses membres étaient des parents qui enseignaient le
catéchisme à leurs enfants</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">, l</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">es
instituteurs</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">, c</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">eux qui enseignent un minimum
et ceux qui cotisaient à l’œuvre</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">. Elle était </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">dirigée
par le curé et affiliée à l’archiconfrérie de Paris. Ses membres bénéficiaient
d’indulgences accordées à la confrérie par le pape. Une réunion annuelle était
prévue le 28 avril avec la célébration d’une messe spéciale pour les associés
morts et vivants, et une instruction du curé. C’était le jour de sa fête patronale,
jour aussi de la fête du révérend père de Montfort, apôtre de la Vendée (22).</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"> Les Pères ou
les Frères de la Doctrine chrétienne constituaient une congrégation née, là
encore, du concile de Trente et du constat de la faiblesse de la formation des catéchistes
et des séminaristes. Ils n’ont pas été les seuls dans cette mission. Il suffit
de penser à saint Philippe Néri et à l’Oratoire. Ils seront dispersés en 1792,
et ils se reconstitueront au XIXe siècle. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Les archives de
la paroisse de Saint-André sont lacunaires pour d’autres confréries. Ainsi en
est-il pour <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">l’Œuvre de la propagation de
la Foi</b> dont avons seulement une liste de membres vers les années 1870 (23).
Cette confrérie avait été <span style="background: white; color: #222222;">fondée à
Lyon en 1822, et a fait partie des <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Œuvres</span> Pontificales
Missionnaires, ayant pour but de soutenir les missionnaires dans tous les
continents en collectant de l’argent.</span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><span style="background: white; color: #222222;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="background: white; color: #222222; font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">L’œuvre de la <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Sainte
Enfance</b> recruta aussi des paroissiens à Saint-André dans la deuxième moitié
du 19<sup>e</sup> siècle (24).</span><span face="arial, sans-serif" style="background: white; color: #222222;"> </span><span style="background: white; color: #222222; font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">C’était
une œuvre caritative catholique au service des missions. </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Elle a été
fondée par un certain abbé de Forbin-Janson (1785-1844), missionnaire de la
société des Missionnaires de France, elle-même fondée par le bordelais
Jean-Baptiste Dauzan (1757-1847) dès l’époque de l’Empire. Elle se veut au
service de la mission (créer des écoles chrétiennes, soutenir les familles
chrétiennes…), axée au départ sur l’évangélisation de la Chine. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "times new roman", serif;"><span style="font-size: large;">Conclusions</span><span style="background: white; color: #222222; font-size: 12pt;"><o:p></o:p></span></span></b></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><br /></span></b></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">À travers
l’exemple de la paroisse de </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Saint-André-Goule-d’Oie, c’est
toute la Vendée, terre chrétienne a priori, qui participa au XIX<sup>e</sup> et
première moitié du XX<sup>e</sup> siècle autant qu’ailleurs à l’élan
missionnaire engagé par l’Église catholique pour </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">faire de la France une nouvelle
terre chrétienne. Cette évangélisation s’est voulue populaire, rétablissant les
dévotions ancestrales pour la piété des fidèles. Elle visa la formation des
âmes, sans oublier les engagements sociaux. Mais de ces derniers les archives
de la paroisse n’ont pas gardé trace, et pourtant on sait à quel point ils ont
marqué l’évolution de la société vendéenne au XXe siècle vers la modernité et
le développement économique. <o:p></o:p></span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Grâce
à la séparation de l’Église et de l’État de 1905, mettant fin au régime du
concordat de 1801, s’était ouverte une ère nouvelle d’une Église libre dans un État libre. Paradoxalement, elle est née de la lutte antireligieuse des républicains
donnant naissance à la laïcité à la française.</span></div><p class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt;"><o:p></o:p></span></p>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">(1)
Henry Baudry, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Actes du colloque de
Saint-Fulgent, 27-28 septembre 1979</i>, CNRS-CEAS Vendée-Insee-Laboratoire de
géographie rurale de l’université de Nantes. Cité par Guillaume Cuchet, <i>Comment
notre monde a cessé d’être chrétien,</i> Seuil, 2018, page 109.</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">(2)
Guillaume Cuchet, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Comment notre monde a
cessé d’être chrétien</i>, Seuil, 2018, page 110.</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">(3) Réception
d’une relique de saint André l’apôtre le 10 mai 1836, Archives de la paroisse
de Saint-Jean-les-Paillers, relais de Saint-André-Goule-d’Oie, carton no 28,
chemise II. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 107%;">(4)
</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 107%;">Rapports des
chefs de services au conseil général de Vendée, 1899, 2<sup>e</sup> session
ordinaire (vue 242/641).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">(5) Lettre du 27 pluviôse an 7 de Benjamin Martineau,
commissaire cantonal, au commissaire du département, </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Archives du
diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson :</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"> 7 Z
12-III.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">(6)
Attestation du 10-1-1846 de parcelles de la croix du Christ exposées dans
l’église de Saint-André, idem relais de Saint-André-Goule-d’Oie : carton
no 28, chemise II.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">(7) Récit
du 17 mars 1884 de l’ordination à Saint-André-Goule-d’Oie, de Xavier Rochereau,
</span><i style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">La semaine catholique du diocèse de Luçon</i><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">, Arch. dép. Vendée, </span><span style="background: white; font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">4 num 115/9, </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">p.
539, vue 183 à 186/830, et 199/830.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">(8)
Letouzey et Ané, article <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Indulgences</i>,
dans Catholicisme, 1960, pages 1520-1536.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">(9) Indulgence accordée le 21-3-1884 à Saint-André,
Archives de la paroisse de Saint-Jean-les-Paillers, relais de
Saint-André-Goule-d’Oie, carton no 31, chemise XIII.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">(10)
Indulgence le 31-3-1887 pour la croix des Passelines, idem : carton no 31,
chemise XIII.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">(11)
Témoignage Mme Lucienne Mandin en 2010.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">(12)
Indulgence le 21-7-1887 pour le calvaire de la Baritaudière, idem : carton
no 31, chemise XIII.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">(13)
Indulgence du 17-7-1901 pour la croix à l’entrée du bourg, idem : carton
no 31, chemise XIII.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">(14)
F. Lebrun, </span><i style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Les réformes : dévotions communautaires et piété personnelle</i><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">
dans « Histoire de la vie privée », tome 3, 1986, Seuil, pages 90 et
100.</span></div>
<div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">(15)</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"> </span><span style="font-family: "times new roman", serif;">Érection<span style="font-size: 12pt;"> le 25-2-1822 dans
l’église de Saint-André de la confrérie du Saint Rosaire</span></span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">, Archives
de la paroisse de Saint-Jean-les-Paillers, relais de Saint-André-Goule-d’Oie,
carton no 30, chemise IX.</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">(16) Membres de la Confrérie du Rosaire, Archives
de la paroisse de Saint-Jean-les-Paillers, relais de Saint-André-Goule-d’Oie :
E 2/15. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">(17) </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Confrérie de l’adoration perpétuelle à
Saint-André vers 1830,</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"> idem : E/9 et E/10.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif;"><span style="font-size: 12pt;">(18) </span>Érection<span style="font-size: 12pt;"> le 20-7-1855 dans l’église de Saint-André de la Confrérie du Saint Scapulaire</span></span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">, </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">idem : carton no 30, chemise
IX.</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">(19) Membres de la Confrérie du Saint Scapulaire,
ibidem : E 2/15.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif;"><span style="font-size: 12pt;">(20) </span>Érection<span style="font-size: 12pt;"> le 8-1-1894 dans
l’église de Saint-André de la Confrérie des Mères chrétiennes,</span></span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"> idem : carton
no 30, chemise IX.</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif;"><span style="font-size: 12pt;">(21) </span>Érection<span style="font-size: 12pt;"> le 15-6-1905 dans
l’église de Saint-André de la confrérie du Très Saint Sacrement,</span></span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"> idem : carton
no 30, chemise IX.</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"> </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">(22) Statuts du 11-8-1908 de la
Confrérie de la Doctrine chrétienne de la paroisse de Saint-André-Goule-d’Oie, </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">idem : carton
no 30, chemise IX.</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">(23)</span>
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Membres de
l’œuvre de la Propagation de la Foi,</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"> idem : E 2/15.</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">(24) Membres de l’œuvre de la Sainte Enfance,
idem E 2/15.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Emmanuel
François, tous droits réservés<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-family: "times new roman", serif;">Août</span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"> 2019, complété en janvier 2024<o:p></o:p></span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<a href="http://www.linieres-saint-andre.com/">POUR REVENIR AU SOMMAIRE</a></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<br />FRANCOIShttp://www.blogger.com/profile/09210350988092793386noreply@blogger.com011100 Narbonne, France43.184277 3.00307814.874043163821156 -32.153172 71.494510836178847 38.159328tag:blogger.com,1999:blog-2614086220654015829.post-32806466022833318182019-07-01T14:22:00.010+01:002023-10-27T07:28:47.443+01:00Du prieuré cure au presbytère à Saint-André-Goule-d’Oie (1306-1988)<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">L’histoire d’un presbytère a du mal parfois à
connaître son objet même, son activité religieuse, tout simplement parce que
celle-ci n’est pas toujours documentée dans les archives paroissiales disponibles
sous l’Ancien Régime. Celles de la paroisse de Saint-André auraient pu nous
laisser des sermons prononcés, des informations sur la pratique des sacrements
et les cérémonies, etc. Elles nous ont laissé de la comptabilité seulement. Au
19<sup>e</sup> siècle en revanche, elles sont plus riches, y compris sur les
activités religieuses dans la paroisse. Pour l’heure nous nous proposons
d’exposer ici ce que nous apprennent les archives avant la Révolution et ce
qu’est devenu le bâtiment du prieuré après, jusqu’à sa fin en 1988. Et pour la
période postérieure à la Révolution, nous publions plusieurs articles pour
exposer d’autres facettes de la paroisse, de nature religieuses et temporelles.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="background: white; color: black;">Naissance du
prieuré-cure </span></b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="background: white; color: black;"><br /></span></b></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxRTre4wm4dYDL8nouHOQcGLsV-cQ_Q4Wk6ZJzfW3VNWwyLAkZbYlWGizcXjXSsle2MXIY2Htx6QZPdI1QC-7JuP1uBsBfxhlT729yQXMPYNJqm2cEX1V-1IiwvEx7tGbozId_qD72xZs2/s1600/nieul+1.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="183" data-original-width="275" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxRTre4wm4dYDL8nouHOQcGLsV-cQ_Q4Wk6ZJzfW3VNWwyLAkZbYlWGizcXjXSsle2MXIY2Htx6QZPdI1QC-7JuP1uBsBfxhlT729yQXMPYNJqm2cEX1V-1IiwvEx7tGbozId_qD72xZs2/s400/nieul+1.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="background: white;"><span style="font-family: verdana; font-size: small;">Abbaye de Nieul-sur-l’Autise</span></span><span style="background: white; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><o:p></o:p></span></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="background: white;">À l’origine, le prieuré était un bien d’Église (appelé bénéfice ecclésiastique), situé
hors du cloître d’un monastère</span>. Très souvent il fut transformé en cure, et appelé
alors prieuré-cure. C’est peut-être ce qui s’est passé à Goule d’Oie, nom du
lieu à l’origine, à moins que l’abbaye de Nieul-sur-l’Autise, qui l’a créé<span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;"> </span>dans
la période des XII/XIIIe siècles, l’ait établi directement en cure. La première
trace écrite mentionnant la paroisse se trouve dans le pouillé de l’évêché de
Poitiers, daté de 1306, et portant le nom écrit en latin et traduit en
français : « de Goule d’Oie ».</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
On sait que beaucoup de paroisses ont été créées
entre les XIe et XIVe siècles en Bas-Poitou devenu la Vendée (1). Elles agrégèrent<span style="color: red;"> </span>dans un territoire délimité des fidèles autour d’une
église à laquelle fut associé un cimetière. Auparavant le territoire était
moins découpé et moins organisé, même si la contrée autour de
Saint-André-Goule-d’Oie fut évangélisée dès le 6<sup>e</sup> siècle (2). La
pratique religieuse s’organisait souvent dans des églises bâties par les
seigneurs. La réforme grégorienne de l’Église à partir du 11<sup>e</sup> siècle
lui a permis de se soustraire aux seigneurs locaux et de se construire
progressivement des territoires au sens moderne du mot, incarnés notamment dans
la fiscalité de la dîme.<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> L’abbaye de Nieul devait se réserver les revenus
(dîmes) et le droit de présentation du prêtre nommé à la desserte de la
paroisse (en tant que patron ecclésiastique), et à qui elle accordait une
pension. Le prieuré de Saint-André-Goule-d’Oie, tel qu’il apparaît dans la
suite, était composé de l’église paroissiale, d’un presbytère attenant, et de
terres aux alentours. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">En 1306 le prieuré de Goule d’Oie est noté « est
regularium » dans le pouillé du diocèse de Poitiers, c’est-à-dire que le
desservant de la paroisse était un religieux dépendant de l’abbaye, et choisi
par elle. On appelait prieur le nom donné au prêtre qui remplissait les
fonctions du ministère ecclésiastique dans la paroisse, au nom de l’abbaye dont
il dépendait. </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">La
collation était la<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>provision
(autorisation ou titre) de jouir et administrer le prieuré au point de vue
civil et religieux. Et l’évêque était le collateur ordinaire des bénéfices dans
l’étendue de son évêché. Cette présentation simplifiée était en tout cas celle
qu’on trouvait à la fin du 17<sup>e</sup> siècle et qui a dû exister à la
fondation du prieuré. Ce desservant du prieuré était célibataire suivant la
règle dans les abbayes, alors qu’on trouvait encore les derniers curés mariés
au 12<sup>e</sup> siècle, comme à Saint-Fulgent en 1205 (3). On ne sait pas à
Saint-André à partir de quand </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">on a nommé des prêtres non moines, mais le titulaire a
conservé néanmoins l’appellation de prieur dans le langage courant.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La première description du presbytère nous est
donnée <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">dans un
inventaire après-décès daté de 1666 du curé des lieux. On y</span> parcourt les
parties où sont les affaires du défunt : sa chambre où il est décédé<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #7030a0;"> </span></b>(on
note les rideaux de son lit comme partout à l’époque), deux petites chambres
dont une vide, une grande chambre haute (à l’étage), un vieux cellier <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">(pour
conserver des provisions)</span>, un
fournil (nom donné ici à une cuisine), une grange, une écurie, un grenier, le
jardin et la cour. Dans le jardin se trouvait un bassin d’eau où on élevait
quelques carpes (4).</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5KCb-arhfzBuKWQdX9arzaBAf3SP76pz_N7dPtAMgbF9QBZCJxdr1truqsz4a3NGNmSU5HsIlE8rzYhp14bUPVMglQ-TCrr5lxNYCg11H8zS4mwSXa-LhwjcgGciCDB1Hx64GL6M-Mz_7/s1600/philippe+VI.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="191" data-original-width="217" height="352" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5KCb-arhfzBuKWQdX9arzaBAf3SP76pz_N7dPtAMgbF9QBZCJxdr1truqsz4a3NGNmSU5HsIlE8rzYhp14bUPVMglQ-TCrr5lxNYCg11H8zS4mwSXa-LhwjcgGciCDB1Hx64GL6M-Mz_7/s400/philippe+VI.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Philippe VI</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Au mois de mai 1330, le roi de France Philippe VI
signa un titre qui plaçait l’abbaye Saint-Vincent de Nieul-sur-l’Autise de
l’ordre de Saint-Augustin, sous sa protection, avec tous ses prieurés (5). Cela
voulait dire que tout litige concernant le prieuré de Saint-André, hors la
compétence ecclésiastique bien sûr, relevait de la justice royale. En pratique
le prieuré relevait dans ce domaine du sénéchal du Poitou, écartant de droit la
haute justice de la baronnie des Essarts. Cette protection était en réalité une
mainmise sur le droit de justice de l’Eglise, pour imposer à la place une
justice royale (6).</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Dans certains cas le seigneur local pouvait posséder
un droit de présentation, consistant à choisir le titulaire proposé à la
collation de l’évêque. À Saint-André ce droit a existé au moins temporairement
au profit de seigneur du Coin, et de son successeur le seigneur de Languiller,
pour choisir le chapelain de la chapelle de Fondion située sur le territoire de
Saint-André (7). Ce droit pour un patron laïc, était basé sur la fondation ou
la dotation du bénéfice ecclésiastique par lui ou par ses ancêtres. Considéré
dès l’époque 1300 comme une annexe du prieuré de Saint-André (dans le pouillé
de l’évêché de Poitiers), les seigneurs de Languiller n’y exercèrent ce droit
qu’un court moment au début du 18<sup>e</sup> siècle. Le reste du temps, le
prieur-curé de Saint-André a été aussi chapelain de Fondion. </span>Et les
revenus de la métairie de Fondion allaient à son chapelain, liés à sa charge et au service religieux auquel il était tenu.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="background: white; color: black;">Le prieuré dans le droit
féodal</span></b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="background: white; color: black;"><br /></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le prieuré était situé dans le fief de
Saint-André-Goule-d’Oie, comprenant l’espace du bourg de la paroisse du même
nom et les terres d’une métairie, </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">celle-ci créée dans la 2</span><sup style="font-family: "Times New Roman", serif; text-align: left;">e</sup><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;"> moitié du 14</span><sup style="font-family: "Times New Roman", serif; text-align: left;">e</sup><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">
siècle.</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> Le seigneur de ce fief et propriétaire de la
métairie était un roturier à l’origine, qui en rendait la foi et hommage au
seigneur de Linières. Les redevances comprenaient un cens et deux rentes sur
l’élevage des cochons, le tout d’un très faible montant, et sans droit de
terrage. À cause de cette faible imposition, on a pu ranger à juste titre le
fief de Saint-André dans une liste des bourgs francs du Bas-Poitou. Puis le
droit de fief fut acheté avec sa métairie par le seigneur de la Boutarlière, </span><span style="color: #1d1b11; mso-themecolor: background2; mso-themeshade: 26;">Antoine
Gazeau</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">, </span><span style="color: #1d1b11; mso-themecolor: background2; mso-themeshade: 26;">entre 1534 et 1539. C’est ainsi qu’on a trouvé </span>dans les archives du
prieuré, inventoriées en 1787, une déclaration rendue par François Baudry,
prieur-curé de Saint-André, « par laquelle il déclare tenir noblement à
droit de rachat du seigneur de la Boutarlière son presbytère et autres domaines »
(8). François Baudry fut curé de Saint-André d’avant <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">1603 à 1639 (<span style="color: red;"><b>dictionnaire des
Vendéens</b> </span>accessible sur le site internet des Archives de la Vendée). </span>Néanmoins, le
lien vassalique, roturier à l’origine, n’est devenu noble par la foi et hommage
qu’après coup, probablement sous l’impulsion du seigneur de la Boutarlière. </div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">En 1776,
le prieur </span>François Chevreux<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;"> fit sa foi et hommage au dernier seigneur de la
Boutarlière avant la Révolution, </span><span style="color: #1d1b11; mso-themecolor: background2; mso-themeshade: 26;">Jacques Grégoire Boutillier, sieur du Coin</span>
et <span style="color: #1d1b11; mso-themecolor: background2; mso-themeshade: 26;">bourgeois
habitant Mortagne-sur-Sèvre.</span> Ce dernier prétendait être, comme
propriétaire de la Boutarlière qu’il avait achetée en 1770, fondateur et patron
de l’église de Saint-André, ce qui était faux. Le prieur refusa cette
prétention et se laissa engager dans un procès au présidial de Poitiers.
Finalement il recula et finit par reconnaître qu’il tenait le prieuré de
Saint-André à foi et hommage plain et à rachat par mutation du prieur, et à 5
sols de cens et devoir noble rendable chaque année à la Boutarlière, jour et
fête de Saint-Jean-Baptiste, « comme étant ledit seigneur de la
Boutarlière fondateur et patron de l’église dudit lieu de Saint-André » (9).
S’agissant d’un bien d’Église inaliénable, l’enjeu de la querelle n’avait pas
une grande portée financière. La valeur du rachat, dû à cause de son entrée en
possession du prieuré en 1760, fut convenue à la somme de 120 livres. Et puis
c’était l’évêque qui acceptait ou non le droit de présentation d’un postulant à
la cure. On soupçonne un enjeu d’honneurs, et le curé dut sans doute accepter
en conséquence de la transaction, de bénir ce bourgeois de Mortagne dans les
cérémonies religieuses quand il venait à la Boutarlière, de lui donner quelque
préséance dans les processions, et quelques coups d’encensoir, comme avaient
droit alors les patrons fondateurs dans les églises de leur paroisse. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Pour des informations plus complètes sur le régime
féodal du fief de Saint-André, voir notre article : <i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: red;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2018/10/">Sept siècles d’Histoire du bourg de Saint-André-Goule-d’Oie</a></span></i><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><o:p></o:p></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: red;"><br /></span></i></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Situation au
sortir du Moyen Âge </b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVETyt_85PRd1YY4pqnfK-UqnkYO606I0SdCh-BW2_Zve1ww4mf0e01h-lS9zOYCeWyiMBByK_eehWzZcRUxk470N-piEn2wyOcTjVvtqCHMRnmM-AHn5tLYlVt7xm_A2YcNeH7WSU6i6p/s1600/Lucon-cloitre-1024x768.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="768" data-original-width="1024" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVETyt_85PRd1YY4pqnfK-UqnkYO606I0SdCh-BW2_Zve1ww4mf0e01h-lS9zOYCeWyiMBByK_eehWzZcRUxk470N-piEn2wyOcTjVvtqCHMRnmM-AHn5tLYlVt7xm_A2YcNeH7WSU6i6p/s400/Lucon-cloitre-1024x768.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Cloître de l’évêché de Luçon</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">On ne rappellera pas ici la situation de l’Église en
Occident au sortir du Moyen Âge, avec une papauté corrompue entre les mains des
laïcs. À </span><span style="mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Saint-André-Goule-d’Oie</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> on connaît Nicolas Moreau, « prêtre demeurant à
Saint-André » à cause de ses achats </span><span style="mso-fareast-language: FR;">dans le bourg en 1522, 1526 et 1542. Il est cité </span><span style="mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">comme vicaire
</span><span style="mso-fareast-language: FR;">dans le procès-verbal de</span><span style="mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"> visite à
Saint-André-Goule-d’Oie de Pierre Marchant le 7 juin 1534, archidiacre de Luçon
(10). Un autre vicaire s’appelle </span>Jean Rochereau <span style="mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">et le prieur-curé est </span>François Jousseaulme.
Et on a 4 autres prêtres rattachés à la paroisse : <span style="mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">« </span>Dom André Trillet, Dom Étiene
Vynet, qui demeure aux Herbiers, Dom Jacques Guynement, Dom François Moussaud,
qui demeure à La Rochelle ». Cette situation n’est pas exceptionnelle
puisqu’à Mouchamps le titulaire du prieuré était le régent de l’université
d’Angers en 1581 (11). Le prieur de Chauché en 1499, Christophe Durcot, était
maître de musique d’Anne de Bretagne (12). <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Ces visites paroissiales en 1533/1534 nous révèlent l’Église du diocèse de Luçon de la fin du Moyen Âge. Voici ce qu’en
dit l’historien Thierry Heckmann<span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;"> </span>: « <span style="mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">C</span><span style="color: #00000a; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun;">haque paroisse disposait d’un curé, pas toujours résident, de
vicaires et d’autres prêtres vivant ou plutôt vivotant des nombreuses
fondations de messes cumulées au fil des siècles, et dont le service justifiait
la perception des revenus afférents. Ils étaient cette année-là 1677 prêtres
pour 219 paroisses, soit 7 à 8 en moyenne dans chacune d’elles. Les évêques
percevaient en effet des taxes à chaque ordination, ce qui les avait incités à
multiplier les prêtres dont la carrière demeurait tout de même attractive même
si, en nombre pléthorique, ils étaient de fait misérables, sans formation
correcte et pas toujours en mesure d’exercer dignement leur ministère, ne serait-ce
qu’en endossant au moins des habits sacerdotaux à l’église. Une infraction de
leur part, même mineure, était alors facilement sanctionnée d’une
excommunication qui serait levée à réparation. Tel était le fonctionnement
assez routinier d’un diocèse qui paraissait par ailleurs privé de cadres
intermédiaires entre l’évêque et son clergé, car archidiacres et doyens
n’étaient pas présents. Le terrain était désormais prêt à tomber sous le charme
de la Réforme que Calvin venait de promouvoir à Poitiers, précisément en
1534 ! ... </span><span style="mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Sous l’influence de la Contre-Réforme, et dans le diocèse de Luçon à
partir de Richelieu (évêque de 1606 à 1623), de gros efforts de formation du
clergé aboutirent à la constitution d’un corps très différent, mieux organisé
et mieux connu des évêques, véritablement respectable et apportant dans chaque
paroisse, en plus des secours spirituels, des connaissances médicales voire
agronomiques très prisées »</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">
(13).</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-fareast-language: FR;">Dans le
procès-verbal de</span><span style="mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"> la visite en 1534 de l’église paroissiale de Saint-André-Goule-d’Oie on
évoque la fabrique : « </span>L’actuel administrateur de la fabrique
de ladite église est André Davy. Le précédent, Nicolas Giraud, qui a montré la
quittance par laquelle on constate qu’il a remis la somme de 4 livres 4 sols,
c’est pourquoi<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>il a été relaxé (approuvé)
». Il faudra attendre le milieu du 18<sup>e</sup> siècle pour lire un
compte-rendu d’assemblées des habitants de la paroisse concernant la gestion de
cette fabrique à Saint-André. Voir l’article publié sur ce site en janvier
2013 : <i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: red;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2013/01/">La fabrique de Saint-André-Goule-d'Oie au 18e siècle</a></span></i><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="color: red;"><br /></span></i></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Les
nominations au prieuré-cure au 17<sup>e</sup> siècle à Saint-André</span></b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></b></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1AUC49gL0jGJc9xGWpdxUfUMaR0sbKhuH0XcEoXIgSNQW65kQ_bWy4vZ4DqwNOtPisImFghX5UbSswLMQuzWBk4zemMOuvRu_qB0WdImF2zLHQRfg2HSJdENciW3RY-Yajd0jeoF1aF1A/s1600/universit%25C3%25A9.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="186" data-original-width="271" height="274" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1AUC49gL0jGJc9xGWpdxUfUMaR0sbKhuH0XcEoXIgSNQW65kQ_bWy4vZ4DqwNOtPisImFghX5UbSswLMQuzWBk4zemMOuvRu_qB0WdImF2zLHQRfg2HSJdENciW3RY-Yajd0jeoF1aF1A/s400/universit%25C3%25A9.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
L’inventaire
après décès des papiers du prieur de Saint-André en janvier 1666, Pierre
Moreau, nous livre des aperçus sur l’administration des prieurés-cures comme
celui de Saint-André. Dans une lettre datée de Poitiers du 16 mars 1659
(où il était étudiant), Jean Moreau, son neveu, donne son consentement à la
révocation du prieuré de Saint-Fulgent que son oncle lui avait cédé auparavant
en tant que titulaire lui-même. Le neveu se destinait à la prêtrise et l’oncle
s’occupait à lui trouver un bénéfice (14). Cela veut dire que le prieur de
Saint-André était titulaire à cette date du prieuré de Saint-Fulgent, et qu’il
devait présenter son desservant, c’est-à-dire le curé, à la collation de
l’évêque. De qui avait-il obtenu le prieuré de Saint-Fulgent ? Ce dernier avait été fondé par les moines de
Saint-Georges-de-Montaigu, et avait dépendu ensuite de l’abbaye de Saint-Jouin-de-Marnes
(Vienne). Était-ce toujours le cas en ce milieu du 17<sup>e</sup> siècle ?
On l’ignore. Les procédures bénéficiales de l’époque favorisaient la nomination
des curés sur leurs lieux d’origine, comme on le voit avec le prieur Moreau. On
a aussi le cas aux Essarts<span style="color: red;"> </span>en 1624 de René
Verdon prêtre y demeurant, et issu d’une famille bourgeoise de la paroisse (15).
Le prieuré de Dompierre-sur-Yon était en 1659 une annexe de celui de
Saint-Fulgent. À ce titre le prieur Pierre Moreau signa une ferme de son
temporel (probablement une borderie) le 25 juin 1659, moyennant une somme
annuelle de 30 livres, devant les notaires de la Merlatière (16). Et on sait
que des fermiers du prieuré de Saint-Fulgent, non nommés dans le document
consulté, s’opposèrent à son titulaire, Pierre Moreau, dans un procès au
présidial de Poitiers (17). On ignore la nature du conflit.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le prieur de Saint-André a signé le 18 juillet 1662
un concordat de permutation de prieurés avec son neveu et l’abbé de la Grève,
devant les notaires de Saint-Fulgent, Blanchard et Thoumazeau. Dans cet acte le
prieuré de Saint-Fulgent est transporté à l’abbé de la Grève par Pierre et Jean
Moreau. En contre-échange, le prieuré de la Couture (près de Mareuil), qui ne
dépendait pas de l’abbaye de Nieul, est transporté à Jean Moreau par l’abbé de
la Grève (18). L’abbé de la Grève était Paul Durcot<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">, fils de Pierre Durcot et de Jeanne de Chasteigner, appartenant
à une famille noble importante de la région. Un demi-frère de Pierre Durcot,
Claude Durcot, fonda la branche des Durcot de Puytesson
(Saint-Denis-la-Chevasse et Chauché). Pierre Durcot avait acheté la seigneurie
de la Grève (Saint-Martin-des-Noyers) en août 1599 à Gilles de Châtillon, et la
famille y habita tout le 17<sup>e</sup> siècle ensuite. Il devint protestant
avec sa femme, mais revint au catholicisme à la fin de sa vie. Ses fils se
distinguèrent pour la plupart dans les rangs protestants lors des guerres de
religion. Mais leur frère Paul s’éleva dans la hiérarchie catholique. Paul
Durcot de la Grève fut aumônier du roi (titre honorifique), protonotaire du
Saint-Siège<span style="background: white; color: #222222;">, c’est-à-dire officier
du <span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Saint</span>-<span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Siège </span>qui reçoit et expédie les actes
des consistoires publics (mais </span></span><span style="background: white; color: #222222;">souvent
des prélats sans dignité épiscopale, n’ayant qu’un titre honorifique</span><span style="background: white; color: #222222;">)</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">. Il fut nommé abbé de Saint-Benoit-de-Quinçay
(banlieue sud de Poitiers) en 1626 et y mourut le 9 mai 1668 (19).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGNLpIrfZb_zEriHTGFNK3N47FZoobyNAsLzKWFw-4ZjPRfoimL35CMVAWR_FoxRlPMofHLGiQ5th8vmaQmB0AKs4gkO5e-4lZoiycQrpSQqEuspBb4K0v1vDnVxnpy30e_AZyhyphenhyphenJcSSb3/s1600/chateau+la+gr%25C3%25A8ve.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="482" data-original-width="720" height="267" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGNLpIrfZb_zEriHTGFNK3N47FZoobyNAsLzKWFw-4ZjPRfoimL35CMVAWR_FoxRlPMofHLGiQ5th8vmaQmB0AKs4gkO5e-4lZoiycQrpSQqEuspBb4K0v1vDnVxnpy30e_AZyhyphenhyphenJcSSb3/s400/chateau+la+gr%25C3%25A8ve.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana;"><span face="verdana, sans-serif" style="font-size: small;">Château
de la Grève à </span><span face="verdana, sans-serif" style="font-size: small;">Saint-Martin-des-Noyers</span></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Pour mettre en œuvre la permutation des prieurés de
Saint-Fulgent et de la Couture entre eux, l’abbé de la Grève et les deux Moreau
signèrent chez les mêmes notaires de Saint-Fulgent le 28 juillet 1662 une
procuration ad resignandum (20). Ce type de procuration, aussi utilisé lors des
ventes d’offices, donnait pouvoir aux deux titulaires, réciproquement, de
résigner leur charge. La
résignation ou démission était la cession de bénéfice par son titulaire, ici
par permutation entre deux titulaires. La lettre de provision d’un bénéfice par
résignation était attribuée par la « cour de Rome », c’est-à-dire le
conseil ecclésiastique établi auprès du Pape (21). Cela impliquait une relation
entre Rome et l’évêché du lieu concerné, lequel normalement n’était pas
court-circuité. Cette relation a évolué au fil du temps, et a contribué au
statut particulier de l’Église de France. Dans notre cas la procuration
« ad resignandum » était un acte,
envoyé en cours de Rome « d’emploi ecclésiastique », par lequel on
donnait pouvoir à une personne de résigner un bénéfice ou une charge. À cette
date de juillet 1662 Jean Moreau était diacre et allait accéder à la prêtrise,
nommé en juin 1663 à la cure de la Couture (<span><b>dictionnaire
des Vendéens</b></span><span style="color: red;"> </span>sur le site internet des Archives de la Vendée). Le texte
notarié indique que « le sieur abbé et le sieur prieur Pierre
Moreau ont résigné, cédé entre les mains de notre saint père le pape, savoir
ledit abbé sieur de la Grève son prieuré de la Couture en faveur de messire
Jean Moreau, et ledit messire Pierre Moreau son prieuré de Saint-Fulgent audit
sieur abbé ».</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Derrière
ces nominations il y avait des enjeux d’argent. « Pas un changement de
curé en Bas-Poitou qui ne fît l’objet de la perception d’une taxe dûment
enregistrée par la chancellerie pontificale » (22). Dans notre cas cela
apparaît avec l’indication d’</span>un contrat de constitution de rente
foncière, au profit du prieur Pierre Moreau sur l’abbé de la Grève et Jeanne
Bertrand dame du Plessis Bellay. La rente créée le 4 juin 1664, se monte à 66
livres 13 sols 9 deniers par an. Le contrat fut reçu sous la cour de la
baronnie de la Grève par Maindron et Allaizeau, notaires, et était amortissable
(rachetable) pour la somme de 1 200 livres (23).<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Ces affaires d’argent transcendaient, pourrait-on
dire, les querelles religieuses entre catholiques et protestants, au milieu du
17<sup>e</sup> siècle il est vrai. La présence de Jeanne Bertrand en tant que
débitrice du prieur de Saint-André est intéressante. <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Elle était la fille de Jacques Bertrand, seigneur de Saint-Fulgent
et protestant très engagé, et de Jeanne Durcot, celle-ci sœur de l’abbé de la
Grève (24). Pour l’enterrement de Jacques Bertrand dans l’église de
Saint-Denis-la-Chevasse, un frère de l’abbé de la Grève s’opposa physiquement à
l’évêque de Luçon, venu sur les lieux pour ordonner l’interdiction d’inhumer un
protestant dans une église catholique ! Jeanne Bertrand avait épousé en
1646 Henri du Bellay, fils aîné de Zacharie du Bellay (1572-1644) et de Jeanne
Herbert de Bellefonds, protestants très proches de</span><i><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"> </span></i><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-bidi-font-style: italic; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Claude
de la Trémoïlle,</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">
duc de Thouars et protestant converti lui-même en 1587, et de sa femme, </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Charlotte-Brabantine de Nassau.</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Un autre acte du 13 septembre 1665 montre l’abbé de
la Grève créancier pour le prieuré de la Couture d’une pension viagère de 1000
livres, dont l’oncle Pierre Moreau assura des paiements pour son neveu Jean
Moreau (25). Cette famille des Moreau, importants bourgeois demeurant dans le
bourg de Saint-André-Goule-d’Oie aux 16<sup>e</sup> et 17<sup>e</sup> siècles,
va donner un spécimen de prieur-curé tout à fait original vu d’aujourd’hui, et
peut-être même à son époque.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Le prieur de
Saint-André de 1639 à 1665, Pierre Moreau un homme d’affaires</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Il fut curé de Bessay de 1627 à 1639, puis de
Saint-André-Goule-d’Oie de 1639 à 1665, jusqu’à sa mort. On le voit aussi
chapelain, comme l’usage en était fréquent au profit des curés. Le chapelain
était titulaire d’un bénéfice <span style="background: white; color: black;">attaché à un autel dans une église ou dans un château. Son patron,
parfois laïc, présentait un clerc de son choix à la collation (nomination) de
l’évêque. Ce clerc avait ainsi un revenu, quitte à rémunérer lui-même un autre
prêtre pour assurer le service religieux s’il n’habitait pas près de la
chapelle, aussi appelée chapellenie ou stipendie parfois. Très souvent ces
chapelles avaient été créées pour faire dire des messes dans une intention
particulière, et une fondation finançait ce service sous forme d’une rente
perpétuelle ou d’un domaine foncier dont l’exploitation générait des revenus. À ce titre on peut se référer à la chapelle de Fondion ou à la chapelle des
Moreau dans l’église paroissiale de Saint-André. Voir les articles les
concernant sur ce site : </span><span style="color: red;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2014/11/">La chapelle et la métairie de Fondion à Saint-André-Goule d’Oie</a>,<i> </i></span><i>et </i><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2014/05/">La chapelle des Moreau dans l'église de Saint-André-Goule-d’Oie</a>.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le prieur Pierre Moreau a affermé le temporel d’une
chapelle de Saint-Vincent (non située) pour 120 livres par an, le 8 juillet
1649, à Nicolas Beau sieur de la Thibaudière (26). C’était le père ou le frère
de la belle-sœur du prieur, celle-ci mariée à René Moreau. Le contrat a été
signé devant Godineau et Caillé, notaires à Sainte-Hermine. Il a aussi affermé
le temporel de la chapelle de saint Blaise, de la Roche Baudouin (paroisse de
Landevieille), dont il était chapelain, pour 100 livres par an, à Pierre Roy et
Claudine Louzeau (27). Le contrat a été signé devant Chauvin et Benoist,
notaires de la baronnie d’Apremont. Il y avait une châtellenie de la Roche
Baudouin dans la paroisse de Landevieille (28<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-language: FR;">). Ces montants de ferme à cette époque
correspondent à ceux d’une borderie d’une dizaine d’hectares dans le Bocage.</span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Un autre neveu du prieur de Saint-André, qui
s’appelait aussi Pierre Moreau (aussi qualifié de sieur des Touches), était
chapelain le 19 mai 1649 de la chapelle de Saint-Jean des [Bossoneaux] desservie
en l’église de Beauvoir-sur-Mer. Il est mort jeune, avant son oncle, et ce
dernier a jouit des revenus de cette chapelle dans une période non précisée,
reversés à un sieur Rolland Marosand à Nantes (29).<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjg_Orcf830oDPFd0hyYSpPH_R6xkxP9-CRYX057tzDDsE5j7xaW8Cxc8LhF8CEX4XsLGU0l1tOjzOdcJd5dFcrTiaFYjPRBDWPiuZsX7StzBd6gDUdx1lFsAZa8ZJxa-DQfp4yfYzMgKiK/s1600/Clouet-Jean.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="463" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjg_Orcf830oDPFd0hyYSpPH_R6xkxP9-CRYX057tzDDsE5j7xaW8Cxc8LhF8CEX4XsLGU0l1tOjzOdcJd5dFcrTiaFYjPRBDWPiuZsX7StzBd6gDUdx1lFsAZa8ZJxa-DQfp4yfYzMgKiK/s400/Clouet-Jean.jpg" width="307" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana;">Jean Clouet : portrait </span></div><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="font-family: verdana;">d’un banquier
(1522)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
L’inventaire après-décès de ses meubles, vaisselle,
linge et papiers au presbytère de Saint-André nous confirme que le prieur
Pierre Moreau était riche, comme les membres de sa famille. Leur
estimation s’est montée à 7 600 livres, sans compter la vaisselle
en argent, importante et provenant probablement de sa mère. Surtout
il avait le goût des affaires, affermant des bestiaux lui appartenant, faisant
fructifier son argent, prêtant, arrentant, etc. auprès de ceux qui avaient
besoin de financement. On a connu des curés lettrés, historiens, archéologues,
mais rarement banquiers. Sa pratique de la charité n’a pas laissé de trace
malheureusement dans les papiers inventoriés. Elle était quasi statutaire pour
un curé, et parfois on lit en plus des pensions attribuées, des sommes prévues
pour leurs « distributions ». Mais point de titres ni d’actes
notariés pour les donations aux pauvres.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Les baux de bestiaux effectués par le prieur
marquent bien l’importance de l’élevage nécessaire à la culture des terres, et
comme complément de revenus. Cela exigeait une capacité financière qui manquait
aux laboureurs les plus pauvres, petits bordiers ou certains métayers. Parfois
les propriétaires faisaient publier l’offre de ferme de leur bétail pour
trouver un bon fermier et conclure un « cheptel » (bail d’un bétail).
C’était le mot employé dans l’inventaire après-décès, c’est-à-dire un bail à
cheptel de fer comme l’écrivaient les jurisconsultes. On a ainsi à titre
d’exemple l’indication de publication d’un cheptel du prieur, fait par Me
Chantrau curé de Chauché le 21 septembre 1664 (30). La publication était faite
à la fin du sermon de la messe dominicale, ou à l’issue de la messe, ou à
l’extérieur de l’église. Plus le temps a passé et plus ces annonces ont été
dissociées en effet de l’office de la messe dominicale.<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Les contractants avec le prieur, dans les actes
mentionnés dans l’inventaire, étaient aussi bien des personnes modestes que des
bourgeois et des nobles de la contrée, pourvu qu’ils soient capables de
s’engager. À cet égard, l’abondance des pièces inventoriées et le mariage de
ses deux nièces, qu’il a organisé (étant tuteur) avec des nobles (écuyers),
montrent la proximité à cette époque dans la contrée existant entre de riches
bourgeois et des nobles <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">de
petites fortunes</span>. Ses transactions étaient presque toujours
en argent et très peu en nature. Clairement, le prieur Pierre Moreau a remplacé
les banques qui n’existaient pas dans la contrée, faisant concurrence aux
notaires qui remplissaient souvent cette fonction, ou certains nobles
semble-t-il. Il devait être connu dans ce rôle d’intermédiaire financier, car
sa « clientèle » habitait aussi bien dans les paroisses voisines qu’à
Saint-André-Goule-d’Oie. <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le volume de ses placements en 1664 et 1665, les deux dernières années
avant sa mort, est de 3 000 livres et 3 400 livres, montant équivalent à la
ferme d’une dizaine de grandes métairies. C’est le double de la ferme de
l’importante seigneurie de Languiller, et 40 % de la ferme de la baronnie des
Essarts à la même époque. D’autres curés à sa place auraient pu placer leur
argent dans des terres et jouir de leurs revenus. Alors que lui a commencé à
investir dans le financement d’activités assez tôt. Il a peu acheté de domaines
fonciers, ceux qui lui appartenaient lui étaient venus de ses parents pour
l’essentiel, alors que ses frères ont été des acquéreurs.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Il faut dire aussi qu’il a beaucoup aidé ses proches. Ses deux frères,
Jacques et René Moreau, sont morts laissant des enfants mineurs. Après le décès
de leurs mères, il assura dans les deux branches de ses neveux et nièces le
rôle de tuteur des biens et des personnes pendant quelques années. Il avait été
désigné à chaque fois par acte en la cour seigneuriale de haute justice de la
baronnie des Essarts, dont dépendaient les habitants de Saint-André. Dans ce
rôle il s’est révélé autoritaire, et a été accusé d’être colérique par un de
ses neveux. Sa part de responsabilité dans les divisions profondes qui
s’installèrent entre les deux branches des cousins, paraît certaine. Et
pourtant ses neveux et leurs familles alliées comme les de Vaugiraud, lui
doivent beaucoup. Il a été un oncle attentif et généreux, mais maladroit.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Il est mort le 14 novembre 1665, malade depuis 6 mois d’un mal appelé
« les gouttes » par Charbonnel, le médecin de Saint-Fulgent. Cette
année-là le prieur a signé 18 actes inventoriés dont 4 cheptels. L’année
précédente il en avait signé 15. On comprend que pour le service divin il était
assisté d’un vicaire, Jean Baptiste Madeline né à Bayeux en Normandie, comme le
futur curé de Chauché quelques dizaines d’années plus tard, </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Eustache Madeline. Le vicaire
logeait probablement au presbytère, et percevait une pension payée par le curé
à terme annuel, comme les domestiques. Étant présent à Saint-André depuis le
début de l’année 1665, il demanda aux héritiers du prieur de lui régler la
somme de 170 livres 18 sols à la date du décès du prieur, correspondant à une
pension annuelle de 200 livres (31). C’était une somme importante, quand on la
compare à celle attribuée au vicaire de la paroisse de Nieul en 1715 dans une
bulle du pape, qui était de 150 livres.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">À son service, le prieur avait au jour de sa mort une servante (</span>Mathurine
Fulneau) <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">et un valet</span>
(André Trotin). Il était<span style="color: #7030a0;"> </span>dû à la servante par
le prieur « trois années de ses gages de la Toussaint dernière dont le
prix n’était fait, et s’en rapporte aux sommes que l’on donne ordinairement aux
servantes ayant souffert de grandes peines », est-il écrit dans
l’inventaire par le notaire prenant sa déposition. Les gages des gens de maison
étaient aussi payés à terme échus annuels au château de la Rabatelière un
siècle plus tard. Ils n’assuraient pas les « fins de mois », car les
domestiques étaient logés, nourris, souvent habillés, et ils n’avaient besoin
de rien d’autre dans l’économie de subsistance de l’époque.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRAL0U0n4Vu2H6hUUD-ynTgV43pKMx3J4STEWbJ4nUHE90R4MKIkx-olqNxBQLzkpz-EFsFJRt218gt0A0uu753DWE3VjG3BIQi-FAfb8HFBJ1Y-qwpidrNxqkT8A3VmNoe81fqa2n4yOI/s1600/contre-reforme-architecture-baroque.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="697" data-original-width="1174" height="236" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRAL0U0n4Vu2H6hUUD-ynTgV43pKMx3J4STEWbJ4nUHE90R4MKIkx-olqNxBQLzkpz-EFsFJRt218gt0A0uu753DWE3VjG3BIQi-FAfb8HFBJ1Y-qwpidrNxqkT8A3VmNoe81fqa2n4yOI/s400/contre-reforme-architecture-baroque.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana;">Le style baroque enfant </span></div><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="font-family: verdana;">de la
Contre-réforme catholique</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Quel regard jeter sur cette activité financière du
prieur au milieu du 17<sup>e</sup> siècle ? Il avait accédé à la prêtrise
avant que l’évêque de Luçon ait fondé son séminaire. Il apparaît pour cela
appartenir à l’Église d’avant l’application de la contre-réforme issue du
concile de Trente. D’une riche famille, il a acheté des bénéfices
ecclésiastiques, plus qu’il ne pouvait fournir à sa fonction religieuse. Son
rapport à l’argent ne paraît pas conforme à la parole de l’Évangile et à la
tradition de l’Église dans son principe, surtout après le concile de Trente,
mais le principe a subit l’influence de chaque époque dans son application. Avant
de lui coller l’étiquette d’ecclésiastique médiocre en ce 17<sup>e</sup> siècle,
il faudrait connaître d’autres aspects vérifiés de sa vie personnelle et
religieuse pour lesquels les archives font défaut. <span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">Il faut aussi rappeler le rôle central des curés dans la vie sociale des
paroissiens qui constituait un tout y compris dans sa dimension religieuse. Le
curé soignait, enseignait, aidait les pauvres, tranchait les litiges civils et
prêtait de l’argent, le sien ou celui d’autrui (32). </span>Néanmoins il faut noter par
ailleurs que dans son rapport au roi sur l’état du Poitou, Colbert de Croissy
n’aime guère les curés du Bas-Poitou, les accusant de « débauche et
ignorance » (cité par Dugast-Matisfeux en 1865). Il paraît donc que le
prieur de Saint-André en 1666 est un spécimen représentatif d’une époque qui
s’achève, confirmant que la contre-réforme catholique du concile de Trente dut
attendre la deuxième moitié du XVIIe siècle pour faire sentir tous ses effets. </div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Les
ressources du prieuré (1671-1770)</b></h3>
<div>
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
Le statut de titulaire d’un bénéfice restera en
vigueur jusqu’à son abolition par la Révolution, remplacé ensuite par le statut
de fonctionnaire de l’État (constitution civile du clergé en 1790 et concordat
en 1801). À Saint-André les ressources du prieuré dans l’Ancien Régime nous
sont connues par certaines déclarations des teneurs (propriétaires) dans la
paroisse à leur seigneur. On les trouve dans le chartrier de la Rabatelière,
mais les archives de la paroisse elles-mêmes complètent nos informations. Nous
y trouvons en effet un livre des recettes du prieuré des années 1671-1725. Observons
ces ressources dans un ordre chronologique.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<s><o:p></o:p></s></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
On présume d’abord la préexistence des seigneurs et
du système féodal à celle de la paroisse officielle qui s’est installée au 12<sup>e</sup>/13<sup>e</sup>
siècle à Saint-André-Goule-d’Oie. Les historiens disent que les dîmes sur les
récoltes de grains (grosses dîmes) ont été accaparées par les seigneurs (devenues
dîmes inféodées), puis restituées à la demande de l’Église (réforme
grégorienne). Il en a été de même pour les menues dîmes sur les animaux élevés
dans les villages. Notre documentation sur les redevances prélevées à
Saint-André avant le 15<sup>e</sup> siècle donne des informations globales et
parcellaires sur des rentes seulement, dans une mouvance de Montaigu en
1343 (33). Les rentes ont disparu ensuite (dans le bourg) ou ont été transformé
probablement, en entrant dans la mouvance des Essarts dans les années suivantes.
À partir de vers 1405 apparaît le régime précis de redevances féodales comprenant
cens, rentes, terrages et dîmes en vigueur dans la paroisse.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
Sur environ la moitié du territoire de la paroisse le droit de terrage n’était pas prélevé. À la
place on y prélevait la grosse dîme sur les récoltes au profit du prieuré, sur
des domaines précis mais non connus à cause d’une documentation très pauvre sur
le prieuré. On connaît un seul cas constaté en 1783 pour un champ de 2
boisselées à la Boninière à Saint-André-Goule-d’Oie (34). Mais à Chauché on a
constaté en 1745 que sur la borderie de la Vignolle dans le bourg, d’environ 7
hectares, mouvante de la seigneurie de la Roche de Chauché, 85 % de ses terres
donnaient lieu au prélèvement de la dîme au profit de l’Eglise pour 1/13<sup>e</sup>
des récoltes, et sans prélèvement de terrage (35). Voilà qui nous éclaire sur
ce qui s’est aussi passé à Saint-André, même si nous ne pouvons pas apprécier avec précision la part des terroirs et partie de terroirs concernée. </div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<o:p></o:p></div>
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjai7rDaiLkA5rnRGZVE8d06yUSM4yyxHiR78OQh8G7uBmxYBtk4k5yx_OCypUOU4c2uLzunyao0rC_IH3v6lSlTMcMgDijJvJxzrwgcl4GjYff3cKK-4vcY1GxmQ9KJIF-dggZcN5SqLwH/s1600/Miloni%25C3%25A8re+1.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjai7rDaiLkA5rnRGZVE8d06yUSM4yyxHiR78OQh8G7uBmxYBtk4k5yx_OCypUOU4c2uLzunyao0rC_IH3v6lSlTMcMgDijJvJxzrwgcl4GjYff3cKK-4vcY1GxmQ9KJIF-dggZcN5SqLwH/s400/Miloni%25C3%25A8re+1.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana; font-size: small;">La Milonnière</span></td></tr>
</tbody></table>
L’autre raison pour laquelle on ne prélevait pas le
terrage, c’est sa substitution au profit de grosses rentes fixes prélevées dans
tout le tènement sur les récoltes des céréales. On le constate dans 11
terroirs, soit 22 % environ du total de la paroisse. Dans l’un d’entre eux
(Bignon) il est dit en 1550 que le terrage a été remplacé par la rente (36).
Dans un autre (Milonnière) la grosse rente apparaît en 1372 dans une ferme
perpétuelle nouvelle d’une directe seigneuriale, sans dire ce qu’il y avait
avant, mais c’est clairement une relance d’exploitation avec un nouveau régime
sans terrage (37). On relie ce constat avec les catastrophes guerrières,
épidémiques et climatiques du 14<sup>e</sup> siècle, et leurs conséquences de
dépopulation et ruines foncières. Il a vraisemblablement entraîné un recul du
terrage au profit des rentes. Et dans cette transformation il ne restait plus
de place pour une dîme ou un partage du terrage au profit de l’Église.
Peut-être est-ce là l’origine du droit de boisselage à son profit, comme une
compensation. C’était un prélèvement fixe et modeste sur tous les chefs de
famille.<br />
<br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
Le terrage prélevé sur l'autre moitié environ du territoire de
la paroisse vers 1405 paraît avoir été fixé par les seigneurs à leur profit en acensant leurs
terres. Le prélèvement était élevé, généralement au 1/6 des récoltes, avec une
exception au 1/8 à la Bergeonnière. Et on fait le même constat dans le
chartrier de la Rabatelière aux Essarts et à Chauché. La pratique du terrage
paraît avoir été générale sans être systématique en faisant disparaître les grosses dîmes ecclésiastiques, quand elles ont existé. Mais on constate en 1550 que dans 20 % des terroirs de
la paroisse le terrage était partagé à moitié entre le seigneur et l’Église. En
tenant compte des manques dans la documentation conservée et accessible, on peut
estimer que ce partage s’est effectué sur tous les tènements soumis à terrage.
Les textes indiquaient que la moitié du prieur lui avait été donnée « à
franche aumône par les prédécesseurs du seigneur du Coin » (38). <o:p></o:p>Cette moitié d’un prélèvement de 1/6<sup>e</sup> correspondait au
prélèvement de 1/13<sup>e</sup> de la grosse dîme.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;"><br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
On constate en 1550 que les terrages partagés à
moitié avec l’Église l’ont été au profit du prieur de la paroisse avec une
exception au Pin, où 10 % des domaines ont vu le terrage donné au temple de
Mauléon (ordre des templiers) sous forme d’une petite rente. Et c’est le seul
cas où ce partage en faveur de l’Église a continué au-delà du 16<sup>e</sup>
siècle. Tous les autres ont été supprimé et récupéré au profit du seigneur
entre 1550 et 1605. Dans cette période on sait que le fait marquant a été les
guerres de religion. Or le seigneur suzerain de presque tous les terroirs de
Saint-André à cette époque était le seigneur de Languiller. Dans la période
approximativement fixée de 1561 à 1580, ce fut Jules de Belleville. C’était un
chef protestant engagé dans les combats, qui vendit beaucoup de redevances
féodales de Languiller pour financer ses dépenses de guerre. C’est le probable
auteur de la récupération de la part des terrages encore perçus par le clergé
catholique à Saint-André. Et peut-être est-ce là l’origine ou la cause de
l’extension du droit de boisselage à son profit pour compenser le manque à gagner.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;"><br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
Les menues dîmes sont documentées dans 18 villages
sur les 34 recensés dans la paroisse de Saint-André-Goule-d’Oie à la sortie du
Moyen Âge, dont 6 disparus ensuite au plus tard au début du 17<sup>e</sup>
siècle et 1 au cours du 17<sup>e</sup> siècle. Avec une documentation plus
complète on peut penser que tous les villages devaient payer une dîme. Dans 9
villages la dîme était partagée avec un clerc (prieur ou commanderie de Launay
ou temple de Mauléon), et dans les autres le seigneur prenait tout. Mais
celui-ci ne récupéra cette part pour lui que dans 3 cas seulement (Gâts,
Chevaleraye et Javelière), et la transféra à un autre clerc dans 1 autre cas
(Pin). Il faut dire que l’enjeu financier était très faible.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
On voit dans cette histoire comment les ressources
du prieuré ont reculé depuis son établissement au 12<sup>e</sup>/13<sup>e</sup>
siècle. On a fait allusion au droit de boisselage venu atténuer ce recul. Mais
il faut compléter notre récit par d’autres ressources complémentaires venus s’ajouter
au fil du temps. À commencer par des petites rentes qui ont été ponctuellement
créées en plus au profit du prieuré de la paroisse. La principale, de 112
boisseaux de seigle par an, l’a été sur les propriétaires du « Fief du
Prieuré » situé entre les Gâts et la Brossière. On ne connaît pas son
régime féodal, mais l’importance de la rente pour un terroir qu’on devine de
taille moyenne, fait penser à une concession exclusive au profit du prieuré. <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">Peut-être
est-ce un défrichement à une date inconnue pour compenser la confiscation au
prieur de ses terrages. Dans cette partie de la paroisse on a beaucoup défriché
au 16</span><sup style="font-family: "Times New Roman", serif;">e</sup><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;"> siècle (tènement des Landes du Pin et métairie des Noues). </span>De
plus, sur 9 villages de la paroisse ont existé des rentes aussi au profit du prieuré,
allant d’1 boisseau de seigle à 16 boisseaux pour la plus importante, et pour
un total de 57 boisseaux, plus sur la Jaumarière une rente de 2 sols 6 deniers
en 1671. Toutes ces rentes sont relevées sur des périodes différentes, et il
faut les additionner avec prudence, car certaines, très faibles, ont connu des
prélèvements intermittents. Néanmoins le total fait environ 160 livres par an au
milieu du 18<sup>e</sup> siècle.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
À<b> </b>ces redevances il faut ajouter des fermes
de terres à différents particuliers. Ainsi on sait que le prieuré disposait
d’environ 5 ha de terres dans le bourg et alentours à la veille de la Révolution,
pouvant lui rapporter une centaine de livres. </div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcnXRwW1Ri1babir9s7_fFXwHGiBnHTBRlPHheOB6nPUTdNfBvVukcirNQd9IqXaEgz2nJyj7mFFwFH7UsHlb9OZYoujj3-3_Kts-R47hsNEpRLHeKWrCNOTDCPba292kQLoZF2dk2dAnc/s1600/201707-belair.jpg" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="800" data-original-width="1200" height="266" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcnXRwW1Ri1babir9s7_fFXwHGiBnHTBRlPHheOB6nPUTdNfBvVukcirNQd9IqXaEgz2nJyj7mFFwFH7UsHlb9OZYoujj3-3_Kts-R47hsNEpRLHeKWrCNOTDCPba292kQLoZF2dk2dAnc/s400/201707-belair.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Moulin de Bel Air</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
On a indiqué un moulin appartenant au prieuré dans
un aveu du Coin aux Essarts en 1550. Il n’apparaît pas dans les comptes et n’a
pas fait l’objet d’une vente particulière en tant que bien national. Même l’inventaire après-décès en 1666
des papiers de Pierre Moreau ne nous donne pas d’informations à son sujet. Amblard
de Guerry le situe dans le fief du bourg (39).</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">La métairie de Fondion dépendait du prieuré et lui
apportait la part la plus importante de ses revenus. En 1742 le prix annuel en
argent de la ferme était de 200 livres, de 270 livres en 1764 et 400 livres en
1778. On a un exemple semblable de hausse pour la métairie de la Boutinière à
cette époque. La hausse ne peut pas relever que de l’ajustement de l’offre et
de la demande. S’y ajoute probablement une amélioration de la mise en valeur de
la métairie. On pense à l’extension de l’élevage, à cause des prairies
naturelles situées près d’un ruisseau dans les deux cas, sinon à l’extension
des plantes fourragères. Par ailleurs les techniques agricoles n’ont pas changé
dans cette période.</span></div>
</div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-weight: normal;">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-weight: normal;"><span style="font-size: medium;">Le droit de boisselage en 1700 est comptabilisé
ainsi : « blés
dus à cause du boisselage de chaque métairie et borderie 1 boisseau. Monte à 60
boisseaux ». Cela faisait donc 60 métairies et borderies dans la paroisse, sans compter les
villages de Chauché contribuant à Chauché normalement. Dans une étude de
Marcel Faucheux publiée en 1953 (40), on relève que vers 1770, le boisselage
rapportait 119 livres par an à Saint-André-Goule-d’Oie. Les droits ne
bougeaient pas, ce qui voudrait dire que le morcellement des exploitations
avait conduit à en multiplier le nombre par deux au cours du 18<sup>e</sup>
siècle. Nous n’avons pas
pu le vérifier, mais ce ne serait pas étonnant au vu des morcellements observés
dans les tènements au cours de la période. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-weight: normal;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-weight: normal;"><span style="font-size: medium;">Les
frontières officielles entre paroisses reprenaient tous leurs droits dans le
domaine des finances. À preuve cette ligne : « la maison nommée paroisse de la
Rabatelière devait une rente de 2 boisseaux ». La paroisse de la
Rabatelière avait été créée en 1640 en prenant une partie de territoire de
Chauché et de Chavagnes. À Saint-André-Goule-d’Oie elle avait pris le village
de la Bordinière, le moulin de Bel Air et la métairie
de la Maisonneuve.<span style="color: red;"> </span>Sa redevance était apparemment remboursée au prieur
de Saint-André par « la maison nommée paroisse de la Rabatelière ». <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-weight: normal;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-weight: normal;"><span style="font-size: medium;">Dans son étude déjà évoquée, Marcel
Faucheux indique qu’en 1770, le revenu total de la paroisse de Saint-André
est 829 livres, important pour une paroisse de 1 200 âmes environ. Il indique
que l’ordonnance de Charles IX du 16 avril 1571 avait fixé la portion congrue à
120 livres. Le montant fut ajusté ensuite à 150, puis 200 livres. En 1686 et
1690 : 300 livres. La déclaration du parlement de Paris du 29 janvier 1686
édictait les points suivants :<o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt; text-indent: -18pt;">
<span style="font-size: medium;"><!--[if !supportLists]--><span style="font-weight: normal;"><span>-<span style="font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;">
</span><!--[endif]-->La portion congrue des curés et vicaires
perpétuels est fixée à 300 livres et celle des vicaires à 150 livres.<o:p></o:p></span></span></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt; text-indent: -18pt;">
<span style="font-size: medium;"><!--[if !supportLists]--><span style="font-weight: normal;"><span>-<span style="font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;">
</span><!--[endif]-->Outre ce montant, les curés ont les offrandes,
honoraires, droits casuels et dîmes novales formées depuis leur option de
portion congrue.<o:p></o:p></span></span></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt; text-indent: -18pt;">
<span style="font-size: medium;"><!--[if !supportLists]--><span style="font-weight: normal;"><span>-<span style="font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;">
</span><!--[endif]-->Les évêques fixent le nombre nécessaire de
vicaires.<o:p></o:p></span></span></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt; text-indent: -18pt;">
<span style="font-size: medium;"><!--[if !supportLists]--><span style="font-weight: normal;"><span>-<span style="font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;">
</span><!--[endif]-->La portion congrue est exempte de toutes
charges.<o:p></o:p></span></span></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt; text-indent: -18pt;">
<span style="font-size: medium;"><!--[if !supportLists]--><span style="font-weight: normal;"><span>-<span style="font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;">
</span><!--[endif]-->Le paiement est exécuté par les décimateurs
ecclésiastiques. Subsidiairement ceux-ci affectent les dîmes inféodées.<o:p></o:p></span></span></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt; text-indent: -18pt;">
<span style="font-size: medium;"><!--[if !supportLists]--><span style="font-weight: normal;"><span>-<span style="font-stretch: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; line-height: normal;">
</span><!--[endif]-->Les conflits sont soumis aux sénéchaux ou
baillis, sauf l’appel au parlement.<o:p></o:p></span></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-weight: normal;"><span style="font-size: medium;">Donc tout ne restait pas au prieuré de Saint-André,
la plus </span><span style="font-size: medium;">grande partie remontait à l’autorité ecclésiastique dont dépendait la
cure, et le prieur percevait la portion congrue.</span></span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-weight: normal;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span></div>
</span></h3>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">La fin du
prieuré au 18<sup>e</sup> siècle</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Le
prieur Moreau de Saint-André avait contesté à l’abbé de Nieul le droit de
présentation au prieuré, mais il fut obligé de s’incliner par acte de
transaction en 1653 (41). Il avait raison avant l’heure, car </span><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">au
début du 18<sup>e</sup> siècle, les chanoines de Nieul furent sécularisés.</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"> </span><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">On voulait les incorporer avec leurs
revenus (menses abbatiale et conventuelle) au chapitre du diocèse de La Rochelle formé
d’un clergé séculier. « </span><span style="mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Louis
XIII (et Richelieu) voulurent installer un évêché à La Rochelle dès la fin du
siège de cette ville, alors protestante et rebelle au roi. Le pape accéda à
leur demande vingt ans plus tard, en 1648, en faisant entrer l’Aunis, tiré du
diocèse de Saintes, dans ce diocèse sans tête qu’était devenu Maillezais. Il
fallut encore près de vingt ans pour vaincre la résistance de religieux qui
défendaient leurs intérêts : c’est en 1666 seulement que le dernier évêque
de Maillezais devint le premier de La Rochelle » (42).</span><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">
Une bulle du pape en 1715 prévoyait que les ressources de l’abbaye de
Nieul-sur-l’Autise, donc celles aussi provenant du prieuré de Saint-André,
profitent ensuite au chapitre cathédrale de La Rochelle. Et le droit de
présentation aux prieurés-cure est passé de l’abbé de Nieul à l’évêque de La
Rochelle (43). </span>Mgr de Lescure, évêque de Luçon jusqu’en 1723, et grand ami
de l’évêque de La Rochelle, obtint cependant pour ses successeurs le droit de
nommer à toutes les cures dépendantes de l’ancien monastère de Nieul, et
situées dans le diocèse de Luçon (44). À partir de là le nom de prieuré que
l’on continuait de donner à la cure de Saint-André n’avait plus lieu d’être,
mais le mot resta employé par habitude jusqu’à la Révolution. Ensuite on
désigna les lieux de maison curiale, ou de presbytère ou de cure selon les
habitudes des desservants dans leurs écrits.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Les
prieur-curés aux 17<sup>e</sup> et 18<sup>e</sup> siècles à
Saint-André-Goule-d’Oie</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">On connaît les prieurs de Saint-André par les archives
diocésaines et le dictionnaire des Vendéens aux Archives départementales de la Vendée. Notre approche a été de les
compléter par la consultation des registres paroissiaux, conservés pour
Saint-André à partir du 17<sup>e</sup> siècle. Ils avaient été rendus
obligatoires par l’ordonnance </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">de Villers-Cotterêts de 1539, mais son application tardive et la
destruction des archives nous privent de toute information sur le sujet jusqu’à
une date variable suivant les paroisses. Nous avons établi la liste des prieurs
de Saint-André jusqu’à la Révolution. </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Pour le 19<sup>e</sup> siècle voir notre article
publié sur ce site en novembre 2018 : <a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2018/11/">La fabrique de Saint-André Goule-d’Oie au 19e siècle</a>; </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">On se reportera au <span><b>dictionnaire des Vendéens </b></span>sur le site des Archives de
Vendée, pour leur biographie. </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsRK7Au4a22DWMNqAaR3wXBC7coQFXmidQ_pUscX7m1UyGQmdEIB6YF2tAYZYo7HNJWQhz4yDhfPhNsUcibOHH1JCklTKWnd-d-IvDjsVTE4MUWdMpmwqLsgGnFpe9zCs1DWSlIrhsM4fs/s1600/registre.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1043" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsRK7Au4a22DWMNqAaR3wXBC7coQFXmidQ_pUscX7m1UyGQmdEIB6YF2tAYZYo7HNJWQhz4yDhfPhNsUcibOHH1JCklTKWnd-d-IvDjsVTE4MUWdMpmwqLsgGnFpe9zCs1DWSlIrhsM4fs/s320/registre.JPG" width="208" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana;">Registre paroissial de Saint-André </span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana;">(page 1) <span style="font-size: 12.8px;">Archives de Vendée</span></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u>François Baudry (1603-1639)</u> </div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">Il tient
le premier registre paroissial conservé de la paroisse à partir du 1<sup>e</sup>
janvier 1603. </span><span style="color: #1d1b11; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: Calibri;">La dernière signature de François Baudry est
du 25 juin 1637 (vue 96 du registre des baptêmes accessible sur le site
internet des Archives de Vendée). Ensuite on a le vicaire Pierre Desfontaines
qui signe jusqu’au 24 octobre 1638 (vue 98). </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Le 3 octobre 1621 (vue 59 du registre paroissial)
le curé F. Baudry a participé à la messe à Mouchamps en présence de Richelieu,
évêque de Luçon. <o:p></o:p></span>Il ne fut
pas le seul prieur de Saint-André dans le début du 17<sup>e</sup> siècle. En
1592 le prieur s’appelait Jacques Suandeau. Il apparaît aussi en 1606 et 1610,
étant dans la période prieur de Saint-Fulgent. On ne dispose pas d’informations pour comprendre cette situation qui ne va pas au-delà de 1610 (45).</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">L’évêché
de Luçon notifia le 8 février 1635 aux paroisses de Chauché, Chavagnes et Saint-André
l’érection de la Rabatelière en paroisse. Saint-André ne céda qu’une faible
part de son territoire à cette occasion : le village de la Bordinière, Bel Air et Maisonneuve. Cette
création ne fut définitivement officielle qu’en 1640. Les paroisses diminuées
par cette décision continuèrent néanmoins à toucher les revenus correspondant
aux parts des territoires abandonnés. Le curé de la Rabatelière percevait sa
portion congrue des mains du seigneur de la Rabatelière, qui avait payé la
construction de l’église et du presbytère et assurait leur entretien. En 1759
le curé lui payait 5 sols pour l’hommage au titre du presbytère, et il recevait
de lui 250 livres au titre de sa portion congrue (46).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">Louis Fradet (1639)</span></u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;"> <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">Le
dictionnaire des Vendéens l’indique curé de Saint-André de janvier 1639 à 1642
sur la base des Archives du diocèse. En réalité il signe comme vicaire</span><span style="color: #1d1b11; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: Calibri;"> 3 actes sur le registre des baptêmes de Saint-André en janvier
1639 (vue 98), puis comme curé le 27 janvier 1639 (vue 98) jusqu’au 27 mars
1639 (vue 99), et un autre acte isolé le 25 juillet 1639 (vue 100), et son
écriture disparaît ensuite.</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: Calibri;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="color: #1d1b11; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: Calibri;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">Pierre Moreau (1639-1665)</span></u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;"> <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">Il signe
le registre de Saint-André-Goule-d’Oie, dont il était originaire, à partir de
septembre 1639 régulièrement comme curé. </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Il avait été vicaire de Saint-André de 1622 à 1626,
puis curé de Bessay de 1727 à 1639. Nous avons déjà décrit le personnage en
raison d’une abondante documentation sur sa famille, récupérée par un de ses
neveux, René de Vaugiraud. Et les archives de Vaugiraud se trouvent dans le
chartrier de la Roche Guillaume aux Archives de Vendée.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">Gentien Guymont (1666-1685) <o:p></o:p></span></u></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Né
dans le diocèse d’Orléans. Ses comptes du prieuré sont conservés aux Archives
de la paroisse de Saint-Jean-les-Paillers.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">Nicolas Prousteau (1685-1692)<o:p></o:p></span></u></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></u></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">René Derotrou (1692-1699)<o:p></o:p></span></u></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Provenant
du diocèse d’Angers.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">François de Meules et Étienne Goischon (1699)<o:p></o:p></span></u></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">Le
dernier acte du curé Derotrou est du 18 mai 1699 (vue 34) sur le registre
paroissial. L’acte suivant du 8 juillet 1699 (vue 34) est signé de « de
Meules prêtre prieur de Saint-André-de-Goule-d’Oie ... ai commencé mes
fonctions curiales le jour précédent la fête de la Pentecôte ». Il signe
son dernier acte le 7 août suivant (vue 35), et dès le 14 août apparaît l’écriture
d’Étienne Goischon (vue 35), signant « prieur de Saint-André-Goule-d’Oie ».
Comme son prédécesseur celui-ci ne resta pas longtemps, car il sera remplacé
sur le registre par Pierre Lemaçon dans un acte du 14 décembre 1699 (vue 37). Étienne Goischon est bien indiqué prieur de Saint-André dans cette courte
période dans le dictionnaire des Vendéens. En revanche le prieur de Meules est
ignoré. Et il serait mort peu après son arrivée à Saint-André (46). Une famille
de Meules a été seigneur de la Durbelière (Deux-Sèvres) au début du 18<sup>e</sup>
siècle, par mariage avec les Rorthais. Ces derniers ont possédé le fief de la
Parnière (Brouzils) et des droits par indivis à Chauché (Vrignonnière et
Limouzinière). Peut-être un rapprochement est à faire entre les seigneurs de la
Durbelière et le prieur de Saint-André, que nous avons tenté sans y parvenir.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;">
<u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">Pierre
Lemaçon (1699-1719)<o:p></o:p></span></u></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLNV37LvFoCGBGFILxLY_oM2wqK9MahSc5nZWiq1oUuhPCNxkq-R2WXEdltyQp5U33x92bie9iCE_a9-BJEwOebLFz1rQX2oGrNoOzUFreuX_f2CP79Hto663CrLLmcQq60hWFtkCtBfij/s1600/Fondion+5.JPG" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="1600" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgLNV37LvFoCGBGFILxLY_oM2wqK9MahSc5nZWiq1oUuhPCNxkq-R2WXEdltyQp5U33x92bie9iCE_a9-BJEwOebLFz1rQX2oGrNoOzUFreuX_f2CP79Hto663CrLLmcQq60hWFtkCtBfij/s400/Fondion+5.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Métairie de Fondion</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
En mai
1699, le seigneur de Languiller proposa à la chapelle de Fondion René Derotrou comme chapelain. Il venait de quitter le prieuré de Saint-André, nommé curé de Vendrennes.
Mais celui-ci refusa, et le seigneur de Languiller, présenta
alors un clerc tonsuré, Philippe Jacques Viaud, qui prit possession du bénéfice
le 20 septembre 1701 (47). Pierre Lemaçon contesta cette nomination de Philippe
Viaud auprès de l’évêque. Mais on n’a pas le dossier de ce conflit. Les
seigneurs de Languiller cessèrent ensuite de revendiquer la présentation du
chapelain de Fondion. Ce dernier redevint naturellement le prieur de
Saint-André.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">En l’année
1705 sur le registre paroissial (vue 113), on voit la signature de « </span>P.
de Lalande, archidiacre de Pareds ». Il marque ainsi sa visite
paroissiale, l’occasion de rappeler que depuis l’origine la paroisse de
Saint-André était rattachée à l’archidiaconat de Pareds (Jaudonnière), et non
pas au doyenné de Paillers, <span style="color: black; text-align: left;">transféré ensuite au doyenné de Montaig</span><span style="color: black; text-align: left;">u.</span>.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">Nicolas Réaud de Saint-Germain (1719-1733)<o:p></o:p></span></u></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Il
est né dans le diocèse de Saintes. En octobre 1719 (vue 44) le registre
montre une série d’enterrements suite à une épidémie. Il a été inhumé dans le
chœur de l’église paroissiale de Saint-André le 14 février 1733 (vue 132). Dans
l’acte d’inhumation on apprend qu’il était doyen de la conférence de Mouchamps,
dont faisaient aussi partie les curés des paroisses de Vendrennes et de
Sainte-Florence.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">Jean Baptiste Vitet (1733-1742)<o:p></o:p></span></u></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">Né dans
le diocèse de la Rochelle, il a été inhumé dans l’église de Saint-André le 24
juillet 1742 (vue 250).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Charles François Musset (1742-1760)<o:p></o:p></span></u></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Né à
Montaigu dans une famille de bourgeois, son frère était chirurgien apothicaire
à Montaigu.<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </b>Il a été inhumé dans
l’église paroissiale le 4 avril 1760 (vue 180).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">François Chevreux (1760-1783)<o:p></o:p></span></u></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Né à
Saintes, son père était boucher. Il fut nommé en 1783 chanoine du chapitre
cathédrale de Luçon et refusa de prêter le serment en 1791 à la constitution
civile du clergé. Il fut incarcéré à Fontenay puis libéré en 1796. Il mourut à
Saintes en 1812. Sous son ministère on relève sur le registre de Saint-André le
baptême d’un enfant trouvé à la Brossière le 20 mai 1767 (vue 249). <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Louis Marie Allain (1783-1797 et 1804-1816)<o:p></o:p></span></u></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Il
est né à Bressuire. Il refusa de prêter le serment à la constitution civile du
clergé, échappa à la déportation des prêtres et se cacha dans les environs à
partir de juillet 1792. Il assura son ministère clandestinement jusqu’au traité
de la Jaunaye en 1795, où il revint à la cure de Saint-André, protégé par une
lettre du général républicain Hoche. À la reprise des persécutions en septembre
1797 il se cacha à nouveau mais fut capturé et emmené prisonnier à Rochefort
pour y être déporter vers la Guyane suivant les mœurs pénales de l’époque. Il
réussit à s’évader et se cacha on ne sait où. Il réapparut, après le coup d’État
de Napoléon, </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">en 1801 à Saint-Mars-la-Réorthe où il fut un temps
desservant de la paroisse. </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">En novembre 1804 il fut nommé à nouveau curé de
Saint-André-Goule-d’Oie. À la fin de 1816 il fut nommé curé de Boufféré, puis
doyen de Montaigu en 1818, où il mourut en 1823.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Le
presbytère bien national avec la Révolution française</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La vente des biens du clergé commença en 1791 à
Saint-André comme partout ailleurs. On vendit en premier la métairie de
Fondion, avec la chapelle Saint-Laurent attenante à ses bâtiments et alors en
ruine. L’ensemble avait presque toujours été géré comme une annexe du prieuré,
mais cela fut confirmé officiellement par une transaction de 1786, entre le
dernier prieur et le dernier « patron » de la chapelle, alors le
seigneur de la Rabatelière. Voir à ce sujet notre article publié sur ce
site en novembre 2014 : <a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2014/11/">La chapelle et la métairie de Fondion à Saint-André-Goule d’Oie</a>;<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
On vendit aussi la borderie du bourg, appartenant
au prieuré. <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">Elle
comprenait environ 7 boisselées de pré et 36 boisselées de terres et jardins
dans le bourg (5,2 ha au total). Il est assez probable que la surface d'origine, s’était agrandie au fils du temps depuis le Moyen Âge, avec des acquisitions et
des donations. En témoigne un arrentement d’une pièce de terre</span> appelée
l’Ouche du Cimetière en 1692, par le prieur Pierre Derotrou (48). <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">De même aussi sans doute pour les
rentes dues au prieuré, dont la plus importante (112 boisseaux de seigle par
an) était versée par les teneurs du Fief du Prieuré, un espace situé près des
Gâts et de la Brossière. Et on a aussi le legs d’une rente foncière annuelle
(49</span>).<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghlNflf7YA7u18m5WHuOwiIvfr6mMXL2EFhQD1uAfZ7xIYMTMnx_fA2KV2sI6ja59RDf-9X45e25P6ceA4RZ0n4IAWxkj6ywA8jEMOFRFaWbyPUpSdgRBbjKVunxzWkWlzvhDHMt3pR10T/s1600/deportation.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="422" data-original-width="292" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghlNflf7YA7u18m5WHuOwiIvfr6mMXL2EFhQD1uAfZ7xIYMTMnx_fA2KV2sI6ja59RDf-9X45e25P6ceA4RZ0n4IAWxkj6ywA8jEMOFRFaWbyPUpSdgRBbjKVunxzWkWlzvhDHMt3pR10T/s400/deportation.png" width="276" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le
presbytère et l’église furent achetés en 1796 par François Fluzeau le
jeune (1763-1824) pour 1 124 F, une valeur très faible. Nous pensons que ce fut
un achat de complaisance dans le but d’en faire retour plus tard à une entité
ecclésiastique à retrouver. En désaccord avec l’autorité municipale cantonale
après le coup d’État jacobin de septembre 1797, Fluzeau n’honora pas tous ses
paiements. Et les biens furent à nouveau vendus à un patriote plus sûr en 1798
pour 23 200 F. Mais le prix comprenait l’ancienne borderie, qui elle aussi
n’avait pas été payée par l’acquéreur (J. de Vaugiraud), lui aussi très engagé
dans les rangs vendéens pendant la guerre de Vendée.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;">Le nouvel acquéreur de
l’église en 1798, la laissait encore au mois de février 1799 à la disposition
des fidèles. Ceux-ci venaient les dimanches y prier en l’absence de prêtres (50). En 1801 le presbytère faisait l’objet
de locations en cascades. D’abord le propriétaire de Linières, Joseph Guyet,
appartenant au camp républicain, le louait au propriétaire pour le sous-louer à
un étranger de la commune, Sébastien Mercier, garde champêtre demeurant à la
Pelissonnière au Boupère. Ce dernier le
sous-affermait ensuite verbalement à différents habitants de la commune
qui le destinaient à l’usage d’un prêtre. Des problèmes d’entretien conduisirent
Joseph Guyet à demander un dédommagement au juge de paix de Saint-Fulgent en
messidor an IX (juin 1801). Parmi les habitants cités dans l’enquête du juge et
s’occupant du presbytère on voit François Fluzeau et Jean Herbreteau du bourg, Pierre
Herbreteau maire de la commune, Jean Rochereau de la Boninière et François
Cougnon du Coudray (51), <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt;">la
plupart anciens combattants connus dans les armées vendéennes</span>. Après les violents combats de 1793/1796, ces
escarmouches judiciaires apparaissent comme des signes d’une vie commune entre
personnes de camps opposés, où les catholiques imposaient leurs volontés aux
quelques républicains des lieux. Le procès dû s’arrêter après l’enquête à cause
du rachat des biens du clergé en cette année 1801.</p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><br /></p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
À l’instauration de la paix religieuse par
Napoléon, <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">un groupe de
paroissiens fit l’acquisition de l’église avec sa sacristie pour 300 F le 13
avril 1801. Un autre groupe plus large de paroissiens racheta </span>le
presbytère le 26 novembre 1801 pour 1 324 F (52). Nous avons raconté le détail
de ces affaires dans notre article publié sur ce site en mars 2017 :<span style="color: red;"> </span><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><a href="http://www.linieres-saint-andre.com/2017/03/" style="color: red;">La vente des biens du clergé à Saint-André-Goule-d’Oie</a>.</i><span style="color: red; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"> </span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">L’église et le presbytère furent considérés comme
appartenant de fait à la fabrique ensuite, sans qu’on ait trouvé d’actes lui
transférant cette propriété de la part des deux indivisions de propriétaires
acquéreurs. Ces actes ont peut-être existé, car ils étaient théoriquement
nécessaires, et les « manques » dans les archives en laissent la
possibilité. La fabrique les a entretenus comme ses biens propres tout au long
du 19<sup>e</sup> siècle, sous la tutelle du préfet, et ils lui furent
confisqués en 1906 au profit de la commune.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: ZH-CN;">On a
une situation juridiquement plus claire à la Rabatelière pour le presbytère,
malgré un cheminement sinueux. D’abord l’acquéreur de bien national, Louis
Merlet, commissaire cantonal de Saint-Fulgent en 1796, a acheté cette cure avec
sa borderie </span><span style="mso-fareast-font-family: Calibri;">le 2 prairial
an 6 (2 mai 1798), la mettant en fermage ensuite. Il l’a revendue le</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: Calibri;">
23 germinal an X (13 avril 1802), à un collectif de 7 propriétaires de la
commune, lesquels l’ont revendue</span><span style="mso-fareast-font-family: Calibri;"> à nouveau le 8 fructidor an 11 (26-8-1803), à la châtelaine des
lieux, Mme de Martel. Enfin cette dernière en a fait donation à la commune le </span>24
juillet 1808, après acceptation de cette donation par décret impérial du 11
janvier précédent, signé de l’empereur Napoléon en personne (53). On n’ira pas
jusqu’à saluer la prescience de la châtelaine quand on se rappelle que la loi
de 1905 attribua les simples églises paroissiales aux communes. Simplement,
commune et fabrique ne constituaient pas alors des entités juridiques aux
enjeux politiques importants. Il fallut pour cela que les républicains et les
catholiques entreprennent une lutte politique à la fin du 19<sup>e</sup>
siècle. Cette Mme de Martel, qui habitait Nantes, a d’ailleurs participé au
rachat de la cure de Saint-André, comme la châtelaine de Linières, et au même
titre de gros propriétaire foncier dans la paroisse.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
À Chavagnes la cure avait été incendiée pendant la
guerre de Vendée et l’emplacement avec ses ruines a été acheté par un
voisin, Pierre Bonaventure, comme bien national le<span style="color: red;"> </span>14
thermidor an 4 (1-8-1796). Il en a revendu une partie à deux autres particuliers,
qui l’ont mis à disposition du desservant de la paroisse, Louis Marie Baudouin.
Ce dernier a payé la reconstruction du bâtiment et l’a racheté ensuite pour 200
F seulement en 1808. Il l’a acheté pour le petit séminaire qu’il venait de
créer, à la charge pour lui de loger le desservant de la paroisse, « sans
que la commune soit obligée de lui en fournir un autre » (54). Et il a
rétrocédé cette acquisition personnelle, avec 6 autres faisant partie du
domaine du séminaire de Chavagnes, à l’évêché de La Rochelle le 8 novembre
1808, après autorisation par décret de Napoléon signé à Erfurt le 5 octobre
1808.<o:p></o:p></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /><b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Le
presbytère de Saint-André, transféré en 1892 au logis du bourg, échappe à l’inventaire
de 1906</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Depuis des temps très anciens remontant au moins avant
1650, le presbytère de la paroisse de Saint-André-Goule-d’Oie était un bâtiment
adossé à l’église paroissiale au milieu du bourg, côtés est et nord de la
vieille église. On l’y trouve ainsi au moment de sa vente comme bien national
en 1796. À une date non repérée au début du 19<sup>e</sup> siècle la commune
avait installé dans les bâtiments du vieux prieuré la classe unique de l’école
des garçons, jusqu’en 1873 où on construisit dans le bourg une nouvelle école
avec la mairie et un logement pour l’instituteur. Auparavant la commune louait
une maison dans le bourg pour loger l’instituteur. Quand on construisit une
église neuve en 1875/1876 à la place de l’ancienne, un peu décalée vers l’ouest
semble-t-il, on sauvegarda les bâtiments du presbytère, toujours entretenus par
la fabrique de l’église paroissiale. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipC22efud1HVAaLVz216Qd-3HrmsxZK4csETPREOVJ4GWL0SbEG_DdwjgJfoySy0TjSwhpNy2oJvnr5vKOef4Z_jw8ZZR4GIAXl-ro5X47nU_eLvH5_ek5jN3sQGzvkDRdfEEm86tsVCvL/s1600/logis.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="433" data-original-width="577" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipC22efud1HVAaLVz216Qd-3HrmsxZK4csETPREOVJ4GWL0SbEG_DdwjgJfoySy0TjSwhpNy2oJvnr5vKOef4Z_jw8ZZR4GIAXl-ro5X47nU_eLvH5_ek5jN3sQGzvkDRdfEEm86tsVCvL/s400/logis.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Le logis du 17<sup>e</sup> siècle,
version 2019</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Dans la police d’assurance contre l’incendie en
1883, la cure, construite en pierres et la couverture du toit en tuiles, était
estimé 20 000 F, avec une description sommaire de sa contenance :
« cuisine, salle, salon, chambre à coucher avec couloir, un premier étage
avec chambre à coucher et fruitière. Un autre bâtiment comprenait bûcher
(rangement du bois de chauffage), cellier et grenier au-dessus, remises. Enfin
une écurie avec grenier sur l’écurie et sur une remise, buanderie, poulailler,
lieu d’aisances, toit à porcs » (55).</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
« <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Le
dimanche 11 septembre 1898, la commission municipale et fabricienne de
Saint-André-Goule-d’Oie a constaté l’état de délabrement et l’insuffisance du
presbytère. Monsieur le curé jouira dudit immeuble comme sacristie de décharge
jusqu’à ce que la fabrique ou la commune puisse reconstruire le presbytère ou
l’acquisition de la maison du Vieux Logis. En foi de quoi ont signé tous les
membres présents » (56). Cette « commission municipale et
fabricienne » n’était que la réunion ensemble des deux instances,
juridiquement bien séparées depuis les lois issues de la Révolution et du
Concordat avec le pape. La loi imposait aux communes l’obligation de fournir un
presbytère aux desservants des paroisses, et aux fabriques leur entretien
(décret du 30-12-1809). S’agissant d’une décision aussi importante, et compte
tenu des lois, on se réunit ensemble comme au temps des réunions du
« général de paroisse » et des fabriques de l’Ancien Régime.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le texte acte la fin du vieux presbytère, trop
vétuste, et la nécessité d’en trouver un autre. Il a vraisemblablement pour but
de constituer une pièce dans le dossier adressé aux autorités préfectorales
ayant un contrôle à priori sur les décisions des communes. Car l’achat du logis
du bourg était déjà fait depuis le 21 octobre 1897 par le curé Verdon auprès de son nouveau propriétaire. Ce dernier était Augustin Auriault, demeurant à
Mirebeau dans la Vienne, qui avait profité de la mise en vente forcé du domaine
de Linières, dont le logis du bourg faisait alors partie, par le tribunal de la
Roche-sur-Yon. Il en était propriétaire depuis le mois d’avril 1897 et chercha
à vendre une partie du domaine, comme ce fut le cas des métairies du bourg et
des Noues. D’ailleurs il revendit le domaine de Linières l’année d’après,
donnant l’image d’un simple spéculateur. Il y avait donc une opportunité à
saisir pour les édiles de Saint-André. On ne sait pas quand le propriétaire de
Linières avait acheté le logis du bourg à <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Charles de Tinguy du Pouët, que la
famille de ce dernier avait acquise </span><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">en 1829 des successeurs d’Aimé de Vaugiraud, Marie Anne Quantin et son
mari Édouard Dillon.</span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"> La date de l’acquisition par le propriétaire de Linières se situe
au temps d’Amaury-Duval, ou de ses successeurs Eugène de Marcilly puis </span>ses
fils, dans les années 1880/1890.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Ce qui surprend dans cette vente du logis c’est
l’acquéreur : le curé, et la faible somme : 11 000 F. Dans
l’inventaire des biens de la fabrique en 1906 on ne trouve pas le presbytère,
mais on y trouve l’église dont elle avait intégralement financé la
construction. On doute que le curé Verdon ait prit la décision d’acheter sans
l’accord de sa hiérarchie, qui devait avoir une prémonition sur ce qui se
passerait 8 ans plus tard, c’est-à-dire la confiscation des biens des fabriques
en 1905. On n’épiloguera pas sur le faible montant, s’agissant d’un acte passé
devant le notaire de Chantonnay, choisi par le vendeur, et devant être
enregistré « aux Hypothèques » pour payer les droits de mutations. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La vente concernait le logis lui-même consistant
alors en plusieurs pièces au rez-de-chaussée et un grenier au-dessus, et une
cour et des bâtiments de servitude y attenant. Un jardin était situé au-devant
du logis, devenu aujourd’hui un parking, et un pré se situait à l’arrière
devenu un terrain de sport plus tard, le tout d’un seul tenant et couvrant 1 ha
81 ares 90 ca. Une petite parcelle de terre était comprise dans la vente,
située en bas du bourg au-delà du ruisseau, alors sur la commune de Chauché.
Une précision : « M. Auriault se réserve expressément la grange et
les toits de chaque côté qui se trouvent sur la cour. Il devra les faire
démolir et enlever les matériaux d’ici le 1<sup>e</sup> janvier 1899. La
construction seule est réservée, et son emplacement est compris dans la
présente vente et demeurera la propriété de l’acquéreur » (57). <o:p></o:p>). En réalité le logis était devenu la maison d’habitation d’un métayer
et les terres de la métairie du logis comprenaient alors 37,8 hectares (58).
Déjà au moment du décès de Jean de Vaugiraud elle comprenait 24 ha, mais le
propriétaire de Linières y avait transféré des parcelles foncières exploitées
auparavant dans ses métairies de la Mauvelonnière, Linières et du Bourg de Saint-André.
Après avoir vendu le logis et démolit les bâtiments d’exploitations de la
métairie du logis, M. Auriault réaffecta ensuite ses prés et ses champs à ces
mêmes métairies. </div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1RuLoKc9CHHNLYF5xPZFM19rb5itgOvri0WoYVFO4xfBTAYcJgiHZ_c7R7x7OF9ms3P0Yh29F5KjLZWF0-0XCfV030Ov83JwHZuNjD19VEe5cUFUr9PijYKrPlG2wIZ462S3zTGG4C8_G/s1600/St+Andr%25C3%25A9+3.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1RuLoKc9CHHNLYF5xPZFM19rb5itgOvri0WoYVFO4xfBTAYcJgiHZ_c7R7x7OF9ms3P0Yh29F5KjLZWF0-0XCfV030Ov83JwHZuNjD19VEe5cUFUr9PijYKrPlG2wIZ462S3zTGG4C8_G/s400/St+Andr%25C3%25A9+3.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Nouveau logis</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le 10 février 1898 le préfet autorisa le curé Verdon à reconstruire le
mur de clôture de son jardin le long du chemin de grande communication no 103
des Essarts à Saint-Fulgent dans la traversée du bourg de Saint-André-Goule-d’Oie
(59). S’agissant de travaux le long d’une voie publique, cette autorisation à
un particulier était nécessaire à l’époque. </div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Alphonse Verdon vendit le presbytère à une date non
connue au fils du maire de Saint-André, Bernard Grolleau. Et en 1924 celui-ci
fit une attestation sous seing privé : « <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Je soussigné Grolleau Bernard, demeurant au Coudray, commune
de Saint-André-Goule-d’Oie, reconnaît que la propriété du Vieux Logis, que j’ai
acquise par acte de vente de M. l’abbé Alphonse Verdon, qui sert de presbytère,
en réalité ne m’appartient pas. Je n’en suis que le propriétaire légal. Elle
appartient à l’église de Saint-André-Goule-d’Oie et aux prêtres qui desservent
la paroisse. Fait à Saint-André-Goule-d’Oie le 3 janvier 1924 ».
L’original a été remis à l’évêché le 22 juillet 1924 et une copie conservée
dans </span>les archives du presbytère (60). On devait avoir confiance en
l’homme Bernard Grolleau, en plus d’être considéré comme bon chrétien et assez
fortuné pour payer les impôts fonciers. On sait que le même
« possédait » dans les années 1940 l’école des garçons, celle des
filles et une maison dans le bourg, en réalité des biens d’Église et qu’il
en<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>fit l’apport en 1954 à une
association diocésaine à vocation de gestion de biens immeubles.<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"> </span>Bernard Grolleau fit
apport de la cure à une association diocésaine le 15 décembre 1941 (61).<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">La fin du
prebytère</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Voulant aménager un terrain de football en 1965
dans la prairie de la cure, la municipalité dû obtenir bien sûr l’accord de son
propriétaire, c’est à dire l’association diocésaine (62). Le curé Remaud, lors
de la bénédiction du terrain par le <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">chanoine
Retailleau, vicaire général,</span> le <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">28
mai 1967 c’est-à-dire après un an de mise en service, affirma que « le
terrain appartient à notre évêque par l’association diocésaine ». Il avait
raison. Et il souligna l’apport de l’Église au monde à cette occasion, louant
le sport et n’hésitant pas à faire sienne la formule : « une âme saine
dans un corps sain » (63). <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">À la demande <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">du conseil municipal de Saint-André dans une délibération du
17 février 1972,</span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">l’association diocésaine de
Luçon vendit à la commune le 31 octobre 1972 une partie du jardin de la cure
pour une contenance de 7 ares 88 ca 36 ca. L’acte notarié nous apprend que
l’association diocésaine propriétaire était une association de la loi de 1901
ayant son siège à Luçon et déclarée le 15 avril 1926 à la sous-préfecture de
Fontenay-le-Comte. Elle était représentée à l’acte par le curé Joseph Remaud,
tandis que la commune était représentée par<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>son maire, Pierre Micheneau. L’acquisition avait fait l’objet d’une
déclaration d’utilité publique le 19 juin 1972 pour construire un parking. Le
projet datait de plusieurs années et on finit par s’entendre sur le prix de 6
592 F (64). Cette vente fut suivie d’une autre le 8 juin 1973 de 2 ares 61 ca
par l’association diocésaine à la commune, toujours pour un parking, moyennant
le prix de 500 F (65). </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La même association diocésaine vendit le presbytère
à la commune le 1<sup>e</sup> mars 1988, celle-ci représentée par son maire,
Roger Maindron de la Chevaleraye.<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">
Le bien est sommairement décrit : grande maison, servitudes, cour, jardin,
allée et diverses parcelles de terrain, l’ensemble d’un seul tenant pour un
total de 1 ha 70 a 68 ca. Le prix convenu fut de 500 000 F (75 000 €),
dont 300 000 F payé d’ici un an, et 200 000 F convertibles en la
charge pour la commune de mettre à disposition de la paroisse un petit terrain
et bâtiment lui appartenant et de l’aménager. Il s’agissait d’une partie du
bâtiment de l’ancienne mairie située en face de l’école des garçons. Et l’acte
de décrire dans les détails les travaux promis, et destinés à offrir une petite
maison paroissiale sans logement néanmoins (66). <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">La
paroisse de Saint-André-Goule-d’Oie sera regroupée dans une nouvelle paroisse
en 1997 : Saint-Jean-les-Paillers, </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">sous l’égide de Marcel
Auguin, curé-doyen de Saint-Fulgent. L’église</span> est devenue celle du
« relais » de Saint-André-Goule-d’Oie dans la nouvelle organisation
pastorale répondant à la diminution du nombre de prêtres et de fidèles.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(1) T. Heckmann, <i>Par
un baptême et une confirmation ... 700 ans d’histoire du diocèse de
Luçon-Vendée</i>, Recherches Vendéennes no 23, 2017-2018, note en page 36. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(2) Abbé Auber,
<i>Saint-Martin-de-Vertou</i>, Société des
Antiquaires de l’Ouest (1868), page 48. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(3) Maurice Maupilier, <i>Saint-Fulgent sur la route royale</i>,
Herault Éditions, 1989, page 83.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(4)
Inventaire
après-décès en 1666 du mobilier, vaisselle, linge et papiers de Pierre Moreau,
Archives de Vendée, chartrier de la Roche-Guillaume, famille Moreau : 22 J 29,
page 94.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(5) Charles
Arnaud, <i>Petite histoire de l’abbaye de
Nieuil-sur-l’Autize</i>, Éditions des régionalismes, 2013, page 21.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(6) Françoise Hildesheimer, <i>Rendez à César, l’Eglise et le pouvoir</i>, Flammarion, 2017, page 167.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(7) Mémoire du seigneur de Languiller sur la
chapelle de Fondion, vers 1680, Archives de Vendée, chartrier de la
Rabatelière : 150 J/G 66. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(8) Archives de
Vendée, commune de Saint-André-Goule-d’Oie : 139 G 3 et 4, inventaire du
30-10-1787 des titres et papiers du prieuré et de la fabrique de Saint-André-Goule-d’Oie.
La date de la pièce datée en 1677 est fausse, ne pouvant être postérieure à
1639<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(9) Transaction du
8-5-1776 sur l’hommage du prieuré de Saint-André à la Boutarlière, Archives de
Vendée, notaires de Saint-Fulgent, Thoumazeau : 3 E 30/121.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(10) Archives de la Vendée, inventaires et
catalogues en ligne, évêchés et chapitres (XVIe-XVIIIe siècles), administration
du diocèse, visites épiscopales (1532-1534), 1 G 38, vue 158 accessible sur le
site internet, écrit en latin.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(11) Archives de la Vendée, transcriptions par Guy de
Raignac des archives de la Barette : 8 J 87-2, page 173.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(12) Gallica : <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54954026/f1343.image.r=roche%20de%20chauch%C3%A9.langFR" title="Afficher la notice complète"><i>Répertoire
des sources historiques du Moyen Age</i> / par Ulysse Chevalier </a> Paris
1877-1883, tome 1<sup>e</sup>, page 2559.<span style="background: white;"><o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(13) Thierry Heckmann, <i>Par un baptême et une confirmation ... 700 ans d’histoire du diocèse de
Luçon-Vendée, </i>ibidem page 22 et 23.<i><o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(14) Inventaire
après-décès de Pierre Moreau : ibid, page 41.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(15) Archives de la Vendée, transcriptions par Guy de
Raignac des archives de la Barette : 8 J 87-2, page 174.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(16) Inventaire
après-décès de Pierre Moreau : ibid. page 82.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(17) Inventaire
après-décès de Pierre Moreau : ibid. page 67.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(18) Inventaire
après-décès de Pierre Moreau : ibid. page 61.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(19)
Mémoire de la société des antiquaires de l’Ouest, 1851, page 449, et Hugues du
Tems, <i>Le clergé de France</i>, 1774, tome
2, page 469.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(20) Inventaire
après-décès de Pierre Moreau : ibid. page 60.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(21)
Dictionnaire universel français/latin, 1763, Tome 5, page 581.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(22) Thierry Heckmann, <i>Par un baptême et une confirmation ... 700 ans d’histoire du diocèse de
Luçon-Vendée, </i>ibidem page 42.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(23) Inventaire
après-décès de Pierre Moreau, ibid. page 59.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(24) jeanluc.tulot.pagesperso-orange.fr/Plessisdubellay.pdf<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(25) Inventaire
après-décès de Pierre Moreau, ibid. page 76.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(26) Inventaire
après-décès de Pierre Moreau, ibid. page 50.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(27) Inventaire
après-décès de Pierre Moreau, ibid. page 58.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(28) <a href="https://books.google.fr/books?id=bANKAAAAMAAJ&pg=PA430&lpg=PA430&dq=la+Roche+Baudouin+%C3%A0+Landevieille&source=bl&ots=vSqMJw2AyL&sig=knTzTZDShDejmWePGBKMs5SokM8&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjwsdL6pObYAhWIL8AKHTMDAbw4ChDoAQgxMAQ"><span color="windowtext" style="text-decoration-line: none;">Mémoires de la Société des
antiquaires de l'Ouest</span></a> ;<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;"> https://books.google.fr/books?id=bANKAAAAMAAJ<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(29) Inventaire
après-décès de Pierre Moreau, ibid. page 36.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(30) Inventaire
après-décès de Pierre Moreau, ibid. page 68.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(31) Inventaire
après-décès de Pierre Moreau, ibid. page 127 et 154.</span><br />
(32) J. Gallet, <i>Seigneurs et paysans en France (1600-1793)</i>, Éditions Ouest-France, 1999, page 37. <br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(33) Aveu en 1343 de
Jean de Thouars à Montaigu (roi de France) pour des domaines à Saint-André, no
389, Archives d’Amblard de Guerry : classeur d’aveux copiés au
Archives Nationales.</span></div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(34) Achat du 6-11-1783, de
4 boisselées à la Boninière par Bordron, notaires de Saint-Fulgent, Thoumazeau :
3 E 30/124.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(35) déclaration roturière du 17-12-1745 de la borderie de la Vignolle
(Chauché), Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/F 32.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(36)
Aveu du Coin Foucaud et du Vignault du 2-7-1605 par Languiller aux Essarts,
deuxième copie, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/G
61.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(37) Note no 9 sur la Milonnière à Saint-André-Goule-d’Oie,
Archives d’Amblard de Guerry : S-A 2.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpMiddle" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(38) Note no 20 sur le Coin à Saint-André-Goule-d’Oie, Archives d’Amblard de Guerry : S-A 1.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(39) Note no 4 sur le bourg à Saint-André-Goule-d’Oie,<span style="border: 1pt none; padding: 0cm;"> Archives d’Amblard de Guerry : S-A 3.</span><span style="color: red;"><o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(40) Marcel Faucheux, <i>Un ancien droit ecclésiastique perçu en Bas-Poitou, le boisselage</i>,
Potier, 1953, annexe VII
:<b> </b>état des 131 cures à boisselage
vers 1770, page 71 et s.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(41) Idem (8).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(42) Thierry Heckmann, <i>Par un baptême et une confirmation ... 700 ans d’histoire du diocèse de
Luçon-Vendée, </i>ibidem page 37 et 38.<i><o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(43)
Charles Arnaud, <i>Petite Histoire de
l’abbaye de Nieuil-sur-l’Autize</i>, Éditions des régionalismes, 2013, page
42 ; et <i>Histoire du Poitou</i> par Thibaudeau, 1839, page 187.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(44) A. D. de la Fontenelle de Vaudoré, 2<sup>e</sup>
partie, Livre 7<sup>e</sup>, 1847, <i>Histoire
du monastère et des évêques de Luçon</i>, page 692.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(45) Assises
de Languiller en 1592, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière :
150 J/M 33, pages 88, 109 et 110. </span><a name="_Hlk124652019" style="font-family: times, "times new roman", serif;">Et Assises en 1606,
ibidem : 150 J/M 23, page 34. </a><span style="font-family: times, "times new roman", serif;">Et Assises en 1610, ibidem : 150
J/M 31, page 45.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(46) Livre
des comptes de la Rabatelière (1755-1767) et titres de propriété, Archives de
Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/K 6, pages 88 et 112. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(47) Idem (8).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(48) Ibidem.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(49) Ibidem.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(50) Lettre du 27 pluviôse an 7
de Martineau au commissaire du département, Archives du diocèse de Luçon,
fonds de l’abbé Boisson </span><span style="font-family: times, "times new roman", serif;">: 7 Z 12-III.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(51) </span><span style="font-family: times, "times new roman", serif;">Copie d’Amblard de Guerry </span><span style="font-family: times, "times new roman", serif;">des registres d’état-civil de Chauché et
Saint-André-Goule-d’Oie en 1793, </span><span style="font-family: times, "times new roman", serif;">et des registres du juge de paix de Saint-Fulgent
dans la période révolutionnaire.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(52) Archives
de Vendée, notaires de Mouchamps, étude A, Morisson (an V- an X), vue 613.
Transcription par F. Charpentier dans son livre, </span><i style="font-family: times, "times new roman", serif;">Chez nous en 1793, Saint-André-Goule-d'Oie, récits d'un vieux Vendéen</i><span style="font-family: times, "times new roman", serif;">,
éditeur </span><span style="background: white; font-family: times, "times new roman", serif;">J.
Siraudeau</span><span style="font-family: times, "times new roman", serif;"> à Angers</span><span style="background: white; font-family: times, "times new roman", serif;">, 1</span><span style="font-family: times, "times new roman", serif;">906, page
274 et s. Aussi noté dans dans l'inventaire
de la fabrique de Saint-André le 1-2-1906, Archives
de la paroisse de Saint-Jean-les-Paillers, relais de Saint-André-Goule-d’Oie,
carton no 29, chemise VII : Fabrique, Divers (1876-1956).</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(53) Donation de la cure de la Rabatelière
du 19-3-1807 à la commune, Archives de Vendée, notaires de Chavagnes,
Bouron : 3 E 31/23.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(54) Vente du 2-9-1805 de la cure de Chavagnes au
curé Baudouin, Archives de Vendée, notaires de Chavagnes-en-Paillers,
Bouron : 3 E 31/23. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(55) Estimation du 15-9-1883 des immeubles assurés
de la fabrique de Saint-André, ibidem : carton no 29, chemise VIII.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraph" style="line-height: normal; margin: 0cm 0cm 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(56) Décision du 11-9-1898 des
conseils municipaux et de fabrique de rechercher un
nouveau presbytère à Saint-André, Archives de la paroisse de Saint-Jean-les-Paillers,
relais de Saint-André-Goule-d’Oie, carton no 28, chemise IV.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(57) Vente le 21-10-1897 à M. Verdon du logis du
bourg de Saint-André, ibidem : carton no 28, chemise IV.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(58) Vente par adjudication de Linières le 6 avril 1897, Archives de Vendée,
cahier des charges des adjudications (1897-1039) : U 1-354, pages 256 à
258 et 288 à 290.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(59) Arrêté d’autorisation du 10-2-1898 de
construire un mur de clôture du jardin de la cure de Saint-André, ibidem :
carton no 28, chemise IV.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(60) Attestation du 22-7-1924 sur le propriétaire
de la cure de Saint-André, ibidem : carton no 28, chemise IV.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(61) Vente du 31-10-1972 du jardin de la cure à la
commune de Saint-André, ibidem : carton no 28, chemise IV.<b><u><o:p></o:p></u></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(62) Accord de 1965 pour aménager le pré de la cure
de Saint-André en terrain de football, ibidem : carton no 28, chemise IV.<b><u><o:p></o:p></u></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(63)
Discours du 28-5-1967 du curé de Saint-André pour l’inauguration du terrain de
football, ibidem : carton no 28, chemise IV.<b><u><o:p></o:p></u></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(64) Idem (62).<b><u><o:p></o:p></u></b></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(65) Achat d’un terrain (261 m2) le 8-6-1973 à
l’Association diocésaine de Luçon par la commune de Saint-André, ibidem :
carton no 29, chemise VIII.<b><u><o:p></o:p></u></b></span></div>
<span style="font-family: times, "times new roman", serif;">(66)
Vente du 1-3-1988 du presbytère à la commune de Saint-André-Goule-d’Oie,
ibidem : carton no 38, chemise transfert de villages.</span><br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<o:p></o:p></div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Emmanuel François, tous droits réservés<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Juillet 2019, <o:p></o:p><span style="font-family: "times new roman", serif; font-size: 12pt;">complété
en janvier 2023</span><br />
<br />
<a href="http://www.linieres-saint-andre.com/">POUR REVENIR AU SOMMAIRE</a><br />
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<br />FRANCOIShttp://www.blogger.com/profile/09210350988092793386noreply@blogger.com111100 Narbonne, France43.184277 3.00307814.874043163821156 -32.153172 71.494510836178847 38.159328tag:blogger.com,1999:blog-2614086220654015829.post-45847784766163369732019-06-02T09:54:00.007+01:002023-10-26T08:19:04.675+01:00Les écoles libres de Saint-André-Goule-d’Oie<br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Leur histoire commence avec la scolarisation des
enfants au 19<sup>e</sup> siècle. Elle est marquée par la lutte antireligieuse
des dirigeants de la IIIe République, que nous allons suivre à partir des
titres de propriété des écoles de Saint-André-Goule-d’Oie. C’est réducteur
quand on pense à leur objet même, l’enseignement et l’éducation. Mais les
archives dépouillées se situent sur ce terrain et sont significatives de
messages politiques. Alors suivons-les dans cette approche très typiquement française
de l’éducation.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">L’Ancienne
école des filles dans le bourg</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><br /></b></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjIIZ1Bafyw7WLyIG6OHHlWcB_qTCHMvN5dp9dbyMFQLTr94QAdS2dVKxjhzrsVDvvGSvnDi65WuNbi1Oercm91QeDy28jv2Np2YDrgKDPUDhBAlNftgv98ft8XGw6mPZD6Zvgebp5ZH37-/s1600/4Num210_BIB5231_003.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="140" data-original-width="100" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjIIZ1Bafyw7WLyIG6OHHlWcB_qTCHMvN5dp9dbyMFQLTr94QAdS2dVKxjhzrsVDvvGSvnDi65WuNbi1Oercm91QeDy28jv2Np2YDrgKDPUDhBAlNftgv98ft8XGw6mPZD6Zvgebp5ZH37-/s400/4Num210_BIB5231_003.jpg" width="285" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Mgr Baillès (1845-1856) <o:p></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Archives de Vendée</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
« L’an 1848 et le dimanche soir 24 septembre,
Mgr Jacques Marie Joseph Baillès, évêque de Luçon, s’est transporté à la fin de
sa visite pastorale d’automne dans la paroisse de Saint-André-Goule-d’Oie,
canton de Saint-Fulgent, où il a été reçu avec toutes les démonstrations de la
joie et de l’enthousiasme religieux, qui ont éclaté surtout par l’illumination
des maisons, par un feu d’artifice et par les acclamations réitérées de
« vive monseigneur ! » (1). Ainsi s'exprime la plume
révérencieuse du curé bien sûr. Le lendemain l’évêque a béni, à l’issue de la
messe célébrée par lui et de la distribution de la communion à 250 personnes,
une maison nouvellement construite appartenant à la fabrique et destinée à une
école tenue par les religieuses de la congrégation des sacrés cœurs de Jésus et
de Marie (sœurs de Mormaison). La fabrique avait mis environ 3 000 F dans cette
construction et des particuliers avaient fait des dons. Les religieuses
devaient arriver peu de jours après pour commencer l’année scolaire. Cette
présence des sœurs de Mormaison s’explique par la proximité géographique de
son fondateur, Pierre Monnereau (1787-1856), qui fut curé des Brouzils. Pierre
Monnereau avait aussi une proximité, d’ordre familial, avec Saint-André, sa
mère, Marguerite Grolleau, avait épousé René Monnereau, forgeron à
Saint-Martin-des-Noyers. Elle était la fille d’un meunier de la Boutinière,
André Grolleau (1734-1803).</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le bâtiment dans le bourg de Saint-André était
situé à l’est de l’actuelle place des Tilleuls, après un petit jardin (420 m<sup>2</sup>)
en partie occupée aujourd’hui par un commerce, et avant par l’école des garçons
(2). Cette école des filles avait un droit de passage pour rejoindre la route
des Essarts entre les servitudes et un jardin appartenant à une voisine, Melle
Bordron. On trouva un accord d’échange en 1873 avec cette dernière pour
construire un mur de séparation (3).<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
L’évêque ordonna le <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">7 janviers 1850 </span>des
prières dans l’école des filles à l’intention des personnes défuntes et
vivantes qui se sont imposées des sacrifices pour la fondation de
l’école : « les religieuses chargées de l’école des filles de la
paroisse de Saint-André-Goule-d’Oie réciteront chaque jour après la classe du
soir avec toutes leurs élèves un Ave Maria et le psaume De Profondis » (4).
Toute une époque pourrait ajouter l’historien débutant. <o:p></o:p><a name="_Hlk61510023">Ces donateurs avaient constitué une somme de
2 000 F déjà en juillet 1847, quand le curé et la fabrique avait demandé
un terrain pour la construire. Une partie du cimetière (4 ares) exempt
d’inhumation avait été demandée à la mairie à cet effet. Mais cette demande
avait divisé les édiles et une partie de la population, à cause du respect dû
aux morts. Le maire, A. Rochereau, et le conseil municipal unanime, avaient
fini par refuser la demande de cession de ce bout de cimetière (5).</a></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><a name="_Hlk61510023"><br /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Les religieuses de Mormaison achetèrent le 23 mai
1872 une petite maison de deux pièces avec jardin dans le bourg de Saint-André
près de l’école, pour 1 045 F. Elles eurent besoin de plus d’espace. Ce sont
quatre sœurs, et non la congrégation, qui se portèrent acquéreurs en indivision
entre elles, la dernière survivante recueillant la propriété de l’ensemble (6).
Gageons que celle-ci vendit des parts à d’autres personnes de confiance pour
garder le bien dans la congrégation. Deux des sœurs habitaient
Saint-André-Goule-d’Oie, Mme Poilane, en religion sœur saint Damien,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>et Mme Paillard en religion sœur saint
Alexis. Les premières expulsions de congrégations religieuses datent de 1880
avec Jules Ferry au ministère de l’instruction publique. Sans doute
y-avaient-ils des signes avant-coureurs pour mettre ainsi les biens d’Église dans
la possession de personnes privées plutôt qu’en celle de congrégations.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBgdxnPjkRn9MMr6ABBzYrmE1GltfCpMBoJ8bi52IjJI6eSwTYxH2eUIPD6HK7IkPAvoz4ndiUsBbooz3TwWWuMSHTIQddYjUPNjoW9o49ApKaf9asJnyyKu0z6u7kz2npSRQZEB-xX7HR/s1600/11305.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1007" data-original-width="1600" height="251" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBgdxnPjkRn9MMr6ABBzYrmE1GltfCpMBoJ8bi52IjJI6eSwTYxH2eUIPD6HK7IkPAvoz4ndiUsBbooz3TwWWuMSHTIQddYjUPNjoW9o49ApKaf9asJnyyKu0z6u7kz2npSRQZEB-xX7HR/s400/11305.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Police d’assurance des immeubles </span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">de la
fabrique en 1876</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Une police d’assurance en 1876 des bâtiments
propriétés de la fabrique nous fournit la description de l’école des filles :
« Le couvent de la commune appartenant à la fabrique (on y comprend l’achat
des sœurs de Mormaison), et servant de maison d’école tenue par les sœurs de
Mormaison, est bâti en pierres et tuiles. Il contient une cuisine avec
souillarde (arrière-cuisine), un petit salon, une salle, 3 classes, un premier
étage renfermant plusieurs chambres à coucher et une chambre de décharge sur la
petite classe, une cave, un bûcher (<span style="background: white;">local où l'on range le
bois à brûler)</span>, une buanderie avec grenier et lieu d’aisance contigus,
estimée à la somme de 15 000 F, (avec cotisation de 2,25 F) » (7). <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Appeler
une école de filles un couvent, montre bien que le style signe une époque ou un
milieu, voire une mode.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
L’école des filles demanda à la commune le statut
d’école publique, ce qui lui fut accordé le 11 mai 1872. Cela consistait seulement
à faire prendre en charge le traitement de l’enseignante par la commune et par
une subvention du département ou de l’État, outre les inspections administratives
(8). La commune fut rapide à répondre positivement, constatant que le bâtiment
et le mobilier étaient à la charge de la fabrique et non pas à la sienne. La notion d’école publique
avait alors un sens différent de maintenant comme on le voit. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La congrégation de Mormaison avait acheté deux
petites parcelles de terre à usage de jardin, le jardin de la Chapelle et le
Petit Jardin en 1897 au propriétaire de Linières, pour le prix de 200 F. Elle
l’avait fait en même temps que le même propriétaire vendait le logis du bourg
au curé pour en faire le nouveau presbytère. La bande de terre dit le jardin de
la Chapelle (360 m<sup>2</sup>) longeait au levant la route des Essarts, au
midi la route de Chauché, et au nord le ruisseau de la Haute Gandouinière.
L’achat fut conclu devant notaire par Zoé Picherit, religieuse demeurant à
Saint-André-Goule-d’Oie et Augustin Auriault qui venait juste d’acheter
Linières sur saisie immobilière. La religieuse revendit ce jardin au vicaire de
Saint-André, l’abbé Grelier pour 70 F le 25 octobre 1909, lequel le revendit le
même jour à Maixent Girard, géomètre expert demeurant à Saint-André dans des
actes sous seing privé (9). Ce dernier, avec l’abbé Grelier, agissaient en
réalité pour la congrégation de Mormaison comme on en aura la preuve plus tard.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
D’ailleurs Maixent Girard se renseigna auprès du
géomètre, M. Moreau, qui avait participé à l’achat Picherit en 1897 :
« entendiez-vous faire un cadeau à Melle Picherit seule, puisque jamais un
sou n’a été versé ? Ou entendiez-vous donner ces terrains à l’école
chrétienne de filles de Saint-André-Goule-d’Oie ? » (10). La réponse
par retour du courrier est claire : « Le petit terrain touchant au
couvent de Saint-André a été vendu à Melle Picherit qui n’a rien payé,
puisqu’on lui a fait cadeau du prix, mais pour l’établissement qui devait en
profiter et non Melle Picherit seule. Telle était l’intention quoique l’acte a
été passé en son nom. ». Puis Maixent Girard vendit le bien à Ferdinand
Rochereau, qui le laissa ensuite à ses enfants par héritage : moitié à Angélique
Rochereau, épouse Girard, décédée le 1<sup>e</sup> juillet 1923, et moitié à
l’abbé Rochereau le 30 septembre 1933, alors curé au Boupère. Le jardin de la
Chapelle passa ensuite à Gustave Girard, fils de Maixent, et héritier de sa
mère et de son oncle l’abbé Rochereau. Gustave Girard, vendit la pièce de terre
à Bernard Grolleau pour 250 F le 30 août
1936 (11). On le retrouve dans l’apport que ce dernier fit à l’évêché en 1954
en son article 4.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La vente du propriétaire de Linières en 1897 à Zoé
Picherit pour 200 F du jardin de la Chapelle que nous venons d’évoquer,
comprenait aussi pour ce prix une pièce de terre appelée le Petit Jardin (420 m<sup>2</sup>)
attenant alors à l’ancienne école des filles et à la nouvelle école des garçons
(12). La religieuse revendit le petit jardin en 1905 au curé doyen de Montaigu,
Alphonse Verdon, moyennant 100 F (13). Il avait été curé de Saint-André de 1891
à 1903. Il a revendu le Petit Jardin à Bernard Grolleau qui l’apporta à
l’évêché en 1954 (article 2 de l’apport). À cette dernière date la parcelle faisait
partie de l’école privée des garçons.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le 20 janvier 1903 les religieuses louent leur
maison dans le bourg pour 80 F par an plus les impôts. La location contient 2
chambres au rez-de-chaussée, la cour, le préau sur le devant, lieu d’aisances,
le tout d’un seul tenant, situé au bourg de Saint-André (14). Cette partie de
l’ancienne école des filles et logement des religieuses à côté comprend
certainement la petite maison achetée par les sœurs en 1872, mais agrandie. La
maison fut louée à nouveau à compter du 25 septembre 1906 par son nouveau
propriétaire officiel, le curé doyen de Montaigu (A. Verdon) à Marguerite
Dronneau, institutrice demeurant à Saint-André (15). Le bail fut renouvelé en
1909 et 1912 à l’instituteur libre, Jean Baptiste Violleau, et à
l’institutrice, Marguerite Dronneau,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>pour 100 F par an. Cette maison a été vendue probablement plus tard,
car on ne la retrouve pas dans l’apport de Bernard Grolleau de 1954.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0I1zvpd8GiMeuZCjQWYe-HMBIrUBHTQ8fz2zBod0DYSlaymNlhQCyyaEzLdqHuyUPyWbUGfi4Xu7skV8_ig6aOLmDSrFPwD5eygFEnliHtQvK-UpDiuVgBTWZBlpO8zPkPUNTTG7oOJci/s1600/Scan20022.BMP" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1159" data-original-width="769" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0I1zvpd8GiMeuZCjQWYe-HMBIrUBHTQ8fz2zBod0DYSlaymNlhQCyyaEzLdqHuyUPyWbUGfi4Xu7skV8_ig6aOLmDSrFPwD5eygFEnliHtQvK-UpDiuVgBTWZBlpO8zPkPUNTTG7oOJci/s400/Scan20022.BMP" width="265" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Sœurs de Mormaison</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
On sait que cette propriété des sœurs de Mormaison
n’était qu’une partie de l’ancienne école, et l’autre partie appartenait à la
fabrique, qui l’a louée le 24 janvier 1904 pour 110 F par an (16). Celle-ci est
décrite comme suit « la maison comprend 3 chambres basses et 3
chambres hautes, une petite chambre y attenant, une buanderie et un serre-bois,
un jardin avec lavoir d’une contenance de 9 ares. Ces immeubles appartiennent à
la fabrique. » Le bail sera renouvelé le 1<sup>e</sup> janvier 1905 par la
fabrique représentée par son trésorier, Auguste Fonteneau demeurant à la
Jaumarière. Dans l’inventaire en 1906 des biens de la fabrique on trouve cette
propriété et les baux passés. Elle deviendra en 1910 la propriété du bureau de
bienfaisance de la commune qui la louera à des particuliers.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">La
nouvelle école laïque des filles</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><br /></u></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
À côté de cette ancienne école des filles, l’État
imposa à la commune la construction d’une école laïque pour les filles dès 1898
(vue 50 des délibérations municipales numérisées aux Archives de Vendée). La
commune traîna en longueur, mais ne put y échapper, achetant un terrain dans le
bourg proche de l’ancienne école des filles de la fabrique, et contractant un
emprunt. Les comptes définitifs de la construction figurent au registre des
délibérations municipales du 27 décembre 1914 (vue 40). L’école fonctionna avec
un enseignant jusqu’à une époque non repérée.<o:p></o:p></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;">En 1910 la commune envisagea d’installer cette école des filles dans
l’une des salles de l’école publique des garçons qui se dépeuplait au profit
d’une école privée. L’inspecteur s’opposa au projet : « la question
de la suppression d’un emploi d’adjoint à l’école publique des garçons sera
envisagée par l’administration si dans un avenir prochain l’école ne se relève
pas. Mais il y a lieu de faire crédit de quelque temps au personnel de cette
commune, l’école concurrente n’étant ouverte que depuis la dernière rentrée
scolaire », écrit au préfet l'inspecteur d'académie, en poursuivant : « Il importe
d’inviter le maire à louer de nouveau pour un an le local actuel où se trouve
l’école des filles, ou à installer cette école dans le presbytère que le curé
n’habite plus » (17). <o:p></o:p></p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
C’est une période de tensions entre l’État et les communes
du Bocage Vendéen notamment. On a vu, à la demande du préfet, le conseil
municipal de Saint-André donner son accord en février 1902 pour que les sœurs
de Mormaison soient autorisées à enseigner dans la commune (vue 82). Le texte
précise : « considérant que depuis fort longtemps les religieuses
dirigent avec succès et à la satisfaction de tous l’école communale de
Saint-André-Goule-d’Oie ». Mais au mois d’août suivant, les congrégations
religieuses étant désormais interdites d’enseignement, le conseil municipal
vote à l’unanimité une résolution de protestations que le préfet annulera par
la suite. Ce dernier avait informé la commune que « l’institutrice
congréganiste qui dirige actuellement l’école publique des filles sera
remplacée par une maîtresse laïque à partir du 1<sup>er</sup> septembre
1902 ». De plus, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>le préfet invite la
commune « à trouver immédiatement un local pour y installer le service
scolaire », et à voter le budget nécessaire à son équipement en mobilier
et en matériels nécessaires à l’enseignement. Les conseillers répondent :
« le conseil, attendu que la commune ne trouve point de local convenable à
louer pour l’établissement d’une école laïque, et que le conseil ne veut pas
pendre à sa charge le frais d’une instruction scolaire, attendu que depuis
cinquante-deux ans les bonnes sœurs dirigent avec dévouement et à la
satisfaction de tous l’école de la commune, proteste à l’unanimité contre la
laïcisation de l’école des filles, et passe à l’ordre du jour » (vue 87).
La tutelle de l’État sur les communes à cette époque permettait au premier de
se passer de l’accord des secondes en cas de conflit.<o:p></o:p></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;">Cette école laïque des filles fut vidée de ses élèves par les parents,
au profit d’une école privée qu’ils firent construire comme nous le verrons
ci-après. Longtemps l’administration s’accrocha à faire survivre cette école
malgré le peu d’élève, jusqu’aux vacances de l’été 1938. L’ancienne
institutrice, Melle Girard, fut nommée à Saint-Fulgent à la rentrée suivante,
et il n’y eu plus d’élèves. Ensuite la commune loua, le 26 novembre d’après, le
local d’habitation et le jardin pour 3 ans. La salle de classe resta fermée. Le
préfet demanda que le bail puisse s’interrompre pour reprendre la maison après
préavis d’un mois. Il demanda aussi de ne pas modifier les locaux de classe. La
consigne des gouvernements était d’espérer un retour de l’enseignement laïque.
Faute d’enchère, M. Léon Humbert a été déclaré adjudicataire pour 700 F (18).<o:p></o:p></p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">La
nouvelle école privée des filles rue Amaury-Duval</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><br /></u></b></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-9WlQsI0hxFDJkvfw4ZUkNO62HI91ZhLQULV2ZtW9D-Qoq0ilGgAkoUBZGI5gjhqPRScXjl79RgGiyH1HWZCDqtefNfQbzWSH9-ls3PfkAcCCQxecEvZDF8z2FPP6qXcWJQx61e-kTJrh/s1600/St+Andr%25C3%25A9+%25C3%25A9cole+Monnereau.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-9WlQsI0hxFDJkvfw4ZUkNO62HI91ZhLQULV2ZtW9D-Qoq0ilGgAkoUBZGI5gjhqPRScXjl79RgGiyH1HWZCDqtefNfQbzWSH9-ls3PfkAcCCQxecEvZDF8z2FPP6qXcWJQx61e-kTJrh/s400/St+Andr%25C3%25A9+%25C3%25A9cole+Monnereau.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;"><span style="font-family: verdana; font-size: small;">École Pierre Monnereau de Saint-André</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">L'école libre des filles fut construite
à l’emplacement actuel de l’école primaire de la commune au no 1 de la rue Amaury-Duval,
remplaçant celle au milieu du bourg. Cette nouvelle école privée, d’où les
sœurs de Mormaison ont disparu de nos jours, a pris le nom de leur fondateur,
Pierre Monnereau, et s’est agrandie pour recevoir les garçons et les enfants
des nouveaux habitants de la commune. Nous avons dans les archives de la
paroisse un plan non daté<b> </b>des
bâtiments d’origine<b> </b>établit par Girard,
géomètre expert demeurant en 1909 à Saint-André (19). Ce plan est différent de
ce qui fut réalisé. Nous avons aussi une copie du plan réalisé portant la date
du 19 mars 1943 (20). Cette construction peut se dater vers 1902, à cause des
locations de l’ancienne école à partir de 1903 (voir ci-dessus).</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">La construction de la nouvelle école libre des filles de la rue
Amaury-Duval n’est pas documentée dans les archives de la paroisse, mais là
aussi son propriétaire fut un prête-nom. À partir d’une date inconnue c’était</span>
l’abbé Alphonse Charles Verdon. Celui-ci la vendit en même temps que l’école
des garçons à Bernard Grolleau en 1922.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">L’histoire de l’école des filles comprend aussi la célébration
de son centenaire le 20 novembre 1949. Mgr Cazaux vint sur place et le curé de
Saint-André fit un petit discours : « </span>Et aujourd’hui vous venez
inaugurer le centenaire de la fondation de nos écoles chrétiennes des
filles.... N’est-ce pas vous le grand défenseur de nos écoles ? Mais nous
savons que cette belle cause que vous défendez est également un tourment que
vous portez dans votre cœur », allusion au recul sur la liberté
d’enseignement opéré à la Libération (21). Le gouvernement de général de Gaulle
avait supprimé en effet la législation de l’État français du maréchal Pétain
(1940-1944) par une disposition d’ordre général. Pour maintenir néanmoins
certaines mesures il fallait passer par une loi nouvelle, ce qui fut fait au
cas par cas. L’État français avait autorisé les communes à subventionner les
écoles libres, et élargit aux élèves du privé le droit aux bourses d’État. Mais
les forces politiques en présence après la Libération se refusaient dans leur
majorité à légaliser à nouveau ces mesures. Le comité d’Action pour la liberté
scolaire allait en 1950 être créé, et Mgr Cazaux allait sortir d’une attitude
attentiste pour défendre la liberté d’enseignement. L’action connut un certain
succès avec les lois « Marie » et « Baranger » de septembre
1951 (22). <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">La maison
du curé Martin dans le bourg</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><br /></u></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Le curé de la paroisse de son côté, Isidore Martin,
acheta pour 1 400 F le 30 mars 1874 une maison joignant ce qu’on appelait
le couvent. Celui-ci désigne à la fois la maison des religieuses et l’école des
filles. Le jardin joignait le ruisseau en bas du bourg, et la maison joignait
la route des Essarts<span style="mso-bidi-font-weight: normal;">.</span><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> </b>Celle-ci
comprenait 2 pièces au rez-de-chaussée, une à l’étage, une écurie derrière avec
un jardin y attenant (23). L’acte ne dit pas si le curé achetait pour lui ou
pour le compte de l’école voisine. La suite montrera qu’il s’agissait là encore
d’un achat pour des œuvres. Ainsi explique-t-on l’assurance incendie payée par
la fabrique en 1887 pour cette maison estimée à 5 000 F (24). Peut-être s’agissait-il
de loger l’instituteur libre.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La maison achetée par le curé Martin, fut léguée
par son propriétaire dans son testament de 1883 au curé doyen des Essarts, M.
François Grolleau, faisant de lui son légataire universel (25). Le curé Martin
fut remplacé à la cure de Saint-André par l’abbé Charles Verdon en 1891 et
mourut en 1893. Le doyen François Grolleau vendit la maison à l'abbé Ferdinand Rochereau le 28 janvier 1914. Et celui-ci la revendit le 27 décembre 1935 à Bernard Grolleau pour 4 000 F (26). Le revendeur mourut un an après à Pouzauges où il était prêtre habitué, après avoir occupé plusieurs postes de vicaire et curé dans le diocèse de Luçon. Sa naissance à Saint-André explique son achat comme prête-nom, étant né le 13 décembre 1865 dans le bourg de la commune (vue 147) de Ferdinand Rochereau et Zélie Grolleau. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<span style="mso-bookmark: _Hlk523652966;"></span>
<br />
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Les écoles
publiques et privées des garçons</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><br /></u></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Les archives de la paroisse n’ont qu’un seul
document pour l’école des garçons. Normal, elle était au 19<sup>e</sup> siècle à
la charge de la commune, comme on le voit dans les délibérations du conseil
municipal, celles-ci conservées à partir de 1867. Le 10 septembre 1852 l’évêque
de Luçon était venu bénir l’école des garçons. C’était une salle enclavée dans
les bâtiments de l’ancien presbytère, lui-même accolé à l’ancienne église (27).
Son agrandissement y était impossible et la commune construisit en 1874 une
nouvelle maison. Dans les archives de la préfecture concernant la commune de Saint-André
on trouve des documents se rapportant à un projet de construction dès 1851. Son
montant est de 3 000 F, couvert déjà à près de 90 % par une souscription ayant
réunie 1 800 F, une subvention d’État de 800 F et un apport en nature de
100 F. Il manque 300 F pour boucler le budget de dépenses (28). C’est le curé
qui se portait en avant pour ce projet, comme il l’avait fait pour l’école des filles. Il avait recueilli des dons par souscription, et il sollicita une aide
financière de la mairie. Le conseil municipal lui répondit que « Vu la
détresse où la commune se trouve actuellement, il déclare avec regret qu’elle
n’a aucune ressource disponible à cause des impositions extraordinaires dont
elle est déjà grevée ».</div><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></p><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%;">Le projet fut repris bien plus tard et la commune construisit en 1874 une nouvelle maison</span><span style="color: red; font-family: "Times New Roman",serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-font-size: 11.0pt; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin;"> </span>servant de mairie et de logement à l’instituteur pour remplacer
la location d’une maison dans le bourg à un particulier, et une école. <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;">Cette dernière maison ne pouvait
contenir les jours de réunion les membres du conseil et les plus imposés convoqués à certaines réunions. Le
préfet adopta le projet le 17 novembre 1873. La maison pour l’instituteur et la
mairie <a name="_Hlk66885747">occupait 116 m2 de surface habitable </a>sur deux
niveaux, 2 pièces en bas et 2 pièces en haut, avec </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;">servitudes, cour et jardin</span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;">. L’école occupait 100 m<sup>2</sup> de surface
habitable sur un niveau. Le devis s’élevait à 14 543 F de dépenses, dont
3 000 F d’emplacement d’un terrain donné par le maire, Marcel de Brayer,</span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;"> qui était alors le
propriétaire de Linières</span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; line-height: 115%; text-align: left;">. Le
financement comprenait une souscription particulière anonyme de 1 000 F,
le produit de la vente de terrains communaux pour 1 600 F, une subvention
de l’État de 3 000 F, et l’imposition de centimes additionnels d’impôts
locaux pour 5 568 F. Il restait un déficit à combler de 375 F. Deux faits
nouveaux caractérisent ce projet. D’abord l’acceptation par les élus
d’impositions extraordinaires, soit 8 centimes additionnels en 1874/1875, puis 12
centimes pendant 8 ans à compter de 1876. C’est un changement d’attitude des
édiles révélateur de l’enrichissement des contribuables consécutif à la
révolution des techniques agricoles à partir du milieu du siècle (engrais et
machinisme). D’autant qu’il y avait déjà 16 centimes d’impositions
extraordinaires, pour la contribution à l’effort de guerre en 1870 et la
construction des chemins vicinaux. Ensuite la générosité du nouveau maire a
beaucoup facilité le projet (28).</span> À cette époque on parlait d’école communale
par distinction avec l’école privée des filles appartenant à la fabrique. Mais
les deux écoles étaient dites « publiques », recevant également des
fonds publics de la commune et du département. La notion de laïcité est née
après, avec comme conséquence la nouvelle notion d’école « libre »
(pour les catholiques, car les anticléricaux disaient école
« privée »).</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;">On a la liste des réparations et fournitures pour compléter le mobilier
scolaire de l’école des garçons en 1870, intéressante à lire. Outre le
changement de bureau pour le maître, 2 tables neuves, la réparation de la
bibliothèque, etc, on s’attarde sur les 2 douzaines d’encriers en faïence, le
tableau du système métrique sur toile et vernis, une carte du département de la
Vendée, 2 crucifix, des tableaux de lecture (méthode Henrion) et quelques
sentences de morale. <o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;">L’école comprenait 2 classes et
en 1886 il fallut l’agrandir pour aménager une 3<sup>e</sup> classe et loger
l’instituteur adjoint, en prolongement du bâtiment existant. La commune
comptait alors 1688 habitants dont 159 garçons en âge de fréquenter l’école (5
à 13 ans). Pour financer la
dépense de 6 500 F la commune ne demande pas de subvention ni à l’État ni
au département et envisage un emprunt de 5 000 F auprès de particuliers à 4,5
%. Pour rembourser l’emprunt la commune s’impose de 2 centimes extraordinaires
pendant 5 ans au principal des 4 contributions directes. « En échange de
ce sacrifice, œuvre éminemment patriotique, le conseil ose espérer que M. le
préfet voudra bien faire allouer à l’école une concession de cartes murales et
à la bibliothèque une concession de livres, dans la mesure du possible les
accessoires d’un gymnase pour diminuer d’autant le devis estimatif " (29). <o:p></o:p></p><p class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><br /></p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
L’école des garçons prospéra avec la
sensibilisation en cette fin du 19<sup>e</sup> siècle à la scolarisation des
enfants, officiellement obligatoire, hébergeant même un cours pour adultes.
Mais les luttes antireligieuses de l’État portèrent un coup fatal à cette école
publique. Les habitants en effet financèrent, on ne sait comment, ni quand, une
école privée. <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">En
1910 la commune demanda au préfet de supprimer l’emploi d’adjoint à l’école
publique des garçons, à cause de la baisse de fréquentation entraînée par
l’ouverture l’année précédente d’une école privée (30). </span>On le voit aussi dans une délibération du conseil municipal de février
1911, répondant à une demande d’avis du préfet sur la suppression <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;">d’un instituteur adjoint à l’école
publique des garçons : « considérant que par suite de l’ouverture
d’une école libre, le nombre des enfants fréquentant l’école communale a
beaucoup diminué, est d’avis qu’un poste d’adjoint soit supprimé » (vue
81, année 1911 des délibérations municipales numérisées).</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt; mso-fareast-font-family: SimSun; mso-fareast-language: FR;"><br /></span></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3WF9fP5kuLnjcllwGAzK81I_jqzKrOOrs6JrEQ-fea1WSWp_zciygJDBVwRJc_YcxCxAb_7FcWnVKFE4dvji6APQ_6xkG5gI4fMGFMJNH-DhraH2lQ2i_4oXw19W8dbrz4cbXdpjm3wqf/s1600/1906.jpg" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="612" data-original-width="965" height="252" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3WF9fP5kuLnjcllwGAzK81I_jqzKrOOrs6JrEQ-fea1WSWp_zciygJDBVwRJc_YcxCxAb_7FcWnVKFE4dvji6APQ_6xkG5gI4fMGFMJNH-DhraH2lQ2i_4oXw19W8dbrz4cbXdpjm3wqf/s400/1906.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">Carte postale sur l’affaire du crucifix </span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">à
Saint-André (1907)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
On a une idée de la violence des luttes politiques
de l’époque, avec l’ordre donné par l’inspecteur des écoles primaire de voiler
par une carte un crucifix accroché au mur de l’école communale des garçons de
Saint-André. <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Il
faut dire que la déposition des crucifix dans les écoles communales avait été ordonnée
par une circulaire du 2 novembre 1882 de Jules Duvaux, ministre de l’instruction
(31). On avait bien tardé à l’exécuter. </span>Le conseil municipal vota le texte suivant : « le
conseil proteste à l’unanimité contre cet acte odieux qui viole les sentiments
religieux du conseil et de la population toute entière. Les conseillers sont
étonnés de cette mesure vexatoire après la bienveillance témoignée aux
instituteurs communaux (agrandissement du logement de l’instituteur et dépôt
d’un projet de construction d’une école communale de filles). Ils demandent à
M. le préfet, dans l’intérêt des instituteurs, pour la paix et la tranquillité
de la commune, de vouloir bien faire rapporter l’ordre donné et faire replacer
la carte à l’endroit qu’elle occupait habituellement, et d’où elle n’aurait pas
dû être légalement déplacée ». On ne sait pas quelle suite donna le préfet
à cette demande. Mais il avait la loi pour lui et le conseil était légaliste.
Cependant la postérité a gardé la photo des élèves découvrant ce crucifix dans
une mise en scène révélatrice, nous permettant au passage d’apprécier les
« bouilles » des enfants de l’époque. La légende dit : « Deux
enfants de l’École Communale de Saint-André-Goule-d’Oie (Vendée)
découvrent le Crucifix caché par une carte des Droits de l’Homme (9 avril 1907) ». Rappelons quand même que l’interdiction des
crucifix et des images de la Vierge dans les écoles publiques remontait à la
rentrée de 1882. Cette tolérance des autorités à Saint-André pendant si longtemps répondait sans doute à
leur crainte des réactions des habitants.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<o:p></o:p></div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
En mai 1923 le conseil municipal demanda au préfet
la libre disposition des bâtiments de l’école communale des garçons,
considérant qu’aucun enfant ne fréquente plus cette école depuis un an (vue 21). Et
en décembre 1923 le préfet donnait son accord à la location à la condition d’un
bail d’un an soumis à son accord, cessant de plein droit sur préavis de 3 mois
donné par le service académique, et que le revenu soit consacré au moins à 50 %
à la caisse des écoles de la commune (vue 28 des délibérations municipales). <o:p></o:p>Le locataire fut Henri Seiller, secrétaire de mairie, occupant deux
pièces. Au rez-de-chaussée la mairie occupait une pièce, et au-dessus une autre
pièce fut réservée pour y mettre les archives communales qui se détérioraient par
suite de l’humidité du petit cabinet où elles étaient déposées (32). Le temps
n’était plus comme en 1907 où le directeur des archives
départementales, en mission d’inspection, avait fait le rapport que le
secrétaire de mairie de Saint-André-Goule-d’Oie « <span class="pag00000393st000180">s'est</span> <span class="pag00000393st000181">montré</span>
<span class="pag00000393st000182">vérita</span><span class="pag00000393st000183">ble</span>
<span class="pag00000393st000184">archiviste</span> <span class="pag00000393st000185">en</span> <span class="pag00000393st000186">classant</span>
<span class="pag00000393st000187">ses</span> <span class="pag00000393st000188">papiers</span>
<span class="pag00000393st000189">avec</span> <span class="pag00000393st000190">un</span>
<span class="pag00000393st000191">soin</span> <span class="pag00000393st000192">méticuleux</span>
<span class="pag00000393st000193">dans</span> <span class="pag00000393st000194">un</span>
<span class="pag00000393st000195">local</span> <span class="pag00000393st000196">de</span>
<span class="pag00000393st000197">quelques</span> <span class="pag00000393st000198">mètres</span> <span class="pag00000393st000199">carrés.</span> É<span class="pag00000393st000200">tat civil</span> <span class="pag00000393st000201">depuis</span> <span class="pag00000393st000202">1797.</span>
<span class="pag00000393st000203">Recueil</span> <span class="pag00000393st000204">relié</span>
<span class="pag00000393st000205">jusqu'en</span> <span class="pag00000393st000206">1901.</span> <span class="pag00000393st000207">Cadastre</span>
<span class="pag00000393st000208">fatigué.</span> <span class="pag00000393st000209">Matrices</span> <span class="pag00000393st000210">fraîche</span><span class="pag00000393st000211">ment</span> <span class="pag00000393st000212">reliées »
(33).</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><span class="pag00000393st000212"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Pendant ce temps les bâtiments de l’école privée
des garçons appartenaient à l’abbé Alphonse Charles Verdon, devenu prêtre habitué
demeurant aux Essarts, c’est-à-dire sans ministère, avec son frère Léon
François Verdon, qui était curé des Essarts. Il la vendit à Bernard Grolleau le
27 octobre 1922. Les deux étaient des prête-noms, car l’apport de ce dernier en
1954 à une association diocésaine comprend l’école des garçons, les parcelles
cadastrales la désignant clairement. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Régularisation
des titres de propriétés en 1954</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></u></b></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjCH7DJMPQyqc_VyNyc44DUCyS5s-rskQ5CcQsufxbSoMFQJk0nBfeSfRlA3iK6ySqXOOsChYOI59Dl01Cyeq9eBNstxl47JWxbUjl4G_oMudgfm_Jr64d_122BIb2QnUSG-o6FuoUsT5q/s1600/Fegdal.JPG" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1092" data-original-width="1600" height="272" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjCH7DJMPQyqc_VyNyc44DUCyS5s-rskQ5CcQsufxbSoMFQJk0nBfeSfRlA3iK6ySqXOOsChYOI59Dl01Cyeq9eBNstxl47JWxbUjl4G_oMudgfm_Jr64d_122BIb2QnUSG-o6FuoUsT5q/s400/Fegdal.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">S. Fegdal : Entrée du port des
Sables-d’Olonne<o:p></o:p></span></div>
<div align="center" class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0.0001pt;">
<span style="font-family: verdana; font-size: small;">(musée de l’abbaye Sainte-Croix aux
Sables)</span><o:p></o:p></div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">À l’entête du service départemental du cadastre, un
employé de ce service formula une demande étonnante au curé de Saint-André le 2
décembre 1953 en des termes d’une grande franchise : « M. Bernard
Grolleau, docteur en médecine aux Sables-d’Olonne, m’a renvoyé un avertissement
qu’il a reçu de la perception de Saint-Fulgent pour une propriété située à
Saint-André-Goule-d’Oie, en déclarant qu’il ne possède plus rien dans cette
commune. Or cette propriété n’est autre que l’école libre des garçons
(habitation, classes et jardin), dont M. Grolleau a payé l’impôt foncier depuis
de nombreuses années, et dont il ne serait pas le propriétaire. M. Grolleau
n’ayant pas pu me donner les renseignements nécessaires pour faire la mutation,
je vous serais obligé de bien vouloir me faire connaître le propriétaire du
terrain et des bâtiments de cette école » (34). On imagine l’embarras du
curé Joseph Remaud, arrivé dans la paroisse en 1946. C’est sans doute ce qui
poussa les autorités ecclésiastiques à régulariser la propriété des biens
d’Église à Saint-André-Goule-d’Oie, et à mettre fin à la pratique des
prête-noms qui avait prévalu jusqu’ici sur place. D’autant que le temps des
expulsions des congrégations religieuses paraissait terminé. L’anecdote montre
aussi que le fisc, et donc les préfets, n’avait jamais ignoré qui payait et qui
occupait les bâtiments des écoles et des presbytères soustraits aux inventaires
de 1906.</div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Par acte notarié à Luçon du 7 août 1954, Bernard
Grolleau fit apport à l’association diocésaine appelée l’Abeille de l’Ouest, de
ses « propriétés » à Saint-André. Un chanoine était président du
conseil d’administration de la société l’Abeille de l’Ouest, créée en 1936 en
société civile immobilière particulière avec son siège à Luçon. Les propriétés
apportées étaient l’école libre des filles (article 1), l’école libre des
garçons (article 2, comprenant le Petit Jardin acheté en 1897 par une
religieuse), une maison d’habitation dans le bourg (article 3 :
anciennement maison du curé Martin), et une pièce de terre en bas du bourg
située sur Chauché (article 4 : jardin de la Chapelle). Les immeubles
apportés par M. et Mme Grolleau sont estimés dans l’acte à 1 million dix mille
francs (anciens francs d’avant 1959, soit 10 100 F nouveau ou 1 500 euros),
et le capital social de l’Abeille de l’Ouest est augmenté d’autant. M. et Mme
Grolleau sont intéressés à la société dans la proportion de leur apport, en
devenant sociétaires. On ne pouvait pas écrire autrement (35).<span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;"> Dans ces possessions fictives on ignore les fonds mis par les particuliers
derrière ces portages de propriété à Saint-André. Or dans certaines paroisses
on sait que de riches propriétaires ont fait des dons dans ces opérations.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Ces possessions fictives de Bernard Grolleau avaient duré
longtemps. </span>Il était docteur en médecine né au Coudray le 11 février 1900
(vue 2), demeurant aux Sables-d’Olonne, où il est décédé en 1972. Son père
était le maire de Saint-André, Eugène Grolleau, et sa mère Marie Chaigneau. <span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Il
succéda à son père comme maire de Saint-André-Goule-d’Oie de 1943 à 1947. Aux
élections de 1947 c’est sa sœur qui prit sa place, Marie Grolleau. Elle avait
épousé en 1913 Émile Charrieau, qui décéda en 1922. Mme Charrieau restera maire
de Saint-André jusqu’en 1969. </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><br /></span></div>
<h3 style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Conclusion</b></h3>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><br /></u></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
En guise de conclusion il faut rappeler le
caractère très français de cette querelle politique des écoles. Elle a sa
source dans les fractures de la Révolution et la constitution civile du clergé.
Mais ce n’est apparemment pas sa conséquence directe. Le concordat entre
Napoléon et l’Église avait apaisé la querelle religieuse, comme on le voit en
Alsace-Moselle où il continue d’être appliqué. Quand la région fut annexée par
l’Allemagne en 1871, les Allemands lui conservèrent le régime du concordat au
nom d’une conception de l’État beaucoup moins centralisatrice qu’en France.
Leurs habitants n’ont pas vécu en conséquence la querelle politico-religieuse
française qui a sévit entre 1871 et 1918. À leur retour dans la nation
française ils ont demandé le maintien du concordat et on n’osa pas leur dire
non. Moyennant quoi les écoles publiques prévoient chez eux dans l’organisation
de l’emploi du temps des élèves, l’enseignement de la religion au choix des
parents. Et les clergés des différentes religions sont rémunérés par le
ministère de l’intérieur. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Dans cette querelle religieuse, les républicains
d’alors ont voulu instaurer le régime de la IIIe République contre l’Église,
malgré que le pape Léon XIII ait appelé en 1892 les catholiques à se rallier au
nouveau régime. <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">Mais
avant Léon XIII, le pape Pie IX avait violemment milité contre les
républicains. Et au cléricalisme monarchique répondait un anticléricalisme
républicain, ou réciproquement, car avec le temps on était arrivé à un enchaînement
infernal. Régulièrement des réunions et proclamations des milieux royalistes et
catholiques militaient contre le régime de la République. Ainsi</span> une partie non négligeable de partisans dans les deux
camps adverses tint à ses principes, formulés et érigés comme irréconciliables. La querelle des écoles était devenue une façon de pérenniser des fonds de commerce électoraux pour certains,
tout en restant dans le confort des idées pour beaucoup, loin de la recherche
de tout compromis. N’oublions pas que les combats furent menés par les nombreux journaux d’opinion, nationaux et locaux, où l’intox et la manipulation régnèrent à un niveau aujourd’hui oublié dans la presse écrite. Le cœur du débat entre républicains et cléricaux n’a été ni la conviction religieuse, ni même le projet éducatif, mais une certaine interprétation de l’histoire française dérivée de la Révolution Français, toujours vivante dans l’inconscient collectif. Chaque camp considère l’école comme un instrument de pression indispensable ! La guerre de 1914-1918 viendra déclasser en partie ce conflit interne à
la France.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Pour les habitants de Saint-André-Goule-d’Oie, la
querelle leur coûta le financement d’une école publique des filles au début du
20<sup>e</sup> siècle, qui ne réussit pas à remplacer l’école privée
préexistante. Elle leur coûta aussi le financement d’une école privée des
garçons pour remplacer celle, publique, qu’ils avaient déjà payée en 1873. Et
les sacrifices continuèrent longtemps pour faire fonctionner leurs écoles
libres et privées. Dans l’adversité de ceux qui se disaient alors
« républicains », on voit ces Vendéens rester eux-mêmes. Cette image
leur a collé à la peau de manière amusante comme en témoigne l’anecdote
suivante. Dans une petite commune de pêcheurs du bord de la Méditerranée située
près de Narbonne, qui s’appelle Gruissan, les autorités municipales ont donné
le nom de « rue de la Vendée » à l’une des rues du village au début
du 20<sup>e</sup> siècle. Quand on interroge sur le pourquoi, la réponse des
anciens est toujours la même : certains des habitants n’avaient pas un
caractère commode, on leur colla donc l’image de la Vendée !<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="mso-spacerun: yes;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Dans cette querelle on voit l’importance représentée
par la possession des rouages de l’État celui-ci devant organiser la société
dans une conception nouvelle. C’est une conséquence directe de la Révolution
française que ce culte de l’État et de la loi. Au temps de l’Ancien Régime les
particularismes étaient roi, et le roi lui-même devait les garantir. Absolu
avec archaïsme dans l’exercice de certains droits, il recevait les pétitions
et, pour un peu qu’il fut faible de caractère, reculait dans ses décisions ou
n’était pas obéit. Le nouvel État issu de la Révolution, fort d’une légitimité
renouvelée sur les principes de la démocratie, devint lui-même bien plus
« absolu ». L’école devait être son affaire, avant même de penser à
fabriquer de bons électeurs. Dans cette conception nouvelle, <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">où la
politique envahit beaucoup d’espaces sociaux, </span>l’école privée
trouve difficilement sa place. D’ailleurs longtemps ce fut le cas aussi des
syndicats et des collectivités territoriales au sein de cet État. Ne
qualifie-t-on pas de « jacobin » cet État nouveau, lui donnant le nom
des révolutionnaires les plus avancés, même si son absolutisme n’est plus celui
de 1793 ? Cette conception favorise une autre caractéristique,
inconsciente pour beaucoup : légiférer c’est l’alpha et l’oméga de l’art
de gouverner, <span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; text-align: left;">comme
si la loi suffisait à modifier automatiquement des comportements.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; mso-add-space: auto; text-align: justify;">
(1) Inauguration de
l’école des filles le 25-9-1848, Archives de la paroisse de
Saint-Jean-les-Paillers, relais de Saint-André-Goule-d’Oie, carton no 29,
chemise VIII.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(2) Conventions de voisinage du 8-12-1894 entre le
couvent et le domaine de Linières, ibidem : carton no 29, chemise VIII.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(3) Échange du 13-1-1873 pour la clôture de l’école
des filles, ibidem : carton no 29, chemise VIII.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(4) Mandement du 7-1-1850 de l’évêque pour des
prières dans l’école des filles, ibidem : carton no 29, chemise VIII.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(5) Projet de concession de terrain à la fabrique pour construire une
maison de charité, Mairie de Saint-André-Goule-d’Oie, Archives de Vendée :
1 Ǿ 633.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(6) Achat du 23-5-1872 d’une maison dans le bourg
par les sœurs de Mormaison, ibidem : carton no 29, chemise VIII.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(7) Estimation du 1-10-1876 des immeubles assurés
de la fabrique de Saint-André, ibidem : carton no 29, chemise VIII.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(8) Délibération du conseil municipal de
Saint-André-Goule-d’Oie, registre numérisé (1867-1875) des Archives
départementales de la Vendée, vues 27 et 28.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(9) Vente du 25-10-1909 d’un jardin dans le bourg
de Saint-André par l’abbé Grelier, ibidem : carton no 29, chemise VIII.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(10) Lettre du 23 février 1910 de Girard au sujet
d’une vente à Melle Picherit, ibidem : carton no 29, chemise VIII.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(11) Vente du 30-8-1936 d’un jardin dans le bourg
de Saint-André par Girard à Grolleau, ibidem : carton no 29, chemise VIII.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(12) Vente du 21-4-1897 de terrains par M. Auriault
aux religieuses de Mormaison, ibidem : carton no 29, chemise VIII.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(13) Vente du 30-11-1905 d’un jardin dans le bourg
de Saint-André au curé Verdon de Montaigu, ibidem : carton no 29, chemise
VIII.<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><o:p></o:p></u></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(14) Ferme du 20-1-1903 d’une partie du couvent
dans le bourg de Saint-André par les religieuses, ibidem : carton no 29,
chemise VIII.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(15) Ferme du 12-11-1906 d’une partie de l’ancien
couvent de Saint-André par A. Verdon,<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u>
</u></b>ibidem : carton no 29, chemise VIII.<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><o:p></o:p></u></b></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(16) Ferme du 24-1-1904 d’une partie de l’école des
filles dans le bourg de Saint-André par la fabrique, ibidem : carton no 29,
chemise VIII.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(17) Lettre du 19 avril 1910 de l’inspecteur d’académie au préfet, É<a name="_Hlk61347820">difices et services publics</a><a name="_Hlk62548060">,
école des filles, mairie de Saint-André-Goule-d’Oie, Archives de
Vendée : 1 Ǿ 633</a>.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(18) Location de la maison de l’école publique des filles en 1938,
Dépenses et recettes particulières (1909-1940), mairie de
Saint-André-Goule-d’Oie, Archives de Vendée : 1 Ǿ 1032.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">(19) Plan non daté de l’école libre des filles de Saint-André,
ibidem : carton no 29, chemise VIII.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(20) Copie du 19-3-1943 du plan de l’école privée
des filles de Saint-André, ibidem : carton no 29, chemise VIII.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(21) Centenaire de la fondation de l’école libre
des filles en 1949, ibidem : carton no 31, chemise XIII.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(22) Pierre Yannick Legal, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">L’action menée par Mgr Cazaux (23 avril – 17 août 1950</i>), Dans
« Sept siècles d’Histoire les diocèses de Luçon et de Maillezais »,
Recherches Vendéennes no 23, 2017-2018, page 305 et s<span style="mso-tab-count: 1;"> </span>.<span style="mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(23) Achat du 30-3-1874 d’une maison dans le bourg
de Saint-André par le curé, ibidem : carton no 29, chemise VIII.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(24) Assurance le 25-7-1887 d’une maison d’Isidore
Martin, curé de Saint-André, ibidem : carton no 29, chemise VIII.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(25) Testament de M. Martin du 17 janvier 1883,
ibidem : carton no 29, chemise VIII.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(26) Vente du 27-12-1935 d’une maison dans le bourg
de Saint-André par l’abbé Rochereau, ibidem : carton no 29, chemise VIII.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(27) Procès-verbal de la bénédiction de l’école des
garçons le 9-10-1852, ibidem : carton no 29, chemise VIII.<o:p></o:p></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;">(28) Construction de la maison d’école en 1851/1853, Édifices et services publics, les écoles (1852-1907), mairie de Saint-André-Goule-d’Oie, Archives de Vendée : 1 Ǿ 632. <br />(29) Ibidem : agrandissement de l’école des garçons en 1886. <br />(30) Idem (17).</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="text-align: justify;">(31) Billy, Legal, Praud, </span><i style="text-align: justify;">L’enseignement catholique en Vendée (1880-2000),</i><span style="text-align: justify;"> Éditions du CVRH, 2021, p. 32.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;">(32) Location de la maison de l’école communale des garçons en 1923/1925, Dépenses et recettes particulières (1909-1940), mairie de Saint-André-Goule-d’Oie, Archives de Vendée : 1 Ǿ 1032.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;">(33) Rapports des chefs de services au conseil général de Vendée, 1907-2<sup>e</sup>,
II, II, page 80.</div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm;"><span style="text-align: justify;">(34) Enquête cadastrale du 2-12-1953 sur l’école
des garçons de Saint-André-Goule-d’Oie, ibidem : carton no 29, chemise
VIII.</span></div><div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;"><o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(35) Apport d’immeubles à Saint-André le 7-8-1954
par M. Grolleau à l’Abeille de l’Ouest, ibidem : carton no 29, chemise
VIII.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Emmanuel François, tous droits réservés<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Juin 2019, complété en décembre 2021<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<a href="http://www.linieres-saint-andre.com/">POUR REVENIR AU SOMMAIRE</a><br />
<br />FRANCOIShttp://www.blogger.com/profile/09210350988092793386noreply@blogger.com011100 Narbonne, France43.184277 3.00307814.874043163821156 -32.153172 71.494510836178847 38.159328