dimanche 1 avril 2012

Mme Guyet-Desfontaines femme de théâtre

En 1849, les Guyet-Desfontaines inaugurent un théâtre qu’ils ont fait aménager dans leur maison de campagne de Marly-le-Roi. Séchan (1) avait transformé l’orangerie en salle de spectacles. C'était un véritable théâtre en miniature, assez large et profond pour que les acteurs y pussent agir avec une certaine liberté. La salle, ornée de guirlandes de fleurs et de feuillages, et fort bien éclairée, offrait un charmant coup d'œil.

Alophe : Jean François Bayard
Le jour de la fête d’Emma, le 15 août, on donna une première représentation au bénéfice des pauvres de la commune. On commença à huit heures du soir. On y joua le Mari de la dame de chœurs, un vaudeville en deux actes de Jean François Bayard (2) et de F. Duvert. Bayard avait aussi composé un prologue pour l'inauguration du petit théâtre de son ami Guyet-Desfontaines. En voici le début (3) :


Pardonnez si je viens, selon l'usage antique,
Du prologue en ces lieux jouer l'emploi classique,
Et retarder encor le plaisir qu'on attend.
Mais, pour bien commencer, c'est un point important !
Ouvrir sans un prologue est d'un fâcheux présage.
C'est comme qui dirait un dîner sans potage.
Des gens d'un goût suspect voudraient le supprimer ;
Mais en vain... il tient bon ! dès qu'on le voit fumer,
Il est fêté, goûté, comme une pièce en vogue...
Je parle du potage et non pas du prologue ;
Et de l'heureux convive au banquet invité,
Il ouvre l'appétit, l'esprit et la gaieté.
Je vais vous en servir un conforme à l'usage...
Je parle du prologue et non pas du potage.
…………………………………………

C’est dans ce cadre que les amis et les membres de la famille jouèrent au théâtre. Peintre, auteur dramatique, chanteur, musicien, chacun s’était fait un nom dans son art, mais tous partageaient cette idée promue par la théorie romantique, de l’union de tous les arts. Les amateurs se désignaient comme tels, mais leur pratique théâtrale ne constituait pas, pour eux, un fait d’exception. La revue l’Artiste, fondée en 1831, annonçait « cette conception de l’art dans sa vignette (4) initiale de Tony Johannot (5), qui représentait un atelier où travaillaient un peintre, un sculpteur, un écrivain et un musicien, ce dernier accompagnant de sa guitare deux femmes qui chantaient. » (6)

Jules Janin
Tony Johannot était un ami des Guyet, ainsi que Jules Janin (7) qui écrivit dans cette revue un article manifeste : « Être artiste » : « Le jeune critique y proposait, dans son style hyperbolique, la définition la plus large de la notion ď «artiste », mettant en cause les catégories trop étroites des néoclassiques : « Vraiment imaginerait-on que l'art ne consiste qu'à peindre, que l'art n'appartient qu'à celui qui manie le pinceau et la plume ? [...] l'artiste, c'est aussi bien le faiseur de caricatures que l'écrivain des Caractères [La Bruyère] »

Souvent, le spectacle chez les Guyet comprenait une partie jouée par des amateurs et une autre partie réservée à des professionnels. Et toujours des grands noms de l’époque dans les deux parties. C’est ainsi que le vaudeville en un acte de Scribe (8) et Xavier, l’Ours et le Pacha, représenté pour la première fois au Théâtre des Variétés le 10 décembre 1820, a été joué plusieurs fois au théâtre Guyet-Desfontaines. Voici une affiche s’y rapportant :

THÉATRE  GUYET-DESFONTAINES






Aujourd’hui 13 avril, jour de la SAINT-MARCELLIN


REPRÉSENTATION EXTRAORDINAIRE


Pour cette fois seulement




L’OURS


ET


LE PACHA


Vaudeville en un acte, de M. SCRIBE, de l’Académie-Française


DECOR NOUVEAU DE MMM. SECHAN, DIETERLE, DEPLECHIN, etc.



Suivi d’UN DIVERTISSEMENT


--------------------


DIVERTISSEMENT



DISTRIBUTION NOUVELLE DE L’OURS ET LE PACHA


                              Chœurs  Cortège.
SCHAHABAHAM ……………………….
MARECOT ………………………………
LAGINGEOLE ………………………….
ALI ………………………………………
ABDUL-TAQUINE ……………………..
TRISTAPATTE …………………………
ROXELANE …………………………….
ZETULBE ……………………………….
MM. P. DE MUSSET
         ANICET-BOURGEOIS
         ANATOLE JAL
         GODEFROY JADIN
         AMAURY-DUVAL
         DOM. LABRADOR
Mmes ANTIGONE-DUVAL
         ADRIENNE D.



1° L’AIR DU DÉSERTEUR chanté par M. PONCHARD
2° AIR STYRIEN chanté par M. RIGAL
3° DUO DE RICHARD chanté par MM. PONCHARD PERE et FILS
4° ENTRÉE DE HOMARDS.
5° REBUS.
6° LA VRAIE POLKA dansée par LE VRAI CELLARIUS


Scribe et Séchan, deux amis des Guyet, étaient deux sommités dans leur art.

Les acteurs sont tous amis entre eux, liés aux Guyet-Desfontaines. Faisons brièvement connaissance avec les personnages et ces acteurs de l’Ours et le Pacha :

Shahabaham est un pacha (personnage crédule). Paul de Musset, homme de lettres, est le frère d’Alfred, le célèbre poète romantique.
Marécot, son conseiller (espèce d’imbécile suffisant). Anicet-Bourgeois est un auteur dramatique célèbre. A. Dumas a aussi interprété ce rôle.
Roxelane, sultane favorite, jouée par Mme Guyet-Desfontaines (Antigone Sophie Emma étaient ses prénoms à l’état-civil).
Zétulbé, sa suivante. Nous ne connaissons pas l’actrice.
Tristapatte, époux de Roxelane (homme bonasse). L’acteur était peintre, élève d’Amaury-Duval : Edmond de Labrador.
Lagingeole, associé de Tristapatte (intriguant rusé). L’acteur était fils d’Auguste Jal. Il fut un architecte renommé et un peintre, élève d’Amaury-Duval. Il a travaillé à Linières.
Ali, premier eunuque. Jadin était un peintre animalier, aussi ami d’Alexandre Dumas. Il fut présent au mariage d’Isaure Chassériau.
Abdul-Taquiné, le Grand Estafier. Le rôle est joué par Amaury-Duval, frère d’Emma et peintre.
Quant aux chanteurs, Ponchard était ténor à l’Opéra-Comique et professeur de chant.
Henri Cellarius, était maître à danser, introducteur de la polka en France, et auteur du livre « La Danse des salons » (1847). La polka était devenue à la mode en 1844 (9).

D’autres programmes mettent à l’affiche les acteurs de la Comédie Française, dans des « représentations au bénéfice des pauvres des communes de Louveciennes et de Marly le Roi ». Ainsi le 30 septembre 1849, deux têtes d’affiches, Mlles Rachel (10) et Anaïs (11), en compagnie d’acteurs de la célèbre troupe, jouent au théâtre Guyet-Desfontaines :

Le Moineau de Lesbie, comédie en un acte et en vers d’Armand Barthet,

Les Préventions, comédie en un acte et en prose de M. d’Epagny.

Pour terminer, deux chanteurs célèbres « se feront entendre dans la soirée » : M. Delsarte (12) et M. Darcier (13).

Amaury-Duval : Rachel
À l’occasion de ce spectacle, un poète « amateur », Augustin Jal, a composé une ode de cent huit vers en l’honneur de Rachel, première star théâtrale européenne et voisine des lieux à Marly : Les lauriers de Marly à Mademoiselle Rachel. En voici une strophe en extrait (14) :

Mais, vous Rachel, au milieu des merveilles
Qui naissent sous vos pas, vous souvenir de nous !
Vous rappeler que nous comptions sur vous !
Et sans souci des fatigues, des veilles,
Nous dire : mes amis, vous souffrez, me voilà !
C’est bien, le malheureux, Rachel, vous bénira
Et dans l’auréole immortelle
Qui brille à votre front, cette couronne là
Est le plus noble et la plus belle !
Marly n’est pas bien riche, et vous l’enrichissez
Le théâtre est petit, mais vous l’agrandissez
De votre nom, de votre gloire !
Il deviendra pour nous le temple de mémoire
La mémoire du cœur ne s’efface jamais
Tout ici parlera de vous, de vos bienfaits.

Un court billet de Rachel à Emma Guyet révèle la complicité de leur relation : « C’est pour vous seule que je jouerai Hermione ce soir. Ma reconnaissance et mon dévouement sont à vous. » Rachel a interprété le rôle d’Hermione dans Andromaque de Racine pour la première fois le 4 septembre 1838.

Un article sur le Théâtre de Marly-le-Roi, se fondant sur des manuscrits de la Bibliothèque Nationale (concernant Augustin Jal) confirme nos informations : « La troupe ordinaire y joua l’Ours et le Pacha, le Suisse malade, proverbe de Carmontel, (15) le Caporal et le sage, la Sœur de Jocrisse, la Meunière de Marly, l’Omelette fantastique, la Rue de la lune, le Mari de la dame des chœurs, les Gants jaunes, le Mariage de raison, le Chevalier du guet. Quelquefois des comédiens de divers théâtre s'associèrent à la troupe ordinaire : c'étaient les grands jours ! C'est ainsi que Mme Anaïs, du Théâtre Français, joua le rôle de Pinchon qu'elle avait joué au Gymnase ; qu'Odry (16) joua le rôle de Marecot dans l'Ours et le Pacha. La troupe, pleine de zèle, et dont les emplois étaient fort bien remplis, tint bon contre la redoutable comparaison et les aimables artistes voulurent bien exprimer plusieurs fois leur étonnement de rencontrer des amateurs chez lesquels ils trouvaient presque des émules.
La belle, jeune et bonne comtesse de Fitz‑James, qui mourut à Marly des suites d'une horrible brûlure qui lui dépouilla les épaules, tenait ordinairement le piano. La recette fut encore fructueuse (comme on le verra, ces représentations étaient au profit d'œuvres charitables)
M. Jal avait dans sa troupe de Marly le triple emploi de souffleur, de régisseur de la scène et de régisseur parlant au public. C'est ainsi que chaque représentation fut précédée d'un prologue en vers qui peut faire connaître M. Jal sous un jour nouveau et tout à fait inédit, non poète, il n'avait pas cette prétention, mais versificateur fin et spirituel. » (17)

Le 21 septembre 1851, un autre spectacle est programmé, aux bénéfices des pauvres, où l’on joue :
Porte ouverte ou Fermée, proverbe d’Alfred de Musset, avec Mlle Anaïs (11),

Le Tableau parlant, opéra-comique de Louis Anseaume et Grétry, en un acte et en vers, mêlé d’ariettes, joué par M. Mocker (18) et Mme Casimir (chanteuse d’opéra),

Le Mariage de raison, vaudeville en deux actes de Scribe, joué par des amateurs, Édouard Bertin (19) et Marie Mocker (20).

L’accompagnement musical est assuré au piano par Mme Mocker et Ambroise Thomas (21).

J. A. Barre :
caricature d'Augustin Jal
Le discours en vers prononcé par le souffleur du théâtre avant la représentation, A. Jal, donne le ton de simplicité, de bienveillance et de gaîté qui imprégnait ce type de spectacle, où des amateurs côtoyaient de grands acteurs et des chanteurs réputés. Nous en reproduisons le début (22) :
« Rassurez-vous, messieurs, ne craignez rien, mesdames,
Je vous le dis, en vérité,
Je ne viens point pour attendrir vos âmes
Par un sermon de charité.
 La charité, vous l’avez faite,
Noblement, avec zèle, et déjà la recette,
Apprend aux malheureux, au malade en son lit
Ce qu’ils doivent à vous, et que grande est leur dette
Envers les magistrats qui veillent sur Marly.
Tout bienfait a sa récompense ;

Certains spectacles de Marly ont revêtu un caractère plus privé, tel celui raconté dans une lettre de Louveciennes à son frère par Emma Guyet. Elle lui parle du « festin » qui eut lieu pour sa fête en 1835 (23) : « T’a-t-on assez regretté !! La comédie de ces demoiselles est un chef d’œuvre et elle a été jouée comme on ne joue pas au théâtre. Les acteurs étaient Clémence en jeune paysanne italienne, Isaure (24) en demoiselle de la ville, Louise Nodier (25) en fille de jardinier des environs de Venise, M. Jal père (26) en satire inouï, Emma Heath, (27) ma filleule, en jeune artiste français, peintre distingué. Jusqu’à Pierre qui a servi un léger souper, et qui, dans son trouble, a cassé une pile d’assiettes. Isaure a joué à merveille. Emma était divine et elle a joué…Mme Jal l’avait coiffée à la Raphaël, elle avait une blouse, un petit chapeau de paille, de petites moustaches, c’était trop joli à voir. Après le spectacle il y a eu un impromptu de bouquets, de couplets, de larmes, et …Mme Boulanger (28) (ils ont loué une chaumière à Luciennes avec M. et Mme Dubois) ont dansé la saltarelle (29) qu’on danse à Albane (30) en vrais costumes, et de ma vie, je n’ai rien vu de si joli et de si séduisant. Ils étaient charmants tous les deux. Pour couronner le tout, un feu d’artifice, mais un fameux, a été tiré sur notre admirable pelouse.

Des feux de Bengale de toutes les couleurs éclairaient tout le buisson, un temple, le château ; au milieu du bouquet a paru un transparent, fait par Boulanger (31) et Roqueplan (32) et qui me représente assise, suivant avec une grâce parfaite des fleurs apportées par mes amis en grand nombre (qui ressemblent pour la plupart) et repoussant avec horreur Molière, Macaire (33), son ami Bertrand, l’infâme Fieschi (34), Laroulière (ayant sous les pieds la raison de son crime, un coquillage nommé …cherche la suite) qui veulent aussi me souhaiter ma fête. Il n’y a rien de si comique. Après, bal et glace de chez Tortoni (35).

Le lendemain Jal a fait un journal complet comme un vrai journal, où est relaté tout ceci, un feuilleton de la pièce et orné de deux vignettes à la plume de Boulanger. » (31)


(1) Charles Séchan (1803-1873) fut peintre d’architectures, paysages urbains, de compositions murales, dessinateur, décorateur. Étant l’un des premiers décorateurs de son temps, il peignit à Paris (galerie Apollon du Louvre, l'Opéra et divers théâtre), en province et à l’étranger pour décorer des salles de spectacle : Dresde, Bruxelles, Baden-Baden, ainsi que le palais du sultan à Dolma-Baktchi à Constantinople. Il fut témoin au mariage d’Isaure Chassériau, la fille d’Emma Duval.
(2) Jean François Bayard (1796-1853) auteur d’environ 200 pièces de théâtre, était neveu du célèbre Scribe.
(3) Théâtre de J.F. Bayard, volume 12, page 535.
(4) Ornement ou petite estampe d’un livre.
(5) Tony Johannot (1803-1852), est un graveur, illustrateur et peintre.
(6) Edwards Peter, Romantisme, 1990, n°67. Avatars de l'artiste. pp. 111-118.
(7) Jules Janin (1804-1874) fut un romancier et critique dramatique. Il fut critique au Journal des Débats (propriété de la famille Bertin) à partir de 1830, où il y resta quarante ans. Son autorité l’a fait surnommer « le prince des critiques ».
(8) Augustin Eugène Scribe (1791-1861) composa près de trois cent cinquante pièces : comédies, vaudevilles, drames, livrets d'opéra. Il publia également des romans, qui n'eurent pas autant de succès que ses ouvrages dramatiques.
(9) Delphine de Girardin, Lettre Parisienne du 26-2-1844.
(10) Rachel née Élisabeth Rachel Félix (1821-1858) fut une actrice de théâtre qui créa un modèle nouveau d'actrice et de femme et fut une des femmes les plus célèbres de son siècle. Amie d’Emma Guyet et de son frère, voisine à Marly.
(11) Anaïs Aubert, actrice, sociétaire de la Comédie Française et habituée du salon d’Emma Guyet. Elle possédait une maison de campagne à Louveciennes.
(12) François Delsarte (1811-1871) fut chanteur (ténor) à l’Opéra-Comique, et professeur. Il fut témoin au mariage d’Isaure Chassériau, la fille d’Emma Duval.
(13) Darcier, né Joseph Lemaître (1819-1883) était un compositeur-parolier-interprète qui fut un des premiers "noms" de la chanson française et la première vedette de Café-Concert.
(14) Archives de la société éduenne d’Autun, fonds Amaury-Duval : K8 33, Les lauriers de Marly à Mademoiselle Rachel non daté.
(15) Louis Carrogis, dit Carmontelle (1717-1806), est un peintre, auteur dramatique et architecte-paysagiste. Il a écrit des petites comédies improvisées appelées Proverbes.
(16) Odry (1780-1853), commença une carrière d’acteur en 1803 et obtint la consécration dans un rôle où il n’avait rien à dire, mais où son jeu de pantomime fit sensation.
(17) G. Vauthier, Revue de l'histoire de Versailles et de Seine et Oise… (1899‑1976).
(18) Ernest Moker (1811-1895) fut chanteur à l’Opéra-comique (basse) et professeur de chant.
(19) Édouard Bertin (1797-1871) fut le 3e directeur du Journal des Débats (de 1854 à 1871), peintre et élève d’Ingres en 1827.
(20) Marie Mocker, fille d’Ernest, a fait ses débuts de chanteuse en août 1854 au Théâtre du Vaudeville, puis entra à l’Opéra.
(21) Ambroise Thomas (1811-18996) composa des opéras, devint professeur de composition au Conservatoire de Paris en 1856, et directeur en 1871. On lui doit la version officielle de la Marseillaise, en vigueur de 1887 à 1974.
(22) Archives de la société éduenne d’Autun, fonds Amaury-Duval : K8 33, discours prononcé par le souffleur du théâtre de Marly le Roi le 22 septembre 1851 avant la représentation donnée aujourd’hui aux bénéfices des pauvres de la commune. 
(23) Archives de la société éduenne d’Autun, fonds Amaury-Duval : K8 34, Lettre d’Emma Guyet à Amaury-Duval du 18-8-1835.
(24) Isaure Chassériau, fille du premier mariage d’Emma Guyet.
(25) Nièce de Charles Nodier.
(26) Auguste Jal (1795-1873), officier de marine d’opinion libérale, il fut historiographe de la marine. C’est lui qui fit la déclaration à l’état civil de la mort de Guyet-Desfontaines en 1857. 
(27) Fille des amis anglais.
(28) Clément Madame Boulanger (1809-1882), née Marie-Élizabeth Blavot, s’est mariée en 1831 avec Clément Boulanger. Veuve, elle s’est remariée avec Edmond Cave en 1843. Elle fut peintre, aquarelliste et écrivain.
(29) La saltarelle est une danse d’origine italienne à trois temps, nommée à partir d'un de ses pas particulier, d'après le verbe italien saltare (sauter).
(30) Ville italienne.
(31) Clément Boulanger (1805-1842), peintre, élève d’Ingres.
(32) Camille Roqueplan, Rocoplan (1802-1855), fut un peintre de paysages principalement.
(33) Robert Macaire est un personnage imaginaire de bandit, d’affairiste sans scrupule au théâtre et dans l’art, avec son complice Bertrand. Il fut créé par Benjamin Antier et incarné par Frédéric Lemaître dans le drame l’Auberge des Adrets, représenté pour la première fois en 1823. Il fut ensuite repris en 1835 dans une deuxième pièce intitulée Robert Macaire.
(34) Fieschi Giuseppe (1790-1836) est un conspirateur qui organisa un attentat contre Louis-Philippe et la famille royale. Il manqua son but mais fit dix-neuf morts le 28 juillet 1836. Il fut condamné à mort et guillotiné.
(35) Célèbre café parisien proche de la Bourse, réputé pour ses glaces.

Emmanuel François, tous droits réservés
Avril 2012, complété en août 2014

POUR REVENIR AU SOMMAIRE