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Amblard de Guerry |
Depuis la publication de cet article
en 2011, l’accès récent aux notes d’Amblard de Guerry sur les lieux de
Saint-André-Goule-d’Oie nous permet de remonter le temps d’un siècle dans nos
recherches, jusqu’en 1342. Les travaux de cet historien sont très importants
pour les communes du canton de Saint-Fulgent. Aussi, avant de les utiliser ici
dans notre récit sur le bourg, il est juste de le présenter.
Amblard de Guerry (1919-1996)
appartient à la famille très connue de Chavagnes-en-Paillers, les Guerry de
Beauregard. Son frère, Gilbert de Guerry, a été maire de cette commune de 1942
à 1983, et conseiller général du canton de Saint-Fulgent de 1946 à 1992.
Professeur
au Maroc de 1954 à 1988, Amblard de Guerry a en même temps consacré sa vie
à la recherche historique et philosophique, réservant à la Vendée et à
Chavagnes la première place. Il a fondé l’association « Chavagnes Présence
du passé », relancé la Société d’émulation de la Vendée, et co-fondé
l’association de la descendance La Rochejaquelein. Il a publié 1988 :
Chavagnes Communauté Vendéenne, un livre de 316 pages. Ses autres publications
sont des articles historiques et philosophiques dans plusieurs revues.
Les premiers seigneurs connus (v1250-v1580)
Le mot de « coudray », souvent orthographié
« coudrais » autrefois, vient probablement du lieu planté de
noisetiers, appelés coudriers. Nous savons que le seigneur de Linières
possédait au Coudray un bois de haute futaie de vingt-cinq boisselées avant la
Révolution. Un autre lieu-dit aux Essarts porte aussi le nom de Coudrais (Coudrais Bertaud), mais
aussi ailleurs en Vendée (voir le dictionnaire toponymique sur le site des
archives de Vendée).
Dans les papiers anciens, le village portait le nom du
Coudray-Loriau, du nom de son fondateur probablement. De cette famille on
connaît Aimery Loriau en 1343, clerc de Jean de Thouars, c’est-à-dire son secrétaire
ou officier de justice et police. Jean de Thouars était fils de Louis Ier de Thouars, vicomte de Thouars de 1333 à 1370. Il tenait
de la baronnie de Montaigu divers droits dans la contrée dont l’hébergement de
la Fortecuyère (Boissière de Montaigu) et la ligence de
l’Herbergement-Antier (au sud-ouest de Montaigu). À cause de cette dernière il
avait des droits au « tènement au Droullin » (bourg) et en deux
autres endroits à Saint-André-Goule-d'Oie. Sous lui Aimery
Loriau tenait le fief de la Sextenbreische (non localisé) dans la même paroisse
(1). À cause de son nom, on suppose que le Coudray fut un tènement à l’origine,
concédé ensuite sous hommage à un noble, prenant alors le caractère d’un fief.
Les du
Plessis
Vers 1250
Jehanne Guygnère est indiquée dame du Coudray Loriau. Elle était alors veuve et
appartenait à une famille noble, étant aussi dame de la Cour Thiré, de Musse (situé à Ligron-Champaumont au nord de la Flèche), et la Boninière (Saint-Martin-des-Noyers ou Saint-André probablement). Elle eut pour fils aîné Jean du Plessis, marié à une Marguerite, d'où Hugues du Plessis marié à Isabeau des Forges (2). « Il est difficile de se reconnaître dans tous les du Plessis vivant à
cette époque en Bas-Poitou » écrit G. de Raignac dans sa généalogie
Sainte-Flaive (3). Néanmoins, à cause de la
proximité géographique, on a relevé que plus tard, en 1443, on trouve une
Robinette du Plessis, veuve de Jean Cathus, se remariant avec Regnault de
Plouer, descendant d’une famille venue de Bretagne et installée à
Saint-Benoist-sur-Mer près de Luçon vers 1392-1395
(4). Regnault de Plouer est seigneur de
Saint-Benoist, la Barette (Essarts) dont dépend la Bourolière, Lande Borgère
(Vendrennes) et Chopinière (Sainte-Cécile).
Les Racodet
La fille d’Hugues
du Plessis et d’Isabeau des Forges, Marie du Plessis, héritière du Coudray, épousa Pierre Racodet. Ce dernier était fils de Regnault
Racodet et de Colette des Nouhes, et un frère de Pierre Racodet, Jean, eut une
descendance qui 4 générations plus tard revendiqua une part d’héritage dans le
fief du Coudray. On connaît 3 enfants à Marie du Plessis et Pierre
Racodet : Maurice, Laurence et Catherine. C’est Maurice Racodet, l’aîné,
qui fut seigneur du Coudray. Il épousa vers 1390 Marie Vigier, puis devenu
veuf, il se remaria avec Louise de Forges. Son fils, Pierre Racodet, fit aveu
du Coudray à Jean de Sainte-Flaive à cause du Coin Foucaud (Saint-André). La
date n’est pas lisible, mais on peut la situer entre 1405 et 1441 à cause de
Jean de Sainte-Flaive, seigneur de Languiller. Cette suzeraineté du Coin,
située dans la mouvance des Essarts en ce début du 15e siècle, ne
présume rien sur les liens féodaux du Coudray dans la période antérieure. Des
bouleversements importants se sont produits au 14e siècle à
Saint-André à cause des guerres, épidémies et refroidissement climatique. Voir
à ce sujet l’article publié sur ce site en novembre 2011 : Histoire du Coin et du Peux à Saint-André-Goule-d’Oie sous l'Ancien Régime. Le fief du Coudray était tenu à foi et hommage plain et à rachat selon la
coutume du pays, et pouvait rapporter par an 15 septiers (37 quintaux) de blé
ou environ. L’espace boisé qu’on appellera plus tard la Forêt faisait partie du
Coudray, ainsi qu’une métairie. Le village et tènement voisin de la
Bergeonnière était tenu du Coudray (5).
Pierre Racodet,
écuyer et seigneur de la Cour de Thiré, épousa Marie Garinière. Veuve, elle
demeura à Chiré (Chiré-en-Montreuil), comme ce fut probablement le cas aussi du
temps de son mari. Le Coudray n’était donc pour ses propriétaires qu’un
héritage géré sur place par un fermier.
Les Audayer
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Près du logis du Coudray côté nord (06-2015) |
Leur fille, Léonide
Racodet, épousa avant 1470 Pierre Audayer (6). Ce
dernier, descend de Jean Audayer seigneur de la Gazelière, et s’était marié une
première fois en 1430 avec Claire de Parthenay. Après la mort de Leone Racodet,
et après 1471, il se remaria avec Jeanne Grignon. Pierre Audayer était, vers
1470, chevalier seigneur de la Maisonneuve à Montournais (7). Avec Jeanne Grignon il eut Louise, Jeanne et
François. Ce dernier épousa Jeanne Mauclerc en 1499 à Apremont et devint le
seigneur du Coudray, aussi de Gazelière et Maisonneuve. Il est mort avant 1525,
date d’un aveu de Jeanne de Mauclerc présenté aux assises des Bouchauds et du
Coin Foucaud (8). Sa sœur, Jeanne Audayer
épousa Louis Sauvestre, seigneur de Clisson. Son autre sœur, Louise Audayer,
épousa François de Beaumont en 1507, seigneur des Dorides. Le petit-fils de ces
derniers, François de Beaumont, épousa Nicole Chasteigner, dame de la Jarrie,
Merlatière et Raslière. François Sauvestre et Philippe de Beaumont, firent des
querelles d’héritages à leur oncle et tante, François Audayer et Jehanne
Mauclerc. Ils ne furent pas les seuls. Bertrand de Forges, petit-fils de
Maurice Racodet remarié à Louise de Forges, émit des prétentions.
François Audayer et
Jeanne Mauclerc eurent deux enfants, Jean et Loys. Jean l’aîné épousa une dame
Brunetière et mourut sans enfant. Loys Audayer, seigneur de Tourton et la
Maisonneuve en 1522, épousa Louise de la Tijouère.
Jean Audayer a offert sa
foi et hommage plain pour le Coudray à cause du Coin à l’Assise de Languiller le
12 décembre 1532. Il donna ensuite procuration à son fermier de la métairie du
Coudray, Colas Boisseau, pour rendre son aveu le 18 décembre 1533 (9). En 1537
il dû payer le rachat advenu au profit de Languiller à cause du décès de son
père François Audayer, augmenté des frais de justice et d’une amende (10), fixé
le tout à 4 livres, alors que le seul rachat se montait à une livre.
Son frère, Loys Audauyer, rendit un aveu pour le Coudray en 1550 à Languiller à cause du Coin Foucaud. On y lit que le fief
contenait 8 boisselées en jardin, 8 journaux de pré et 16 septerées de terres,
bois et pacages, le tout faisant environ 36 hectares d’aujourd’hui, et qu’il
devait un service annuel de 10 sols à la Saint-Jean-Baptiste (11). Loys Audayer aussi est mort sans enfant. Par l’extinction du lignage de Maurice Racodet, le Coudray
revint à la sœur puinée de ce dernier, Laurence. Elle avait épousé Eutrope
Vigier, et leur arrière-petit-fils, Bertrand Vigier, hérita de domaines qui
comprenaient pour ce qui provenait de ses aïeux Pierre Racodet et Marie du
Plessis : l’hôtel et maison noble de la Cour de Thiré, l’hôtel de la Musse
assis à Ligron Champaumont, les terres des Brières, l’hôtel de la Boninière, la
Petite Barbotière, et le Coudray Loriau. Aux cousins Beaumont et Sauvestre déjà
cités plus haut pour contester l’héritage, se joignirent d’autres cousins très
éloignés : les descendants de Catherine Racodet, sœur de Maurice, mariée à
Gilles de la Forge, et aussi encore plus éloignés les descendants de Jean
Racodet, frère de Pierre Racodet marié à Marie du Plessis près de 2 siècles
plus tôt (11). Parmi eux, une Jeanne
Thomas obtint un temps la possession du Coudrais Loriau, comme on le voit dans
un aveu de 1572 (12). Au final le Coudray fut vendu à Toussaint Menanteau à la fin du 16e siècle.
Toussaint Menanteau (v1580-v1617)
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Blason des Menanteau |
Toussaint Menanteau
n’acheta pas la Bergeonnière avec le Coudray. Les possesseurs de droits
seigneuriaux sur ce tènement rendirent leur déclaration noble à Languiller,
pour raison du Coin Foucaud, directement, et le lien avec le Coudray n’exista
plus. C’est ce qu’on constate dans un aveu de 1617. On en déduit que le
seigneur de Languiller, probablement non servi pendant la querelle d’héritage,
fit une saisie féodale du droit de fief sur la Bergeonnière. On voit aussi
qu’en 1618 les possesseurs du village de la Forêt firent une déclaration
roturière directement à Languiller (13). Toussaint Menanteau, désigné dans des
actes comme sieur du Coudray et de la Girardière, serait né vers 1550 (14). C’était
un noble semble-t-il. À la même époque le fermier de la baronnie des Essarts
s’appelait aussi Toussaint Menanteau, habitant dans le bourg des Essarts. Nos
recherches ne nous ont pas permis de faire un lien entre les deux hommes, et
nous en restons à l’idée de deux personnes différentes. Dans le registre des assises de
Languiller en 1572 on rencontre un Toussaint Menanteau dont le mot désignant
son office dans la baronnie des Essarts a disparu avec le support grignoté à
cet endroit. Seul subsiste la lettre « g » (15). Était-il Gouverneur ?
Toussaint Menanteau s’est marié avec Gilone
de Gazeau de la Brandasnière, fille de Jean Gazeau (1520-1597) et de Jacquine
Vigier (16). Un généalogiste a pu établir que Gilone Gazeau était une descente
du roi Louis VI le Gros (roi de 1108 à 1137) à la seizième génération (17).
La branche de la Brandasnière est la
troisième de cette famille Gazeau à cette époque. Une tante de Gilone, Louise,
avait épousé Alexis Royrand, seigneur de la Patissière (Boufféré) en 1540 (18).
Son frère aîné, Léon Gazeau, un marin remarqué, fut seigneur de la Boutarlière
(Chauché), qui restera la propriété de ses
descendants. Son deuxième frère, François Gazeau, fut l’auteur de la branche du
Plessis et des Grandes Maisons. Il épousa Suzanne Royrand le 6 janvier 1583 (19),
qui lui apporta la terre de la Limonière de Chavagnes-en-Paillers. Son
troisième frère, Jacques Gazeau, fut l’auteur de la branche de la Couperie et
du Ligneron. Parmi les descendants de ce dernier, on trouve le futur seigneur
de Saint-Fulgent, Louis Gabriel Gazeau, qui assassina J. de Montsorbier en 1719
et vendit la châtellenie de Saint-Fulgent à un négociant nantais en 1720. Gilone
de Gazeaux eut aussi deux sœurs : Esther et Lydie.
Toussaint Menanteau et Gilone de Gazeaux
eurent au moins une fille née en 1575, Suzanne, et un fils, Sébastien, né en
1580. Sébastien se maria avec Marie Chitton.
Gilone Gazeaux était morte à la date du
mariage vers 1597 de sa fille (20).
Les Royrand (1617-1717)
La première foi et hommage de
Christophe Royrand, marié à Suzanne Menanteau, pour le Coudray, a été présenté à l’Assise de Languiller le 23
octobre 1614, probablement peu après le décès de son beau-père Menanteau. Il le
renouvela le 4 novembre 1617 au nouveau seigneur de Languiller, Maximilien
Eschallard, suite au décès en 1616 de feu Philippe Eschallard (21).
On trouve des Royrand dans le Bas-Poitou dès le 14e siècle, un peu partout, possédant des fiefs nobles dès le 15e siècle, à Chauché (Bel Air), Chavagnes (Limonière), Saint-Denis-la-Chevasse (Amblardière, Essiré, Cantetière), Saint-Fulgent (la Roussière), etc. (22). L’historien Guy de Raignac a décrit plusieurs familles portant ce nom, notamment celle d’Alexis Royrand qui épousa Louise Gazeau en 1540. Un Jean Royrand tenait le fief de l’Anssonnière aux Essarts en 1542 à cause de sa femme, Recotte Cicoteau (23). Leur descendance s’établit un temps à la Petite Roussière de Saint-Fulgent en 1627. Le premier général de l’armée du centre pendant la guerre de Vendée en 1793, Charles Aimé (1726-1793), est issu de cette branche. Les Royrand du Coudray sont originaires de Chauché, certains étant qualifiés de sieur de Bel Air. L’inventaire après-décès du prieur Moreau de Saint-André en 1666 nous apporte des précisions complémentaires sur cette famille (24).
Christophe Royrand (1575-1622) habita
le Coudray, apporté en dot par sa femme, Suzanne ou Guyonne Menanteau
(1575-1642), fille de Toussaint Menanteau. En 1603 la Faguelinière (les Herbiers relevant du Tréhant) est à Christophe Royrand, il en rend aveu en 1604. Sa veuve, Suzanne Menanteau, fut dame de la Faguelinière. Mais en 1607 un aveu pour la Coumaillère, dépendant de la Faguelinière, est
rendu par Pierre Royrand pour lui et ses cohéritiers (25). Avant 1621 Cristophe Royrand et Suzanne Menanteau arrentèrent,
moyennant 80 livres de rente foncière annuelle et perpétuelle, la moitié du
fief métairie de la Faguelinière. Il l’avait eu par partage de la succession de
son père, Audet Royrand, sa mère s’appelant Renée Girard. L’acquéreur était
Jean Maillocheau, qu’on retrouve seigneur de la Faguelinière plus tard, à
moitié avec son beau-frère Thomas Jousselin, seigneur
de Seré. L’acte fut signé au Coudray (17). Le 5 avril 1622 Christophe Royrand
et Suzanne Menanteau vendirent leur rente de 80 livres pour le prix comptant de
1600 livres à Pierre Royrand sieur des Marchais. L’acte a été passé au tènement
des sept Septiers, juridiction de Saint-Fulgent, près de la Gatolière (26). La
fille de ce dernier reçut une reconnaissance en 1674 pour la rente de 80 livres
d’Éleazar de Goulaines, écuyer seigneur de l’Orvouere et de la Faguelinière,
demeurant en sa maison noble du Chastellier, paroisse des Herbiers.
Christophe Royrand, sieur du Coudray, a rendu
un hommage à Languiller en 1617 à cause de la seigneurie du Coin, du village du
Coudray Loriau, à deux deniers de service annuel et à rachat abonné à
vingt sols. Son hommage ne comprend plus alors la Forêt et la Bergeonnière (27).
Christophe Royrand et Suzanne Menanteau eurent
au moins Esther, Pierre, Jean, Jonas et Samuel.
Esther
Royrand est née à Saint-André en 1605 (vue 3/247 du registre paroissial
numérisé de Saint-André-Goule-d’Oie accessible sur le site internet des
Archives de Vendée). Sur le registre paroissial de Chauché, on relève son
mariage, le 14 juillet 1626 (vue 19/049) avec Pierre Basty, (inhumé à Chauché
en 1645) sieur de Villeneuve, fils de feu Jean Basty et de Catherine Durand,
sieur et dame de Maurepas, à Chauché. Esther a été enterrée dans l’église de
Chauché le 6 avril 1648 (vue 62/084), et sa filiation avec le roi Louis VI
s’est transmise à ses descendants, habitants de Chauché.
Pierre fut baptisé à Saint-André le 26
novembre 1622 (vue 62/247). Le parrain est le prieur de la paroisse, Pierre
Baudry. Nous n’en savons pas plus sur lui, et nous ne savons rien sur son frère
Samuel Royrand, sinon qu’il était vivant en 1644 (28), et en 1651
quand il vendit sa part du fief du Coudray (voir plus loin).
Suzanne Menanteau a été inhumée à Saint-André
le 14 avril 1642 (vue 3/045), vingt ans environ après la mort de son mari.
Jean Royrand (v1600-1669)
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Blason des Royrand |
Jean Royrand, seigneur du Coudray et de Bel
Air (Chauché), a été repéré par sa descendance. Il s’est marié avec Anne
Trochon, qui a été inhumée à Nalliers le 25 septembre 1661 (vue 132/163). Jean Royrand a été inhumé dans
l’église de Saint-André le 4 juillet 1669 (vue 24/45). Le 22 janvier 1657 il
vendit une maison à la Bergeonnière et à cette occasion on voit qu’il habitait
à Bel Air à Chauché lieu qui passa à la Rabatelière (20). Ils avaient eu au
moins un fils, Pierre, né le 22 juillet 1646 (vue 121/247) à Saint-André. La
marraine est sa tante Esther, dame de Villeneuve. C’est probablement lui qui
s’est marié plus tard avec Marguerite de Verdaille. Lors de son inhumation le
26 janvier 1702 (vue 19 à Chauché), celle-ci est notée épouse de Pierre
Royrand, écuyer sieur de Bel Air et y demeurant. Ils
eurent pour enfants : Marie baptisée à Chauché le 3 novembre 1673, Pierre
baptisé le 22 août 1677 et Jacques baptisé le 5 octobre 1684.
Jonas Royrand
Il est parrain en 1645 à Saint-André, sieur
de la Martinière (probablement de Chauché avant son passage à la Rabatelière).
Il s’était marié avec Élisabeth Grelier, avec qui il a eu deux enfants,
baptisés à Saint-André-Goule-d’Oie : Jean d’abord, né le 1e novembre
1652 (vue 144/247), puis Pierre, né le 18 janvier 1656 (vue 153/247). Ce
dernier est mort à Saint-André le 25 janvier 1692 (vue 123/175).
Ils sont aussi peut être les parents de
Bénigne
Royrand, qui se maria à
Chauché le 26 février 1660 (vue 45/049) avec René Fourestier,
écuyer, seigneur des Coustraux, de la paroisse de Nalliers.
C’est à Nalliers que seront baptisés deux de leurs enfants, dont
leur fille Marie, baptisée 18 août 1665 (vue
402). Elle a pour parrain Jean Royrand,
seigneur du Coudray
Un inventaire des meubles de Jonas Royrand et
de d’Élisabeth Grellier son épouse, a été fait le 3 juillet 1651 par Benoît,
notaire à Saint-Fulgent (29).
Par sentence du 24 septembre 1667, les deux
frères Jonas et Jean Royrand, écuyers, ont été maintenus nobles. Leur blason
portait : d'azur à une rencontre
de buffles d'or accompagnée de trois étoiles de même, deux en chef et une en
pointe (30).
On voit aussi une fille Royrand mariée à
Jacques Mandin (cette dernière famille possède beaucoup de ramifications dans
la paroisse de Saint-André et son patronyme revient souvent à cette époque).
Élisabeth Grellier a été inhumée à
Saint-André-Goule-d’Oie le 29 novembre 1672 (vue 43/045) et son mari Jonas
Royrand a été inhumé le 24 février 1687 (90/175) en présence de Jean
Royrand son fils, Louis Proust sieur de la Barre et Pierre Arnaudeau (gendre),
sieur de la Brunellière (gendre).
Jean Royrand, le fils aîné de Jonas, écuyer
et sieur de la Nouhe s’est marié avec Marie de La Personne à Saint-Fulgent le 13 juillet 1673 (vue 18/043). Elle était la fille de feu noble homme Nicolas de la Personne et
de feue Anne Petit. La sœur de Marie, Jeanne, épousera Pierre Arnaudeau,
sieur de la Brunellière, notaire et syndic de Saint-Fulgent.
Jean Royrand et Marie de La Personne eurent
un fils prénommé Pierre, et baptisé à Saint-André-Goule-d’Oie le 29 février
1676 (vue 4/027), où Pierre Moreau, sieur du Coudray, fut parrain (31). Ils
eurent aussi une fille, Anne, baptisée à Saint-André le 9 avril 1679 (vue
5/175) et inhumée dans le cimetière de la paroisse le 11 avril 1713 (vue
168/171) à l’âge de 34 ans.
Marie de La Personne fut enterrée dans
l’église de Saint-André le 16 février 1717 (vue 30/253). Indiquons à cette
occasion que c'est
en 1777 qu'intervint la loi interdisant les inhumations dans les églises pour
des raisons d'inconfort, et plus généralement pour rétablir l'hygiène dans les
églises. Seuls y sont désormais acceptés, les archevêques, évêques, curés, hauts justiciers et fondateurs de chapelles (32).
Avec Marie de la Personne disparaît la présence
des Royrand au Coudray. Son mari, Jean Royrand, avait vendu une borderie au
Coudray à Pierre de Vaugiraud, le dernier des fils de Renée Moreau, à une date
inconnue. Le 2 juin 1699 il avait arrenté devant notaire à Fontenay-le-Comte la maison du Coudray et ses dépendances, ainsi
qu’un autre domaine non précisé à Artus Corbier et à sa femme, bourgeois de
Fontenay-le-Comte et y demeurant (33). Celui-ci s’était marié avec
Marie Moreau, fille de Louis Moreau, sieur de Villeneuve et auteur de la branche
cadette des Moreau. Bien plus tard, le 12 novembre 1744, son fils Louis
Corbier demeurant au Coudray, consenti à Marie Legeay, veuve de Louis Common
(capitaine des vaisseaux du roi) demeurant à la Jaudonnière, un nouveau titre
de la rente de vingt livres due pour supplément de partage sur le village du
Coudray Loriau, et sur d’autres domaines, étant de la succession de feu Jean
Royrand, seigneur de la Nouhe.
Nous ne disposons pas des actes de vente ou
d’arrentements. Leur existence seulement nous est connue dans d’autres actes
qui les mentionnent. Moyennant quoi, il est difficile d’avoir une vue précise
de la transmission du fief du Coudray. Mais essayons d’approcher la réalité de
plus près.
L’histoire de cette famille de riches
bourgeois, habitant le bourg de Saint-André-Goule-d’Oie, a été racontée dans
notre article publié sur ce site en juin 2014 :Les Moreau de Saint-André-Goule-d’Oie du 16e au 18e siècles. François Moreau acheta en 1620 des terres au fief du
Coudray pour un modeste montant de 38 livres (34). Ses deux fils, Jacques et
René Moreau, achetèrent dans ce village une maison appelée la Cave en 1636 (35).
Jacques Moreau seul fit affaire avec Jean Roirand en 1641 pour une petite somme
de 22 livres, et on n’en sait pas plus (36). La principale métairie du Coudray,
attachée au logis des seigneurs, n’appartenait plus à ces derniers au début du
17e siècle. C’est Jeanne Crémois, femme de Jacques Thomazeau sieur
de la Maison Blanche, qui la vendit dans un échange à Pierre Moreau, prieur de
Saint-André en 1657, frère de Jacques et René précédemment cités (37). Cet
échange est probablement à relier avec une dette de Jeanne Crémois à l’égard du
prieur, qu’elle reconnaissait dès 1645 pour la somme de 1 655 livres (38).
Le prieur venait régulièrement dans la maison
de sa métairie, ayant pour voisins Jonas Royrand et sa femme Élisabeth Grellier
(39). Le prieur avait fait un échange avec Samuel Royrand, frère de Jonas, en
1651, pour acquérir de ce dernier sa part du fief du Coudray. Il y eut d’autres
acquisition des Moreau au fief du Coudray, à voir les héritages, ayant
probablement échappé aux archives conservées.
Après le décès du
prieur en 1665, la métairie du Coudray passa à son neveu Louis Moreau sieur de
Villeneuve, qui vint y habiter. Sa belle-mère, Jeanne Masson, était dite dame
du Coudray (40), devant y posséder elle aussi des biens. Ensuite la métairie
échue en héritage à sa fille Marie Moreau et à son gendre Artus Corbier, après
1676.
Louis Moreau, dit sieur de Villeneuve, était
le fils de René Moreau, habitant de Saint-André-Goule-d’Oie. Son frère Jacques
Moreau, dit sieur du Coudray et auteur de la branche aînée, fut sénéchal de
Saint-Fulgent et fermier ou procureur fiscal de Linières. Celui-ci maria en 1650
sa dernière fille, Renée, avec René de Vaugiraud, seigneur de Logerie à
Bazoges-en-Paillers. Dans la succession de Jacques Moreau on trouve une portion
de droits de fiefs à la Boninière (Saint-André) « étant de l’hérédité du dit feu seigneur du Coudray », comme il
se faisait aussi appeler alors qu’il n’était pas noble (41). Son fils Pierre
Moreau acquit d’autres droits féodaux sur des domaines situés à Saint-André, et
provenant du fief du Coudray. Son petit-fils Claude Moreau possédait une
métairie au Coudray, estimée en capital à quatre mille cinq cent livres en 1726
(42). Elle n’est pas à confondre avec celle de son cousin, héritée du défunt
prieur de Saint-André.
On voit ainsi que le fief du Coudray, avec
ses domaines et ses droits féodaux, a été vendu par portions et progressivement
au profit de plusieurs membres de la famille Moreau. La branche aînée, née de
Jacques Moreau, dont les aînés étaient sieur du Coudray, s’est éteinte avec le
décès de Claude Moreau en 1729. Ce dernier était alors ruiné, et son héritier
naturel, le fils puîné de Pierre de Vaugiraud, a d'abord refusé l’héritage devant
notaire en 1740. Les biens de Claude Moreau ont été vendus par ses créanciers à
partir des années 1730. Mais Pierre de Vaugiraud acheta à Jean Royrand, seigneur de la Noue, une métairie au Coudray, qu'on retrouve dans la succession
de Jean de Vaugiraud en 1814, faisant 19 hectares. S'y trouve aussi une petite maison à un étage avec son jardin.
Les
Corbier au Coudray (v1680-1767)
La branche cadette des Moreau, née de René Moreau,
sieur de Villeneuve, a conservé et augmenté ses domaines au Coudray, passant
par mariage aux Corbier.
Le père d’Arthus Corbier était Jacques
Corbier (fils de Pierre Corbier et de Marie Gobin), docteur en médecine à
Fontenay (43). Il avait épousé en 1648 Claude Pascaud, fille du procureur royal
de Fontenay. Il est mort avant 1682, père de sept enfants.
Arthus Venant Corbier, né le 1e
novembre 1654 à Fontenay, se maria deux fois :
-
avant le 10 mai 1689 avec Marie Moreau, fille de
feu Louis Moreau, sieur de Villeneuve à Saint-André-Goule-d’Oie. Elle est
décédée après juin 1699.
-
le 27 juin 1703 avec Françoise Louise Billaud
(née en 1668) dans la paroisse de Notre- Dame à Fontenay-le-Comte (vue
267/287). Elle était la fille de feu Henri Billaud, juge magistrat au siège
royal de Fontenay et de Louise Giraud. Arthus Corbier habitait alors au
Coudray.
De ce mariage naquit le 22 décembre 1705,
baptisé à Notre-Dame de Fontenay, un fils prénommé Louis (vue 77/270). Il resta
fils unique avec la mort de son père neuf mois plus tard. Celui-ci fut enterré
dans l’église Notre-Dame de Fontenay-le-Comte le 27 septembre 1706 (vue
106/270).
Sa veuve Louise Billaud s’est remariée le 7
octobre 1709 à Notre-Dame de Fontenay (vue 216/270) avec Alexandre de Roannes,
écuyer, seigneur des Margues, capitaine au régiment de dragons de Bonelles,
présent alors à la garnison de Fontenay, âgé de 35 ans. Il était originaire de
la paroisse de Lacaune dans le diocèse de Castres.
Louise Billaud demeurait à Fontenay le 27
septembre 1713, puis elle est venue habiter au Coudray avec son mari et son
fils, né Corbier. Le couple ne semble pas avoir eu d’enfants. Alexandre de
Roannes fut inhumé dans le cimetière de Saint-André-Goule-d’Oie le 14 mars 1735
(vue 156/253), étant alors chevalier de l’ordre de Saint Louis.
Louise Billaud vivait encore en 1741, alors
veuve de A. de Roannes. Mais elle connut des difficultés d’argent et elle dû
créer cette année-là, avec son fils Louis Corbier, sur ses domaines de
Saint-André-Goule-d’Oie, une rente de 220 livres en contrepartie d’une somme perçue
de près de 4 400 livres (44).
Son fils, Louis Corbier, sieur de Beauvais,
bourgeois demeurant au Coudray, épousa à Foussais Charlotte de Puyrousset, par
contrat du 17 septembre 1738 (45). Elle était la fille de Paul de
Puyrousset, sieur du Deffend (né en 1642 à la Jaudonnière) et de Jeanne
Mesnage, maintenu noble en 1715. Paul était le fils de Jacob de Puyrousset
(1610-1683), sieur de la Brelaizière (Jaudonnière). L’ancêtre Puyrousset avait été un des pairs de la ville de la Rochelle (46). Sur le registre de Saint-André on
note les naissances de deux filles de Louis Corbier et de Charlotte de
Puyrousset, mais aucune ne survécut :
-
le 7 juillet 1739 (vue 208), naissance de Louise
Corbier, décédée au Coudray le même jour,
-
le 25 octobre 1741 (vue 242), naissance de
Louise Charlotte. Elle est morte le 28 juin 1744 (vue 27/275).
Le couple a été parrain et marraine plusieurs
fois lors du baptême d’enfants de métayers de la paroisse et pour celui d’un
voisin du Coudray le 12 janvier 1743 (vue 252/25) : Louis René Loiseau,
fils de René et Marie Gaspard.
On a du mal à distinguer
la métairie qu’il possédait au Coudray d’une borderie qu’il y possédait aussi.
Soit on appelait métairie ce qui n’était qu’une borderie de surface plus
réduite, soit il avait deux exploitations distinctes. On n’a pu trouver qu’une
ferme de borderie en 1750, pour 5 années (1751-1756), à partage à moitié des
récoltes (47). Le notaire avait écrit d’abord le mot « métairie »,
puis en grosses lettres, comme pour le cacher, il écrit par-dessus le mot
« borderie ». Soit il rectifiait une erreur d’inattention, soit après
coup il mettait en cohérence la désignation avec le montant estimé de ses
revenus annuels, 90 livres, qui était bien celui d’une borderie. La valeur
servait à calculer l’impôt royal du vingtième. Les preneurs sont Jacques
Piveteau et Louis Chataigner son gendre, laboureurs, demeurant à la
Baritaudière, qui remplacent le fermier sortant, un nommé Cauneau. Les clauses du bail reprennent celles qu’on
trouve habituellement sous la plume des notaires de Saint-Fulgent. Néanmoins,
on constate un petit arrangement de voisinage. Les preneurs au bail
garderont sur les prés et dans le toit de la borderie une vache appartenant au
bailleur, seulement la journée. Elle passera la nuit dans le toit du bailleur.
De plus les preneurs fourniront la litière pour la vache les cochons et les
chevaux du bailleur. Ils pourront profiter du fumier en retour, sauf celui des
chevaux. Dans le même temps on lit que les cens et devoirs en argent seront
payés par moitié entre eux, contrairement à l’usage qui les mettait en totalité
à la charge des fermiers. L’habituelle clause des corvées dues au bailleur
contient une précision peu fréquente : le fermier fournira une femme à
toutes les lessives que le bailleur fera.
Louis Corbier présenta en 1753
aux Assises de Languiller la foi et hommage pour le Coudray. Il a dû à
cette occasion payer 29 années d’arrérages de services annuels et aussi un
arriéré de droit de chambellage ou droits de mutations (48). Comme d’autres à
cette époque, nobles et roturiers, il n’était pas à jour de ses obligations
seigneuriales.
Louis Corbier décéda au Coudray à l’âge de 57
ans, le 13 novembre 1761 (vue 195/275). Il avait fait son testament en faveur
de sa femme dix jours auparavant, le 3 novembre 1761, sentant sans doute sa
mort venir (49). Charlotte de Puyrousset est morte sans postérité, avant le 7
mai 1784. On la voit en 1763 faire une demande en exonération du paiement de
l’impôt royal de la taille, au motif qu’après la mort de son mari, elle aurait
repris sa condition de noble qu’elle avait perdue en épousant un bourgeois, ce
qui l’exonérait en conséquence du paiement de cet impôt. Nous avons raconté
l’histoire dans notre article publié sur ce site en septembre 2013 : Les assemblées d'habitants à Saint-André-Goule-d’Oie au 18e siècle.
René Loizeau (1767-1788)
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Village du Coudray |
En 1762 Charlotte de
Puyrousset loua le domaine du Coudray à son voisin René Loiseau, marchand. Le 8 septembre 1765, celui-ci afferme la
« métairie » du Coudray pour 6 ans (1766-1772). Les fermiers sortants
ne sont pas indiqués et les nouveaux sont Françoise Loizeau, veuve de Jean
Testaud, André, Jean et Françoise Testaud, frères et sœurs et ses enfants,
demeurant tous à la Bergeonnière. La ferme est aussi à partage à moitié des
récoltes, et les clauses sont les mêmes que 15 ans plus tôt au temps de Louis
Corbier, sans particularités qui permettraient de conclure que nous avons à
faire à la même exploitation. Cette fois-ci le revenu annuel de la ferme est estimé à 140
livres par an (50). Le partage des fruits, dépendant des aléas de
l’exploitation, autorise une approximation, impossible avec les fermes à prix
d’argent. C’est pourquoi, on ne dispose pas d’assez d’éléments pour affirmer
qu’il s’agit de la même exploitation que la précédente affermée en 1750. Cela
est néanmoins probable. René Loizeau acheta par arrentement le 29 décembre
1767 de Me Henri Billaud sieur de Gallerand ses domaines et rentes qu’il avait
dans la paroisse de Saint-André : maison noble et métairie du Coudray,
borderies au Pin, aux Gâts et à Villeneuve, et diverses terres et rentes à la
Maigrière et la Bourolière (51).
En 1777 René Loizeau fit une reconnaissance
de la rente de 220 livres créée en 1741, et venue à la charge de Me Pierre
Henri Billaud, sieur de Gallerand, héritier en partie de Louis Corbier et de
Louise Billaud. C’était un frère de Louise Billaud. René Loizeau avait repris
cette rente avec la propriété des domaines sur lesquels elle était due,
comprenant la maison et métairie du Coudray Loriau, une borderie au Pin, une
autre aux Gâts et une autre à Villeneuve, une vigne à la Maigrière et des
domaines à la Boninière. À ces domaines s’ajoutaient 3 rentes : 13 livres
et 1 sol en argent, plus 3 livres de beurre, 6 livres et 2 chapons, et plus
6,33 boisseaux de seigle. Ces rentes représentaient un revenu annuel d’environ
26 livres. René Loizeau devait la rente de 220 livres à Suzanne Marie Aimée et
Anne Brethé, filles majeures et héritières de Jean Victor Brethé, chevalier
seigneur de Laubretière, et de Suzanne Aimée Girard. Elles habitaient à la
Guignardière de Sainte-Florence-de-l’Oie. C’est Suzanne Girard qui avait versé
l’argent en 1741 (52).
La fille de René Loizeau (1711-1788), Jeanne
(1751-1830)), se mariera en 1790 avec François Cougnon (1766-1848), capitaine
de paroisse durant la guerre de Vendée, et fils du métayer de la Guérinière. Incendié par une colonne infernale
pendant la guerre de Vendée, le logis du Coudray fut restauré ensuite (53). Nous
avons publié sur ce site en septembre 2014 un article décrivant le logis du
Coudray en 1762 : L'ancien logis du Coudray au 18e siècle à Saint-André-Goule d’Oie. Le
mois d’après un autre article décrit son intérieur (mobilier, chauffage, éclairage, hygiène, habits,
linges, équipements) : Le standing au 18e siècle d'un bourgeois de Saint-André-Goule d’Oie. Enfin en mars 2013,
s’agissant de Louis Corbier : La bibliothèque d’un bourgeois de Saint-André-Goule-d’Oie en 1762.
Pour terminer l’histoire du fief du Coudray,
indiquons que le fils de François Cougnon, prénommé aussi François (1792-1858),
qui fut maire de Saint-André-Goule-d’Oie de 1826 à 1829, mourut sans enfant. Sa
propriété fut reprise par un cousin, Chaigneau, puis un gendre de ce dernier,
Grolleau, dont les propriétaires actuels sont les descendants.
(1) Aveu en 1343 de
Jean de Thouars à Montaigu (roi de France) pour des domaines à Saint-André, no
389, Archives d’Amblard de Guerry : classeur d’aveux copiés aux
Archives Nationales.
(2) Note no 5 sur le Coudray à Saint-André-Goule-d'Oie, Archives d'Amblard de Guerry : S-A 2.
(3) Archives de Vendée, G. de Raignac, Généalogies vendéennes des familles, de
Sainte-Flaive : 8 J 49, page 11.
(4) http://famillesdevendee.fr/plouer.html
(5) Note no 1 sur le Coudray à Saint-André-Goule-d’Oie, Archives
d’Amblard de Guerry : S-A 2.
(6) Idem (2).
(7) A. Gouget, Armorial du Poitou, Niort (1866), page
162 : Montournais (élection de Fontenay) : Charles Audayer, seigneur
de la Maison-Neuve, porte de gueule à la croix ancrée d’or.
(9) Assises de Languiller et fiefs annexes en 1532, Archives de Vendée,
chartrier de la Rabatelière : 150 J/M 22, pages 299 et 300. Ibidem en
1533 : 150 J/M 22, pages 320 et 321.
(10) Ibidem en 1537 : 150 J/M 22, page 536.
(11) Archives de Vendée, travaux de G. de Raignac : 8 J 101, aveu de Languiller et autres fiefs aux Essarts le 2 juillet 1605, page 72 et s.
(13)
Déclaration roturière du 3-4-1618 d’André et René Chatry à Languiller pour des domaines
à la Forêt Loriau, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150
J/G 64.
(14)
Voir le site internet : Loipri.over-blog.com
(15) Assise de Languiller en 1572, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150J/M 43, page 23.
(16) E. de Lauzon, Généalogie de la maison de Gazeau, Luçon
(1911), page 16 et s.
(17) Idem (14).
(18) Archives de
Vendée, G. de Raigniac, Quelques familles
anciennes du Bas-Poitou depuis longtemps éteintes, 1ere série (1976) : 8 J 1, les
Royrand, page 122 et s.
(19) Louis Pierre d'Hozier, Armorial général de la France, 1741, registre second, première partie, page 463.
(20) Idem (18).
(21) Assise de Languiller en 1617,
Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150J/M 36, page 18 et 37.
(22) Idem (18).
(24)
Inventaire après-décès de 1666 du mobilier, vaisselle, linge et papiers de
Pierre Moreau, Archives de Vendée, chartrier de Roche-Guillaume, famille Moreau
: 22 J 29, pages 71 et 72
(25) Note no 7 sur le Coudray à Saint-André-Goule-d’Oie, Archives
d’Amblard de Guerry : S-A 2.
(26) Inventaire après-décès de
Louis Corbier de Beauvais du 8 au 13 février 1762, notaire de Saint-Fulgent,
Frappier 1761-1764 : 3 E 30/3.
(27) Note no 6 sur le Coudray à Saint-André-Goule-d'Oie, Archives d'Amblard de Guerry : S-A 2.
(28) Note no 20 sur la
Bergeonnière à Saint-André-Goule-d’Oie, Archives d’Amblard de Guerry : S-A
1.
(29) Idem (24).
(30) Colbert de Croissy et Barentin, État
du Poitou sous Louis XIV, page 469.
(31) Cet acte de baptême est indiqué dans deux registres de la paroisse de Saint-André-Goule-d’Oie : baptêmes avril 1603 – août 1675 (vue
245/247) et baptêmes, mariages, sépulture 1676-1677 (vue 4/027). Ils portent le
même nom, la même date, écrite de deux manières différentes, avec les mêmes
parrains et marraine.
(33) Idem (24).
(34) Inventaire après-décès de
1666 du mobilier, vaisselle, linge et papiers de Pierre Moreau, Archives de
Vendée, chartrier de Roche-Guillaume, famille Moreau : 22 J 29, page 137.
(35) ibid. page 136.
(36) ibid. page 137.
(37) ibid. page 70.
(38) ibid. page 33.
(39) ibid. page 25, 28 et 130.
(40) Archives de Vendée,
chartrier de Roche-Guillaume, famille Moreau : 22 J 29, copie du
testament de Louis Moreau, sieur
de Villeneuve du 7 mai 1676.
(41) 22 J 29, partage de la succession de Jacques Moreau entre ses
enfants le 1-10-1667.
(42) 22 J 29, sentence d’ordre du
9-9-1727 des syndics des créanciers de Moreau et Menard.
(43) Archives départementales de
Vendée, J. Maillaud, Notes généalogiques
(T. 10).
(44) Reconnaissance du 28-6-1777
d’une rente de 220 livres due par René Loizeau aux Delles Brethé. Archives de la Vendée, notaires de Saint-Fulgent,
Bellet : 3 E 30/121.
(45) Archives départementales de
Vendée, études notariales de Foussais-Payre, étude de François Fonteny en la
châtellenie du prieuré de Foussais (1737-1738) : 3 E 61/3.
(46) Idem (43).
(47) Ferme du 25-10-1750 d’une
borderie au Coudray par Corbier, Archives de Vendée, notaires de Saint-Fulgent,
Thoumazeau : 3 E 30/113.
(48)
Assise de Languiller en 1753, Archives de Vendée, chartrier de la
Rabatelière : 150J/M 37, pages 12 à 14.
(49) Idem (26).
(50) Ferme du 8-9-1765 de la
métairie du Coudray par Loizeau, Archives de Vendée, notaires de Saint-Fulgent,
Thoumazeau : 3 E 30/118.
(51) Ibidem notaires de Saint-Fulgent, Bellet : 3 E
30/123, reconnaissance du 15-11-1778 d’une rente sur la Bourolière à Loizeau.
(52) Idem (44).
(53) G. de Raignac, De châteaux
en Logis, itinéraires des familles de la Vendée, Bonnefonds (1991).
Emmanuel François