vendredi 1 février 2013

Les pensionnés de la guerre de Vendée nés à Saint-André-Goule-d'Oie

Château de Vincennes
Les Archives de Vendée mettent à disposition, en accès internet, des listes de pensionnés vendéens des guerres de Vendée. Sur la page d’accueil du site des Archives, il faut ouvrir la rubrique consulter, choisir s’orienter dans les fonds numérisés, puis guerre de Vendée, et enfin dans ces fonds,  les archives militaires à Vincennes où se trouvent ces listes. Il ne semble pas que les tableaux ainsi disponibles soient exhaustifs. Des listes sur papier, existant déjà aux archives à la Roche-sur-Yon, fournissent d’autres renseignements complémentaires.

En parcourant les listes sur le site internet, on relève vingt-sept noms de personnes nées à Saint-André-Goule-d'Oie, soit un peu plus que ceux déjà trouvés et publiés dans notre article de février 2013. C’est pourquoi nous avons complété cette liste et rectifié en conséquence cet article que nous publions à nouveau après l’avoir mis à jour. 

 Ces vingt-sept noms viennent compléter ceux des combattants et victimes de cette guerre dans la commune, soit morts aux combats, soit tués dans les opérations d’extermination où ils sont plus nombreux. Les formules employées par le prieur étaient : « tués par les ennemis de la religion », ou « par les bleus », ou enfin « par les républicains ».

On peut être surpris de cette quantité de vingt-sept noms sélectionnés, à partir de l’année 1815, en raison de leur mérite de combattant et de leur situation personnelle. Elle est faible s’agissant de Saint-André-Goule-d'Oie. Comme est faible la liste des 55 tués repérés dans diverses sources. Dans cette commune, comme dans beaucoup d’autres, l’état-civil a disparu à cause de la guerre, sauf quelques bribes dont l’essentiel est constitué par le registre clandestin du prêtre réfractaire de la paroisse. De 1793 à 1799, nous avons un vide documentaire, qui nous empêche de connaître les morts et de les compter. Ce vide est à imputer pour l’essentiel aux deux camps en lutte, appliqués chacun à détruire les papiers de ses ennemis. Les uns brûlaient les châteaux et les autres les administrations officielles nées de la Révolution.

Mais l’historien J. Hussenet, au prix d'un travail critique sur les recensements de toute sorte, indique que la population de Saint-André-Goule-d'Oie comptait 1300 habitants en 1791 et 1032 en 1800 (1). La part des mouvements migratoires pour expliquer ce dépeuplement est inconnue, mais probablement faible. Ce sont avant tout les républicains qui ont dû fuir le pays en révolte, comme on l’observe à Chauché et Saint-Fulgent, pour se réfugier dans la plaine vendéenne sous protection de l’armée du gouvernement. Ils étaient très en minorité à Saint-André. De plus, on ne connaît pas d’épidémies mortelles dans la commune à cette époque. Mais on sait qu’une épidémie a sévi à Fontenay-le-Comte en novembre 1793, apparemment liée aux combats et à la présence des troupes (2), et dans la pauvreté de la documentation il ne faut écarter aucune hypothèse dans d’autres lieux du département. 

Le printemps trop chaud et l’été pluvieux de 1794 se sont terminés par de mauvaises récoltes. Ajoutées à la désorganisation de l’économie et aux désordres politiques (dévalorisation des assignats, guerre et réquisitions, difficultés maritimes sur les importations), la pénurie frumentaire fut importante. Il fut suivi d’un hiver glacial jusqu’en février 1795. La conséquence fut une disette larvée, aggravée par la fin du maximum qui avait tenté de maîtriser les prix de mai 1793 à décembre 1794. Sa levée fut contre-productive selon l’historien Le Roy Ladurie. Les conséquences furent politiques, mais cette fois-ci par la répression des manifestations, alors qu’en 1789, on assista à leur montée avec la même situation de pénurie de grains. Plus grave, la mortalité à Paris a grimpé en 1794 de 29 % (+ 6 790 morts). Le chiffre comprend les victimes de la Terreur. Mais en 1795 la hausse de la mortalité par rapport à 1793 a été de 19 % (+ 4 310 morts), et on y enregistra cette année-là un déclin de la natalité. Ensuite les années 1796 à 1800 connurent de bonnes récoltes (3).

Grâce aux comptes-rendus du commissaire cantonal de Saint-Fulgent au commissaire départemental à partir de juillet 1796, on est sûr qu’il n’y a pas eu d'épidémie dans le canton à partir de cette date. Pour la période précédente on peut être sûr que les observations météorologiques de l’historien Le Roy Ladurie s’appliquent aussi en Vendée. Ce sont ses conséquences sur la mortalité qu’on ignore. D’un côté l’activité agricole des habitants et le circuit court des grains de la moisson au boulanger auraient dû atténuer ces conséquences. D’un autre côté les massacres de population, les incendies et les pillages ont dû au contraire les aggraver. Cette période est celle de la guerre civile avant tout pendant 3 ans, de mars 1793 à mars 1796. Le facteur d’explication quasi exclusif de l’important dépeuplement réside donc dans les exterminations et les luttes armées pendant cette période.n Selon les recherches les plus récentes, le total des morts et disparus, côté vendéen, est d’environ 170 000 personnes dans le territoire de la Vendée militaire ! Le bilan est énorme, 23 % de la population, près du même ordre de grandeur en pourcentage que le génocide mis en œuvre par les communistes cambodgiens à la fin des années 1970 (25 %). Il faut ajouter à ce chiffre 50 000 morts du côté républicains. Dans la commune voisine de Chavagnes-en-Paillers, l’historien Amblard de Guerry a pu répertorier 200 noms de personnes victimes de la guerre de Vendée, chiffre qu’il double dans un décompte rapprochant les deux recensements de population de 1791 et 1800, pour évaluer le dépeuplement de la commune. Lui aussi arrive à une proportion de 20 % de victimes de la population totale (4). Il fallut attendre l’année 1845 pour que la commune de Saint-André-Goule-d’Oie retrouve un nombre d’habitants identique à celui de 1791, c’est-à-dire deux générations après 1800.

Ces vingt-sept noms de pensionnés représentent donc un fait précieux dans l’histoire de ce massacre de masse à Saint-André-Goule-d'Oie. Comment écrire l’histoire de ces combats et exterminations, en effet, qui ne commencerait pas par s’intéresser aux victimes et à leur nombre ?

Situons d’abord le contexte de l’établissement de ces listes. Pour cela nous nous référerons au livre de l’historien E. Gabory : « Les Bourbons et la Vendée » (1923).

L’auteur nous explique que le retour de Louis XVIII, après la défaite de Napoléon à Waterloo en 1815 a été accueilli avec joie dans les campagnes vendéennes, à l’inverse des villes comme Nantes, où se concentraient les bourgeois républicains. En réponse à cette division, le roi proclama officiellement l’oubli des combats passés, pour apaiser les tensions. Mais il laissa une réaction aveugle des royalistes contre les anciens révolutionnaires se donner libre cours au début. Ce fut ce que les historiens nomment la « terreur blanche », mais il n’y eut pas une goutte de sang versé dans la Vendée, où une certaine épuration dans l’administration a été menée sans excès, comparée à ce qui s’est passé ailleurs, ne serait-ce qu’à Nantes. Dans son livre, Napoléon et la paix, T. Heckmann décrit l’esprit de conciliation dont firent preuve les deux premiers préfets nommés par Napoléon : Jean François Merlet et Prosper de Barante (5). Ils ont su répondre au désir de paix qui animait à partir de 1800 en grande partie les survivants des massacres. Notre époque a tellement décrit les retours des enfers concentrationnaires du XXe siècle, que nous pouvons comprendre sans difficulté la réaction des Vendéens rescapés. Après Napoléon, ils vécurent le retour du roi dans le même esprit de paix. Ensuite il y eut d’une part les discours et d’autre part les actes, et au final une certaine déception des Vendéens à l’égard du pouvoir royal restauré.

Pour les discours on envoya des princes inaugurer des monuments et des statues, ils proclamèrent la reconnaissance du roi à l’égard des combattants vendéens. « Nommer ce département, c’est rappeler toutes les idées du courage, de la fidélité et de l’honneur », a dit Louis XVIII.

Pour les actes, il y eu la continuité administrative pour faire rentrer les impôts et obliger à rendre les armes. Mais pour les Vendéens leur vœu le plus cher était acquis depuis Napoléon : la paix et la liberté religieuse. Le roi n’apporta rien de plus qui ne se situe à un degré plus petit de la nécessité politique.

Pour cela, il y eut les décorations, la reconnaissance des grades pour les officiers, l’attribution d’emplois publics, l’indemnisation des émigrés, l’attribution d’aides à la reconstruction, la distribution de secours aux survivants dans la misère, soldats et veuves, etc.

C’est ce dernier volet de la politique des Bourbons qui a conduit à l’établissement de ces listes, sur proposition d’une commission. Il y en eut plusieurs depuis 1815 jusqu’en 1825, se complétant, comme on distribuerait sa reconnaissance au compte-goutte. Et en 1831 on trouve une liste récapitulative des pensionnés, avec l’éventuelle indication de leur inconduite politique. Après la Révolution de 1830, le nouveau pouvoir de Louis Philippe a surveillé son opposition, en effet. Celle-ci comprenait bien sûr les partisans de la branche aînée des Bourbons, dont certains pensionnés pouvaient faire partie.

On ne récompensa pas seulement les victimes de la Grand’Guerre (6) de 1793, mais aussi celles du soulèvement de 1815. Pour cette dernière on trouve plusieurs noms dans la liste ci-dessous pour Saint-André-Goule-d'Oie. Quand Napoléon, s’évadant de l’île d’Elbe, reconquit le pouvoir à Paris en 1815, des officiers originaires de Vendée lancèrent des ordres de soulèvement pour s’opposer à son retour. Par fidélité au roi, des paysans répondirent à cet appel des nobles contre « l’usurpateur ». On constitua quatre corps d’armée réunissant environ 16 000 hommes sur l’ancien territoire de la Vendée militaire. Les jeunes de Saint-André-Goule-d'Oie, dont on ne connaît pas le nombre, s’enrôlèrent avec l’ancien capitaine de paroisse, François Cougnon, dans le 2e corps d’armée, division de Mouchamps, apprend-t-on dans ces listes. Les divisions de ce corps couvraient tout l’Est vendéen et comprenaient chacune de 20 à 30 paroisses.

Charles Sapinaud de la Rairie
Le 2e corps était commandé par Charles Sapinaud de la Rairie (1760-1829), demeurant à la Gaubretière (château du Sourdis). Ce dernier avait commandé sous les ordres de Royrand en 1793, puis continué le combat au retour de la Virée de Galerne en 1794 et 1795. Il était pour cela connu des paroissiens de Saint-André-Goule-d'Oie. Ce mouvement ne saurait être confondu avec celui de 1793, ni par ses motivations ni par son organisation. Ce fut un échec militaire pour les Vendéens engagés. La défaite de Waterloo et la seconde abdication de Napoléon, au bout de cent jours, mit fin à ce soulèvement royaliste, pour lequel on a trouvé un mort seulement originaire de Saint-André-Goule-d'Oie à la bataille de l’Aiguillon. Il s’agit de Marie Jean Chapleau, 27 ans, cultivateur à la Mauvelonnière, époux de Françoise Godard, qui laissait 3 enfants (7).

Les demandeurs de pensions à Saint-André devaient se déplacer à la Roche-sur-Yon et présenter un dossier. La manière, avec ses contraintes administratives, n’a pas toujours été bien comprise, mais comment récompenser certains sacrifices sans un minimum de rigueur dans la procédure ? Les sommes distribuées, parfois modestes, ont constitué une aide précieuse dans bien des cas.

Ces diverses listes de pensionnés ne comprennent pas les mêmes informations sur les personnes citées. D’où l’hétérogénéité des renseignements recueillis. Nous avons ajouté les références des dossiers où on peut les retrouver, avec l'indication du numéro de vue (par internet) dans chaque fichier. Dans les archives militaires de Vincennes, il faut sélectionner dans Pensions et gratifications attribuées, puis dans tableaux par département, puis dans Vendée. Voici ces renseignements pour les vingt-sept personnes de Saint-André-Goule-d'Oie, présentées ici dans l’ordre alphabétique :

Marie Blandin, veuve de Pierre Renolleau, tué sur le champ de bataille à Saint-Colomban (Loire-Atlantique) le 29-1-1794 (8). Née le 7-9-1763, elle obtient un secours annuel de 50 F [SHD XU 33-5 (vue 19/22)] et est notée comme fileuse dans un état du 19-10-1831 [SHD XU 33-11 (vue 62/70)]. Elle était la fille de Louis Blandin et de Françoise Lardière, habitants de la Porcelière. Elle est décédée à la Bourolière à 71 ans le 29-12-1834.

Marie Bonnin, veuve de Piveteau, née le 18-5-1752, très méritant : 50 F de secours viager [SHD XU 33-10 (vue 6/13)]. Dans un état du 19-10-1831 [SHD XU 33-11 (vue 62/70)], elle est indiquée comme journalière, âgée alors de 63 ans. Elle était la fille de René Bonnin et de Jeanne Bordet.

Catherine Brisseau, née à Saint-André-Goule-d'Oie le 26 mars 1754, veuve de Jacques Piveteau, était bordière à Sainte-Florence avec 4 enfants. Elle obtint en 1820 un supplément de 50 F à la pension attribuée en 1815. Son mari, soldat, avait été tué à Sainte-Florence en janvier 1794 [SHD XU 39-7 (vue 2/6)].

Jeanne (Anne) Cailleteau, âgée de 56 ans dans un état du 19-10-1831 [SHD XU 33-11 (vue 63/70)], où elle est indiquée comme journalière. Elle était la veuve de René Parpaillon, frère de François qui obtiendra lui aussi un secours (voir plus loin). René et François Parpaillon étaient fils de Jean Parpaillon et de Jeanne Bonnin, habitants la Brossière. Jeanne Cailleteau touche une pension de veuve de 50 F. Son mari, René, était décédé en 1806 (9).

Louis Cailteau, 47 ans en 1816, mendiant, 3 enfants, soldat, blessé à Mortagne d’un coup de feu qui a traversé l’hypocondre gauche, estropié : pension de 100 F [SHD XU 33-2 (vue 28/59)]. 

François Chacun, né le 24-4-1770, cultivateur, soldat au 2e corps et division de Mouchamps. En 1793, on désignait les armées par la région d’où étaient issus les combattants. L’apparition des corps d’armée avec numéro est une initiative des chefs militaires du soulèvement de 1815, eux-mêmes à l’origine de ce soulèvement. Il obtient un complément de 50 F de pension à la pension déjà attribuée de 50 F. Il était fils de Jean Chacun et de Marie Cossais, habitants de la Brossière [SHD XU 33-3 (vue 16/26)], [SHD XU 33-5 (vue 10/22)] et [SHD XU 33-11 (vue 11/70)]. C’est sans doute lui dont parle l’abbé Charpentier dans son livre, indiquant qu’il a participé à 52 batailles (10). Ses parents s’étaient mariés à Saint-André le 1-7-1767 (vue 251). François Chacun y est né le 24-4-1770 (vue 4). Il s’est marié le 9-4-1799 à Mouchamps (vue 54) avec Renée Gaboriau. Il est décédé le 3-5-1852 à Saint-André (vue 173).

Jean François Coneau, né le 21-5-1763, obtient un secours viager de 100 F en 1828. Il était le fils de Jean Coneau et de Marie Gouin, habitants du bourg. Le prieur Musset et sa sœur ont été parrain et marraine à son baptême [SHD XU 33-7 (vue 5/13)]. En 1831 il habitait à Mesnard [SHD XU 33-11 (vue 12/70)].

Pierre Enfrin, né le 16-3-1791 est indiqué comme pensionné (25 F) dans un état du 3-11-1831 [SHD XU 33-12 (vue 6/10)]. Il a participé au soulèvement vendéen de 1815 contre le retour de Napoléon aux Cent-jours.

André Fonteneau, 67 ans en 1816, laboureur, 7 enfants, soldat, blessé à Chantonnay et Saint-Colombin, a reçu un coup de feu au genou et deux coups de sabre et un coup de feu à la main droite : attribution d’une gratification de 100 F. Il était né à la Bourolière de Jean Fonteneau et de Perrine Fonteneau le 1-12-1749 [SHD XU 33-1 (vue 43/80)]. 

Jean Fonteneau, 42 ans en 1816, laboureur, un enfant, soldat, blessé au Mans de 3 coups de baïonnette à la hanche et au ventre : attribution d’une gratification de 50 F. Il était né à la Bourolière le 28-5-1775, fils d’André Fonteneau et de Françoise Fournier [SHD XU 33-1 (vue 43/80)].

Henri Gautron, né le 3-2-1773, il était le fils de Pierre Gautron et de Louise Roger, habitants de la Brossière. Il obtient un secours viager de 100 F en 1828 et habitait alors à la Merlatière [SHD XU 33-7 (vue 7/13)].

Charles Guibreteau, 36 ans en 1816, charron, 2 enfants, volontaire, blessé aux Lucs d’un coup de feu sous l’aisselle gauche : attribution d’une gratification de 80 F. Il était fils de Joseph Guibreteau et de Jeanne Desfontaines à la Brossière. Charron dans ce village, il s’était marié en 1798 à Marie Anne Bonnin de Chavagnes. Il est mort à 80 ans le 8-12-1850 [SHD XU 33-1 (vue 43/80)]. 

de Suzannet commande 
les Vendéens à l’Aiguillon
Jean François Herbreteau, né le 27-6-1767, il est le frère du maire de Saint-André-Goule-d'Oie à partir de 1800, Simon Pierre, et de Jean, prêtre réfractaire. Il était né à Linières, fils de Jean Herbreteau et de Marie Bordron, et il est décédé le 7-8-1831 [état de 1831 : SHD XU 33-11 (vue 32/70)]. Dans un état de 1816 [SHD XU 33-1 (vue 43/80)], il est indiqué comme cultivateur, 5 enfants, sergent, blessé à Mortagne est borgne de l’œil gauche suite à un coup de feu, avec attribution d’une gratification de 60 F. Dans un autre état de 1825 il est indiqué soldat, avec une attribution de 100 F de secours annuels et viagers [SHD XU 33-4 (vue 5/11)]. Il s’était marié à Jeanne Loizeau et habitait à la Machicolière.

Jean François Herbreteau, cultivateur et sous-lieutenant au 2e corps d’armée, division de Mouchamps. Domicilié au Boisselin de Vendrennes au moment de la décision d’attribution de secours de 100 F, du 17-8-1818 [SHD XU 33-3 (vue 7/26)]. Il était né à la Guérinière (Chauché) le 21 décembre 1781, où habitaient ses parents, Jean Herbreteau et Jeanne Cougnon (registre de Saint-André, vue 123/249).

Jean Herbreteau, 41 ans en 1816, laboureur, 4 enfants, capitaine, blessé à Boulogne, a reçu 2 coups de feu à l’occiput et à la jambe droite : attribution d’une gratification de 100 F [SHD XU 33-1 (vue 43/80)]. 

Merland, 57 ans en 1831, touche une pension de 100 F. cultivateur [SHD XU 33-11 (vue 37/70)].

François Merle, 40 ans en 1816, journalier, 2 enfants, soldat, blessé à Luçon d’un coup de feu au visage : attribution d’une gratification de 80 F [SHD XU 33-1 (vue 43/80)].

François Métaireau, né le 5-6-1771, journalier et soldat au 2e corps et division de Mouchamps. Il obtient un complément de 50 F de pension à la pension déjà attribuée de 50 F en 1818 [SHD XU 33-3 (vue 16/26)] et [SHD XU 33-5 (vue 12/22)].
Dans un état du 19-10-1831, il a 64 ans, journalier et n’est pas mal noté politiquement [SHD XU 33-11 (vue 39/70)]. Il était fils de Jean Métaireau et de Catherine Robin, habitants de la Porcelière. Il est indiqué comme témoin de la mort de Mathurin Brisseau au siège d’Angers le 1-12-1793.

René Micheleau, tailleur, lieutenant au 2e corps, division de Mouchamps, né le 27-5-1771 : pension de 100 F [SHD XU 33-3 (vue 5/26)]. René Micheleau a donc participé au soulèvement de 1815. Fils de Louis Micheleau et de Françoise Caillaud, ses parents habitaient le bourg. Dans un état du 19-10-1831 il est noté comme laboureur et avec une conduite politique « mauvaise » [SHD XU 33-11 (vue 40/70)]. Il devait se répandre en imprécations contre le roi Louis Philippe probablement et a peut-être soutenu les jeunes gens qui se sont révoltés contre les nouvelles autorités en 1831. À cette époque une seule catégorie de militants politiques était tolérée, celle comprenant les soutiens du gouvernement en place.

Marie Millasseau, née le 15 septembre 1757, veuve de Jean Bretin, soldat tué à Pouzauges le 29 décembre 1794. Elle était journalière et sans moyen de subsistance, avec 2 enfants au moment de l’attribution en 1817 de 40 F de supplément à la pension attribuée en 1815 [SHD XU 39-9 (vue 9/10)].

Pierre Pacaud, 42 ans en 1816, cultivateur, 6 enfants, soldat, blessé à Villeneuve d’un coup de feu dans la jambe gauche : attribution d’une gratification de 60 F [SHD XU 33-1 (vue 43/80)]. Il était fils de Jean Pacaud et Madeleine Bossard et il est décédé à Treize-Septiers le 22-3-1839, après avoir exercé le métier de chaunier au Point Girouard. Les chauniers travaillaient la chaux que leur livraient les rouliers venant de la plaine. Il en existait un à Mesnard-la-Barotière (11). Elle était utilisée à cette époque pour passer les semences au lait de chaux, et comme désinfectant (12) (tombeaux et cercueils). L’utilisation en tant qu’engrais dans le bocage se fera quelques dizaines d’années plus tard, semble-t-il, quand les nouvelles routes permettront de transporter en plus grande quantité la chaux produite industriellement dans la région de Chantonnay.

François Parpaillon, né le 1-6-1754, obtient un secours viager de 100 F en 1828 et habite alors la Boissière [SHD XU 33-8 (vue 3/6)]. Il décédera à la Boissière-de-Montaigu le 12 décembre 1829. C’était le beau-frère de Jeanne Cailleteau (voir plus haut).

Jacques Pinet, né le 23-10-1776, soldat, maçon, 6 enfants, blessé au Mans d’un coup de feu au gros orteil droit : attribution d’une gratification de 50 F [SHD XU 33-1 (vue 43/80)]. Il recevra 100 F de secours annuels et viagers, avec jouissance à compter du 1-1-1825 [SHD XU 33-4 (vue 9/11)]. Sa date de naissance est alors indiquée le 23 novembre 1774. Dans un état du 19-10-1831 il est noté propriétaire avec des revenus de 300 F et n’est pas mal noté politiquement [SHD XU 33-11 (vue 49/70)]. Il était fils de Jean Pinet et de Jeanne Piveteau à la Bergeonnière. Il s’était marié à Rose Crépeau et habitait à la Bourolière.

Jacques Piveteau, né le 6 avril 1771 à Saint-André-Goule-d'Oie (baptisé à Chavagnes, selon le registre paroissial de Saint-André, (vue 16/249), soldat. Il obtint un secours de 100 F en 1825 et habitait alors à Saint-Fulgent [SHD XU 33-4 (vue 7/11)]. Il était fils de Jean Piveteau et Renée Soulard.

Jean Promognier, né le 15-5-1760, obtient un complément de 50 F de pension à la pension déjà attribuée de 50 F. Il était fils de Pierre Promognier et de Louise Micheneau, habitants de la Maigrière. Il habitait à Saint-Georges-de-Montaigu en 1825 [SHD XU 33-5 (vue 7/22)].

René Seiller, 42 ans en 1816, laboureur, 5 enfants, soldat, blessé à la Guérinière (St Vincent Sterlanges) d’un coup de feu au bras droit, estropié : pension de 60 F [SHD XU 33-2 (vue 28/59)].

Rose Trotin, née le 1e mars 1745, veuve de Louis Boisson, tué en mars ou novembre 1793. Propriétaire, elle est classée comme indigente avec un enfant en 1817 pour un supplément de pension de 40 F [SHD XU 39-9 (vue 9/10)]. Elle habitait alors Chavagnes-en-Paillers.

Ces personnes ont été sélectionnées pour leur mérite. Elles représentent, on le voit, un échantillon n’ayant rien à envier au peuple de Paris pour ce qui concerne son caractère « populaire ». Champ de manœuvre des révolutionnaires, le peuple a été bourreau d’un côté et victime de l’autre, quand il n’a pas été absent ou tenu à distance !

Une information intéressante qui nous est révélée, au-delà des souffrances de ces destins individuels, ce sont les combats auxquels ils ont participé. Cette liste nous confirme ce que nous savions déjà : les jeunes de Saint-André, emmenés par leur premier capitaine de paroisse, Christophe Cougnon (habitant la Guérinière de Chauché), ont fait partie des premières troupes de l’armée du Centre commandée par le général de Royrand (habitant Chavagnes-en-Paillers). Elle a remporté la première bataille des Vendéens contre les troupes de ligne du général Marcé le 19 mars 1793 au village de la Guérinière. Cette bataille est aussi dite de Gravereau, près de Saint-Vincent-Sterlanges, où une plaque commémorative a été apposée. Cette même armée a combattu à Chantonnay tout de suite après, et à Luçon un peu plus tard.

Et puis  certains des combattants ont suivi le général de Royrand dans la Virée de Galerne, après la bataille de Mortagne, échappant notamment aux massacres du Mans (comme la vicomtesse de Linières). Le registre clandestin du prieur Allain indique deux morts dans cette virée, dont Mathurin Brisseau (Brossière) au siège d’Angers le 1e décembre 1793. Il indique aussi le baptême du petit Jean Louis Paquier à Saint Benoît en Normandie, né « en suivant l’armée des insurgés ».

Cette liste nous apporte, de plus, une information peu connue sur la participation des combattants de Saint-André-Goule-d'Oie dans la division de Sapinaud de la Rairie en 1794 et 1795. Au retour de la Virée de Galerne, celui-ci continua la lutte à la tête de ce qui restait de l’ancienne armée du Centre, en remplacement du général de Royrand mort en décembre 1793. Un de ses fidèles officiers était Jean Aimé de Vaugiraud, de Saint-André-Goule-d'Oie. Il s’allia à Charette à diverses occasions. C’est ainsi qu’il participa le 10 février 1794 à la bataille de Saint-Colombin, où périrent 400 hommes côté vendéen (13). Parmi eux, Pierre Renolleau de Saint-André-Goule-d'Oie.

Sur le deuxième registre clandestin du prieur Allain, on relève des morts aux combats de Montaigu, des Brouzils et de Pouzauges. Ainsi à la date du 15 janvier 1794, Jacques Drapeau, sabotier au bourg de Saint-André, « a été tué au combat des Brouzils et est resté sur le champ de bataille ». Puis il précise que « …a été témoin de sa mort par les républicains Pierre Herbreteau maréchal dans le bourg, Jacques Godard et Pierre Mandin, ainsi que Jean et François Herbreteau, tous ses voisins ». Pierre Herbreteau, gendre du nouveau régisseur de Linières sera maire de Saint-André de 1800 à 1825. Jacques Godard, 32 ans, est métayer au village de la Mauvelonnière, marié à Marie Chaigneau, originaire de la Boninière. Les autres nous sont inconnus (Pierre Mandin) ou incertains (Jean et François peuvent être les frères, 27 et 22 ans, de Pierre Herbretau).

C’est dans les documents papiers des Archives de Vendée qu’on trouve trois noms complétant la liste ci-dessus et concernant des destins distingués ensuite par les autorités et à leur suite par certains historiens, trois capitaines : François Cougnon du Coudray, Pierre François Mandin de la Bergeonnière, et Pierre Maindron, originaire de la Rabatelière, un temps maire de Chauché, et qui termina ses jours à Linières à l’âge de 84 ans.

David d'Angers : Le pardon de Bonchamps
À ces 27 pensionnés, on peut ajouter le nom de 22 autres combattants natifs de Saint-André-Goule-d’Oie, recomman-dés pour leurs mérites, tous blessés, par une commission cantonale en 1815, mais qui ne furent pas retenu dans les décisions de pensions (14). Encore ne comprend-t-elle pas François Fluzeau, de la Brossière, capitaine, qui fut distingué, lui, d’une décoration du Lys au 1e janvier de cette-là. Et dans cette liste des 22 non retenus, on remarque un capitaine inconnu, Pierre David, et un sergent-major, Pierre Paul Renolleau, qui fut emprisonné.

Ajoutons enfin une autre liste : les 55 personnes tuées dans les combats ou civils massacrés, qu’on a pu repérer dans diverses archives. 

Il faut aussi interroger les archives sur les destructions matérielles. On dispose pour cela d’un tableau des maisons incendiées pendant les troubles de la Vendée dans la commune de Saint-André-Goule-d'Oie (15). Réalisé en janvier 1810, et signé du maire de la commune en vue d’une demande d’indemnisation, il répertorie 53 maisons au total, incendiées en 1794. 16 ans plus tard, 19 d’entre elles n’ont pas été reconstruites ou retapées, faute de moyens, précise le tableau à chaque fois. Dans ce chiffre de 19 maisons abandonnées, 6 d’entre elles avaient une valeur avant l’incendie inférieure à 20 F. C’était donc des masures. Mais le reste donne un indice sur la dépopulation de la commune. 34 maisons ont donc fait l’objet de travaux de remise en état, de manière progressive avec 3 maisons seulement à partir de 1796. Jusqu’en 1798 on n’en compte que 10 au total. En 1799 les travaux reprirent vraiment, concernant 10 maisons, puis 9 maisons de 1800 à 1802 et 5 maisons de 1803 à 1806.

Les maisons incendiées de valeur importante, supérieure à 2 000 F, au nombre de 3, ont fait l’objet de rafistolage, et en 1810 elles avaient perdu au moins 95 % de leur valeur d’avant l’incendie. Parmi elles on compte le logis de Jean de Vaugiraud dans le bourg. À l’inverse, seulement 3 masures, dont la valeur avant l’incendie était inférieure à 20 F, ont été retapées.

Il reste 28 maisons qui ont été reconstruites en partie ou rafistolées, pour lesquelles le tableau donne la valeur après les travaux, ce qui permet de voir les coûts des travaux et de ce qui reste à entreprendre. Ces 28 maisons ont des valeurs d’avant les incendies allant de 20 F à 300 F, avec une moyenne de 58 F seulement, ce qui est peu et parait révélateur d’une certaine pauvreté générale. Aux extrêmes des pertes, on a 6 maisons n’ayant perdu que moins du tiers de leur valeur après travaux, et 2 plus des deux tiers. Les autres ont perdu entre un tiers et les deux tiers de leur valeur après reconstruction.

Au vu des noms des propriétaires on repère des incendies dans le Bourg, à la Brossière et à la Boutinière. Il faudrait connaître les demeures de toutes les victimes citées, ce qui n’est pas facile à faire à Saint-André, pour repérer le parcours des incendiaires. 

On a pu vérifier que ce tableau n’est pas complet, et il ne tient pas compte des dégâts peu importants, non plus que des destructions de bâtiments d’exploitations agricoles. La période indiquée des incendies, systématiquement l’année 1794, laisse un doute, d’autant que le tableau a été établi 16 années après l’évènement. Les dégâts ont pu être moins graves qu’on pourrait le craindre, car les colonnes militaires ont opéré en hiver, saison peu propice au feu. Un témoin de Chavagnes indiquait quelques dizaines d’années après la guerre de Vendée, puisant dans ses souvenirs, que généralement les troupes incendiaires restaient peu de temps au même endroit, et qu’on put assez souvent éteindre l’incendie. On comprend la hâte des républicains, les feux se voyaient de loin, et ceux qui les allumaient pouvait craindre à tout instant de voir fondre sur eux une troupe furieuse armée de fusils, parfois conduite par le redoutable Charette (16).

Comprendre le massacre


L’après-coup de l’évènement se prolonge deux siècles après, malgré, ou plutôt à cause de l’oubli, voire du déni, dans lequel l’entretient le discours national dominant, sinon officiel. Il reste à comprendre ces chiffres. La simple énumération des faits sur les mises à mort laisse incrédule. Les colonnes infernales font aussi penser aux policiers allemands qui massacrèrent les juifs dans les villages de Pologne (1939-1945). Ils liquidèrent sans inhibition, même s’ils n’étaient pas enclins spontanément à tuer, prétendant n’avoir pas le choix de désobéir. La discipline militaire, l’endoctrinement, l’effet de groupe et l’alcool y ont fait leur œuvre comme en Vendée (17).

Le rapprochement des colonnes infernales avec les massacres et génocides des totalitarismes du 20e siècle, nazisme, stalinisme, est une tentation que nous pensons devoir écarter suivant les travaux d’Hannah Arendt (18). Le phénomène totalitaire a été totalement nouveau dans l’Histoire. Pourtant le nombre de morts incite à cette assimilation, et qu’importe les moyens archaïques employés en 1794. L’idéologie a régné dans tous les cas, enfermant la liberté inhérente à la faculté humaine de penser dans une sorte de camisole de la logique s’émancipant de la réalité. Mais deux éléments sont spécifiquement totalitaires : la prétention à tout expliquer et l’affranchissement de toute expérience humaine. Dans les crimes des régimes totalitaires, la psyché des victimes était détruite sans que l’homme soit physiquement détruit. Et les camps de concentration ont coupé du monde des vivants autant que la mort, car le meurtre était impersonnel. À cet égard les massacres des colonnes infernales apparaissent différents, plus comme des barbaries furieuses des temps plus anciens. Qu’on se rappelle, au hasard, les destructions dans le Palatinat par les troupes de Louis XIV ou les décapitations en Anatolie par l’ottoman Selim le terrible (1466-1520). De plus, dans les totalitarismes modernes le pouvoir était accaparé par une police secrète autrement plus terrible que la loi des suspects et les commissions militaires de la Convention. En définitive, Robespierre s’est autorisé des moyens injustifiables pour une fin mal définie. Alors que les idéologies nazies et communistes ne sont pas des opinions mais des systèmes de pensées autrement mieux construits, affirmant détenir la connaissance profonde des lois universelles censées gouverner la nature et l’homme. Le totalitarisme ne tend pas au despotisme, mais à un système dans lequel les hommes sont superflus. Les révolutionnaires français ont inventé en marchant.

    Mais ils ont montré un exemple qui a été étudié par les acteurs à venir des révolutions communistes. Lénine a fait référence aux luttes entre les Montagnards et les Girondins comme d’une évidence dans l’analyse du mouvement révolutionnaire (19). Les violences révolutionnaires possèdent quelques caractéristiques communes, notamment propagande envahissante, déshumanisation de l’ennemi, désignation de boucs émissaires, théorie de l’omelette. Pour minimiser et banaliser les violences en effet, l’habitude est de ressortir la vieille formule : « on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs ». L’argument masque une question de fond. Tant dans la Révolution Française que dans la Révolution Communiste de 1917, on a subordonné les droits de l’individu à un intérêt général proclamé, et une fois que vous ne tenez plus compte des droits de l’individu, il devient facile de ne plus tenir compte de la souffrance humaine, même à grande échelle. 

Enfin, nazisme et stalinisme sont différents de la guerre de Vendée, où les victimes ont parfois donné leur pardon. C’est un fait avéré pendant toute l’année 1793 avec les libérations de prisonniers, notamment après la prise d'Argenton le 30 avril, la prise de Thouars le 5 mai, la prise de Fontenay-le-Comte le 27 mai. C’est l’armée des Angevins et Bressuirais avant tout qui s’illustra ainsi. À Fontenay huit chefs royalistes signèrent même une lettre d’autant plus improbable qu’on massacrait dans le camp d’en face. On y lit entre autres : « Nos sentiments purs et religieux nous commandent impérieusement de remplacer les crimes que la Révolution fait commettre par autant d'actes de vertu ». Après la guerre, les historiens catholiques ont érigé en mythe le pardon de Bonchamps du 18 octobre 1793. Ce fut au point de donner parfois une image déformée de la réalité de cette guerre civile. Mais il s’insère malgré tout dans la série des faits de coexistence pacifique relevés çà et là après les combats entre ennemis d’hier dans la même paroisse. Dans des itinéraires personnels, le dialogue avec l’au-delà et la prise en compte de la mort dans l’intimité des âmes, par le moyen de la religion en Vendée, a sans doute aidé les rescapés à trouver dans le pardon une manière de se libérer des effets de leur douleur.  

Il en résulte que la guerre de Vendée garde encore sa fraîcheur pour la recherche historique, quand on songe que la première thèse de doctorat soutenue dans l’Université sur ce sujet ne l’a été qu’en janvier 1977 à Toulouse-Le Mirail : Blancs et Bleus d’Anjou (1789-1793), par Claude Petitfrère (20). L’historien Alain Gérard a vérifié des faits et renouvelé la compréhension de cette guerre de Vendée à partir des années 1990, notamment dans son livre édité en 1999 (Fayard) : « Par principe d’humanité … » La terreur en Vendée ". Il vient de publier en ce printemps 2013 un nouveau livre : « Vendée, les archives de l’extermination » (Centre vendéen de recherches historiques).


(1) Jacques Hussenet, Détruisez la Vendée, Éditions du Centre Vendéen de Recherches Historiques (2007), page 605.
(2) Jean Artarit, Fontenay-le-Comte sous la Révolution, Éditions du CVRH, 2014, page 195.
(3) Emmanuel Le Roy Ladurie, Histoire humaine et comparée du climat, Tome II, Fayard, 2006, chapitre 7.
(4) A. de Guerry, Les Chavagnais tués pendant la Révolution, dans Recherches Vendéennes no 25, 2020, page 67 et s.
(5) T. Heckmann, Napoléon et la paix, Éditions d’Orbestier et Société d’Émulation de la Vendée (2004).
(6) Nom donné par les Vendéens après coup aux combats de 1793/1796.
(7) Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 29-1, victimes au combat de l’Aiguillon du 19 mai 1815.
(8) Saint-Colombin est devenue Saint-Colomban en 1792.
(9) Denis Parpaillon, courriel du 7 avril 2013.
(10) F. Charpentier, Chez nous en 1793, Saint-André-Goule-d'Oie, récits d'un vieux Vendéen (Gallica.fr).
(11) Archives de Vendée, étude de notaire de Saint-Fulgent, Frappier Rigournière : 3 E 30/13, bail de la Tricherie du 11-9-1791. Voir aussi : Archives de Vendée, bibliothèque numérisée, bibliothèque du comte de Chabot, historiographie, biographies : BR 118, vue 12.
(12) M. Maupilier, Saint-Fulgent sur la route royale …, Hérault Editions (1989), page 61.
(13) G. Lenôtre, Monsieur de Charette, Hachette (1924), page 122.
(14) Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 106-1, victimes de la Révolution, contrôles nominatifs pour Saint-André.
(15) Archives de la Vendée, destructions immobilières pendant la guerre de Vendée : 1 M 392, commune de Saint-André-Goule-d'Oie.
(16) Archives historiques du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 46-2, les débuts de l’insurrection et l’année 1793.
(17) Michel Terestchenko, Un si fragile vernis d’humanité, Banalité du mal, banalité du bien, La Découverte M.A.U.S.S, 2005.
(18) Hannah Arendt, Les origines du totalitarisme, chapitres 12 et 13 et article complémentaire sur Les techniques de la science sociale et l’étude des camps de concentration, Quarto Gallimard, 2002. Voir aussi sur les camps de concentration : David Rousset, Les jours de notre mort, 1947.
(19) Lénine, Que faire ? Les questions brûlantes de notre mouvement, 1902, éditions Dietz à Stuttgart. Imprimé par les éditions du Progrès à Moscou et Éditions Sociales à Paris, 1979, pages 21 et 22. 
(19) J. Hussenet, Détruisez la Vendée, Éditions du Centre Vendéen de Recherches Historiques, (2007), page 93.

Emmanuel François, tous droits réservés
Février 2013 et complété en septembre 2023

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