mardi 1 août 2017

La Brossière à Saint-André-Goule-d’Oie

La position géographique avantageuse du village


La Brossière à Saint-André-Goule-d’Oie a été en 1872 le plus important village de la commune, comptant même, avec ses 222 habitants, 36 personnes de plus que le bourg. Bien sûr, on explique ce constat par la position du village sur la route nationale de Nantes à la Rochelle, propice pour profiter des facilités de circulation des marchandises, et donc pour favoriser les activités marchandes et artisanales.

la Brossière
Dès l’antiquité on sait que la voie romaine Nantes/Saintes par Montaigu, Saint-Georges-de-Montaigu, avait, à partir de Chavagnes-en-Paillers, deux parcours différents. L’un passait par Saint-Fulgent à la Chaunière, puis par la Boutinière (Saint-André-Goule-d’Oie), située sur la crête d’une colline, et continuait vers les Quatre-Chemins par la Brossière (1). Cette voie romaine n’empruntait pas le même tracé entre la Boutinière et la Brossière que le grand chemin de Montaigu à Chantonnay hérité du Moyen Âge. Celui-ci venait directement du bourg de Saint-Fulgent par le champ du Girouard et apparaît dans les confrontations des parcelles du tènement de la Javelière, préfigurant la route construite au temps de Louis XV, et devenue la route nationale indiquée plus haut.

Le chemin de Saint-Fulgent à Sainte-Florence avait deux tracés, l’un qui passait par le bourg de Saint-André, et l’autre qui longeait la forêt de l’Herbergement, passant à proximité de la Brossière. Ce village a ainsi toujours été ouvert sur l’extérieur, à la différence d’autres dans la paroisse de Saint-André, plus à l’écart des grands chemins.

Souvent tous ces villages étaient peuplés de plusieurs dizaines de personnes au 17e siècle, quand on a pu approcher cette réalité. Cela veut dire qu’une vie sociale y existait, autour de sa fontaine, s’ajoutant à celle de la paroisse avec son église paroissiale et ses assemblées des chefs de feu. À cet égard les célèbres développements d’André Siegfried (1875-1959) sur la sociologie comparée du bocage et de la plaine en Vendée, peuvent faire sourire sur certains de ses aspects (2). L’auteur décrit le bocage granitique avec des habitats isolés autour de nombreux point d’eau. Il en déduit que les habitants vivaient dans une vie sociale réduite, donc dépendants socialement, alors que la plaine calcaire du sud de la Vendée, aux habitats regroupés, favoriserait les échanges et rendrait les habitants plus autonomes dans leurs convictions ! Ce qui compte aussi pour considérer l’isolement des habitats, c’est la proximité d’une ville, d’un gros bourg et des grands axes de circulation. Sur ce point, le village de la Brossière sur le Grand Chemin de Nantes à la Rochelle était moins isolé que bien des villages éloignés de tout dans la plaine. Certes, le pays était difficilement pénétrable aux étrangers à cause des innombrables chemins qui le parcouraient, sans indications de lieux ni de directions, et à une époque où n’existait aucune carte. Mais ceci est autre réalité.

Déduire l’importance du village de la Brossière uniquement de sa position le long d’un grand chemin, serait cependant une erreur. D’abord son existence est due à un carrefour, avec le chemin conduisant à Saint André, et celui conduisant à Vendrennes. Mais l’importance du village résulte de l’importance de son environnement agraire, matérialisé par les nombreux fiefs qui l’entouraient. La richesse et l’étendue de ses territoires ont fait aussi le nombre d’habitants du village. La traversée du village par le ruisseau du Vendrenneau a constitué un atout pour l’artisanat de la tannerie. Dans le livre de raison de Julien de Vaugiraud, seigneur de Logerie (Bazoges-en-Paillers), on le voit donner la peau d’une vache qu’il a fait tuer, à un tanneur de la Brossière en la paroisse de Saint-André-Goule-d’Oie (3). C’était le 30 octobre 1590, seule trace trouvée de tanneurs à la Brossière. 

Les documents disponibles dans le chartrier de la Rabatelière ne concernent pas le tènement de la Brossière proprement dit. Les destructions du temps ont frappé au hasard, nous privant de l’histoire du village et de son territoire en dépendant directement. Très peuplé probablement aussi sous l’Ancien Régime, son tènement comprenait la partie la plus importante du village et s’étendait en limite des tènements des Gasts et des Landes du Pin au sud, au long du « ruisseau d’eau qui descend de l’étang de Fondion » à l’est. Cet étang a été asséché depuis, mais le ruisseau coule toujours, allant se jeter dans le « ruisseau d’eau qui descend de l’étang du Vendrenneau vers le pont Boutin ».

Un découpage féodal des territoires antérieur à celui des paroisses 


Situation des fiefs de la Brossière
À côté du tènement proprement dit de la Brossière il y avait 11 petits fiefs sans habitats, et qui sont documentés dans les archives. L’un d’eux possédait même 4 boisselées de surface sur le village même de la Brossière, et la plupart de leurs propriétaires y habitaient. 8 de ces fiefs, dont nous pouvons raconter l’histoire, sont situés sur la paroisse de Saint-André-Goule-d’Oie : Mauvinière, Bequetière, Lautruère Loriau, Giroisières, Toillet, Bignon, Drillay, Prieuré. Ils sont voisins du tènement de la Brossière, et si ce n’étaient les limites officielles des tènements, on pourrait les confondre avec lui. 3 autres de ces fiefs étaient situés sur la paroisse de Vendrennes : Guierche, Landes Borgères et Burettes.

Ailleurs à Saint-André-Goule-d’Oie, on a des tènements avec leurs villages, de plusieurs dizaines d’hectares, où souvent les métairies avaient été constituées à côté de petites borderies. Ou bien le tènement et la métairie ne faisaient qu’un, comme à la Roche Mauvin, la Racinauzière, et probablement aux Noues. Ces 30 à 50 hectares en moyenne paraissent avoir constitué des ensembles de défrichement, probablement tantôt à partir de rien, tantôt à partir d’habitats préexistants. À la Brossière, le village pourrait avoir existé au moins depuis l’époque gallo-romaine. Ensuite, on a l’impression d’un découpage de la propriété en petits fiefs d’une dizaine d’hectares au cours du Moyen Âge. Nous n’avons rencontré cette particularité qu’à la Brossière et au Plessis-le-Tiers pour Saint-André-Goule-d’Oie.

Mais à Saint-Fulgent il en était de même sur les tènements proches de la Brossière, de la Simonière et de la Gatolière. Quatre petits tènements voisinaient avec ces deux derniers : les Sept Septiers, les Pierres Bizes, le Corniou et le fief Chableau (4). Il y a là une particularité propre à ce petit endroit dans la région, au-delà des limites des paroisses. Or dans le village de la Gatolière, l’historien Maurice Maupilier émet l’hypothèse d’une ancienne demeure du seigneur de Saint-Fulgent, Drouelin, remontant au moins à l’époque du 12e siècle (5). Il se base sur l’observation des lieux : les traces d’une maison de maître sur un lieu un peu surélevé. Voilà qui excite l’imagination pour nous entraîner dans la période de l’an mil et avant, et la naissance de la féodalité. Et tous ces petits fiefs auraient perduré jusqu’à la période qui est enfin documentée. Mais il nous manque des preuves pour aller plus loin dans cette voie.

Autre particularité allant dans le même sens : le tènement de la Brossière avait des terres situées sur la paroisse de Vendrennes (6). Cela veut dire, qu’à la création de cette paroisse et de celle de Saint-André-Goule-d’Oie, on a fixé leurs limites avec le ruisseau du Vendrenneau, sans tenir compte de celles du tènement. Celui-ci devait donc préexister à ce découpage des paroisses créées au 12e ou 13e siècle.

L’historien Amblard de Guerry relève dans ses notes non publiées que la Guierche est un nom caractéristique correspondant à un point de défense de l’époque carolingienne, une origine militaire. Et autour de la Guierche, sur la même rive du Vendrenneau on trouve des toponymes germaniques comme nulle part ailleurs sur Saint-André : Guisambourg (Guierche), Andebourg (Landes Borgères) (7). Il avance que la Brossière se rattachait anciennement à un établissement franc ou du moins barbare (8).

La propriété foncière à la Brossière en 1786


Ce qu’on a appelé le tènement de la Brossière ne comprenait pas les petits fiefs évoqués plus haut. Le seul document trouvé qui nous le présente en détail est un gaulaiement du 2 janvier 1786, répartissant les 228 boisselées et 28 gaulées au total (27,7 hectares) entre les 56 propriétaires à cette date (9). Ce gaulaiement était le calcul de la répartition individuelle de la rente de 6 boisseaux de seigle due sur le tènement à M. de Serigné, qui n’était pas féodale. Le gaulaiement pouvait être précédé d’un arpentage ou mesure des surfaces foncières, servant de base au calcul de la part de chaque propriétaire dans les redevances et rentes payées par l’ensemble des propriétaires d’un tènement ou d’un fief, au prorata de la surface possédée par chacun. Mais on a vu des gaulaiements reprenant des arpentages existants, et ne faire que les calculs de répartition des redevances. C’est en particulier ce qui s’est passé après l’établissement du cadastre au début du 19e siècle.

aux Archives départementales de la Vendée
Au long des 65 pages du gaulaiement défilent les parcelles de terre avec leurs natures, leurs surfaces et leurs limites. Elles sont regroupées par propriétaires, avec l’indication de leurs parts qu’ils doivent payer dans la rente en question. Comme partout ailleurs dans les tènements de Saint-André-Goule-d’Oie à cette époque, en dehors des fiefs-métairies, les terres sont divisées à l’extrême. On le voit à la petite surface des nombreuses parcelles dans les champs et les prés. On le voit aussi aux petites surfaces possédées par chaque propriétaire dans le tènement. Mais le gaulaiement ne mentionne pas, par définition, les autres possessions des propriétaires dans les autres tènements voisins, dont l’addition pouvait constituer des unités d’exploitation agricoles. Les actes notariés se rapportant à ces borderies ou métairies nous les font connaître, révélant une métairie à la Brossière et des borderies de quelques hectares seulement.

L’indication d’une métairie à la Brossière apparaît dans un calcul des redevances perçues sur le tènement des Gâts en 1703. S’y trouvait un champ du Cormier de 8 boisselées possédé par Louis Proust, sieur de la Barre, « à cause de sa métairie de la Brossière » (10). La famille Fluzeau, de la Brossière, l’achètera en 1732 pour une valeur de 2 568 livres, ce qui pourrait correspondre alors à une surface comprise entre 15 et 20 hectares. En 1782 cette métairie appartenait en indivision à Jean Fluzeau, Pierre Bordron et François Brisseau. Elle comprenait 30 champs, mais cela n’est pas suffisant pour déterminer sa surface totale (11). Jean et François Fluzeau avaient aussi une borderie affermée en 1776 pour 80 livres par an. La souche morte de bestiaux du fermier sortants est reprise par le preneur au bail de 1776, et est estimée à 90 livres. Cette somme ne comprend pas de bœufs de labour, confirmant, avec son prix, que la borderie ne comprend que quelques hectares (12).

Un document non daté, mais situé au 18e siècle, récapitule des biens fonciers de quelques membres des familles Brisseau et Fluzeau de la Brossière, qui étaient alliées. On voit ainsi que pour les Brisseau, il faut additionner leurs possessions dans les tènements de la Guierche, des Landes Borgères (Vendrennes), du fief du Prieuré, du Bignon, des Landes du Pin (Saint-André), tous voisins autour de la Brossière, pour obtenir le total possédé dans ce document d’environ 7 hectares (13). 

Dans le tènement de la Brossière en 1786, le plus important propriétaire, les héritiers Boudaud de la Boninière, possédait en 1786 26 boisselées (3,1 ha). Ils ne sont que 5 propriétaires à posséder plus de 10 boisselées chacun, totalisant 10,6 ha (36 % du total). En revanche on compte 30 propriétaires à posséder moins de deux boisselées (2432 m2), planches de jardins compris il est vrai. Entre 2 et 10 boisselées, on compte les 21 autres propriétaires (14).

Le régime seigneurial

En 1529, Languiller possédait un droit de garde se montant à 5 sols, pour lequel le procureur fiscal poursuivait un particulier, André Boisseau, en défaut de paiement (15).

Le 25 mars 1535, Louise de Plouer, veuve de feu Jean Chastagner écuyer seigneur de la Mane, a acquis une rente de 40 boisseaux seigle due sur le village et tènement de la Brossière. Elle appartenait à Gillette Bresne, femme d’Archambeault d’Orfeuille (16). Puis on voit qu’en 1550 la Brossière était tenue du Coin à foi et hommage plain et à rachat par Guillaume Goyon, écuyer seigneur de la Nouhe de Vendrennes, à cause d’Antoinette de la Grève sa femme (17). Déjà à cette date les redevances seigneuriales étaient dispersées entre plusieurs possesseurs. Plus tard le droit de fief de la Brossière fut vendu par Antoine Durcot et Jeanne Mandin sa femme à Pierre de la Bussière, écuyer seigneur de la Flotterie demeurant à la maison noble de la Vrignonnière (Essarts). Sur ce droit de fief était dû à la Guichardière 10 sols de rente annuelle et perpétuelle, qui ont été vendus le 21 janvier 1659 pour 10 livres à Pierre de la Bussière par Pierre Maillard sieur de la Boule et delle Suzanne du Noir son épouse, demeurant à la Guichardière (18). Dans le procès-verbal de partage de la succession du seigneur de la Rabatelière en 1779 on lit que le cens dû à la Brossière se montait à 28 sols, plus une rente noble de 9 boisseaux de seigle et 20 boisseaux d’avoine (19).

Quelques redevances dues par les propriétaires


On peut relever quelques autres redevances anciennes prélevées sur le village de la Brossière par le seigneur de la Boutarlière en 1517. C’étaient les habituels droits de mottages et panages (droit de pâturage des glands dans les bois par les porcs) de 2 deniers par cochons mâles et 1 denier par truies, payables à la Saint-Michel à la cohue des Essarts (halle où se tenaient certains officiers de la châtellenie). Il prélevait aussi un droit d’hommage de 8 sols 2 deniers sur les teneurs de la Brossière, partagé par moitié avec le seigneur des Bouchauds (20). Ces redevances prélevées aussi ailleurs à Saint-André, semblent avoir disparu au cours du 17e siècle.

Village de la Roche de Chauché
La seigneurie de la Roche de Chauché, prélevait aussi une rente seconde foncière, annuelle et perpétuelle de 8 boisseaux de seigle à la Brossière, qui « est établie dans leurs gaulaiements » (21). Elle fut perçue jusqu’à la Révolution, et même après au moins à la Bergeonnière et au Coudray. La seigneurie de la Rabatelière percevait sur la Brossière en 1789 une rente noble de 9 boisseaux de seigle et 20 boisseaux d’avoine à la mesure des Essarts, valant 33 livres 10 sols (22).

Une autre rente non féodale donna lieu à un procès, où s’affrontèrent les teneurs de la Brossière et ceux de la Javelière. C’est ce que nous apprend un acte notarié du 8 août 1775, par lequel 9 propriétaires du tènement de la Brossière, habitants de la Guierche, donnent pouvoir à l’un d’entre eux, Jean Brisseau, marchand, pour les représenter dans un procès en cours au Présidial de Poitiers (23).

Ils étaient poursuivis par Pierre Brunet, seigneur de Sérigné, auprès du lieutenant général de la sénéchaussée de Poitiers (le plus haut grade de magistrat représentant du roi), pour obtenir le paiement d’une rente foncière de 12 boisseaux de seigle due sur les tènements de la Brossière et de la Javelière depuis 13 années. Un exploit d’huissier avait été signifié le 25 août 1772.

Pierre Gabriel Brunet, écuyer, seigneur de Sérigné, conseiller du Roi, trésorier de France à Poitiers, né à Foussais le 23 octobre 1709, était fils de François Marie Brunet, écuyer, seigneur de Sérigné, et de Françoise Marie Papin. Il avait épousé aux Essarts le 26 février 1737, par contrat passé devant Boishumeau et Verdon, notaires aux Essarts, Rose Stéphanie Merland (24). Celle-ci était la fille de Jacques Merland, sieur de Champeau, et d’Hélène Maillard, dont nous avons connu les déboires face au seigneur de Languiller pour ses droits sur le village du Pin. Nous l’avons aussi rencontré dans son rôle de procureur fiscal et de fermier des Essarts au début du 18e siècle, comme un interlocuteur compréhensif du procureur de Saint-Fulgent, Louis Prosper Proust. Cette famille Merland a aussi possédé au 17e siècle des droits seigneuriaux au tènement voisin des Gâts, parvenus ensuite entre les mains du seigneur de Linières.

Jean Brisseau et ses alliés prétendaient mal fondé le paiement de la rente de 12 boisseaux (1,8 quintal) et se défendaient contre la position des teneurs de la Javelière. Ceux-ci, emmenés par Jacques Piveteau, prétendaient que la rente n’était due que sur la Brossière et pas sur la Javelière. Bonjour l’ambiance ! D’autant qu’à la Brossière, il devait apparemment y avoir un parti de la Javelière, car possédant aussi des terres à la Javelière voisine.

La procuration à Brisseau, rédigée par Frappier, notaire à Saint-Fulgent, comporte un mandat en quatre points définissant la position des défenseurs de la Guierche/Brossière :
1) Le tènement de la Brossière paye ses rentes propres, bien à part de celles du tènement de la Javelière, et ses limites sont définies par bornages et arpentements anciens et nouveaux. Ses gaulaiements le prouvent, et il n’est pas confondu ni associé au tènement de la Javelière, pour le paiement des rentes et des devoirs.
2) Le demandeur doit préciser les domaines justifiant du paiement de cette rente sur le tènement de la Brossière, car elle n’est pas due sur la généralité du tènement et personne ne connaît les portions de domaines qui le justifieraient. L’article 3 du titre 9 de l’ordonnance de 1667 précise le contenu à donner à la désignation des domaines faisant l’objet du premier exploit lors d’une réclamation de rente foncière. Ce qui n’a pas été fait jusqu’ici. Au besoin les défenseurs sont prêts à fournir les arpentements du tènement afin de prouver leur affirmation.
3) La pièce fournie par le demandeur dans son exploit, conformément à l’article 6 du titre 2 de l’ordonnance de 1667, ne prouve rien sur le bien-fondé de sa demande. Il s’agit d’un contrat d’achat de la rente, remontant au 28 août 1646, par René Gazeau, seigneur de la Boutarlière. La rente a fait partie ensuite de la dot de Rose Merland, épouse du seigneur de Serigné. On y voit que c’est une rente seconde foncière, c'est-à-dire assise sur des domaines déjà arrentés dans le tènement de la Brossière ou de la Javelière. Et l’acte prouverait au moins que cette rente n’est pas à la charge de la généralité du tènement de la Brossière.
4) Jean Brisseau devra dénoncer la production des quittances des années 1719, 1720 et 1721 par les teneurs de la Javelière, en vue de prouver que la rente de 12 boisseaux de seigle est due par le tènement de la Brossière. Le simple fait que ces quittances sont entre leurs mains montre clairement « comme le jour en plein midi » qu’il ne peut s’agir de quittances concernant la Brossière, puisqu’il s’agit de paiements effectués par ceux de la Javelière. De plus, s’ils étaient de bonne foi, ils devraient communiquer au demandeur leurs anciens et nouveaux arpentements comme font les teneurs de la Brossière.
Si certains teneurs sont propriétaires dans les deux tènements de la Javelière et de la Brossière, cela ne veut pas dire que ce sont les deux tènements qui servent de base aux calculs de répartition de la rente de 12 boisseaux.

Code Louis (1667)
Voilà un mandat qui en dit long sur les connaissances juridiques et la maîtrise de l’écriture de son auteur, le notaire Frappier. Il nous permet de nous instruire sur ce droit ancien et révolu en grande partie de l’ordonnance de 1667, dit le « code Louis », car publié par Louis XIV. Quelle fut la suite à ce procès commencé à Poitiers en 1775 ? La pièce que nous venons d’évoquer est la seule dont nous disposons. Mais d’autres documents nous fournissent la réponse. À commencer par le gaulaiement de la Brossière du 2 janvier 1786 évoqué plus haut. On y voit que tous les propriétaires de la Brossière doivent à M. de Sérigné une rente de 6 boisseaux de seigle. Nous sommes à onze années après le début du procès, et nous y constatons la décision qui fut appliquée à sa suite.

Cette rente n’étant pas féodale, dû continuer d’être payée après la Révolution. Pour y mettre fin il fallait l’amortir (racheter), ce qui était devenu de droit pour les débiteurs dans le nouveau code civil de 1804 publié par Napoléon (le « code Napoléon »). Et en 1834, les propriétaires de la Javelière et de la Roche Herpière firent faire un gaulaiement de leurs tènements, pour calculer la répartition de la rente due à M. de Serigné : 2 boisseaux de seigle sur la Javelière et 4 boisseaux de seigle dus sur la Roche. On sait que depuis le Moyen Âge le petit tènement de la Roche Herpière était associé à celui de la Javelière. On voit dans cette répartition comment ont été répartis les 12 boisseaux réclamés en 1775 entre la Brossière et la Javelière : moitié pour l’une et moitié pour l’autre.

Les familles de propriétaires de la Brossière


L’histoire de la Brossière ne serait pas complète sans évoquer quelques noms d’habitants rencontrés dans tous les fiefs voisins, mais dont on sait qu’ils habitaient au village. Parmi eux on distingue quelques noms de famille importants :

-         Toillet. Ce patronyme a été donné à l’un des fiefs. Puis le seigneur du fief Toillet sera dès 1561 un autre propriétaire de la Brossière : Metereau. En 1545 un André Toillet, prêtre, possédait des biens au Gast, preuve de l’aisance de cette famille pour payer des études à l’un de ses fils (25). Des membres de la famille Toillet sont toujours propriétaires dans le fief qui porte leur nom en 1615 et 1656. On en trouve aussi en 1611 au fief voisin de Lautruère Loriau. En 1637 on en trouve au Plessis-le-Tiers. Le nom de cette famille a disparu ensuite à la Brossière, et on ne le retrouve pas au 18e siècle parmi les propriétaires. Le nom du fief deviendra au 18e siècle le fief « Toillet Chatry » On sait que les patronymes des personnes servant à désigner les noms de lieux ne se rapportaient pas forcément à un fondateur, mais aussi à un propriétaire ayant laissé son empreinte dans la mémoire des habitants. En 1598 on trouvait aussi une famille Toillet propriétaire à Saint-Martin-des-Noyers (26).

-         Metereau. Il a été dans une brève période seigneur du fief Toillet. Mais sa famille a possédé des biens du début du 17e siècle jusqu’à la Révolution aux fiefs de la Bequetière, Lautruère Loriau, Toillet, tous des petits fiefs voisins de la Brossière. Jean et Simon Metereau ont ainsi acheté des biens dans le tènement des Gasts et de la Brossière en 1545 (27).

-        Les Fluzeau (ou Filluzeau au 16e siècle) sont une autre famille importante de la Brossière, possédant des biens en 1607 à Drillay et à la Bequetière. Nous lui avons consacré un article publié sur ce site en juillet 2017 (voir à la fin de l'article pour y accéder). On y découvre comment aux 17e et 18e siècles ils ont su amasser des biens et s’élever dans la société. Outre des qualités personnelles, leur métier de marchands de bestiaux, la ténacité dans les affaires judiciaires, l’instruction donnée aux enfants, leur gestion des mariages, celle des héritages en gardant des domaines entiers dans des indivisions à géométrie variable, les communautés des biens entre parents, un esprit de famille entretenu, tous ces moyens ont jalonné l’histoire de l’ascension de la famille Fluzeau de la Brossière vers la notabilité. 

-        Les Gaucher, en plus de leur association avec les Fluzeau dans la possession temporaire de droits seigneuriaux, avaient été seuls seigneurs de la Bequetière en 1607 avec Jean Gaucher. Ils ont été des propriétaires continus de 1607 à 1753 à la Bequetière et à Toillet, et aussi au 17e siècle à Drillay et aux Giroisières. Ils ont possédé le moulin à vent situé sur le terroir voisin des Gâts.

Le pamphlet de 1789
Cette synthèse ne porte que sur des familles de roturiers possédant des droits seigneuriaux dans des petits fiefs voisins, voire le droit de fief lui-même, avec notamment ses privilèges de justice, et ceci dès la fin du 16e siècle au moins. Ces droits s’ajoutaient aux possessions foncières proprement dites chez ces propriétaires. En faisant le point pour l’ensemble de la paroisse de Saint-André-Goule-d’Oie, on verrait ainsi que les nobles étaient loin d’avoir le monopole de ces privilèges. Certes, la condition de noble ne se résumait pas à ces droits seigneuriaux, et notre constat ne remet pas en cause la portée du célèbre pamphlet de l’abbé Sieyès en janvier 1789 : Qu'est-ce que le Tiers-État ? Il nuance néanmoins une vision trop simpliste de la société à la veille de la Révolution française, qui n’est pas de mise dans la contrée. Des bourgeois et des paysans aisés y possédaient aussi des droits féodaux.

On a d’autres noms de propriétaires qu’on rencontre tout au long des 17e et 18e siècles. Nous ne connaissons pas l’importance des surfaces qu’ils possédaient, mais nous avons relevé leur nom à cause de la longévité de leur présence dans l’un de ces petits fiefs : Boisson, Brisseau, Carré, Gautron, Guignard, Parpaillon, Revelleau et Rousseau. D’autres noms n’ont été présents qu’au 17e siècle plusieurs fois : Allain, Apparilleau, Guesdon, Menanteau, Papin, Pasquereau et Pidoux. Enfin nous citons les nouveaux noms apparus à partir du milieu du 17e siècle et qu’on voit jusqu’à la Révolution : Blanchard, Egron et Robin.


La guerre de Vendée à la Brossière


L’histoire du village de la Brossière comprend malheureusement un chapitre sur la guerre de Vendée. Ses habitants furent eux aussi durement éprouvés. La position géographique si en vue du village devait leur coûter cher. On n’a pu relever, partiellement, que les noms suivants :

-       André Trotin, âgé d'environ 55 ans, sabotier, a été tué par les républicains près du village de la Brossière, où il faisait sa résidence, le 29 août 1793.

-            François Buteau, fait prisonnier par les bleus, âgé d'environ 50 ans, charpentier demeurant au village de la Brossière, a été tué le 29 novembre 1793.

-            Mathurin Brisseau mort au siège d’Angers le 1e décembre 1793 dans la Virée de Galerne. Il était le fils de Jean Brisseau et de Jeanne Fluzeau.

-     François Carré, marchand de chevaux demeurant à la Brossière, « convaincu de révoltes et attroupements contre-révolutionnaires », est condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de Fontenay (registre d’audience du tribunal criminel départemental de la Vendée), le 26 mars 1793 (28). Il fut une des premières victimes de la guillotine installée au chef-lieu du département.

-        François Blanchard, habitant probablement la Brossière, comme c’était le cas pour son fils, Jean Blanchard, lors du mariage de ce dernier le 9 février 1824 (vue 364) avec Jeanne Enfrin. Lequel François Blanchard « faisait partie de l’armée royale de la Vendée et qu’il a servi au passage de la Loire, et qui a péri dans un combat qui a eu lieu … et décédé au mois de décembre 1793 ».

-             Pierre Gréau, époux de Jeanne Trotin. Dans l’acte d’état-civil du décès de cette dernière à la Brossière le 27 décembre 1826 (vue 95), il est indiqué que Pierre Gréau est « mort dans les flots de la première guerre de la Vendée ». Le fils, Pierre Trotin, 31 ans, est alors domestique demeurant à Linières.

-        Lors du mariage le 1e août 1827 (vue 132) de Louis Grelier, demeurant à la Brossière, avec Marguerite Chenu, on relève que son père, Jacques Grelier, est décédé aux Brouzils « dans les flots de la première guerre de la Vendée » et sa mère, Françoise Charrier, est aussi décédée « dans les flots de la première guerre de la Vendée ».  La mort de Françoise Charrier est attestée par Jean Michel Etreau (51 ans, tisserand à la Brossière), François Mandin (82 ans, sacristain dans le bourg), François Godard (64 ans, journalier à la Brossière), et Mathurin Micheneau (63 ans, de la Machicolière).

-        Pierre Olive, époux de Françoise Gandeau, celle-ci habitante de la Brossière à l’âge de 80 ans, est « décédé pendant la première guerre de la Vendée ». C’est ce qu’on relève dans l’acte d’état-civil à Saint-André du mariage du 20 juin 1831 (vue 277) de Pierre Olive (journalier à la Brossière, né à Bouguenais) avec Jeanne Jouraud (journalière aux Gâts).

-        Jacques Drapeau « sabotier, décédé en les flots de la première guerre de la Vendée, certifié par les 4 témoins dénommés ci-après : Jacques Guesdon (78 ans, cultivateur aux Gâts), Pierre Blanchard (70 ans, cultivateur la Brossière), Jean Michel Etreau (60 ans, tisserand à la Brossière), et Jacques Guibert (64 ans, journalier à la Brossière) ». Ce relevé figure dans l’acte d’état-civil à Saint-André du 3e mariage du 7 juillet 1829 (vue 200) de Jean Drapeau avec Rosalie Louise Godard, tous les deux domestiques à la Brossière.

-        Tetaud et sa sœur, tués au Pont-Girouard.

-        Une fille Robin assassinée à la Brossière.

-        Pierre Deschamps, âgé d'environ 62 ans, époux de Françoise Raynard, du village de la Brossière, a été tué le 18 décembre 1793.

L’abbé Charpentier, historien né au Clouin de Saint-André, a écrit que la colonne infernale de Dufour brûla la Brossière (29). L’abbé Deniau, un autre historien, ajoute que s’y produisit une boucherie (30). Enfin, M. de Brem a écrit qu’en mars 1794 une colonne a débusqué des femmes réfugiées dans les champs de la Valinière voisine, et qu’ils les embrochèrent avec leurs bébés (31). Pour ces écrits il faut préciser que les sources ne sont pas toujours indiquées et peuvent avoir besoin d’une vérification, difficile à réaliser.

À la recherche des faits, nous avons trouvé la preuve d’un incendie à la Brossière dans deux actes notariés de 1798 et 1801. Le premier enregistre un arrangement conclut entre Marie Anne Brisseau, fille majeure, et Jean Brisseau et François Fluzeau, ses frère et beau-frère. Ils habitent tous à la Brossière, ensemble et en communauté pour les deux derniers. En 1798, Marie Anne Brisseau habite aussi avec eux, mais avec seulement ses « hardes » (vêtements), sans ses meubles et effets mobiliers, « à elle appartenant, qui ont été incendiés audit lieu de la Brossière par les effets de la guerre civile de la Vendée » (32). En 1789 elle leur avait vendu ses biens immeubles, en gardant la jouissance jusqu’à son décès, et recevant comptant 500 livres (33). N’ayant plus rien, ni maison ni mobilier, il lui restait l’usufruit de ses immeubles et de ses rentes. L’arrangement établit entre autres : « En guise de pension elle apporte à la communauté les revenus de ses immeubles, qui se montent chaque année à 36 francs. Moyennant quoi elle sera nourrie, soignée et entretenue. » Le deuxième acte notarié en 1801 authentifie le prêt d’une somme de 140 F de Julien Mérand à Françoise Ripaud, fille majeure, tous deux demeurant à la Brossière, le 25 fructidor an IX (12-9-1801), pour « reconstruire la maison incendiée de Françoise Ripaud » (34). Julien Mérand fut juge de paix du canton de Saint-Fulgent avant 1797.

Il y a donc une réalité vérifiée derrière les écrits des historiens que nous avons cités. Reste la présentation et certains détails, relatés dans les témoignages des survivants ou de leurs descendants quelques dizaines d’années après les évènements. Nous les prenons avec attention car ils ont leurs sources dans des témoignages, mais sans oublier la fragilité parfois de la mémoire humaine.

Cet incendie de la Brossière a concerné au moins sept maisons repérées, et probablement plus, à voir le tableau des maisons incendiées pendant les troubles de la Vendée dans la commune de Saint-André-Goule-d'Oie, établit par le maire de la commune en janvier 1810 (35). Sur les 7 maisons, 3 d’entre elles n’avaient pas été reconstruites encore en 1810, faute de moyens, précise-t-on. 

Rappelons enfin qu’en la personne d’un de ses habitants, François Fluzeau, le village de la Brossière fut un lieu de résistance royaliste et de refuge temporaire du curé réfractaire de la paroisse en 1797. Nous avons raconté ce moment dans l’histoire de la famille Fluzeau et dans celle des maires de la commune au temps du Directoire : 

On a aussi l’histoire d’Alexandre Laparra, qui fut retenu prisonnier trois semaines au village de la Brossière, caché dans une barge de foin et alimenté par une femme. C’était un des dirigeants les plus exaltés de la société populaire de Fontenay-le-Comte, embarqué comme secrétaire de Rouillé, le chef des 60 gardes nationaux de Fontenay qui subit une déroute à St Fulgent le 13 mars 1793. Après la Brossière il fut retenu prisonnier au château de St Fulgent, et aurait été fusillé par les royalistes, après enquête sur ses agissements, au moment de la prise de Fontenay par ces derniers (36).

Les tènements de la Brossière situés à Vendrennes


Pour fixer les limites des paroisses de Saint-André-Goule-d’Oie et de Vendrennes aux XIe/XIIe siècles, on a retenu les ruisseaux du Vendrenneau et celui qui descend de l’étang de Fondion. En conséquence les fiefs de la Brossière se sont situés à Saint-André, sauf trois d’entre eux : la Guierche, village jouxtant celui de la Brossière, les Landes Borgères et les Burettes.

On ne situe pas ce dernier. Amblard de Guerry a noté qu’il devait un cens de 8 sols et 9 deniers, dont la moitié était due au baron des Essarts. Il formule à juste titre l’hypothèse qu’il avait pu relever de la seigneurie des Bouchauds qui en partageait les redevances à moitié avec son suzerain des Essarts (37).

Les deux autres portent des noms d’origine carolingienne comme nous l’avons indiqué au début de cet article. Il apparaît ainsi que les limites paroissiales sont venues séparer un ensemble foncier très ancien voué à l’agriculture et possédant vraisemblablement une défense militaire. Les Landes Borgères, joignait « la forêt de l’Herbergement, le moulin de Fondion, le ruisseau de Fondion, le grand chemin, le chemin Noir, le chemin de la Guierche à Vendrennes (c’est le chemin de Vendrennes à Saint-André) » (38). Ces confrontations ne sont pas datées, mais se situent probablement dans la période du 16e au 18e siècle. Le Grand chemin désigne l’actuelle route de Saint-Fulgent aux Quatre-Chemins-de-l’Oie, mais sur un tracé ancien c’est-à-dire avant les années 1770. On ne situe pas le chemin Noir. L’existence d’un moulin à Fondion est intéressante, nulle part cité jusqu’ici dans la documentation consultée.

La Guierche relevait de la seigneurie de l’Herbergement (devenu l’Oie, mouvante de Thouars), à qui elle devait un cens de 12 deniers à noël, plus 2 sols sur un pré appelé le Pré Luneau. S’ajoutaient 4 boisseaux seigle mesure de l’Herbergement (alias mesure des Essarts), et 2 aloses par an à la fête de Pâques, alias les Rameaux, appréciées 3 livres pièce. Suivant le dictionnaire Godefroy l’alose était un poisson, cher même si on ne connaît pas la date de l’information (en 1760 un paquet de morue fourni de Nantes coûtait 3 £ 14 sols). De plus les teneurs de la Guierche devaient diverses rentes à d’autres seigneurs des environs (39) :
-          À la seigneurie de Vendrennes : 4 boisseaux seigle pour les abreuvages des bestiaux à l’étang de Vendrennes,
-          À la Noue de Vendrennes : 20 boisseaux seigle,
-          Au seigneur de la Roche Louerie : 36 sols,
       À la seigneurie du Bignon : 2 boisseaux d’avoine à la Saint-Michel. 


(1) Archives de Vendée, annuaire de la société d’émulation de la Vendée, Léon Brochet, Les voies romaines en Bas-Poitou, 1907, page 147 vue 79/136.
(2) André Siegfried, Tableau politique de la France de l'Ouest sous la Troisième République, 1913. 
(3) Livre de raison de Julien de Vaugiraud (06-1584-08-1597), Archives de Vendée, chartrier de Roche-Guillaume, famille de Vaugiraud : 22 J 9, page 77.
(4) Aveu du 23-6-1774 de Saint-Fulgent (Agnan Fortin) à la vicomté de Tiffauges (A. L. Jousseaume de la Bretesche), transcrit par Paul Boisson, page 26, 93 et 94, Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 13.
(5) M. Maupilier, Des étoiles au Lion d’or, Saint-Fulgent sur la route royale, Herault Éditions, 1989, page 57.
(6) Archives de Vendée, notaires de Saint-Fulgent, Frappier : 3 E 30/10, ferme du 6-6-1782 des dîmes sur divers villages (Guierche, Brossière etc.) par Adrien (curé de Vendrennes) à Jacques Robin.
(7) Note d’Amblard de Guerry pour une présentation générale sur Saint-André-Goule-d'Oie, Archives d'Amblard de Guerry : S-A 1. 
(8) Description générale de Saint-André-Goule-d’Oie aux 15e et 16e siècles, Archives d’Amblard de Guerry : S-A 4
(9) Archives de la Vendée, don de l’abbé Boisson : 84 J 8, gaulaiement du 2-1-1786 du tènement de la Brossière.
(10) 84 J 5, nouveau calcul fait le 3-11-1703, de la répartition des devoirs dus par les teneurs des Gâts.
(11) 84 J 39, procès-verbal de visite de la métairie de la Brossière par Jean Fluzeau, Pierre Bordron et François Brisseau en 1782.
(12) Ferme du 30-6-1776 d’une borderie à la Brossière par Fluzeau, Archives de Vendée, notaires de Saint-Fulgent, Thoumazeau : 3 E 30/121.
(13) 84 J 17, cahier des redevances des Fluzeau et Brisseau à la Brossière.
(14) Idem (9).
(16) Assise de Languiller en 1537, ibidem : 150 J/M 22, pages 516 et 517.
(17) Note no 1 sur la Brossière à Saint-André-Goule-d’Oie, Archives d’Amblard de Guerry : S-A 1.
(18) Ibidem, note no 28. 
(19) Partage du 18-10-1779 de la succession de René de Montaudouin seigneur de la Rabatelière, pages 31 et 51, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 68. 
(20) Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/G 39, copie de l’aveu du 26-1-1517 de la Boutarlière aux Essarts (Palluau).
(21) 150 J/E 1, assises de la Rabatelière et autres fiefs de 1619 et 1632, assises du 19-8-1632.
(22) Livres de recettes et dépenses 1787-1789, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150J/I 55, page 23.
(23) Archives de la Vendée, notaires de Saint-Fulgent, Frappier : 3 E 30/ 8, pouvoir à Brisseau du 5-8-1775 dans le procès d’une rente au tènement de la Brossière.
(24) Famillesvendennes.fr – famille Merland, branche de Champeau et Guichardière.
(25) Assise de Languiller en 1545, ibidem : 150 J/M 22, page 1137.
(26) Aveu du 1-12-1581 du fief des Roullins au duché de Thouars, Archives nationales, chartrier de Thouars : 1 AP/1136, page 7.
(27) Assise de Languiller en 1545, ibidem : 150 J/M 22, page 1073 à 1075.
(28) René Valette Le Livre d’Or de la Vendée dans la revue du Bas-Poitou, 1908, p. 467 (vue 53). Ce décès, ainsi que celui de Jean Carré de Sainte-Florence, a été déclaré le lendemain par Jean Baptiste Perreau, prêtre-curé de Notre-Dame de Fontenay, et par Claude Joseph Victor Giraudeau, prêtre à Fontenay. Voir aussi dans l’annuaire de la société d’émulation de la Vendée, 1892, p. 103 (vue 61) : Louis de la Boutetière, le Chevalier de Sapinaud et les chefs vendéens du Centre, Paris, 1869, et p. 60 dans la réédition chez Yves Salmon en 1982. Aussi Jean Artarit, La justice révolutionnaire à Fontenay-le-Comte, éditions du CVRH 2019, page 86.
(29) Archives de Vendée BIB A 632 : Abbé Charpentier, Saint-André Goule d’Oie, chez nous en 1793 (1906), page 104.
(30) F. Deniau, Histoire de la guerre de Vendée.
(31) Adolphe de Brem, Légendes de la Vendée Militaire, Éditions Yves Salmon (1990).
(32) accord du 12-3-1798 entre M. Anne Brisseau et ses frère et beau-frère après l’incendie de la Brossière, Archives de Vendée, notaires de Chavagnes-en-Paillers, Bouron : 3 E 18/18.
(33) Idem (23).
(34) Convention du 12-9-1801 entre Mérand et Ripaud, pour reconstruire une maison incendiée, Archives de Vendée, notaires de Chavagnes-en-Paillers, Bouron : 3 E 31/19.
(35) Archives de la Vendée, destructions immobilières pendant la guerre de Vendée : 1 M 392, commune de Saint-André-Goule-d'Oie.
(36) J. Artarit, Fontenay-le-Comte sous la Révolution, Éditions du CVRH, 2014, page 124.
(37) Note no 20 sur la Brossière et ses fiefs attenants à Saint-André-Goule-d'Oie aux 15e et 16e siècles, Archives d’Amblard de Guerry : S-A 4.
(38) Ibidem, note no 17.
(39) Ibidem, note 22.

Emmanuel François, tous droits réservés
Août 2017, complété en janvier 2023

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