lundi 2 décembre 2019

Les seigneurs de Puy Greffier à Saint-Fulgent


Dans nos recherches sur l’histoire de Saint-André-Goule-d’Oie, nous avons rencontré des seigneurs du Puy Greffier. Le lieu est désormais une simple métairie dans la commune de Saint-Fulgent, un peu à l’écart de la route qui conduit du bourg de Saint-Fulgent à celui de Bazoges-en-Paillers. Même les ruines de son ancien château ont disparu. À 500 mètres vers l’est coule toujours le ruisseau de la Grande Maine, mais le moulin à eau de la Dalle n’existe plus. Et encore un peu plus loin le village de Paillers, ancienne petite cité gauloise, a tout oublié de son lointain passé, devenu ensuite le siège d’un doyenné du diocèse de Poitiers au Moyen Âge. Le siège a été déplacé à Montaigu, mais le nom de Paillers a gardé au long des siècles une solide pérennité. Le paysage de ces lieux nous parle peu désormais des temps anciens, mais des écrits attendent notre curiosité, qui nous permettent de proposer un récit sur l’histoire des seigneurs de Puy Greffier. Malheureusement ces écrits ne commencent qu’au 14e siècle, laissant dans un oubli définitif les hommes des siècles précédents. Les premiers seigneurs connus sont les Bouchet. 

Famille Bouchet (de) 1337 à vers 1570


Château du Puy du Fou en ruines avant 1980
Un Jean du Bouchet, seigneur d’Avau, du Sableau (Saint-Vincent-sur-Jard) et de Puy Greffier (1), était sénéchal de Tiffauges en 1337, quand Miles 1er de Thouars, seigneur de Tiffauges, lui arrenta des biens. Ce dernier portait les armes pour le roi d’Angleterre en 1362 et 1364, en pleine guerre de Cent Ans (2). Le deuxième fils de Jean Bouchet, Pierre Boschet (Bouchet remplacerait Boschet à dater du règne de Charles VIII selon B. Fillon) est docteur ès lois vers 1382 et président au parlement de Paris. Il acquiert en 1393 Saint-Germain-des-Prés (près de Luçon) saisi sur Guillaume Ancelon (3) et fut seigneur de Saint-Cyr-en-Talmondais (4). Ce Pierre Bouchet, serait mort fort âgé en 1410 (4), sans postérité et fut inhumé à Saint-Fulgent où il avait fondé une chapelle (5), très probablement la stipendie de Lérandière (voir à la fin de l’article). Son frère, Jean Bouchet (idem (4)), aura une fille, Jeanne, dame de La Noue de Talmont, seigneurie qu’elle apporta à Jean du Puy du Fou, et un fils, Nicolas, qui héritera de la seigneurie de Saint-Cyr (en-Talmondais près des Sables-d’Olonne), et sera seigneur de Puy Greffier (6).

Nicolas Bouchet épousa vers 1400 Éliette de Montfaucon. Son petit-fils, François Bouchet, épousa vers 1460 Isabeau du Puy du Fou. Ils eurent Jeanne, mariée à Jacques de Montalembert, seigneur de Vaux. Ils eurent aussi Jean du Bouchet seigneur de Puy Greffier, qui épousa Jeanne Bouer de la Frogerie. Il accompagna Louis XII dans la guerre d’Italie. Ces derniers eurent au moins Tanneguy, Joachim et Charles. C’est en 1508 que René du Bouchet (probablement frère de François ci-dessus) fit son aveu à Thouars pour la petite seigneurie de la Prillaire (Chavagnes-en-Paillers). Ce fut le dernier aveu rendu par un Bouchet, dont la famille possédait cette seigneurie depuis au moins 1385, date du premier aveu connu, par Maurice Bouchet. Ensuite Nicolas Bouchet fit le 2e aveu connu à Thouars en 1408 (7). 

Tanneguy du Bouchet (1484-1569), seigneur de Puy Greffier, fit ses premières armes dans le Milanais où il fut l’ami de Jean de Parthenay-l’Archevêque. Tanneguy du Bouchet aurait dirigé l’éducation du fils de son ami, le jeune seigneur de Soubise, et l’aurait accompagné à la cour de Ferrare où il se laissa entièrement gagner aux doctrines calvinistes (8). Il acheta le Poiroux en 1548, reconstruisant à peu près entièrement le château et le mit en défense. Il supprima en 1562 le culte catholique à Poiroux et y établi un temple qui resta debout tant qu’il vécut (9). Pour en recevoir un aveu en 1578 son successeur donna pouvoir à un parent, Pierre Savary, seigneur de la Fortecuyère (Boissière). Celui-ci était un protestant engagé lui aussi dans de nombreux coups de main dans la région de Montaigu contre les catholiques et leurs églises (10). Tanneguy du Bouchet fut un célèbre capitaine dans les rangs protestants durant les guerres de religion. Il participa à ce qu'on appela la conspiration d'Amboise en 1560 pour enlever le roi. Après la journée de Dreux en 1562, les chefs protestants l'envoyèrent comme gouverneur d’Orléans, sur l'avis que l'armée royale voulait assiéger cette ville. Comme gouverneur il punit sévèrement le sieur Deslandes, seigneur du Moulin, qui avait suborné la femme de Jean Godin, pendant que son mari était à l’armée. Pour crime d’adultère, du Moulin fut pendu et étranglé avec la femme Godin en la place de Martroy à Orléans en 1563. L’affaire fit grand bruit à la cour dissolue du roi, car « il n'y a guère de crime qui jouisse mieux que celui-là du bénéfice de l'impunité », dit un chroniqueur de l’époque (11). En septembre 1567, lorsque la seconde guerre civile éclata, le seigneur de Puy Greffier fut choisi pour conduire à Condé les troupes rassemblées dans l'Ouest. Il établit son quartier général à Confolens, et vit arriver successivement à la tête de leurs contingents plusieurs seigneurs poitevins, dont Soubise, Languiller (Jules de Belleville), Rouhaut (sieur du Landreau), Pardaillan. Il mena une campagne en grande partie victorieuse ensuite jusqu’à Pont-sur-Yonne où il rejoignit Condé. Dans la troisième guerre (1568-1570), Condé, qu'il avait escorté jusqu'à La Rochelle, lui confia le gouvernement de cette ville importante, mais des infirmités inséparables de son grand âge, l'obligèrent en 1569 à céder sa charge à La Noue. « Cependant les désastres de son parti lui rendirent une partie de l'activité et de l'énergie de sa jeunesse ; bien qu'âgé de 80 ans, il courut, après la bataille de Jarnac, se ranger sous les drapeaux de Coligny » (12). Il fut tué à la bataille de Moncontour en 1569, âgé de 85 ans (13). On ne lui connaît pas de postérité. Il avait emmené avec lui le prédicant Marcel Durrieu vers 1548 au Poiroux pour y prêcher la nouvelle religion. Ce dernier le suivit ensuite partout, prêchant dans ses seigneuries à Saint-Cyr-en-Talmondais et au Puy Greffier (14). 

Ruines du donjon de Moncontour en 2019
Son frère, Joachim du Bouchet, seigneur de Villiers-Champagne, épousa Renée Vigier, dame de Saint-Sornin et la Frénaudière qu’ils vendirent en 1600. Il servit dans les armées du roi de Navarre au cours des guerres de religion. Il commandait à Mauléon (devenu Châtillon-sur-Sèvre), côté protestant, lorsque le duc de Nevers, envoyé par le roi, assiégea cette petite ville en 1588 et s’en empara.

Un autre frère de Joachim et Tanneguy du Bouchet, Charles, fut seigneur de Puy Greffier et mourut en 1575. Il avait épousé 1° Jeanne du Bellay, dame de Saint-Hilaire-le-Vouhis et veuve de Tristan de Châtillon dont il eut Françoise et Jeanne, 2° Madeleine de Fonsèques, dont il eut Louis et Françoise, 3° Marguerite Millon dont il eut Lancelot. Il eut une autre fille Jeanne, dont la mère serait Jeanne du Bellay selon certains généalogistes, portant le même prénom que sa sœur.

             -            Françoise du Bouchet, fille de Jeanne du Bellay, épousa Artus de Cossé-Brissac (1512-1582), seigneur de Gonnor, comte de Secondigny en 1566, et maréchal de France en 1567. « Elle fut cause que l'on ôta à son mari la charge de surintendant des finances, où il avait gagné la première année de quoi payer toutes ses dettes, et puis encore une fois autant d'argent qu'il en avait dû. Il mena sa femme saluer Catherine de Médicis. C’était une provinciale qui n’avait jamais vu la cour, et qui eut la naïveté de remercier sa majesté de la surintendance, comme d’une grâce qui leur avait donné lieu de s’enrichir. Le maréchal, qui était présent à ce compliment, pesta contre la sottise de sa femme, mais la reine s’en réjouit parce qu’elle trouva quelque chose de plaisant dans un aveu si sincère, et que la dame avait révélé ce qui suffirait à perdre son mari, s’il devenait désagréable à cette princesse » (15). Militaire et diplomate, il fut du côté du roi de France, c’est à dire du camp catholique.

           -        Jeanne du Bouchet épousa Jules de Belleville, seigneur de Languiller (Chauché). Dans une transaction de Claude de Chastillon le 22 mai 1556 avec Jules de Belleville et Artus de Cossé, il est précisé que ces deux derniers avaient épousé deux filles de Charles du Bouchet (16). En 1565 Jules de Belleville était gentilhomme ordinaire de la chambre du roi (17). Il fut lui aussi un capitaine dans les rangs des armées protestantes, bataillant avec Tanneguy du Bouchet son oncle par alliance. C’est lui, nommé Languiller, qui lui amena une troupe à Confolens en 1567 pour rejoindre Condé ensuite (voir ci-dessus). La même année, il escorta le prince de Condé dans sa fuite de Verneuil à La Rochelle. Il était membre du conseil de la reine de Navarre à La Rochelle en août 1569. Il fut un temps en 1570 gouverneur de Fontenay-le-Comte, ville prise par Soubise. À la Saint-Barthélemy en 1572, il se retira à La Rochelle, d’où il sera envoyé par deux fois auprès de la reine Élisabeth d’Angleterre pour obtenir des secours, mais sans succès (18). Le roi Charles IX lui ayant ordonné de sortir de la ville, il lui fit une réponse négative marquée d'une respectueuse fermeté (19). C’est lui qui vendit les droits seigneuriaux des seigneuries des Bouchauds et du Coin Foucaud, dans beaucoup de tènements et fiefs de Saint-André-Goule-d’Oie. Il était propriétaire de ces seigneuries, gérées alors comme des annexes de Languiller, et avait besoin d’argent. Il est probable que cet argent dû financer ses activités guerrières. C’est qu’à l’époque les gentilshommes entraient en campagne à leurs frais suivant une très ancienne coutume (20). C’est ainsi qu’il fit don en 1560 au seigneur de Saint-Fulgent, Gilles Chasteigner, d’un droit de retrait sur des redevances féodales qu’il avait vendues à un marchand de Saint-Fulgent et dues à la Chevaleraye, la Boutinière et la Javelière à Saint-André-Goule-d’Oie (21). Le donataire exerça son droit l’année d’après pour acquérir ces redevances. Gilles Chasteigner, qui habitait Saint-Denis-la-Chevasse, avait épousé le 21 janvier 1555 Gabrielle de La Nouhe au château de Puy Greffier (22), les deux hommes étant amis. C’est encore très probablement Jules de Belleville qui retira au prieur de Saint-André-Goule-d’Oie les prélèvements de ce dernier de la moitié des droits de terrage sur beaucoup de tènements de sa paroisse, qui avaient été donnés jadis à « franche aumône ». 

            -        Louis du Bouchet, seigneur de la Roche d’Appelvoisin, épousa Marguerite Brechou, dame de Puysec (23).

         -        Françoise du Bouchet, fille de Madeleine de Fonsèques et veuve d’André de Foix, comte d’Asparant, épousa en 2e noces François de la Tremoïlle, comte de Benon et baron de Montaigu (mort en 1555), fils de François de la Tremoïlle, 36e vicomte de Thouars de 1525 à 1541. 

Bourg de Sainte-Gemme-la-Plaine
en 2019
        -     Lancelot du Bouchet, seigneur de Saint-Gemme (Sainte-Gemme-la-Plaine), et très engagé dans les combats des protestants, saccagea en 1562 les églises et monastères de sa seigneurie en remontant vers Poitiers. Lancelot du Bouchet fut désigné par Condé pour gouverner Poitiers en 1562, où cohabitaient catholiques et protestants. La ville fut assiégée par des catholiques sous les ordres de Villars. Trahies de l’intérieur, les troupes huguenotes durent s’enfuir. La ville fut pillée par les assaillants qui commirent « des choses si cruelles et si infâmes que les païens mêmes en auraient horreur ». En 1564 il interdit à l’évêque de Luçon de dire la messe à Sainte-Gemme-la-Plaine et le mit en fuite (24). Ceci en contradiction avec l’édit d’Amboise du 19 mars 1563 qui mit fin à la première guerre de religion. Après quoi Lancelot du Bouchet se fit discret et mourut avant 1671 (25). Marié à Jeanne Rataud, il ne laissa que deux filles, Jeanne, mariée en 1572 avec Claude d’Aubigny, un des chefs ligueurs (catholiques), et Françoise, dame de Puy Greffier, mariée au baron de Surgères, Charles de Fonsèques (26). Jeanne Rataut, fille de François Rataut et de Louise de Montfaucon, se remaria avec Jean V de Vivonne, ce dernier fils d’Alain de Vivonne, seigneur d’Oulmes et de la Barde, et d’Aliénor de la Vergne (27).

-        Jeanne du Bouchet, dame de Puy Greffier, épousa vers 1570 Jacques de Pierres, seigneur de Nebretin, fils de René de Pierres et d’Antoinette des Hommes.     
   
-        Marie.

O. de Rochebrune : estampe en 1862,
château de Puy Greffier 
(photo Gallica.fr)
On attribue la construction du manoir de Puy Greffier vers 1550 à Charles du Bouchet, dont la grand-mère était Isabeau du Puy du Fou. La loggia était directement inspirée du Puy du Fou (28). Le manoir tomba en ruine à une époque non repérée. Peut-être ne se releva-t-il pas de sa destruction partielle ordonnée par Richelieu. Mais longtemps ses restes furent imposants, jusqu’à leur destruction au début des années 1970. Chaque porte était ogivale et couronnée d'un fronton, les chapiteaux étaient agrémentés de feuilles frisées et les fenêtres étaient ornées de torsades. L’actuel propriétaire a su garder un petit pan de mur pour témoigner du prestigieux passé des lieux.







Pierres (de) de vers 1570 à vers 1640


Jacques de Pierres, décédé en 1687, et Jeanne du Bouchet, mariés avant 1572, eurent au moins quatre fils, dont deux possédèrent la seigneurie de Puy Greffier.
            -        Claude de Pierres, né vers 1574, fut seigneur du Plessis.
            -    Jacques de Pierres, seigneur de Puy Greffier et de la Tinière, épousa en 1598 à la Richerie de Beaurepaire Jacqueline du Tertre. La Tinière (ou Teneière) était un tènement de Saint-Fulgent (devenu Lérandière), où une métairie constituait un bénéfice de chapellenie à la nomination des seigneurs de Puy Greffier. Il habitait en 1628 la maison noble du Vignaud à Saint-Fulgent dans la mouvance de Puy Greffier. Son fils, Jacques de Pierres, né à Saint-Fulgent le 1e mai 1599, épousa à Verdun en 1627 Catherine de Moissauves. Leur descendance resta dans l’Est (29).
            -        Jean de Pierres, seigneur de la Rivière, est mort vers 1628.
           -       Daniel de Pierres (ca 1568-ca 1639) est seigneur de Puy Greffier en 1623. Il épousa Anne de Saint-Amadour. Il fut condamné à mort le 23 septembre 1634 pour tentative d'assassinat commise contre René Augereau, par les Grands-jours de Poitou (cour de justice criminelle). Il s’était fait aider dans cette tentative par son page et ses domestiques (30).

Girard de vers 1640 à vers 1670


Après Daniel de Pierres un aveu en 1774 du seigneur de Saint-Fulgent indique que le seigneur de Puy Greffier fut Jacques Girard. On est tenté de faire un lien avec la condamnation de Daniel de Pierres, mais on ne sait pas comment il arriva à cette possession, peut-être un achat. À cette occasion Jacques Girard se présente comme seigneur de la Vergne et de Puy Greffier et sénéchal de la Gerbaudière (31).

Ruines du château de la Boulaye
Ensuite on a Nicolas Girard, seigneur de Puy Greffier, probablement fils du précédent, qui épousa Guyonne Freland, veuve de Samuel Robin de la Turpinière. Or les Robin de la Turpinière avaient acheté la seigneurie de la Boulaye (Treize-Vents) aux héritiers Cumont. Et cet achat par les Robin avait été cautionné par les Girard de Puy Greffier. Maximilien Eschallard, marquis de la Boulaye et Louise de La Mark sa femme, avaient abandonné vers 1667 la Boulaye en effet pour payer les dettes de leur oncle, M. de Talensac, moyennant le prix de 32 000 livres, comme ils avaient aussi vendu Languiller à Chauché en 1650. Au final, les Girard et Robin eurent du mal à honorer la dette qui s’élevait à 53 511 livres, et ils furent poursuivis par leurs créanciers : entre autres les Cumont, et Eschallard, ce dernier représenté par Jacques Foucher, marquis de Circé. Les biens des enfants de Nicolas Girard, décédé le 23 mars 1661, furent saisis par arrêt de justice en 1678 (32). Ceux-ci étaient Jacques Girard, président en l’élection de Mauléon, Pierre Girard, lieutenant criminel (juge) en la même élection, Marie Anne Girard, mariée à un Turpin aussi prénommé Samuel, Pierre Girard, prêtre prieur des Herbiers, Jacques Girard le jeune, et Nicolas Girard, sieur du Peux. Ce dernier est parrain lors du baptême de Marguerite Thoumazeau à Saint-Fulgent le 28 avril 1675 (vue 30), fille de Julien Thoumazeau et Marie Roy. De plus, le seigneur de Saint-Fulgent, qui était le suzerain de Puy Greffier, réclamait le paiement de 2 droits de rachats suite aux décès de Jacques Girard et Nicolas Girard, pour un montant de 2 400 livres. C’était alors Louis Gazeau, seigneur de la Couperie, curateur aux personnes et biens des enfants mineurs de René Bertrand, ancien seigneur de Saint-Fulgent, qui était à la manœuvre (33). 

Sonnet d’Auzon de vers 1670 à 1774


Les seigneuries de la Boulaye, de Puy Greffier, de la Marzelle et divers autres biens, furent adjugées en 1694 pour 70 000 livres à Paul Sonnet d’Auzon, seigneur du Boupère, fief Milon, la Grossière et Boismenard (34). Mais suivant Guy de Raignac il se présentait déjà comme seigneur de Puy Greffier dès 1674. Il est possible que la seigneurie ait été donnée en garantie avant son adjudication définitive.
Les Sonnet, seigneurs d’Auzon, étaient une famille de financiers parisiens installés en Bas-Poitou au 17e, dont les membres avaient été protestants. Paul Sonnet d’Auzon, avait épousé Sarah Langlais, et acheté le fief-Milon en 1675 (35). Un Paul Sonnet d’Auzon, probablement fils du précédent, épousa vers 1680 Marie (alias Catherine) Michel, et acheta la Baffrie en 1690. Ce Paul Sonnet d’Auzon était un huguenot lui aussi, qui dû se cacher dans les derniers mois de 1685 pour échapper aux dragons d’Asfeld. Il eut un fils qui devint jésuite et une fille, Sarah, qui se converti au catholicisme et épousa en 1703 au Boupère Louis Regnon, seigneur de Chaligny et de la Chapelle-Themer (35). Il habitait au Beignon du Boupère (36).

Son fils et héritier à Puy Greffier s’appelait aussi Paul, seigneur de Montournais, de Boismenard (Pouzauges), du Beignon au Boupère et de la Boulaye. Le 20 mai 1735 il nomma pour garde-chasse de ses fiefs Jean Girardeau, qui fut reçu et immatriculé 3 jours plus tard par la maîtrise particulière des Eaux et Forêts de Fontenay-le-Comte comme c’était alors obligatoire (37). Sa compétence s’étendait sur tous les fiefs de Paul Sonnet d’Auzon, dont le Puy Greffier.

Paul Sonnet d’Auzon épousa en 1719 à La Rochelle Marie du Petit-Val. Ils eurent Hector François, Pauline et Lucie. Hector, fils aîné, lui succéda comme seigneur de Puy Greffier jusqu’en 1774, et on ne lui connaît pas de descendance. Lui aussi est repéré dans la nomination de son garde-chasse le 23 mai 1753, à cause de sa réception par la maîtrise particulière des Eaux et Forêts de Fontenay-le-Comte (38).

Pont (de) 18e siècle (à partir de 1773) et 19e siècle



Ruines du château de Puy Greffier avant 1970
Après Hector Sonnet d’Auzon le Puy Greffier passa à sa sœur, Henriette Lucie Sonnet d’Auzon, qui avait épousé en 1751 à La Rochelle Paul Charles de Pont (1723-1800), seigneur des Granges (de Virson près de la Rochelle), à qui elle apporta la seigneurie de Puy Greffier. Ils eurent au moins 7 enfants. La famille de Pont avait bâti sa fortune sur le négoce et l’armement de navires à La Rochelle. Paul Depont (ou de Pont) fut maintenu dans ses privilèges de la noblesse en 1773, étant aussi seigneur de Puy Greffier. Le domaine lui appartenait avec sa femme, en indivision avec Pauline, la sœur de sa femme, célibataire, comme on le voit chez le notaire de Saint-Fulgent. Le 4 janvier 1775, ils arrentent une pièce de terre d’une boisselée à la Maindronnière (Saint-Fulgent), à Louis et Pierre Girardin, frères et meuniers, et Jacques Rondeau, meunier, demeurant tous ensemble en communauté au moulin à eau de la Dalle à Saint-Fulgent. Les vendeurs sont présentés ainsi : « Paul Charles de Pont, chevalier seigneur des Granges de Virson et Puy Greffier, conseiller du roi, président trésorier de France au bureau des finances de La Rochelle, dame Lucie Sonnet d’Auzon son épouse, Paule Sonnet d’Auzon de Saint-Benoist, fille majeure, demeurant tous à La Rochelle, paroisse de Saint-Barthélemy » (39). Lucie Sonnet d’Auzon est morte en 1779, et son mari avec sa belle-sœur Pauline Sonnet d’Auzon, acceptent le rachat le 12 août 1792 par la communauté Girardin ci-dessus citée de deux rentes purement foncières correspondant à des arrentements en 1763 des moulins à eau et à vent de la Dalle, et en 1775 de la pièce de terre dépendant de la métairie de la Maindronnière. Le montant du rachat est fixé à 20 fois, suivant l’usage, la valeur annuelle des rentes, augmenté du cens annuel de 5 sols à chaque fois. La valeur de la 2e rente rachetée est augmentée en plus de l’impôt du 10e, « conformément aux décrets de l’assemblée nationale ». Enfin le rachat porte aussi sur les lods et ventes (droits seigneuriaux sur les mutations de biens), dont la valeur est fixée de gré à gré pour 5/12 à la somme de 281 livres 18 sols et 9 deniers. Le tout se monte à 1 958 livres 8 sols et 9 deniers. Les droits purement fonciers représentaient 1 666 livres et les droits seigneuriaux représentaient 292 livres 8 sols et 9 deniers (40). Ces derniers avaient été supprimés dans leur principe en 1789, et l’assemblée nationale avait fixé le régime de leur rachat. C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre l’acte de rachat des meuniers de la Dalle. Mais en 1793, ces droits seigneuriaux furent supprimés sans compensation. Tant pis pour les meuniers !

Le Puy Greffier dans l’aveu de la seigneurie de Saint-Fulgent en 1774



Saint-Fulgent en 2019
Dans son aveu à Tiffauges en 1774 le seigneur de Saint-Fulgent déclare que tient de lui à foi et hommage lige sans ligence et à rachat, Hector Sonnet d’Auzon (frère aîné de Lucie), écuyer et seigneur de la Boulaye, Montournais et autres lieux, son hôtel noble de Puy Greffier (41). Avec l’hôtel noble on a la gaignerie (métairie) de la Bonétrie, ses bois « gros et menus », garenne, étang, 2 moulins l’un à vent l’autre à eau, contenant le tout 30 septrées de terre (480 boisselées ou près de 60 ha) et 25 journaux de pré (12 ha environ). De la terre de Puy Greffier dépendait des petits fiefs situés dans la paroisse de Saint-Fulgent, tenus à foi et hommage plain et à rachat :
           -        L’hôtel et hébergement de la Joussière « contenant terre à 4 bœufs », appartenant au seigneur de Puy Greffier, et sur laquelle sont dus au seigneur de Saint-Fulgent 7 deniers obole (demi denier) et 7 autres deniers.
        -        L’hôtel et hébergement du Vignaud avec ses appartenances de métairies (voir plus loin), appartenant au sieur Buor de La Lande, avant lui à la demoiselle de la Negrie sa sœur, et avant elle au sieur Camus Defontaine. Au 16e siècle, le Vignault avait appartenu à Charles Maingarneau, seigneur de la Bedoutière aux Brouzils, puis après 1584 de la Grenouillère à Curzon. Un siècle après elle appartenait à René Maingarneau, son arrière-petit-fils. La petite-fille de ce dernier, Anne de Ramberge, l’apporta en dot à Louis Buor de la Voye. Au 16e siècle le Vignault dépendait de la châtellenie de Vendrennes (42).
  -       -           Le tènement et hôtel du Manerier, « contenant terre à 6 bœufs », lequel est possédé actuellement par le sieur Thiériot de Corvouère, comme héritier de Jacques Thiériot son père.
         -        Le fief Ruffin « contenant 4 septrées de terre et 4 journaux de pré », qui appartient au seigneur de Saint-Fulgent (depuis Pierre Henri Benoît Darquistade qui l’avait acquis de Mathieu de Gennes), en tant que seigneur de la Thibaudière. Il est tenu à foi et hommage plain, à rachat et à 3 deniers de service annuel.
         -        L’hôtel de la Traverserie « contenant terre à 6 bœufs », appartenant à Charles Royrand, « sur lequel lieu est dû à Sonnet d’Auzon un chapon et une paire de gants blancs pour avoir permission d’édifier sur ledit lieu droit de garenne à connils (lapins) ».
Dernier vestige du château de Puy Greffier 
(2019)
            -        Le lieu et tènement de la Petite Boucherie, « gaignerie (métairie) à 6 bœufs », appartenant à Charles Conrart de la Richerie, qui l’a acquis de Marie Guiraud comtesse de la Galisssonnière (43).  « Sur lequel lieu est dû à Sonnet d’Auzon 2 sols de service annuel, plus 2 sols, plus un bouc blanc ou 10 sols en une bourse neuve mi partie attachée à l’une des cornes dudit bouc, et l’autre garnie d’ail, et est à son choix prendre ledit bouc ou les 10 sols avec la bourse pour ledit bouc ».
         -        Les bois taillis de la Bonnetrie, de la Joussière et du Bois aux Loups, contenant en tout 4 septrées (environ 8 ha), appartenant au seigneur de Puy Greffier, et avant lui à Nicolas Gouffié. Ils étaient tenus de Puy Greffier à foi et hommage lige et à rachat.  

Faisant partie de la mouvance de la seigneurie du Puy Greffier on trouve aussi les métairies suivantes situées sur la paroisse de Saint-Fulgent :
          -        La métairie de la Fontaine « contenant terre 4 bœufs ». Elle est tenue à 2 sols de service annuel, et appartient à Marie Agnès Badereau, épouse en 1ere noces du seigneur de Linières, qui l’avait acquise de Charles Royrand de la Roussière, lequel l’avait achetée en 1729 à Paineau du Boupère.
          -        La métairie du Vignaud « contenant terre à 4 bœufs ». Elle est tenue à 2 sols de service annuel, et appartient au sieur Royrand de la Roussière qui l’a eue par échange avec le seigneur de Puy Greffier de la terre des Jaunières en Saint-Benoist.
        -        La métairie de la Tournerie au tènement du Vignaud, qui appartient au sieur Royrand de la Roussière dans les mêmes conditions que celle-ci-dessus.
          -        La métairie de la Bonnelière, « qui peut employer 4 bœufs à l’année », sur laquelle sont dues 10 sols par an de redevances à la seigneurie de Saint-Fulgent.
           -        La métairie de la Chevautonnière, « contenant en soi terre à 4 bœufs », appartenant à « la dame Badereau du Chaffaut héritière de défunt Jude Badereau son père ».
           -        Les 2 métairies du Plessis des Landes, alias le Plessis Fouchard « contenant ensemble terre à 8 bœufs », appartenant à Hubert Irland, chevalier seigneur de Bazoges, conseiller du roi, président au conseil supérieur de Poitiers. Sur ces terres sont dues au seigneur de Saint-Fulgent les rentes féodales suivantes : 10 journaux valant 8 sols 4 deniers, plus 20 sols pour 2 bœufs, plus 12 boisseaux d’avoine, dont chaque boisseau en vaut 2 combles (44) à la mesure du minage de Saint-Fulgent.
         -        La métairie de la Bonnetrie « composée de terres, prés, pâturages et autres choses en dépendant, maisons, etc. le tout pour employer 4 bœufs ». Elle appartient à Charles de Conrart et avant lui dame Marie Guiraud comtesse de la Galisssonnière.
         -        La métairie de la Thébline, « contenant gaignerie à 6 bœufs », sur laquelle est dû au seigneur de Saint-Fulgent « de première concession 3 deniers de taille de devoir noble et féodal, et 3 autres deniers appelés service ». 

Ancien château de Linières (avant 1912)
Dans cette énumération de métairies on relève que celles de la Fontaine et de la Chevautonnière faisaient partie du domaine de Linières quand les autorités révolutionnaires le confisquèrent à son propriétaire pour cause d’émigration en 1793. On comprend ici que ces métairies avaient été agrégées au domaine grâce à la dot de sa grand-mère Marie Agnès Badereau. Elle s’était mariée en 1724 en premières noces à Venant Cicoteau (mort 5 ans plus tard), seigneur de Linières, puis en 2e noces à Séraphin du Chaffault. Le domaine de Linières comprenait aussi sur Saint-Fulgent au moment de sa confiscation les métairies de la Morinière et de la Grande Roussière. Il reste à savoir quand et comment elles étaient venues à la possession du seigneur de Linières.    

On voit ici l’importance des métairies qui est indiquée par un nombre de bœufs nécessaires au trait pour les labours. L’expression révèle une très faible culture des chiffres, malgré qu’on sût depuis longtemps mesurer les surfaces des terres en boisselées. Par tradition depuis le Haut Moyen Âge on estimait et évaluait des tâches avant tout, et les actes notariés reprenaient le langage courant sur ce point. Mais pour se répartir les charges des rentes et devoirs seigneuriaux imposées collectivement sur des territoires, on faisait appel à un arpenteur qui les répartissait en proportion des surfaces mesurées avec sa gaule et possédées par chaque propriétaire, dans un acte appelé « gaulaiement ». Il savait calculer et utiliser la règle de trois, ce qui n’était pas à la portée de tout le monde dans les campagnes. La culture du chiffre ne pouvait venir que de l’apprentissage du calcul. On a pu déterminer qu’une métairie à 4 bœufs faisait environ 40 hectares avec les données précises rassemblées pour la métairie de la Télachère à Chavagnes-en-Paillers. On en déduit qu’une paire de bœufs pouvait correspondre à 20 hectares environ, et que 3 paires, voire 4 paires de bœufs, pouvaient correspondre respectivement à 60, voire à 80 hectares. Ces chiffres ne sont bien sûr que des ordres de grandeur.    

Autre remarque à faire sur l’énumération de cet aveu, il y a 6 fiefs nobles dépendant de Puy Greffier et ainsi arrières-fiefs de Saint-Fulgent. Ajoutés à ceux déjà repérés de la Thibaudière, Roussière, Clavelière et Valinière, on a donc 12 fiefs nobles dans la paroisse de Saint-Fulgent. Comparé aux 15 fiefs de Chavagnes-en-Paillers et aux 14 fiefs de Chauché, ce chiffre confirme l’implantation de nombreux petits fiefs nobles couvrant la région au Moyen Âge. D’autant que l’insuffisance de notre documentation laisse deviner d’autres fiefs non repérés. À Sainte-Cécile, on compte 6 fiefs dans la dépendance de la seigneurie de l’Aublonnière en 1579 (dans un aveu des Essarts), et 16 arrières-fiefs, tous dans la suzeraineté supérieure des Essarts. Saint-André-Goule-d’Oie n’échappe pas au phénomène. On a les fiefs du Coin, la Mancellière, la Roche Mauvin, la Bourolière, la Boninière, la Jaumarière et le Coudray dans sa moitié nord-ouest avec leurs hôtels nobles parfois. Mais dans sa moitié sud-est on ne trouve rien dans l’espace en partie marécageux proche de la forêt de l’Herbergement, sinon à la Brossière, le long du chemin de Montaigu à Chantonnay, où on dénombre 6 petits fiefs nobles en 1550 consistant en terres uniquement. Ces derniers nous montrent bien la fréquence des récompenses et moyens donnés avec ces fiefs à un écuyer au service de son seigneur.

On relève aussi dans l’aveu de 1774 les autres domaines fonciers suivants :
         -        Le pré de la Noue Gosselin qui en 1774 est en terre labourable contenant 3 boisselées, limitrophe de l’étang du même nom, appartenant au seigneur de Saint-Fulgent, lequel doit au seigneur de Puy Greffier 3 chapons par an.
             -        Les moulins à eau de la Rochette sur la rivière de la Maine et le moulin à vent au tènement du Vignaud. Ils ont été arrentés par le seigneur de Puy Greffier en 1764 aux meuniers Pierre Bousseau et Jacques Michaud, à la charge de lui payer par an 120 livres. Pour reconnaissance féodale, ils sont redevables chaque année de « 12 fromages de la Gaubretière ». Serait-ce un indice d’une appellation renommée ?

On a deux rentes :
              -        La rente noble de 24 boisseaux seigle à prendre sur la métairie de la Traverserie (appartenant à Royrand), et 12 boisseaux de seigle et 16 boisseaux d’avoine combles à prendre sur la métairie de la Petite Boucherie (appartenant à Charles Conrart de la Richerie). Elle appartient à Jean Fluzeau, marchand (demeurant à la Brossière), son père, François Fluzeau, l’ayant acquise du sieur Henri Favereau.
            -        La rente noble de 2 setiers de seigle et 1 setier de froment mesure de Saint-Fulgent, due chaque année sur le village de la Menardière. Elle appartient à Me Masson comme héritier de son père.

Lérandière en 2019
Enfin le seigneur de Puy Greffier avait un droit de nomination à la chapelle de Lerandière. La chapellenie ou stipendie de la Tinetière ou Lerandière à Saint-Fulgent était tenue du seigneur de Saint-Fulgent à foi et hommage lige et à rachat, et consistait en une métairie de Lérandière, « qui peut contenir terre à 2 bœufs » dans le village du même nom. Son chapelain devait une rente foncière sur le domaine de 3 boisseaux de seigle, mesure de Tiffauges, à Jean et François Fluzeau de la Brossière, dont leurs parents l’avaient acquise du sieur Gourraud de la Gimaubretière et de sa femme Suzanne de Serode. Dans un acte de reconnaissance de 1780, le chapelain est Philippe Nivet, curé de Virzon (45). Il avait donc été nommé à ce bénéfice par les seigneurs de Puy Greffier, aussi seigneurs de Virson. Il est très probable que la création de cette chapellenie remontait à la fin du 14e siècle, au temps de Pierre Bouchet (voir au début de l’article). Le propriétaire du château de Saint-Fulgent, Agnan Fortin, acquit ce bénéfice le 7 avril 1791 comme bien national pour 15 000 F, en même temps que d’autres biens d’Église dans la paroisse (46).   

Les derniers propriétaires de Puy Greffier au 20 siècle



Gaby : Magasin Ceppe aux Essarts
Pendant la Révolution, un fils de Paul Charles Depont émigra. En conséquence le Puy Greffier fut confisqué par la Nation. En tant que père d’émigré, Paul Charles Depont dut faire un partage des biens avec la République, lequel fut publié et resta affiché à Saint-Fulgent pendant 20 jours, sans réclamation quelconque dit une attestation de l’administration municipale de canton de Saint-Fulgent datée du 6 brumaire an VII (27-10-1798) (47). Dans ce partage, le Puy Greffier devint propriété de la Nation et il fut racheté par « le citoyen Depont des Granges », le 12 frimaire an 5 (2-12-1798) (48). Plus tard la propriété fut vendue par Jacques du Carheil (1895-1964), ancien maire de Boufféré, à Jean Baptiste Ceppe, ce dernier appartenant à une famille établie dans le commerce des vêtements aux Essarts (49). Sa boutique était installée sur la rue de l’hôtel de ville. « À chaque foire de l’Oie, il passait chercher une pièce de tissu de plusieurs dizaines de kilos chez les tisserands Nauleau de Sainte-Florence » (50).


(1) Guy de Raignac, Histoire des châteaux de Vendée de l’époque féodale au 19e siècle, Ed. Bonnefonds, 2000, page 107.
(2) Notes de l’Annuaire de la société d’Émulation de la Vendée, 1872, article de Marchegay sur les seigneurs de Tiffauges, page 193 (vue 99).
(3) idem (1).
(4) B. Fillon et O. de Rochebrune, Saint-Cyr-en-Talmondais, pages 15 et 16, dans « Poitou et Vendée, études historiques et artistiques », réimpression par Laffitte en 1981 de l’édition de 1887. 
(5) Archives historiques du Poitou (1893) volume 24, page 113.
(6) Idem (1).
(7) C. Gourraud, notes historiques sur Chavagnes-en-Paillers, Annuaire de la société d’Émulation de la Vendée, 1876, page 122 (vue 85).
(8) Idem (4), page 17.
(9) B. Fillon et O. de Rochebrune, le Poiroux, page 5, dans « Poitou et Vendée, études historiques et artistiques », réimpression par Laffitte en 1981 de l’édition de 1887. 
(10) G. de Raignac, Quelques familles anciennes du Bas-Poitou depuis longtemps éteintes, 1e série : 8 J 1, Famille Savary, page 192.
(11) Pierre Bayle, Adrien Jean, Quentin Beuchot, Dictionnaire historique et critique de Pierre Bayle, Paris (1820) Volume 13, page 41.
(12) Eugène et Émile Haag, La France protestante, ou Vies des protestants français qui se sont fait un nom dans l’Histoire, Paris (1853), volume 4, page 329 et s.
(13) Michel Pernot, Henri III, le roi décrié, Livre de Poche et Fallois, 2013, page 120, raconte la bataille et son contexte.
(14) Les seigneurs de Puy Greffier, Archives du diocèse de Luçon, fonds Boisson : 7 Z 18-1. Et B. Fillon, Poitou et Vendée, L’église réformée de Fontenay-le-Comte (section XV), dans « Études historiques et artistiques », réimpression Laffitte en 1981 de l’édition de 1887. 
(15) Idem (10).
(16) Transaction de C. de Chastillon avec J. de Belleville et A. de Cossé du 22-5-1556, H. Filleau, Dictionnaire historique et généalogique des familles de l’ancien Poitou, 1846, T. 1, page 625.
(17) Contrat d’acensement du 3-9-1565 de la Lande de Pierre Blanche par Jules de Belleville à Loys Masson, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/A 11.
(18) Lettre de Languiller à Lord Burghley, grand trésorier d’Angleterre du 22-10-1572, Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français (1852-1865), vol. 3, n ° 3 et 4, juillet et août 1854, pages 143-145.
(19) Lancelot Voisin sieur de la Popelinière. J. Piguere Le Frère de Laval, M. P. Piguerre, L'Histoire de France enrichie des plus notables occurrences ..., 1581- Volume 2, Livre 32e, page 121 (scan Google : Bibliothèque nationale d'Autriche). Lettre du roi à Languiller du 10-11-1572 et lettre de réponse de Languiller au roi du 8-12-1572.
(20) Michel Pernot, Henri III, le roi décrié, Livre de Poche et Fallois, 2013, page 374.
(21) Donation du 13-10-1560 du droit de retrait par Jules de Belleville à G. Chasteigner concernant la Boutinière et autres, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/G 40.
(22) Les seigneurs de Puy Greffier, Archives du diocèse de Luçon, fonds Boisson : 7 Z 18-2. Voir aussi la généalogie des Chasteigner.
(23) Idem (1).
(24) F. Hildesheimer, Une église bien temporelle, dans « Sept siècles d’Histoire en Vendée les diocèses de Luçon et de Maillezais », Recherches Vendéennes no 23, 2017-2018, page 149.
(25) L’histoire du Langon dans La Vendée au temps des guerres de religion, éditée par M. N. Baudouin-Matuszek, Éditions du CVRH, 2013, page 157.
(26) Idem (12).
(27) Joël Bibonne, Histoire de la famille de Vivonne, A.C. V.B., 2018, T. 1, page 414.
(28) Idem (1).
(29) Idem (14). 
(30) Hugues Imbert, Les Grands-jours de Poitou, registres criminels (1531, 1567, 1579, 1634), Archives de Vendée, Mémoires de la Société de statistique, sciences, lettres et arts du département des Deux-Sèvres : BIB 2471, p. 219.
(31) G. de Raignac, Dépouillements d'archives publiques et privées concernant les familles vendéennes, vol. 12, 8 J 103, pages 85 et 86.
(32) Idem (22).
(33) Idem (1) et (31).
(34) Guy de Raignac, Histoire des châteaux de Vendée de l’époque féodale au 19e siècle, Ed. Bonnefonds, 2000, page 142. Et Paul Romane-Musculus, Les anciennes familles protestantes du Bas-Poitou, dans la Revue du Bas-Poitou, 1944, page 53.
(35) A. Billaud, histoire religieuse du Boupère, Luçon, Imprimerie J. Cadix, 1968, page 70.
(36) Vente par Paul Sonnet d’Auzon à René Lézineau de fiefs à la Meilleraie le 30-4-1721, Archives de Vendée, registre des insinuations de la baronnie de Châteaumur : B 29, vues 23 et 24.
(37) Informations et réception du 23-5-1735 du sergent-garde Girardeau, Archives de Vendée, maîtrise des Eaux et Forêts de Fontenay : B 1427.
(38) Dossier de réception du 14-4-1753 du sergent garde de Puy Greffier, Archives de Vendée, maîtrise des Eaux et Forêts de Fontenay : B 1428.
(39) Arrentement du 4-1-1775 d’une pièce de terre à la Maindronnière de Paul Charles de Pont et Sonnet d’Auzon (Puy Greffier) aux frères Girardin, Archives de Vendée, notaires de Saint-Fulgent, Frappier : 3 E 30/8.
(40) Amortissement du 12-8-1792 de rentes sur des moulins de la Dalle par les propriétaires de Puy Greffier à la communauté Girardin, Archives de Vendée, notaires de Saint-Fulgent, Frappier : 3 E 30/13.
(41) Aveu du 23-6-1774 de Saint-Fulgent (Agnan Fortin) à la vicomté de Tiffauges (A. L. Jousseaume de la Bretesche), transcrit par Paul Boisson, Archives du diocèse de Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 13.
(42) Guy de Raignac : 8 J 41-1 : famille Maingarneau.
(43) Charles Claude Conrart de la Richerie (1740-1798), marié à Beaurepaire en 1767 avec Anne Girard. Marie Guiraud avait épousé en 1713, veuve du sieur de Lanson, Roland Barrin de la Galissonnière (1646-1737). Celui-ci était un marin de Rochefort, veuf de Catherine Begon avec qui il eut trois enfants. Le premier, Roland Michel de la Galissonière (1693-1746) fut un marin célèbre et administrateur des colonies. Il avait épousé la fille de Marie Guiraud, mais n’eut pas d’enfant. Le second, Marie Madeleine, épousa un parent, Vincent Barrin des Ruilliers, et acheta en 1757 pour 4 500 livres le marquisat de la Galissonnière, qui était revenu à la couronne après le décès sans descendance de son frère. Le troisième fut une fille, qui devint religieuse, Catherine.
(44) Le boisseau était rempli à ras, c’est-à-dire affleurant les bords. Mais on eut aussi des boisseaux « remplis à comble », c’est-à-dire comportant un cône de grains, le comblon, et contenant autant de matière sèche que possible.
(45) Reconnaissance du 8-8-1780 d’une rente foncière de 3 boisseaux seigle aux Fluzeau par le chapelain de Lerandière, Archives de Vendée, notaires de Saint-Fulgent, Bellet : 3 E 30/127.
(46) Archives départementales de la Vendée sous-série 1 Q, répertoire de Ventes de biens nationaux antérieures à la loi du 28 ventôse an IV dans le district de Montaigu. Et notes dans le dossier des estimations des biens nationaux dans le canton de Saint-Fulgent : 1 Q 218.
(47) Registre des délibérations de l’administration départementale de la Vendée an VII, Archives historiques du diocèse de Luçon, fonds Boisson : 7 Z 12-III, enregistrement du 21 brumaire an 7 (11-11-1798).
(48) Notes sur les estimations des biens nationaux dans le canton de Saint-Fulgent, prises dans le dossier 1 Q 218 aux Archives de la Vendée.
(49) Idem (1).
(50) Jérôme Biteau, Mémoire en images le canton des Essarts, éditions Sutton, 2010, page 109.

Emmanuel François,  tous droits réservés
décembre 2019, complété en novembre 2023

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