dimanche 1 décembre 2013

Les domaines de la seigneurie de la Chapelle Begouin à Chauché


Au 16e siècle, on constate que la seigneurie de la Chapelle se situait dans la mouvance de la seigneurie de Languiller (à Chauché), laquelle était elle-même dans la mouvance de la baronnie des Essarts ; celle-ci tenant de la vicomté de Thouars (devenu duché-pairie), alors que le comté du Poitou avait été agrégé aux domaines de la couronne royale en 1422.

Les archives de la seigneurie que nous avons pu étudier, faisant partie du chartrier de la Rabatelière, concerne la période allant de la fin du 16e siècle au milieu du 18e siècle. Mais nous disposons des travaux de Guy de Raignac, permettant de remonter un peu plus avant. À partir de là il est possible de dresser un inventaire des domaines de la seigneurie pour cette période. Il n’est probablement pas exhaustif, mais les principaux éléments devraient s’y trouver.

Présentons d’abord les biens nobles de la seigneurie.

Les fiefs de la Chapelle, la Pitière, la Barotière et de la Fresgnay


Dans un aveu de Languiller à la baronnie des Essarts en 1550 (reproduit dans un aveu de 1605), le fief de la Chapelle est ainsi présenté :

-        Le fief de la Chapelle Begouin proprement dit avec ses appartenances, ce qui veut dire ses métairies, qui ne sont pas citées (une métairie et une borderie à la Chapelle et la métairie de la Borelière en 1729), garenne, bois, taillis, etc. Les appartenances comprennent aussi tous les droits seigneuriaux : cens, dîmes, terrages, etc.
-        Dépendant de lui, deux arrières-fiefs possédés alors par des nobles : 1° le fief de la Pitière (Chauché), comprenant une métairie. L’histoire de ses familles propriétaires a été décrite par G. de Raignac entre 1400 et 1710 (1). 2° le fief de la Barotière (Chauché) possédé en 1550 par le signeur de la Chapelle (2).

Bourg de Chauché
Par ailleurs, le fief de la Fresgnay, non mentionné dans l’aveu de Languiller, et constitué d’une pièce de terre de huit boisselées sur le tènement de la Corère (Essarts), devait pour ses propriétaires la foi et hommage à la seigneurie de la Chapelle Begouin.

Plus d’un siècle après, nous disposons cette fois de la copie inachevée d’un aveu de 1580, pour un nouvel aveu rendu vers 1680/1685, du seigneur de la Chapelle Begouin (Daniel Prevost) au seigneur de Languiller (Philippe Chitton), transcrit par G. de Raignac (3). Que nous apprend-il de nouveau ou de différent par rapport à l’aveu de 1550 ?

Le fief de la Barotière (Chauché) est tenu de Languiller par le seigneur de la Chapelle, à foi et hommage et à rachat abonné à un éperon d’or et cheval de service (4). Voilà une précision nouvelle. Il se trouve qu’en 1579, le fief de la Barotière appartient directement au seigneur de la Chapelle, qui perçoit lui-même les divers droits seigneuriaux en dépendant.

Le fief de la Limouzinière



La Limouzinière (Chauché) était un fief noble de la seigneurie de la Chapelle Begouin. Elle était aussi tenue dès le 16e siècle, et probablement avant, pour une moitié en indivision, à foi et hommage et à rachat par la famille de Rorthais. Celle-ci était devenue depuis le mariage d’Antoinette d’Aubigné en 1535 avec Jean de Rorthais, la nouvelle propriétaire de la Parnière (Brouzils), et à ce titre de la moitié de la Limouzinière. Pour cette terre, Urbain de Rorthais, abbé de Beaulieu et aumônier ordinaire de la reine douairière de France, au nom de Renée de Rortais, sa nièce fille de François de Rorthais, seigneur de la Durbelière, de la Trappe et de la Parnière, rendit aveu en 1598 à René Begaud, seigneur de la Chapelle Begouin (6).

À cette date, le fief contenait environ 25 septrées de terre. Le seigneur prélevait la moitié des dîmes des bêtes, lin, chanvre et potagers (valant environ 5 sols de rente par an), la moitié du terrage au 1/6 (valant 3,5 septiers environ par an). S’ajoutaient d’autres redevances annuelles : 25 sols de rente, 4 chapons et 2 gelines, 16 boisseaux de seigle, 32 trulleaux d’avoine, et 4 bœufs et deux hommes de corvée d’un jour par quinzaine. Ces corvées féodales évolueront au 18e siècle vers une corvée de laboureurs à bras par semaine. C’est à signaler, quand on compare avec la situation des corvées féodales à Saint-André-Goule-d’Oie, où dès le 17e siècle elles avaient toutes été incorporées dans le cens ou les rentes existantes.

En 1742, les propriétaires à la Limouzinière rendaient leurs déclarations roturières au seigneur de la Rabatelière, à cause de sa seigneurie de la Rabatelière ont écrit les notaires. C’était une inexactitude, puisque le suzerain était toujours en titre la seigneurie de la Chapelle Begouin. Mais celle-ci avait été achetée par le seigneur de la Rabatelière, alors on allait au plus court, même sous la plume des notaires. Parmi les déclarants on trouve Augustin Delahais, marchand demeurant à la Limouzière, puis son fils René, sergent (huissier) demeurant à la Chapelle de Chauché. Il y a aussi Mathurin Gourraud, marchand demeurant à la Bernardière (Saint-Georges-de-Montaigu), à cause de sa femme Jeanne Amiaud et de ses sœurs, héritières de leur mère Marie Roturier. Enfin on trouve Jean Febvre, demeurant au bourg de Saligny, à cause de sa femme Gabrielle Basty (7). Un gaulaiement avait été réalisé en 1726 pour calculer les parts individuelles de chaque propriétaire dues solidairement par le « général » du tènement, c’est-à-dire dans leur ensemble.

Une maison de la Limouzinière
Les « confrontations » (limites) de la Limouzinière sont intéressantes à citer, pour découvrir la géographie des lieux au 18e siècle : « Et se confronte votre dit fief et village de la Limouzinière, commençant au passage sur la rivière de Maine nommé le pont Tard, montant le long d’icelle (rivière) jusqu’au moulin à eau nommé de la Folie, ci-devant (auparavant) de la seigneurie de la Chapelle Begouin, et delà remontant le long du ruisseau qui descend dudit lieu de la fontaine (puits) de la Chapelle jusqu’aux terres dudit lieu, icelles (terres) suivant jusqu’au grand chemin par lequel l’on va dudit lieu de la Chapelle audit passage du pont Tard, traversant icelui dit chemin jusqu’aux terres de la métairie de la Borelière et fief de la Naulière (voir plus loin), et suivant icelles dites terres et fief jusqu’au dit passage du pont Tard » (8). Le style des notaires s’est forgé, on le voit très tôt, dans un goût très poussé de la précision, quitte à sacrifier à la lourdeur. Quoique la précision a parfois été oubliée comme on l’a vu plus haut. Mais plus sérieusement, qui se souvient du pont Tard, du moulin de la Folie, de la fontaine de la Chapelle et du village de la Naulière ?

Le fief de la Galliotière


La Galliotière (ou Galloctière), était une petite seigneurie voisine de la Chapelle. Elle avait son logis dans le bourg même de la Chapelle, et ses terres s’étendaient vers l’ouest et le nord. René Bégaud, seigneur de la Chapelle Begouin l’a achetée en 1587 à François de la Grée, seigneur de la Houssaie et à sa femme Jeanne Guinebaud (9). Les Guinebaud l’avaient vendue en 1514 au seigneur de la Rabatelière. Mais la vente avait été annulée par retrait féodal, signifié plus tard à Anne de Thorigny, dame de la Rabatelière, et à son fils Charles Bruneau.

La vente s’est faite moyennant le prix de 4 500 livres, mais comprenant en plus, une rente de 2 septiers de seigle due sur divers tènements des environs, ainsi que tous les droits seigneuriaux prélevés à la Boule (Rabatelière) par les Guinebaud. Elle comprenait aussi la métairie, village et tènement de la Borelière (voisine de la Chapelle), laquelle métairie contenait 5 septrées de terre ou environ et 2 journaux de pré (environ 11 hectares) en 1579. Celle-ci avait appartenu autrefois à Jean Gareau (5). Cette métairie s’étendra plus tard par défrichement des landes voisines, dont les Landes du Moulin.

La rente foncière du Tréhant


Parmi les biens nobles de la seigneurie de la Chapelle Begouin, on trouve une rente foncière, ayant fait l’objet d’un procès entre le suzerain et le vassal. On pouvait assimiler une rente foncière à un domaine noble, comme l’histoire qui suit nous le montre. Le seigneur vassal de la Caducière, habitant le Tréhant aux Brouzils, avait vendu, « transporté » comme on disait à l’époque, la propriété d’une terre à son seigneur suzerain de la Chapelle. Le paiement de cette vente consistait en une rente foncière, annuelle et perpétuelle, due par le seigneur de la Chapelle au seigneur de la Caducière, de 112 boisseaux de seigle (ou 7 septiers, mesure de Montaigu).

Il semble que le contrat d’arrentement, dont la date et le contenu nous sont inconnus, et prévoyant ce transport de bien et ce paiement de rente, ait prévu que la rente serait tenue à titre de rente féodale du seigneur de la Chapelle par le seigneur de la Caducière. En résumé le vassal tenait de son suzerain une créance, que ce dernier devait lui payer. Paradoxale pour les esprits formés après la Révolution, la situation entrait néanmoins dans la logique du droit féodal, où la terre primait les personnes. 

Menhir de la Limouzinière (Chauché)
Ainsi, cette rente, qui avait la nature de fief, était tenue sous l’hommage au seigneur de la Chapelle à droit de rachat (dans les cas prévus par la coutume du Poitou) et de cens annuel de trois deniers (10). Peut-être en avance sur son temps, le seigneur de la Caducière au 17e siècle ne voulut plus reconnaître à cette rente un caractère féodal et payer le rachat dû. Le conflit se conclu néanmoins par une transaction, signée le 11 mars 1641, maintenant à la rente son caractère noble et féodal et trouvant un compromis sur les arrérages de rachat.

Mais le 3 novembre 1659, la querelle rebondit avec la déclaration de la rente faite par Claude Marin, seigneur de la Caducière, à Daniel Prévost, seigneur de la Chapelle. Il y avoue tenir du seigneur de la Chapelle la rente en question, que ce dernier lui doit, mais sans préciser sa nature : féodale, roturière ou constituée. Le 29 décembre suivant, Daniel Prévost signe un blâme contre cette déclaration, début d’une procédure judiciaire, qui du présidial de Poitiers se termina en appel au parlement de Paris. Celui-ci, dans un arrêt du 12 décembre 1668, ordonna le respect de la transaction de 1641, actant le caractère noble de la rente.

L’aveu de Languiller de 1550 indique qu’elle possède aussi le lieu et tènement de la Benetière (Chauché). Cela veut dire qu’elle possède les droits seigneuriaux du tènement, à ne pas confondre avec la propriété des tenures qui en font partie.

L’aveu indique aussi que le « fief Begouin » entre dans sa mouvance, tenu par Jean Voineau et auparavant par Hilaire de la Vergne. Il s’agit probablement du tènement de la Bouguinière, qui à la fin du 16e siècle se trouvait dans la mouvance directe de la seigneurie de la Chapelle, comme le montrent les déclarations roturières conservées.

L’aveu de Languiller de 1550 énumère ensuite des droits perçus par différents propriétaires, et tenus de la seigneurie de la Chapelle, sur plusieurs villages :

-       Gorelière (Chauché) : la moitié des droits de terrage perçus par la dame de la Boutarlière (Chauché), Louise Bonnevin, tenus du seigneur de la Chapelle.
-        Girardière (Chauché) : la moitié des droits de terrage du village perçus par la dame de la Boutarlière avec Jarnigaud, écuyer.
-        Coussaie (Essarts) : divers droits perçus par Jarnigaud et Antoine Bruneau (ce dernier de famille noble de la Rabatelière).
-        Naullière : la moitié des droits de terrage du village perçus par Guinebaud, écuyer.  Le village était situé près de la Benetière (Chauché), au bord du ruisseau de la Petite Maine. Le tènement comprenait le champ Bouchaud.
Les Basty (sieur de la Perrauderie, ses frères et sœurs) y possédaient des biens, ainsi que les Bretin, au 18e siècle. La déclaration la plus récente date de mai 1774. Au moment de l’établissement du cadastre napoléonien le village a disparu. Cette période entre 1774 et 1838 est surtout marquée par la Guerre de Vendée, on le sait. Serait-ce la cause de la disparition du village ? Il aurait été situé auprès de l’autoroute actuelle, et les traces au sol, visibles par voie aérienne, marquent leur très probable emplacement.
-        Landes du moulin (touchant la Borelière) : tenues par Guinebaud. Elles seront défrichées au profit de la métairie la Borelière.

La Coumaillère (Chauché)
À l’inverse, les héritiers de Sauvestre Begaud (début du 16e siècle), écuyer seigneur de la Chapelle, percevaient la moitié des fruits (terrage ou rente) du tènement de la Coumaillère (Chauché), sous l’hommage du Coin (Saint-André-Goule-d’Oie), lequel fief appartenait à Languiller et faisait partie de la mouvance des Essarts. L’autre moitié des droits étaient perçus par Jean Ployer, seigneur de la Barette (Essarts).

La copie inachevée de l’aveu de 1580, nous indique que le seigneur de la Chapelle percevait à la fin du 16e siècle le droit de terrage sur les villages de la Chevalleraie et de la Bergeonnière en la paroisse de Saint-André-Goule-d’Oie. Mais c’est le seul document faisant mention de cette information.

D’autres informations provenant de cet aveu de 1580 complètent la liste des domaines de la seigneurie de la Chapelle Begouin, ou donnent des informations nouvelles :

-        Dans les dépendances du bourg de la Chapelle, divers prés, bois, étaient indivis avec Charles Bruneau écuyer seigneur de la Rabatelière.
-        La maison de la Bougunière, a été tenue par Pierre Renaudin à cause de sa femme (peut-être une Varenne ?).
-        La métairie de la Benetière (Chauché), qui appartenait autrefois à Jean Garreau, lequel y fit édifier une maison, est tenue par Françoise Guinebaud et sa sœur. 
-        Le village de la Giroulière, est tenu par Bruneau, seigneur de la Rabatelière, qui a acheté la part détenue autrefois par Louise Bonnevin, dame de la Boutarlière. Plus tard ce tènement fit partie de la dot de Perrine Bruneau, mariée à Jean Abraham de Tinguy (1709-1784), auteur de la branche de la Giroulière de cette dernière famille, bien connue au 18e siècle à Saint-André-Goule-d’Oie. Il a habité au Coudray et à la Chevalleraie.

Enfin, pour compléter la liste des domaines de la seigneurie de la Chapelle, son acte de vente en 1729, cite en plus les droits sur le village de la Boule (Rabatelière).

Le seigneur de la Chapelle possédait aussi une partie du droit de fief du village et tènement de la Brosse Veilleteau, situé aux Essarts. L’ensemble du terroir comprenait environ 100 hectares en 1664. Le reste était partagé en 2 fiefs tenus, l’un par le seigneur de Languiller, appelé la Brosse, et l’autre par le seigneur du Boireau, appelé le fief Amiaud (11). Dès 1598, on a une déclaration roturière d’un propriétaire pour des pièces de terre dans ce village, mentionnant la mouvance de la seigneurie de la Chapelle Begouin. Et nous aurons ensuite au cours du 17e siècle une douzaine de déclarations roturières à la Chapelle Begouin le concernant.

La crise climatique et sociale de la fin du 17e siècle



La Chapelle de Chauché
La description des domaines de la seigneurie de la Chapelle ne serait pas complète sans évoquer les observations que l’on peut faire à la lecture du papier censaire, arrêté à la date du 23 janvier 1723 (11). Celui-ci était un état récapitulatif ou une liste des droits dus à un bénéficiaire, comme une seigneurie, sur des biens non nobles. Ce qui frappe à cette date ce sont les acquisitions récentes du seigneur des lieux, des biens qui avaient été concédés autrefois. En voici d’abord l’inventaire :

Domaines fonciers dans le bourg de la Chapelle :
-        Portion dans les maisons et jardins des héritiers de feu Mathurin Potier et Jean Guichet à cause de Jeanne et Françoise Fumoleau leurs mères.
-        Portion de la maison et jardin de la Nicotterie.
-        Portion dans les maisons et jardins qui furent aux héritiers Baron et leurs parsonniers. Pour ces trois articles, le cens est réduit d’1/5 représentant la part du seigneur.
-        Portion dans un masureau ayant appartenu aux Bounaud, puis aux héritiers Potier et à ceux de Jean Baron.
-        Moitié dans la maison et jardins du défunt Antoine Tournois, joignant l’église, à présent un masureau.
-        Jardin acheté à son voisin René Delahais et annexé au sien.

Domaine foncier dans le village de la Barotière : portion des maisons et jardins des héritiers de feu Jacques Charrier.

Autres domaines fonciers non situés :
-        Jardin de la Fontaine qui autrefois fut à Jeanne Fumoleau, veuve Guichet, et qui à présent appartient au seigneur de Lestorière comme l’ayant eu de la veuve de René Hubert.
-        Partie de pré et jardin de l’Ouchette qui fut à Jacques Bourrier et après aux Fresneau.

On note un abandon de la maison, jardin et terres au tènement de la Naulière par les Bretin. Le seigneur de la Chapelle a repris le domaine pour le concéder à nouveau pour 10 sols à un autre Bretin, François habitant la métairie de la Martinière.

De même, une pièce appelée la Vigne a été laissé à l’abandon.

C’est ainsi qu’on apprend que le seigneur de la Chapelle est devenu propriétaire de rentes hypothécaires, acquises de la veuve du sieur Hubert, sieur de la Jurandrie, incapable d’honorer les dettes de son mari.
Limouzinère (Chauché)

Pourquoi donc le seigneur de la Chapelle a acquis des portions de jardins, maisons, voire masureaux dans le bourg de la Chapelle ? Il n’habitait plus sur place et on doute qu’il en ait eu besoin. Par deux fois on voit un propriétaire ruiné, abandonnant son domaine ou vendant ses hypothèques. Certaines récupérations de domaines sont donc vraisemblablement des retours de concessions au seigneur, en application du droit féodal, faute pour les propriétaires d’honorer leurs obligations de paiement de cens et autres devoirs.

On le voit aussi acheter une pièce de terre à la Limouzinère, aux Basty, des bourgeois qu’on ne soupçonne pas de banqueroute.

La conclusion que nous pouvons proposer à la suite de ces observations est qu’en ce début du 18e siècle, des difficultés financières, dépassant un cadre particulier, ont ruiné certains propriétaires de Chauché.


(1) Guy de Raignac, De châteaux en logis, itinéraires des familles de la Vendée, Éditions Bonnefonds, (1997) Tome 8, page 171.
(2) René d’Aubigné, aussi seigneur de la Jousselinière, la Tousche, et la Roche-Baraton en Anjou, était marié à Renée d’Escoubleau, fille du seigneur du Sourdis (Gaubretière). La Parnière était possession de sa famille depuis le mariage en 1443 de son arrière-grand-père, Thibaud d’Aubigné, avec Jeanne de la Parnière. Celle-ci était la fille et héritière de Charles de la Parnière et de Margueritte Charuelle. Son aïeul Thibaud avait été reçu écuyer en l’écurie du roi le 12-7-1450. En 1580 la dame de la Parnière est Antoinette d’Aubigné, aussi dame de la Durbelière.
(3) Archives de Vendée, copie inachevée d’un aveu pour la Chapelle Begouin entre 1680 et 1685, reproduisant un aveu rendu en 1580. Travaux de Guy de Raignac, 8 J 101, page 71 et 72.
(4) Le rachat (toujours appelé ainsi en pays de coutume) représente le droit payé par le nouveau vassal aux mutations de biens. Il représentait un an de revenus dans la plupart des coutumes, mais en Poitou c’était un droit moins fort, ayant lieu à toute mutation de vassal. [Denis Diderot, Jean Le Rond, d'Alembert, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné ses sciences, des arts et des métiers, Samuel Faulche à Neuchâtel (1765), Volume 13, page 742]. Pour le fief de la Barotière il consistait en un éperon d’or et un cheval de service à la mutation du vassal.
(5) Archives de la Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 74, Chapelle Begouin, aveu du 29-5-1579 de la Chapelle Begouin.
(6) 150 J/C 21, aveu du 18-12-1598 de la Parnière à la Chapelle Begouin, pour raison de la moitié par indivis de la Limouzinière (Chauché).
(7) 150 J/C 23, 4 déclarations roturières à la Rabatelière pour la Limouzinière de Chauché.
(8) 150 J/C 23, déclaration roturière du 13-5-1742 de Mathurin Gourraud à la Rabatelière, pour raison de domaines à la Limouzinière.
(9) 150 J/C 75, achat du 24-6-1587 par René Begaud de la Galliotière, la Borelière et divers droits.
(10) 150 J/ C 82, seigneurie de la Chapelle Begouin, blâme de Daniel Prevost contre Claude Marin du 29-12-1659 sur la rente de 112 boisseaux de seigle du Tréhant.
(11) Aveu du 19-6-1664 de J. Durcot à Languiller pour ses domaines à Boulogne, les Essarts et Chauché, Archives de Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/C 53.
(12) 150 J/ C 84 seigneurie de la Chapelle Begouin, papier censaire de la seigneurie de la Chapelle arrêté le 23 janvier 1723.

Emmanuel François, tous droits réservés
Décembre 2013, complété en septembre 2023

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