dimanche 2 juin 2019

Les écoles libres de Saint-André-Goule-d’Oie


Leur histoire commence avec la scolarisation des enfants au 19e siècle. Elle est marquée par la lutte antireligieuse des dirigeants de la IIIe République, que nous allons suivre à partir des titres de propriété des écoles de Saint-André-Goule-d’Oie. C’est réducteur quand on pense à leur objet même, l’enseignement et l’éducation. Mais les archives dépouillées se situent sur ce terrain et sont significatives de messages politiques. Alors suivons-les dans cette approche très typiquement française de l’éducation.

L’Ancienne école des filles dans le bourg


Mgr Baillès (1845-1856)
Archives de Vendée
« L’an 1848 et le dimanche soir 24 septembre, Mgr Jacques Marie Joseph Baillès, évêque de Luçon, s’est transporté à la fin de sa visite pastorale d’automne dans la paroisse de Saint-André-Goule-d’Oie, canton de Saint-Fulgent, où il a été reçu avec toutes les démonstrations de la joie et de l’enthousiasme religieux, qui ont éclaté surtout par l’illumination des maisons, par un feu d’artifice et par les acclamations réitérées de « vive monseigneur ! » (1). Ainsi s'exprime la plume révérencieuse du curé bien sûr. Le lendemain l’évêque a béni, à l’issue de la messe célébrée par lui et de la distribution de la communion à 250 personnes, une maison nouvellement construite appartenant à la fabrique et destinée à une école tenue par les religieuses de la congrégation des sacrés cœurs de Jésus et de Marie (sœurs de Mormaison). La fabrique avait mis environ 3 000 F dans cette construction et des particuliers avaient fait des dons. Les religieuses devaient arriver peu de jours après pour commencer l’année scolaire. Cette présence des sœurs de Mormaison s’explique par la proximité géographique de son fondateur, Pierre Monnereau (1787-1856), qui fut curé des Brouzils. Pierre Monnereau avait aussi une proximité, d’ordre familial, avec Saint-André, sa mère, Marguerite Grolleau, avait épousé René Monnereau, forgeron à Saint-Martin-des-Noyers. Elle était la fille d’un meunier de la Boutinière, André Grolleau (1734-1803).

Le bâtiment dans le bourg de Saint-André était situé à l’est de l’actuelle place des Tilleuls, après un petit jardin (420 m2) en partie occupée aujourd’hui par un commerce, et avant par l’école des garçons (2). Cette école des filles avait un droit de passage pour rejoindre la route des Essarts entre les servitudes et un jardin appartenant à une voisine, Melle Bordron. On trouva un accord d’échange en 1873 avec cette dernière pour construire un mur de séparation (3).

L’évêque ordonna le 7 janviers 1850 des prières dans l’école des filles à l’intention des personnes défuntes et vivantes qui se sont imposées des sacrifices pour la fondation de l’école : « les religieuses chargées de l’école des filles de la paroisse de Saint-André-Goule-d’Oie réciteront chaque jour après la classe du soir avec toutes leurs élèves un Ave Maria et le psaume De Profondis » (4). Toute une époque pourrait ajouter l’historien débutant. Ces donateurs avaient constitué une somme de 2 000 F déjà en juillet 1847, quand le curé et la fabrique avait demandé un terrain pour la construire. Une partie du cimetière (4 ares) exempt d’inhumation avait été demandée à la mairie à cet effet. Mais cette demande avait divisé les édiles et une partie de la population, à cause du respect dû aux morts. Le maire, A. Rochereau, et le conseil municipal unanime, avaient fini par refuser la demande de cession de ce bout de cimetière (5).

Les religieuses de Mormaison achetèrent le 23 mai 1872 une petite maison de deux pièces avec jardin dans le bourg de Saint-André près de l’école, pour 1 045 F. Elles eurent besoin de plus d’espace. Ce sont quatre sœurs, et non la congrégation, qui se portèrent acquéreurs en indivision entre elles, la dernière survivante recueillant la propriété de l’ensemble (6). Gageons que celle-ci vendit des parts à d’autres personnes de confiance pour garder le bien dans la congrégation. Deux des sœurs habitaient Saint-André-Goule-d’Oie, Mme Poilane, en religion sœur saint Damien, et Mme Paillard en religion sœur saint Alexis. Les premières expulsions de congrégations religieuses datent de 1880 avec Jules Ferry au ministère de l’instruction publique. Sans doute y-avaient-ils des signes avant-coureurs pour mettre ainsi les biens d’Église dans la possession de personnes privées plutôt qu’en celle de congrégations.

Police d’assurance des immeubles 
de la fabrique en 1876
Une police d’assurance en 1876 des bâtiments propriétés de la fabrique nous fournit la description de l’école des filles : « Le couvent de la commune appartenant à la fabrique (on y comprend l’achat des sœurs de Mormaison), et servant de maison d’école tenue par les sœurs de Mormaison, est bâti en pierres et tuiles. Il contient une cuisine avec souillarde (arrière-cuisine), un petit salon, une salle, 3 classes, un premier étage renfermant plusieurs chambres à coucher et une chambre de décharge sur la petite classe, une cave, un bûcher (local où l'on range le bois à brûler), une buanderie avec grenier et lieu d’aisance contigus, estimée à la somme de 15 000 F, (avec cotisation de 2,25 F) » (7). Appeler une école de filles un couvent, montre bien que le style signe une époque ou un milieu, voire une mode.

L’école des filles demanda à la commune le statut d’école publique, ce qui lui fut accordé le 11 mai 1872. Cela consistait seulement à faire prendre en charge le traitement de l’enseignante par la commune et par une subvention du département ou de l’État, outre les inspections administratives (8). La commune fut rapide à répondre positivement, constatant que le bâtiment et le mobilier étaient à la charge de la fabrique et non pas à la sienne. La notion d’école publique avait alors un sens différent de maintenant comme on le voit.

La congrégation de Mormaison avait acheté deux petites parcelles de terre à usage de jardin, le jardin de la Chapelle et le Petit Jardin en 1897 au propriétaire de Linières, pour le prix de 200 F. Elle l’avait fait en même temps que le même propriétaire vendait le logis du bourg au curé pour en faire le nouveau presbytère. La bande de terre dit le jardin de la Chapelle (360 m2) longeait au levant la route des Essarts, au midi la route de Chauché, et au nord le ruisseau de la Haute Gandouinière. L’achat fut conclu devant notaire par Zoé Picherit, religieuse demeurant à Saint-André-Goule-d’Oie et Augustin Auriault qui venait juste d’acheter Linières sur saisie immobilière. La religieuse revendit ce jardin au vicaire de Saint-André, l’abbé Grelier pour 70 F le 25 octobre 1909, lequel le revendit le même jour à Maixent Girard, géomètre expert demeurant à Saint-André dans des actes sous seing privé (9). Ce dernier, avec l’abbé Grelier, agissaient en réalité pour la congrégation de Mormaison comme on en aura la preuve plus tard.

D’ailleurs Maixent Girard se renseigna auprès du géomètre, M. Moreau, qui avait participé à l’achat Picherit en 1897 : « entendiez-vous faire un cadeau à Melle Picherit seule, puisque jamais un sou n’a été versé ? Ou entendiez-vous donner ces terrains à l’école chrétienne de filles de Saint-André-Goule-d’Oie ? » (10). La réponse par retour du courrier est claire : « Le petit terrain touchant au couvent de Saint-André a été vendu à Melle Picherit qui n’a rien payé, puisqu’on lui a fait cadeau du prix, mais pour l’établissement qui devait en profiter et non Melle Picherit seule. Telle était l’intention quoique l’acte a été passé en son nom. ». Puis Maixent Girard vendit le bien à Ferdinand Rochereau, qui le laissa ensuite à ses enfants par héritage : moitié à Angélique Rochereau, épouse Girard, décédée le 1e juillet 1923, et moitié à l’abbé Rochereau le 30 septembre 1933, alors curé au Boupère. Le jardin de la Chapelle passa ensuite à Gustave Girard, fils de Maixent, et héritier de sa mère et de son oncle l’abbé Rochereau. Gustave Girard, vendit la pièce de terre à Bernard Grolleau pour 250 F le 30 août 1936 (11). On le retrouve dans l’apport que ce dernier fit à l’évêché en 1954 en son article 4.

La vente du propriétaire de Linières en 1897 à Zoé Picherit pour 200 F du jardin de la Chapelle que nous venons d’évoquer, comprenait aussi pour ce prix une pièce de terre appelée le Petit Jardin (420 m2) attenant alors à l’ancienne école des filles et à la nouvelle école des garçons (12). La religieuse revendit le petit jardin en 1905 au curé doyen de Montaigu, Alphonse Verdon, moyennant 100 F (13). Il avait été curé de Saint-André de 1891 à 1903. Il a revendu le Petit Jardin à Bernard Grolleau qui l’apporta à l’évêché en 1954 (article 2 de l’apport). À cette dernière date la parcelle faisait partie de l’école privée des garçons.

Le 20 janvier 1903 les religieuses louent leur maison dans le bourg pour 80 F par an plus les impôts. La location contient 2 chambres au rez-de-chaussée, la cour, le préau sur le devant, lieu d’aisances, le tout d’un seul tenant, situé au bourg de Saint-André (14). Cette partie de l’ancienne école des filles et logement des religieuses à côté comprend certainement la petite maison achetée par les sœurs en 1872, mais agrandie. La maison fut louée à nouveau à compter du 25 septembre 1906 par son nouveau propriétaire officiel, le curé doyen de Montaigu (A. Verdon) à Marguerite Dronneau, institutrice demeurant à Saint-André (15). Le bail fut renouvelé en 1909 et 1912 à l’instituteur libre, Jean Baptiste Violleau, et à l’institutrice, Marguerite Dronneau, pour 100 F par an. Cette maison a été vendue probablement plus tard, car on ne la retrouve pas dans l’apport de Bernard Grolleau de 1954.

Sœurs de Mormaison
On sait que cette propriété des sœurs de Mormaison n’était qu’une partie de l’ancienne école, et l’autre partie appartenait à la fabrique, qui l’a louée le 24 janvier 1904 pour 110 F par an (16). Celle-ci est décrite comme suit « la maison comprend 3 chambres basses et 3 chambres hautes, une petite chambre y attenant, une buanderie et un serre-bois, un jardin avec lavoir d’une contenance de 9 ares. Ces immeubles appartiennent à la fabrique. » Le bail sera renouvelé le 1e janvier 1905 par la fabrique représentée par son trésorier, Auguste Fonteneau demeurant à la Jaumarière. Dans l’inventaire en 1906 des biens de la fabrique on trouve cette propriété et les baux passés. Elle deviendra en 1910 la propriété du bureau de bienfaisance de la commune qui la louera à des particuliers.

La nouvelle école laïque des filles


À côté de cette ancienne école des filles, l’État imposa à la commune la construction d’une école laïque pour les filles dès 1898 (vue 50 des délibérations municipales numérisées aux Archives de Vendée). La commune traîna en longueur, mais ne put y échapper, achetant un terrain dans le bourg proche de l’ancienne école des filles de la fabrique, et contractant un emprunt. Les comptes définitifs de la construction figurent au registre des délibérations municipales du 27 décembre 1914 (vue 40). L’école fonctionna avec un enseignant jusqu’à une époque non repérée.

En 1910 la commune envisagea d’installer cette école des filles dans l’une des salles de l’école publique des garçons qui se dépeuplait au profit d’une école privée. L’inspecteur s’opposa au projet : « la question de la suppression d’un emploi d’adjoint à l’école publique des garçons sera envisagée par l’administration si dans un avenir prochain l’école ne se relève pas. Mais il y a lieu de faire crédit de quelque temps au personnel de cette commune, l’école concurrente n’étant ouverte que depuis la dernière rentrée scolaire », écrit au préfet l'inspecteur d'académie, en poursuivant : « Il importe d’inviter le maire à louer de nouveau pour un an le local actuel où se trouve l’école des filles, ou à installer cette école dans le presbytère que le curé n’habite plus » (17). 


C’est une période de tensions entre l’État et les communes du Bocage Vendéen notamment. On a vu, à la demande du préfet, le conseil municipal de Saint-André donner son accord en février 1902 pour que les sœurs de Mormaison soient autorisées à enseigner dans la commune (vue 82). Le texte précise : « considérant que depuis fort longtemps les religieuses dirigent avec succès et à la satisfaction de tous l’école communale de Saint-André-Goule-d’Oie ». Mais au mois d’août suivant, les congrégations religieuses étant désormais interdites d’enseignement, le conseil municipal vote à l’unanimité une résolution de protestations que le préfet annulera par la suite. Ce dernier avait informé la commune que « l’institutrice congréganiste qui dirige actuellement l’école publique des filles sera remplacée par une maîtresse laïque à partir du 1er septembre 1902 ». De plus,  le préfet invite la commune « à trouver immédiatement un local pour y installer le service scolaire », et à voter le budget nécessaire à son équipement en mobilier et en matériels nécessaires à l’enseignement. Les conseillers répondent : « le conseil, attendu que la commune ne trouve point de local convenable à louer pour l’établissement d’une école laïque, et que le conseil ne veut pas pendre à sa charge le frais d’une instruction scolaire, attendu que depuis cinquante-deux ans les bonnes sœurs dirigent avec dévouement et à la satisfaction de tous l’école de la commune, proteste à l’unanimité contre la laïcisation de l’école des filles, et passe à l’ordre du jour » (vue 87). La tutelle de l’État sur les communes à cette époque permettait au premier de se passer de l’accord des secondes en cas de conflit.

Cette école laïque des filles fut vidée de ses élèves par les parents, au profit d’une école privée qu’ils firent construire comme nous le verrons ci-après. Longtemps l’administration s’accrocha à faire survivre cette école malgré le peu d’élève, jusqu’aux vacances de l’été 1938. L’ancienne institutrice, Melle Girard, fut nommée à Saint-Fulgent à la rentrée suivante, et il n’y eu plus d’élèves. Ensuite la commune loua, le 26 novembre d’après, le local d’habitation et le jardin pour 3 ans. La salle de classe resta fermée. Le préfet demanda que le bail puisse s’interrompre pour reprendre la maison après préavis d’un mois. Il demanda aussi de ne pas modifier les locaux de classe. La consigne des gouvernements était d’espérer un retour de l’enseignement laïque. Faute d’enchère, M. Léon Humbert a été déclaré adjudicataire pour 700 F (18).


La nouvelle école privée des filles rue Amaury-Duval


École Pierre Monnereau de Saint-André
L'école libre des filles fut construite à l’emplacement actuel de l’école primaire de la commune au no 1 de la rue Amaury-Duval, remplaçant celle au milieu du bourg. Cette nouvelle école privée, d’où les sœurs de Mormaison ont disparu de nos jours, a pris le nom de leur fondateur, Pierre Monnereau, et s’est agrandie pour recevoir les garçons et les enfants des nouveaux habitants de la commune. Nous avons dans les archives de la paroisse un plan non daté des bâtiments d’origine établit par Girard, géomètre expert demeurant en 1909 à Saint-André (19). Ce plan est différent de ce qui fut réalisé. Nous avons aussi une copie du plan réalisé portant la date du 19 mars 1943 (20). Cette construction peut se dater vers 1902, à cause des locations de l’ancienne école à partir de 1903 (voir ci-dessus).

La construction de la nouvelle école libre des filles de la rue Amaury-Duval n’est pas documentée dans les archives de la paroisse, mais là aussi son propriétaire fut un prête-nom. À partir d’une date inconnue c’était l’abbé Alphonse Charles Verdon. Celui-ci la vendit en même temps que l’école des garçons à Bernard Grolleau en 1922.

L’histoire de l’école des filles comprend aussi la célébration de son centenaire le 20 novembre 1949. Mgr Cazaux vint sur place et le curé de Saint-André fit un petit discours : « Et aujourd’hui vous venez inaugurer le centenaire de la fondation de nos écoles chrétiennes des filles.... N’est-ce pas vous le grand défenseur de nos écoles ? Mais nous savons que cette belle cause que vous défendez est également un tourment que vous portez dans votre cœur », allusion au recul sur la liberté d’enseignement opéré à la Libération (21). Le gouvernement de général de Gaulle avait supprimé en effet la législation de l’État français du maréchal Pétain (1940-1944) par une disposition d’ordre général. Pour maintenir néanmoins certaines mesures il fallait passer par une loi nouvelle, ce qui fut fait au cas par cas. L’État français avait autorisé les communes à subventionner les écoles libres, et élargit aux élèves du privé le droit aux bourses d’État. Mais les forces politiques en présence après la Libération se refusaient dans leur majorité à légaliser à nouveau ces mesures. Le comité d’Action pour la liberté scolaire allait en 1950 être créé, et Mgr Cazaux allait sortir d’une attitude attentiste pour défendre la liberté d’enseignement. L’action connut un certain succès avec les lois « Marie » et « Baranger » de septembre 1951 (22).  

La maison du curé Martin dans le bourg


Le curé de la paroisse de son côté, Isidore Martin, acheta pour 1 400 F le 30 mars 1874 une maison joignant ce qu’on appelait le couvent. Celui-ci désigne à la fois la maison des religieuses et l’école des filles. Le jardin joignait le ruisseau en bas du bourg, et la maison joignait la route des Essarts. Celle-ci comprenait 2 pièces au rez-de-chaussée, une à l’étage, une écurie derrière avec un jardin y attenant (23). L’acte ne dit pas si le curé achetait pour lui ou pour le compte de l’école voisine. La suite montrera qu’il s’agissait là encore d’un achat pour des œuvres. Ainsi explique-t-on l’assurance incendie payée par la fabrique en 1887 pour cette maison estimée à 5 000 F (24). Peut-être s’agissait-il de loger l’instituteur libre.

La maison achetée par le curé Martin, fut léguée par son propriétaire dans son testament de 1883 au curé doyen des Essarts, M. François Grolleau, faisant de lui son légataire universel (25). Le curé Martin fut remplacé à la cure de Saint-André par l’abbé Charles Verdon en 1891 et mourut en 1893. Le doyen François Grolleau vendit la maison à l'abbé Ferdinand Rochereau le 28 janvier 1914. Et celui-ci la revendit le 27 décembre 1935 à Bernard Grolleau pour 4 000 F (26). Le revendeur mourut un an après à Pouzauges où il était prêtre habitué, après avoir occupé plusieurs postes de vicaire et curé dans le diocèse de Luçon. Sa naissance à Saint-André explique son achat comme prête-nom, étant né le 13 décembre 1865 dans le bourg de la commune (vue 147) de Ferdinand Rochereau et Zélie Grolleau. 


Les écoles publiques et privées des garçons


Les archives de la paroisse n’ont qu’un seul document pour l’école des garçons. Normal, elle était au 19e siècle à la charge de la commune, comme on le voit dans les délibérations du conseil municipal, celles-ci conservées à partir de 1867. Le 10 septembre 1852 l’évêque de Luçon était venu bénir l’école des garçons. C’était une salle enclavée dans les bâtiments de l’ancien presbytère, lui-même accolé à l’ancienne église (27). Son agrandissement y était impossible et la commune construisit en 1874 une nouvelle maison. Dans les archives de la préfecture concernant la commune de Saint-André on trouve des documents se rapportant à un projet de construction dès 1851. Son montant est de 3 000 F, couvert déjà à près de 90 % par une souscription ayant réunie 1 800 F, une subvention d’État de 800 F et un apport en nature de 100 F. Il manque 300 F pour boucler le budget de dépenses (28). C’est le curé qui se portait en avant pour ce projet, comme il l’avait fait pour l’école des filles. Il avait recueilli des dons par souscription, et il sollicita une aide financière de la mairie. Le conseil municipal lui répondit que « Vu la détresse où la commune se trouve actuellement, il déclare avec regret qu’elle n’a aucune ressource disponible à cause des impositions extraordinaires dont elle est déjà grevée ».

Le projet fut repris bien plus tard et la commune construisit en 1874 une nouvelle maison servant de mairie et de logement à l’instituteur pour remplacer la location d’une maison dans le bourg à un particulier, et une école. Cette dernière maison ne pouvait contenir les jours de réunion les membres du conseil et les plus imposés convoqués à certaines réunions. Le préfet adopta le projet le 17 novembre 1873. La maison pour l’instituteur et la mairie occupait 116 m2 de surface habitable sur deux niveaux, 2 pièces en bas et 2 pièces en haut, avec servitudes, cour et jardin. L’école occupait 100 m2 de surface habitable sur un niveau. Le devis s’élevait à 14 543 F de dépenses, dont 3 000 F d’emplacement d’un terrain donné par le maire, Marcel de Brayer, qui était alors le propriétaire de Linières. Le financement comprenait une souscription particulière anonyme de 1 000 F, le produit de la vente de terrains communaux pour 1 600 F, une subvention de l’État de 3 000 F, et l’imposition de centimes additionnels d’impôts locaux pour 5 568 F. Il restait un déficit à combler de 375 F. Deux faits nouveaux caractérisent ce projet. D’abord l’acceptation par les élus d’impositions extraordinaires, soit 8 centimes additionnels en 1874/1875, puis 12 centimes pendant 8 ans à compter de 1876. C’est un changement d’attitude des édiles révélateur de l’enrichissement des contribuables consécutif à la révolution des techniques agricoles à partir du milieu du siècle (engrais et machinisme). D’autant qu’il y avait déjà 16 centimes d’impositions extraordinaires, pour la contribution à l’effort de guerre en 1870 et la construction des chemins vicinaux. Ensuite la générosité du nouveau maire a beaucoup facilité le projet (28). À cette époque on parlait d’école communale par distinction avec l’école privée des filles appartenant à la fabrique. Mais les deux écoles étaient dites « publiques », recevant également des fonds publics de la commune et du département. La notion de laïcité est née après, avec comme conséquence la nouvelle notion d’école « libre » (pour les catholiques, car les anticléricaux disaient école « privée »).

On a la liste des réparations et fournitures pour compléter le mobilier scolaire de l’école des garçons en 1870, intéressante à lire. Outre le changement de bureau pour le maître, 2 tables neuves, la réparation de la bibliothèque, etc, on s’attarde sur les 2 douzaines d’encriers en faïence, le tableau du système métrique sur toile et vernis, une carte du département de la Vendée, 2 crucifix, des tableaux de lecture (méthode Henrion) et quelques sentences de morale.

L’école comprenait 2 classes et en 1886 il fallut l’agrandir pour aménager une 3e classe et loger l’instituteur adjoint, en prolongement du bâtiment existant. La commune comptait alors 1688 habitants dont 159 garçons en âge de fréquenter l’école (5 à 13 ans).  Pour financer la dépense de 6 500 F la commune ne demande pas de subvention ni à l’État ni au département et envisage un emprunt de 5 000 F auprès de particuliers à 4,5 %. Pour rembourser l’emprunt la commune s’impose de 2 centimes extraordinaires pendant 5 ans au principal des 4 contributions directes. « En échange de ce sacrifice, œuvre éminemment patriotique, le conseil ose espérer que M. le préfet voudra bien faire allouer à l’école une concession de cartes murales et à la bibliothèque une concession de livres, dans la mesure du possible les accessoires d’un gymnase pour diminuer d’autant le devis estimatif " (29). 


L’école des garçons prospéra avec la sensibilisation en cette fin du 19e siècle à la scolarisation des enfants, officiellement obligatoire, hébergeant même un cours pour adultes. Mais les luttes antireligieuses de l’État portèrent un coup fatal à cette école publique. Les habitants en effet financèrent, on ne sait comment, ni quand, une école privée. En 1910 la commune demanda au préfet de supprimer l’emploi d’adjoint à l’école publique des garçons, à cause de la baisse de fréquentation entraînée par l’ouverture l’année précédente d’une école privée (30). On le voit aussi dans une délibération du conseil municipal de février 1911, répondant à une demande d’avis du préfet sur la suppression d’un instituteur adjoint à l’école publique des garçons : « considérant que par suite de l’ouverture d’une école libre, le nombre des enfants fréquentant l’école communale a beaucoup diminué, est d’avis qu’un poste d’adjoint soit supprimé » (vue 81, année 1911 des délibérations municipales numérisées).

Carte postale sur l’affaire du crucifix 
à Saint-André (1907)
On a une idée de la violence des luttes politiques de l’époque, avec l’ordre donné par l’inspecteur des écoles primaire de voiler par une carte un crucifix accroché au mur de l’école communale des garçons de Saint-André. Il faut dire que la déposition des crucifix dans les écoles communales avait été ordonnée par une circulaire du 2 novembre 1882 de Jules Duvaux, ministre de l’instruction (31). On avait bien tardé à l’exécuter. Le conseil municipal vota le texte suivant : « le conseil proteste à l’unanimité contre cet acte odieux qui viole les sentiments religieux du conseil et de la population toute entière. Les conseillers sont étonnés de cette mesure vexatoire après la bienveillance témoignée aux instituteurs communaux (agrandissement du logement de l’instituteur et dépôt d’un projet de construction d’une école communale de filles). Ils demandent à M. le préfet, dans l’intérêt des instituteurs, pour la paix et la tranquillité de la commune, de vouloir bien faire rapporter l’ordre donné et faire replacer la carte à l’endroit qu’elle occupait habituellement, et d’où elle n’aurait pas dû être légalement déplacée ». On ne sait pas quelle suite donna le préfet à cette demande. Mais il avait la loi pour lui et le conseil était légaliste. Cependant la postérité a gardé la photo des élèves découvrant ce crucifix dans une mise en scène révélatrice, nous permettant au passage d’apprécier les « bouilles » des enfants de l’époque. La légende dit : « Deux enfants de l’École Communale de Saint-André-Goule-d’Oie (Vendée) découvrent le Crucifix caché par une carte des Droits de l’Homme (9 avril 1907) ». Rappelons quand même que l’interdiction des crucifix et des images de la Vierge dans les écoles publiques remontait à la rentrée de 1882. Cette tolérance des autorités à Saint-André pendant si longtemps répondait sans doute à leur crainte des réactions des habitants.

En mai 1923 le conseil municipal demanda au préfet la libre disposition des bâtiments de l’école communale des garçons, considérant qu’aucun enfant ne fréquente plus cette école depuis un an (vue 21). Et en décembre 1923 le préfet donnait son accord à la location à la condition d’un bail d’un an soumis à son accord, cessant de plein droit sur préavis de 3 mois donné par le service académique, et que le revenu soit consacré au moins à 50 % à la caisse des écoles de la commune (vue 28 des délibérations municipales). Le locataire fut Henri Seiller, secrétaire de mairie, occupant deux pièces. Au rez-de-chaussée la mairie occupait une pièce, et au-dessus une autre pièce fut réservée pour y mettre les archives communales qui se détérioraient par suite de l’humidité du petit cabinet où elles étaient déposées (32). Le temps n’était plus comme en 1907 où le directeur des archives départementales, en mission d’inspection, avait fait le rapport que le secrétaire de mairie de Saint-André-Goule-d’Oie « s'est montré véritable archiviste en classant ses papiers avec un soin méticuleux dans un local de quelques mètres carrés. État civil depuis 1797. Recueil relié jusqu'en 1901. Cadastre fatigué. Matrices fraîchement reliées » (33).

Pendant ce temps les bâtiments de l’école privée des garçons appartenaient à l’abbé Alphonse Charles Verdon, devenu prêtre habitué demeurant aux Essarts, c’est-à-dire sans ministère, avec son frère Léon François Verdon, qui était curé des Essarts. Il la vendit à Bernard Grolleau le 27 octobre 1922. Les deux étaient des prête-noms, car l’apport de ce dernier en 1954 à une association diocésaine comprend l’école des garçons, les parcelles cadastrales la désignant clairement.

Régularisation des titres de propriétés en 1954


S. Fegdal : Entrée du port des Sables-d’Olonne
(musée de l’abbaye Sainte-Croix aux Sables)
À l’entête du service départemental du cadastre, un employé de ce service formula une demande étonnante au curé de Saint-André le 2 décembre 1953 en des termes d’une grande franchise : « M. Bernard Grolleau, docteur en médecine aux Sables-d’Olonne, m’a renvoyé un avertissement qu’il a reçu de la perception de Saint-Fulgent pour une propriété située à Saint-André-Goule-d’Oie, en déclarant qu’il ne possède plus rien dans cette commune. Or cette propriété n’est autre que l’école libre des garçons (habitation, classes et jardin), dont M. Grolleau a payé l’impôt foncier depuis de nombreuses années, et dont il ne serait pas le propriétaire. M. Grolleau n’ayant pas pu me donner les renseignements nécessaires pour faire la mutation, je vous serais obligé de bien vouloir me faire connaître le propriétaire du terrain et des bâtiments de cette école » (34). On imagine l’embarras du curé Joseph Remaud, arrivé dans la paroisse en 1946. C’est sans doute ce qui poussa les autorités ecclésiastiques à régulariser la propriété des biens d’Église à Saint-André-Goule-d’Oie, et à mettre fin à la pratique des prête-noms qui avait prévalu jusqu’ici sur place. D’autant que le temps des expulsions des congrégations religieuses paraissait terminé. L’anecdote montre aussi que le fisc, et donc les préfets, n’avait jamais ignoré qui payait et qui occupait les bâtiments des écoles et des presbytères soustraits aux inventaires de 1906.

Par acte notarié à Luçon du 7 août 1954, Bernard Grolleau fit apport à l’association diocésaine appelée l’Abeille de l’Ouest, de ses « propriétés » à Saint-André. Un chanoine était président du conseil d’administration de la société l’Abeille de l’Ouest, créée en 1936 en société civile immobilière particulière avec son siège à Luçon. Les propriétés apportées étaient l’école libre des filles (article 1), l’école libre des garçons (article 2, comprenant le Petit Jardin acheté en 1897 par une religieuse), une maison d’habitation dans le bourg (article 3 : anciennement maison du curé Martin), et une pièce de terre en bas du bourg située sur Chauché (article 4 : jardin de la Chapelle). Les immeubles apportés par M. et Mme Grolleau sont estimés dans l’acte à 1 million dix mille francs (anciens francs d’avant 1959, soit 10 100 F nouveau ou 1 500 euros), et le capital social de l’Abeille de l’Ouest est augmenté d’autant. M. et Mme Grolleau sont intéressés à la société dans la proportion de leur apport, en devenant sociétaires. On ne pouvait pas écrire autrement (35). Dans ces possessions fictives on ignore les fonds mis par les particuliers derrière ces portages de propriété à Saint-André. Or dans certaines paroisses on sait que de riches propriétaires ont fait des dons dans ces opérations.

Ces possessions fictives de Bernard Grolleau avaient duré longtemps. Il était docteur en médecine né au Coudray le 11 février 1900 (vue 2), demeurant aux Sables-d’Olonne, où il est décédé en 1972. Son père était le maire de Saint-André, Eugène Grolleau, et sa mère Marie Chaigneau. Il succéda à son père comme maire de Saint-André-Goule-d’Oie de 1943 à 1947. Aux élections de 1947 c’est sa sœur qui prit sa place, Marie Grolleau. Elle avait épousé en 1913 Émile Charrieau, qui décéda en 1922. Mme Charrieau restera maire de Saint-André jusqu’en 1969.

Conclusion


En guise de conclusion il faut rappeler le caractère très français de cette querelle politique des écoles. Elle a sa source dans les fractures de la Révolution et la constitution civile du clergé. Mais ce n’est apparemment pas sa conséquence directe. Le concordat entre Napoléon et l’Église avait apaisé la querelle religieuse, comme on le voit en Alsace-Moselle où il continue d’être appliqué. Quand la région fut annexée par l’Allemagne en 1871, les Allemands lui conservèrent le régime du concordat au nom d’une conception de l’État beaucoup moins centralisatrice qu’en France. Leurs habitants n’ont pas vécu en conséquence la querelle politico-religieuse française qui a sévit entre 1871 et 1918. À leur retour dans la nation française ils ont demandé le maintien du concordat et on n’osa pas leur dire non. Moyennant quoi les écoles publiques prévoient chez eux dans l’organisation de l’emploi du temps des élèves, l’enseignement de la religion au choix des parents. Et les clergés des différentes religions sont rémunérés par le ministère de l’intérieur.

Dans cette querelle religieuse, les républicains d’alors ont voulu instaurer le régime de la IIIe République contre l’Église, malgré que le pape Léon XIII ait appelé en 1892 les catholiques à se rallier au nouveau régime. Mais avant Léon XIII, le pape Pie IX avait violemment milité contre les républicains. Et au cléricalisme monarchique répondait un anticléricalisme républicain, ou réciproquement, car avec le temps on était arrivé à un enchaînement infernal. Régulièrement des réunions et proclamations des milieux royalistes et catholiques militaient contre le régime de la République. Ainsi une partie non négligeable de partisans dans les deux camps adverses tint à ses principes, formulés et érigés comme irréconciliables. La querelle des écoles était devenue une façon de pérenniser des fonds de commerce électoraux pour certains, tout en restant dans le confort des idées pour beaucoup, loin de la recherche de tout compromis. N’oublions pas que les combats furent menés par les nombreux journaux d’opinion, nationaux et locaux, où l’intox et la manipulation régnèrent à un niveau aujourd’hui oublié dans la presse écrite. Le cœur du débat entre républicains et cléricaux n’a été ni la conviction religieuse, ni même le projet éducatif, mais une certaine interprétation de l’histoire française dérivée de la Révolution Français, toujours vivante dans l’inconscient collectif. Chaque camp considère l’école comme un instrument de pression indispensable ! La guerre de 1914-1918 viendra déclasser en partie ce conflit interne à la France.

Pour les habitants de Saint-André-Goule-d’Oie, la querelle leur coûta le financement d’une école publique des filles au début du 20e siècle, qui ne réussit pas à remplacer l’école privée préexistante. Elle leur coûta aussi le financement d’une école privée des garçons pour remplacer celle, publique, qu’ils avaient déjà payée en 1873. Et les sacrifices continuèrent longtemps pour faire fonctionner leurs écoles libres et privées. Dans l’adversité de ceux qui se disaient alors « républicains », on voit ces Vendéens rester eux-mêmes. Cette image leur a collé à la peau de manière amusante comme en témoigne l’anecdote suivante. Dans une petite commune de pêcheurs du bord de la Méditerranée située près de Narbonne, qui s’appelle Gruissan, les autorités municipales ont donné le nom de « rue de la Vendée » à l’une des rues du village au début du 20e siècle. Quand on interroge sur le pourquoi, la réponse des anciens est toujours la même : certains des habitants n’avaient pas un caractère commode, on leur colla donc l’image de la Vendée ! 

Dans cette querelle on voit l’importance représentée par la possession des rouages de l’État celui-ci devant organiser la société dans une conception nouvelle. C’est une conséquence directe de la Révolution française que ce culte de l’État et de la loi. Au temps de l’Ancien Régime les particularismes étaient roi, et le roi lui-même devait les garantir. Absolu avec archaïsme dans l’exercice de certains droits, il recevait les pétitions et, pour un peu qu’il fut faible de caractère, reculait dans ses décisions ou n’était pas obéit. Le nouvel État issu de la Révolution, fort d’une légitimité renouvelée sur les principes de la démocratie, devint lui-même bien plus « absolu ». L’école devait être son affaire, avant même de penser à fabriquer de bons électeurs. Dans cette conception nouvelle, où la politique envahit beaucoup d’espaces sociaux, l’école privée trouve difficilement sa place. D’ailleurs longtemps ce fut le cas aussi des syndicats et des collectivités territoriales au sein de cet État. Ne qualifie-t-on pas de « jacobin » cet État nouveau, lui donnant le nom des révolutionnaires les plus avancés, même si son absolutisme n’est plus celui de 1793 ? Cette conception favorise une autre caractéristique, inconsciente pour beaucoup : légiférer c’est l’alpha et l’oméga de l’art de gouverner, comme si la loi suffisait à modifier automatiquement des comportements.


(1) Inauguration de l’école des filles le 25-9-1848, Archives de la paroisse de Saint-Jean-les-Paillers, relais de Saint-André-Goule-d’Oie, carton no 29, chemise VIII.
(2) Conventions de voisinage du 8-12-1894 entre le couvent et le domaine de Linières, ibidem : carton no 29, chemise VIII.
(3) Échange du 13-1-1873 pour la clôture de l’école des filles, ibidem : carton no 29, chemise VIII.
(4) Mandement du 7-1-1850 de l’évêque pour des prières dans l’école des filles, ibidem : carton no 29, chemise VIII.
(5) Projet de concession de terrain à la fabrique pour construire une maison de charité, Mairie de Saint-André-Goule-d’Oie, Archives de Vendée : 1 Ǿ 633.
(6) Achat du 23-5-1872 d’une maison dans le bourg par les sœurs de Mormaison, ibidem : carton no 29, chemise VIII.
(7) Estimation du 1-10-1876 des immeubles assurés de la fabrique de Saint-André, ibidem : carton no 29, chemise VIII.
(8) Délibération du conseil municipal de Saint-André-Goule-d’Oie, registre numérisé (1867-1875) des Archives départementales de la Vendée, vues 27 et 28.
(9) Vente du 25-10-1909 d’un jardin dans le bourg de Saint-André par l’abbé Grelier, ibidem : carton no 29, chemise VIII.
(10) Lettre du 23 février 1910 de Girard au sujet d’une vente à Melle Picherit, ibidem : carton no 29, chemise VIII.
(11) Vente du 30-8-1936 d’un jardin dans le bourg de Saint-André par Girard à Grolleau, ibidem : carton no 29, chemise VIII.
(12) Vente du 21-4-1897 de terrains par M. Auriault aux religieuses de Mormaison, ibidem : carton no 29, chemise VIII.
(13) Vente du 30-11-1905 d’un jardin dans le bourg de Saint-André au curé Verdon de Montaigu, ibidem : carton no 29, chemise VIII.
(14) Ferme du 20-1-1903 d’une partie du couvent dans le bourg de Saint-André par les religieuses, ibidem : carton no 29, chemise VIII.
(15) Ferme du 12-11-1906 d’une partie de l’ancien couvent de Saint-André par A. Verdon, ibidem : carton no 29, chemise VIII.
(16) Ferme du 24-1-1904 d’une partie de l’école des filles dans le bourg de Saint-André par la fabrique, ibidem : carton no 29, chemise VIII.
(18) Location de la maison de l’école publique des filles en 1938, Dépenses et recettes particulières (1909-1940), mairie de Saint-André-Goule-d’Oie, Archives de Vendée : 1 Ǿ 1032.
(19) Plan non daté de l’école libre des filles de Saint-André, ibidem : carton no 29, chemise VIII.
(20) Copie du 19-3-1943 du plan de l’école privée des filles de Saint-André, ibidem : carton no 29, chemise VIII.
(21) Centenaire de la fondation de l’école libre des filles en 1949, ibidem : carton no 31, chemise XIII.
(22) Pierre Yannick Legal, L’action menée par Mgr Cazaux (23 avril – 17 août 1950), Dans « Sept siècles d’Histoire les diocèses de Luçon et de Maillezais », Recherches Vendéennes no 23, 2017-2018, page 305 et s       .
(23) Achat du 30-3-1874 d’une maison dans le bourg de Saint-André par le curé, ibidem : carton no 29, chemise VIII.
(24) Assurance le 25-7-1887 d’une maison d’Isidore Martin, curé de Saint-André, ibidem : carton no 29, chemise VIII.
(25) Testament de M. Martin du 17 janvier 1883, ibidem : carton no 29, chemise VIII.
(26) Vente du 27-12-1935 d’une maison dans le bourg de Saint-André par l’abbé Rochereau, ibidem : carton no 29, chemise VIII.
(27) Procès-verbal de la bénédiction de l’école des garçons le 9-10-1852, ibidem : carton no 29, chemise VIII.
(28) Construction de la maison d’école en 1851/1853, Édifices et services publics, les écoles (1852-1907), mairie de Saint-André-Goule-d’Oie, Archives de Vendée : 1 Ǿ 632.
(29) Ibidem : agrandissement de l’école des garçons en 1886.
(30) Idem (17).
(31) Billy, Legal, Praud, L’enseignement catholique en Vendée (1880-2000), Éditions du CVRH, 2021, p. 32.
(32) Location de la maison de l’école communale des garçons en 1923/1925, Dépenses et recettes particulières (1909-1940), mairie de Saint-André-Goule-d’Oie, Archives de Vendée : 1 Ǿ 1032.
(33) Rapports des chefs de services au conseil général de Vendée, 1907-2e, II, II, page 80.
(34) Enquête cadastrale du 2-12-1953 sur l’école des garçons de Saint-André-Goule-d’Oie, ibidem : carton no 29, chemise VIII.
(35) Apport d’immeubles à Saint-André le 7-8-1954 par M. Grolleau à l’Abeille de l’Ouest, ibidem : carton no 29, chemise VIII.

Emmanuel François, tous droits réservés
Juin 2019, complété en décembre 2021

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