La métairie de la Télachère à Chavagnes-en-Paillers
fait partie, dans la période de 1760 à 1768, des 4 métairies affermées à
colonage partiaire à moitié fruits, dont on suit les recettes chaque année dans
un livre de comptes de son propriétaire, le seigneur de la Rabatelière (1). La notion de colonage partiaire était issue
du droit romain et l’emploi de l’expression a disparu progressivement au 19e
siècle. Elle désignait un type de bail où la rémunération du bailleur consistait
à lui donner, non pas une somme d’argent mais une quotité (la moitié souvent)
de toutes les récoltes et productions de l’exploitation. À ces 4
métairies s’ajoutaient 14 autres métairies appartenant à la même seigneurie et affermées
à prix d’argent, pour lesquelles n’apparaissaient dans les comptes que les montants
des fermes perçus aux termes de leurs échéances annuelles ou semestrielles. Ces
18 exploitations ne comprennent pas d’autres métairies dépendant des
seigneuries de Languiller ou la Chapelle par exemple, appartenant aussi à la
Rabatelière, et dont cette dernière n’enregistrait là aussi que le revenu
final. Dans cet ensemble de métairies on constate que le type de ferme à
partage de fruits était peu répandu. Et la remarque vaut aussi pour d’autres
propriétaires de la région. L’intérêt pour nous est qu’avec le partage à moitié
des produits de l’exploitation, on enregistrait les recettes données au
bailleur en distinguant les blés (céréales) et les bestiaux. Cela nous donne
des informations précieuses sur l’activité de la métairie, représentatives de
l’agriculture d’alors dans la contrée.
La métairie, les métayers et les propriétaires
Bois de la Télachère
|
Les terres et les bâtiments de la métairie de la
Télachère avaient été arpentés et estimés en 1659. Les surfaces exploitées
totalisaient alors 367 boisselées à la mesure en vigueur à
Chavagnes-en-Paillers, soit 37 ha environ, plus 8 boisselées de surface de
bâtiments et jardins. Les prés n’occupaient que 18 % des 367 boisselées et les
terres 82 %, suivant une proportion habituelle à l’époque dans la contrée (2). Il est très
probable que ces chiffres n’ont pas beaucoup bougé un siècle plus tard. On
aurait pu s’attendre à une surface de prairies naturelles plus importante, car
certains espaces ne devaient pas manquer d’eau, à cause d’une source vers le
bois de la Télachère qui donnait naissance à un ruisseau descendant vers la
Menardière (3). En 1760 la métairie comportait 3
paires de bœufs, dont 2 paires étaient utilisées au trait et l’autre paire
était dédiée à l’engraissage des bœufs âgé ou l’appareillage des jeunes bœufs. Ils confirment qu'une métairie à 4 boeufs faisait en viron 40 hectares, qu'une métairie à 2 boeufs en faisait environ 20, et qu'une métairie à 6 boeufs, faisait environ 60 hectares.
L’arpentement de 1659 ne nous donne pas malheureusement les surfaces occupées
par les cultures, la part la plus importante étant en repos temporaire appelé
jachère.
Dans la période de 1760 à 1768 les métayers sont
Mathurin François et ses enfants, qui étaient arrivés de la Boule (Rabatelière)
en 1755, après avoir quitté en 1741 la Boninière (Saint-André-Goule-d’Oie).
Mathurin François était né en 1700 à la Racinauzière (Saint-André), où son
père, René François, était métayer. Il décédera à la Télachère dans la période
étudiée en 1766, mais la communauté d’une partie de ses enfants continuera le
bail. Le choix de cette métairie pour une étude tient entre autres à une
curiosité toute personnelle, puisqu’il s’agit de mes ancêtres. Pendant la
période 1760-1768 la famille possédait une borderie de 6 ha environ à la
Boninière, exploitée par un des enfants de Mathurin, Louis François. À cause
des jachères nécessaires pour reposer la terre pauvre, car trop acide de ce
bocage vendéen, l’enrichissement de l’exploitant nécessitait une surface de sol
importante. Et mieux valait pour faire fortune louer une grande métairie
qu’exploiter une petite borderie à soi. Le choix de Mathurin François par le
châtelain de la Rabatelière marque la confiance placée en lui à cause du type
de bail, où on partageait les fruits du travail du métayer, c’est-à-dire sa
qualité, et aussi les aléas de l’activité agricole. Mathurin François avait un
atout, ses 8 enfants vivant en majorité en communauté de biens meubles avec
lui. Il avait dans sa communauté en 1760 trois fils mariés : Jean l’aîné, Jacques et René, et deux jeunes
filles célibataires : Louise et Marie. La communauté avait ainsi une
force de travail nécessaire et suffisante pour faire tourner la métairie,
compte tenu de l’état des techniques agricoles de l’époque héritées du Moyen
Âge. La main d’œuvre suppléait ainsi à l’archaïsme de ces techniques. Et outre
son expérience, Mathurin François avait eu le temps d’apprendre à lire et à
compter, comme on le voit à la qualité de sa signature, ce qui n’était pas si
fréquent. Enfin,
il faut noter le peu de concurrence chez les métayers, qui aurait affaibli leur
capacité économique. Les conditions du métayage étaient stables à
cette époque dans les domaines du château de la Rabatelière, fixées par les
propriétaires, lesquels choisissaient leurs métayers d'abord sur leurs capacités. L’itinéraire de Mathurin François a été celle d’un
entrepreneur, qui a changé d’horizons pour faire fortune. Pour l’histoire de la Racinauzière, voir l’article publié sur ce site
en mars 2016 : La Racinauzière
Château de la Rabatelière
|
L’écriture des comptes de la seigneurie de la
Rabatelière parait être celle du régisseur à partir de 1756, remplaçant le propriétaire
lui-même, René Montaudouin, qui avait vécu, fait exceptionnel, depuis une
quinzaine d’années avant sa mort au château de la Rabatelière. Il a très
probablement choisi personnellement Mathurin François pour venir exploiter la
Télachère. Il mourra sans descendance en juin 1755, deux mois après
l’installation du métayer. Sa succession ne fut partagée qu’en 1779, et ses
frères la gérèrent en indivision en attendant. D’abord Nicolas Montaudouin,
mort en 1762, puis Thomas, mort en 1768. C’est ensuite Anne Montaudouin, veuve
de Nicolas, qui assumera la gestion de l’indivision jusqu’à son terme.
Comparaison des revenus avec la ferme à prix d’argent
Le bail de la Télachère en 1727 avec un
prédécesseur de Mathurin François, était à prix d’argent de 220 £ par an (4). En
1740 le propriétaire dut accepter une baisse de la ferme à 200 £ par an. De
plus il y possédait une valeur de bestiaux de 600 £ sans rémunération pour lui,
ce qui était rare (5). Foulloneau,
le métayer de 1727, devait cette même année à Pierre Bruneau, seigneur de la
Rabatelière, la somme de 314 £. C’est ce qu’on lit dans un état des créances
établit après la mort du bailleur en avril de la même année, qualifié d’« état
des mauvais crédits ». On y trouve aussi d’autres métayers dans huit
autres métairies dans la même situation pour un total de 2 400 £. (6). Ces constats révèlent des difficultés d’exploitations que
nous ne connaissons pas, probablement liées aux ravages de la glaciation climatique de la fin du 17e
siècle, qui a engendré une forte mortalité. Les terribles années 1692/1696 et
l’hiver 1709 ont laissé des traces à Chavagnes-en-Paillers sur le nombre de
morts, moins fort qu’ailleurs néanmoins, et sur les fortunes. On en voit la
manifestation par exemple dans les 10 petits achats effectués en 1726/1728 pour
un total de 508 £ à la Guibonnière (Chavagnes) par François Marchais, licencié
ès lois (7). On mit du temps visiblement à la Télachère pour effacer les
séquelles du refroidissement climatique ayant pris fin en 1711.
Le bail de 1727 à prix d’argent à la Télachère fut
renouvelé jusqu’en 1747. Après nous n’avons pas de baux conservés mais des
écritures de recettes dans les comptes du châtelain de la Rabatelière pour cette
métairie. Il y apparaît que la ferme en argent fut payée jusqu’en mai 1749 et
qu’ensuite les rentrées d’argent provenaient des ventes de bestiaux par le même
métayer en place depuis 1740, un nommé Thomazeau. Ainsi de 1750 jusqu’à l’arrivée
des François en 1755, le bail de la métairie n’était plus à prix d’argent mais à
partage de fruits à moitié entre le bailleur et le preneur (8). Il semble bien
qu’il ait fallut attendre les années 1750 pour faire sortir l’exploitation de
la Télachère d’une situation médiocre, comme trainant toujours les séquelles
des désastres climatiques du début du siècle. Le phénomène apparait moins dans
les montants des fermes à prix d’argent, mais plutôt dans leurs retards de
paiements. Néanmoins le montant de la ferme de la Roche Mauvin a remonté en
1726, celui de la Mancelière en 1728, et celui de la Racinauzière en 1734.
Le nouveau bail de 1755 avec les François indique une
valeur de bétail investie par le bailleur à 909 £, qui était peut-être celle
déjà estimée depuis 1750. La rémunération du bailleur, mesurée dans une
nouvelle tenue des comptes plus détaillée, augmenta sensiblement dans la
période 1760/1768, et peut-être un peu avant. La moyenne annuelle des revenus
perçus dans cette période par le bailleur a été de 472 £, dont 53 % provenant
de la culture des céréales, le reste de l’élevage du bétail et divers. Et ce
montant représente la moitié des revenus générés par l’exploitation.
La métairie passera à prix à prix d’argent en 1781,
mais pour un montant global non détaillé de 550 £, comprenant des droits
féodaux à percevoir à la Giroulière (Rabatelière) et à la Rabaudière (Essarts)
(9). Ceux-ci peuvent être évalués à 120 £ environ (10 et 11). De ce fait le
bailleur passa d’une rémunération pour la Télachère de 472 £, au temps du
partage des fruits à moitié, à 430 £ (550 £ – 120 £), soit une perte de l’ordre
de 42 £, imputable au changement de type de bail en grande partie. Ainsi dans
le cas de la Télachère, le bail à prix d’argent parait moins rémunérateur au
bailleur, de l’ordre de 10 %, que le bail à partage à moitié fruits.
Maison à la Télachère (2020)
|
Par ailleurs on possède les montants des droits de
rachats déclarés en 1755 par le propriétaire. C’était un droit payé par le vassal
à son seigneur suite à la mutation d’un bien immeuble, par héritage notamment.
Il a été de 150 £ pour la Télachère (12). Or on sait que pour le suzerain seigneur
des Bouchauds (aux Essarts), ce droit équivalait au montant d'une ferme annuelle
d’une métairie. La règle fixant le montant était peut-être la même chez le suzerain de la Télachère. Or le bail des François à la Télachère avait commencé en
1755 et fut renouvelé en 1768 aux mêmes conditions (13). On déduit donc de
cette valeur de 150 £ que son montant déclaré en rachat sous estimait la valeur
réelle des revenus, ce qui n’aurait pas été possible de faire avec les fermes à
prix d’argent. Et on fait le même constat avec la grande métairie de la
Maisonneuve aussi à partage de fruits à cette époque. Il suit de cette
constatation que le droit de rachat ne peut pas servir de base pour comparer
les revenus tirés du partage à moitié fruits et ceux d’une ferme à prix
d’argent. Cela fait penser aux déclarations fiscales : quand on peut minorer
un montant déclaré on n’hésite pas à le faire.
De plus, le montant des fermes à prix d’argent
tenait compte des montants des redevances féodales et autres qu’elles
supportaient, payées par le métayer. À la Télachère aussi la métairie devait
une redevance de 18 boisseaux de seigle au seigneur de la Grallière (Chavagnes).
Mais le seigle était prélevé avant le partage à moitié des récoltes entre le
preneur et le bailleur, c’est-à-dire qu’ils partageaient cette charge entre eux
par moitié. Ces situations de charges seigneuriales variaient pour chaque
métairie et il faut en tenir compte, quand on le peut, pour des comparaisons de
revenus entre elles et entre types de baux.
Nous avons une autre approche chiffrée avec la
métairie de la Martinière. De 1760 à 1768 les revenus du bailleur tirés du
partage à moitié des fruits s’y élèvent en moyenne à 265 £ par an, alors
qu’elle était affermée à prix d’argent en 1698 à 230 £, plus des redevances en
nature (petits animaux surtout) qui, cette année-là (32 £), montaient le revenu
à 262 £ (14). La somme de 32 £ est anormalement élevée pour de simples menus
suffrages, et cette pratique n’est pas une ferme à prix d’argent exclusivement,
plutôt un mix entre les deux types de baux. Et faute de connaître le montant total
des redevances en nature en moyenne annuelle dans ce cas, la comparaison entre
les baux devient difficile.
M. Gateau : Les foins (coll. Part.)
|
Le bail à prix d’argent garantissait un revenu
stable et régulier au bailleur, alors que le bail à partage de fruits subissait
les habituels aléas agricoles et nécessitait un suivi de l’exploitation.
Celui-ci était propre à chaque propriétaire et il est difficile de l’apprécier
dans l’absolu. En effet les céréales apportées aux greniers du bailleur étaient
vendues par lui. Or le château de la Rabatelière avait beaucoup de terrages et rentes
en nature de blés et vins, dont il devait vendre les produits au bon moment en
cours d’année, n’en gardant qu’une petite partie pour la consommer ou la verser
lui aussi en rentes à d’autres seigneuries. Pour peser sur les prix, un fort
volume de vente pouvait faciliter sa position, et les fruits de quelques
métairies contribuaient ainsi à ce volume. En 1760 les terrages de seigle rapportaient
335 boisseaux au château, auxquels s’ajoutaient 748 boisseaux de seigle
provenant des 4 métairies à partage de fruits (15), plus une quantité inconnue
cette année-là provenant des rentes dues au château.
L’achat
et la vente des bestiaux pouvaient être délégués au métayer, mais à la Télachère le bailleur en pratiquait lui-même
parfois. À voir le détail des ventes on retient l’idée que certains animaux de
la métairie approvisionnaient le boucher auprès de qui le château se
fournissait en viandes (16). Il en avait été de même quelques dizaines d’années
plus tôt à la Martinière. En conclusion on retiendra que la tendance générale
valorisait davantage les revenus avec le partage à moitié fruits qu’avec les
fermes à prix d’argent, mais qu’il est bien difficile d’évaluer cette
différence avec précision au château de la Rabatelière, de l’ordre de 10 % à la
Télachère. Cette différence était réduite par une contrepartie de coûts chez le
bailleur, les régisseurs ne travaillant pas gratuitement.
Les cultures
S’agissant des cultures de céréales le seigle dominait,
représentant 71 % du nombre de 420 boisseaux de toutes céréales récoltées au
total en moyenne annuelle sur les 9 années connues. Les semences étaient à
charge à moitié entre le bailleur et le preneur à la Télachère. En 1760 et 1761,
on compta 40 et 36 boisseaux chaque année pour les semences de seigle. On peut
ainsi calculer un rendement en 1761 de 5,9 boisseaux récoltés pour 1 boisseau
semé. C’est peu, mais pour une année faible en récoltes qui se traduisit par
une crise frumentaire dans la paroisse voisine de Chauché (voir les comptes de
la confrérie de la charité de cette paroisse, publiés en avril 2017 dans La confrérie de la Charité de Chauché (1685-1788).
En 1763 le rendement de cette bonne année se suppute à 10,4 boisseaux environ récoltés
pour 1 boisseau semé de seigle. On ne peut pas rapporter le rendement à la
surface cultivée faute de connaître cette dernière. Néanmoins un rapprochement
avec les rendements d’aujourd’hui sur les terres semblables de Linières
(Chauché), permet d’approcher ces chiffres de rendement. Certes la méthode est
audacieuse et pas académique, mais c’est la seule façon ici de contourner le
vide documentaire. C’est de l’anachronisme sous couvert d’arithmétique, car on
ne connaît pas le type de semence de seigle utilisée en 1760 et son rendement. Et
en Histoire l’anachronisme s’apparente à une faute, mais ici avouée … !
En agriculture conventionnelle on récolte aujourd’hui 66 fois en moyenne le
volume semé pour le froment, ce qui correspond à 75 quintaux à l’hectare à
Linières (18). En transposant cette correspondance au rendement de 1760 de 10,4
quantités récoltées pour une semée, on obtint 12 quintaux à l’hectare, chiffre
qui est en cohérence avec ceux trouvés dans les publications d’historiens pour
ce milieu du 18e siècle.
Dans le village de la Télachère
|
À Chavagnes la densité du seigle valait
0,89 de celle du froment en 1769 (18). En transposant ce rapport cela donne un
rendement du seigle de 11 quintaux à l’hectare environ. En agriculture biologique
ces chiffres sont moitié moindres de nos jours. Le seigle n’est plus cultivé à
Linières, et la documentation statistique actuelle donne des rendements en culture
biologique allant de 20 à 50 quintaux à l’hectare suivant le type de sol et le
choix des semences. Nous ne connaissons pas non plus les semences de seigle
utilisées en 1760, et la fourchette de résultats proposés rend la comparaison
trop hypothétique. De plus, si le seigle est d’un rendement plus faible que
celui du froment, il résiste mieux au froid et a moins besoin d’azote, ce qui
explique probablement sa prépondérance dans la contrée autrefois. Le pain de
seigle revient à la mode dans les boulangeries, étant plus riche en protéines
et ignorant qu’il fut longtemps considéré comme le pain des pauvres !
Alors qui sait si dans l’avenir sa culture ne reviendra pas sur les terres de
la contrée, nous permettant des comparaisons instructives avec les cultures de
la Télachère en 1760. Pour la petite histoire, un seigneur de Mortagne, Jean de
Vaugiraud, nous indique en 1621 que 205 gerbes avaient donné 222 boisseaux à la
mesure de Mortagne. Mais là encore on ignore la surface du champ ainsi
cultivée, et même la céréale, la désignant du mot générique de
« blé », même s’il s’agit probablement de seigle (19). Ainsi ces
chiffres de rendement, pourtant bien précis, gardent leur mystère
définitivement.
De ces calculs sur une approche des rendements des
cultures, on peut remonter aux surfaces cultivées, même si l’exercice est paradoxal.
Ainsi en partant du rendement de 11 quintaux de seigle pour un hectare on
obtient, à 15 kg le boisseau (à la mesure des Essarts), 73 boisseaux à
l’hectare. Et 298 boisseaux de seigle récoltés en moyenne nécessitent alors
près de 4 hectares. En ajoutant les cultures des autres céréales, de quelques
plantes fourragères et les ouches, on arrive à environ 8 hectares de cultures.
C'est peu. On a vu plus haut que les 37 hectares de la métairie en 1659
étaient répartis entre 7 ha de prairies naturelles et 30 hectares de terres labourables
et landes. Ces 30 hectares étaient répartis généralement entre un tiers en
jachère longue d’environ 10 ans, un tiers en jachère courte de 2 à 3 ans (en guéret)
et un tiers en terres ensemencées. Cette répartition pour le bocage, un peu
théorique et par ailleurs inscrite dans la coutume du Poitou, variait d’une
métairie à l’autre. Ce dernier tiers d’environ 10 ha est plus important que nos
8 hectares de culture estimés ci-dessus. La différence réside au moins dans l’inconnue
des surfaces en jachère. On verra en effet plus loin que dans la période
étudiée on défrichait des landes. Mais si nos calculs comprennent une marge d’aléas,
ils permettent au moins une présentation des conditions des cultures d’alors.
Télachère
|
Dans les 9 années de la période 1760/1768, la moyenne
récoltée en seigle est de 298 boisseaux et la médiane de 297 boisseaux. Mais
les variations d’une année sur l’autre pouvaient être importantes, jusqu’à 50
%. Ainsi l’hiver 1762/1763 fut très
froid, et la Loire gela à son embouchure. Mais les récoltes de 1763 furent
bonnes, avec 276 boisseaux de seigle récoltés à la Télachère. Alors qu’en en
1762 on ne récolta que 235 boisseaux de seigle. 1768 fut la meilleure année
avec 360 boisseaux de seigle. Mais en considérant l’ensemble des récoltes de
chaque année, les variations sont moindres par compensation entre les
différentes céréales cultivées. On a un écart de 24% seulement entre la plus
mauvaise année (1761) et la meilleure (1764). Et sur la période des 9 années
observées les bonnes années de récoltes paraissent avoir compensé les mauvaises
années.
La métairie de la Télachère récoltait 71 % des
céréales en seigle, mais dans la borderie du château cette part était de 82 %, et
dans la grande métairie de la Maisonneuve de 85 %. Les autres céréales
cultivées étaient à la Télachère : le froment (26 boisseaux par an en
moyenne), le baillarge ou orge de printemps (25 boisseaux par an), l’orge (26
boisseaux par an), l’avoine (51 boisseaux par an). Enfin certaines années on
récoltait un peu de mil (2 boisseaux par an sur 5 années) et de blé noir, ou
sarrasin (3 boisseaux par an sur 5 années). En 1763 seulement on trouve le
mélange de grains appelé gaboret ou gaborage ou méture ou méteil (mélange de
seigle, de froment et d’orge), d’ailleurs peu pratiqué dans les métairies de la
Rabatelière. Dans les comptes, le sarrasin était assimilé aux autres céréales,
ce que la classification de Linné des plantes (1735) n’aurait pas permis bien
sûr. Le lin ne fut pas cultivé à la Télachère dans cette période, sauf en 1760
où on note la livraison de 24 douzaines de bottes de lin brut au château.
Les plantes fourragères pour
nourrir le bétail n’avaient pas leur place dans les recettes du propriétaire,
et on n’en connaît donc pas l’importance chiffrée. À cette époque les prairies
artificielles étaient rares dans la région, et on cultivait des choux, raves, luzerne,
trèfle, gesse et vesce ou garobe en quantité limitée, au vu de quelques achats
de graines constatés. En conséquence l’élevage ne pouvait pas s’accroître, qui
aurait apporté de l’engrais naturel aux cultures pour produire plus de plantes
fourragères. Il y avait bien les surfaces importantes des jachères, servant
temporairement à l’élevage. Mais il faudra attendre l’arrivée des engrais
chimiques un siècle plus tard pour rompre cette logique néfaste de sous-développement
agricole due au manque d’engrais.
Vigne de la
Mancellière (2015)
|
Il était
d’usage que les vignes fussent régies par un régime à part, comme les baux à
complant. D’ailleurs Mathurin François possédait un bail de cette sorte dans le
fief de vigne de la Mancellière dépendant du château de la Rabatelière (20). Il
y était propriétaire à vie de 7 planches de ceps de vigne (environ 5 000 m2)
et le sol appartenait au château, moyennant certaines conditions, la principale
étant de laisser 1/5 de la vendange au propriétaire. Une partie de ses enfants
en hériteront. À la Télachère la vigne de la métairie était louée à part par
les François, le propriétaire du sol possédant aussi les ceps, moyennant une
redevance annuelle de 25 £. C’est ce qu’on appelait une « vigne à
pic », par différence avec une « vigne à complant ». Le vin
allait à la consommation personnelle, et peut-être à la vente en cas de surplus
si la surface cultivée le permettait.
Indiquons
enfin que la gîte de la Télachère (bois) ne faisait pas partie de la ferme de
la métairie. En 1659 elle occupait une petite surface de 9 arpents et 3/5e
d’arpent (quelques hectares). Les propriétaires se réservaient les bois et
forêts, comme aussi les arbres des haies des champs. La vente des arbres,
coupés ou sur pieds, constituait un revenu à part pour eux. Ces bois et forêts
constituaient en même temps des réserves de chasse pour les propriétaires. Le
bois de la Télachère était trop petit pour bénéficier d’un garde-chasse, alors
qu’il y en avait un en 1759 aux bois de Languiller, de Vrignais, de Thibaut (Chauché)
et Pothé (Saint-André), et un autre pour la forêt de Gralas (les Brouzils).
Les bestiaux
Le bétail
peuplant la métairie de la Télachère appartenait au bailleur, estimé valoir 909
livres de 1755 à 1768. C’était une somme significative, augmentée de 309 £ par
rapport à l’année 1747, 8 années auparavant, en cohérence avec une surface
importante de la métairie, dont 18% était occupée par des prairies naturelles (7
ha). Les profits ou pertes des souches de bétail étaient partagés par moitié
entre les parties au bail. Dans une reconnaissance du 27 mai 1755, Mathurin
François signera un texte valant bail à cheptel comme convenu dans le bail de
la métairie (21). Mais on confondait rarement les deux baux, d’où ce texte
supplémentaire. Le métayer pouvait louer une métairie et y mettre son propre
bétail, ce que faisaient en partie les Cailleteau dans la ferme de la Chapelle
de Chauché dépendant de la Rabatelière. Mais pour les propriétaires la
possession des bestiaux constituait un investissement très rentable en sachant
choisir ses métayers.
Dans les comptes arrêtés au 12 mai 1761 on fait le
détail des ventes de bétail réalisées par Mathurin François depuis le 15 juin
1760. Il y en a au total pour 392 £, comprenant une torre (jeune vache qui
n’a pas porté) pour 38 £, une bode de lait (jeune veau femelle) pour 7 £,
un veau d’un an pour 33 £, 13 brebis pour 24 £, une paire de bœufs de
15 ans pour 290 £. De cette somme on retire des achats et dépenses faites
par le fermier (21 £) : échange de jument coûtant 17 £, sucre candis pour
traiter les bestiaux (1 £), un boisseau de jarosse pour 2 £ 10 sols.
En déduisant ces 21 £ de 392 £, on obtient un reste net de 371 £, « dont
la moitié revient au maître » est-il écrit dans les comptes, c’est-à-dire
un montant de 185 £ 10 sols. Ramené à la valeur des bestiaux lui appartenant,
cela fait un revenu net d’exploitation de 20% cette année-là. Et la communauté
des métayers gagne la même somme sans investissement ni location, comme fruit
de son travail. Le gain est donc très important, mais le risque aussi, ça
dépendait des années.
L. Haudeville (coll. part.) :
Marché aux cochons à
Challans
|
Dans une estimation datée de 1781 on a un
inventaire des gros bestiaux de la Télachère qui nous permet de mieux apprécier
la situation (22). Il comprend 3 paires
de bœufs, 4 vaches, 3 taureaux, 5 veaux, une jument et un mulet. Ce sont avant
tout des bêtes pour le trait et la reproduction, et un peu à la vente avec les
veaux, deux taureaux et une jeune paire de bœufs. Le troupeau de moutons vaut alors
170 livres, correspondant à environ 50 à 80 têtes. On valorisait la laine plus
que la boucherie (25 sols la livre de laine en 1756). L’indication du poil des
vaches dans cet inventaire montre du n’importe quoi dans le choix des races à
cette époque. D’ailleurs le secrétaire général de la Préfecture de la Vendée,
Cavoleau, voulu au lendemain de la Révolution, engager les paysans vendéens à
évoluer en ce domaine (23). C’est ce qu’on fit au 19e siècle
avec la vache de race parthenaise. Cet inventaire à la date du 21 avril 1781 est
représentatif du cheptel, et c’est en moyenne 185 £ qui sont allées dans la
poche du bailleur chaque année de la période 1760/1768. Comme dans l’année
1760/1761 ci-dessus, on produisait aussi pour la vente en boucherie et pour
l’élevage. Mathurin François se déplaçait aux foires de Montaigu,
Saint-Georges-de-Montaigu, l’Herbergement, Bazoges-en-Paillers pour ce
commerce, ou vendait directement à un boucher de Montaigu ou de Chavagnes-en-Paillers.
En 1762 on vendit 2 taureaux, 17 brebis, 2 bœufs, 1 vieille vache et une bode.
La grosse part dans cette vente provenait des ventes de bœufs, jeunes ou vieux.
Au total le bétail rapportait 40 % des fruits partagés, les cultures 53 % et
les divers 7%.
On relève
l’absence d’élevage de cochons à la Télachère dans la période observée, tout au
moins dans les baux la concernant, mais il s’agit plutôt d’une exception, car
on en trouve souvent dans les métairies, mais peu nombreux, faute de
nourriture. Certains baux indiquaient un « droit de cochon » payé par
le métayer au bailleur. Cela voulait dire que l’animal n’était pas compris dans
la souche de bétail appartenant à ce dernier, mais élevé par le métayer à son
seul profit. La pomme de terre n’avait pas encore fait son apparition dans la
région, (24) et les sous-produits du lait étaient peu abondants. D’ailleurs le
cochon n’était pas bon marché sur les foires : un cochon gras pour saler
valait 40 £ voire 49 £, soit au minimum l’équivalent de 26 brebis ou le tiers
d’un petit bœuf gras dans la période observée. Précisons enfin que le lait, le fromage,
et le beurre n’étaient pas partagés avec le bailleur.
Télachère
|
En comparant
la même composition de souche de bestiaux à la Menantonnière (Rabatelière) en
1568 et à la Télachère en 1781, soit à 2 siècles de distance, on passe d’une
valeur de 100 livres à celle de 1 100 livres (25). Pendant ce temps le même boisseau
de seigle avait vu son prix multiplié par 4 seulement. On voit donc la part
montante de l’élevage dans les revenus agricoles de la contrée au cours des 17e
et 18e siècles.
Par
ailleurs on ne saurait dire si les aléas d’épizooties étaient plus importants
que les aléas climatiques régissant les cultures. Ils existaient fortement comme
en témoigne un procès-verbal d’assemblée d’habitants à Vendrennes en 1783. Les
collecteurs de la taille (impôt royal) indiquèrent les difficultés attendues à « l’amas »
de l’impôt à cause du « fléau dont leur paroisse a été infligée
cette année par la mortalité des bestiaux » (26).
Revenus
Si dans la
période observée les comptes enregistrent une moyenne annuelle de 472 £ de
revenus pour le propriétaire, ce chiffre ne constitue pas un bénéfice net. Il y
avait les impôts royaux qu’il devait payer, le 10e et le 20e
selon les années, tout à fait significatifs, même si les nobles comme le
châtelain de la Rabatelière ne payaient pas la taille. Il y avait aussi les
droits de rachats et de lods et ventes, tout aussi importants à payer ou à
encaisser suivant les cas, lors des successions. Et puis les charges
d’entretien des biens venaient aussi diminuer le bénéfice.
En 1736 on a refait une pièce à
usage de boulangerie à la Télachère (Chavagnes). Le propriétaire a payé les
dépenses pour tirer la pierre, maçonner et faire une nouvelle charpente. En
janvier 1756 il a payé 20 sols pour relever un mur du cellier de la Télachère
nécessitant 1,5 journée de maçon. En avril 1757, il a payé 28 journées de maçon
à raison de 13 sols par jour pour remonter le mur d’un petit toit de la
Télachère. En septembre 1759 il a payé 17 jours de maçon à enduire la maison
d’habitation de la Télachère à chaux et à sable, et à réparer des brèches aux
toiteries et grange de la métairie. En mai 1761 il a dû faire démolir et
rétablir le pignon de la grange de la Télachère puis le recouvrir. En septembre
1766 il y a fait refaire un toit.
Il y avait aussi les travaux de « pelage » des
pâtis et landes pris en charge à moitié par le propriétaire à la Télachère. Dans
la contrée on appelait pelage l’opération de défrichement consistant à enlever
des mottes d’herbes dans les landes et pâtis, de plusieurs décimètres de
circonférences pour dégager la terre arable sous-jacente. Certains journaliers
s’en faisaient une spécialité, on les appelait des « peliers ». Le 16
juin 1755 Étienne Goillandeau (métayer de la Petite Robretière voisine) a été
payé 3 £ 11 sols pour le pelage de 52 gaulées (664 m2) fait dans le
pâtis de la Telachère. En mai 1756, c’est le nouveau métayer de la Télachère,
Mathurin François, qui pèle 2 boisselées dans les landes de la Télachère. Le
travail est estimé 6 £ 10 sols la boisselée, mais le métayer n’en est remboursé
que de la moitié, car son bail est à partage de fruits à moitié avec le
propriétaire. En mai puis en octobre 1757 Mathurin François pèle à nouveau 11
boisselées de landes dans le champ du Pâtis de la Télachère, à raison de 5 £ 10
sols la boisselée, remboursé de la moitié du prix. En mai 1760 ce sont à
nouveau 8 boisselées et 61 gaulées qui sont pelées dans le même champ et dans
les mêmes conditions.
L’entretien des rouères ou rigoles d’écoulement des eaux
dans les prairies était une obligation des métayers. Mais la création des « fossés »
(haies (27)) des champs était à la charge du propriétaire. En janvier 1758 celui-ci
paya à un journalier de la Haye (Rabatelière) le coût de 39 brasses de fossés
faits à la Télachère à raison de 4 sols la brasse. En janvier 1759 ce sont 132
brasses de fossés qui ont été payées au même prix à un autre journalier de
Benaston (Chavagnes) dans le Grand Pâtis des landes de la Télachère « afin
de mettre en labourage » est-il indiqué. L’indication du lieu précis ici
nous permet d’associer pelage et création de haies dans le défrichement des
landes à la Télachère.
On tiendra
pour presque rien dans les revenus du bailleur les menus suffrages, pratiqués
systématiquement dans tous les types de baux de la contrée, au contenu
variable. À la Télachère ils consistaient en 20 livres de beurre, 4 chapons et
6 poulets, le tout par an donnés par le métayer au bailleur, représentant à
cette époque une somme de 10 livres environ, soit 2 % du total des revenus
perçus par le propriétaire.
Le bail
comprenait aussi une astreinte propre aux métairies dépendantes de la
Rabatelière. Les métayers avaient chacun une portion de vigne à entretenir,
vendanges comprises, dans la vigne du château. Le bail comprenait aussi l’usage
général dans tous les baux des corvées gratuites, libellé de la
manière suivante : « faire les corvées, mandées tant d’hommes que de
femmes que de bœufs et charrettes à ma semonce ». La "semonce" d'alors était "l'ordre" d'aujourd'hui. S’agissant de clauses
contractuelles, ces corvées, et aussi les menus suffrages, ne furent pas supprimés
par les réformes de la Révolution. Elles disparurent progressivement à partir
de la fin du 19e avec l’évolution des mentalités.
Conclusion
Village
de la Télachère
|
Pour
conclure on retiendra que ces grandes métairies d’environ 40 hectares du bocage
du Bas-Poitou produisaient presque 1 000 £ de revenu net par an dans les
années 1760, avant la rémunération du propriétaire et ses dépenses
exceptionnelles d’impôts (10e et 20e), de droits de
mutations seigneuriaux et de gros entretien. Leurs terres pauvres, en
augmentant les jachères et faute d’engrais naturel suffisant, limitaient à la
fois les cultures et l’élevage. Celui-ci était destiné surtout au trait et en
complément seulement à la boucherie. On comprend l’enrichissement important dans
ces métairies apporté un siècle après par l’arrivée des engrais chimiques,
grâce à la métallurgie des fours pour produire la chaux et à la construction
des routes pour la transporter. Longtemps on a écrit que les labours profonds,
permis à la même époque par l’arrivée des charrues métalliques, avaient aussi
contribué à l’amélioration des rendements. Les récents progrès apportés par les
techniques modernes de cultures biologiques mettent en cause cette croyance. En
revanche les labours profonds ont constitué une amélioration incontestable pour
éliminer les plantes adventices aux céréales et autres plantes cultivées, les
« mauvaises herbes » comme on disait alors.
Ce revenu
constituait un bon placement financier pour le propriétaire et une bonne source
de revenus pour les métayers. Mais ces derniers y consacraient une main d’œuvre
abondante, et y sacrifiaient leurs vies personnelles dans leurs communautés de
biens mobiliers, vivant au « même pain et pot » dans un espace réduit
d’une à deux pièces généralement. Ramené à un travailleur adulte, le bon revenu
de la communauté réduisait ce dernier à la pauvreté. De plus, les épidémies et
les famines n’avaient pas encore disparu, mais se faisaient plus rares en ce
milieu du 18e siècle. Ainsi verra-t-on 5 membres de la famille
François mourir au cours du même mois de décembre 1777 à la Télachère.
L’enrichissement
du 19e siècle profita aux propriétaires et aux métayers. Mais pour
ces derniers, ses répercussions s’étalèrent sur un peu plus d’un siècle, alimenté
par de nouveaux progrès techniques, et enclenchant une mise en cause profonde
de la société rurale d’alors.
(1) Livre de recettes
en argent de la Rabatelière (1730-1768), Archives de Vendée, chartrier de la
Rabatelière : 150 J/K 1, pages 156 à 159.
(2) Ibidem : 150
J/A 13-4, arpentements et estimations en octobre 1659 du château de la
Rabatelière et autres terres jointes.
(3) Ibidem : 150 J/F 15, confrontations du tènement
de la Drolinière de Chavagnes-en-Paillers.
(4) Ibidem : 150 J/E 34, ferme de la Télachère
du 1-8-1727 à Foulonneau.
(5) Ibidem : 150 J/E 34, ferme de la métairie de
la Télachère du 8-6-1740 aux Thomazeau et Navare.
(7) Ibidem : 150 J/F L supp la Robretière, papier
d’insinuation des Robretières, Chavagnes et autres lieux (1727 à 1730).
(8)
Ibidem : 150 J/K 3, livre des recettes et dépenses (1735-1755), 30e
à 40e page.
(9) Ibidem : 150 J/E 34, conditions de ferme
de la métairie de la Télachère du 12-3-1781 aux François.
(10) Ibidem : 150 J/A 13-5, droits de rachats
dus en 1755.
(11) Ibidem : 150 J/C 34, ferme du
4-3-1742 du terrage de la Rabaudière.
(12) Idem (10).
(13) Ibidem : 150 J/E 34, ferme de la métairie
de la Télachère du 10-10-1754 à Mathurin François, et
ferme de la métairie de la Télachère du 17-10-1768 aux François.
(14) Ibidem : 150 J/A 13-3, état des biens et
revenus en 1698 dépendants de la Rabatelière.
(15) Ibidem : 150 J/A 13-3, état des terrages
et rentes en céréales perçus à la Rabatelière en 1760.
(16) Ibidem : 150 J/K 6, pages 98, 103, 112,
118, 114,156, livre des comptes de la Rabatelière (1755-1767) et titres de propriété
(17)
Renseignements fournis par Jean Michel et Cathy Soulard en 2019.
(18)
Déclaration des biens de la
cure de Chavagnes du 3 décembre 1769, minute André Joseph Gourraud, Archives d’Amblard de Guerry, classeur des Prix et mesures.
(19) Journal
de Jean de Vaugiraud, Archives
d’Amblard de Guerry, classeur Prix et mesures. Et Archives de Vendée, chartrier de
Roche-Guillaume, livre de raison de Jean de Vaugiraud de 1618 à 1625 : 22
J 10.
(20) Ibidem : 150 J/G 38, déclaration roturière du 21-11-1788 des teneurs du fief de vigne de la Mancellière.
(20) Ibidem : 150 J/G 38, déclaration roturière du 21-11-1788 des teneurs du fief de vigne de la Mancellière.
(21) Ibidem : 150 J/E 34, bail du cheptel de
bestiaux du 27-5-1755 de la métairie de la Télachère.
(22) Ibidem
(9).
(23) Jean-Alexandre Cavoleau,
Statistique ou description générale du département de la Vendée, éd.
A.D. de La Fontenelle de Vaudoré, Fontenay-le-Comte : Robuchon, Paris : Dumoulin, 184, Archives de la Vendée, bibliothèque historique : BIB B 1427.
(24)
Philippe Bossis, Le milieu paysan aux
confins de l’Anjou, du Poitou et de la Bretagne (1771-1789), Études
rurales, 1972, page 129.
(25) Prix des bestiaux à la Benastonnière en 1568, Archives d’Amblard de Guerry, classeur Prix et mesures Et conditions de ferme de la métairie de la Télachère
du 12-3-1781 aux François, Archives de la
Vendée, chartrier de la Rabatelière : 150 J/E 34.
(26) Assemblée
des habitants de Vendrennes du 23-11-1783, Archives de Vendée, notaires de
Saint-Fulgent, Frappier : 3 E 30/10.
(27) Domestiques du château de la Rabatelière, Archives historiques du diocèse
de Luçon, fonds de l’abbé Boisson : 7 Z 58-7.
Emmanuel
François, tous droits réservés
Avril 2020, complété en avril 2021
POUR REVENIR AU SOMMAIRE