Espiègle et spirituelle quand
elle raconte certaines scènes, elle est aussi sensible, non pas en s’attardant
avec des adjectifs pour traduire ce qu’elle ressent, mais en interpellant, en
s’exclamant dans un style direct, spontané, vivant pour tout dire.
D’ailleurs il est significatif
que dans son livre, Souvenirs
(1829-1830), Amaury-Duval reproduit certaines lettres de sa sœur. Une
façon de lui rendre hommage, sans doute, mais aussi, comment mieux dire ce
qu’elle a écrit ? Tout est dit, bien dit, dans un premier jet. Prendre des
notes à partir de ses lettres pour relater ses informations devient difficile
pour éviter la paraphrase, et surtout pourquoi se priver du plaisir de son
écriture ?
Nous présentons ici ses œuvres
publiées.
Rappelons qu’à son époque, on
considérait le rôle de la femme comme devant être exclusivement réservé à son
foyer. Déjà les femmes qui lisaient étaient dangereuses pour la société. Quant
à celles qui écrivaient ! L’immoralité les guettait. C’est pourquoi, hormis
quelques grands noms, la plupart de ces femmes écrivains restent inconnues.
Certes, il semble que beaucoup de ces auteures aient trouvé leur public chez
les amateurs de guide de bonnes manières, d’astuces ménagères, et aussi de
livres pour enfants. Mais il y eut aussi des réactions « machistes »
et caricaturales pour dévaloriser les
œuvres, aux réelles qualités littéraires, de ces femmes. On les traita de
« bas-bleu » quand elles parlaient d’amour.
On sait que pour publier, et pour
tenir compte de cette réprobation publique, ces femmes cachaient leurs vrais
noms derrière des pseudonymes. Mme Guyet-Desfontaines, elle, a choisi
l’anonymat pour publier.
L’Oncle et la nièce
Source : Bibliothèque Nationale |
Ce roman a été publié en 1825 sans
indication de nom d’auteur chez deux libraires (Ponthieu dans la galerie du
Palais Royal et Leconte et Durey, quai des Augustins). À cette date Emma est
revenue habiter chez son père depuis près d’une année après la fuite en
Amérique de son mari. Sa fille a cinq ans alors et son petit frère Amaury a
dix-sept ans. Ce dernier écrira plus tard dans ses Souvenirs (page 11) qu’elle
pensait à son roman en recopiant pour l’imprimeur les pages manuscrites du
livre d’histoire de Thiers (Histoire de la Révolution
française, 10 volumes). Cela veut dire que le roman a été écrit en
1824/1825, peu de temps avant sa publication. Son frère précise aussi que
« l’édition, grâce encore à nos amis,
fut promptement épuisée ».
Ce roman est l’œuvre d’une jeune femme de
vingt-cinq ans, qui vient de perdre sa mère depuis deux ans, qui est mariée
depuis huit ans, mais que son mari vient d’abandonner après une banqueroute.
Elle a imaginé une histoire d’amour impossible entre une jeune femme mariée et
son oncle, le frère de sa mère. Jusqu’au bout on attend le dénuement, qui sera
malheureux, alors que la mode romantique va bientôt s’imposer en France.
Les rebondissements s’alimentent tantôt de
bons sentiments (amour filial, devoir conjugal, morale), tantôt de jalousie (à
cause de la coquetterie féminine, selon l’auteure), tantôt des accidents de la
vie (ruine d’un mari banquier, fortune de l’oncle de retour d’Amérique, décès
de sa mère, etc.), tantôt de culpabilité.
Le sentiment de honte après une banqueroute
est bien décrit, mais aussi le sentiment amoureux, sa naissance, sa solitude,
ses rares moments de partage, ses angoisses, son délire, ses douleurs, etc. On
voit le courage d’une femme, comme récompense de l’amour qu’elle reçoit de son
entourage. L’agonie de la mère de l’héroïne est décrite sur plusieurs pages,
une exception dans un récit où les sentiments sont rarement étalés.
Dans cette lutte entre le devoir et l’amour,
le sentiment amoureux vibre sous la plume de la romancière, elle est encore
jeune. Mais déjà cette plume maîtrise au plus haut point l’expression de la
pudeur au moment où la nièce se refuse à la tentation charnelle de son oncle,
par exemple.
Vivant, direct, alerte, le style n’est
jamais ennuyeux. Il n’en reste pas moins que l’ensemble ressort plutôt des
collections de romans à « l’eau de rose » que l’on recommandait aux
jeunes filles d’autrefois.
Monsieur X et Madame ***
Source : Bibliothèque Nationale |
Nous
savons par deux lettres de Chojecki que ce roman était déjà prêt à être publié
dès 1857. Charles-Edmond Chojecki (1822-1899), était un écrivain et journaliste polonais, contraint à l'exil pour échapper aux autorités russes, qui s'installa
en France en 1844, et où il se lia d'amitié avec Chopin. Il est l'auteur d'une quinzaine
de romans et d'une dizaine de pièces de théâtre. Il avait ses entrées chez l’éditeur Michel
Levy et a dirigé la rubrique littéraire de La Presse, puis du Temps.
Il a longtemps habité au no 54 rue Saint Lazare à Paris, à la même
adresse qu’un atelier qu’y possédait Amaury-Duval. En 1857 Mme
Guyet-Desfontaines lui a demandé de faire une critique littéraire de son roman dans
La Presse
(1). En définitive, le roman fut publié par Michel Levy frères en 1862, avec
l’indication de l’auteur suivante : « Un inconnu »
Le livre est dédicacé : « À mon frère », où elle
écrit : « Je puis ne pas
savoir écrire, mais ce que je sais bien, c’est ma profonde affection pour
toi ! »
Le roman raconte la rencontre
d’un militaire célibataire en fin de carrière et d’une veuve encore jeune. Tous
les deux sont venus, incognitos, se soigner dans un établissement thermal d’une
petite ville des Pyrénées. Chacun a des raisons particulières d’avoir choisi
l’anonymat en y venant. L’histoire démarre donc avec Monsieur X et Madame ***.
Mais qui sont-ils ?
Tout d’abord, sans le savoir,
ils sont les premiers clients de l’établissement tout neuf, où se rencontrent
dans le salon, pour donner le change et assurer sa prospérité, les personnes
haut placées de la ville, en même temps actionnaires des thermes. Vite, les
deux héros découvrent la réalité du fonctionnement des bains. Rapidement une
attirance réciproque les rapproche. Un sentiment va naître en eux, qui va
bouleverser leur vie. Et peu à peu l’anonymat de chacun va reculer. L’histoire
de leur amour sera aussi celle de la découverte de leur véritable identité.
L’auteur nous les raconte avec un sens prononcé du suspense. Si l’art du roman,
c’est savoir raconter une histoire, incontestablement Emma Guyet-Desfontaines a
du talent pour cela.
Elle décrit les caractères avec
quelques traits seulement, mais qui font mouche. Monsieur X : « l’âme d’un jeune homme sous une
enveloppe fatiguée et usée par le temps ». Madame *** : « la dame aux cheveux blancs qui paraissaient
si jeune ». Les deux héros sont en butte à l’hostilité de la
« société » de la petite ville, méfiante à l’égard des
« étrangers », surtout quand ces derniers deviennent plus intimes.
Elle les observe, les épie, intrigue, puis les calomnie. La directrice des
postes, odieuse et indiscrète, n’est pas la seule à incarner ces personnages
étriqués de province. Il y a surtout le juge d’instruction, M. Varnac :
« Gourmé dans sa tenue, marchant
droit, l’air grave, toujours en habit noir et en cravate blanche, personne ne
pouvait dire l’avoir vu en déshabillé ; personne ne l’avait jamais vu
sourire. Il parlait lentement et d’un son de voix nasillard. Il posait toujours
comme à son tribunal, et avait la prétention de tout savoir et de tout deviner… ».
Il se voulait le maître de la ville. Il incarnera le rôle de l’inquisiteur des
deux anonymes au nom d’une morale de sagesse et de droiture, qui cache mal
l’hypocrisie et la bêtise. Il sera un calomniateur qui fait peur, car il est
magistrat.
Nous nous garderons bien de
raconter ici l’histoire, et bien malin celui qui en devinera la fin avant que
l’auteure ne la dévoile.
Son roman ne se rattache pas au
courant romantique, quoique « la
dame blanche » ait bien du chagrin et une vie à « faire pleurer
Margot ». Il fait penser plutôt à Flaubert par son goût de l’observation,
mais sans la méticulosité de l’auteur de Madame Bovary. Elle ne prétend surtout pas à
l’objectivité, préférant laisser libre cours à son tempérament fantasque pour
animer les nombreux dialogues avec lesquels elle donne vie à son histoire.
Elle fait aussi et surtout
penser à Maupassant, par l’importance donnée aux caractères des personnages.
Elle prévient dans sa dédicace à son frère Amaury-Duval : « je crains l’ennui des descriptions autant pour moi que pour mes lecteurs ».
Elle en fait un minimum, et elle va gaiement d’une péripétie à l’autre. De la
vivacité de son style, elle avoue joliment à son frère : « En me lisant, ne vas-tu pas dire que tu te
crois toujours emporté par un coursier rapide qui ne s’arrête jamais, qui te
fait traverser plaines, forets, vallons, et laisse derrière toi tel lieu
enchanteur ou tu voudrais te reposer ? …
Que te répondre, frère ?
En écrivant, j’ai hâte d’arriver… »
Bref, Mme Guyet-Desfontaines est
une nature spontanée, enjouée, généreuse, y compris dans son style. Difficile de
la rattacher à une école littéraire, et n’est-ce pas déjà un
signe intéressant ? À l’évidence son roman pourrait inspirer une
adaptation à l’écran.
Le critique Jules Janin écrivit un article
dans le Journal des Débats du
4 août 1863. Prince des critiques à son époque, c’était aussi un ami de longue
date, comme le propriétaire du journal (à cette époque Édouard Bertin). Il
présente « un récit plein d'ironie
et de malice, où le coup d'épingle accomplit ses méchancetés les plus
piquantes... Une âme honnête ; un esprit content ; l'agrément de la bonne
compagnie et beaucoup de gaîté naturelle, il n'en faut pas davantage à composer
un joli livre. Ainsi fait Mme X. Guyet-Desfontaines, la nièce d'Alexandre
Duval, la digne fille d'Amaury Duval, à qui nous devons une si belle traduction
du théâtre latin, la sœur d'Amaury-Duval, le disciple bien aimé de M. Ingres. »
Voilà pour l’ami. Le professionnel présente ensuite habilement quelques courts
extraits bien écrits du roman qui donnent envie de le lire. Cela lui permet
d’éviter de formuler un de ces jugements acérés qu’il avait l’habitude de
réserver aux écrivains de son époque.
Léopold
C’est un conte de 90 pages (petit format)
écrit pour son petit-fils. Il a été imprimé à la suite du roman Monsieur X et Madame *** publié par
Michel Levy frères en 1862, avec l’indication suivante de l’auteure :
« Un inconnu ». Pourtant la dédicace est très transparente sur
son identité : « À Marcel de *** mon
petit-fils ». Son texte est touchant :
« Cher
enfant,
Je
te dédie ce petit conte ; je l’aurais voulu gai, pour te plaire, car la
gaieté va bien à la jeunesse.
Tel
qu’il est, il faut l’accepter.
Si
les évènements, le temps, les lieux te paraissent invraisemblables, tu te
diras : « c’est un conte de grand-mère. »
Mais,
si tu es touché de l’amour maternel que j’ai voulu y répandre, dis,
enfant : « Ma mère m’aurait aimé ainsi !... » et adresse à
Dieu une prière !
Puis
viens te reposer doucement sur mon cœur, tu sentiras qu’il t’aime pour
deux ! »
La mère de Marcel est morte quand il avait
12 ans. Sa grand-mère a remplacé sa mère ensuite, « un cœur qui aime pour deux », lui redit-elle, au moment de la
publication du livre en 1862, alors qu’il est devenu un jeune homme de 20 ans.
Ce dernier dédicacera son premier livre de poésies, Odes, six ans plus tard : « À Madame Guyet-Desfontaines, son petit-fils »
L’histoire se situe en Alsace. Une nourrice
en charge du bébé de la baronne des lieux, laisse un instant l’enfant, âgé de
huit jours, seul au milieu des prés pour aller voir passer un régiment.À son retour l’enfant a disparu,
enlevé !
La baronne, qui avait attendu cet enfant
pendant vingt ans, en perd la tête, la nourrice aussi. On croit que c’est un
animal qui a enlevé le bébé. On accuse une laie d’une ferme proche !
Les deux femmes partent à la recherche de
l’enfant pendant trois mois dans la région, puis passent le Rhin et continuent,
jusqu’au jour où la baronne croit reconnaître son enfant en la personne du fils
de la duchesse d’une cité allemande.
Elle attendra de longues années avant de
retrouver enfin son fils.
La baronne est le personnage central,
incarnation d’une grande âme, « belle
et charitable » pour son prochain, pour son mari : « tous les bons sentiments lui paraissaient si
naturels ». Elle pardonne à la nourrice fautive, à la laie accusée.
Aussi, son âme est dévouée à Dieu, qui console : « Bénir Dieu était sa vie ». Au
passage, la conteuse opère une conversion au catholicisme dans un milieu de
religion protestante. Non seulement le conte est moral, mais il est aussi
pétri de la bonne religion.
Et c’est ce personnage exemplaire qui
incarne l’instinct maternel : elle est étrangement inquiète avant d’être
informée de la disparition de l’enfant, elle le croit vivant ensuite, avec une
certitude à soulever les montagnes. Sa perspicacité n’est jamais prise en
défaut dans les différentes péripéties de l’histoire. Elle sait reconnaître une
mère véritable quand la rumeur désigne une usurpatrice d’enfant. À l’excès,
mais on n’oserait plus le dire à la fin de la lecture, elle incarne :
« l’amour maternel, une folie,
…n’est-ce pas un délire continuel partagé entre le bonheur et l’angoisse ? »
La définition n’est-elle pas intéressante ?
L’histoire est triste, l’auteure s’en est
excusée dans la dédicace, mais elle est de l’époque romantique, où l’on souffre
avec entrain. Le style est larmoyant : « Ses larmes (de la baronne)
furent une rosée sur son cœur déchiré ». L’amour maternel n’échappe
pas à la mode : « Tu es
mère et tu souffres ! ». Bref, « des torrents de larmes s’échappe de ses yeux », tout au long
du récit. Mais l’issue est heureuse, il s’agit d’un conte pour enfant.
Heureusement, « la prière rend moins
triste ». Et Dieu intervient dans le dénouement heureux de la fin.
C’est un récit d’action, qui ne s’arrête pas
à l’analyse des sentiments, non plus qu’à la description des décors, quoique
les adjectifs ne manquent pas pour colorer le récit et exprimer les sentiments
et les sensations. Il s’appuie sur des dialogues nombreux et vifs. Le style est
direct, même si les clichés ne manquent pas. Bref, édifiant et tout à fait à
recommander aux jeunes enfants que l’on veut élever dans les préceptes de la « vraie »
religion et des bons sentiments.
La Plage d’Étretat
Source : Bibliothèque Nationale |
Par l’auteur de Monsieur X et Madame ***
Michel Levy 1868 (244 pages), suivi de : Une Histoire de piano
(65 pages).
Situé en Normandie, près du
Havre, célèbre par ses falaises à pic, Étretat avait succombé à la mode des bains de mer
après 1845, grâce au romancier Alphonse Karr. Les Guyet-Desfontaines en avait fait leur
destination de vacances d’été dès 1850 et c’est dire si Emma a pu bien rendre
l’atmosphère de la petite société des baigneurs peu nombreux et fortunés,
répartis dans les habitations de ce village de campagne au bord de la mer, avec
son casino comme seul lieu de loisirs et sa plage de galets.
L’héroïne principale est Jeanne
de Mériadec, veuve après un mois de mariage avec un lieutenant de vaisseau,
perdu au cours d’une mission polaire. Elle est attirée par un prince
mystérieux, réservé et froid dont elle devient amoureuse. Mais elle apprend que
le prince est marié et son épouse est malade (de folie). Un amour impossible,
puisque l’homme n’est pas libre.
Lionel d’Anglade un homme de
lettres aimable, gai, est amoureux de Jeanne. Un autre amour impossible, car
non partagé.
L’auteure fait preuve
d’espièglerie en donnant notamment des petits rôles à des amis :
l’écrivain Alexandre Dumas fils, son éditeur Michel Levy. Elle alimente les
péripéties de ses histoires d’amour, autour du thème de la jalousie
principalement, trouvant des rebondissements qui tiennent en haleine. De plus
les caractères sont bien dessinés à grands coup de crayons, efficaces ;
c’est une des qualités indéniables de l’écrivain Emma Guyet.
Mais certaines descriptions des
falaises et de la mer restent pauvres et manquent d’inspiration, de même que
des émotions sont exprimées dans un style romantique trop convenu. Surtout,
l’auteure se refuse à décrire vraiment le sentiment amoureux. Dommage pour une
histoire d’amour, car il en est au centre ! On la sent trop prude pour
cela. La description de la femme aimée est rapide et emprunte aux clichés
éculés, artificiels vus d’aujourd’hui. C’est qu’elle ne veut pas parler de
l’attirance éprouvée avec les sens ! Pire, pour décrire l’amour avec un « A »
majuscule, elle cite un extrait de l’Imitation de Jésus Christ
(2), chapitre V, livre III, précise-t-elle. Trop réservée pour décrire l’amour
humain, elle le confond avec l’amour de Dieu. Cette exaltation exclusive de
l’amour divin, en niant la réalité de l’attirance et du plaisir, en fait un
roman qui date singulièrement.
Une histoire de piano
C’est une sympathique bluette de
65 pages mettant en scène un musicien qui joue du piano et surtout compose de
la musique. Il s’appelle Balder et la description du personnage, assez longue
pour quelqu’un d’habitué aux raccourcis comme Emma Guyet, fait immanquablement
penser à son grand ami Henri Reber (3) : mode de vie, style de musique,
caractère, approches du public.
L’obsession de Balder est
d’habiter un appartement silencieux pour lui permette de composer sa musique.
Il en trouve un, rue du Cherche Midi, mais au bout d’un an, une voisine, mademoiselle
de Mirecourt, se met à jouer du clavecin. Catastrophe ! Balder, rusé, va
user de subterfuges pour s’adapter à la nouvelle situation. Mais les choses
évoluent et il lui faut trouver de nouvelles ruses, faire de plus en plus de
concessions. Comment se douter que dans sa stratégie il va rencontrer
l’amour ?
Caractères haut en couleur,
humour espiègle, sens du récit, vivacité du style, cette « Histoire de
piano » mérite d’être connue.
(1) Emmanuel Desurvire, mars 2012.
(2) C’est une œuvre anonyme de piété chrétienne (fin du XIVe siècle).
(3) Henri Reber (1807-1880), est un compositeur alsacien. Il composa
surtout de la musique de chambre, et mis en musique les nouveaux poèmes des meilleurs
poètes français. Il devint professeur d'harmonie au Conservatoire de Paris en 1851 et succéda à Jacques Fromental Halévy en tant que professeur de composition en 1862. Il
est l’auteur d’un traité d’harmonie influent. Le plus connu de ses élèves est
Massenet. Il fut nommé
inspecteur du Conservatoire en 1871 et fut élu à la place de George Onslow à l'Académie des Beaux-arts en 1853. Grand ami des Guyet-Desfontaines, il devint un
habitué de Linières au temps d’Amaury-Duval.
Emmanuel François, tous droits réservés